Mission Rang B:

" Skywalker tu me reçois ?! R2 je n'arrive pas à le joindre lance un reconnaissance nasale tu veux ?" Il finit sa phrase et invoqua l'un de ses petits scorpions qu'il laissa descendre le long du toit au dessous duquel se trouvait Fuusho.

" Bip bip bip... Bip bip... " Émettant quelques sons, ce dernier souhaitait imiter le bruit d'un robot autonome tout en imaginant son scorpion interpréter le rôle du dit automate. Lorsque toute l'attention requise du barbu fut attirée dans sa direction, le scorpion agrippé sous les tuiles, se jeta sur sa proie en terminant sa chute les pinces claquées aux deux extrémités des narines du bougre qui s'agitait à présent sur place.

Van éclata de rire, se tenant le ventre tant la farce lui apparue drôle. Mais comme tout mauvais farceur, la sentence ne le loupa pas et ce dernier tomba du toit face contre terre. Le trentenaire se releva tout en se tenant le nez. Le choc l'en fit saigné et sans vouloir s'éternisé davantage sur le sujet, il fit comme si de rien était tout en calfeutrant son orifice d'un mouchoir sortit de sa poche.

" Prêt pour notre mission ?! " Dit Van en rompant l'invocation qui disparu aussitôt.

Un grand sourire figé, le trentenaire semblait plutôt de bonne humeur. C'était la seconde fois où il devait mener une mission avec une nouvelle recrue, mais le barbu était déjà une vieille connaissance à présent et tout deux s'étaient déjà rencontrés par le passé. Ils devraient se rendre à Taki et le Lumineux espérait y obtenir quelques informations avant de se jeter à corps perdu dans la mission. Tout comme à Tsuchi, Van avait des connaissances à Taki et celles ci se trouvaient à Morutagoya. Le seul village portuaire de la région dans lequel il avait déjà aider les habitants à se débarrasser de quelques fanatiques qui voulaient se faire remarquer du clan Mamoru.

Ils essayaient à l'aide d'un catalyseur, de manipuler la volonté d'une bête sous marine habituellement calme afin de prouver leur valeur aux yeux du clan des manipulateurs d'esprits. C'était d'ailleurs une occasion d'en apprendre plus sur le dernier visiteur étranger en date du Shukai. Mamoru Lessa... Ce dernier appartenait à ce fameux clan et tout comme eux il devait très certainement savoir manipuler les esprits aussi.

- « Je suis brêt ! » Lui répond-il, le nez maintenu entre ses doigts pour en atténué la douleur et retenir le sang qui s’en échappe. L’une des pinces du scorpion a été suffisamment profonde pour l’égratigner ; et à l’image de Binocle-san, il obstrue sa narine blessée d’une boulette de mouchoir, immédiatement teintée d’un rouge vif.

- « Et il est fier en plus ! » Peste-t-il en secouant la tête, avant qu’un sourire ne s’appose sur ses lèvres. Deux branquignoles au nez pansé, que l’on envoie à l’encontre d’un marché noir d’armes en devenir ; l’image lui arrache même un petit rire étouffé. Décidément, les décideurs sont pleins d’humour, ou bien simplement déraisonnés.

Quelques indications plus tard et les voilà en marche vers Morutagoya, sur les terres de Taki. « Tu crois qu’on va y rencontrer des esprits ? » Son ignorance n’est que façade, car derrière ses mots se cache l’irrépressible envie de retomber sur ce jeune Mamoru, Lessa de son prénom, venu au Shûkai récemment pour y trouver quelques membres de son clan épars. Ses pas l’auront forcément conduit jusqu’au chef-lieu des Mamoru, au pays de la Cascade.

La discussion s’éternise sur divers sujets, assez changeants d’ailleurs, avant qu’ils ne décident de bivouaquer non loin de la frontière entre Taki et Tsuchi. Une bonne nuit de sommeil leur serait d’un grand réconfort face à la marche qui les attend le lendemain, mais Fuusho semble en avoir décidé autrement.

Assis sur sa couche, face au feu, il distille quelques mythes découverts dans ses lectures et consomme avec Van une liqueur des plus artisanales. « Et deux Umeshu⁽¹⁾ pour la table quatre ! » L’alcool de prune se déverse dans les verres et d’un tintement très distinctif, « Kanpai ! », ils consomment leur nuit.

- « On va faire quoi exactement au port de Marutagoya ? » Demande-t-il, l’œil brillant autant de la prune qu’il s’aligne que d’une curiosité inhérente au personnage.

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⁽¹⁾Alcool de prune japonais. Enjoy la dégustation o/ !

Les deux hommes quittèrent la Capitale dans la bonne humeur. Les deux affublés d'un mouchoir dans une de leur narine arpentaient les rues sous les regards interrogateurs des passants. Aux portes, le Hoheinheim indiqua qu'ils partaient en mission à Taki. Les deux gardes en prirent bonne note et Van et Fuusho purent partir. La route fut enrichissante, les deux hommes s'échangeaient à tour de rôle diverses anecdotes.

Vint la question sur les esprits de Taki. Van eut un sourire à l'attention de son interlocuteur en repensant à celui qu'il avait croisé par le passé. Les esprits étaient étranges et pour n'en avoir vu que deux dans sa vie, le Trentenaire voyait en eux une malice bien plus inquiétantes que de simple esprits farceur. Le pays des Cascade était empli de mystère et en dehors de la Kumojin possédée, il n'en croisa aucun du clan Mamoru.

" Et bien nous verrons bien ! Nous pourrions peut être faire quelques incantations et espérer que l'un d'eux se manifeste qui sait. "

Visiblement humoriste, Van se donna des airs de blagueurs tout en cachant fermement ce qu'il savait sur Miae afin de ne rien révéler de cette histoire. Non pas que le trentenaire n'avait pas confiance... Il désirait simplement garder cette histoire juste pour lui.

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Plus tard dans la soirée les deux hommes établirent un camp de fortune. Il restait encore du chemin à parcourir et les deux jugèrent l'opportunité de se reposer un peu fortuite avant de reprendre la route le lendemain. Van occupé à allumer le feu semblait perdu dans ses songes. Il se remémora la situation similaire avec Miae. Prêt d'un feu comme celui-ci il l'avait rencontré de la même façon...

Mais l'enthousiasme de Fuusho raviva l'âme du Lumineux qui aussitôt se saisir du verre tendu par son compère. Les deux levèrent leur verre et dégustèrent ce fin met au goût de prune. " C'est délicieux, je ne connaissais pas. Umeshu hein... " Dit l'homme en prenant une nouvelle gorgée.

Fuusho exprima sa curiosité en essayant de découvrir ce qu'ils allaient faire à Marutagoya. C'est ainsi qu'à la lueur des flammes le Hoheinheim raconta son récit. Il lui fit par du groupe qu'il avait surprit en train d'essayer de contrôler la bête sous marine habituellement paisible qui n'approchaient jamais du port. Leur intention étant de se faire remarqué du Clan Mamoru et prétendre à une place à l'intérieur de leur cercle.

" Les habitants de Marutagoya après ça m'ont témoigné une certaine reconnaissance. La pêche se faisait difficile et les attaques de l'animal plus fréquentes... Je suis sûr que maintenant que le calme est revenu ces derniers se montreront coopératifs. "

Il espérait réellement parvenir à en apprendre davantage au sujet de ce trafic d'armes. Point culminant si l'on souhaitait commercer avec d'autres pays, un trafic avait tout intérêt à se servir du port pour faciliter le transport de ses marchandises. L'Alliance était bien trop surveillée au sol pour qu'ils tentent de marchander à la vue de tous. Marutagoya semblait donc de ce fait être la meilleure solution pour eux de ne pas se faire prendre.

" Je suppose qu'un trafic assez gros pour remonter jusqu'à nos oreilles ne peut pas être inconnu des habitants locaux. Si l'on interroge les bons, nous aurons ce que nous voulons. "

Voilà donc quel était le plan du Hoheinheim visiblement satisfait. Son idée pour le moment consistait à retrouver dans un premier temps ces trafiquants. Trouver le chef des Séparatistes leur assurerait le succès de la mission après tout. Mais chaque chose en son temps et les artisans d'Ame victimes des voles étaient des témoins directes. Le Shukai se devait donc d'agir et de régler cette affaire sur son territoire.

" Non rencontrerons les artisans d'Ame sur place afin de les interroger. Qu'en penses tu Fuusho San ? " Il finit par boire une nouvelle gorgée de son alcool tout en sentant la majeur partie de son corps se réchauffer. Ce temps n'offrait pas des nuits chaudes et en pleine nuit le froid était si glaciale que l'on avait vite fait de tomber malade.

