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 Je ne partages pas ton sang, mais bien plus encore [feat. Aojikawamanashi Kaguya]

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Nukenin
Samui Yuki
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Message(#) Sujet: Je ne partages pas ton sang, mais bien plus encore [feat. Aojikawamanashi Kaguya] Je ne partages pas ton sang, mais bien plus encore [feat. Aojikawamanashi Kaguya] EmptyMer 12 Mar 2014 - 21:02

Voilà trois jours que je suis enfermée dans cette chambre d'hôpital. Trois jours que les seules visites que je reçois sont celle du jeune musicien à qui Aoji m'a confié. Trois jours que j'aurais pu voir comme un enfermement, mais qui au final, ne sont que repos, douceurs et clartés.
Le soleil se lève à peine et de la chambre où je suis, située en hauteur dans le bâtiment, je sens la chaleur des rayons lumineux éclairer mon visage pâle. Je ferme les yeux, dérangée par la lueur, mais je profite du réconfort de l'éclat tout en me calant un peu mieux dans l'oreiller.
Le médecin a été clair hier, je pouvais sortir aujourd'hui, car malgré mes nuits plus ou moins agités, mes blessures guérissaient progressivement et mon taux de chakra remonté petit à petit.

Mes plaies guérissaient naturellement. C'est aussi ce que les médecins avaient décrété, l'abus de soins chakratique semblant être plutôt mauvais vue la profondeur de mes lésions. Mais je ne m'en plaignais pas pour autant, j'avais eu droit à de bonnes d'oses d'anti douleur pour palier à l'inconfort que cette méthode de soin m'apporter et cela me permettait surtout d'oublier ce que j'avais vécu grâce à cette drogue nécessaire à mon bien-être.
Mes pensées restaient pour le moins profondes cependant. Toujours tourné vers mes proches qui me manquaient terriblement. Papa, maman, mamie, Aoji, Yusuke, mes cousins, mes oncles et mes tantes. Ils me manquaient tous tellement.

Aoji m'inquiétait encore plus, je n'avais pas de nouvelle d'elle... Depuis plusieurs jours.
Sans même m'en rendre compte, mon regard s'était tourné vers la lettre cachetée qu'elle m'avait remise. Je n'avais toujours pas eu de l'ouvrir, pas encore la force nécessaire pour cela. Pourtant, cette lettre, j'y tenais et je la pris entre mes mains avant de la déposer sur mes genoux. Je l'ouvrirais peut-être aujourd'hui finalement. Avant que Rin arrive. Ce n'était pas un moment que j'avais envie de partager. Bref ... J'étais encore un peu fatiguée, mais il fallait malgré tout que je me prépare à sortir, j'avais hâte et Rin avait eu la gentillesse de m'amener quelques vêtements ainsi qu'une brosse à cheveux. Combien de temps cela faisait-il que je n'avais pas pris la peine de me coiffer ? Une éternité sans nul doute. C'est donc avec une légère difficulté que je m'installais sur le rebord du lit avant de saisir la jolie brosse de forme ovale posait sur la table de chevet. On m'avait lavé et mes cheveux avaient à nouveau retrouver toute leur clarté bien qu'il soit encore tout emmêlé. Le travail allait être fastidieux alors je m'y attelais avec une nonchalance évidente sans plus me soucier d'autre chose que de regarder le paysage de la ville devant moi.
Quelqu'un frappa alors à la porte, mais je ne répondis pas dans un premier temps. Puis avec un léger sourire aux lèvres et sans me retourner, je finis par dire :


"Excuse-moi Rin ... Je ne suis pas encore prête !"


Mais ce n'était pas lui.
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Xia Chao Seng
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Message(#) Sujet: Re: Je ne partages pas ton sang, mais bien plus encore [feat. Aojikawamanashi Kaguya] Je ne partages pas ton sang, mais bien plus encore [feat. Aojikawamanashi Kaguya] EmptyMer 12 Mar 2014 - 22:50


Confondu par ma sœur avec un autre. Elle allait bien.

~ Raté.

Un simple mot lâchait d'un ton amusé sur des lèvres souriantes. J'étais soulagée, le choix porté sur Rin semblait convainquant, j'avais cru percevoir une certaine joie dans la voix de ma sœur en prononçant ce prénom. Elle était contente de la compagnie qu'il lui offrait, j'avais pu le sentir. J'étais subitement rassurée aussi, après tout voilà quelque jour que je l'avais délaissé qu'elle me pardonne, je n'avais pas les épaules assez larges pour tout porter à la fois. Ça ne changeait rien à l'importance qu'elle avait pour moi.

Mon attention portait sur la brosse dans ses mains, lentement je m'approchais la lui prenait avec douceur avant de m'installer à ses côtés. Tendrement et silencieuse j'attrapais une partie de sa chevelure pour poursuivre son œuvre. Moi aussi j'étais lasse, épuisée, mais de mon mieux je gardais une attitude aimante, un air pour dire que tout allait bien. Mais tout allait mal.

Pas pour tout le monde en tout cas, ça me consolait quelque part aussi et enfin après quelque longueurs de la brosse glissant dans ses cheveux, je trouvais le courage d'affronter son regard. Le mieux que je pouvais faire, il était neutre comme pour pas qu'elle n'y lise ce mes yeux avaient gravé en eux, j'avais tué son frère pour qui elle aurait tout donné...

~ Tu m'as l'air d'aller mieux, je suis contente, combien même j'aurais voulu, je n'ai pas pu partir sans vérifier que tout irait pour toi.

