« Il était une fois [...] et ils vécurent heureux », sont des contes de fées et... les contes de fées ne deviennent pas réalité. La réalité est plus houleuse, plus sombre, plus effrayante. Mais la réalité c’est tellement plus intéressant que de vivre heureux jusqu’à la fin de ces jours.

Demandez à n’importe qui ce qu’il attend de la vie, la réponse est simple : être heureux. Mais c’est peut être cette attente, la quête même du bonheur, qui nous empêche de le trouver. Peut être que plus on essaye d’atteindre le bonheur, plus on s’embrouille les idées au point de ne même plus se reconnaître. Alors on continue à sourire et on essaye de toutes nos forces d’être les gens heureux que l’on voudrait devenir. Jusqu’à ce que tout à coup, on comprenne que le bonheur est déjà là, pas dans nos rêves et nos espoirs, mais dans ce qu’on à déjà : le confortable, le familier. 

D’accord, c’est vrai. Parfois même les meilleurs d’entre nous prennent des décisions irréfléchies. De mauvaises décisions. Des décisions que nous savons déjà que nous allons regretter sur le moment, à la minute, ou plus précisément le matin qui va suivre. Je veux dire peut-être pas regretter, regretter parce qu’au moins on aura été capable de prendre un risque. Mais quand même... quelque chose au fond de nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même. Ce que je veux dire c’est... on récolte ce qu’on sème. On a ce qu’on mérite. C’est le karma et peu importe comment vous voyez sa, votre karma vous empoisonne. »

Pwah, ce livre est vraiment super intéressant. Une psychologie inversée et tout ce qu'il faut pour faire réfléchir. Mais bref, j'ai pas que ça à faire, il faut que je parte ! Aujourd'hui, c'est journée détente. J'ai décidé d'aller à Yuki no Kuni. La neige va un peu me changer les idées, avec toutes ces missions stupides les unes que les autres que j'ai dû enchaînées... Enfin bref, je me prépare le plus vite, et hop direction Yuki no Kuni, à moi les contrées enneigées ! Même s'il va faire super froid.. Je vais penser à un minimum de truc chaud, un sweat à capuche ira amplement.

Et bien sûr, c'est pas la porte à côté, mais au moins j'aurais le mérite d'avoir une belle vue. On salut une dernière fois... personne. Ah oui j'avais oublié que c'était ça de vivre seul, mais peu importe ! Au moins je n'ai pas à écouter quelqu'un, je n'ai pas non-plus à suivre la conduite d'un village. Comme quoi une vie seule, et une vie libre. Même si j'aimerai parfois rencontrer des personnes, le contacte humain est toujours chaleureux et a le mérite d'occuper le temps. Je ne fais pas cela par ambition ou autre, mais cela me permet de découvrir de nouvelles cultures, de nouvelles mentalités voir me changer les idées. On peut très bien rencontré quelqu'un qui ne nous plait pas, puis s'attacher à celui-ci.

Mais comme disait le troisième empereur « Un Roi vit seul. Il gouverne seul, mais a des sujets. » Est-ce alors un sentiment de supériorité que je dégage envers les autres, ou tout simplement le besoin de connaître l'autre ? La découverte de l'ailleurs est pour moi une chose incroyable ! Même si pour beaucoup de personnes, l'ailleurs est synonyme de « différent » ou « effrayant ». Un Gogyou par exemple est un monstre, et le monstre est celui qu'on pointe du doigt. Enfin c'est affligeant de voir que, parce qu'une personne, une femme stupide à faire régner le mal ou la peur avec ses pouvoirs Gogyou que maintenant tous les Gogyou sont chassés... Mais ceci est encore une fois un autre débat...

Enfin bref, j'arrive enfin à Yuki no Kuni. La vision est blanche, une pureté. C'est un cristal. Le paysage est silencieux et le son magnifique.

Je me plais déjà ici.

