L'été venait de montrer le bout de son nez et je ne pouvais que profiter de ce jour sans mission pour m'occuper un peu de ma pouliche. L'objectif du jour ? Lui faire découvrir de nouvelle chose. J'étais donc devant son box et j'hésitais encore. Est-ce que je tentais de la monter en ne la faisant pas forcer ou alors, j'y allais plus doucement en allant la promener avec le licol. Je posais ma tête sur la porte de son box et la regardais tendrement. La jument avança sa tête vers moi et me poussa délicatement comme pour me faire une caresse. Je souris et repoussé son museau avant de rentrer dans le box et de lui passer le licol autour du museau.

J'allais prendre un peu de temps pour bien la préparer et cela commençait par lui nettoyer correctement les sabots. J'étais assez fière d'elle, car depuis une semaine, elle avait beaucoup progressé à ce niveau-là et une simple pression au niveau du paturon et l'animal me tendit son sabot que je nettoyais minutieusement avant de m'occuper des trois autres. J'enroulais ensuite les membres de l'animal dans d'épaisse bande de travail avant d'aller chercher la selle qu'on m'avait offerte pour ma jument et un tapis de selle, ainsi qu'une bride.

Je lui glissais le tout sur le dos et autour de la mâchoire avant de l'approcher doucement du banc de pierre que nous avions dans la maison. Là, je me hissais souplement sur son dos et la jument ne broncha pas. Ce n'était pas la première fois que j'exécutais cet exercice, mais j'étais prudente, car elle était encore jeune.

Commença alors ma longue balade pour lui faire découvrir toutes les étrangetés de la nature et après avoir quitté le bruit ambiant de la ville qui me causa bien des soucis, je mis un peu de temps à la mettre en confiance avant d'emprunter les terrains. Cela se passa un peu mieux une fois dans la forêt, car bien que sur mes gardes, je la dirigeais avec aisance, lui laissant prendre le trot en me mettant en suspension au dessus de la selle pour qu'elle puisse se détendre, puis bientôt, nous arrivâmes en bordure d'une rivière et qui dis nouvelle chose, dis peur. La jument stoppa net et refusa de traverser l'eau. C'est à renfort d'encouragement que je réussis enfin à lui faire poser un sabot, puis l'autre dans l'eau jusqu'à ce qu'elle se rende compte de l'innocence de cette dernière et accepte de remonter le courant. Un bon exercice pour lui muscler les jambes, car la rivière était plate et la jument semblait emballer par cette matière froide.

Nous remontâmes longuement jusqu'à une montagne non-loin et je découvris, à ma grande stupeur qu'un glacier s'écoulait de cette dernière. Je m'en approchais alors doucement pour pouvoir l'observer et j'aperçus alors quelques choses qui m'intriguèrent au plus haut point.
Un bateau semblait coincé par les glaces aux pieds du glacier. Plus étrange encore de le fumé s'échappait de ce dernier comme-ci il était habité.
Discrètement, je m'en approchais alors de ce dernier avisant toujours la fumée. À proximité, je m'écriais alors :


"Ohé du bateau !!!!"