Il pleut ce soir dans les rues du petit village, il pleut comme jamais comme si un dieu mécontent menaçait d'inonder et de rayer ce misérable patelin de la carte, il pleut et les gouttes sont semblables aux pleurs d'une quelconque entité supérieur. Il pleut mais enfin les flaques formés par la dépression des nuages reflètent et prend la couleur carmin du sang.
Un océan de sang remplit par les fluides des innocents et des coupables, sans distinction ils passent tous sous la lame désormais écarlate de ce qui était autrefois une fière ninja de Kiri, il pleut sur son corps meurtrit par des combats aussi brutaux que rapides, il pleut et rien n'arrête le déluge tandis que des pleurs et des cris retentissent dans les alentours.
Une battue, une chasse à l'homme organiser par la troupe de la meurtrière, toutes sont présentes et toutes se délectent des blessures des mortels tandis que se considérant comme des déesses elles ne cessent de rire, éclats tonitruants alors que l'orage gronde à l'horizon. La foudre s'abat sur une maisonnée et son toit prend feu tandis qu'à l'intérieur hurlent les habitants terrorisés. L'enfer se déchaine et aucun ange ne viendra mettre fin à ce carnage aussi inutile que gratuit.
La lame rentre aussi facilement que dans du beurre dans la peau d'un homme, son regard devient vide alors que l'incompréhension se lit encore sur son visage. Il est mort, il est mort comme toute sa misérable famille de fermier mais pourquoi? Pourquoi ce soir le dieu n'est pas content et fait surgir des entrailles de la terre des démons, des succubes aussi perverses que sadiques.
Il n'y a pas de réponse, il n'y aura jamais de réponse à ce qui se déroule en cette nuit sombre et triste. La pudeur n'affecte pas la créature charmante alors qu'elle déchire ses vètements, elle n'arrive plus à porter des tuniques. Elle ne se cache plus, se cacher de qui et de quoi? Qu'ils viennent donc ceux qui désire ardemment sa mort, elle attend depuis maintenant trop longtemps pour avoir peur. Elle n'est plus qu'une machine à tuer attendant le prochain acte horrible que ses instincts dicteront.
Elle est comme une créature se nourrissant et se délectant des chairs et des viscères de ses victimes, elle ne chasse plus par besoin mais par plaisir attendant la prochaine étape de son évolution et dans sa main nait un éclair. Le projectile fuse et défonce la porte menant à une cave, son sabre traine sur le plancher et fait grincer les planches de bois neuve de la bâtisse. Sa langue claque sur ses lèvres et son regard de braise fixe dans l'obscurité les survivants horrifiés de son carnage. Des femmes et des enfants, des vieux et des handicapés. Des boulets que le village a protégé de sa vie.
Le liquide rouge éclabousse ses lèvres et son visage tout entier, un par un ils meurent, et leurs râles d'agonies ne pose désormais plus aucun problème à la créature fille de Satan et des péchés humains tandis qu'elle sort en trainant par sa chevelure une adolescente dont les joues ne cessent d'accueillir ses larmes. Peut être est ce-elle qui cause cette pluie après tout?
Par la nuque l'adolescente est soulevée jusqu'à être à portée de la mâchoire du monstre avant que dans sa gorge ne se plante avec une adresse sans pareil ses crocs, deux points si léger que personne ne les remarquera à l'avenir, deux gouttes coulant sur le cou de la charmante demoiselle avant qu'elle ne tombe dans la boue et que ses yeux horrifiés ne s'heurtent à la démence et la folie debout et fixant l'horizon.
La gifle met fin à toute tentative d'échappatoire et l'esclave vint se ranger derrière sa nouvelle maitresse qui ne lui accorde aucun regard. Non elle se concentre désormais sur une chose approchant, une figure dont la puissance dépasse la sienne et qui donc attise son intèret et son envie de découverte. La curiosité la pousse à siffler pour que ses filles rappliquent et ne se cachent derrières les ruines des maisons hirsutes et primitives.