Ecoutant avec attention le récit de Van sur ce fameux monstre marin, Fuusho acquiesce sur l’éventualité d’une coopération des habitants du port. Mais l’idée d’interroger de front les locaux lui semble risquée. Ils obtiendront des réponses, le fumeur ne nourrit aucun doute là-dessus, mais certaines personnes là-bas peuvent être des partisans de ce commerce illégal. Et malgré les informations obtenues, la chance de mettre la main sur le commanditaire de tout ceci serait grandement réduite. Soucieux de la réussite de cette mission, il partage son inquiétude avec le Lumineux.

- « J’en pense que c’est dangereux. Les artisans doivent probablement être surveillés par ces mêmes conspirateurs qui les ont dépouillés. Dès lors que deux hommes en uniforme de l’Alliance viendront poser des questions sur cette affaire, le et les chefs s’évanouiront dans la nature. Malheureusement je n’ai pas de solution miracle pour ce dilemme. » Aidé d’une branche, il attise le feu, tandis que son regard se perd dans son crépitement.

- « À moins que… » L’idée d’une mission à deux niveaux naît alors dans son esprit. « À moins que ce ne soit précisément ce que nous recherchions. On les forces à bouger les premiers pour les identifier. Si je me place en retrait, cela m’offrira la possibilité de voir tout mouvement suspect. »

L’idée continue de grandir et gagne en ampleur.

- « Mieux ! Avant Marutagoya, faisons halte à Itabei. Sous couvert d’une identité de marchand, j’y achèterai quelques armes de bonnes factures dans l’optique d’embarquer ma cargaison à Marutagoya. »

Elle pousse, toujours plus loin, à la recherche d’une solution, à la recherche d’une réussite.

- « Il faudrait pouvoir prévenir les artisans d’Ame de notre venue, par un moyen détourné. Et leur demander de jouer le jeu. Qu’ils m’acceptent comme l’un de leur confrère, venu apporter de nouveaux sabres pour renflouer en partie la perte des précédents. Qu’ils en parlent, que la rumeur se répande jusqu’aux dissidents pour qu’à mon tour, je sois victime du vol. Et que l’identification n’en soit que plus simple de ta position cachée. »

Puis elle éclos, splendide, aux pétales colorés d’un piège astucieux prêt à se refermer sur les contrebandiers.

- « Que le chasseur devienne le chassé. » Voilà l’idée que propose Fuusho. « Aurais-tu rencontré une personne de confiance là-bas ? Suffisamment pour faire l’intermédiaire et parler avec les artisans sans éveiller les soupçons des séparatistes ? La sœur et son frère dont tu m'as parlé tout à l'heure peuvent-ils faire l'affaire ? »

Van écouta attentivement le plan de Fuusho qu'il jugea fort intéressant. Se faire passer pour des marchands itinérant était une bonne idée si ils souhaitaient rencontrer les trafiquants rapidement et ce sans éveiller les soupçons sur leur véritable origine. Itabei serait donc le prochaine destination et le Hoheinheim approuva tout en venant ajouter sa pierre à l'édifice. " Très bien c'est une bonne idée après tout... "

Le Trentenaire croisa les bras, se donnant tout de même un temps pour la réflexion. Tout en toisant son interlocuteur, il resta quelques instants silencieux avant de reprendre. " Le frère et la sœur vivent plus en retrait du village. Les contacter sera plus simple ils pourront je pense prévenir les marchands d'armes... "

Mais le Hoheinheim resta perplexe sur un point. Originaires d'Ame, les artisans qui s'étaient fait volés n’accepteraient peut être pas de recevoir des ordres par les habitants de Marutagoya. Simplement car faire confiance aux résidents de l'endroit où ils se faisaient dépouiller, restait une idée dangereuse et non garantie de par sa provenance incertaine. " Allons à Itabei, je vais envoyé l'un de mes scorpions prévenir de notre venue le frère et la sœur, nous pourrons dans un premier temps nous établir chez eux puis revêtir leur apparence pour entrer dans Marutagoya incognito. "

Il souhaitait se servir du fait que le frère et la sœur soient connus du village portuaire et qu'aucun d'eux n'éveillent les soupçons pour se rapprocher suffisamment des artisans d'Ame. Il serait alors plus facile pour eux de leur faire part du plan et par la suite de mettre au point cette stratégie avec leur complète coopération. " Nous rencontrerons ensuite les marchands d'Ame afin de leur expliquer la marche à suivre et revenir par la suite en tant que marchands itinérants avec notre propre marchandise. "

Finit-il par conclure en induisant la suite vers le plan du Barbu. La nuit passa finalement... Les premiers rayons du soleil vinrent chatouiller le visage du Hoheinheim encore endormi. Le feu s'était éteint et la journée commençait. Tranquillement l'homme se leva, tout de même avec une sacrée mine fatiguée à cause de l'alcool de la veille. Ce petit nectar avait été si délicieux que les deux hommes en avaient terminé la bouteille avant de se coucher.

Juste avant de partir, le Hoheinheim invoqua l'un de ses petits scorpions auquel il expliqua quoi dire à la soeur et son frère. Le garçon avait déjà vu l'un de ces scorpions par le passé. A la différence que celui que le Hoheinheim avait invoqué à l'époque en était un bien plus gros. Il serait alors facile de lui faire comprendre d'où venait l'invocation. Le nom du Lumineux suffirait alors à les convaincre de sa bonne foi mais surtout de qui le message provenait.

Ils prirent par la suite la route d'Itabei, qu'ils gagnèrent en fin de matinée. Le village semblait animé et Van ne s'y était encore jamais rendu. Devant les portes le Hoheinheim s'adressa à son compère. " Bien nous y sommes. J'espère que tu as pas mal de Ryos sur toi... Ce n'est pas quelques armes dont nous avons besoin mais bien d'une cargaison toute entière. "

La bouche pâteuse et les paupières lourdes, Fuusho émerge de son court repos. Les conseils et détails apportés la veille par son camarade et supérieur ont ajusté la marche à suivre pour le reste de leur mission. Profitant de s’être réveillé le premier, il extirpe une petite tablette de bois de son bardage, accompagnée d’un pinceau, d’un peu d’encre et d’une feuille vierge.

S’aidant d’une main pour maintenir l’autre à bonne hauteur du papier, il y écrit quelques inscriptions précises. Un nom, une autorisation, une dette à s’acquitter. Les poils du pinceau marquent la note avec justesse et fidélité, aucun tremblement ne s’insère dans les caractères apposés. Puis lorsque le texte est achevé, le fumeur le signe en rouge à l’aide d’un tampon de bois ; pièce maîtresse de ce mensonge qu’il a acheté voilà plusieurs mois maintenant, à un négociant qui en ignorait la signification exacte. Ainsi, Fuusho vient de créer de toute pièce un papier officiel possédant un mon⁽¹⁾ tout particulier. Celui de la famille Chisei, des nobles ayant fait fortune à travers le commerce maritime depuis cinq générations et installés à Kawa no Kuni. Une famille estimée par beaucoup et mettant un point d’honneur à faire commerce avec honneur et respect.

Soufflant très légèrement sur l’ensemble de son œuvre pour la faire sécher plus vite, il la replie et la range dans le revers de sa veste. Pliant le reste de ses affaires, il constate l’éveil de Van et le salue d’un hochement de tête. Un matin silencieux comme il les apprécie tout particulièrement et qui se font de plus en plus rares. Retirant toute trace de son appartenance à l’Alliance, ils avancent vers leur prochaine étape.

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* * * *

- « Pas besoin d’argent. » Lui confit-il d’un clin d’œil complice, alors qu’il passe les portes d’Itabei. Le fumeur n’est pas inconnu de ces lieux, à quelques reprises il s’y était rendu principalement pour revendre des antiquités et babioles achetées dans les pays frontaliers. Un commerce comme un autre qui le faisait vivre avant son arrivée dans l’Alliance.

Bifurquant au détour d’une large ruelle, ils dépassent plusieurs caisses et entrent dans l’un des plus grands magasins d’armes du coin. Une sorte d’annexe luxueuse de la forge d’à côté, d’où ils sont interpellés par le vendeur.

