Ton esprit m'appartient [Yusuke]

Oui. Je vais enfin mener mon premier interrogatoire. Quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse… Les Yamanaka resteront à jamais les meilleurs en ce qui concerne cela. Voilà pourquoi le village à aujourd’hui fait appel à moi. Pourquoi moi ? Tout simplement parce que je suis l’une des personnes ayant capturé ma future victime. Le pauvre a dû faire face à la quasi-totalité de l’équipe Matsudaï… Pas que je vante mes coéquipiers et moi-même, mais disons que nous avons des combos et des tactiques très puissantes. Nous devons former à l’heure actuelle l’un des plus puissants trios de chûnin-genin de konoha. C’est d’ailleurs une des raisons qui a poussé Onpu à nous envoyer sur cette traque.

Le tranchoir fantôme… quel étrange surnom pour un prisonnier. Cela fait déjà plus d’une semaine que nous l’avons capturé, mais personne ne s’est encore vraiment penché sur son cas. Au départ, la personne qui devait s’occuper de son interrogatoire était ma mère, mais cette dernière a insisté pour que je le fasse. Comme elle a dit « Il faut bien qu’elle commence un jour ce qu’elle fera souvent plus tard. ». Tant mieux pour le blondinet j’ai envie de dire. J’ai beau être sadique et possédé pas mal de jutsu relié à mon clan… je ne suis qu’une enfant de choeur comparé à ma mère. La connaissant, elle l’aurait d’abord torturé pour obtenir des infos, puis elle aurait lu dans ses souvenirs pour savoir si ce qu’il dit est vrai. Si par malheur il avait mentis… Je n’ose même pas y penser.

Bref, je me suis donc tout bien préparé pour cet évènement qui risque de marque run tournant dans ma vie de Yamanaka. Déterminée, j’ai quitté la maison tôt ce matin pour me rendre direction aux prisons de Konoha, là où m’attends ma victime. Une fois arrivé là-bas, je montre un papier frappé du sceau de l’Hokage aux gardiens. Ces derniers me laissent gentiment entrer avec un grand sourire. Eux savent très bien ce qui attend le prisonnier. D’ailleurs, ce dernier a dû être placé dans une salle sans rien d’autre qu’une table et une chaise. Bien évidemment, un sceau bloquant son chakra lui a été appliqué et des ANBU seront aussi dans la salle.

Je traverse un long couloir, tourne à droite, puis à gauche, retraverse un autre couloir et finit par ouvrir LA porte. Le voilà. Le jeune homme blond à l’apparence guerrière que j’ai affrontée. Je ferme soigneusement la porte sans le regarder dans les yeux. Je viens doucement m’assoir en face de lui, sous son regard et celui des ANBU. Puis, je sors de ma poche une dague. Une arme bien particulière. Cette lame au manche en os, gravé du nom d’Aoji. Mon arme de torture préférée. Je finis enfin par regarder le jeune homme dans les yeux. Léchant la lame, je prends alors la parole, sous mon regard sadique.

- Ravi de te revoir mon mignon.

D’un mouvement sec, je pointe la lame sur son front, à quelques centimètres seulement. Aucune chance qu’il ne fasse quelque chose par réflexe vu que ses bras sont attachés.

- Ce qui a là-dedans m’intéresse beaucoup… Permets-tu que j’y jette un coup d’œil ?

J’abaisse la lame et me lève doucement. Je finis par reprendre une dernière fois la parole en lâchant un petit rire.

- Ah oui c’est vrai… on s’en fout de ton avis en fait…

Je sens que je vais bien m’amuser…

On me réveilla brusquement ce matin là. Un ninja des services spéciaux de Konoha s’était penché au dessus de mon lit et m’avait infligé une gifle magistrale. Je sentis soudain l’envie de lui balancer mon sabre en plein dans le crâne mais au moment de m’en saisir à ma ceinture, j’eus la désagréable impression de vide que j’avais depuis déjà plus d’une semaine. Mes sabres m’avaient été confisqués. Sans eux je n’étais plus le même et bien que j’aurais très bien pu attaquer à main nue le briseur de sommeil, je n’en fis au final rien et me levai en suivant les ordres ronchons de la brute masquée. Ce dernier me demanda donc de me mettre sur mes deux jambes puis de le suivre. La porte de la cellule était ouverte, devais-je tenter une évasion ? L’idée était alléchante mais dès que je mis un pied en dehors de ma geôle, un autre ninja masqué m’apposa une sorte de patch sur l’épaule. Il le retira ensuite et un tatouage apparut. Je crus d’abord à un jolie petit motif au Henné mais apparemment non, il s’agissait d’un sceau anti chakra. Lorsque j’étais dans la cellule, c’était les murs qui m’empêchaient de pratiquer mes sorts. Une fois en dehors, ce serait un sceau canalisateur. Je n’aimais pas vraiment ça mais je continuais de marcher, emboitant le pas au premier fils de charogne et suivi par le second.

Nous empruntâmes de longs corridors. Aucun d’eux ne possédaient de fenêtre. Sois nous étions sous terre soit les Konohajins étaient de véritables vampires. Pour des raisons de logique j’optais plutôt pour la première option bien que la seconde soit très attractive. Nous nous aventurâmes donc dans de nombreux couloirs et ouvrîmes un grand nombre de porte avant de nous retrouver devant la porte précise qui nous intéressait. Dessus se trouvait les pictogrammes japonais signifiant : Interrogatoire. Je ne compris que trop vite ce qui m’attendait et je n’en fus que plus excité. Mon seul souhait était de rester éveillé, je voulais tester quelque chose. Le ninja spécial ouvrit la porte et je pus constater la simplicité des meubles. Une seule table et deux chaises, l’une en face de l’autre. Ce serait donc moi et mon adversaire interrogateur. Je n’avais pas grand chose à raconter mais dans mon esprit, cela restera toujours amusant de se confronter à un ninja ennemi lorsque l’on est en captivité. J’allais pouvoir user d’une nouvelle approche que j’avais mise au point : La perversion !

