Quel beau spectacle. Ces grandes maisons. Ces gens qui s'entraînent ou qui restent tranquillement à réfléchir chez eux. Ces demeures aux architectures variées et aux richesses inégales. Prenons le voisin de droite par exemple, une belle et grande maison. Architecture très typée Pays de la foudre. Des couleurs sobres, mais efficaces. Beige, blanc et quelques touches de couleurs ocres par ci et par là. Tandis que mon voisin de gauche lui possédait une maison vétuste. Une architecture tout à fait banal. Quant-aux couleurs elles n'étaient en rien appréciable visuellement parlant. Des mes deux voisins, on pouvait, avec une grande facilité, deviner lequel des deux était riche et lequel était pauvre. Et de nous trois, on pouvait avec aisance deviner lequel s'ennuyait le plus. Car oui, je n'avais rien de plus intelligent à faire qu'épier mes voisins. Il se faisait tard, et comme souvent lorsque j'ai du mal à dormir, je fais quelques chose de tout à fait stupide. Ce soir, c'était espionnage. Je m'étais donc installé sur le toit de ma maison pour avoir une vue d'ensemble du quartier et ainsi une vue globale des divers maisons qui le composait. Je pus d'ailleurs, grâce à la hauteur que j'avais pris, voir au loin les maisons de mes deux comparses, Kiru et Encho. Plus loin la-bas, il y avait celle de Jin et encore plus loin celle de Nai...Je ne m'étais jamais rendu compte à quel point nous vivions proche les uns des autres.

Les heures passèrent mais rien y faisait. Le marchand de sable ne semblait pas vouloir passer chez moi aujourd'hui. Et ce n'était pas de bonne augure. Demain je devais partir en mission. Et quiconque est déjà parti en mission sait qu'il faut dormir la veille si on veut être parfaitement prêt pour l'événement. Soudainement, À l'ombre de la lune, sous une myriade d'étoiles, une brise légère vint caresser mes joues et alourdir mes paupières. Enfin je pouvais dormir. Je le sentais. Je perdais de plus en plus de ma lucidité. Il faisait froid, mais cela ne me gênait guère. Bercé par le vent, je ne pris même pas la peine de prendre une couverture ni quoi que ça soit. Je venais de m'endormir sur le toit de ma maison.


A mon réveil, je retrouvai la brise, le jour, la lumière du soleil, et accessoirement je venais de gagner en prime un magnifique rhume. La brise du soit, la myriade d'étoiles et toutes ces conneries m'avaient rendu malade... En même temps, quel idée de dormir dehors sans draps ni rien pour se couvrir la veille d'une mission. D'ailleurs ma mission ?! Il était quel heure ? Je m'empressai de regarder le soleil pour avoir une approximation de l'heure qu'il pouvait bien être et ce que je vis ne plaisais nullement. J'étais sacrément en retard... En plus du draps, c'était le réveil que j'aurai dû emmener avec moi ! Être en retard ne me ressemblait pas pourtant. Je m'empressai donc de prendre de quoi me nourrir puis parti en direction du lieu de rendez-vous un croissant à la bouche.

C'est après quelques minutes de course effrénée que j'arrivai enfin au point de rencontre. Le sabreur semblait déjà là. Je ne savais d'ailleurs trop comment, il avait deviner, grâce au son, que c'était moi.

– Oui c'est bien moi. Désolé pour le retard. On peut y aller.

Quel voix affreuse j'avais. Mes « m » ressemblaient fortement à des « b » mes « s » à des « ze » et ainsi de suite. J'espérai que malgré mon changement soudain de voix il me reconnaisse. Dans tout les cas, direction les marécages ! Nous avions une mission à accomplir.

J'étais arrivé avec une vingtaine de minutes de retard et pourtant mon camarade du jour n'avait absolument pas broncher. En réalité, il semblait même indifférent au fait que je sois venu en retard. Bien ! J'avais eu de la chance. J'étais tombé sur un petit genin bien patient – Oui, je dis « petit » même si, à le voir, il devait bien avoir une quinzaine d'années de plus que moi –. Bref, peu importe. J'avais déjà fait perdre assez de temps à notre groupe. Il était maintenant l'heure pour nous de nous diriger vers les marécages afin d'empêcher l'affrontement d'avoir lieux au sein du village qui nous avait engagé.