- « Bonjour messieurs. Comment puis-je vous aider ? » Leur demande alors le petit homme, presque chauve et à l’allure chétive. Très clairement, il n’est pas de ceux qui fabriquent… .
- « Enchanté, nous sommes de Kawa et venons dans le cadre d’une urgence d’achat. Auriez-vous des stocks déportés d’armes, qui nous permettraient de repartir d’ici avec des quantités assez conséquentes ? »
- « J’ai bien peur, monsieur, que nous ne marchions à la commande. Il faut compter un délai de deux jours pour les ouvrages les plus standards et plus de deux semaines sur les demandes particulières, voire très spécifiques. Du reste, je vous invite à faire un tour du magasin pour vous figurer les réalisations que nos forgerons sont aptes à vous faire. »
- « Etrange. J’ai cru apercevoir quelques caisses, adroitement empilées sur le mur, à l’extérieur de la boutique. Permettez-moi donc de reformuler ma requête. » Sortant de sa veste la note préparée le matin même, il la lui donne, et poursuit sa demande, en prenant soin de lui laisser le temps de parcourir le papier. « Une caisse de makibishi et une de katana accompagnés de leur saya feront largement l’affaire pour répondre à notre bon de commande. »
- « Eh bien… » L’air gêné, il accède finalement à leur exigence. « Ce n’est pas dans nos habitudes, mais… nous pouvons faire une exception, puisque l’urgence est de mise. Avez-vous de quoi transporter l’ensemble ? »
- « Oui, de robustes scorpions. Ce n’est pas très classique mais comme vous dites, l’urgence est de mise. »

Une fois les scorpions chargés des deux caisses demandées, Fuusho remercie le vendeur. « Croyez bien que la maison Chisei vous est grandement reconnaissante et qu’elle ne manquera pas de vous faire parvenir le paiement sous quinzaine. »

Ainsi ils quittent Itabei, en possession de suffisamment d’armes pour leur servir de couverture. Jetant un bref regard à son camarade, il se félicite. « Tu vois ! Pas besoin d’argent. » Puis éclate de rire, avant de lui expliquer l’identité des Chisei et le contenu du papier.

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⁽¹⁾ Est l’équivalent japonais des blasons héraldiques.

" Je n'y crois pas..." S'écria le Hoheinheim une fois les scorpions chargées de leur cargaison devant les portes d'Itabei. " Je ne sais pas si je dois te féliciter où te frapper... " Finit-il par conclure l'air visiblement partagé. Il remua la tête en plaquant ses poings dans le creux de ses hanches. " Réussir à acquérir autant d'armes sans dépenser un seul ryo quand même... C'est surprenant. "

Le Trentenaire sourit à son compère qui excellait dans l'art de magouiller des entourloupes brillantes. Le spectacle que lui offrit Fuusho fut suffisamment habile en tout cas pour que le forgeron n'y voit que du feu. Après que ce dernier lui ait révéler son plan et donc la fausse identité qu'il s'était faite, les deux hommes purent poursuivre plus au nord en direction du village portuaire de Marutagoya.

Une fois le village en vue, le Hoheinheim pointa du doigt à son partenaire la petite maison dans laquelle vivaient le frère et sa sœur. Plus éloignée la maison n'appartenait pas au village et siégeait en haut d'une colline entourée d'arbres. Guidant les pas du groupe, Van et Fuusho ouvraient la marche aux deux scorpions chargés de transporter les caisses d'armes. Sur place, ils toquèrent à la porte.

" Thedas ? "

La porte s'ouvrit, révélant la jeune sœur qui semblait être malade. Son nez coulait et son humeur était des plus massacrantes. " Ah c'est vous ?! Entrez. "

Invité à passer le pas de la porte, les deux hommes cachèrent les caisses d'arme dans la grange utilisés par Thedas et sa sœur pour y loger les bêtes de bétails qu'ils élevaient sur place. Les scorpions pourraient y passer la nuit et ainsi veiller à ce que les armes ne disparaissent pas. Van et Fuusho quant à eux entrèrent dans la demeure, guidés par la jeune femme qui les fit s'installer dans le salon.

" THEDAS ! " Hurla-t-elle afin d'appeler son grand frère. Ce dernier encore endormi descendit de l'étage en se frottant les yeux. Il vit Van et comprit que le scorpion qu'il avait vu la veille ne lui avait pas raconter des salades.

" Bonjour Thedas comment vas-tu ? " Peu habitué à le voir sous son bon jour, et ce pour ne l'avoir vu qu'une seule fois, Thedas eut du mal à reconnaître la sympathie de son interlocuteur. Après tout lors de leur dernière rencontre, le Hoheinheim avait fait appel à un scorpion géant afin de se débarrasser des kidnappeurs du jeune garçon. Le souvenir encore présent dans la mémoire de Thedas le rendait particulièrement craintif en présence du membre de l'Alliance.

" Bon... Bonjour... " Répondit-il inquiet.

" Je ne vais pas vous faire de mal si tu t'inquiètes de savoir ce qu'il va vous arrivez. Fuusho et moi même recherchons des trafiquants d'armes qui s'en seraient prit aux artisans d'Ame de passage à Marutagoya. " Il marqua un temps d'arrêt, cherchant du regard une quelconque réaction de la part de Thedas. " Savez -vous quelque chose ? "

Sans avoir le temps de répondre ce fut la soeur encore présente dans la pièce qui prit la parole en essuyant un écoulement nasal malvenu. " Ouais ! C'est connards nous font de la mauvaise Pub. Les artisans d'Ame ont amené du monde dans ce trou paumé, mais ces bâtards de trafiquants ont chourer toutes les armes qui devaient être vendues. "

Intéressé par les propos tenus de la jeune femme, Van se tourna afin de faire face à sa nouvelle informatrice. " Comment savez vous qu'il s'agit bel et bien de trafiquants d'armes ? "

" Comment ?! Ha ha quelle blague... Ces enfoirés ne manquent pas d'air tout simplement ! Ils revendent la marchandise volée sous les yeux mêmes des artisans qui ont immédiatement reconnu leur travail... Malheureusement ces tapettes ont engagé un mercenaire afin de voler les sabres... Du coup personne ne peut prouver le lien ni encore moins les arrêter. Ceux qui ont essayé sont morts alors les gens ont simplement cesser de se battre. "

Van resta silencieux, ce qu'ils venaient d'apprendre compliquait grandement leur tâche. Si les trafiquants collaboraient avec un mercenaire, le combat serrait alors inévitable.

- « Mercenaire ?! » D’un hochement de tête, la jeune fille le lui confirme, à son grand regret. Des malfrats, une organisation, ou de simples opportunistes… tout sauf un mercenaire. Ce terme reflète l’expérience du sang, de la mort et des combats à travers les guerres. Non, tout sauf un mercenaire. Fuusho ne peut réprimer un frisson d'angoisse, sachant qu’il jouera le marchand dès demain.

- « Venez, il doit bien me rester un peu de soupe à l’oignon. » Leur propose-t-elle finalement, dans un reniflement bruyant. Ce petit nez à la capacité sonore insoupçonnée amuse le fumeur qui lâche, malgré lui, un léger rire. « Qu’est-ce t’as l’vieux. T’aimes pas la soupe ? ».
- « Euh non non. Ca s’ra très bien. » Se contente-t-il de lui répondre, timidement, tel un enfant venant d’être disputé. Il comprend un peu mieux le comportement introverti de Thedas… pas facile de faire sa place avec une sœur pareil.

Durant le repas improvisé, les deux Shûkajin demandent plus de précision sur l’apparence du mercenaire, ceci afin de le détecter plus rapidement s’ils venaient à le croiser. Un grand, sec comme une trique, avec un bouc en pointe accompagné de fines moustaches longues et tombantes ; habillé d’une robe à la fermeture en diagonale et possédant trois boutons d’or sur le flanc droit. La description est concise mais des plus utiles, ce genre de personne ne doit pas courir les rues.

- « On pourra vous emprunter la petite charrette rangée dans votre grange demain ? »
- « T’en serviras demain Thedas ? »
- « Non non. Vous pouvez la prendre. » Ce n’est clairement pas l’euphorie qui le tuera lui… .

* * *
* * * *

L’après-midi passant, ils décident de partir à la rencontre des marchands sous l’apparence de Thédas et sa sœur. Le premier pour Fuusho, la seconde pour Van. Cachés sous les traits des locaux, le binôme de l’Alliance quitte la colline puis la forêt entourant celle-ci avant d’entrer dans Marutagoya. Trois silhouettes à la mine déconfite siège passivement derrière un petit stand. Ce qui aurait dû être l’étalage d’une manufacture guerrière de qualité n’offre alors que quelques dagues et deux trois bibelots disposés çà et là.

- « Voici un étalage des plus clairsemés. » Les titille un Fuusho d’humeur taquine. « Tu le trouves sympa ce kaiken sœurette ? » Lui demande-t-il tout en manipulant la petite lame entre ses mains.

Seconde fois où le Hoheinheim se laissa avoir par Fuusho. Contrait de prendre l'apparence de la jeune soeur malade, le Trentenaire avançait à affichant clairement une mine boudeuse. Il fit cependant preuve de sang froid et d'un parfait self contrôle. La mission était plus importante que son orgueil masculin après tout. Dans le bois Van tenta tout de même de s'entraîner à reproduire une voix plus féminine. Son premier essai se solda par la voix d'une crécelle que l'on aurait étranglé. " Thedas... Thedas... Thedassounet !!! Ah comme ça c'est pas mal ! " Il flatta lui même son égaux, trouvant l'imitation plutôt bonne. Il se reprit cependant en interprétant au mieux le personnage, puisque la jeune sœur était beaucoup plus loquace que son grand frère.