Je m’asseyais donc et les ninjas spéciaux se placèrent de parts et d’autre de la salle. Je restais silencieux pensant de nombreuses minutes avant de tourner la tête vers l’un des deux gardes.

-Dites moi, vous vous plaisez ici ? Ce n’est pas que je m’inquiète particulièrement de votre bien être mais vous portez un masque ridicule qui fait penser que vous avez une sorte d’énorme insecte sur la face, vous ne devez pas parler et vous êtes dans l’obligation d’obéir aux ordres. Alors c’est très bien d’obéir aux ordres surtout quand ceux-ci sont prononcés de manières respectables. Mais ceux qui les prononcent ne le sont pas forcément. Après moi, je dis ça je ne dis rien mais disons que si un jour vous vouliez planter un kunai dans le dos d’un criminel comme moi, es hautes instances vous sanctionneront illico alors que vous n’aurez fait que ce qu’il fallait faire. Ah… pauvre vie qu’est la votre. Un laquais ; un bon pitbull ; une espèce de prostituée à son pays. Je vous respecte faut pas croire. Le même respect que j’ai pour ces chiots abandonnés : de la pitié.

Mon interlocuteur ne me répond pas. J’étais pourtant sûr, s’il avait des sentiments, de l’avoir fait douter. Finalement jouer au pervers m’étais plutôt amusant et je ne désirais au final que continuer un peu plus loin. C’est alors que l’unique porte de la salle s’ouvrit d’un coup et l’une de mes traqueuses entra. Je la reconnaissais bien car de tout le groupe qui m’avait capturé s’était de loin la plus idiote et la plus chiante. Je ne désirais plus qu’une chose, la pousser à bout dans les limites du possible. J’allais m’y employer corps et âme. Mon expression se fit donc neutre, des yeux concentrés sur le visage de mon interlocutrice, faisant quelque aller-retour sur sa poitrine inexistante pour bien lui faire comprendre que ce défaut me dégoûte un peu et qu’elle devrait avoir honte de son corps. Alors la jeune fille m’annonce qu’elle est ravi de me revoir et finit sa phrase par un « mon mignon » arrogant.

-Si seulement le plaisir était partagé. Konoha aurait au moins pu m’envoyer une fille un peu plus en chair ou n’ayant pas un visage aussi masculin. Comment voulez-vous que je passe à table si vous n’arrivez pas à me séduire ? En même temps, ce n’est pas votre faute on ne peut pas tout avoir dans la vie et il faut bien quelques boudin…

Mon interrogatrice me coupe en pleine phrase et pointe d’un mouvement sec la dague qu’elle avait préalablement posée sur la table. Je sais à cet instant que cette fille n’est que bluff et mensonge et que je n’ai donc aucune raison de m’inquiéter sérieusement. La jeune fille dit à nouveau quelque chose en rapport avec les informations que j’ai dans la tête. Je la regarde profondément à travers la dague et souris en coin.

-Encore faudrait-il que vous soyez en mesure de comprendre tout ce qu’il y a comprendre. De ce que j’ai pu voir pendant ma capture, ce n’est pas vous la plus futée, ni la plus courageuse.

La jeune fille rabaisse son arme et se met à rire avant de lancer une dernière pique. Elle me fait sourire encore plus. Tant de pitié s’accumule dans mon pauvre corps que je crois que cela embrumera sa vision. Je regarde chacune des parcelles de son petit corps de fille pré-pubère. Je lui lance une ultime phrase avant que les chose sérieuse commence.

-Je n’ai pas l’impression que vous vous faites culbutez très souvent, vous m’avez l’air coincé du cul. Si vous faisiez sortir ces deux hommes de la salle, je pourrais vous monter ce que c’est que de sentir femme. Parce que vu votre corps, je trouverais cela sportif. Il est important de tirer sur les cerf qui ne recevront jamais de cartouches!

Mon expression ne changeait pas tant que ça. Je voulais voir ce que la provocation pouvait donner. Et je sens que j’allais être servi.

Cet interrogatoire promet d’être des plus intéressants… Habituellement, on s’attend à ce que notre cible obéisse un minimum ou se contente de ne pas parler… or lui, c’est tout à fait le contraire. Ma chère cible s’amuse à jouer à un jeu dangereux, oui, il s’amuse à me provoquer. Qu’attend-il de ma part face à tout ça ? Il pense qu’en me disant que je suis moche ou que j’ai un visage masculin il va me blesser. Seulement, il en faut bien plus pour m’atteindre. Dans d’autre circonstances, je me serais sûrement énervé et lui aurait tout simplement tranché la gorge… mais aujourd’hui, je me suis préparé à tout ça. Comme me l’a appris Natsuki, je vais contrôler mes sentiments.

C’est donc tout naturellement que je me retrouve à rire. Rire de sa bêtise et de ses vaines provocations. Rire de sa bêtise. Ce vulgaire animal en cage ne trouve rien de mieux que de me provoquer. On voit bien qu’il est sous notre domination, sinon il ne se serait pas fait chier à tenter une approche aussi futile. Il essaie de m’atteindre en pensant que je suis une petite fille fragile. Une fois mon fou rire achevé, je prends la parole d’un ton dédaigneux.