Le voyage se faisait en toute tranquillité. Moi, sautant de branches en branches et Natsukeru Nai légèrement derrière moi sur le sol. Peut-être était-ce plus simple pour lui, compte-tenu de sa cécité, de rester sur la terre ferme pour se repérer ? Dans tout les cas, une bonne partie du chemin se fit dans un silence solennel. Il n'y avait strictement aucun bruit hormis les quelques craquements de branches ou les cris des oiseaux survolant la zone. Tout compte-fait, peut-être que mon retard l'avait agacé et donc avait instaurer un froid entre nous deux ? C'était du moins ce que je pensai jusqu'à ce que le sabreur qui m'accompagnait se décidai enfin à mettre fin à ce long moment de silence en me félicitant pour les actes que nous avions accomplis lors de l'incendie...

L'incendie, c'est vrai...Cela faisait quelques temps que je n'y avais pas pensé. J'avais ,grâce à mes actes, été promu au rang de Jonin peu après que ce fichu feu soit éteint. Il nous en avait donné du fil à retordre celui-là. Je me souviens de l'état de fatigue dans lequel je me trouvais après l'avoir affronté durant des heures et une chose était sûre, ce n'était pas beau à voir. Brûlure dû à l'exposition des flammes, fatigue. Tout les ninjas présents furent exténués. Ah...Il n'y avait pas à dire, ce gigantesque brasier était tout sauf un souvenir agréable. J'avais d'ailleurs un peu de mal à l'aborder. Cependant, laissant ma gêne de côté pour un instant, je le remerciai et lui adressa, moi aussi, quelques sincères félicitations. Il avait en effet combattu à mes côtés et je n'étais pas sans savoir que ses techniques pouvaient être d'une grande utilité.

- Tâchons d'avoir pour cette mission la même réussite que nous avions eu pour celle de l'éradication des flammes.

Nous continuâmes la route en toute tranquillité. Je restai d'ailleurs dans les airs, sautant de branches en branches comme précédemment tandis que lui commençait à s'enfoncer dans la vase... Décidément, être aveugle, ce n'est pas facile tout les jours ! Enfin peu importe, nous continuions notre bout de chemin ensemble jusqu'à ce que le sabreur me demanda si oui ou non nous étions bientôt arrivé. Le pauvre marchait dans la vase, qu'il souhaite atteindre le plus vite possible le village était donc logique. Néanmoins je n'étais pas mieux informé que lui. Nous avancions dans la bonne direction, c'était une évidence. Toutefois, je n'avais aucune idée quant-à la durée du trajet. Je me retournai donc vers lui tout en lui lançant un simple « J'en sais rien ». Pas très élégant comme réponse mais il allait devoir s'en contenter.

Encore et toujours ; Nous avancions. Nai devait probablement en avoir plus qu'assez et pour être tout à fait franc, je commençais moi aussi à m'ennuyer. Un peu d'action n'allait pas nous faire de mal. Mais pour cela encore fallait-il atteindre le village et donc, le marécage où celui-ci se trouvait.
Finalement, notre patience fut récompensé, je trouvai enfin ce qui semblait être un début de marécage. Sautant donc de branche en branche afin de prendre de la hauteur, je regardai au loin puis m'écriai d'une voix forte et clair afin que l'aveugle m'entende.

– VILLAGE AU LOIN A 2H !

Tandis que je venais de crier de toute mes forces, une petite voix au fond de moi me disait : « Tu sais Shinichi, il est aveugle...Pas sourd... »

Prochain objectif, traverser le marécage et atteindre le village. Comme je l'avais dis à Nai, il fallait environ deux heures pour arriver au village...Enfin, deux heurs. C'était une estimation bien basse que je venais de lui donner. Vu de haut cela paraissait pourtant si près. Néanmoins il nous fallut bien plus que deux heures pour arriver là-bas. Ce qui avait eu pour effet d'agacer fortement le Natsukeru. Celui-ci se mettait même à geindre tel un gamin, demandant si nous étions bientôt arrivé. A cela, je ne pris même pas la peine de répondre. Déjà, car moi-même je ne savais pas si oui ou non le village était proche et aussi, avouons-le, car j'avais tout simplement la flemme...Bref, ignorant ces remarques, je m'enfonçai de plus en plus profondément dans ces marécages jusqu'à ce nous arrivâmes enfin au village. La cécité de mon camarade étant, je lui fis part de la nouvelle d'une manière bien singulière.