Spoiler:

Yuki no Kuni, Rei n’était pas allé dans ce territoire depuis longtemps. Ou plutôt, ses blessures encore fraiches l’empêchaient d’y retourner au risque d’attiser la flamme qui brulait déjà. Le flot de souffrance qui se desservait sur lui était assez important qu’il ne veuille en subir plus, mais certaines choses n’étaient pas de sa volonté. En l’occurrence, le conseil avait ordonné à son père de l’envoyer au pays des neiges, contre sa volonté. Il savait, pouvant observer jour après jour le comportement de son fils, et malgré que celui-ci prenait garde à montrer le moins possible les signes de sa souffrance, au combien la blessure de Rei était profonde. Malgré les discussions qu’il avait eu avec lui en compagnie de sa mère, le jeune homme n’avait jamais partagé ses sentiments et ses pensées avec eux. Seule sa sœur avait pu avoir la chance d’écouter ses dires et de partager son expérience à travers la parole. Une expérience traumatisante qu’il voulait vaincre.

Lorsque Hideaki annonça à son dernier la nouvelle, celui-ci laissa de côté son visage impassible afin de porter un masque de colère. Les conseillers avaient eu vent de ses tourments, en ce sens ils souhaitaient probablement tester le jeune médecin afin de savoir s’il restait une valeur sure, ou à contrario s’il fallait l’écarter de leur plans. Des hommes et femmes égoïstes ne pensant qu’à leurs propres intérêts sans prendre en compte la souffrance des autres, ils ressemblaient en bien des sens aux êtres humains qui avaient torturé Rei lors de son emprisonnement. Là aussi il était seul, si même son père n’avait pu faire force et imposer son choix, son fils était démuni. Il se fit donc une raison et se prépara mentalement pendant plusieurs jours au choc qu’il subirait, ressassant les vieux souvenirs qu’il avait pris garde de sceller. Les sentiments, les idées, les doutes, les questions, toutes les épreuves qu’il allait passer le changerait encore une fois, mais il contrôlerait ce changement afin qu’il tende vers ses objectifs, non pas ceux des autres.

Quand le jour j arriva, il se prépara puis partit sans dire un mot à sa famille. Il voulait éviter les conseils et discussion qui auraient précédé son départ, une perte de temps, une épreuve en moins à traverser. Il ne fit pas attention au temps qu’il s’écoula durant son voyage, gardant un rythme constant afin de réfléchir à sa condition. Puis après plusieurs jours il arriva sur les lieux. Un port qui ne lui était pas inconnu puisqu’il avait déjà rencontré une shinobi ici. Il décida donc de s’arrêter un instant avant de continuer son chemin en direction du village où résidait sa belle-famille, maître dans l’art du Fuinjutsu. Lorsqu’il arriva devant un bar d’apparence chaleureuse, il y pénétra, s’asseyant au comptoir afin de prendre commande.

« Bonjour, donnez-moi votre alcool le plus fort. »

« Je vous prépare ça. »

« Merci. »

La neige tombait lentement. Chaque flocons représentaient un fragment d'une âme de quelqu'un sur cette planète. C'est ce que disait en tout cas certains philosophes. Chaque personnes seraient reliées à des choses de la nature. En soit chacun posséderait une « essence » qui serait en symbiose avec ce que nous appelons Mère Nature. Cette essence serait alors la clé pour maîtriser le flux de chakra,pour pouvoir faire et réaliser des choses que personnes ne peut faire de nos jours. Trouver son essence est apparemment une chose très dure, voir impossible. Mais qui sait..

Mais bon, je n'étais pas venu réellement pour philosopher. Je suis surtout ici pour faire ce que j'ai à faire, c'est à dire de récolter des informations sur la perte de mémoire. On m'avait bien dit qu'un homme en savait des choses pour débloquer les esprits. C'était le vent qui m'avait guidé ici, c'était lui qui me disait qu'il fallait que je l'aide. Je ne veux pas lui faire du mal, je veux encore voir son sourire chaque jour. Il me rassure... Je reviendrai rapidement, ne t'inquiète pas mon violoniste. Portant l'ocarina entre mes mains, je te jouerais la mélodie que je réalise pour toi.