- Tu es vraiment amusant comme garçon… Tes petites provocations dignes d’un gamin de 10 ans me font bien rire.

Doucement, je m’approche de lui et pose ma lame sur sa joue gauche.

- Pauvre petit chien en laisse qui ne trouve pas d’autre moyen que de provoquer pour se faire remarquer… Tu me ferais presque pitié. Malheureusement pour toi, ce n’est pas un sentiment très commun chez moi… et tu vas vite en faire les frais.

Voilà qui devrait lui faire comprendre que ses provocations ne m’atteindront pas. Ici, je suis celle qui pose les questions, celle qui… domine. Délicatement, ma lame découpe la chaire de sa joue, au fur et à mesure que j’exerce une pression dessus. Rien de bien méchant en soi. Seulement, j’ai pris bien soin de le plonger dans un genjutsu augmentant sa sensation de douleur. J’ai bien envie de voir sa résistance à la douleur… Va-t-il crier comme son ami Goren ? Excellente question.

- Commençons. Pourquoi avoir menacé Konoha ?

Avec la petite entaille que je lui ai fait, il va sûrement refuser de me répondre en clamant haut et fort que ce n’est pas ça qui va le faire parler. Mais que voulez-vous, j’ai envie de faire étape par étapes. Du coup, avant qu’il n’ajoute quoi que ce soit, je reprends une dernière fois.

- Si tu penses que je ne suis qu’une petite fille, tu finiras comme ton ami Goren… N’est-ce pas Katano Yusuke ?

Petite parenthèse pour lui faire tout simplement comprendre que son ami est déjà passé entre mes mains. Par conséquent, je connais déjà pas mal de chose sur lui, à commencer par son nom.

« Il y a bien longtemps que je ne me suis pas amusé comme ça. Non mais vraiment, je crois bien que je fais éclater de rire ! » je pensais si fort qu’à un certain moment j’ai bien failli laisser esquisser le début d’un sourire. Mais il était deja là, mon sourire dominateur. La jeune fille était a peine plus jeune que moi et se donnait des grands airs. Certes j’étais celui en cage, celui que l’on peut faire souffrir. Mais savait-elle seulement celui à qui elle avait à faire ? Non, je ne le pensais pas. Elle devait souvent faire son petit numéro à ses prisonniers et ceux-ci se pliaient docilement à sa volonté. Mais a mes yeux elle ne restait qu’une pathétique enfant jouant avec un nouveau jouet que son papa bienveillant lui a offert. J’étais le jouet malheureusement et même si l’envie de lui trancher la gorge me démangeait affreusement, je me contentais de tirer ce qu’il y avait de mieux dans cette situation. Après tout on n’a pas tous les jours l’occasion de s’amuser autant! La jeune fille donc, plus maligne que prévu ne réagit pas grandement à mes pics. Elle se contente de poser sa lame sur ma joue et de me faire part de la vision puérile qu’elle a de moi. Bien… plus elle pensera que je suis inoffensif et banal et plus elle s’en mordra les doigts quand elle comprendra qu’elle s’est trompée.

-Je vous fais pitié donc ? C’est incroyable, tant de considération alors que cela ne fait que quelques secondes que nous discutons. Finalement peut-être que nous allons nous rapprocher plus vite que prévu. Vous aller peut-être vous faire chevaucher après tout…

La provocation doit toujours aller jusqu’au bout. Si je m’étais laissé aller et n’avais rien dit d’autre, la pauvre gamine aurait cru avoir gagner. Toujours contredire son interlocuteur lorsque l’on cherche à l’exaspérer. C’est la meilleure solution si l’on veut qu’il ne prenne pour plus bête que l’on ne l’est. Je garde donc le visage haut et les yeux plongés dans ses yeux et dans son misérable décolleté presque inexistant. La dite jeune fille descend alors sa lame le long de ma joue déchirant un peu le tissu. Ce qui est curieux alors, c’est que la douleur est bien trop importante. Je ressens alors comme de douloureuses lacérations sur mon visage. Cependant, ayant appris à convertir mes réponses sensorielles –la douleur n’étant au final qu’un message que le cerveau reçoit suite a un stimulus sensoriel- je ne criai pas. Bien au contraire, la douleur, aussi importante était-elle, me fit pouffer de rire. Les rires se firent d’abord étouffés mais au fur et à mesure que la Konohajin descendait le long de mon visage, je finis par éclater de rire. Il fallait dire que la douleur était vraiment importante. Sans cet entrainement dur que j’avais pratiqué en vue d’une situation similaire je me serais très certainement retrouvé en train de crier comme une fillette. Cependant, même si ma concentration était excellente, j’eus du mal à me concentrer directement sur la question que me posa la jeune fille une fois qu’elle retira sa lame.

-Je suis vraiment impressionné, vous connaissez mon nom ! Après tout ce n’est pas comme si je l’avais donné à presque tout le monde ici. Et soyez gentille Goren est un chic type qui aime bien pisser sur les petite merde je sais mais ne me rangez pas dans la même catégorie. Pour ce qui est de Konoha donc : Je m’ennuyais. Vous n’allez peut-être pas le croire mais on s’ennuie beaucoup lorsqu’on est libre comme l’air. Je passais par une taverne par chez vous et j’ai bu un coup de trop. Sur le moment c’était la chose la plus intéressante à faire.