– Ce fut long et chiant mais tu vois, on est arrivé !

« Tu vois ? » Ah ah ah...Elle était bonne n'est-ce pas ? Oui, aveugle ou pas, j'avais le droit de le charrier ! Enfin peu importe. Blagues mis à part, nous étions enfin arrivé et ça, c'était cool ! En effet, marcher n'était pas spécialement la chose que je préférai faire. En outre, plus nous perdions de temps à rester coincé dans ces marécages moins nous allions en avoir pour empêcher le combat d'avoir lieu. D'ailleurs comment allions-nous faire pour que ces deux gangs se battent loin du village ? Je n'en avais pour l'instant aucune idée.

Advienne que pourra comme on disait chez nous. Pour l'heure, nous étions aux portes du village. A l'intérieur, de lourds bruits se firent entendre. Des bruits de pas pour être précis. Il devait y avoir non loin de nous un groupe de personnes...Et compte-tenu du bruit qu'ils faisaient, on pouvait supposer qu'ils étaient physiquement imposant. Il devait sûrement s'agir d'un de ces gangs. Je me retournai rapidement vers mon partenaire aveugle afin de lui prodiguer quelques conseils.

– Ton ouïe, compte tenu de ta cécité doit certainement être supérieur à la mienne mais je préfère te prévenir. D'après les bruits, il y a une un gang à l'intérieur du village. Lorsque nous rentrerons, il y aura donc de forte chance que nous soyons confronté à ces gens. De plus, je ne sais pas vraiment quel genre de comportement ils adopteront face à nous. Alors tiens-toi prêt au pire.

Espère le meilleur mais attend toi au pire. Jamais cette phrase ne fut aussi véridique.
Alors que nous entrâmes dans le village, plusieurs gros-bras semblant faire parti dudit gang étaient présent. Ils taillaient leurs armes avec leurs dents en préparation pour le combat contre la bande rivale... Qu'est-ce que j'avais dis déjà ? Ah oui, tiens toi prêt au pire !

Spoiler:

Mon petit jeux de mot n'était pas passé inaperçu. Et le moins que l'on pouvait dire était que ça ne semblait pas avoir plu à mon camarade du jour. Ce qui était compréhensible. Enfin, peu importe. Dans tout les cas, que ça lui plaise ou non je n'allai pas changer ma façon d'être et ma façon d'agir pour lui. J'étais ce que j'étais – C'est à dire un abruti – et j'allai rester ainsi. Peu après, lorsque je lui fis remarqué le fait qu'il y' avait des hommes à l'intérieur, le sabreur rétorqua d'une manière assez sèche...Attention mon petit ! Ne sois pas aigri par la vanne que je t'avais faite ou sinon ça allait mal se passer entre nous deux. Que tu me répondes de temps à autres pouvait passer mais gare à ton comportement ! N'oublie pas quel est ton grade pensai-je. - Oui, j'étais obligé de penser automatiquement à mon grade pour me donner un tant soit peu d'autorité - . Bref, j'allais passé outre ses paroles pour cette fois mais qu'il ne se méprenne pas. Encore une phrase de ce genre et je n'allai pas me gêner pour lui faire comprendre qui était le genin ici – Vous remarquerez que j'en revenais toujours aux grades lorsque j'étais en position de faiblesse … Honte sur moi –.

Après ce petit moment de discorde entre nous deux, le jeune homme partit en direction du fameux gang. Utilisant de belles et longues formules de politesses afin de les convaincre de décamper... C'est dans ces moments là qu'on pouvait voir qu'il était aveugle. N'importe quel homme, même le plus téméraire, n'aurait pas osé faire ce qu'il avait fait. Car rien qu'en voyant la face de ces gars-là on devinait qu'il n'y avait pas manière à discuter. La politesse ? Ils ne connaissaient pas ce concept. La diplomatie ? Encore moins...Et la réponse du groupe de mercenaires en témoignait. Intérieurement, je rigolai. Qu'allait-il bien pouvoir faire maintenant ? Il venait clairement de se faire rembarrer par celui qui semblait être le chef du groupe. Allait-il continuer dans la diplomatie ? Ou bien allait-il prendre peur et me laisser régler le conflit ? Et bien à ma grande surprise, il ne fit ni l'un ni l'autre ! Il lui répondit !