La chevelure, de mes doigts, je la séparais en quatre partie avant de les tresser à la façon d'un épis en partant du sommet de son crâne. La douceur de ses cheveux était incomparable, une soie sombre qui m'avait manqué. Chaque geste était une caresse, parce qu'elle était précieuse et que ça trahissait cette vision si fragile que j'avais d'elle. Je n'y pouvais rien. Mon œil remarquait alors la lettre et mon air se faisait mauvais, je ne voulais pas penser à ça, je voulais juste ses bras et sa présence pour me réconforter... Raté aussi, encore que. Quand la coiffe fut fini, je l'enlaçais depuis son dos en la serrant contre moi, ma joue sur la sienne quand mon visage disparaissait sur sa frêle épaule, j'espérais ne pas lui faire mal.

~ Tu m'as manquée, j'ai cru te perdre, plus jamais je ne permettrais ça.

Elle et moi avions déjà tellement perdu et aucun son dans ma voix quand je voulais lui dire que Tenzo n'était plus, que le Kentaro était l'auteur de cette lettre, mais pas que, que je ne pensais plus rentrer et que je ne voulais pas qu'elle rentre aussi. Je voulais brûler ce papier, la convaincre de rester ici à jamais ne plus être sous le courroux de Kiri, comme si tous mes malheurs n’existaient que par cette citée. Hypocrite, je savais que j'aurais voulu simplement que ça soit le cas. Elle était mon étoile qui guidait ma barque dans l'océan de néant quand je me perdais, j'en attendais beaucoup d'elle comme toujours...

~ Pourtant je vais devoir te laisser ici, je t'en prie restes y, ne rentre pas à Kiri, il n'y a que la mort qui t'attend là bas, à moins que...

Je ne finissais pas ma phrase en me rappelant celle d'Hattan et Tenzo, lui laissait choisir sa voie ? Je serrais plus fort, comment m'y résoudre, pourtant... Qui sait quelle diablerie me faisait le faire.

~ As-tu lu la lettre ?
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Nukenin
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Message(#) Sujet: Re: Je ne partages pas ton sang, mais bien plus encore [feat. Aojikawamanashi Kaguya] Je ne partages pas ton sang, mais bien plus encore [feat. Aojikawamanashi Kaguya] EmptyJeu 13 Mar 2014 - 0:51

Un sursaut suivit alors lorsque je reconnus la voix de ma sœur. Ce n'était donc pas le jeune homme de Konoha. Mes yeux montrèrent bien toute la surprise de sa venue dans ma chambre. Moi qui les croyais déjà si loin. Je ne peux pas vraiment sourire en la voyant venir, j'ai encore du mal avec ça, mais mon visage s'est clairement illuminé en l'apercevant.
Elle me rejoint sur le lit et s'empresse de brosser mes longs cheveux dans un mouvement souple, long, caressant. Je frémis en la laissant fait, la regardant légèrement en travers avant d'enfin pouvoir plonger mes prunelles dans les siennes. Je m'apprête alors à ouvrir la bouche, pour parle, mais elle est plus rapide que moi et très vite mes yeux se baissent observant mes mains pour lui cacher mes pupilles bleutés :


"Où étais-tu ? Je me suis inquiétée ..."


Elle avait beau dire qu'elle était partie pour vérifier que tout irait bien pour moi, un simple regard dans son expression neutre m'a suffit à comprendre que quelque chose n'allait pas. Aoji n'était pas du genre à dissimuler ses émotions. Si elle le faisait, s'était avant tout pour me protéger. Mais de quoi donc ?

Je veux essayer de faire en sorte de retrouver celle que j'ai gratifiée pour la première fois du surnom de sœur, je m'apprête donc à lui redresser le visage d'une main tendre, mais voilà qu'elle se lance dans un nouvel ouvrage, tressant ma chevelure comme s'il s'agissait d'une œuvre d'art, elle m'offre ainsi un beau cadeau et lorsque je sens ses mains se refermer autour de ma poitrine, je frémis mais apprécie le contact en posant ma tête contre la sienne. Je caresse alors l'une de ses mains d'un geste négligeant.
Si nous avions eut des couronnes de fleurs dans les cheveux à cet instant présent, un peintre aurait pu y voir une allégorie de l'amour, mais au final, notre tableau n'était que mensonge et je finis par soupirer alors qu'elle m'annonce qu'elle a cru me perdre.

Les images me reviennent alors en mémoire aussi puissante que jamais. La torture, le rat, le sang, les coups ... Tout me revient en mémoire et je me mets alors à trembler tout en m'écartant d'elle comme pour faire disparaitre ce sentiment d'insécurité et m'en éloigner le plus possible. J'en profite pour me hisser mieux dans le lit et la regarder sans perdre un seul instant la complicité qui nous lie il y a quelques instants. Je veux savoir ce qu'il s'est passé. Ce qui la travaille au plus profond d'elle-même.

Mais rien à faire, je n'ai vraiment pas le temple de placer une phrase qu'elle enchaîne déjà sur un sujet qui me laisse sans voix. Mes yeux se portent alors sur l'enveloppe que je garde toujours dans mes doigts et lorsqu'elle me la demande, je la lui montre. Je ne l'ai pas encore ouvert. Elle m'encourage alors silencieusement à le faire et après quelques hésitations et un grand moment d'émotion, j'ouvre finalement la missive pour y lire les derniers mots de mon frère ... Du moins ... C'est ce que je pensais ...
Mon visage se décompose alors au fur et à mesure de la lecture ...

Kentaro Hattan a écrit:
Samui Yuki,

Avec un peu de chance, tu liras ce message après avoir été libérée des forces de Kumo. J'ignore dans quel état tu seras, et je m'excuse de ne pas avoir pu agir plus tôt. Mon nom est Kentaro Hattan. Je suis l'homme ayant pris la place de Kaguya Tenzô qui, à ce moment, est probablement mort à Konoha.

Le Mizukage avait quelques mots pour toi. Il voulait que tu choisisses ta vie toi-même. Je souhaite honorer sa mémoire et c'est pourquoi tu ne peux revenir immédiatement à Kiri. Kaguya Aoji te mènera au lieu de cela à Konoha. Là, vos chemins se diviseront, car elle doit traverser sa voie par elle-même, et toi aussi.

