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 Mon coeur n'y est plus [Yoshihiro] C

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Message(#) Sujet: Mon coeur n'y est plus [Yoshihiro] C Mon coeur n'y est plus [Yoshihiro] C EmptyLun 30 Juin 2014 - 20:13

On ne travail pas lorsque l’on est shinobi, on lutte contre la mort. Du moins c’est ce que l’on m’a toujours raconté. Pourtant je persiste à croire que quelque part dans ce vaste monde il doit quand même y avoir un ou deux ninjas qui n’en branle pas une. Un ou deux soldats dont la seule motivation est de regarder le ciel au-dessus de leur tête en savourant allègrement un paquet de chips venue des contrées orientales. Intérieurement je crois que cela ne me dérangerait pas plus que ça de faire partie de cette minorité de fainéant. Bien au contraire, je me vois assez me complaire dans la fainéantise et la futilité. Car il faut bien se l’avouer, il n’y a pas grand chose qui se modifie dans la valeur d’une vie remplie d’exploits et de guerre et d’une vie passée dans un bon canapé. Certains vous diront qu’une vie ayant changé celle des autres a plus de mérite, rien n’est moins sûr. Car une vie n’ayant rien modifié, rien changé a en réalité changé bien des choses par sa seule inaction sur le monde. Comme je le dis souvent, tout est question de point de vue et ce qui peut susciter la colère chez certains peut provoquer des sentiments d’amour chez d’autres. Curieuses règles qui régissent notre monde décidément…

Je suis assis, assis sur mon banc. Mon banc préféré sur lequel mes amis savent que je passe le plus clair de mon temps. Parce que oui j’ai des amis et oui je n’ai rien à faire de mes journées. Il doit d’ailleurs être aux alentours de treize heure lorsque je ressens la présence d’un individu familier juste en face de moi. L’espace d’un instant alors je me serre de mon don pour l’identifier. Son empreinte chakratique me fait savoir qu’il s’agit de Bob, le barman du village. Je lève la tête vers son visage ce qui, je le sais, a le mérite de faire peur à tous ceux qui connaissent mon infirmité. Mais mon ami le teneur de bar retrouve bien vite son calme et affiche un sourire amusé. Je suis un original, il le sait et s’en amuse. Il faut dire que je suis le seul qui rentre dans son bar pour simplement lui demander un verre de lait. L’alcool n’étant pas bon pour mes neurones, je préfère limiter mon exposition à ce poison humainement moral. Cependant je reste un bon buveur capable de résister aisément à une succession de shots d’alcool fort.

« J’ai une bonne nouvelle pour toi Blake. Il m’est parvenue ce matin une missive de la part d’un journal local. On me demande de faire savoir à tous les hommes de bonne aventure qu’un ancien militaire s’est fait voler son armure. On offre une récompense imposante à qui la retrouvera et je me suis dit que cela pourrait t’intéresser. »

« Tu as bien fait mon ami, où faut-il se rendre pour obtenir toutes les instructions nécessaires ? »

« La missive donnait une adresse à l’intérieur de Ta no Kuni, ce n’est pas très loin. »

Bob me donne l’adresse et s’assoit ensuite. Nous discutons quelques minutes. J’ai toujours aimé discuter avec cet homme. Il est intéressant dans tous les sens du terme. Le fait de ne pas pouvoir observer mes amis physiquement m’apporte une approche différente de leur personnalité. D’ordinaire les gens sont obnubilés par le physique de leur interlocuteur et cela influe grandement sur la manière dont ils se comportent en leur présence. Par exemple, un homme, même hétérosexuel, se comportera avec plus de respect en compagnie d’un homme beau qu’il ne l’aurait fait s’il s’était trouvé avec un homme laid. C’est la triste réalité des rapports humains des voyant. Voilà pourquoi dans une certaine mesure, je me targue de mon infirmité. Mais je n’ai pas pour autant de mépris pour cette manière de considérer leurs semblables qu’ont les hommes normaux, il n’y a rien de plus normal que leur comportement.

Je discute encore quelques minutes avec Bob avant de me lever de mon banc, de mettre mes mains dans mes poches et de faire route vers l’endroit qu’il m’a indiqué. La route est longue mais grâce à dieu, je ne m’en soucie pas. Je la passe à ressasser de vieilles idées que j’avais laissé de côté pour quand je m’ennuierai et je finis par trouver le temps de marche trop court. Car j’arrive bien entendu devant une imposante demeure située au milieu de nulle part. Je dois user de mon dont pour parvenir à voir clairement comment sont les murs car ceux-ci sont, par chance, parcourue de liquide chaud pour maintenir l’intérieur de la bâtisse à une bonne température. Je constate donc qu’il s’agit plus d’un manoir que d’une simple maison de riche. Je sonne au portail et celui-ci s’ouvre.

J’évolue comme je peux dans le jardin ensoleillé bien que je manque de m’éclater par trois fois au sol en trébuchant sur une dalle. Fort heureusement j’ai appris à maintenir en toute circonstance un équilibre parfait et cela en toute situation. Je parviens donc en face de la porte principale du manoir et un homme m’ouvre la porte. J’use de mes yeux spéciaux au travers de mes lunettes pour le décrire de mon sonar. Il est frêle et mince, surement pas l’ancien combattant. A vue d’œil, j’opte plutôt pour le majordome. Et j’ai bien raison car celui-ci se présente comme étant l’intendant principal de la demeure. Il me fait entrer puis patienter dans une anti chambre.

Soudain la porte s’ouvre de nouveau. Cependant, il ne s’agit pas du majordome. Certes ce dernier est là mais il ne fait qu’ouvrir la porte puis la refermer. C’est un tout autre homme qui pénètre dans l’antichambre. Cependant je n’ai pas le cœur à user de mon don à nouveau pour le décrire du regard. Je me contente donc de dire, toujours debout les mains dans mon jeans et des lunettes de soleil sur le nez.