S'en suivit une joute verbale fort agréable à suivre. Je m'amusai à écouter ces deux gamins déblatérer des débilités et des provocations. Jamais je n'aurai cru ça du Natsukeru. Lui qui était d'habitude si calme avec son air de dévot, il était en quelques secondes devenu déchainé. Attaquant ci et là. Au bout de quelques mouvements, Nai réussit à faire sortir le colosse du village. Ce qui eut pour effet de faire déplacer la dizaine de sbire du village à l'extérieur. Pas mal, pensai-je. Malheureusement pour lui, je doutais qu'à quinze contre un il puisse réussir avec autant de facilité. Les mercenaires ne semblaient certes, pas très doués pour ce qui était du combat, néanmoins leur nombre était conséquent. De ce fait, même s'il se débrouillait pas trop mal en combat, il allait avoir du mal.

Je pris donc l'initiative de l'aider. Sortant la réplique de mon sabre à pouvoir, je fis ce que je savais faire de mieux...Foncer dans le tas. Et un coup de sabre par ci pour le monsieur de gauche. Ah, et un homme de droite ! Un coup d'botte et c'est finis. Au dessus, un bougre tente de m'assener un coup de hache ? Un coup plat du sabre au niveau du plexus solaire afin de le faire dégager et de lui couper la respiration quelques instants et c'en était fini de lui. Quelle formidable mêlée. Tout ces hommes qui virevoltèrent à vitesse grand V. Ce gros-lard là bas qui leur servait de chef et qui se faisait maltraiter par un petit genin. De ma vie je n'avais jamais vu spectacle aussi comique.

Un gros lard qui leurs sert de chef. Un gros lard qui se fait massacrer par un genin et qui se fait appeler chef ? C'était quoi cette mission de rang B ?! Où était les ennemies puissants ? Le chef puissant ! Aujourd'hui il n'y avait rien de cela. Étrange pensai-je. Tout s'était passé si simplement. Pour ma première mission en tant que Jonin, ça allait faire jolie dans le rapport de mission ça ! Un des deux gang avait été battu sans grand mal. Nous pouvions donc partir. Puisque quand bien même le second gang arriverait dans le village, que pourrait-il faire de mal ? Il n'y avait aucune bande rival à affronter ! Ils allaient donc être obligé de rebrousser chemin.

C'est pas peu fier de moi que je me retournai vers mon camarade aveugle qui semblait encore s'amuser avec le chef.

– Une fois que tu auras fini de t'amuser, on part. La mission est...

Et merde. Au loin, une bande de mercenaires arrivait. Il devait surement s'agir du fameux gang rival. Le groupe se constituait de très peu de personnes. En effet, il n'était à première vue que quatre. De là où je me trouvais, je ne distinguai que très peu les formes et les couleurs. Je pouvais donc juste compter leur nombre et voir qu'ils avaient tout les quatre le même uniforme. C'était une évidence, il s'agissait bien de la bande rivale à celle que nous venions d'affronter. Quatre contre une quinzaine ? Ils étaient bien courageux, eux, s'ils souhaitaient affronter la bande que nous venions de décimer seuls. A moins qu'ils soient bien plus puissants qu'eux ? - Ce qui en soi, ne m'étonnerai pas plus que ça – Dans tout les cas, ils n'avaient plus rien à faire là, nous nous étions débarrasser de leurs ennemies. Ils n'avaient donc plus de raison de venir faire la guerre dans le village et ça, je comptais bien leur en faire prendre conscience :

– Je suppose que vous êtes venu ici pour défier la bande de ce gros lard ici présent ? Nous nous sommes permit de prendre un peu d'avance et de nous en débarrasser pour vous. Ceci étant fait, vous n'avez plus de raisons d'être ici. Ce fut un plaisir de vous voir et de vous avoir aidé. Bon vent à vous !

J’espérai que cela suffise à les convaincre. Dans le cas échéant, un second affrontement allait avoir lieu.