En tant que Kage, je ne peux tolérer la faiblesse de mes shinobis. Chaque jour, ils doivent démontrer hors de tout doute leur appartenance et leur dévotion envers Kiri. Aux yeux de tes derniers actes, je me vois forcer de mettre à l'épreuve une fois de plus ton courage.

Pendant un temps, une rumeur a circulé au pays du feu sur une série de meurtres particulièrement violents. Tu dois en avoir entendu parler. De cette créature qui a embrasé le village de la feuille lui-même. On raconte qu'il a également tué l'Hokage précédant Myakudou On'. Or, ce massacre a cessé au cours d'un combat au temple de Kyubi d'après les rumeurs. Et cette bête a été capturée. Elle a disparu des mois... Mais elle est toujours en vie. Son nom est Meteora.

Ta tâche est simple. Découvre ce qui est arrivée à cette chose. Et si elle en vie, retrouve-la. Trouve le maximum d'information et si tu peux... Ramène-là à Kiri.

Ton cœur te dira quand revenir. Et j'ose espérer que tu comprendras un jour la raison de mes actes.

Kentaro Hattan

Mes yeux vont de droite à gauche rapidement et plus la lecture avance, plus mon rythme s'accélère, j'ai à peine lu les derniers mots de la lettre que cette dernière me glisse des mains :


"Non !!! Non !!!"


Mes mains s'agrippent alors de part et d'autre de mon crâne comme ci, je souffrais d'un mal étrange et je sens mon cerveau sur le point d'exploser. J'ai de la haine soudain envers cet homme. Comment peut-il me faire ça. Comment peuvent-ils me faire ça.
Mes yeux se tournent vers la Kaguya à présent. Je la déteste dans l'instant présent et mes yeux se remplissent de larmes de rage aussi sec alors que je lui parle comme jamais je n'ai osé le faire avant. J'ai dû mépris et de la haine dans le regard et dans la voix :


"Comment peux, tu me faire ça !!! Comment as-tu pu me libérer pour m'envoyer aussi sec en pâture dans une autre village !"


Je m'effondre sur le lit en larmes. Des larmes de rages que je n'arrive pas à maîtriser. J'ai envie de tout casser dans la chambre et ça ne rate pas. Pour la première fois, j'attrape le verre à côté de moi et je le lance dans la direction de ma sœur. Par chance, ou malchance, je la rate et le verre explose contre le mur après l'avoir frôlé. Elle n'a même pas bougé.

J'ai si mal à l'instant présent, si mal d'être dans cette incertitude.
Je me lève et je mets de la distance entre nous, je vais dans la salle de bains et là, je m'assois sur le sol de la douche. Je ramène mes jambes contre ma poitrine et j'imprègne à mon corps un mouvement de balancier pour essayer de me calmer. Ma colonne frappe le mur à chaque nouveau balancement et cela produit un bruit sourd.
Comment peuvent-ils me faire ça ...
Je cache mon faciès contre mes jambes en murmurant de sombres paroles. Je ne pense qu'à une seule personne a l'instant présent :


"Yusuke ..."


Mais il n'y a pas que lui. Je veux revoir maman et papa. Je veux que mamie continue à me donner des leçons. Je veux retrouver ma vie d'avant. Je veux pouvoir rentrer dans ma famille, quitte à devoir arrêter d'être une shinobi !
Mais on sait tous que cela n'est pas possible. Renoncer à son destin revient à se suicider et je n'ai définitivement pas le courage de me planter un couteau dans le cœur.
Voilà donc ma punition de n'avoir rien dit à Kumo. Voilà ma sentence pour avoir gardé pendant des mois les secrets de Kirigakure ... Je commence à regretter à l'instant présent alors que je vois Aoji pénétrer dans la salle de bains. Ma vieille cicatrice à la cheville recommence alors à me faire mal ... Juste à l'endroit où il y a quelques années, Xaldin a prit soin de m'implanter un os Kaguya ...

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Xia Chao Seng
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Message(#) Sujet: Re: Je ne partages pas ton sang, mais bien plus encore [feat. Aojikawamanashi Kaguya] Je ne partages pas ton sang, mais bien plus encore [feat. Aojikawamanashi Kaguya] EmptyJeu 13 Mar 2014 - 1:34


Elle m'avait repoussé et c'était bien plus douloureux que si elle m'avait frappé, c'était ma plus grande peur, qu'elle me rejette. Tout mais pas ça, je ne pouvais pas, pas sans elle qui m'avait depuis des années motivée à me battre. Je voulais lui hurler « ne m'abandonne pas », mais rien d'autre qu'un fascié sans expression en la regardant souffrir, une déchirure définitivement j'allais faire mourir toute émotion, la mort de Tenzö y avait déjà bien travaillée... A nouveau la déconnexion, silencieuse, le bourdonnement dans mes oreilles et la vision qui blanchissait, bientôt le néant de blanc et si je bougeais que d'un cil, plus d'équilibre, je le savais, alors je me crispais osant à peine respirer...

Stoïque, pas besoin de voir je savais, je sentais et un courant d'air frôlait ma joue, m'avait-elle frappé ? Raté ? Je m'en fichais, je méritais, elle m'aurait planté un poignard dans le cœur que je n'aurais pas bouger, soumise à sa volonté à mon encontre. J'aurais voulu l'attraper, de grès ou de force l'enlacer pour lui montrer à quel point j'y tenais, mais je ne pouvais pas, si je bougeais je tombais et la pitié, la sienne, je n'en voulais pas.

J'avais vu l'expression de dégout sur son visage en lisant la lettre et je sentais la chaleur du liquide sur mes joues qui tombait à présent en éclatant sur mes mains en contre-bas, elle ne pardonnerait pas. Le passé ne se changeait pas et les faits, je ne pouvais pas les arranger à ma guise, la manipuler, avec elle je ne savais pas le faire, je me résignais, comment avais-je pu lui faire ça ?