« Bonjour, chaude journée n’est ce pas ? »
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Message(#) Sujet: Re: Mon coeur n'y est plus [Yoshihiro] C Mon coeur n'y est plus [Yoshihiro] C EmptyMar 1 Juil 2014 - 14:11

On avait beau regarder la chose de plusieurs façons, la vie de « mercenaire » était plutôt plaisante en certains points. Pas de comptes à rendre si on faisait bien son travail, pas de patron si ce n'était son employeur, on pouvait tout plaquer pour se laisser aller à ses plus grandes folies, on pouvait plus ou moins travailler pour qui on voulait pour peu qu'on pouvait offrir les services désirés, bref : la liberté savait caresser la plupart des hommes. Alors quand Yoshihiro se débrouillait pour se dégoter les missions les plus faciles, quoique parfois les plus ingrates, et savait rentabiliser ses dépenses, il prétendait avoir trouvé la perle rare, la vie qu'il désirait le plus au monde. Loin des travaux éreintants, des administrations incapables et des autorités véreuses, des obligations et des responsabilités...

Cependant, à trop vivre comme cela, il avait parfois quelques difficultés financières, notamment parce qu'il refusait souvent des jobs bien précis. Il savait ce dont il était capable, et savait également qu'il n'était pas capable d'effectuer certaines tâches. Dans cette optique, et surtout parce qu'il désirait ardemment se faire un peu d'argent rapide, il s'enquit de baisser ses attentes pour accepter un job qui ne semblait pas s'annoncer trop compliqué. Tout ce qu'il avait à faire, c'était tenter de récupérer une armure, et la ramener à l'employeur, qui était prêt à aligner énormément pour revoir cette antiquité. Si au premier abord Yoshihiro s'était montré réticent, car se doutant qu'il aurait sans doute à se lancer dans des négociations un peu costaudes si il venait à tomber sur les voleurs, le chiffre aligné par le patron l'avait rapidement convaincu que c'était la mission qu'il lui fallait.

Sans plus de sommations, après s'être gentiment fait indiqué le chemin par une poignée de contacts et autres personnes scandant l'annonce pour attirer le plus d'intéressés, le jeune homme avait suivi l'appât du gain jusqu'au manoir qui servait de demeure au vieillard. Non sans montrer son émerveillement en lâchant un sifflement admiratif, il sonna pour qu'on vienne lui ouvrir, précisant bien entendu la raison de sa venue. Il n'eut pas à attendre plus longtemps que ça, accueilli par un majordome comme on pouvait en voir dans les mangas, le genre à être capable de tout et n'importe quoi pour peu qu'on lui ordonne. La chemise en queue de pie, les gants blancs de velours, rien n'échappait au stéréotype que l'on pouvait se faire quant à cette profession. Peut être était-il un peu vieux jeu au final ?

Enfin, après avoir traversé une multitude de couloirs, eu l'occasion d'admirer les portraits diablement embellissant reproduisant le vieillard dans les situations les plus banales de la vie quotidienne comme l'affrontement face aux grands de ce monde, il arriva là où on allait enfin lui expliquer le début de la mission. A cette occasion, on lui avait collé un partenaire, chose dont il n'allait pas se plaindre. Blond, jean et lunettes de soleil, le genre de gars qui ne donnait pas l'impression d'être un bosseur de première, mais qui savait être nettement plus relaxé que les autres couples balai/postérieur que l'on pouvait rencontrer et qui prenaient trop au sérieux certaines choses. Espérons seulement que le côté flegmatique ne prendrait pas le dessus sur la raison de leur venue à eux deux. Comme pour prouver qu'il était mu de toute les bonnes volontés du monde, l'homme se lança alors dans le dialogue. Au moins, il ne semblait pas s'être trompé sur le fait qu'il semblait sympa.

« J'te le fais pas dire, on crève dehors... »

Il se tourna alors vers leur employeur, désireux de commencer et finir aussi vite que possible. Après tout, ce n'était pas tout les jours que l'on pouvait voir une armure d'argent se promener dans la nature. On pouvait être sûrs que cela attirait l'attention, et que par conséquent les bandits auraient tout intérêt à rapidement s'en débarrasser, quitte à brader un peu le prix d'origine. Mais vint alors une question qui rongea l'esprit du jeune homme : comment pouvait-on avoir l'idée de combattre dans une armure d'argent quand l'acier remplissait mieux se rôle?

« Bref, on y va ? Je propose de commencer, de trouver un endroit plus au frais, de se prendre un verre et réfléchir. J'pense que les ravisseurs vont vouloir refourguer l'armure, auquel cas checker les prêteurs sur gage serait une bonne idée pour commencer. T'en penses quoi ? »
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Message(#) Sujet: Re: Mon coeur n'y est plus [Yoshihiro] C Mon coeur n'y est plus [Yoshihiro] C EmptyJeu 3 Juil 2014 - 23:53

Voilà, ce n’est pas toujours simple de gagner soi-même sa croute. Cependant le seigneur, lorsqu’il est bon et lorsque l’on croit suffisamment en lui, vous fait la grâce de vous attribuer quelques adjuvants pour vous aider dans votre quête. Seulement il ne tient qu’à vous de transformer ces adjuvants en ennemis ou en opposants. Voilà pourquoi il faut savoir rester courtois et surtout ne pas dévoiler son jeu. Tout le monde se sert de tout le monde, c’est là une triste réalité que beaucoup préfèrent oublier. Ce sont d’ailleurs ces mêmes gens qui viendront vous réprimander sur la base d’une trahison que vous auriez commise à leur encontre. Alors vous n’avez qu’une envie, c’est de leur faire comprendre comment marche le monde. De leur faire savoir que la trahison est aussi prévisible que l’est l’orage lorsque l’on est en hiver. Pourtant ils semblent surpris et pas aussi sûr d’eux que vous l’êtes. C’est normal, ne vous posez pas de questions, vous avez raison et eux ont tort. Mais je me perds dans cette philosophie et cette introspection que je vous fais en ce moment même. Je crois que je pousse un peu trop loin les choses pour simplement exprimer une pensée toute bête. Mais justement, après cette petite introduction théorique, je pense qu’il serait plus aisé pour vous de saisir mon raisonnement si nous nous remettons en situation.