" Il faudra que l'on trouve un endroit plus calme que le centre ville pour discuter avec les artisans. Nous prendrons l'apparence de deux d'entre eux pour rester avec les autres et ainsi amener la nouvelle cargaison. "

Après une vingtaine de minutes, le duo arriva aux portes du village portuaire. Ils avancèrent et ce jusqu'au fameux stand plutôt vide des artisans d'Ame. Plus loin on pouvait voir tout une bande d’énergumènes venus se ravitailler dans une échoppe beaucoup plus fournie. En se fiant aux dires de Thedas et de sa soeur, Fuusho et lui supposèrent qu'il s'agissait donc bel et bien du stand des artisans d'ame.

Thedas se chargea d'ouvrir la discussion. Il prit un kaiken qu'il examina soigneusement avant de le montrer à sa sœur. Le regard étonné des artisans laissaient croire qu'ils se demandaient que pouvaient bien espérer trouver deux bergers chez un marchand d'arme. Gêné par la question peu discrète de son grand frère, la jeune femme attrapa celui-ci par la nuque en adressant un sourire des plus charmants à leurs interlocuteurs. Van d'un geste bref reposa la lame sur le stand tout en ayant prit soin d'y avoir glisser une petite note à l'attention des marchands.

Ils poursuivirent leur chemin, se rendant sur le point de rendez vous laissé par le Hoheinheim. Il avait choisi les quais sur le port, pensant l'endroit bien moins fréquenter que le plein centre ville pour avoir leur petite conversation. L'insigne du Shukai était représenté en guise de signature afin que les marchands parviennent tout de même à en connaître l'origine. Derrière plusieurs containers, les artisans d'Ame arrivèrent finalement. Ils étaient deux, sans doute pour laisser les deux autres d'entre eux au stand et ne pas éveiller de soupçons.

" Vous êtes du Shukai ? S'il vous plait il faut arrêter ces gars, toutes nos marchandises ont été volés si l'on rentre sans armes ni argents à Ame nous nous ferons tuer sur le champ ! "

- « Tuer ? Pas super cool dans vot’ patelin les mecs.» Les plaint Fuusho-Thédas, tandis que Van-Sœurette leur explique la suite du plan afin de leur éviter une mort certaine⁽¹⁾. Rien d’insurmontable, loin de là. Ils acquiescent et rentrent jusqu’à leur stand, rejoindre les deux autres marchands restés sur place. Le lieu de rendez-vous est ainsi fixé. Aux docks, à plusieurs mètres de leur position actuelle, sur une large place suffisamment dégagée pour offrir à l’Hoheinheim une vue complète de la scène.

- « Passons par l’office d’un médecin avant de rentrée. Cela paraîtra moins louche… t’es sensé être malade ma p’tite. » L’appellation est accompagnée d’un léger clin d’œil blagueur. « J’ai cru reconnaître l’enseigne de l’un d’entre eux, un peu avant la grande place. »

* * *
* * * *

- « Ohayō Meii-sama⁽²⁾ ! » S’annonce-t-il à l’entrée du petit magasin tout en longueur. Serré entre deux énormes étagères remplies de pots aux contenus des plus disparates, le vieil homme les salue. Et face à la mine déconfite de la jeune fille, il sourit. Un sourire chaleureux, débordant d’une profonde bienveillance, le reflet d’une âme prête à aider.

- « Ce n’est jamais bon de garder ce mal trop longtemps.» Farfouillant parmi ses pots, il en retire une racine difforme qu’il leur tend. « Rien de tel qu’un peu de gingembre. À laisser infusion longuement après l’avoir épluché puis coupé en fine lamelle. » Le payant de quelques ryōs, le fumeur récupère le produit avant de quitter l’échoppe.

Un passage éclair pour sauver les apparences. Un instant fugace pour servir leur couverture mais aussi remercier, à sa manière, la vraie sœur de Thédas de les accueillir et de les aider indirectement dans cette mission. « Rentrons avant la tombée de la nuit. »

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* * * *

Adossée dans la rue les menant jusqu’aux portes du village, la silhouette effilée d’un homme au visage tatoué les attend. Une fois les deux enfants à sa hauteur, celle-ci sort de sa torpeur comme de son silence.

- « Je peux t’avoir une petite lame pour un bon prix, Thédas. » Le fait que cet inconnu n’en soit pas un pour le vrai Thédas n’annonce qu’une seule chose : l’instant fatidique où tout, absolument tout, part en sucette. Le plan initial s’effrite, prêt à voler en éclat.

- « Non… non. Merci » Timide. Craintif.

- « Non merci qui ? » Oh le bon gros relou ! L’impatience comme la peur gagne Fuusho.

- « Non merci, monsieur… ? » Et cette peur rend sa voix chevrotante. Un silence, apparaissant excessivement long en pareil instant, s’installe entre eux trois. Avant qu’un reniflement -tout aussi long- de Van-sœurette n’intervienne, doux bruit répugnant mais ô combien salvateur que voici.

- « Rentrez, avant que sa crève ne l’emporte… .» Les libère-t-il en montrant du menton la sœur de Thédas.

Progressant sur le reste de rue les séparant des portes de Marutagoya, Fuusho sent très distinctement la paire d’yeux de l’inconnu au tatouage posée sur eux. Mais il se refuse un regard par-dessus l’épaule. Les soupçons, encore et toujours… *sauvons les apparences*. L’angoisse grandissante à chaque nouveau pas, elle par contre, n’a rien d’un faux-semblant. Il faudra attendre son arrivée dans la demeure de Thédas, pour que celle-ci s’atténue.

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⁽¹⁾Tu peux le préciser dans ton post comme faire une ellipse sur ce dialogue, as you want dude.
⁽²⁾Meii = Médecin réputé.

Le Lumineux fit donc part aux artisans de la marche à suivre. La cargaison d'armes se trouvaient chez Thedas et sa soeur, en dehors du village attendant patiemment que l'on vienne les récupérer. Sous couvertures, le Hoheinheim leur fit comprendre qu'ils n'étaient autre que des shinobis envoyés par l'Alliance. Loin de faire les difficiles à la vue de leur propre situation, les artisans n'hésitèrent pas une seconde à se plier au plan plutôt que de rentrer mourir à Ame. Plutôt satisfait de leur pleine coopération Van et Fuusho se rendirent par la suite chez un médecin du nom de Meia. Célèbre docteur du village portuaire de Marutagoya puisque l'un des rares à correctement faire son travail.

L'attention du barbu permettrait au duo de remercier comme il se doit le frère et sa soeur qui se seraient révélés bien plus en savoir que ne l'aurait escompter le Trentenaire. Alors qu'ils s'apprêtaient à sortir du village, un homme qui paru connaître Thedas s'approcha d'eux afin de lui proposer une bonne affaire. Heureusement pour eux le Hoheinheim joua son rôle à la perfection. Manquant de peu d'envoyer une salve morveuse en direction du nouveau venu qui s'empressa alors de les prier de rentrer.

Malheureusement ils n'en avaient pas fini. L'homme tatoué semblait drôlement s'attarder sur la destination de Thedas et sa soeur. Sans qu'aucun des deux infiltrés ne renforce ses soupçons, ils passèrent les portes et ce sans regarder en arrière. Une fois seuls, Van interpella le barbu. " Nous ferions mieux de ne pas prendre directement la route de Marutagoya depuis la maison au retour. Si ils nous voient revenir du même endroit que Thedas et sa soeur, notre couverture sera grillée.

Sous la demande du Lumineux, deux des artisans d'Ame étaient parti tôt dans la matinée en direction d'Itabei. Autant donner l'impression de tout juste en revenir avec la cargaison d'armes qu'ils avaient dérober.

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Une fois arriver chez Thedas et sa soeur, le Hoheinheim reprit son apparence. Ils donnèrent le gingembre à la jeune femme, tout en lui expliquant ses propriétés curatives lorsque l'on venait à le prendre en infusion. La soeur les remercia puis les deux hommes sortirent pour récupérer la charrette qu'ils avaient laissé là plus tôt. Afin de regagner Marutagoya, ils contournèrent la colline de l'autre côté du versant. Une route rejoignait le chemin d'Itabei, avant de redescendre en direction du village portuaire.

" Bien changeons notre apparence maintenant. "

Chose dîtes chose faite, le Lumineux prit l'apparence de l'un des deux artisans qu'ils avaient rencontré aux quais. Fuusho fit de même et les deux arrivèrent devant les portes de Marutagoya en transportant la nouvelle cargaison d'arme tout juste arrivée.