J'étais comme ça.

Elle m'avait aimé et adopté pour ce que j'étais si imparfaite, j'avais confiance en ça, rien de ce qu'elle dirait ou ferait ébranlerait ça, je pouvais comprendre sa douleur, sa frustration, je pouvais accepter toute sa colère et n'importe quelle dureté avec laquelle elle me ferait payer. Tout ce que je voulais c'était la conservé, à tout prix, même celui qu'elle me renie. Le brouillard sur mon regard disparaissait et bien que lasse je bougeais péniblement des doigts prouvant que j'avais repris ma fonction motrice, elle n'était plus là, plus face à moi. Ma tête se déplaçait alors pour la chercher et une porte attirait mon attention, sur pied à nouveau et pas à pas, je me déterminais pour mon action. A nouveau face à moi se torturant en espérant que la douleur physique effacerait celle de son corps.

~ Cela ne marchera pas.

Et je parlais d'expérience, ma solution à moi aussi souvent. Accroupie mes mains étaient passées derrière son dos je ne l'enlaçais pas vraiment, mais j'empêchais tout coup violent contre le mur non pas sans sentir chacune des violentes secousses. Jamais je ne la laisserais se faire du mal, jamais je ne tolérais qu'on lui en fasse pourtant... Peut-être que je voulais la convaincre, ou alors la libérer avant de partir...

~ N'appelle pas un homme qui t'a abandonné en désertant. Je le tuerais lui aussi bientôt, ça déchirera ton coeur si tu n'en fais pas ton deuil avant... J'avais promis de le faire si il te faisait du mal ma princesse, tu te souviens ? Toi et moi, ce jour là et rien d'autre.

Un jour, un moment et une émotion qui me semblait perdue à jamais. Pourtant j'espérais encore pouvoir la sauver, nous sauver et avec force je me hissais contre elle, tant pis qu'elle me repousse, je ne la lâcherais pas, j'avais besoin de sa chaleur contre moi alors que je fondais en larme. Pas le moment je savais bien, mais je n'avais jamais été assez forte toute seule, alors comment l'être pour deux... ?

~ Tenzö est mort Yuki et si Hattan le savait, c'est parce que à lui je lui avais dit que je le tuerais en venant ici.

La vérité, la vraie. Cru, mais simple. Les choses n'étaient pas aussi aisées que ça malheureusement.

~ Je ne t'abandonne pas en pâture ici, ne crois pas ça, je ne veux juste pas que ta vie se finisse, je ne veux pas qu'on t'enlève toi aussi à moi et combien même le Kentaro me laisse l'illusion que je l'adoucie, je sais que ce n'est pas vrai. Le Kage te tuera certainement, car c'est bien ce qu'il sera quand je rentrerais à Kiri, le nouveau maître, officiel du moins, Kiri lui appartenait dès qu'il avait commencé ses pas vers ici. Un nouveau contrat avec Kiri, tu comprends ça Yuki ? Les conditions du tien sont dans cette lettre. Et je suis incapable de négocier pour toi, crois bien que ça me tue de t'abandonner à ça, mais si je ne me suis pas enfuie avec toi, c'est parce que j'ai confiance en la jeune femme que tu deviens, en ma sœur et son désir de retrouver les siens. A tout jamais nous serons Kunoichi avant d'être soeurs, car au final, c'est ce titre là qui nous permet de nous protéger l'une l'autre, voilà pourquoi on le privilégie tant...

Jamais avec elle je n'aurais été aussi sincère alors que j'obligeais son bleu à supporter le mien.
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Nukenin
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Message(#) Sujet: Re: Je ne partages pas ton sang, mais bien plus encore [feat. Aojikawamanashi Kaguya] Je ne partages pas ton sang, mais bien plus encore [feat. Aojikawamanashi Kaguya] EmptyJeu 13 Mar 2014 - 10:28

La douleur revenait plus forte que jamais alors qu'elle essayait de l'apaiser. Les mots prononcés eurent bien l'effet d'un pieu. En pire même ... Je sentais mon cœur se briser, tomber en mille morceaux et cette fois-ci, c'était bien de douleur que je pleurais. J'en pleurais à me dessécher. Je ne pouvais pas accepter la triste réalité à laquelle elle me confrontait


"Tu mens ! Il n'a pas pu déserter ! Il n'aurait jamais fait ça ! Il n'aurait jamais pu m'abandonner !"


Ma vue était brouillée tant les larmes embuaient mes prunelles et je la distinguais mal au fur et à mesure qu'elle continuait son discours.
Moi qui avais tant compté sur lui pour venir me sauver, moi qui avait tant voulu qu'il vienne me délivrer de cet enfer. Au final, je n'avais pas pu compter sur lui, il m'avait abandonné à mon sort, lâchement de surcroit. Lui qui se disait être un homme de valeur, lui qui avait des beaux principes moraux. Il avait finalement plongé dans la folie et je n'avais pas été là pour empêcher cette aliénation de se produire. Qui était le plus fautif de nous deux au final. L'amante perdue dans la torture physique ou le criminel qu'il était en train de devenir.
Mes balancements avaient cessé et je me laissais à présent choir contre le mur de la douche, le corps inerte, comme ci, j'étais morte d'une certaine façon. Ne l'étais-je pas un peu au final ? Je pensais avoir connus les pires des douleurs lorsque j'étais enfermé à Kaminari no Kuni.
Ma main se porta doucement en hauteur, se posant sur mon cœur et serrant le tissu qui recouvrer ma poitrine. Les sanglots redoublèrent d'intensité une nouvelle fois, mon visage n'était plus que douleur :


"Aoji ! J'ai jamais eu aussi mal de ma vie !"