C'est l'apothéose. Qu'est-ce qui m'avait fichu une mission pareil ? J'étais JONIN bon sang ! Les brigands ? Ils devaient avoir peur de moi. Pas me provoquer. L'aveugle ? Il devait me respecter. Pas jouer à Jackie Chan avec les groupuscules de mercenaires. Pour quoi allai-je passer moi ? Pour un minable. Oui c'était exactement cela. En bon minable que j'étais, je regardai la scène. Nai alias Rambo, s'amusait avec nos quatre petit brigands. Jusqu'à ce que l'un d'entre-eux réussit enfin à faire stopper notre cher shinobi. L'homme qui avait réussit à arrêter Nai était semble-t-il adepte du ninjutsu. Ça allait être beaucoup plus compliqué pour le shinobi du village de la brume. Il semblait d'ailleurs l'avoir compris puisqu'il se mit à dégainer son sabre. Cependant, je n'allais pas le laisser combattre. C'était MON moment de gloire. Ce n'est pas peu fier que je regardai la scène puis que d'un air faussement calme je m'exclamai.

– Bon Bruce Lee, tu te calmes. Le blaireau là au doton semble un peu trop fort pour toi. Je vais le prendre. Occupes-toi des autres. Je sais que t'as envie de te le faire, mais malheureusement ça ne sera pas possible

– C'est moi que t'appelles le blaireau saleté de lutin ?! Va crever espèce de fumier, enflure, sale chien galeux, blaireau !

Qu'est-ce qu'il venait de dire là ?... Retenez-moi ou je fais un malheur. J'avais bien entendu ? Il venait de me traiter de saleté de lutin ? – Oui le reste je m'en moquais pas mal – Il osait se moquer de mes saintes oreilles ? Blasphème ! Mes oreilles sont sacrés. Jamais personne ne doit les insulter sous peine de se faire exécuter dans la minute. Il y a des choses en ce monde qu'il ne faut jamais dire à un homme. Et pour moi, insulter mes oreilles en faisaient parti. Jamais, ô grand jamais, on insulte cette partie de mon noble corps ! Mes oreilles étaient belles ! Pointu telle de lame de rasoir ! Grande comme ma puissance ! Majestueuse comme mon sabre ! En bref ? Mes oreilles caractérisaient ma personne. Qu'un déchet tel que lui ose les insulter était donc totalement inacceptable. Il allait donc payer le prix cher.

Mon air impassible et serein se dissipai alors pour montrer la seconde facette de ma personnalité. Celle d'un homme sans pitié qui allait tout simplement éradiquer la vermine. Les muscles de mon visage se tendaient. Je ne savais trop pourquoi, j'étais sûr et certain que Nai allait pour la énième fois contester mon autorité et foncer vers l'homme. C'est pourquoi, je pris de l'avance.

– Nai....Occupe-toi des trois gueux là-bas, je me charge du chef. On insulte pas Kitase Shinichi impunément.

Sortant mon sabre, le combat avec l'utilisateur du Doton allait pouvoir commencer. Ou plutôt, il commença directement puisqu'à peine avais-je sortis l'Eiba Eki Kara que celui-ci se liquéfia et s'allongea afin de former un fouet. Grâce à celui-ci, je l'attaquai directement de face. J'étais persuadé que cela n'allait pas suffire pour le vaincre mais, c'était une bonne entrée en matière.
Croyez-moi, il allait s'excuser auprès de mes oreilles celui-là !

Le fouet vint s'écraser sur le corps du brigands utilisateur du Doton cependant, il ne subit aucun dégâts. Sans aucun mudras, il avait réussis à éviter les dommages grâce à une technique fort étrange. Une fine pellicule de terre recouvrait son corps entier. De plus, le Doton étant l'affinité élémentaire qui a l'avantage face au Suiton mon coup avait dû le faire bien rire. Soudainement, il attaqua avec une vitesse prodigieuse ,et ce malgré le poids de son armure de terre, afin de me porter un coup de poing au niveau de l'abdomen. Surpris, je n'eus aucun moyen de me défendre. La puissance du coup ayant été augmenté par la pellicule de terre qui recouvrait son corps, je fus propulsé quelques mètres plus loin.

D'un revers de manche, j'essuyais, le long de mes lèvres, le peu de bave que mon cher opposant m'avait fait cracher lors du coup. Puis d'un simple regard, je scrutai Nai qui semblait presque en avoir terminé avec son combat. Sans prendre garde, je réfléchissais à quelle technique allait-je bien pouvoir utiliser. Mauvaise idée. Le mercenaire ne comptait pas me laisser le temps de la réflexion et courrait vers moi à grande vitesse, armant son poing doton dévastateur. Cependant, cette fois, il n'allait pas m'avoir. Je composai à grande vitesse une série de mudras, puis d'un simple contact avec le sol, celui-ci devint boueux sur une large surface. Ce qui déstabilisa le chef des mercenaires. J'avais, grâce à cette technique gagné un peu de temps. Néanmoins le combat n'était pas gagné pour autant. Se protéger, c'est bien. Attaquer, c'est mieux.