Aussi curieux que cela puisse paraître, je ne disais là que la vérité. Aucune raison logique ne m’avait poussé à menacer le village des feuilles et plus je passais de temps entre ses murs plus j’appréciais ses membres. Tout un tas de bon vieux fous. Je sentais qu’avec cette folle là, bien qu’elle entrait délibérément dans mon jeu, j’allais pleinement m’amuser. Car elle ignorait quelque chose de bien réel : elle n’avait aucune manière d’avoir le dessus pour la simple raison que je coopérais pleinement !

-Mais si nous parlions d'autre chose plutôt. Quel est votre nom? Il faut que je le retienne si un jour, lorsque je sortirais d'ici, je voulais vous recontacter.

Bon, faudrait peut-être lui faire comprendre que ses petites provocations ne servent à rien. Notre cher blondinet préféré s’amuse à me provoquer en parlant de relation sexuelle, exactement comme tout à l’heure. À croire qu’il aime bien gaspiller sa salive pour rien dire. Si ça ne tenait qu’à moi, je lui couperais la langue pour qu’il ferme purement et simplement sa gueule. Malheureusement, je ne suis ici que pour l’interrogé et couper la langue de nos prisonniers n’est pas dans nos habitudes. Heureusement, on m’a tout de même donné l’autorisation de le torturer un minimum, tant qu’il reste en vie et qu’il ne demande pas trop de soin après.

En tout cas, je suis impressionné de voir qu’il résiste parfaitement à la douleur… ou du moins qu’il transforme ses cries en rire. En effet, beaucoup auraient déjà hurlé grâce à mon jutsu et à cette petite entaille, or, lui a juste explosé de rire. Non définitivement, je peux assurer que cet homme est fascinant. J’ai bien envie de savoir où est-ce qu’il a appris à supporter autant la douleur, histoire que j’apprenne aussi cela. Voilà qui me donne encore plus envie de fouiller dans sa mémoire, mais je dois me retenir. Je veux d’abord voir ce qu’il a me répondre, avant d’aller les chercher moi-même.

S’ensuit alors la réponse à ma question. Une simple question qu’il devait sûrement s’attendre à ce qu’on la lui pose. Seulement, il précise avant tout qu’il ne faut pas le comparer à Goren. Soit, pour moi c’est la même merde et ça le sera toujours. La suite, elle, m’intéresse beaucoup plus. A vrai dire, je ne m’attendais pas à cela. Cet homme aurait menacé Konoha uniquement parce qu’il se faisait chier et qu’il était bourré ? Étrange, même si tout de cela semble être volontaire. Aucun signe de regret ne se transcende sa voix ou son visage.

Pour terminer, il demande à ce qu’on change de sujet. On dirait qu’il n’a toujours pas compris qu’ici, c’est moi qui décide. Seulement voilà… Son sujet me semble assez intéressant. Monsieur désire connaître mon nom pour pouvoir éventuellement me recontacter plus tard. Il voudra sûrement prendre sa revanche… Sauf que je n’ai absolument pas peur de lui.

- Mais qui te dit que tu sortiras d’ici un jour ? Rien ne presse, nous avons encore tant de chose à faire ensemble…

Huum… pour lui révéler mon prénom, j’ai quelque chose de très simple : Je vais lui faire partager un de mes souvenirs.

- Ton ami Goren lui, risque de ne pas oublier mon nom de sitôt. Il m’a dans la peau je dirais !

Un petit peu d’humour avant que je ne pose ma main sur son crâne. Immédiatement, je lui fais découvrir mon souvenir, comme s'il le vivait en tant que spectateur. Ce souvenir n’est autre que la torture de Goren. Cette fameuse soirée où je l’ai torturé pendant trois heures d’affiler, plantant ma dague au rythme de ses cris de douleur. Puis, je concentre mon souvenir sur ce que j’ai gravé dans sa chaire : NATSUMI. Nul doute qu’il se souviendra de moi celui-là. Je stoppe alors le transfert de souvenir et abaisse ma main. Puis vient un petit rire sadique.

- Si jamais tu l’oublies, tu n’auras qu’à le lui demander.

J’avais peut-être eu tort d’insulter à tort et à travers cette pauvre fille. Certes c’était une sacrée chipie et une fille absolument insupportable mais il était clair qu’elle possédait un pouvoir vraiment intéressant. D’ailleurs, j’avais pu en avoir un avant goût lors de notre combat mais sur le moment je n’y avais pas vraiment fait attention. Lorsque l’on est dans le feu de l’action l’analyse passe après l’instinct de conservation et l’ivresse du combat. Voilà pourquoi je ne m’étais pas donné la peine de spéculer sur les origines d’un tel pouvoir. Un genjutsu singulier, ou du moins une forme de genjutsu. Moi qui étais assez connaisseur en la matière je ne parvenais cependant pas à saisir l’origine de ce pouvoir. Peut-être était-ce un don héréditaire… J’aurais pu spéculer des heures durant sur l’origine de son don mais cela n’aurait pas servit à grand chose. Je me contentais de jouer mon rôle à la perfection en espérant obtenir des réponses au plus vite.

