N'oubliez pas que vous pouvez voter toutes les deux heures sur les cinq Topsites pour le forum !
Rappel : Chaque RP doit au minimum faire 15 lignes, soit 1400 caractères espaces non compris minimum.
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez
 

 Fugaku Ôzai

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Konoha
Ôzai Akira
Ôzai Akira
Informations
Grade : Genin
Messages : 67
Rang : C

Fugaku Ôzai Empty
Message(#) Sujet: Fugaku Ôzai Fugaku Ôzai EmptySam 21 Fév 2015 - 18:09


Né à né avec des feuilles qui ont filé à travers l'histoire, poussiéreux mais encore d'un état correct, mes yeux défilent sur le papier, je lis lettres et mots de Fugaku le légendaire Homme libre. Mon grand père, de qui j'ai hérité tous les écrits et tous les préceptes. Celui-ci est au sujet de l'amour, composé d'un chapitre seulement. Il pensait que l'amour englobait tout en une seule sphère, pas de place à la division donc. Ca y est, je l'ai terminé. Comme à chaque fois, je me sens lourd et léger à la fois. Comme si j'avais pris une énorme claque mais que j'étais dix fois plus calme, cent fois meilleure, mille fois plus vivant.
Parmi tous les livres, plus un seul n'attise ma soif, n'attire mon intérêt. Je suis seul là haut dans le grenier avec l'histoire, le trésor de mon grand père. Quelque fois, je l'imagine, j'imagine son visage, proche du mien. Désolant, si je l'avais connu, si seulement. Mais comme dit ma mère, les "si" s'amusent à peindre le monde de manière éphémère.

Cette journée morne, toujours décoré d'un ciel gris et d'un temps absolument exécrable, s'emballe lorsque je me relève. Une planche se dérobe sous mon pied droit, mon poids a du forcer la structure du sol. Mais sous cette planche, une sorte de trappe. Je l'ouvre, curieux. Un livre, parfait et d'une couverture sobre d'un rouge foncé comme le sang sec. Il est soigné et lumineux face au peu de rayons qui nous parviennent de la fenêtre. Je ferme la trappe, remet en place la planche. Trop risqué de lire ce livre ici, puisque tout indique que je ne devais pas tomber dessus.

Direction la bibliothèque, livre en main. Une fois arrivé, je le dévore pris d'une curiosité immense. La première page porte une calligraphie, il y a marqué: Vie.
Vie? La vie de qui? Je tourne une page, il y a un dessin, c'est un visage. Un gosse les cheveux en bataille, de grands yeux. La troisième page porte le sceau de notre famille, un rond orné d'un shogun avec l'écriteau "Ozai". Sur la quatrième page, seulement une phrase, une ligne écrite à l'encre noire.

"Ma liberté, la seule et l'unique."
Fugaku Ôzai 1424538515-455876-d3xx38hi62z6mkb81zd57y8e3qzcvq-img008-h153233-l

Je commence à comprendre dès lors, je tourne la page et l'histoire commence, je la lis attentivement, faisant attention aux tournures de phrases et aux mots employés, soucis du détail.

"J'ai épousé la liberté très tôt, et l'âge précis n'a pas d'importance. J'ai vécu une vie affreuse diront certains, merveilleuse répondront d'autres. Je n'ai pas utilisé mon talent pour vivre dans l'opulence malgré la faisabilité de cette hypothèse. J'aurais adoré être un shinobi mais la paresse m'en a écarté. Je rédige ces lignes pour moi même plus que vous, je suis toujours égoïste vous savez, mais je ne suis qu'un Homme alors j'ai le droit, je pense."

Plus loin.

"J'ai un jour rencontré une femme aveugle, je l'ai aimé le temps d'une soirée. Elle m'était agréable car sa cécité m'a permit de rencontrer quelqu'un qui était amoureux de moi pour ce que j'étais réellement. Les barrières du visuel m'ont séduite, et c'est cette femme aux cheveux sombres, bleutés selon les reflets, au visage angélique et aux yeux si magnifique qu'inefficace, qui m'offrit un fils."