Mon interlocuteur est aussi courtois que je l’ai été envers lui. C’est déjà un bon point, je conçois que l’on peut être désagréable avec certaines personnes hargneuses mais on ne gagne rien à l’être avec moi. Une vois réunis, nous recevons nos explications. Apparemment nous allons devoir faire équipe sur ce coup là. Lorsque l’information est transmise, je tourne légèrement ma tête vers mon nouveau partenaire et émet un léger sourire, j’espère qu’il est compétent, il en à l’air en tout cas. Mais je ne reste pas distrait bien longtemps, mon attention est entièrement focalisée sur les informations qui nous sont transmises au fur et à mesure. Je suis peut-être un glandeur physiquement mais à l’intérieur, je sais me montrer attentif et tatillon. Je ne souhaite omettre aucun détail et surtout aucune information. Voilà pourquoi je garde mes oreilles grandes ouvertes et comment je capte des éléments important concernant l’armure qui pourrait bien nous être utile par la suite. Mais fort heureusement les explications ne trainent pas en longueur et mon nouveau partenaire a vite fait de me faire une proposition que je ne tiens pas à refuser.

« Un verre ? Oui je pense que c’est la meilleure manière de faire le point. De toute façon cette armure ne va pas s’envoler et élaborer un plan à la hâte ne nous mènerait à rien. »

Pourtant j’ai déjà un petit plan en tête. Il est vrai que mon partenaire à mentionner les prêteurs sur gage. Cependant, si j’étais un voleur d’antiquité, je saurais à l’avance à qui refourguer mon armure une fois celle-ci volée. D’ailleurs, je ne me lancerais pas à l’assaut de la demeure d’un ancien shinobi sans avoir au moins prévu un plan de secoure en arrière plan. Non… pour moi la probabilité que nos clients aient effectuer ce casse par pur hasard et sans prévoir d’acheteur est vraiment faible. A mon avis, ils ont soit un acheteur potentiel qui leur a demandé de voler expressément l’armure, soit ils vont tenter de l’introduire dans une vente aux enchères clandestine. Mon instinct me dit néanmoins de pencher vers la vente aux enchères. En tout cas, c’est ce que j’aurai fait si j’avais été le groupe de cambrioleur. Mais le facteur humain est si imprévisible, il se peut très bien que ces guignols aient volé l’armure sans en connaître la réelle valeur.

Nous quittons la maison du vieux. Nous faisons quelques pas par le sentier avant que je ne propose un bar bien connu des environs. Je sais d’ailleurs que lorsque l’on recherche un bruit qui court, c’est là-bas qu’il faut aller. Je connais le barman par ailleurs, il se pourrait bien qu’il nous refourgue une ou deux informations. Sur le chemin, nous discutons de tout et de rien. Allez savoir pourquoi j’évite au maximum avec mon partenaire tous les sujets personnels. Je ne tiens pas à entrer là dedans. Du moins pas pour le moment. Je ne suis pas du genre à me faire un ami du premier collègue que l’on m’impose. Je reste néanmoins courtois et de bonne compagnie et nous finissons par arriver au bar sans même voir le temps passer. Nous pénétrons dans celui-ci et nous asseyons au comptoir. Je remarque que la chaleur a attiré une faune peu commune car d’ordinaire, il n’y a pas tant de voyageur dans cet établissement. J’espère bien que mon ami Yoru le barman à bien écouter les conversations près de son bar et qu’il est maintenant apte à m’en faire part. Cependant, avant de commander nos boissons, je tourne le regard vers mon collègue, ne tenant pas à le court-circuiter d’aucune manière.

« Je connais le type qui tient le bar, c’est un ami à moi. Je vais lui demander s’il à entendu parler d’une affaire d’objet volés ou d’une vente quelconque. Nous verrons bien si on a de la chance. Sinon je te conseil de prendre une boisson plus rafraichissante qu’alcoolisé, les choses chauffent assez vite en ma compagnie… »

Petit clin d’œil à la manie que j’ai de toujours m’attirer des ennuis. Mais j’espère que mon compagnon ne prendra pas mal le fait que je sois conscient de ma propre malchance. Toujours est-il que j’appelle Yoru et que celui-ci se rapproche de nous. Je lui pose la question de but en blanc afin de savoir s’il a entendu quelque chose de louche au sujet d’une vente quelconque. Il semble surpris, d’ordinaire je ne fais que lui commander un bon verre de lait. Mais tout en préparant mon breuvage blanc, il délie petit à petit sa langue.

« Je n’ai rien entendu sur la vente d’une armure Blake. Par contre, je peux te dire que les gars qui sont assis à la table du fond viennent d’arriver en ville et qu’ils ont l’air plutôt louche. Lorsque je leur ai demandé ce qu’ils faisaient pour vivre, ils m’ont répondu qu’ils bossaient dans le commerce. Mais il n’y a rien qu’à voir les deux malabars autour de la table, aucun commerçant ne peut se payer ce genre de protection. Si vous avez envie de tenter le coup, vous pouvez. Mais si tu dois te battre Blake, évite de tout casser, ou en tout cas pas les tables s’il te plaît. »

« T’inquiète pas, tu me connais non ? Je préfère les voies diplomatiques à la violence. Cependant je ne parle pas pour mon partenaire qui est là. De lui je ne réponds de rien. Veux-tu bien le servir également s’il te plaît ? »

Un petit sourire pour mon camarade que je vois interloqué. Il ne doit pas saisir ce que je veux dire. Un shinobi qui ne se bat pas, il ne doit pas trouver cela normal. Mais j’ai une petite idée sur comment procéder. Je ne veux pas empiéter sur ses plates bandes mais j’ai bien l’intention de lui faire comprendre comment je vois les choses.