Ce fut la présence de l'homme tatoué qui alerta le Hoheinheim de quelque chose. Il aurait mit sa main à couper que celui-ci soit en fait l'un des trafiquants. En le voyant partir de sa position à leur arrivée, les doutes de Van vinrent à se confirmer alors que tranquillement ils poursuivaient leur chemin. Le stand établi sur la place par les artisans d'Ame se remplit alors bien vite. Le Chuunin du Buki imaginait bien les ravisseurs agir de nuit. Même si ils ne se gênaient pas de ressortir les armes volés dés le lendemain, le mercenaire agirait tout de même plus facilement une fois le soir tombé.

Aux dernières lueurs du jour, les artisans commencèrent à ranger leurs armes. Ils rentrèrent dans une petite maison au centre du village après avoir prit soin d'enfermer les caisses à double tour dans une remise annexe à l'habitation. Van et Fuusho n'avaient donc plus qu'à attendre la visite du mercenaire et le surprendre en flagrant délit. Pour cela les deux hommes se cachèrent dans la fameuse remise. " Il ne nous reste plus qu'à l'attendre. Que la force soit avec toi mon ami ! "

Les heures passèrent avant que des bruits de pas ne se fassent perceptibles derrière la porte fermée. Immédiatement le Hoheinheim porta son index à sa bouche afin de faire signe à son partenaire de ne plus faire de bruit. Un bruit métallique laissa pensé que l'homme était en train de crocheter la serrure. Van du même temps resserra son emprise sur le kunai qu'il venait d'extirper lentement de sa besace. Il acquiesça d'un signe de la tête tout en regardant Fuusho afin de s'assurer une dernière fois que celui-ci soit prêt.

Le plan était simple, il suffisait maintenant de lui éclater la tronche pour le faire parler et qu'il révèle tout de la culpabilité des trafiquants d'armes. En ayant les preuves ils n'auraient plus qu'à ramener tout ce beau monde au Shukai et les mettre en cellules. Les séparatistes en subiraient alors un grand coup et l'univers en serait sauvé.

Une fin de plan un peu… frontale, choisie par Van. Mais Fuusho suit les ordres, après tout ce n’est pas lui l’officier en charge de cette mission. Leur connivence est au-dessus d’une quelconque chaîne de commandement, et pour garder ce lien intact, le fumeur accepte ce choix de capture. !ils auront un coupable et pourront le faire parler.

Fuusho est accroupi sur le côté de la porte, attendant patiemment que ce chant de métal cliquetant dans la serrure ne s’achève. Ce qui arrive, inéluctablement. Le grincement de porte éveille chacun de leur sens, la lumière d’une torche pénètre alors la pièce tandis que d’un bond unanime, le duo se jette sur le voleur. Plongeant au niveau de ses jambes, Fuusho sectionne à l’aide de son arme et d’un coup net l’arrière des mollets.

Van, lui, agrippe l’intrus tatoué par le col et le plaque au sol, le ramenant par la même à l’intérieur de la pièce, son kunai sous la gorge du pauvre homme. D’un mouvement fluide, comme en harmonie avec leur petite danse sournoise, le fumeur referme la porte derrière eux, pour qu’aucun œil indiscret ne vienne les déranger.

Souhaitant placer le contexte, le barbu file un coup de pied au prisonnier. « Pour chaque mauvaise réponse, c’est ce que tu te prendra… au début. Et si tu continues à nous mentir, on montera d’un cran. » Se rabaissant à son niveau, il approche sa bouche de son oreille. « Personnellement, j’ai toute la nuit devant moi. Par contre mon ami ici présent, lui, est bien moins patient. » Finit-il par lui chuchoter, comme une confidence sordide. Et pour imager les propos, Van lui entaille la joue très légèrement. Un reflet de lumière éclaire ses lunettes, à cet instant même Fuusho frémit. Comme quoi, Binocle-san peut faire peur quand il le veut.

* * *
* * * *

Les aveux sont formels : toute une organisation rondement menée pour faire de ce trafic le point d’entrée d’une entreprise bien plus grosse encore. L’ampleur est telle que Fuusho qualifie l’ensemble de véritable empire de contrebande. Chose dangereuse à défier, car lorsqu’on l’attaque, l’empire contre-attaque. Telle une menace fantôme⁽¹⁾, à l’abri des regards, dissimulée aux yeux de tous. Une organisation qui se multiplie, se divise en entités plus petites, puis finit par gangréner tout un territoire, voire une nation.

Prenant finalement l’apparence du tatoué qu’ils viennent de séquestrer une bonne partie de la nuit, pour finalement l’assommer, Fuusho récupère les caisses et se rend là où devait les livrer le voleur. Van quant à lui, s’est caché dans l’une d’elle. Prêt à bondir sur le groupe de séparatistes qu’ils vont bientôt affronter.

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⁽¹⁾ New achievement unlock : deux des sept titres star wars placés. Van : à toi de placer « Un nouvel espoir » et « l’attaque des clones » dans ton prochain post. Easy !

Le choc fut brutal et l'homme s'écroula sans rien n'y comprendre. Ce fut avec une certaine déception que Van reconnu l'homme tatoué. Il s'attendait à voir arriver le moustachu, le mercenaire, non pas un simple larbin... Le Trentenaire prit soin d'éteindre la torche, préférant les ténèbres à leur bons loisirs. D'un coup sec Van appuya les propos de son partenaire affichant son sourire le plus carnassier pour l'occasion. D'un geste habitué, il remonta sa monture au sommet de son nez tout en jouant de son kunai à présent ensanglanté.

Plus tard des aveux... Une vérité improbable mais sûre à la vue de l'état de l'homme tatoué. Inconscient maintenant, il avait finit par parler. Le réseau de contrebande était bien plus important qu'il n'y paraissait. Van et Fuusho étaient tombés sur une grosse affaire. Ils pourraient se créer une certaine notoriété au sein même de Taki si ils parvenaient à démanteler ce petit commerce.

Les deux hommes connaissaient le lieux de rendez vous à présent et décidés, ils partirent après que Fuusho ait prit l'apparence de l'homme tatoué et que Van soit entré dans l'une des caisses d'armes. Ils n'auraient plus qu'à attendre pour répéter le même cirque avec le suivant. Infiltrer une organisation aussi secrète valait bon nombres de passeurs différents. Prudent les contrebandiers espéraient garder tout cela secret mais les malheureux n'auraient jamais songer rencontrer un jour nos deux Shukaijins. Marutagoya souffrait depuis bien trop longtemps de leur commerce... Les plus courageux étaient même morts sous le joug des séparatistes.

Ils avaient besoin d'un nouvel espoir. Une raison de croire encore au Shukai et sa protection. Van savait comment surprendre le bougre qui ouvrirait sa caisse. Une fois que Fuusho déposa celle où il se trouvait, le Hoheinheim fit appel à autant de petits scorpions qu'il le pu. Les bêtes grouillaient alors dans son peu d'espace vitales, prêts à bondir sur leur cible. Après quelques brèves explications avec toute cette armadas, la stratégie de Van Solo sur la quantité d'un arsenal aux dards fatales.

Fuusho rencontra l'homme, quelques minutes plus tard et après s'être échangés quelques mots, quelqu'un s'approcha de la caisse du Hoheinheim. En l'ouvrant Van bondit pour soulever le couvercle et libérer l'attaque des clones venimeux. Ils se ruèrent sur leur cible grouillant sur la totale superficie de son corps. L'homme ne comprit pas son sort et se mit courir en hurlant dans tous les sens. Alors qu'il s'attendait à trouver une quelconque résistance de sa part, celui-ci se révéla bien moins impressionnant qu'il ne l'aurait cru. D'un coup vif, Van frappa le crâne du bougre à l'aide d'un bâton qu'il ramassa. Sonné il tomba raide sur le sol. Les scorpions se retirèrent et se regroupèrent dans l'uniforme large du Hoheinheim qui s'agrippa le menton l'air perplexe.

" Ce n'est toujours pas notre mercenaire... Ces contrebandiers sont vraiment très prudents. "

Accroupi face au nouveau venu toujours sonné, Van baffa le bougre à plusieurs reprises. " Oy ! Oy ! Baka tu te réveilles !! " Les joues gonflées et endolories, l'homme se réveilla aussi bien qu'il le pu. Le Hoheinheim le saisit alors par le col, satisfait qu'il se soit éveillé pour l'interroger. " Y en a combien des comme toi. Tu livres où ? "

" Ici maudits jets d'ails ! " La voix provenait d'un tout autre endroit. Le son attira leur regard plus en amont, perché en haut d'un arbre, le mercenaire moustachu fit finalement son apparition. Il activa deux gadgets après avoir appuyer sur deux boutons. De ces derniers apparurent une lueur rouge suintante. Très troublé le Trentenaire ne masqua pas sa réaction face à deux armes aussi farfelues que celles-ci.