Il parle de ma grand mère, celle à qui il a privé son enfant.

"Notre union était parfaite, elle me comprenait, était belle et intelligente. Elle flattait mon ego car elle ne pouvait me voir, comme je vous l'ai confié. Et pourtant, j'ai soulevé l'inhumanité qui était en moi neuf mois plus tard. Alors que tout allait bien, j'ai choisi de vivre ma vie seul avec mon fils, sans elle et sans règle. Comme toujours, j'ai brisé les codes plus que quiconque et je les ai envoyé paître comme tout ce qu'on m'ordonne de faire, de dire. Lorsque j'y repense, je me dis qu'elle a pu refaire sa vie avec un autre homme et vivre heureuse. Seulement, je n'aime pas me mentir pour me rassurer, la connaissant, elle a aussi bien pu se suicider. Ca ne m'est pas égal, et peut être qu'on se reverra un jour dans ce monde ou dans l'autre. Je savais de quel gêne elle était, une kunoichi. Peut être que je ne supportais pas d'être plié à un rapport de force en faveur de ma femme, sûrement même."

Les pages défilent et raconte comment il a vécu avec mon père, plus rien que je ne sais déjà. En outre, il soigne particulièrement le chapitre où il quitte son fils.

"Il avait les larmes aux yeux, il était faible, trop et terriblement impuissant. Je l'avais élevé sans attache, lui apprenant qu'un jour ou l'autre nous serions séparés. La vie nous séparait, peut être aurait il préféré que la mort s'en charge? Je n'en sais rien, j'aimais mon fils mais comme d'habitude j'étais porté par une tentation de solitude et de voyage solitaire, sans code et sans reproches. Nous avions vécu une bonne vingtaine d'années ainsi, j'espère qu'il trouvera une femme et qu'il vivra seulement de la manière dont il veut vivre. Faire ce qu'on veut, voilà mon nindo. Avant de partir, je lui ai offert la vérité. Sur sa mère, il en avait envie, et je savais que je ne le verrai plus jamais. Cette ninja aveugle avait des yeux bruns qui scintillaient parfois de rouge, une pupille maudite qu'on nomme le jigokugan. Après quelques renseignements j'appris la vérité à ce sujet. Ce pouvoir puissant rimait au danger, je craignais trop d'être traqué et jamais je n'aurais accepté de perdre l'existence faite de liberté que je m'étais construite jusqu'ici. Il m'en voulut. Au moment de partir, forcé par sa raison, il m'embrassa de tout l'amour qu'il avait pour moi. Moi, je l’enlaçai. Et je lui dis que je l'aimais, à lui seul j'avais réservé ces mots pleins de sens. J'ai pris la route pour l'est lointain et j'ai vécu dans les îles de l'archipel de Mizu."

Son histoire est fantastique et sa plume au moins aussi merveilleuse. Mais au moment de clore le livre, qui conte l'histoire que je sais déjà dans les grandes lignes, une question me vient. Est-ce que ce pouvoir a été transmis à mon père? Ou même à moi? Qu'était-ce?

Ce livre résonnait comme un ouvrage plus croustillant et un condensé de tout ce que je savais. Une version ultime et synthèse d'une vie absolument extraordinaire. Il raconte comment il a retrouvé notre famille et permit à mon père d'acheter notre maison ici à Konoha, toutes ces économies qu'il offrit à mes parents dans le secret. Même eux l'ignorèrent des années durant. Je ferme le livre, et les yeux vers le ciel gris dehors, au loin, je pense à ce que cet enfant a pu devenir. Son souffle résonne-t-il encore dans ce monde?
Revenir en haut Aller en bas
 

Fugaku Ôzai

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Ozaï
» Ozaï - Aptitudes
» Un peu de tourisme [ft Ozai]
» Projet-K, Zone Y[Ozai]
» Le début [ Ozai ]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shinobi no Hattan :: Archives :: SnH Legacy :: Passé & Lettres :: Flashbacks-