« Ecoute, j’ai un pouvoir assez spécial qui me permet de voir lorsque les gens mentent. Tu ne veux pas aller faire la conversation avec les gars là-bas et leur poser deux trois questions subtilement. Inutile de créer une bagarre, cela n’aurait pas d’intérêt. Simplement, fais en sorte que selon leurs réponses, nous sachions s’ils ont un lien avec l’armure. Je poserais bien les questions mais va savoir pourquoi, mon physique ne fait pas beaucoup diplomate. Alors, tu veux bien m’aider sur ce coup là, je suis sûr qu’on va débusquer un truc ! »
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Message(#) Sujet: Re: Mon coeur n'y est plus [Yoshihiro] C Mon coeur n'y est plus [Yoshihiro] C EmptySam 5 Juil 2014 - 10:12

Au moins, on pouvait voir que le seul à aborder la chose avec un peu plus d'intérêt, c'était le commanditaire lui-même. Il n'était pas difficile de comprendre qu'entendre parler avec négligence de son armure aurait eu le don de le rendre plus nerveux qu'il ne l'était déjà. Après tout, qui se sentirait mis en confiance lorsque les personnes engagées parlaient de réfléchir, boire un verre et pourquoi pas discuter ? Les actes aux paroles comme on disait. Mais de toute évidence, comment pouvait-on retrouver quelque chose lorsque l'on ne savait pas où chercher en premier ? Le monde était plus vaste qu'on ne pouvait l'espérer, chose qui semblait échapper à leur employeur. Mais qu'importe, ils étaient déjà partis et se soustrayaient donc aux fulmination du vieillard, non sans leur plaire d'un certain point de vue.

Le blond les traîna jusqu'à un bar dans lequel il entretenait de bonnes relations avec le propriétaire. C'était toujours bien, de pouvoir savoir quels bruits de comptoir on pouvait entendre, surtout en ces temps où des armures d'argent se volatilisaient sans qu'on ait pu voir sa couleur. Ç'aurait été trop facile qu'il ait entendu quelque chose de toute façon, la preuve qu'on pouvait difficilement jouer sur la chance par moments. Enfin, au moins il put leur donner un renseignement qui valait plus que rien : il y avait des clients louches. Mais si ils se concentraient sur une paire de commerçants juste parce qu'ils étaient nouveaux et avaient un « air suspect », ils ne risquaient pas eux aussi de voir la couleur de cette armure. Enfin, c'est ce qu'aurait dit Yoshihiro dans des circonstances plus habituelles : lui-même avouait qu'ils avaient l'air d'être dans le commerce autant que lui savait jouer du trombone.

« J'ai un certain talent pour m'en sortir des situations merdiques, ça devrait aller... »

Il n'était clairement pas en confiance et ne s'en cachait pas. Ce n'était pas le genre de discours qu'on aimait entendre lorsqu'on faisait équipe avec un illustre inconnu après tout. Fort heureusement, le fait de se voir offrir une limonade par cette chaleur lui permit d'oublier un temps son scepticisme, tandis qu'il écoutait son interlocuteur et son plan. C'était de toute évidence plus simple de laisser les autres réfléchir et de poser ses arguments lorsque la situation le nécessitait. Et pour ce qu'il en savait, il n'y avait de toute évidence pas d'autre choix que de se lancer dans un dialogue avec les brutes pour faire avancer les choses, même si il n'avait pas confiance en un inconnu qui balançait comme un pavé dans la mare qu'il pouvait savoir quand on mentait. Non sans un soupir, il se leva avant de commander une tournée pour la table des malabars, lui offrant une occasion de les approcher. S'approprier leur bonne grâce en leur offrant une bonne bière, il n'y avait rien de mieux pour commencer à parler, non ?

« Paraît que vous faites dans le commerce ? Je suis intéressé par quelques services justement. Enfin, tout dépend ce que vous vendez, marchandises comme services... »

Avant qu'il ne les laissa rétorquer quoi que ce soit, il se saisit de sa bourse pour au final la poser sur la table, faisant sonner la ferraille qu'il avait incorporée auparavant pour lui donner beaucoup plus de volume. Doucement, il défit la lanière de cuir maintenant le tout pour en extirper en pièce rutilante, l'une des dernières en sa possession. La faisant tourner par amusement, il rentra alors le reste de sa bourse, conscient qu'il avait l'intérêt de ses interlocuteurs désormais. Au moins, c'était ça de fait. Ne manquait plus qu'à les faire parler un peu.

« Je suis sûr qu'on peut trouver un arrangement, non ? »


L'un d'entre eux s'approcha pour parler un peu plus doucement, comme pour ne pas attirer l'attention sur lui.

« Les gars et moi on fait dans le mercenariat. Notre politique est d'accepter qu'un job à la fois, pour éviter les bavures et les précipitations, mais si vous êtes encore là dans la journée on peut s'arranger. Désolé »

Apparemment, le dernier mot lui écorcha la gorge tant il eut de difficultés de le prononcer. Yoshihiro se leva alors, conscient qu'au final il les dérangeait, pour enfin rejoindre son collègue après les avoir dûment salués. Au moins, il pouvait se soustraire comme ça à leur haleine de poney. Feintant de parler de tout et de rien au début, il se lança dans un petit jeu pour informer sans attirer l'attention :

« Les gars font dans la vente de service divers et variés, ils pourraient nous aider à résoudre notre problème. Faudra juste leur reparler plus tard, ils sont en pause. »
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Message(#) Sujet: Re: Mon coeur n'y est plus [Yoshihiro] C Mon coeur n'y est plus [Yoshihiro] C EmptyLun 7 Juil 2014 - 13:27

Mon partenaire semble bien se débrouiller dans sa collecte d’information et au fond, je suis heureux de ne pas avoir a tout faire tout seul. Il est vrai qu’il est éreintant, et spécialement pour un aveugle de devoir sans cesse s’occuper de tout. Au moins là, j’ai, si on peut dire, un partenaire sur lequel je pense pouvoir compter. En tout cas c’est l’air un peu déçus qu’il revient me donner ses conclusions. J’ai bien observé le rythme cardiaque et la chaleur corporelle de chacun de ces individus et je peux dire sans aucun doute qu’ils ont tous dit la vérité. Il s’agit donc bel et bien de mercenaires… Des mercenaires un peu comme nous au fond. Nous ne sommes pas si différents qu’eux seulement nous ne sommes pas un groupe, nous sommes des loups solitaires qui tentons comme nous le pouvons de nous faire une petite place dans ce monde de brute dont nous ne comprenons la plupart du temps rien du tout. Mon partenaire me signale que si nous attendons quelques heures, il nous sera possible de faire affaire avec ces mercenaires. D’un côté, il s’agit là d’une dépense, de l’autre d’un atout. Je ne suis pas sûr que cela est nécessaire mais autant en profiter si la situation l’exige. Je fais un mouvement de la tête à mon acolyte comme pour lui signifier que l’information est reçue et qu’il n’y a pas de problème.