Mon rictus était misérable, mais tellement représentatif de ce que je ressentais. J'avais si mal. J'avais besoin de sa chaleur, de son réconfort. Je me jetais dans ses bras, j'avais besoin d'elle, je ne voulais pas qu'elle parte.
J'étais brisée, comme une fleur que l'on vient de cueillir et qui sans ses racines pour l'alimenter, finissait par dépérir. Mon facies alla se cacher dans le creux de son épaule car, je ne voulais plus bouger de cet endroit. Je voulais rester dans le noir ainsi, toute ma vie, ne plus vivre d'aussi intense douleur.


"Comment a-t-il pu m'abandonner comme ça ... Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi !"


Beaucoup trop de questions, pour au final bien peu de réponses. La vie était ainsi faite. Je pensais que ma douleur était finie, qu'après le pic, elle allait s'apaiser et pourtant. Un nouveau coup de massue me tomba sur la tête alors que je serrais ma sœur contre moi en essayant de faire d'elle un pansement pour m'empêcher de saigner. À nouveau, l'annonce me brisa. Une nouvelle fois je sentis mon étreinte se relâcher, pour se faire plus forte encore. Une nouvelle fois, mon visage se tordit de douleur alors que les larmes continuaient à baigner mon visage. Je ne prononçais pas un mot à l'annonce de la mort de Tenzö pourtant. Je savais que la douleur d'Aoji était intense, plus forte que la mienne. Le sandaïme était mon frère, mais s'était son époux, son âme sœur. Je m'écartais doucement d'elle posant ma main sur son sein gauche :


"De ta main plutôt que de celle d'un autre ! Si tu ne l'avais pas fait, c'est moi qui serais venue l'achever !"


Toujours de l'humidité sur mon visage et les mots avaient été difficile à prononcer, mais le faciès d'Aoji était pire encore. Je sentais la douleur qu'elle essayait de me cacher et ma main caressa doucement son visage alors que mes lippes allaient se cacher au creux de son cou, l'embrassant pour la réconforter. Puis un murmure :


"Il était comment ? La mort a-t-elle apaisée son mal ?"


J'avais du mal à prononcer ses paroles, pourtant, j'aurais donné n'importe quoi pour abréger ses douleurs à la place d'Aoji, elle ne méritait pas ça. Mais le voir une dernière fois était peut-être au final un cadeau des cieux.
Je frémis sans la relâcher.
Puis mes yeux se portèrent une nouvelle fois sur la missive tombée au sol, au pied de mon lit. Je la voyais dépasser de sous les draps. Je tremblais à nouveau en pensant aux mots inscrits dedans. Une mission suicide. Il n'y avait pas d'autre mot pour qualifier cela. Je tremblais à nouveau :


"J'ai l'impression d'être envoyé en exil ... D'être une paria alors que je n'ai rien dit à Kumo ... Je suis punie pour une guerre que je réprime plus que tout."


Je m'apaisais petit à petit même si les larmes continuaient à dégorger de mon corps sans discontinuité :


"Je n'ai même pas dit mon nom au Kumojin ... Ils n'ont pas réussi à me soutirer d'informations ... Je regrette presque de m'être autant battu pour ça au final ..."


Elle n'était pas fautive, j'en étais bien consciente à présent. Je ne connaissais pas ce Hattan, ce nouveau mizukage, mais je le détestais déjà pour ce qu'il me faisait et ce qu'il faisait subir à ma sœur. Doucement, j'ai fini par me détacher de l'étreinte de ma manieuse d'os pour retourner dans la lumière. La douleur était toujours là, mais différentes cette fois-ci. Cette guerre était en train de me voler ma vie. C'est comme cela que je le ressentais. Après min amour, mon frère et ma famille, elle voulait me voler ce que j'avais de plus précieux. Ma liberté en me soumettant à un dilemme que je ne pouvais pas refuser. Choisir entre patrie et famille était une décision à laquelle j'avais encore du mal à me faire. Hattan m'imposait cette décision en un sens détourné. En choisissant ma famille, je choisissais de revenir au pays, en choisissant le pays, je pouvais revoir ma famille. Dans un cas comme dans l'autre, j'étais gagnante en partant sur cette voix et tous les autres chemins ne me convenaient pas. Cet homme m'avait cerné sans vraiment me connaître.
J'étais revenu vers le lit et je m'accroupissais à présent pour reprendre la lettre entre mes mains et la relire une deuxième fois. Il ne me donnait pas le choix. Accomplir la mission, mourir ou ne plus jamais revenir à Kiri. Choix cornélien, je me tournais vers ma sœur :


"Je .. Je ne sais pas quoi faire ... Je ne suis pas assez forte pour cela ..."
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Message(#) Sujet: Re: Je ne partages pas ton sang, mais bien plus encore [feat. Aojikawamanashi Kaguya] Je ne partages pas ton sang, mais bien plus encore [feat. Aojikawamanashi Kaguya] EmptyJeu 13 Mar 2014 - 16:04


Jamais ? Voilà un mot que j'avais souvent prononcé en le croyant fermement, le mot le plus menteur du monde, assurément. Il n'y avait pas de jamais réel qui existait, surtout pas dans le destin ou les sentiments, moi je ne mentais en disant que son tendre était parti, de tendre, il n'avait que le nom et l'illusion, la preuve. Et je ne répondais pas, aucun mot aurait suffi de toute façon, simplement la serrer dans mes bras en caressant la longueur de son dos et surtout je me sentais honteuse de ne même pas avoir de réponses à lui donner.

~ Je ne sais pas, mais on le saura, on le retrouvera, je te le promets. N'ai pas mal pour lui il ne mérite pas.