Seule face à un brouillard approchant celle qui sabre au clair fixe l'inconnu sent une nouvelle page de son destin se tourner.
Ce soir elle rencontre un grand et en bonne lady elle se doit d'être irreprochable, aussi hurle-t-elle comme un prédateur annonçant à un rival l'entrée sur son territoire.
Elle n'a peur de rien car la peur est le quotidien des lâches et des faibles.
J'arrivais dans ce petit patelin. Un village sans importance à la frontière de Hi no Kuni... Mais ce que je vis n'était pas "sans importance". M'avançant dans le village, je regardais les nombreuses victimes, tandis que je continuais dans la rue principale. Un carnage, ce n'était rien de plus... Tous ces gens furent massacrés. Et pas par n'importe quoi : par un Shinobi. Tout cela n'avait aucun sens apparent...
« Vous êtes sûr ? » « Affirmatif, Seitô-Sama. La chose semble se diriger plus au nord. »
Elle s'éloignait du Shôraizen, et ce genre de carnage ne ressemblait pas au style de Météora, ni d'aucuns Furyou. Ces derniers n'aiment, étrangement pas, les massacres inutiles. Similaire à mon fonctionnement, tout était minutieusement préparé. Alors qui était responsable de ce chaos ? Je l'ignorais. Mais cet élément pouvait être utile, et s'il ne l'était pas, trop dangereux. Il fallait donc le poursuivre. Et j'allais m'en charger.
« Je pars en traque. Cela ne dura pas longtemps. Rentre à la maison, et prévient les autres. »
Et je m'élançais...
****
Ame pleurait. Il pleurait se massacre. Il pleurait le retour du Brouillard solitaire sur sa terre natale. Il pleurait les nombreux massacres qu'il y avait eus en son sein. Il était temps que cela cesse. Et je savais comment mettre un terme à tout cela.
M'avançant dans le village, sous cette pluie battante, j'arrivais en face de la chose. Je la regardais, d'un regard intense et inexpressif. C'était une femme, semblant ravagée, une lame éclatante à la main. Je sentais la pluie passant de ma peau à mon masque. Je n'avais pas froid, j'avais vécu avec elle. Cette pluie était comme ma deuxième mère, mais pouvait-elle en dire autant ? Je l'ignorais. Mais ce n'était pas une Sabakyô. C'était une ninja utilisant l'arme blanche.
Le tonnerre éclatât une énième fois, dévoilant une partie de mon visage et mes yeux de sang. D'une voix neutre et froide, modifiée par la pluie et le masque, je laissais entendre un simple.
« Garde ton hurlement pour ton dernier souffle. »
Je ne dévoilais aucune arme, je n'en avais pas besoin. Je m'arrêtais, à une quinzaine de mètres d'elle. Je la fixais, intensément, avant d'ajouter...
« Les carnages que tu as commis, je veux savoir pourquoi. Quel est ton objectif qui te demande de faucher autant de vie, femme au sabre blanc ? »
Je la fixais. Au moindre mouvement brusque, je la faucherai à mon tour.
Qu'était ce donc que cette figure approchant de la position du monstre? Le corps nue et défiant la pudeur se cambre, puis se détend alors que ses articulations craquent une par une. Il approchait pavanant comme un leader et un puissant alors qu'il n'était rien. Son masque cachait son vrai visage comme un lâche qui se protégeait de la reconnaissance physique des autres, était-il si moche que ça pour se cacher et fuir le regard de la succube? La pluie continuait de tomber et sur ses courbes les gouttes descendaient avant que dans un souffle rauque et grave l'eau ne forme un fouet, elle ne contrôlait plus ses pulsions et ce membre aquatique disparu aussi rapidement qu'il s'était formé. En revanche elle forma un trou d'air au dessus d'elle, comme un mirage elle profitait donc de l'accalmie au dessus de sa tête alors qu'en face d'elle l'eau continuait d'abreuver la terre et de mouiller l'inconnu.