Perdu alors entre plusieurs chemins, je ne savais pas trop allé. Il fallait que j'aille au centre-ville, ou du moins à la plus grande ville que pouvait avoir cette île. Là-bas je trouverai ce que je cherche. Mais fatigué de marcher depuis quand même quelques jours, je décide de m'arrêter à un bar tranquillement. Je me pose contre le bar et prend place. Je demande un verre de lait. Très peu pour moi l'alcool. Je trouve que l'alcool est un moyen faible de s'échapper de ce monde et qu'en aucun cas, celui a un goût des plus bons. Le vin peut-être, mais les sortes de Saké ou des choses comme cela me dégoûte.

Un homme rentra dans le bar. Il s’essaya à côté de moi, sans qu'il ne remarque ma présence. Il demanda alors un verre d'alcool mais surtout le plus fort possible. Cela me dégoûta. Je sentais l'odeur de cette alcool jusqu'ici. C'était totalement insupportable mais en même temps il fallait que je reste ici pour demander des informations. Je me tourna donc vers l'homme qui buvait tranquillement son alcool à 2543685° si ce n'était pas plus.

« Excuses-moi. Ne serais-tu pas où se trouve le grand ville de cette île ? Je suis un peu perdu à vrai dire. »

Un sourire mince se dessina sur mon visage. Un sourire on va dire gêné car j'étais totalement perdu et que cela m'arrivait très peu de demander mon chemin. Malheureusement quand je faisais ça, cela me conduisait toujours à me retrouver dans des endroits totalement inconnus parce que je ne suis pas capable de demander des personnes où se trouve tel ou tel lieu. En soi ce n'était pas de la timidité, disons que je détestais côtoyer les autres personnes de ce monde, hormis une seule personne...

Je reviendrai vite, ne t'inquiète pas.

L e bar dans lequel il s’était installé ressemblait à n’importe qu’elle autre du genre. Une dizaine de tabourets étaient installé devant le comptoir, lui-même devait mesurer une trentaine de centimètres. Des verres étaient exposés de toute part au plafond, et les différentes bouteilles d’alcool ou autres boissons se dressait sur les étagères du mur. Le bois qui se présentait sous de nombreuses formes ainsi que le parquet, sans que cela ne soit trop lourd, donnait un aspect chaleureux à la salle. Pour finir, des tables et des chaises étaient disposées dans le reste des lieux, de nombreux clients s’y étaient installés.

A lors qu’il venait de prendre plusieurs gorgées de saké, un homme qui venait de s’assoir à côté de lui commanda un verre de lait, puis il se tourna vers Rei afin de lui demander où se trouvait la plus grande ville de Yuki no Kuni. Rei but d’abord une gorgée de son élixir, avant de regarder du coin de l’œil.

« Non, je connais juste la plus grande ville de la zone, mais je ne sais pas où se trouve la capitale de cette île. »

L ’alcool ne faisait pas son effet, bien malgré lui. Des souvenirs commencèrent à envahir son esprit. Des souvenirs douloureux, des souvenirs qu’il aurait préféré laisser au fond de lui mais dont il ne pouvait se séparer. Une profonde douleur le prit dans la main gauche, celle qui était alors posée sur le comptoir. Il la plaça alors discrètement dans sa poche afin que personne ne puisse voir les tremblements qui l’attaquaient.

I l se souvenait des longues heures interminables de tortures que ces hommes lui faisaient subir. Ils lui avaient arraché par de maintes fois la peau sur ses doigts, en prenant de soin de rendre l’exercice le plus douloureux et long possible. Un supplice qui le rattrapait une fois revenue dans ces terres. Il commanda alors un autre verre, puis se retourna vers l’homme qui venait de l’interpeller.

« Vous venez d’où. Vous ne semblez pas être d’ici. »