« Nous reviendrons surement vers ces braves gens si la situation le demande mais pour le moment, il nous faut trouver une piste. Je reviens donc sur ta première proposition : aller voir avec les prêteurs sur gage les plus connus de la région, c’est notre meilleur chance. »

Je me saisi de mon verre de lait et le bois cul sec. Ce que j’aime le lait ! Je me saisis ensuite de ma chemise et nous sortons du bar d’un pas déterminé. Une fois à l’extérieur je me retourne vers mon compagnon une seconde fois, je pense qu’il est au courant de la plupart des réseaux de criminels de ces rues mais tout de même, il vaut mieux s’assurer qu’il est bien conscient des risques que nous encourons à trainer dans le quartier criminel de Ta no Kuni.

« Comme tu le sais surement, Ta no Kuni est avant tout un eldorado pour tous ceux qui souhaitent avoir une vie tranquille est rangée. Mais aux limites du pays se trouve le quartier des criminels, et c’est là que nous allons. Nous avons tous deux des chances de nous faire attaquer dans ces rues remplies de racailles, nous allons donc devoir être sur nos gardes. Fort heureusement, je sais où nous pouvons commencer à chercher : un prêteur du nom de Kira, un homme fort avisé de l’actualité criminelle et avec qui j’ai eu quelques relations professionnelles par le passé. Si tu n’y vois pas d’objection, nous commencerons par là. »

J’attends sa réponse et nous nous mettons en route. Une heure de marche pendant laquelle nous discutons de tout et de rien à nouveau, le feeling semble assez facile entre nos deux personnes et les langues se délient assez vite. Je fais d’ailleurs mention de mon infirmité sans aucune gêne. Je révèle cependant que j’ai un outil, quelque chose de spécial qui me permet d’évoluer dans ce monde en tant que shinobi et de ne pas me cogner sans arrêt contre les murs. Mais la conversation dure et comme vous le savez surement, plus on parle plus le temps passe vite. Et c’est bien rapidement que nous accédons à l’entrée du quartier criminel. Je n’en suis pas sûr mais cela doit être particulier à regarder car mon partenaire s’arrête au milieu d’une phrase. Cependant, sans plus de cérémonie, je m’engouffre dans la rue suivie de mon acolyte, il n’est plus question de perdre du temps. Je perçois tout mon environnement et principalement les humains autour de moi, ils ont tous un regard étrange. Sur les pavés des rues sont allongés des drogués en manque de drogue et je peux distinguer plus loin, à travers les murs d’une maison un assassinat en train de se produire. Je ne bronche pas et n’en fait pas mention à mon partenaire, nous ne sommes pas là pour jouer les héros.

« Derrière cette porte se trouve à la fois une morgue et le prêteur sur gage. Il se serre des casiers réfrigérés pour entreposer ses marchandises en toute discrétion. Une fois à l’intérieur, il vaut mieux que ce soit moi qui parle, je connais le gars. En plus je me porte garant de sa parole, je peux voir comme je te l’ai dit si les gens mentent. Je m’occupe de lui, tu me serviras de moyen de pression. »

Je pousse la porte de la morgue et c’est dans une large salle que nous pénétrons. Mes yeux détectent six personnes, bien plus que je ne l’aurai imaginé. Bien au contraire, j’aurai cru qu’il n’y en avait qu’une. On ne croise pas toujours foule chez un prêteur sur gage que je sache.

« Blake, casse toi de là tu veux, je fais affaire avec monsieur. »

« De quel genre d’affaire s’agit-il, si je puis me permettre, je suis peut-être intéressé… »

« Casse toi je te dis ! »

« Une armure d’une très grande valeur monsieur, je ne crois pas que vous puissiez la payer vous qui vous habillez si mal »

Mon sang ne fait qu’un tour, ces hommes sont les nôtres ou en tout cas ils savent quelque chose. Sans réfléchir je passe mon chakra dans mes yeux et éveille complètement le pouvoir de mes pupilles. Je pousse un léger cri et fonce sur le premier homme en face de moi tout en faisant parcourir mes poings de chakra Katon. Un premier coup dans l’abdomen et un coup de pied bien placé pour l’envoyer valdinguer, j’espère que mon partenaire est aussi dans la bataille.

« Laisse Kira et le chef des hommes vivant ! »

Je continue ma traversé entre les voleurs, une suite de coup sur l’un et je passe derrière Kira en un bond pour lui faire perdre connaissance en lui fracassant la tête avec un plateau d’autopsie. Le combat n’est pas long et bien vite le chef des voleurs se retrouve tout seul face à moi et mon partenaire.