Elle planta son sabre dans le sol encore humide et posa sa main droite dessus, elle ressentait encore plus l'appel de Irelya concernant le reste de la rencontre avec cet homme dont les paroles menaçantes provoquaient un rictus malin et mauvais sur le visage de Freya. Cette fois ci elle rencontrait encore une grande gueule qui se croyait sauveur du peuple? Elle cracha signe de son indifférence et ses yeux contenant le feu purgatoire de ce monde cherchèrent ceux de l'homme masqué. Elle siffla et ses filles vinrent se placer derrière mais pas dans le cercle ou le soleil l'illuminait mais en restant dans la pluie qui rebondissaient sur leurs corps. La sabreur nue fit un signe de sa main gauche et le groupe disparu en emportant avec eux la nouvelle esclave sans un mot. La démone que répresentait Freya ce soir ne se refuserait pas de jouer avec l'ingénu qui venait à sa rencontre en lui demandant des réponses qu'elle même n'avait pas.
-Et toi quel est le tient, pourquoi oses-tu venir troubler mon hobby avec tes grandes paroles? Ne vois tu donc pas qui je suis? Un mal de ce monde parmi tant d'autre, un fléau grandissant parmi les cadavres et les morts. Une ancienne naive ayant vu de quoi certaines personnes sont capables, mais pour toi je ne serais rien d'autre qu'une monstre car je continuerais, crois tu que ces morts m'apaiseront? Rien entends tu étranger, rien n'arrêtera les flammes bouillonnant en moi et bientôt certains tomberont.
Et elle sortit Irelya de la terre avec rapidité et dextérité avant de la pointer en direction du masque sur pattes, elle murmura et rangea aussitôt la lame dans son fourreau. Puis elle laissa la pluie la mouiller de nouveau en avançant vers l'homme, peut être lui aurait-il la réponse à ses maux internes. Non c'était impossible il n'était rien qu'un donneur de leçon qui marchait sur un volcan au bord de l'éruption et bientôt il serait enseveli sous une lave sortant directement du coeur en lambeaux de l'ancienne rousse.
Car au fond les meurtres n'atténuaient en rien son envie de mort.
Son pouvoir dépassait complètement sa puissance. Elle n'avait plus aucun contrôle sur son chakra, ni même sur ses actes. Impulsivité, noirs désirs, amour de la mort... Avait-elle encore quelque chose d'humain ? Malgré tout, je le pensais. J'étais, je suis, et je demeure, le Brouillard Solitaire d'Ame.
Elle planta son arme dans le sol, avant de prendre la parole à son tour. Je m'arrêtais à une quinzaine de mètres d'elle... Mon objectif ? La paix. Elle c'était un Hobby. Un mal de ce monde parmi un grand nombre. Les flammes feront tomber des gens ? Pas moi. Je malaxais mon chakra afin de me préparer au combat... On a toujours le choix. Et je choisissais de ne pas la laisser sévir plus longtemps.
Elle s'avançait vers moi, et je sentais un nouveau flux de chakra parcourir mon cœur... Mon oeil droit se teinta de violet, tandis que je sentais une nouvelle force m'envahir. C'était une sensation... Indescriptible. Je n'avais plus accès à la Nécromancie... Mais, instinctivement, je sentais l'arrivé de capacités nouvelles. Quel était donc cette femme dans mon esprit ? Je l'ignorais.
Mais ce flux de sensation me parcourant me faisait ressentir un bien-être que j'avais arrêté de ressentir depuis bien longtemps. Une sorte d'envie, de désir. Qu'étais le mal ? Qu'étais le bien ? Je n'en avais aucune idée. Cette chose me donnait qu'une seule envie : celle de jouer. La femme en face de moi avait réussi à titiller mon attention, et celle au fond de mon esprit a réveillé une flamme farouche que j'avais fait disparaître : le jeu.
