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 | | (#) Sujet: A la recherche du sens caché du mot réponse. Dim 10 Nov 2013 - 22:13 | |
| Chapitre 1: Départ Vous est-il déjà venu l’envie de vous échappez de quelque chose. Je ne parle pas là d’un homme ou d’un danger. Non, vous échappez d’une impression étrange. Vous savez, cette impression de ne pas être soi-même. Non pas un sentiment de complexe mais plutôt l’impression d’être incomplet. Comme s’il vous manquait quelque chose pour être enfin l’homme que vous auriez toujours dû être. Cette chose, je ne la connaissais pas. Mais bientôt, j’allais savoir de quoi il s’agissait. A l’époque, tout ce qui m’importait était d’être toujours sur le terrain. Je devais accomplir des missions pour oublier que je n’étais pas très bien dans ma peau. Je ne l’avais pas voulu mais il était clair que j’étais un garçon torturé. Je n’étais pourtant pas si différent des autres. Je n’aimais juste pas le contact avec les autres. Ce n’est pas que je les trouvais ennuyeux ou quoi que ce soit. Non… c’était plutôt le fait que je ne sache pas quoi leur dire lorsque je les voyais. Je me disais que ce que je m’apprêtais à laisser sortir de ma bouche était sans intérêt et donc, je gardais le silence. Jamais je ne dit une phrase banale tel que : il fait beau aujourd’hui. Chacune de mes interventions verbales était là pour véhiculer une idée et c’est pour cela que je ne parlais pas beaucoup. Au début, je croyais que Yuki serait la solution à ce manque. C’est vrai, elle m’a aidé à me sentir mieux et plus en phase avec les autres. Cependant, ce n’était là qu’une part de la solution. La clef du problème était bien plus enfouie que cela dans les limbes de mon esprit. Je ne devais la trouver que plus tard, pas beaucoup plus tard mais plus tard.
Un jour, alors que je me réveillais à la suite d’un cauchemar qui était devenu au fil des nuits mon seul compagnon de voyage, j’étais comme absorbé par le problème. Au réveil, l’idée avait germée dans mon esprit. Je devais quitter le village pour un temps. Je n’avais plus la force de rester dans le doute. Je ne savais pas où j’irais mais je savais que cela devait être loin. Très loin même. Qui sait, peut-être que les choses s’éclairciront si je commence à voir du pays. Pourtant même moi je n’y crois pas trop. C’est avec peu de conviction que je prépare mes affaires. Je n’emporte guère de vêtement mais plutôt tout mon arsenal de ninja. Si je dois survivre, ce sera par la chasse. Je me dépêche de sortir de ma chambre en prenant soin de ne pas faire trop de bruit. En effet, il fait encore nuit et je ne souhaite pas réveiller mon père. Malheureusement, à peine je mets un pied sur le chemin qui mène à la sortie que je vois mon père dans la cuisine, adossé à l’étagère qui me regarde, une tasse à la main.
-Qu’est-ce que tu fais.
-Je pars. Je ne sais pas exactement quand je rentrerais.
-Et tu vas où ?
-Loin…
Ma réponse ne semble pas le surprendre. Pourtant elle aurait dû. Je ne comprends plus très bien se qui se passe. Mon père se redressa alors et se rapprocha de moi. Il n’avait pas l’air énervé, ni fatigué. Au contraire, il semblait lire en moi comme dans un livre ouvert. Curieuse sensation que celle de se sentir vulnérable auprès de l’autre. Mais bon, c’était mon père et je le connaissais bien. Il me connaissait aussi et j’étais pratiquement sûr qu’il savait où je me dirigeais. Une destination inconnue qui me procurerait le cadeau d’une vision à couper le souffle.
-Si tu dois vraiment te rendre quelque part, je te conseil de partir pour le pays des cascades. Il parait qu’il y a là-bas une cascade à couper le souffle.
Il finit sa phrase en ouvrant la porte de sa chambre. Il entre et referme derrière lui. Je reste planté là, sans rien dire. Il n’allait donc pas me questionner plus que ça. J’en restais pantois. Je ne savais vraiment pas quoi en penser. Mais il était maintenant une chose qui était clair pour moi : j’avais une destination. J’allais aller voir si ces cascades étaient aussi belles qu’on le disait. Et qui sait, peut-être ferais-je de belle rencontre sur le chemin. Après tout, les évènements s’enchainent généralement sans notre consentement et d’un seul coup. Direction le pays des cascades…
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