La jeune fille s’approcha de moi et m’apposa ses doigts sur le crâne. Mon esprit fut alors instantanément téléporté sur une scène différente. Une nouvelle salle mais où je n’étais ni le prisonnier ni le nukenin. Je n’étais qu’un spectateur. Devant mes yeux, un Goren en train de souffrir. Mes mains ne sont pas les miennes mais celles de la jeune fille, je les reconnais. Je commence la torture et le pauvre Goren se met à hurler. On ne peut pas vraiment lui en vouloir, sous la torture tout le monde se met à crier. En voyant mon… ami se faire ainsi torturé et maltraité, j’en viens à éprouver une certaine forme de colère. Une colère vis à vis de tous les tortureurs de ce monde. Cette vision de Goren en train de se faire transpercer me rappelle horriblement que ma princesse des neiges a elle aussi subi de telles sévices. La colère gagne de plus en plus mon corps et lorsque celle-ci atteint son comble, je vois mes mains –qui ne sont d’ailleurs pas les miennes- inscrire le nom : Natsumi, sur le corps du pauvre golem de fer.

Je sors soudain de l’illusion et me retrouve à nouveau en face de la jeune fille. Elle a un rire plutôt sadique… Je la regarde, je n’ai plus aucun sourire sur mon visage. Tout mon être est concentré sur son abominable visage de parasite. Une sale fille qui ne trouve rien de mieux à faire que de torturer des individus pour le plaisir. Ma haine revient alors, je me sens comme pris d’un nouveau souffle de puissance. Cette haine qui ne s’était pas manifesté depuis un certain moment revient en force tandis que la jeune fille s’éclaffe. S’en est à se demander qui sont les méchants dans l’histoire… Je croyais en être un mais je ne prends aucun plaisir a faire souffrir un homme pour prendre des informations de force. Bien au contraire, tuer m’excite, faire souffrir me répugne. Mon regard se fait hautain, je sais à présent que cette fille qui se tient devant moi n’est qu’une larve et qu’un jour ou l’autre, je lui graverais un sourire de sang sur son visage. Mes paroles solennelles stoppèrent la jeune diablesse dans son élan d’humour.

-Vous savez, je n’ai aucun respect pour les personnes qui torturent leurs congénères humains en y prenant du plaisir comme vous. Au final, vous n’êtes pas mieux qu’un animal. Et dites vous bien que c’est un renégat qui vous dit ça, vous êtes tout en bas de l’échelle mademoiselle. Mais laissez moi vous dire une chose avant que vous ne preniez plaisir sur ma personne : On va me libérer, et quand cela sera fait, vous pouvez être sûr que je vous accrocherais sur une table et que je vous ferais subir tout ce que vous avez déjà fait subir à vos prisonniers. Ensuite je contacterais Goren, il vous violera encore et encore juste parce qu’il est comme vous et qu’il y prend plaisir. Et je vous inscrirais tous les noms de vos victimes sur le torse, le visage et les membres. Je peux vous jurer que ce jour arrivera. Maintenant laquais de Konoha, faite donc ce que vous avez à faire. Je vous l’ordonne, cafards…

Ce n’était plus une femme. A mes yeux ce n’était même plus une personne digne du nom d’homme. Je comprenais que Goren soit ce qu’il était à cause de son passé et parce qu’il était un « méchant ». Mais une telle pourriture dans les rangs des « gentils » ce n’était pas possible. J’avais fait une promesse et je contais bien la tenir. Le nom Natsumi était à présent gravé à jamais dans mon esprit… La montre de la justice se mettait en route.

Oh, on dirait bien que ça el fait réagir. À peine l’illusion est stoppée que son regard se fait moins provocateur. Non, il n’est plus provocateur du tout. Il vient enfin de comprendre que je ne suis pas là pour jouer. On dirait que même chez les « méchants », voir leur coéquipier se faire torturer ne leur plaît pas du tout. Voilà qui m’arrache encore un rire machiavélique. Petite pensée pour les ANBU présent ici. Ces derniers ne doivent pas trop comprendre le changement de situation. Avant que je ne le touche, il me fixait encore avec son regard provocateur, alors que maintenant… Son regard est assassin et dégoûté. Oui, je le dégoûte.

Ses paroles me confortent d’ailleurs dans cette idée. Enfin je peux voir son visage qui me crache des paroles pleines de haine. Enfin j’ai réussi à obtenir ce que je voulais. Il me déteste. Il en arrive même à me comparer à un animal en disant que je suis tout en bas de l’échelle… Sait-il seulement qu’un jour ou l’autre, je serais au sommet ? Que j’appartiendrais à une race supérieure aux hommes ? Non, bien sûr qu’il ne le sait pas. Seul une poignée de personnes dans Konoha savent que je désire atteindre l’immortalité, et aucun ne sait que je vais y arriver. Voilà pourquoi je n’ai absolument pas peur de ses petites remarques.

- Avant de faire des menaces, tu devrais déjà réfléchir à comment tu vas faire pour sortir d’ici ? Car jusqu’à preuve du contraire, tu n’es qu’une merde sous la domination de Konoha, et les merdes ne sont pas en position de faire des menaces.

Voilà qui est dit. En ce qui concerne son ordre d’en finir avec cet interrogatoire, je ne compte bien sûr pas la respecter. Comme je l’ai dit plus tôt, il faut y aller étape par étapes. Or, je ne suis pas encore arrivé à l’étape finale. Maintenant qu’il a vu ce que j’ai fait subir à Goren, et qu’il a clairement exprimé qu’il déteste les personnes qui prennent plaisir à faire souffrir, je peux m’occuper de lui. Vu qu’il me déteste, je vais pouvoir m’amuser avec lui, encore plus qu’avec Goren. J’applique alors ma lame sur son épaule, au même endroit que là où j’ai gravé mon nom sur Goren. Puis, sans prévenir d’une quelconque façon, j’attrape son menton de mon autre main et approche mon visage. Je ne lui laisse pas le temps de régir et je l’embrasse sans qu’il ne soit d’accord.