« Désoler mec, je n’ai pas fait gaffe aux conséquences mais j’ai eu peur qu’ils nous échappent sur une connerie, ça arrive si vite. On doit interroger celui-là. »

Nous avions tout ici pour se faire, le matériel d’autopsie est parfait pour interroger des suspects….
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Message(#) Sujet: Re: Mon coeur n'y est plus [Yoshihiro] C Mon coeur n'y est plus [Yoshihiro] C EmptyMer 9 Juil 2014 - 17:25

C'était facile de suivre les indications de quelqu'un d'autre. C'était comme se faire ballotter par le courant d'une rivière qu'on avait empruntée, il suffisait de choisir sa destination et d'apprécier le voyage. Enfin, ça c'était la théorie, parce qu'en pratique on se rendait rapidement compte que le courant avait facilement tendance à devenir déchaîné quand on ne s'y opposait pas. Et ça, il risquait de l'apprendre à ses dépends lorsque son partenaire suivit son conseil pour qu'ils se dirigent enfin vers les prêteurs sur gage de la région. Chose étrange en soi d'ailleurs, Yoshihiro pensant en effet que son coéquipier aurait eu envie de plus en savoir sur la personne que ces mercenaires attendaient. Mais la solution du prêteur sur gage lui plaisait tout autant, surtout quand c'était lui qui à la base avait émis cette hypothèse. Sans paraître trop enthousiaste en raison des personnes qu'ils vont fréquenter dans les prochaines heures, le jeune homme lui répondit par l'affirmative, lançant le binôme sur la route.

Ils eurent ainsi tout le temps pour discuter, et Yoshihiro pour avancer sa partie de jeux vidéo. Non pas qu'il n'aimait pas parler lorsque les choses étaient propices à un dialogue long et parfois pénible, mais il n'aimait pas spécialement faire preuve de trop de familiarités avec des inconnus, même si il avait par un concours de circonstances à travailler avec eux. Il préférait réserver ce genre de traitement à de vrais amis, le genre qu'on se faisait difficilement en ces temps obscurs. Encore se souvenait-il de ses premiers accrochages avec une équipe de Suna, pour seul exemple...

Le blond annonça la couleur avant de pénétrer dans la morgue, laissant Yoshihiro se faire prendre par un malaise viscéral quasi-soudain, le genre d'instinct qui prédisait que les choses n'allaient pas se terminer sur une note positive. Le prêteur sur gages n'était en effet pas seul, et lorsque Blake demanda ce pourquoi tout ce monde était là, le sans village sut à quel point les choses allaient mal tourner. Comme pour lui donner raison, l'un d'eux leur répondit qu'ils étaient là pour refourguer une armure de grande valeur, le déclencheur d'un déferlement de violence qui surprit le jeune homme. Ce dernier, très peu enclin à combattre comme son partenaire pouvait l'espérer, sauta derrière quelques amoncellements de produits périmés avant d'observer la scène se dérouler devant lui.

« Oh boy, that escalated quickly, comme dirait l'autre... »

Et il l'aurait sans doute laisser combattre seul si ils n'étaient pas autant. Cependant lorsque l'une des brutes s'approcha de lui et le considéra comme un ennemi parce qu'il était arrivé en compagnie du blond, il fallut bien se lancer à corps perdu dans la bataille. Enfin, c'est ce qu'il aurait aimé faire, mais lorsqu'il se vit saisir au col et soulever comme le gringalet qu'il était, sa furie prit bien vite fin. Néanmoins, avant de finir par perdre quelques dents dans un échange de coups à sens unique, il saisit le poignet de son agresseur avant de lui envoyer un violent courant qui le sonna net, surpris et légèrement brûlé par la puissance peu canalisée par le shinobi. Puis, sous le coup de l'adrénaline, il se saisit d'une lourde bassine de fonte qu'il chercha à faire tourner avant de la fracasser dans le dos d'un des hommes, désireux de prendre par surprise son partenaire. Le calme ainsi retrouvé, Yoshihiro s'enquit de lâcher son stress ainsi accumulé. Il était légèrement hystérique, et ne semblait pas s'en cacher.

« T'aurais pu prévenir, éviter d'y aller à la bite et au couteau ! On se lance à 2 contre autant, on aurait très bien pu se faire buter dans l'histoire ! »

Puis son partenaire évoqua l'idée d'interroger le dernier, celui qui avait échappé au carnage. Il était facile de penser qu'il avait une idée derrière ça, qu'il pouvait très bien utiliser les instruments présents. Et vu sa performance, il n'y avait aucun doute quant à sa capacité à le maîtriser, ce ne serait pas difficile. Cependant, Yoshihiro décida de lui fausser compagnie, autant pour éviter de se laisser aller par ses émotions que pour éviter de voir le spectacle. Il ne voulait pas voir ça, c'était un peu trop. Il tourna alors les talons, avant de se diriger vers la porte de sortie.

« Je te laisse faire alors, je ne m'y connais pas. Je vais dehors prendre l'air, et surveiller qu'on ait pas attiré l'attention. »
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Message(#) Sujet: Re: Mon coeur n'y est plus [Yoshihiro] C Mon coeur n'y est plus [Yoshihiro] C EmptySam 12 Juil 2014 - 1:39

« Je suis désolé, je ne voulais pas… me croirais tu si je te disais que si c’était à refaire, je le ferais différemment ? Oh et puis à quoi bon tergiverser ? C’est fait maintenant, je suis désolé. »

Le respect est primordial pour la bonne entente de deux partenaires dans une équipe. On ne peut espérer que les choses se passent bien entre deux individus sans respect et le respect, c’est avant tout savoir admettre à l’autre partie que l’on a commis une erreur et que l’on souhaite s’en excuser. Etrangement, il n’est pas dans mes habitudes de m’emporter comme je viens de le faire mais quelque chose m’y a poussé. Je ne sais pas exactement quoi, peut être est-ce ma folie après tout. Mais pour un homme tel que moi qui se vente tellement d’être si différent des autres aliénés, je ne me comporte pas si différemment. C’est alors que je commence à sentir la honte monter en moi. La honte d’être un homme qui ne s’assume pas totalement. Je suis un fou certes mais si je me qualifie d’homme sage et réfléchi de temps en temps il faut bien que j’honore cette réputation. Mais mon partenaire ne semble pas trop se préoccuper de ces petits détails dirait-on, il sort de la morgue lorsque je lui annonce que je compte commencer l’extraction d’information du corps de notre dernier survivant. Je le comprends un peu. Il faut avoir cela dans le sang pour supporter la torture d’un homme pendant plusieurs minutes, ce n’est pas donné à tout le monde et il faut encore plus de force pour regarder que pour le faire…curieusement.