Ces sensations étaient instinctives, primaires, indécentes, décadentes... Je me sentais invincible. C'était comme si j'étais enfin... Complet. Je sentais mon sceau du destructeur reprendre le dessus sur mon pouvoir. Comme si j'avais réussi à reprendre le contrôle de moi-même, et comme si ce même contrôle me faisait perdre la raison.
C'était un nouveau pouvoir difficilement condensable qui s'ouvrait à moi. Quelque chose d'indescriptible... Oui. Je ne me contrôlais plus.
« C'est donc ça, un simple Hobby ? »
Ma voix était sifflante, joueuse. Mon coeur s'emballait, mon corps frémissait. C'était une douce sensation enivrante à laquelle il était impossible de lutter. Une partie de moi, endormi, s'éveillant brusquement, et se mêlant avec violence à ma neutralité.
« Si les flammes bouillonnantes en toi ne sont pas refroidies par la mort que tu infliges, alors laisse le Brouillard Solitaire te montrer ce que c'est, un génocide. »
Mon chakra s'emballant et envahissant mon corps, affinant mes réflexes, une énergie cinétique vint se loger sous mes pieds avant de me propulser contre la femme à l'épée blanche comme neige. Mon point condensant la même énergie, j'envoyais un puissant coup cinétique suivit d'un gaz meurtrier, qui affecterait probablement les jeunes femmes aux alentours. Cela n'avait aucune importance, elle n'était que des dommages collatéraux à l'arrêt de cette menace.
Résumé:
Santé : Parfaite. Mental : Sensation de bien-être Chakra : Vous n'avez consommé qu'une petite partie de votre réserve de chakra ( 1 A | 2 B )
Il était fort probablement plus que ne l'était la créature nue sous la pluie mais qu'importe. Concéder une défaite ne la dérangeait pas outre mesure, pas plus que le fait de savoir que son adversaire du moment était venu ici en parfaite connaissance des causes et des raisons. Il était au dessus d'elle, sur tous les points. Elle n'était pas prête et en se mordant les lèvres elle fit face avec bravoure à celui qu'elle redoutait désormais. Un brin de défis dans son regard tandis que ses muscles tremblaient encore sous la pression du massacre qu'elle avait commit. Son dos s'ouvrit et une épaisse couche osseuse s'en déversa recouvrant rapidement un diamètre et surgissant en une structure opaque, elle n'avait rien vu rien sentit mais quelque chose clochait.
Elle arrêta net son assaut tandis que la structure se fermait dans un cocon protecteur qui enveloppait la meurtrière tandis qu'elle analysait avec peine les options envisageables. Des ouvertures déversant son fluide sanguin apparurent soudain sur sa peau, une angoisse et une appréhension ne faisant que renforcer cette défaite déjà programmée depuis le début. Elle sembla se tordre tandis que son corps entier s'ouvrait à des endroits laissant hors du cocon un fin filet carmin apparaitre, cet homme était un tueur. Plus redoutable qu'elle ne l'avait jamais été et avoir fait ces meurtres n'était visiblement pas une bonne idée du tout.
Elle tomba à genoux tandis que la protection s'effondrait, son épée comme canne pour se relever son corps blessé synonyme de la violence et de la rapidité des dégâts infligés par son ennemi du moment. Sa bouche s'ouvrant pour relever des blanches canines tandis que son regard marqué par une peur quasiment animale n'osait regarder de manière direct celui se faisant appeler le brouillard solitaire.
-Tu n'es pas si différent de moi, brouillard solitaire. Pas plus que tu aurais pu faire ce carnage, maintenant daigne révéler ton identité et comme gage de ma bonne foi accepte ma sédition. Je perds l'esprit en ce moment et visiblement les seul moments de lucidités que je retrouve sont liés à des défaites.
Se tournant vers l'horizon avant de recouvrir ses blessures d'une surface osseuse pour se prémunir d'un éventuel nouvel assaut venant de la part de celui ayant aisément vaincu et avec une facilité déconcertante l'ancienne rousse. Des progrès la sabreur devait en faire pour être capable de contre carrer les plans d'un homme de cette envergure.