Ne perdant donc pas une seul seconde, je recomposai de nouveau une série de mudras, puis de mes mains lançai un grand requin aqueux. Comment ça utiliser le doton aurait été plus judicieux ? Oui, j'allai l'utiliser, mais tout d'abord, je me devais de percer son armure. Et je doutais fortement que je puisse réussir à la percer en un seul coup. Le requin allait donc se charger de faire le gros du travail. Humidifier la pellicule de terre pour la rendre un peu moins résistante et faire quelques fissures dans l'armure. Le requin lancé, le mercenaire fut à son tour propulsé de quelques mètres. Toutefois, il ne semblait guère avoir subit de dégât. Son armure ayant encaissé le gros de l'attaque.

C'est d'ailleurs ce moment-là que cet enflure de Nai avait choisi pour me demander si j'en avais bientôt fini avec le chef. Bientôt fini ? Presque. Cependant je ne répondis rien. Il devait certainement être trop occupé à combattre pour voir que je m'étais fait touché – Dans tout les cas, moi, j'étais trop occupé à combattre pour me soucier de lui -. En outre, Nai me fit aussi remarquer qu'il allait bientôt avoir fini avec les trois petits brigands. Je devais donc absolument en finir le plus rapidement possible, sans quoi Nai n'allait pas se gêner pour interférer dans le combat et se moquer de moi. Oui, c'était exactement ça. Je le voyais déjà le bougre, nuls doutes qu'il allait profiter de l'occasion pour se payer ma tête. Si je ne voulais pas paraître plus ridicule que ce que j'étais, je devais lui couper l'herbe sous le pied. Pour cela, il n'y avait pas trente-six solutions, je devais percer l'armure Doton du chef des mercenaires. Réfléchissons ; Je venais d'humidifier la pellicule de terre. Qu'est-ce qui pourrait éventuellement venir à bout de ce jutsu défensif ? Il était évident que mon sabre n'allait pas pouvoir m'être utile. Car, comme dit précédemment, l'eau est peu efficace face à la terre. Que pouvait-je bien faire d'autre ? Doton ou Katon ? Malheureusement, je ne maîtrisais, pour l'heure, encore aucune technique de haut rang dans ces deux domaines...C'est dans ce moment-là que je me disais que le Raiton aurait pu m'être utile ! Enfin qu'importe. Fais avec ce que tu as. Une belle phrase en soi ! J'allais donc utiliser ce que j'avais, c'est-à dire le Doton. Nous allions bien voir lequel de nous deux maîtrisait le mieux cette formidable affinité.

– Ton armure est bien épuisée maintenant, on peut passer au chose sérieuse

A ces mots, je posai mes deux mains au sol. Le nukenin n'était qu'à quelques mètres de moi. J'allai donc pouvoir utiliser ma fameuse technique doton. Cinq grands piques de terre jaillirent du sol afin de transpercer ce saligaud. L'armure quelques peu égratigné de part et d'autre ne tint pas le choc. Les piques transpercèrent le mercenaire à de multiple endroits le rendant ainsi hors d'état de nuire. J'avais gagné. Suite à ma victoire face à cet homme, je me retournai pour voir où en était Nai, il ne semblait pas encore avoir terminé et utilisa une technique fort impressionnante. Une fois celle-ci utilisé, l'aveugle me demanda si oui ou non nous pouvions y aller. C'est avec un plaisir quasi enfantin que je lui répondis.

– Je t'attendais. Nous pouvons y aller.

Les brigands exterminés. Une grand nombre de personnes sortirent du village afin de nous acclamer et nous inviter à de multiple fête. Certains nous invitèrent dans leurs restaurant, d'autre dans leur magasin, d'autres souhaitaient organiser une grande fête en notre honneur. A l'écoute de ces propositions alléchantes, je regardai une nouvelle fois mon partenaire. Tout compte-fait nous allions rester un peu !