Mon partenaire est sorti et Kira est toujours recroquevillé inconscient sur lui-même dans un coin de la morgue. Je me saisis de ma source par le coup et la fais s’asseoir sur une chaise à laquelle je le ligote fermement avec des sangles déjà là prévue à cet effet. Le pauvre homme me supplie de m’arrêter, il sait ce qu’il va endurer. Il me dit que cela ne sert à rien, que je n’ai aucune chance de lui soutirer des informations. Il me regarde avec des yeux mi- suppliant mi- haineux. Je sens en lui toute la force du chien hargneux qui refuse de se laisser faire mais je sens également le petit poussin qui craint pour sa survie. Mon dieu comme je te comprend petit homme, c’est vrai que te faire torturer par un aveugle ne doit pas être une idée facile à accepter. Surtout que moi je ne peux pas apprécier pleinement tous les dégâts que j’occasionne. Mais je souris à ma victime tandis que je resserre encore plus les sangles sur ses poignets et ses pieds. Il est maintenant complètement tourné vers moi et je m’empresse de trouver l’interrupteur de la salle pour éteindre toutes les lumières hormis celle couvrant la chaise et la table de matériel.

Je m’approche doucement. Je saisis au passage un scalpel. Je fais doucement glisser la lame le long de la joue de mon bien aimé interlocuteur. J’émet un petit sourire tandis que je pose la question de but en blanc : « Tu as parler d’une armure, je veux savoir tout ce que tu sais sur elle. » Je reçois bien évidemment la traditionnelle réponse de tous les brigands se faisant interroger : Va te faire foutre. Normalement j’aurai enfoncé ma lame en plein dans sa cuisse mais je sais garder mon calme parfois. Au lieu de le faire souffrir tout de suite de manière fulgurante, je préfère m’y prendre lentement. Je fais quelques pas en arrières et me saisis d’un flacon sur lequel est écrit : acide (dangereux).

« Dit moi, mon ami… sais-tu pourquoi les légistes ont parfois des flacons comme celui-ci ? Eh bien c’est lorsque la chaire est trop en putréfaction, il faut pouvoir rendre quelque chose d’esthétique à la famille du défunt. Alors ils font fondre la peau et tous les tissus du macchabé pour qu’il ne reste plus que les ossements. Regarde par toi même. »

Lentement mais avec dextérité je fais tomber une goutte d’acide sur la main de mon interlocuteur. Ce dernier hurle à la mort tandis que de la vapeur s’évapore de sa pauvre peau rongée par l’acide. Je sens qu’il souffre déjà pas mal avec cette petite goutte, je me demande ce que cela va donner avec le flacon… Je repose ma première question et malheureusement pour mon interlocuteur, il s’avère plus buté que prévu. Je balance alors tout le flacon directement sur sa main. Le bruit qui ressort de cette expérience est à la fois horrible et grisant. D’ailleurs ce bruit va tellement bien avec les cris de mon petit invité que je sens comme une nouvelle musique monter en moi. Peut-être est-ce de cette manière que les meilleurs compositeurs rédigent leurs chefs d’œuvre. A l’écoute des cris strident d’un homme qui souffre bien trop. Au bout de quelques minutes les cris s’arrête… il n’y a plus de main, ni d’accoudoir d’ailleurs. Tout à été rongé.

« Haut les mains mon amis, vous avez tenu jusque là, êtes vous sûr de vouloir continuer à jouer les muets ? »

« Va te faire foutre ! »

Je suis impressionné par tant de force de caractère mais je suis aussi lassé de voir que tout cela ne mène à rien. Je repasse devant la table d’autopsie et me saisis des ciseaux. D’un lancer alors je les envoi vers les parties intimes de mon interlocuteur, je n’arbore désormais plus qu’une expression neutre et sans émotion, ma folie a repris le dessus. Les cris ressurgissent de plus belle, surement en accord avec la pensé horrible de mon client du fait qu’il ne pourra plus pisser normalement toute sa vie. Je me saisis d’un scalpel et l’envoi de la même manière dans la cuisse gauche et enfin je prends à pleine main la cloueuse (allez savoir ce qu’une cloueuse foutait là) et je lui cloue la main restante au siège. Les cris sont telle une mélodie résonnant dans mes oreilles et je dois avouer que quelque part, mon côté sadique aime bien ça.

« Arrêtez ! Je n’en peux plus ! Loin de la ville, dans un entrepôt, le 6B… »

Pas un mot de plus ne sort de sa bouche, ma source explose de l’intérieur sans que je puisse comprendre pourquoi. Ce n’est qu’après l’explosion (qui m’a d’ailleurs projeté vers un mur de la morgue) que je remarque la présence de métal près des restes. Une bombe spéciale… Sans plus attendre je sors rejoindre mon vrai compagnon en oubliant complètement Kira qui doit être en train de brûler avec les flammes de l’explosion…

« Entrepôt 6B à l’extérieur de la ville, c’est tout ce que j’ai, on doit partir. »
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Message(#) Sujet: Re: Mon coeur n'y est plus [Yoshihiro] C Mon coeur n'y est plus [Yoshihiro] C EmptyLun 14 Juil 2014 - 17:30

Mais que foutait-il ici au final, obligé de travailler avec un homme qui ne semblait pas éprouver le moindre remord à torturer un autre, voir la douleur déformer son visage pour la simple promesse d'une grasse paie ? Ce n'était pas comme si des vies étaient en jeu, pas plus que cette armure était d'une utilité extrême. Ils ne faisaient que satisfaire les envies d'un vieillard sénile qui avait la nostalgie des jours passés, bardé de son armure d'argent, rutilante sur les champs de bataille et qui, dans l'imagination du jeune homme, devait alors plus ressembler à un de ces chevaliers pégases qu'on pouvait voir à la télé qu'à un shinobi respectable et respecté.