Néanmoins la remarque déplu à Van qui n'appréciait guère l'allusion aux jets d'ails. Trouvant la vanne des plus inappropriée par rapport à la situation, il ne voyait pas ce que pouvait entendre par là le moustachu. En même temps songer à tailler une telle moustache présentait déjà en soit un sérieux trouble mental. Le ridicule fit tout de même place à la menace. Les armes que possédait le mercenaire était suffisamment troublantes pour que le Hoheinheim ne désire pas s'en approcher de trop.

Armé de son kunai il déposa un fuinjutsu explosif sur le manche et garda l'arme en main. Placer celui-ci au bon moment était une question de bon timing. Une tactique qu'il appréciait particulièrement puisque le danger ne venait pas du premier, mais bien du second coup. Il en dégaina un tout à fait banal cette fois, puis d'un geste ample le lança dans la direction de son adversaire. Ce dernier bondit de son arbre afin d'esquiver l'arme, puis alors qu'il chutait librement Van lança le piégé qu'il fit explosé à sa hauteur.

" Frisée la moustache ! "

Mais du nuage rien ne s’échappe. L’explosion frappe dans le vide dont aucune moustache ne ressort. « L’est où ce con !? » S’inquiète Fuusho, en parcourant les lieux du regard. Mais aucun signe de leur invité mercenaire. Rien… rien ? Pas tout à fait. Une plume duveteuse flotte face à eux, d’un battement régulier elle oscille toujours un peu plus proche du sol. Quelle absurdité, quelle faiblesse que de focaliser son attention sur ce simple balancement. Et quel génie de la part de leur adversaire. Dès lors que la plume atteint la terre, une lumière vive, puissante et persistante les aveugle.

De cette éclat nait l’oubli et l’abandon à l’illusoire. Ils l’ignorent, mais leurs esprits s’enferment derrière les décisions d’un autre. Perdus dans les méandres d’un ailleurs pour l’instant fort proche de leur réalité, ils pensent encore être dans l’avantage.

Surgissant d’un container, le mercenaire charge le groupe à l’aide de ses sabres lumineux. Les premiers scorpions qui s’interposent tombent, coupés en deux ; et très vite l’homme se trouve face à Fuusho. D’un mouvement de défense, le fumeur laisse le chakra parcourir sa main et attrape le sabre s’abattant sur lui. Aussitôt touchée, la lumière rouge de l’arme disparaît, absorbée par la paume bleutée du trentenaire. Mais d’un violent coup de pied la victoire éphémère cède la place au recul et au retrait.

Vacillant sur plusieurs pas, le barbu encaisse difficilement l’attaque du moustachu, au point d’en perdre sa concentration. D’un pouvoir inégal, le mercenaire soulève à distance l’un des containers pour l’envoyer vers Van. Sa main balaye l’air, comme un ordre donné à la boite métallique, un ordre qu’elle s’empresse de suivre. La Force semble plus avec lui qu’avec eux… .

Ses bras s’activent et un bal s’initie. Les caisses volent, dansent, tournoient et s’abattent. Pluie assassine, qui menace à chaque nouvel impact la vie des deux gardiens de l’Alliance. Et de ce spectacle ressurgit la peur de Fuusho. Une peur profonde et viscérale. Secouant la tête il s’y refuse. Car la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine mène à la souffrance… et ainsi ses pas le guideront vers le côté obscur.

obiVan Kennobi, il est son seul espoir.

Spoiler:

Spoiler:

Rien ne sortit du petit nuage de fumée que Van avait créé en déclenchant l'explosion. Alors que les deux Shukaijins s'attendaient à voir le moustachu blessé, personne ne sortit sauf une petite plume qui se mit à osciller jusqu'au sol. Celle-ci libéra une lumière aveuglante. Du mieux qu'il pu le Trentenaire se protégea les yeux en levant les bras. Le mal était déjà fait mais simple réflexe de sa part. Il se frotta les yeux espérant retrouver rapidement la vue, et lorsque ce fut chose faite, il remarqua la présence du moustachu en train de s'adonner à un balai de caisses d'armes volantes. Par une mystérieuse technique, le moustachu parvenait à faire de la télékinésie. Sans les toucher, il parvenait à faire flotter les caisses d'armes et à s'en servir pour attaquer les deux Shukaijins.

Ils évitèrent la plupart, mais l'une d'elle les faucha rejetant les deux hommes de la portée de sa technique. Visiblement coincé par ce champ de caisses volantes, Van pensa à juste titre permettre à Fuusho de s'approcher suffisamment de leur adversaire. Van sortit quatre kunai de sa besace et les affubla d'une marque chacun qui lui serviraient de repères. L'homme en jeta deux à ses pieds puis deux autres de façon à suivre un trajet linéaire. Après quelques mudras il érigea deux barrières qui créèrent un couloir jusqu'au mercenaire. Les caisses se stoppèrent dans un premier temps contre la protection qui les repoussaient. " Fonces Fuusho ! " S'écrit Van juste avant de voir les caisses traverser sa barrière comme si elles étaient inexistantes.

Contrarié il fronça les sourcils. Persuadé à présent d'être dans un genjutsu. De toutes ses tares le Fuinjutsu n'en faisait pas parti. Maître de cet art, jamais il ne douterait de la performance de ses techniques une fois qu'il les avait maîtrisées. " C'est un Genjutsu... " Conclut-il une main interposé face à Fuusho. " Sa plume était certainement le lien de son illusion et nous nous sommes fait avoir. Je n'ai pas grande connaissance dans le domaine du Genjutsu. Je vais avoir besoin de temps pour mettre au point un kai suffisamment puissant. "

Le trentenaire fit la grimace. Dans ses propos il laissait comprendre que Fuusho devrait distraire le mercenaire le temps qu'il parvienne à se défaire de l'illusion. A dire vrai il ne connaissait aucune technique pour se défaire d'un genjutsu à part le Kai. Il espérait simplement que son expérience en tant que Chuunin suffirait à détruire l'illusion.

C'est ainsi que l'homme s'assit en tailleur. Les mains et doigts liées représentaient le signe du tigre, et Van se mit à faire le vide en fermant les yeux. Son chakra se concentrait dans son abdomen, il connaissait le principe de la technique mais ne s'en était encore jamais servit en situation de combat. La respiration lente, il chargeait un flux constant de chakra afin de se donner le niveau à maintenir. Il stopperait ainsi d'un seul coup son chakra avant de le faire jaillir à l'image d'un geyser. Le chakra de l'illusion serait ainsi perturbé ce qui lui permettrait de s'en défaire. " Courage barbu san, c'est l'occasion de voir à quel point tu sais réfléchir pour survivre. " lui dit-il un sourire en coin.

Réfléchir, réfléchir. Elle est bien bonne celle-là ! Depuis quand faut-il connecter deux neurones pour s’en sortir : la fuite et l’improvisation, la voilà leurs seules solutions. Courir, jusqu’à ce que leur adversaire n’épuise son chakra. Certes, il y a plus de chance que Fuusho tombe de fatigue à la course avant que le mercenaire ne le fasse en maintenant son genjutsu.

- « Diversion… diversion… » Répète-t-il, avant tout pour lui-même, afin de se convaincre après avoir accepté le plan douteux de Van.
- « Diversion de quoi ? » Lui fait écho la voix du mercenaire, juste derrière lui. Effrayé par l’apparition soudaine de leur geôlier dans son dos, il lui décoche, par réflexe plus que par intention, un coup de coude du bras droit. Poursuivant sa rotation il termine par une claque sèche de la main gauche. Dans le feu de l’action, Fuusho ne contrôle plus vraiment ce qui part. Ici un cri et une claque, rien d’extraordinaire en soit, sinon une façon de surprendre à son tour leur ennemi. Voire même de l’énerver. « ‘Culé » Lui crache-t-il au visage, vexé de s’être fait surprendre si facilement.

Mais la fierté du giflé s’est fait ébranlée. Sentant alors le poids des conséquences galoper dans sa direction, le fumeur prend la fuite derrière l’un des conteneurs précédemment jeté par la Force. Un répit fugace, rapidement dissipé en même temps que la grande caisse, qui s’envole une nouvelle fois, et laisse Fuusho seul au milieu des docks. Seul face au mercenaire.

