Quelques temps après l'annonce télépathique de Monwa à travers le Monde shinobi tout entier, le trio des frères inséparables étaient arrivé dans une impasse. Donnant lieu à dispute d'une rare violence, même pour Ace et Aizen qui étaient pourtant habitués à se quereller, spécialement depuis la dissolution de l'armée de Kögan Mugen.
"Tu penses qu'on va devenir quoi maintenant que nous sommes de nouveau seuls !?"
"Je ne sais pas mais surement pas ça Aizen. Faire ça nous apporterait bien plus de problèmes qu'on en a déjà, mais tu es juste trop con pour t'en rendre compte pas vrai !"
C'était bien là la voix du meneur du groupe dont l'autorité déclinait peu à peu, résultant par ailleurs à cette situation des plus critiques.
"C'est ça fais le malin, de toute manière nous avons déjà pris notre décision. Et ne penses surtout pas qu'avoir Kuraï te donne le droit de commander, surtout que tu ne l'as obtenu que par un pur hasard de la nature et rien d'autre."
La rengaine de son jumeau était tenace et on pouvait clairement le sentir dans son intonation. Malgré ce n'était pas l'élément qui interpella le plus le borgne. En effet son interlocuteur et antagoniste du moment s'étaient servi du mot "nous" comme si le jeune Sosuke s'était rangé de son côté. Un fait qu'il comptait vérifier en jetant un oeil sur ce dernier qui se muait dans le silence.
Et le moins que l'on puisse dire c'est que tout ceci devenait de plus en plus inquiétant. En effet le cadet se muait dans le silence et tentait de fuir l'unique oeil inquisiteur de son grand frère. Et ce jusqu'à ce que ce dernier décide de le solliciter d'une voix se voulant rassurante alors qu'elle était clairement ferme.
"Tu n'as rien à dire Sosuke ? Tu sais tu es grand maintenant, tu as le droit de dire si oui ou non la décision d'Aizen te convient."
"Je...je su..je suis d'accord avec lui."
Une voix des plus hésitantes puisqu'elle était visiblement marquée par une carence de conviction mais surtout de confiance en lui. Il n'en reste pas moins qu'Ace n'en croyait pas ses yeux, même lui le trahissait, et ce après tout ce qu'il avait fait pour le protéger. Néanmoins le clou du spectacle était encore à venir puisque le second jumeau ne se gêna pas pour une faire une révélation des plus choquantes, et ce d'un ton provocant et sournois:
"Et tu ne connais pas la meilleur...on l'a déjà fait."
Le sourire malsain se dessinant alors sur son visage ne fit que mettre en core plus l'accent sur ce F gravé sous la forme d'un tatouage le long des côtes que ce dernier étaient en train de découvrir.
Et en réaction le sang d'Ace se mit à bouillir,le poussant instinctivement à se saisir de Kuraï jusqu'alors fixé sur une attache dans son dos. Un acte à la fois simple et anodin, mais pourtant si significatif qu'il marquait une étape très importante dans l'évolution de sa relation avec son jumeau. En effet ajouté à ce que ce dernier venait de faire, cela voulait tout simplement dire qu'à présent tous les coups étaient permis entre eux.
Pire encore Aizen ne gêna pas pour dégainer son propre katana, le signe avant-coureur d'un véritable affrontement physique entre ces deux-là. Et il s'en fallut de peu pour que cela génère ainsi, tout du moins si le plus jeune des trois ne s'était pas interposé entre les deux bretteurs pour hurler ces paroles:
"Arrêtez putain, vous allez comme même pas vous entretuez ici !"
Une réaction qui stoppa net les deux antagonistes. Malgré tout le fait qu'il montra aussitôt après son propre F situé sur son biceps élargissa encore plus la fissure dans le coeur d'Ace. Lui qui venait de se rendre compte qu'il n'était désormais plus celui en qui on plaçait toute sa confiance ici. Un comportement plus ou moins égocentriques certes, mais si compréhensible après tout ce temps passé à protéger ces deux-là contre l'adversité. Anéantissant par la même occasion sa combativité, lui qui venait tout juste de perdre sa principale raison de vivre, il ne put que se résigner à se plier à leurs décisions. De toute manière c'était soit cela, soit une vie solitaire d'errance et ça c'était tout bonnement hors de question.
"Au moins vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenu...."
Tout était dit et pourtant rien ne pouvait décrire le dégoût de l'aîné à cet instant précis où il venait tout bonnement de se rendre compte que ses deux frères avaient conclu un pacte avec le Diable. L'instant précis où, jugeant qu'ils étaient allé beaucoup trop loin en acceptant de leur propre chef de nouvelles chaînes de servitude, il décida de les quitter.
