La coquine rooooh, sortir de sa salle de bain limite à poil… Elle avait pas oublié qui j’étais là par hasard ? M’enfin, je vous dirais à douze piges, pour ce qu’elle avait à cacher… Elle aurait peut-être pu faire bander un caniche à la limite mais moi… M’enfin bref, elle braillait comme une gueuse parce que je me demandais quel gout avait son chat. C’est bon quoi, je suis sûr que si elle avait réellement connu la faim un jour la bourgeoise elle aurait pas fais tant de manière !

Bon du coup en prenant le chat tout moche elle me libérait la place sur le plumard. Je l’ignorais au moins autant qu’elle m’ignorait. On était en mission quoi. Et elle, bah elle se refaisait une beauté s’il vous plait. Genre on avait que ça à foutre. Pire ! Elle prenait le temps de lire son courrier. Non mais c’est moi ou bien ? Et là, elle a une illumination. En lisant cette lettre. Geniutsu elle disait. Elle avait découvert cela dans une lettre ? J’arquais un sourcil dubitatif. Non que l’hypothèse était mauvaise, cela aurait expliqué bien des choses. Mais c’était quoi le rapport avec son courrier là ? Je me redressais alors pour aller zieuter la lettre sans aucune gêne. Je me grattais les cheveux tandis que au dessus d’elle (l’avantage d’être grand hein) j’avais une vue parfaite sur la lettre. Et je découvris donc qu’il s’agissait de son contact à Kumo qui lui avait donné cette idée. Je fis une mine coléreuse. Elle avait continuer de communiquer des infos avec ce pignouf sortit d’on ne savait où… M’écartant en croisant mes mains derrière la tête je répondis avec fermeté et une certaine nonchalance.

-Sans déconner tu vas avoir des problèmes à causer avec ce mec. Moi je dis ça je dis rien, mais si j’étais le Kage et que j’apprenais ça je couperais les doigts pour t’apprendre à écrire aux bonnes personnes. Non mais.

Je ne l’attendis pas. Me dirigeant directement vers la porte. Il fallait qu’on y retourne en tournant déjà la poignée de celle-ci j’ajoutais même avec moquerie.

-Tu vas te magner un peu fegnasse ? Et habille toi mieux que ça ! On part en mission pas un concert !

Quand j’ouvris la porte je découvris alors une femme un peu plus loin qui se trouvait être absolument magnifique ! Plus âgée que moi certes, mais le genre de bombe qui fait s’endormir les neurones vous voyez. Cependant je la vis aller voir le daron de Yuki. J’en concluais que c’était sa mère. Putain sa mère quoi.. Sacrilège ! Ce n’était pas juste ! Va y je pouvais toujours demander à Yuki de me brancher sur sa mère après la mission. Vu la tronche de père hein… Enfin bref. C’est en sortant que j’ajoutais.

-Bon bah si c’est un genjutsu, au final, c’est plus une vielle qu’on cherche mais sans doute quelqu’un qui traîne aussi longtemps que nous à mater ses futurs cible. Mais part Genjutsu tu voulais dire Henge je suppose ? Bon bah y’a plus qu’à être vigilant. Suffit de voir quelle personne reste autant à glander que nous… Et si il ou elle utilise un genjutsu pour convaincre les hommes de se butter. C’est clair ça marchera pas avec moi ! Allez go là bordèle !

Nous en étions à la fin, je le sentais. Yuki m’affirmait avec plus de conviction que de raison que c’était bien d’un genjutsu qu’il s’agissait. Moi je voulais bien, mais un Genjutsu étant forcément mono-cible, je voyais pas la bonne femme plonger tout une rue dans une illusion du coup. En revanche en ce qui concerne le fait d’obliger les hommes à se suicider. J’avais déjà entendu parler d’un puissant genjutsu capable d’insinuer une idée si profondément dans l’esprit d’une personne qu’il se retrouvait totalement forcé de la réaliser… Mais un tel genjutsu ne peut-être utiliser que part un grand manipulateur…. Hors, nous cherchions normalement une diseuse de bon aventure rien de plus…

De retour dans la ruelle, et même un peu avant, je disais à Yuki de retourner sur son toit et de se faire encore plus discrète qu’à l’habitude. Sans déconner j’en avais plein le dos je voulais en finir avec cette mission. Pour m’occuper, car je sentais que l’attente allait encore être passionnante, je me dirigeais vers un distributeur… La mine désolé quand je découvris en fouillant mes poches que j’avais juste plus un rond… C’est alors que la voix d’une jeune femme m’interpella. Elle se trouvait juste derrière moi quand je me retournais et c’est ainsi que je tombais sur ce que je pouvais appeler une beauté sans pareil. a-t-elle point que je restais muet sur le moment. Elle me proposait de la monnaie. Ce qui me paraissait étonnant. Qu’Est-ce qu’une femme si belle, d’environ une trentaine d’année, pouvait bien avoir à foutre d’un demi-ados sans un rond… Je lui disais alors que j’acceptais volontiers sans lui montrer une once d’intéressement quant à son physique avantageux.