Et sa main sur mon cœur venait peu de temps après, la sensation me crispait et quelques teintes de mon visage disparaissaient, l'espace d'un instant je l'avais revu lui au même moment et d'un sursaut je m'écartais à peine avant de revenir. Pourquoi ? Mon regard se faisait perplexe, j'avais eu peur que le moment se refasse, peur qu'il perce mon cœur ?... Pourtant c'était ce que je voulais à ce moment-là et ne plus le vouloir... Qu'est-ce que ça faisait de moi ? Une menteuse ? Pourtant mon envie était sincère à ce moment-là, fourvoyer par l'impulsivité, je me reprenais en attrapant un crâne douloureux d'une main, les yeux plissaient pour la regarder quand même et le sourire en coin pour la rassurer. Même si c'était elle qui le faisait et mon sourire devenait sincère... Non, je n'aurais pas supporté qu'elle me l'enlève, que qui que se soit le fasse, j'aurais eu besoin de le détruire pour anéantir ma frustration. Je préférais que cela ne soit que mon démon à moi, mon fardeau, un que j'apprendrais à supporter et peut-être à faire évoluer en force. Plus jamais je ne ferais les mêmes erreurs. 

Elle embrassait mon cou et moi sa tempe d'une rotation de la tête, ça nous ressemblait si peu d'arriver à de tel moment, des contacts si tendres, elle lisait en moi et je lisais en elle. La symbiose de deux enfants liées par leur choix, leur amitié, puis leur fraternité, liées par un amour désormais et on avait dit que les shinobis n'étaient pas fait pour ça... Je crois qu'à l'inverse on était les mieux placés pour comprendre ce jeu là, ce qu'il apportait et reprenait. Ce qu'il coûtait. La force vitale qu'il avait pour nous. Sa question que dire ? Hattan avait menti... Mais pas qu'il voulait, juste qu'il n'avait su voir.

~ Il était plus vivant que jamais et ça a été rapide, il n'a pas souffert.

L'avantage d'avoir choisi une femme assassin... Cette pensée ne faisait pas rire, c'était bien d'un meurtre qu'il avait s'agit, combien même c'était là une preuve d'affection pour lui, unes orte de respect que peu pouvaient comprendre et j'espérais que Yuki ait raison... Tout comme moi au moment de prendre ma décision, c'était mieux de ma main que celle d'un autre. Et quand elle exprimait sa frustration sur le choix du Kentaro je ne pouvais qu'acquiescer, j'avais ressenti la même. Fallait-il que j'explique ce qu'il avait donné en réconfort à la sœur qu'il manipulait ? Si ça l'aidait.

~ Ce n'est pas ça Yuki. C'est juste que par mal chance tu es la candidate parfaite, qu'il y a un prix à tout dans la vie. Comment suis-je ici d'après toi ? Comment ai-je pu venir te libérer en ayant perdue ma main mise au pouvoir ? Un contrat, aussi simple que ça. Je ne veux pas te perdre et lui probablement autant que moi ne le désire pas, la différence entre lui et moi, je t'aime pour rien et lui ne t'acceptera que contre tribu. Le tien est dans cette lettre, dont on ne prononcera pas les mots à hautes voix, ici tout s'entend ne l'oublie pas.

Mon regard se durcissait, parce qu'elle hésitait, mais faillir, ça non elle ne pouvait pas. Alors j'attrapais ses mains pour y glisser une boite au milieu d'elle en refermant l'étreinte. Elle doutait de sa force

~ Tu l'es Yuki et c'est pour ça que tu as été choisi, crois bien que tu es aussi précieuse pour Hattan que pour moi, mais la raison est différente et combien même l'ordre du Kage était ferme, tu sais que moi nous sommes au dessus de ça. Je te quitte que physiquement, mais je reste à tes côtés.

Et pour que le secret ne soit pas perçu, je glissais un mot sur un tatouage dans ma paume que je lui montrais, je pressais et le papier disparaissait. Sa boite vibrée et d'un clin d'oeil, je l'invitais à l'ouvrir. Un mot dedans : -Nous sommes inséparables tu sais bien, tout n'est pas obligé de se savoir, se sera la boite aux trésors de nos journées contées- . Et je souriais avant d'embrasser son front.

~ Il y a des mots que je ne saurais pas avoir la force de te dire, des vérités que je suis incapable de prononcer, mais d'écrire. Il n'a jamais été question de t'abandonner, au moindre problème je viendrais et tu sais bien que rien ne saura m'arrêter, même pas le Kage qui m'a arrêté dans ma folie de rejoindre Kumo seule... Il composera, comme la première fois. Kiri est derrière toi ma princesse n'en doute pas et moi à tes côtés.

Je trichais sur le contrat fait avec le Kentaro, il ne m'en voudra pas, pas comme si il ne savait pas ma mauvaise foi et ma difficulté à obéir. De ma taille j'ôtais une sacoche ramenée de Kiri, dedans des ryos, quelques affaires récupérées chez Mamie, les gâteaux qu'elle aimait tant aussi et j'ôtais enfin mon alliance carnagée depuis le passage de Saïtan pour la glisser autour de son cou à l'aide d'une chaîne.

~ Tu sais à quel point elle m'est précieuse, tu me la ramèneras, car sans elle je ne peux plus avancer dans ma vie, tu es ma gardienne, celle de mon avenir désormais, tu te battras pour deux, souviens toi de ça quand tu te sens faillir, comme je me souviens de toi quand c'est le cas pour moi. Accessoirement...

J’embrassais son front à nouveau un sourire de carnassier...

~ J'essayerais de penser que tu as mon alliance en otage quand je croiserais Kibo et tous mes os joueront leur ballet...

Et je riais, ma main sur sa joue une dernière fois.