Et au lieu de se voir le postérieur sur un coussin à jouer à sa dernière acquisition, il était dehors, les mains collées sur les oreilles, prostré en attendant que les cris cessent, que l'autre accepte de se rendre à l'évidence que seule la mort se trouvait sur son chemin, que le blond qui l'accompagnait était prêt à tout pour mettre la main sur l'armure, même se salir les mains du sang des « innocents ». Il ne voulait pas jouer les moralisateurs, après tout qu'aurait-il put faire contre ce genre d'homme inatteignable d'esprit, le genre capable d'arborer une mine ravie tout en vous arrachant les viscères, mais était-ce bien nécessaire ? Encore une fois, il se répéta que ce n'était qu'une armure, qu'il y avait un autre moyen que d'arracher la dignité d'un homme au même titre que ses réponses...

Les cris cessèrent, laissant le jeune homme s'extirper de cet environnement hostile qui le consumait de l'extérieur. Sans piper mot, il se releva en faisant comme si de rien n'était, affichant le même air désintéressé qui lui donnait un air un temps soit-il sûr de lui. Pour compléter le tout, il avait sorti sa console portable et appuyait machinalement sur les boutons, donnant ainsi l'impression d'une immersion plus ou moins totale dans ce dernier. Ce n'est que lorsque son coéquipier sortit avec l'information qu'ils souhaitaient qu'il la rangea, hochant timidement la tête avant de le suivre jusqu'au dit entrepôt. Il se garda par la même occasion de jeter un coup d'oeil curieux à l'intérieur de la salle, se préservant une stabilité mentale et des nuits de sommeil. Il savait pertinemment qu'il ne saurait en effet s'extirper facilement de la tête la vision d'un homme mutilé. C'était de trop.

Ils ne mirent pas longtemps à trouver l'entrepôt qui contenait l'armure qui faisait l'objet d'une transaction. Il ne leur manquait plus qu'à la rapporter à leur commanditaire, chose que le jeune homme s'empressa de faire, avant de demander l'aide de son coéquipier, visiblement trop lourde pour lui. Au moins, c'était une bonne chose de faite, ils faisaient un heureux mais surtout empochaient leur argent. En sortant du manoir, il ne put alors s'empêcher de dire d'un air soulagé – à moins que ce ne soit qu'un soupir blasé?– :

« J'ai fait ma BA du mois au moins... »

HRP : Désolé, pas trop l'inspi. Topic terminé pour moi o/
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Message(#) Sujet: Re: Mon coeur n'y est plus [Yoshihiro] C Mon coeur n'y est plus [Yoshihiro] C EmptyMer 16 Juil 2014 - 23:35

On ne finit jamais aussi bien une mission que lorsque celle-ci se déroule sans un couac et sans le moindre petit souci. Bon ce serait sans doute un mensonge de dire que tout s’est déroulé exactement comme prévu mais dans l’ensemble on s’est plus ou moins bien débrouillé et nous n’avons même pas eu besoin de l’aide de nos amis mercenaires qui nous attendaient surement au bar pensant avoir flairer de bon clients potentiels. Car oui nous avons récupéré l’armure et oui nous l’avons rendu à son propriétaire au manoir. Nous avons bien évidemment reçu notre dû et nous sommes sortis de la demeure. Devant la porte, mon compagnon et moi nous sommes arrêtés quelques secondes avant qu’il ne me fasse poliment comprendre que nous en avions terminé et qu’il s’apprêtait à reprendre la route. Bien entendu je lui fais un signe distingué de la tête et le regarde partir. Je ne le suis pas. J’ai un plan autrement plus intéressant en tête et dans lequel mon nouveau compagnon n’a rien à faire. Il m’est d’ailleurs utile qu’il s’en aille.

Je tourne les talons de nouveau et refais face à l’imposante porte de la propriété de mon ancien client. Je m’approche de la porte et sonne à celle-ci. Le majordome vient m’ouvrir. J’émets un petit sourire gêné avant de déclarer avoir oublié mon briquet dans l’antichambre. C’est avec une certaine courtoisie que le serviteur me fait alors entrer. Je le remercie de la tête et une fois que je passe le seuil de la demeure de mon riche dignitaire, je lui tranche la gorge au kunai. Le sang gicle sur une bonne partie du mur mais le majordome n’émet aucun son. Il sait rester digne jusqu’au bout. Ou peut-être est-ce le fait que je lui ai tranché les cordes vocales. En tout cas il se vide peu à peu de son sang sur le marbre blanc et il finit par ne plus bouger. Je lui ferme les yeux alors que sa silhouette perd graduellement en intensité sur mon sonar thermique qui me sert de vue.

Je fais des pas vers le salon. Je rentre, personne. Depuis la dernière fois que je suis venu ici, j’ai bien l’impression que personne d’autre que le majordome et le vieux sont les uniques colocataires de cette maison. Je continue cependant ma traversée, fouillant chaque pièce minutieusement. Je parviens enfin devant la porte de la dernière pièce de la maison… elle est close. Je tourne doucement la serrure et peut constater par mon radar thermique qu’un vieil homme aux signes vitaux faibles est allongé sur le lit. Il est relié à une sorte de machine ventilatoire. Sans doute pour le maintenir en vie. Mais je n’ai pas d’états d’âmes… pas d’empathie non plus. Au moment même ou mon vieil homme écarquille les yeux en me voyant il se prend un kunai en plein sur le front. Il meurt sur le coup. Je n’ai pas eu la patience de le débrancher pour qu’il ait une mort lente et paisible. C’est mieux ainsi. Je tourne la tête dans la chambre, je vos l’armure. Je m’en saisis et envoi un message par pigeon (un pigeon que je trouve là, prévu pour les messages d’urgences) à l’un de mes collègues.

Nous allons déplacer l’armure chez un prêteur, la vendre, puis je tuerai tous ceux qui ont trempé dans cette affaire excepté le petit nouveau, il a l’air inoffensif. Et puis surtout… je ne suis pas si fort que ça. Mais l’argent, même taché de sang vous donne des ailes.

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