C’est ensuite qu’elle m’annonça, que me trouvant triste, elle pouvait me lire mon avenir gratuitement. Je plissais immédiatement le regard. Cette femme… Était-elle la vrai qui se cachait en vieille peau ou une vieille peau qui se cachait en belle jeune femme ? N’empêche qu’elle avait enfin mordu à l’appât ! Il s’agissait maintenant qu’elle était ferré si j’ose dire de ne pas la laisser s’échapper. Je ne me fis pas le charmeur, ni quoi que ce soit qui pouvait mettre en péril la couverture. Je lui racontais une histoire bidon de parent qui avaient mis leur enfant à la porte qui peinait à trouver du travail et risquait de se faire virer de là où il était hébergé. La jeune femme se montra étonnement aimable (enfin étonnement,… Vous me comprenez quoi), pleine de bonne intention et surtout très aguicheuse. Mais je continuais de faire mine d’être trop dépressif pour être sensible à son charme tout en acceptant qu’elle me lise l’avenir. Elle me proposa alors de la suivre chez elle.

Voilà ! C’est exactement ce que j’attendais. Il n’ y avait plus qu’à espérer que Yuki nous suive sans se faire repérer. Je ne me fis pas prier sans pour autant me montrer plein d’entrain toujours. Elle me conduisit alors vers ce qui semblait être chez elle. Une jolie maison qui au demeurant, paraissait être une demeure de bourgeois. Elle était spacieuse, bien entretenu, mais il n’y avait pourtant aucune femme de ménage. Elle était entièrement vide… Elle m’invita alors dans le salon. Et non ! Il n’y avait pas de boule de Crystal, pas de vieille bohémienne avec une verrue sur le nez. C’est pourquoi je continuais d’être étonné. Elle s’installa à la table en face de moi, et déploya ensuite ce que je pourrais définir comme « tout ses atouts de séduction »… Mais elle posa sur la table ce qui semblait être un bocal, sauf que je ne pouvais voir ce qu’il y avait dedans car il était envelopper dans un tissu… A partir de là, je temporisais pour que Yuki puisse trouver une position d’où espionner et observer ce qu’il se passait au cas ou cela tournerait mal…

Pouvais-je me douter de ce qu’il se passait pour Yuki ? Absolument pas. Je n’osais utiliser la moindre technique de repérage de peur d’être démasqué par la femme qui se tenait devant moi. Aussi, je ne pouvais cette fois plus temporiser. Je devais agir. Que Yuki soit présente ou non… La conversation tournait étrangement. Elle m’avait offert le thé. Sans jamais cesser d’user d’une voix charmeuse et de sa poitrine avantageuse. Je ne détournais pas le regard de sa gorge pourtant. Si Genjutsu il y avait, surement que ses yeux en était le catalyseur. Il y avait cependant cette histoire de bocal sur la table emballé dans ce tissu. Quel était l'intérêt de le ramener si il n’y avait rien dedans qui puisse lui être utile ? Je ne connaissais, ni avait entendu cependant aucune histoire concernant un objet catalyseur de Genjutsu. Aussi me méfiais-je moins de cette partie.

Il fallait avancer maintenant. Alors pour l’amadouer un peu plus, je fis mine d’être plus réceptif à ses charmes. Tel un fruit pas encore tout à fait mur qu’il faudrait encore travailler un peu avant de le cueillir. Puis j’insistais sur cette prédiction qu’elle avait consentis à me faire. Alors, elle m’invita dans sa chambre. Sa chambre oui… Quel intérêt ? Nous ne pouvions pas le faire ici ? Je fis cependant celui qui ne se méfiait pas, trop heureux d’accompagner une si belle femme dans son sanctuaire. Elle emporta cependant, et c’était bien à souligner, ce fameux bocal avec elle…

Sa chambre n’était pas bien spacieuse. Mais luxueusement décorée. Elle s’installa en tailleur sur le lit et d’un geste de main tapotant celui-ci m’y invita. Défaisant mes chaussures je l’y suivis sans rechigner. Elle fit tout pour me mettre à l’aise allant jusqu’à m’embrasser le front. Mais je ne ressentis aucun Genjutsu m’envahir pour le moment. Malgré tout, je saisissais parfaitement une partie du plan. Voilà comment les hommes furent tous arrachés à leur famille. Surement ne les sélectionnait-elle non sur leur apparence triste, mais leur promptitude à se monter infidèle… Si j’avais su, je peux vous dire que je me serais pas habillé comme un pequeno… Le premier en passant qui sous-entends que cela veut dire que je suis infidèle prendra une baffe bien cadré ok ? Bref.