Au même moment, je lui plante ma dague dans l’épaule. Bien évidemment, mon genjutsu qui augmente la sensation de douleur st encore actif. Je ne suis pas suicidaire. C’est pourquoi je sépare nos visages qu’après deux ou trois secondes, pour éviter qu’il n’ait le temps de me mordre ou toute autre connerie dans le genre.

- Quoi que je fasse, tu comptes te venger, alors autant que je prenne pleinement plaisir à m’occuper de toi non ?

Doucement, je descends la lame pour faire un trait vertical. Puis, je reprends la parole une dernière fois.

- Dis-moi, ça te dit que je te fasse la même chose qu’à ton ami ?

Il est particulièrement ardue de continuer de converser avec quelqu’un qui vous dégoute et qui de surcroit vous torture en y prenant du plaisir. Mais bon, je n’étais pas non plus n’importe qui. J’étais dans mon genre une sorte de martyr, je me battais pour tous ces prisonniers qui avaient surement du passer entre les griffes de quelqu’un comme cette fille. Elle était arrogante malgré son jeune âge. Elle était stupide aussi. Je pouvais voir dans la vitre de ses prunelles une ébauche de son orgueil que je savais démesuré. Je pouvais aussi y voir la crétinerie d’une jeune fille à qui l’on serre tout sur un plateau. Contrairement à Natsuki ou à Rin, cette fille ne savait pas ce que c’était de se battre dans la vie. D’ailleurs la torture en tous points était un domaine réservé aux lâches car il ne s’agissait là que de s’amuser à faire souffrir un homme qui ne peut bouger ou riposter. D’un point de vue différent, c’est comme tirer sur un cheval mort et crier haut et fort qu’on l’a tué. Aucun honneur…

La jeune sorcière me rabaissa à nouveau. Elle s’imaginait surement que ses petites insultes me feraient quelques choses. Je me sentais cependant trop au dessus d’elle pour qu’elle ne puisse m’atteindre de quelque façon que ce soit. Je regardais en face de moi tandis que la jeune garce me faisait glisser sa dague sur l’épaule. Elle se rapprocha alors de mon visage et m’embrassa fougueusement. Au même moment elle enfonça sa dague dans mon épaule. La douleur était intense, vraiment intense. Mais je ne criai pas. Je cherchai au contraire par reflexe à mordre la langue de cette harpie mais celle-ci l’ayant retiré juste après l’attaque, je fis chou blanc. Je reste donc assis tandis qu’elle retire la dague. La douleur est insoutenable et même en me concentrant pour la contenir je me met à rire un peu. Pour moi rire est à peu près comme crier, mais avec plus de classe. La jeune fille annonça qu’elle avait bien le droit de prendre du plaisir.

-La première fille que j’ai embrassée avait 12 ans et elle embrassait déjà mieux que vous.

Elle fit descendre sa lame le long de ma peau et me laissa une vilaine plaie. Elle me menaça alors, me faisant comprendre qu’elle comptait bien m’écrire son nom à la con sur la peau. Elle n’avait qu’à le faire, je savais parfaitement ce qui allait se passer si elle le faisait. A la minute où Yuki découvrirait une telle balafre, sa colère serait immense et nous nous occuperions de cette Natsumi tous les deux. Yuki étant encore plus forte que moi, je n’aurais plus rien pour m’arrêter et je pourrais faire la peau à cette garce.

-Vous pouvez faire exactement comme vous le souhaitez ma chère. Il est vrai que cela fait atrocement mal mais une telle marque ne fera que me conforter dans l’idée que je ne vous oublierais jamais. D’ailleurs, il est très possible que je pense à vous grâce à ça. Vous voulez donc que je pense à vous ? C’est trop de considération mais vous avez raison. Allez-y, écrivez ! Je vous l’ordonne !

Je n’avais cessé de la vouvoyer depuis le début de l’entretien. Elle ne méritait pas de faire partie des personnes que je tutoyais. Elle ne le méritait pas du tout. Un grand sourire s’afficha sur mon visage et je fixais toujours le mur. Plus de contacts visuels, cela devenait particulièrement ennuyeux. Seule la douleur me distrayait un peu.

Franchement, je suis bien parti pour lui faire la même chose qu’à son ami Goren. Après tout, lui le mérite beaucoup plus l’autre colosse, alors pourquoi je m’en priverais. Ce n’est pas comme si j’avais peur de lui ou d’une quelconque vendetta. Seulement, je vais devoir faire attention à ne pas trop l’amocher. Heureusement, l’un des ANBU présent ici est un expert en médecine, du coup, il pourra le guérir si j’y vais un peu trop fort. La suite de ses interventions me conforte d’ailleurs dans cette idée. Rien que pour lui, je vais rajouter un petit cœur à côté de mon nom, histoire de le faire encore plus chier. Sa future femme, s’il en a une un jour, risque d’être jalouse !

- Cette gamine devait être une sacrée trainée pour savoir si bien embrassé à son âge. Désolé de te décevoir, mais je préfère ne pas savoir embrasser qu’être une salope.