Le barbu contre le moustachu. Si le duel avait été celui de la pilosité, Fuusho l’aurait remporté haut la main ! Mais le destin, grand joueur, ne laisse jamais pareille occasion se présenter. * Tout n’est qu’illusion. * Se rassure-t-il, alors qu’il est accroupi, le doigt gravant la terre de runes connues. Sa mémoire lui impose les lettres et les sceaux à placer. Leur orientation comme leur disposition. Il trace sur le sol sa porte de sortie, face à un mercenaire empreint d’une détermination à toute épreuve. Restant à bonne distance, l’ennemi puise dans ses forces le pouvoir de lever pour la n-ième fois l’ensemble des conteneurs. Tous.

Tandis que le flot de caisse s’entrechoque dans une montée difficile et hasardeuse, le fumeur persiste dans sa course contre la montre et pivote pour achever son œuvre. Alors que la pluie s’abat de nouveau, il plaque la main au centre et ferme les yeux. L’obscurité l’englobe, l’étouffe, mais de ses paupières closes, file l’infime lueur de l’espoir et de l’éveil.

Vivant, il se relève, perçoit Van, allongé juste à côté de lui, là où ils se trouvaient lorsque la plume s’était présentée à eux et distingue à quelques pas seulement le mercenaire, concentré sur son œuvre. Fuusho décoche un kunai dans sa direction, suivi d’une explosion qui force le moustachu à se décaler sur la gauche, vers le trentenaire. À présent à portée de main, il lui décoche de toute ses forces une droite.

Le coup se veut fort, sans détour. Suffisamment puissant pour déstabiliser cet enfoiré et le forcer à lâcher son emprise sur le Lumineux.

- « VAN ! » Hurle Fuusho, en gardant le mercenaire à l’œil.

Van vit partir courageusement Fuusho dans la direction du moustachu. Fier de son cadet, le Hoheinheim retrouva la hargne de se battre. Concentré à canaliser son chakra afin de parfaire un kai suffisamment puissant pour les libérer de l'illusion, il ferma les yeux tout en malaxant son chakra avec parcimonie. Il ressentait le chakra s'accumuler dans son abdomen. Van espérait que Fuusho tienne suffisamment longtemps pour lui permettre de briser le Genjutsu sans quoi le mercenaire ne ferait qu'une bouchée d'eux avec ses caisses volantes.

De temps à autre le Lumineux ouvrait un œil histoire de suivre le combat. Il vit donc la claque de Fuusho qui n'épargna pas le moustachu. Ce dernier ayant cru lui faire peur fut surprit de se voir baffer. Profitant du subterfuge, le barbu s'attela à la création d'un fuinjutsu à même le sol. Fou de rage, le mercenaire fit danser les caisses en un maelstrom de claquements. Les yeux écarquillés Van redoubla d'effort pour réussir son kai et lorsque le moment vint, il ouvrit les yeux et se retrouva allongés aux côtés de Fuusho.

" Nani ? " S'interrogea-t-il en se redressant. Il aurait juré voir le moustachu en train de préparer un déluge mais le voilà qui était en train de forcer une goutte de sueur sur le front pour maintenir son illusion. Fuusho avait donc briser l'illusion, étonné Van allait le félicité lorsqu'il s'élança contre le moustachu pour le frapper d'un crochet magnifique. Propulsé dans sa direction, le Chunin matérialisa deux fuinjutsus dans le creux de ses mains avec lesquelles il intercepta les poignets de son adversaire.

Fermement le Hoheinheim referma son emprise sur les avants bras du bougre desquelles apparurent les fameux fuinjutsus. Profitant de sa proximité pour l'éloigner à nouveau, Van fit partir un coup de savate qui vint se plaquer contre la cage thoracique du mercenaire. " Amuses toi à refaire des illusions après ça. " Puis les sceaux sur les avants bras se brisèrent, libérant en simultané deux explosions qui déchirèrent les membres de l'Illusionniste.

" Tch " Cracha Van en venant achevé sa proie. Un coup de poing magistral qui vint lui faire sauté une dent. Complètement sonné, le mercenaire tomba ko et s'étendit sur le sol les bras salement amochés. Victorieux, les deux Shukaijins se réunirent. " Bon boulot Fuusho san. Tu aurais pu me dire que tu pouvais briser l'illusion toi même. Je t'avoue qu'il me reste encore à travailler quelques points en la matière... Hum hum... " Bien que son cadet, Fuusho démontra sa supériorité en matière de connaissance des illusions. Sa technique inspirerait très certainement le Lumineux à prévoir de se protéger des illusions qu'ils pourraient subir à l'avenir.

" Attachons le puis bandons lui les yeux sait-on jamais ! " S'annonça le Trentenaire. " Il reste tout de même à régler l'histoire des armes volées. Nous devons l'interroger si nous voulons remonter jusqu'à elles. "

Ligoté face à eux, Van invita Fuusho à le réveiller. " Tes claques me paraissent toutes désignés pour le réveillé. Je t'en prie fais toi plaisir."

Pif ! Paf ! Pif ! Paf ! Sur les conseils avisés de Van, Fuusho s’en donne à cœur joie. Les baffes volent et le visage du pauvre mercenaire oscille de gauche à droite d’un rythme régulier. Une dent s’envole dans le sillon d’un filin de sang à la dernière claque du fumeur.

- « Parle ! » Les interrogatoires ne sont clairement pas dans ses habitudes, et en l’absence de question posée, l’autoritarisme soudain dont il fait preuve perd un peu de sa crédibilité.

- « Vous avez pas posé de question… » Fuusho baffe du revers de la main cet insolent moustachu.

- « Non mais ! » Toutefois conscient de sa fausse note, il reprend sur des bases plus… conventionnelles. « Les armes ! Où sont-elles ? Pour qui les as-tu volées ? » Lèvres pincées, yeux grands ouverts, le trentenaire relève sa main, comme une ultime menace. D’un réflexe vain, le mercenaire tente de protéger son visage, et bafouille quelques noms sans trop de conviction.

- « Une grange à la sortie du village. Mes employeurs sont des marchands du Sud. Kazuo et Noboru, les frères Takeo… » Paf ! « Mais j’ai répondu là !? »

- « Du joli pipeau, oui. Les Takeo sont à la tête d’une guilde de marchands implantée à l’Est d’ici. » Pif ! Paf ! Le mercenaire s’écroule au sol, mais Fuusho le remonte par le col, lui offrant au passage une petite calbotte sur la tempe. « Alors ? Pour qui les as-tu volées ? »

- « Au seig… aargh» Pris de convulsion, l’homme se met à cracher une poix noirâtre par la bouche. Le fumeur le lâche et recule d’un pas, tandis qu’une matière visqueuse s’infiltrer jusque dans les poumons du moustachu et finit par l’étouffer.

Impuissant face à cette mort fulgurante, Fuusho pense y voir là le déclenchement d’un sceau de protection. « Son employeur est précautionneux à ce que je vois… . Tant pis pour les noms, trouvons la grange dont il a parlé, peut-être y trouverons-nous également les réponses à cette question. »

Spoiler:

Les bras croisés, Van observait attentivement leur prisonnier qui était en train de se faire interrogé par Fuusho. Les claques fusaient tout comme une nouvelle dent que cracha le mercenaire. Ce dernier se montra d'ailleurs coopératif, révélant quelques noms puis un lieu. La marchandise d'Ame était donc entreposée dans une grange, à l'abri des regards indiscrets. Pourtant Fuusho ne fut pas dupe contrairement à Van qui lui n'y aurait vu que du feu, les deux noms donnés ne concordaient pas. Deux identités qui appartenaient aux chefs d'une guilde de marchands établie plus à l'Est d'ici.

Étonné des informations que pouvaient détenir son homologue, Van pencha la tête visiblement impressionné lorsque celui-ci lui ordonna de corriger son mensonge. Malheureusement le moustachu n'en eut nullement l'occasion. A peine allait-il prononcer le nom qu'un Fuinjutsu s'activa, étouffant le mercenaire d'un marasme noir qui lui noya littéralement les poumons.

La mort du mercenaire fit grimacer le Lumineux qui se rapprocha alors de Fuusho. " Trouvons la grange, trouvons la grange... " Le regard dubitatif que lui adressa Van lui permit d'extrapoler la suite. " Tu te doutes bien qu'il n'y a pas qu'une seule grange à Marutagoya Fuusho san ! "

Il se mit à réfléchir. S'amuser à fouiller chaque grange du village portuaire prendraient bien trop de temps aux deux Shukaijins pour remonter jusqu'aux armes... Puis soudainement l'idée lui vint. " Ramenons notre trophée au village et abandonnons le sur la place. En se mêlant aux autres nous parviendrons certainement à mettre la main sur un suspect "

Il espérait du moins. Le cadavre d'un mort ameuterait du monde. Les intéressés paniquerons sensiblement puisque leur protecteur serait mort. D'après le Hoheinheim il ne leur resterait plus qu'à être attentif du moindre faux pas des ravisseurs. " Si leur bienfaiteur n'est plus, les complices céderont à la panique et chercherons à quitter Marutagoya au plus vite. Nous n'aurons plus qu'à les suivre jusqu'à la grange et récupérer les armes. "

Le plan était monté il ne restait plus qu'à le mettre en pratique. Chargé du corps du moustachu, Van le traîna par le pied jusqu'au village endormi. Il faisait nuit et tout était calme. L'heure tardive ne laissait plus traîner personne dans les rues de Marutagoya. Les Shukaijins une fois sur la grande place laissèrent le corps du mercenaire et partirent se cacher.