~ Je t'assurerais le statut de réfugier politique auprès de On', je dois y aller maintenant justement négocier ça, bien que Rin m'y a aidé beaucoup en agissant ainsi avec toi.
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Message(#) Sujet: Re: Je ne partages pas ton sang, mais bien plus encore [feat. Aojikawamanashi Kaguya] Je ne partages pas ton sang, mais bien plus encore [feat. Aojikawamanashi Kaguya] EmptyVen 14 Mar 2014 - 11:35

Un flot de paroles et de douleur entre nous deux. Nos deux cœurs liés en un seul à cet instant, la souffrance allait finir par s'apaiser et alors que petit à petit se dessinait devant moi mon destin. Le contrat qui me liait à ce Kentaro Hattan était simple et ardu à la fois. Comment arrivait-il à imaginer une seule seconde que je sois la personne idéale pour une telle mission. La main d'Aoji me caressait doucement la joue. Main que je n'avais pas remarqué jusqu'à présent, pourtant lorsqu'elle l'évoqua dans son contrat avec le maître des eaux. Sa main ... Je ne comprenais pas avant d'apercevoir la dextre amputée de deux doigts, désormais remplacer par des os. Je frémis avant de saisir cette dernière :


"Qui t'a fait ça !"


Le ton était mauvais. Mon côté médecin qu'elle avait bien mal connu qui reprenait le dessus alors que je laissais mes mains courir sur les moignons pour l'examiner avec attention. La coupure était nette, mais déjà cicatrisé. Les tendons avaient été coupés en même temps que la chair. Mon regard se faisait de braise alors que je l'examinais. Elle avait perdu une partie de sa main pour un contrat avec un tyran, car pour moi cet homme n'était qu'un tirant. Je ne pouvais que le défier après ce qu'il venait de faire.
Mes réserves en chakra étaient maigres, pas encore entièrement reconstitué, pourtant dans la clarté de la chambre, je n'hésitais pas une seconde à extérioriser mon chakra réparateur, à le laisser courir le long de mes doigts caressant. Ça devait picoter un peu pour la genin, mais c'était un mal pour un bien. J'agissais presque d'instinct en rouvrant ses vieilles plaies alors que la peau semblait petit à petit s'entendre pour reformer ses doigts autour des os sans vie qui les formaient auparavant. Je lui rendais un peu de sa liberté, liberté volée par cet homme dont je ne connaissais que le nom. La main finissait de se guérir, les chairs de s'apaiser et mon chakra de se vider alors que prise d'essoufflement, je murmurais :


"Plus jamais je ne le laisserais te voler quoi que se soit ... S'il faut le défier pour ça, je n'hésiterai pas ... Je ne veux plus qu'il lève la main sur toi, je ne veux plus que tu payes de ta personne pour moi !"


J'avais parlé avec mon cœur. Hattan avait essayé de la blesser, de lui ôter une partie de son âme au travers cet acte immonde, lui couper les doigts, autant lui voler son cœur. J'étais furieuse. Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas été de cette façon. Je continuais à percevoir la clarté du jour au travers de la fenêtre alors que nos adieux commençaient eux à peine à se faire.
Elle devait partir. Sa mission ici était accomplie et elle n'avait pas le droit de m'aider pour la suite de mon histoire. Pour un temps du moins. La mort dans l'âme, les larmes continuant à dévaler mes joues rosies de tristesse, je l'écoutais, je l'observais me donner ses derniers conseils avant de me remettre une boite
La boite aux secrets était précieuse et en un tour de passe pas, je comprenais son utilité. Notre secret en soit.
Je souriais alors tout en continuant à pleurer, je ne pourrais plus la perdre avec cette boite, notre contact serait éternel. Mais alors pourquoi était-ce aussi dur d'accepter son absence. Je baissais les yeux, pour ne pas lui laisser entrevoir plus ma tristesse, pour essayer de cacher cette dernière sans vraiment y parvenir alors qu'elle finissait par mettre dans mes mains un sac. Immédiatement et sans que je ne puisse l'empêcher, je me retrouvais avec l'une des madeleines de ma grand-mère dans la bouche. Je mâchonnais la texture moelleuse du gâteau sans me faire prier alors qu'elle glissait subtilement autour de mon cou son ... Son alliance. Je n'eux aucun mal à la reconnaître, c'est moi qui l'avais aidé à la choisir. Mes yeux se tournèrent vers elle, interrogateur comme jamais devant cet acte fou. Je savais ce qu'elle représentait pour elle. Elle n'avait pas besoin de me le rappeler, mais était-ce une façon de me mettre un nouveau poids sur le dos ? Elle me demandait d'être sa gardienne. Je frémis et j'approuvais tout en recevant un nouveau baiser de sa part avant de porter doucement ma main autour de l'anneau argentée. Noircie par une force inconnue, je haussais les sourcils. C'était l'anneau qu'elle portait à la main que je venais de lui réparer :


"C'est cet homme qui à fait ça ... Encore et toujours, lui ..."


Je ne formulais pas vraiment le fond de ma pensée, mais j'avais l'impression qu'il essayait de nous détruire ... Pourquoi une telle volonté de sa part. Je fermais les yeux :


"Si tu le revois avant moi, dis-lui que j'accomplirais sa mission sans faute et qu'à mon retour, je lui ferais payer l'acte immonde qu'il a commis en t’ôtant des mains la dernière chose qui te rattachait à mon frère ! Je te rendrais ton alliance à ce moment-là pour lui montrer qu'il a peut-être la main mise sur Kiri, mais jamais sur il ne l'aura sur nous."


Pourtant, mes oreilles se hérissèrent. Je m'étais assise une nouvelle fois sur le lit, avec la fameuse lettre entre les mains et voilà qu'Aoji m'évoquait un souvenir lointain ... Bien avant la guerre.
Le jeune homme aux cheveux blancs me revint en mémoire et mon visage s'illumina bien que je ne comprenne pas bien la tournure de phrase de ma sœur.


"Kibo ... ?"


Ça faisait une éternité que je n'avais pas pu lui écrire. Il devait se faire du souci de ne pas avoir de nouvelles de moi depuis aussi longtemps. Surtout que notre dernière lettre remontait juste avant que je parte au front. Je rougis en repensant à lui.
Comme quoi les filles étaient étranges. Voilà dix minutes que je pleurais à en mourir devant la trahison de Yusuke et qu'à présent, je souriais en pensant à un autre jeune homme. Mes pupilles se posèrent sur ma sœur :


"Tu pourras lui transmettre une lettre pour moi ? Je l'écrirais ce soir, je te la passerais pas la boite !"