Voilà qui est dit. Qu’importe qui est la fille dont il parle, ce n’est pas tourné vers elle. Si un jour j’ai le temps, j’irais m’excuser auprès de cette demoiselle, mais pour l’instant, je n’ai pas que ça à faire. J’ai un vilain petit matou à dresser. Ce dernier est d’ailleurs bien bavard pour un cafard. Monsieur va jusqu’à approuver que j’écrive mon nom sur lui, il me l’ordonne même. Oh, qu’il est mignon… C’est si gentiment demandé que je ne peux pas refuser ! Au moins, lui et Goren auront autre chose que leurs micros-pénis à comparer. C’est un véritable service que je leur rends.

- Oh mais c’est bien ce que je désire. Je veux que jamais tu ne m’oublies.

Doucement, je replante une nouvelle fois la lame et commence doucement à tracer la lettre N.

- Je veux hanter tes pensées. Je veux que tu penses sans cesse à moi. Je veux que tu te souviennes de ce baiser à chaque fois que tu embrasseras une autre fille. Je veux que tu te rappelles comment je t’ai souillé.

Avec la même précision, je termine d’écrire mon prénom. Voilà que monsieur va se retrouver avec mon prénom gravé sur toute son épaule. Cette dernière se retrouve d’ailleurs en sang. Logique j’ai envie de dire. Cependant, je n’ai pas totalement terminé mon travail. Tranquillement, je finalise mon œuvre en rajoutant un cœur en dessous de mon prénom, juste sur son avant-bras. Je me tourne ensuite en direction de l’ANBU le plus proche, celui qui est un spécialiste de la médecine.

- Excusez-moi… vous pourriez soigner son épaule s’il-vous-plaît ? Les cicatrices se voient mieux si on soigne la blessure immédiatement, et je n’ai pas envie de gâcher mon chef-d'oeuvre.

Pendant une petite seconde, le Shinobi masquée semble hésitant, mais finit par se placer à côté de moi. De mon côté, je rends ma lame après avoir l’avoir nettoyé avec un chiffon. Je termine en m’asseyant sur la table et en le fixant d’un grand sourire.

- Une dernière chose à ajouter avant que je ne te vide la tête . Sait-on jamais, peut-être que tu veux encore me provoquer un peu vu que tu ne sais faire que ça.

J’ai hâte de connaître sa vie, jusque dans les petits détails.

Il était vraiment amusant de voir de quelle manière cette fille était prévisible. Au fond je ne lui en voulais pas tellement de me torturer. Elle avait ses raisons et surtout ses ordres. On ne peut pas blâmer quelqu’un qui n’effectue que son devoir en suivant des ordres. Non… je ne lui en voulais pas du tout pour cela. Cependant, torturer est une chose et prendre du plaisir à la faire en est une autre. De plus, elle ne respectait rien, cela se voyait sur son visage. Trop longtemps ses compagnons avaient du lui faire croire qu’elle avait le pouvoir. Elle m’avait eu grâce à son genjutsu mais elle pouvait être sûr qu’à notre prochaine rencontre, je me verrais immuniser contre ses sorts. Bien sûr il fallait attendre que je sorte de prison pour cela. Et c’était bien là que résidait le cœur du problème. On ne quitte pas une prison aussi sécurisée comme cela. En fait il n’y avait que deux moyens : par ordre direct de l’Hokage ou par évasion. L’un dans l’autre ce n’était pas vraiment possible dans mon cas.

Mais revenons à nos moutons. J’avais donc répondu avec un peu trop de fougue à ma tenancière et cette dernière, après avoir brièvement insulté ouvertement Yuki, commence à me tracer tout son nom sur l’épaule. La douleur est à la limite du supportable et je ne peux refreiner mes ricanements qui vont jusqu’au fou rire. Enfin elle termine en me laissant un cœur sous son horrible nom. Si jamais on me demandait dans le futur qui était cette Natsumi je me contenterais de dire que c’est une fille que je n’oublierais jamais. Après tout, mon corps était déjà plein de cicatrices alors une de plus ou une de moins. La jeune fille demanda à l’un des ninjas des services spéciaux de me soigner l’épaule pour maintenir la cicatrice. Je n’eus aucun problème avec cela. D’ailleurs me faire soigner était véritablement agréable. La jeune fille s’assit ensuite en face de moi et ricana. Elle insinua que je n’étais bon qu’à la provoquer. Etait-elle vraiment aussi stupide qu’elle le semblait à l’écoute ? Je ne pouvais absolument rien faire attaché à cette chaise… Je ne pouvais ni la tuer ni la frapper ni riposter. Je n’avais que ma bouche qui n’était pas scellée…

-Non, vous pouvez y aller. De toute façon à Konoha, je n’ai rien à cacher, je suis même des plus coopératif.

Il était maintenant temps de la jouer bon élève. Bien sûr le meurtre de cette salope était désormais marqué d’une croix blanche sur mon agenda mais si je voulais un jour pouvoir sortir d’ici, il allait falloir que je montre un peu de bonne volonté. Je ne pouvais pas non plus être un prisonnier implacable et espérer ma libération…

On dirait bien que cet interrogatoire approche de sa phase finale. Ou du moins qu’il arrive au moment le plus intéressant. Maintenant que je me suis amusé à écrire mon nom sur lui et que nous avons échangé quelques paroles fortes sympathiques, il est temps de passer aux choses sérieuses. Bien évidemment, gentille comme je suis, j’ai pris bien soin de lui demander s’il avait une dernière chose à dire. Seulement, le jeune blondinet m’offre une réponse négative, sans aucune provocation. Tiens ? Est-ce qu’il a ENFIN compris que ses petites provocations ne mèneront à rien avec moi ? Je l’espère bien, au moins on gagnera du temps et lui arrêtera de gaspiller sa salive.