" Oh j'oubliais... " Il quitta sa position aux côtés de Fuusho pour se rendre aux côtés du cadavre. Il dessina à même le sol un Fuinjutsu et repartit se mettre à l'abris. " Si tout le monde dort, on ne risque pas de faire avancer les choses. " Il leva les doigts et une explosion retentit à travers tout le village. Les premières lumières s'allumèrent dans toutes les maisons voisines. L'agitation des habitants se manifesta puis les premiers cris d'horreur en voyant le corps au milieu de la place retentirent.

Très rapidement le village tout entier se déplaça jusqu'à la place où un périmètre avait été dressé autour du corps. Les premières forces de l'ordre arrivèrent pour y établir un diagnostic. Très attentifs les deux trentenaire quant à eux étaient à présent allongés au dessus d'un toit. Seuls leurs yeux dépassaient, ce qui leur permettait d'observer sans se faire voir des villageois.

Discrètement Van interpella Fuusho. " Il y a beaucoup de monde ici. Restes concentré. "

~ ~
~

" Mais quelle horreur ! " S'écria une jeune femme visiblement affligée par l'état du pauvre homme. D'autres en sanglots, où encore inquiets de ne pas comprendre ce qu'il allait se passé, aucun ne sortait du lot en apparaissant suspect aux yeux des Shukaijins.

" Quelqu'un a souhaité attirer notre attention. L'explosion n'était pas anodine. La victime affiche clairement des traces de lutte. Ses brûlures aux niveaux des poignets témoignent d'un affrontement entre lui et son agresseur. " Un homme venait de se relevé. Armé d'une loupe et d'une paire de gants en plastique, il devait très certainement s'agir d'un médecin légiste.

" Bouclez le périmètre que personne ne reste ici. "

Les forces de l'ordre ayant veillé à maintenir le périmètre de sécurité autour de la victime firent éloigner les villageois qui protestèrent avant de quitter les lieux. Seulement une poignée d'homme étaient restés sur place et le fait que l'un d'entre eux se rapprochent du cadavre pour tenter de reconnaître son identité alerta le radar du Hoheinheim. " Lui. " Se contenta-t-il de dire à Fuusho. Le regard rivé sur celui qui était en train de partir aussi rapidement qu'il était venu. " Suivons le. "

C'est ainsi que Fuusho et Van s'élancèrent à la poursuite du mystérieux inconnu. L'idiot avait cru bon de profiter de l'agitation générale pour s'approcher tranquillement du corps et repartir. Dommage pour lui que quatre yeux aient pu être braqué sur lui à ce moment là.

Au fil de leur poursuite les deux shukaijins s'éloignèrent du village. La grange était à quelques kilomètres aux abords des côtes. Cachés derrières des buissons, ils attendirent de voir entrer l'homme dans la grange pour le surprendre. " Tu es prêt ? Alors mettons un terme à cette mission. Nous aurons porté un grand coup contre les séparatistes. "

Puis ils s'élancèrent...

La détonation sonne l'éveil des villageois, et ils s'attroupent, comme des moutons disciplinés à l'appel du berger. Fuusho reste insensible au tumulte des badauds, son regard scrute la zone proche du cadavre, à la recherche d'un comportement curieux, étrange, quelqu'un de moins fondu dans cette masse.

L'interpellation de Van lui indique finalement le suspect ; un quadragénaire, début de calvitie, gros bide. Au moins, leur course ne serait pas d'un rythme trop soutenue et permettra à Fuusho de tenir la distance.

Trente minutes et quelques kilomètres plus loin, ils prennent position dans les bosquets, à l'affût. L'homme bouffi passe les portes de la grange, déclenchant inconsciemment sa propre chute. Les deux shinobi bondissent vers leur cible, et s'interpose face à elle avant qu'elle n'ait le temps de refermer les portes derrière lui. Le lumineux l'immobilise alors que le fumeur lui applique un sceau sur le côté de la gorge.

- « Si tu cris, ta trachée explose. Ok ? » À ces mots, il laisse paraître un air des plus sadiques, de quoi transformer le séparatiste en personne docile... ou morte, à défaut.

Les armes sont toutes entreposées là, les marchands d'Ame seront heureux de pouvoir les récupérer. Et lui, il pourra renvoyer son emprunt d'armement à Itabei sans que la famille Chisei n'en soit affectée. Un dernier tour de passe-passe, une dernière contrefaçon. Laissant Van s'occuper de l'interrogatoire cette fois, il fouine parmi les caisses présentes.

Les armes ne sont pas leur seul butin, d'autres éléments plus... administratifs semblent indiquer une organisation bien plus poussée que la simple contrebande locale. farfouillant dans la paperasse légitimant le transport de cette cargaison vers les îles de Mizu, il en range quelques unes dans le revers de sa veste. Ses yeux continus de parcourir l'ensemble des notes avant de tomber sur un sceau en bas de page. Non pas insufflé de chakra, mais bel et bien la signature d'une organisation de poids. Un kokani noir marque le pied de page du document. « Komimasu. » Murmure-t-il d'un souffle, presque imperceptible, avant de retourner auprès du Lumineux.

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Sur le départ de Marutagoya, Fuusho propose à Van de se séparer. Lui retourne la cargaison à Itabei tandis que le Lumineux rentre au Shozaichi pour débriefer avec les hiérarchiques. Une proposition, qu'il souhaite concrétiser pour vaquer seul sur les routes de l'Alliance, l'instant de quelques jours.
Les derniers éléments embrument l'esprit du fumeur de questions. Prendre ses distances serait favorable, d'après lui, et lui offrirait certainement un début de réponse.

Ils ne tardèrent pas à atteindre le gros lardon qui se vit dessiné un Fuinjutsu sur le côté de la gorge. L'attention particulière du trentenaire à le garder à bout de bras sous son étreinte renforça la mise en garde que lui accorda Fuusho. Toutes les armes se trouvaient dans la grange, la plupart rangées à l'intérieur de plusieurs caisses. Alors qu'il s'occupait d'attacher le bougre à un poteau, Van ne vit que revenir le barbu qui devint soudain bien silencieux. Quelque chose semblait l'avoir fâché. Sans trop s'y attardé plus que ça, Van s'empressa de compter le nombre de caisses qu'ils avaient trouvé.

Les artisans d'Ame avaient parler de six caisses. Toutes étaient présentes à la plus grande joie du Hoheinheim qui pour fêter ça invoqua l'un de ses scorpions. En parfait équilibriste, la bête parvint à charger tous les caissons sur son dos. La surface exploitable était assez large pour permettre ce tour mais le spectacle n'en restait pas moins stressant en voyant la difficulté de celui-ci à se saisir des caisses sans risquer de les briser.

Une fois prêts ils se rendirent jusqu'à Marutagoya. L'aube profilait le bout de son nez avec les premiers rayons de soleil. Le village bien plus animé que plus tôt dans la nuit, s'empressa de se regrouper en voyant arriver le monstre du Hoheinheim. Les artisans s'étaient postés aux portes et n'attendaient plus qu'eux. Prêt à partir du village avec ou sans les caisses d'armes, ils avaient rassembler toutes leurs affaires à l'intérieur de quelques carrioles.

" Et voilà vos armes ! " Le scorpion s'arrêta à leur hauteur, s'empressant de décharger sa cargaison et ce avec la même maladresse avec laquelle il les avait chargé. Une fois remerciés et payés comptant. Les deux shukaijins repartirent et s'apprêtaient à quitter le village portuaire lorsque Fuusho décida de partir de son côté. N'y voyant pas d'inconvénient, Van haussa les épaules tout en saluant son partenaire. " Portes toi bien Fuusho san je m'occupe du reste à la Capitale. "

Il ferait donc tout le chemin retour seul. Heureusement pour lui Taki n'était pas très loin du Shozaichi. A bon rythme il atteindrait dans la soirée le Shukai. Le trentenaire avant de prendre la route fit un crochet chez Thedas et sa soeur afin de les remercier. Lorsqu'il en eut terminé Van reprit la route à dos de scorpion et défila à travers la grande route du pays des cascades à toute allure.