Elle devait à présent s'en aller. Les adieux étaient plus proches que jamais et à nouveau, mon cœur se tordait de douleur alors que je la reprenais dans mes bras, cachant mon visage contre son épaule, caressant ses longs cheveux blancs :


"Fait attention à toi !"
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Message(#) Sujet: Re: Je ne partages pas ton sang, mais bien plus encore [feat. Aojikawamanashi Kaguya] Je ne partages pas ton sang, mais bien plus encore [feat. Aojikawamanashi Kaguya] EmptyVen 14 Mar 2014 - 16:43


J'avouais sans mal un certain plaisir lorsqu'elle s'énervait sur le fait que le Kentaro ait volé mes doigts, ma réaction fut simplement motivé par une joie, elle tenait encore à moi. Et je riais alors qu'elle rageait, profitant un moment encore de son soutien, il méritait sa colère pour ça ! La mienne aussi, pourtant, pas à une seconde je ne lui en avais voulu, pourquoi... ? Je n'avais pas la réponse à cette question et l'acte au final ne me semblait n'être plus qu'un détail, je ne savais toujours pas pourquoi d'ailleurs c'était eux qu'il avait pris... Quoi que si en fait. Tandis qu'elle les soignait je souriais plus que jamais, elle était épuisée et même pas cette idée m'avait frappée sur le coup.

~ Pas la peine, je lui avais dit que mes doigts reviendraient, que je n'étais pas seule et que jamais on m'abandonnerait face à lui ou qui que se soit d'autre. Tu viens de me faire dire vrai, la preuve de notre victoire sur l'homme qui ce jour-là a voulu me tuer. Mais la vérité...

Je caressais sa joue avec tendresse de ma main libre alors que sa lumière nous réconfortait, je ne sentais même plus la douleur dérangeante que produisant sa technique... Car la vérité était joyeuse, pas prêter à la colère.

~ La vérité, c'est qu'il s'est tué lui-même en croyant me tuer moi. Enfin, notre ennemi commun qu'il a fait taire.

Mon sourire était doux, comme le son de ma voix, comme si je réalisais aussi alors que je voulais lui faire entendre à elle, comme si j’espérais que ça soit le cas en fait.

~ Tu ne peux blâmer un mort, il ne saura t'entendre, cet homme n'est plus le même, Kiri a eu raison de lui aussi. Je l'ai défié la première ! Pas de chance petite sœur ! De doute façon, ni toi, ni moi, ni même nous deux serions capable de lui faire face, pas avec sa reine dans les doigts... Encore que même sans.

Je levais les yeux au ciel en pensant au Samidare, Saïtan et lui, inséparables, même loin l'un de l'autre. Rires, et j'avais perdue... En théorie, sur l'aspect combat très certainement, mais j'avais été au final gagnante sur d'autres plans, perdre pour gagner, ça n'avait jamais eu autant de sens, elle était mignonne quand elle s'énervait comme ça, tellement pas elle de se mettre dans ces états.

~ Allons, allons, ne t’inquiète pas. Amusant, c'est moi qui est censée être sa garde du corps, mais c'est lui qui passe le plus de temps à s'occuper du mien. Le monde à l'envers, tu n'as pas à te faire de soucis.

Et maintenant je sentais son animosité très vite pour lui, comme Rei... Et alors que je voyais que mes doigts avaient repris leur vie, je ne pouvais qu'afficher un sourire gêné... Quel bordel. Incapable de trouver des mots, je la regardais alors qu'elle s'agitait épuisée à maudire son nouveau Kage, parlait-elle de l'alliance en symbole? Un autre me venait en tête et mon sourire virait triste, j'avais presque oublié le compliqué de cette situation...

~ Si tu l'as autour du cou, c'est parce qu'il a été la récupérer pour me l'offrir à mon anniversaire tu sais, je ne sais pas bien si ça aura l'effet que tu crois ! Je lui dirais tout ça, sois en sûre.

Non, fallait-il qu'elle croit bien même qu'il serait impatient qu'elle me la rend, il se contenterait de la Kunoichi exclusivement d'ici là. Donnant/donnant. Les termes du marché du contrat non ? Un dernier mot de ma part et elle allait me couper dans mon élan de courage, dommage...

~ N'en veux pas à Hattan, ça serait tellement compliqué pour moi si tu le détest...

Que quoi non en fait, qu'aurais-je pu dire ? Je ne savais même pas, alors je me concentrais sur un sujet que je maîtrisais, j'avais mal au crâne. Une lettre pour mon rival de son cœur ? J’acquiesçais en la serrant contre moi, sans pouvoir m'en défaire, mais il fallait, ultime baiser alors que d'une grande inspiration je mémorisais son parfum et une douce m'envahissait dans sa dernière douceur. Je m'étais détachée d'un traite quand elle avait fini en rejoignant la porte, sans plus la regarder, pas le courage de la quitter sinon...

~ Toujours ma Princesse, j’excelle à ce niveau et fais attention aussi, merci pour mes doigts... Ramènes moi des bonnes choses en rentrant !

Je tirais la langue affichant une mine joyeuse, alors que j'avais agité mes doigts soignés pour la saluer, mais quand la porte se fermait... Ce fut une toute autre histoire. Stoïque un instant, ma main ne quittait pas la poignée, bonne idée de partir ? Réfléchir ce n'était pas le moment, un long soupir et une feuille je gribouillais une courte série mots tendres sur un papier, ceux que je ne disais jamais et la feuille fine de soie, celle où on m'avait offert à nouveau mon alliance disparaissait dans ma paume. Un souvenir pour qu'elle n'oublie pas qu'elle était précieuse pour moi, alors que le tout avait suffit à me faire disparaître de là. De précieux pour moi, elle avait tout. Ma gardienne...

A la prochaine Princesse ~
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