- Parfait. De toute manière, que tu n’ai rien à cacher ou non ne changera rien. Ce n’est pas comme si tu pouvais me cacher des choses.

Petite précision qui est nécessaire à mon goût. Toujours assise sur la table, je lève doucement la main, dans un geste quasi religieux. Je pose alors une nouvelle fois ma main sur le front du blondinet, comme quand je lui ai montré l’un de mes souvenirs. Je ferme alors les yeux et déverse une partie infime de mon chakra dans le cerveau de Yusuke. Dès lors, une multitude d’images et de son déferlent dans mon esprit. En quelques secondes, toute sa vie défile dans mon esprit et est enregistrée minutieusement. À la fin de la technique, je connais toute sa vie comme s'il s’agissait de la mienne, voire même mieux.

Le nombre de choses que j’ai vu est impressionnant. Tout d’abord, j’ai pu mettre un nom sur la fille de 12 ans dont il parlait tout à l’heure. Une jeune Samui que je connais personnellement… une kirijin qui risque de ne plus trop m’apprécier dès qu’elle aura vu ce que j’ai fait à son Yusuke chéri. Indirectement, je l’ai donc insulté de salope… Voilà qui m’est… totalement indifférent. Elle a beau être gentille, mon insulte n’avait pour but d’atteindre que Yusuke, alors bon. J’apprends aussi qu’il est un nukenin du village caché de la brume et qu’il commence à monter une sorte de petite organisation avec Goren. On dirait bien que j’ai mis la main sur un joli poisson au final !
Je retire donc ma main de son crâne et ouvre les yeux. Il ne m’a fallu que de quelques secondes de concentrations pour tout savoir de lui. Instinctivement, un petit sourire se dessine sur mon visage. Pas un sourire un sadique… Non… J’étais amusée. Tout ça me fait bien rire en fait.

- Intéressant… Dommage qu’une si gentille fille comme Yuki soit tombée dans les bras d’un déchet dans ton genre. C’était donc de toi qu’elle m’a parlé quand je l’ai rencontré…

La fin de ma phrase était plus pour moi que pour autre chose. Je repris donc, après une brève pause.

- Tu as affronté mon sensei aussi… Heureuse de savoir que Konoha t’avait déjà prouvé une fois sa supériorité.

Étrange… Je n’étais pas au courant de cette histoire. Il faut dire qu’à ce moment-là, il y avait eu toute l’histoire en rapport avec Sonoshee… C’est compréhensible que Natsuki ne m’en est pas parlé.

- Peut-être devrions-nous te livrer à Kiri… J’ai entendu dire qu’il prenait particulièrement bien soin de leur déserteur… Si tu vois ce que je veux dire…

Voilà que l’interrogatoire touche à sa fin. Sauf si mon cher interlocuteur a bien sûr quelque chose d’autre chose à ajouter. Dans ce cas-là, je me ferais un plaisir de l’écouter. Espérons néanmoins qu’il ne soit pas reparti dans son délire de provocation, car là, je risque de m’énerver.

La jeune fille apposa une main sur mon front et je sentis comme un étrange sensation… C’était étrange de me rendre compte qu’elle pouvait à présent lire dans ma tête comme elle l’entendait. Mais bon, toutes les informations, ou presque étaient du domaine publique et tout le monde devait en avoir entendu parler. Je n’avais donc pas à m’en faire. Elle fermait les yeux cependant, elle se concentrait. Au dieu comme j’aurai aimé avoir mes sabres avec moi. Il n’y avait pas beaucoup de personne que je souhaitais éliminer pendant ma vie mais elle était vraiment toute en haut du panier ! Je serais carrément revenu d’entre les morts pour soulager le monde de cette indécrottable peste.

La jeune fille retira ses mains et rouvrit les yeux. Elle me fit alors une remarque sur Yuki. Je compris instinctivement qu’elle avait donc terminé de visionner mentalement ma vie et qu’elle la connaissait désormais sur le bout des doigts. Elle me traita de déchet, l’insulte ricocha sur mon mental d’acier, elle aurait du se jauger elle même avant de tenter de me juger. Comme on dit il vaut mieux nettoyer devant sa porte avant de pointer les saletés devant les portes de nos voisins.

La seconde phrase prononcé par la garce mentionnait son maitre s’avérant être Natsuki. Oh Natsuki, je l’avais croisé même dans ma cellule. Ça c’était un vrai shinobi. Pas comme cette connasse. Natsuki avait un honneur, une prestance et ne se battait pas pour un plaisir pervers qui le faisait bander. Car j’étais prêt à parier que torturer faisait s’exciter cette grosse truie. Mais même si je bouillais de l’intérieur, mon expression restait neutre, la vengeance est un plat qui se mange froid…

La dernière phrase, et c’est la phrase qui conclut notre entretien, une allusion à Kiri. J’avais donc reçu des nouvelles qui ne lui étaient pas parvenus. Kiri n’était plus. Désormais plus rien ne pouvait représenter une menace à ma survie… Pas même cette prison. Je jetai un dernier regard à celle que j’avais juré de pourfendre puis je tournai la tête vers les ninjas des services spéciaux.

-Nous en avons fini donc… Ramenez moi à ma cellule messieurs je vous pris.

Les soldats s’exécutèrent, comme des larbins le font. Je quittais donc la salle en jetant un dernier regard a la jeune kunoichi. Un regard plein de sens mais dénué de haine, un regard indifférent, un regard annonçant la mort.

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Ton esprit m'appartient [Yusuke]

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