Elle s’empara alors de mes mains comme pour y lire les lignes… Je la regardais faire dubitatif, et à cet instant ce fut des plus troublant. Si elle conduisait les hommes à la mort, elle savait aussi les sonder c’était sans le moindre doute… Puisque ce qu’elle dit me toucha directement et mon regard qui s’assombrissait à mesure de ses mots en fut la plus grande preuve.

-Voilà un homme qui souffre beaucoup du passé.
-Comme beaucoup de monde
-Certes. Mais est-ce que tout le monde se baigne dans une rivière de sang ? Pris entre le besoin de le retrouver et de s’en défaire ? Vous semblez perdre pied et ne plus savoir vraiment qui vous êtes. Je pourrais peut-être vous aider.

Je la vis alors se saisir du bocal. C’est à cet instant précis que je devais agir, je le sentais. Sinon j’allais me faire prendre c’était certain…

J’avais beau me concentré. Pas moyen de repérer le chakra de Yuki autour de moi. Elle était passée cette gourde à la fin ? Je n’allais plus pouvoir temporiser bien longtemps. La jeune femme continuait de me lire les mains en faisant des regards que je qualifierais des plus suggestifs. Entre son décolleté qui ne cachait pas grand-chose et ses sourires en coin que je trouvais assez malsain, je ne faisais plus que me demander si elle n’essayait pas simplement de m’amadouer pour me mieux me dévorer, et surement pas dans le sens que vous imaginez. Malheureusement, je ne pouvais plus attendre Yuki. Je devais agir. Je sentais qu’à mesure qu’elle me lisait mon avenir, ou bien plutôt surtout mon passé, nous nous approchions du moment où elle allait me faire le coup fourré dans lequel toutes ses victimes étaient tombés.
C’est ainsi que je déployais un os de poitrine directement vers sa gorge, mais le stoppait juste avant qu’il ne l’atteigne. Elle accueillit non par une crainte ou une surprise. Mais bien par un sourire narquois. Du coup c’était moi qui étais surpris… Et tandis qu’elle approchait la main du bocal, je la mise en garde dès l’instant d’un ton des plus menaçants.

-Touche à ça et je t’égorge. Qu’est-ce qu’il y a là-dedans ?
-Un œil Uchiwa…
-Tu te fou de moi ?
-Cet œil a le pouvoir de convaincre n’importe de faire ce que l’on souhaite. C’est un puissant Genjutsu.
-Où Tu as choppé un truc pareil ?
-Dans ton cul
-Je vois que tu es moins voluptueuse d’un coup. On verra si tu répondras la même au Misuto.
-Mon mignon tu ne m’enverras nulle part. Je savais que tu étais shinobi. Vous les Kaguya êtes tellement prévisible et reconnaissable.
-Je devrais peut-être te tuer, tu causeras moins pour rien.
-Et si je te disais que ta petite copine est en train de se faire empaler par des cousins à toi en ce moment même ?

Voilà un nouveau paramètre qui me fit sortir de mes gonts. Quelle petasse… Soit je courais au secours de Yuki et lui permettait de se barrer aussi sec, soit je laissais Yuki se démerder et je l’embarquais pour accomplir ma mission. Le genre de situation que je détestais… Je ne pouvais pas laisser ce bocal là en plus si il contenait véritablement un œil Uchiwa. Mes yeux s’exorbitait sous la surprise certes. Mais elle était loin de savoir qui j’étais et de quoi j’étais capable. Ma mission consistait à la stopper, pas à l’emmener se faire interroger pour savoir d’où venait cet œil. Et ce petit trophée comblerait largement mes supérieurs.. Du coup ce fut assez simple. Je la gratifiais d’un splendide « bouffonne t’a rien compris » pour ensuite lui empaler la gorge sans le moindre état d’âme. Morte, elle ne ferait plus de mal à personne. Son coup de bluff n’avait pas fonctionné. Je m’emparais alors du bocal et sortait en trombe pour tenter d’arriver à temps et sauver Yuki.

Je courrais, non, je sautais plutôt de toit en toit comme un dingue. Seulement, où était Yuki en ce moment ? Pas moyen de le savoir… Alors je me décidais de me diriger sur le bâtiment qui était à la fois le plus proche et le plus haut. Une fois atteint, je me concentrais exclusivement sur le chakra de Yuki. Je me devais de la retrouver au plus vite. Je ne vous cache pas que ce fut des plus difficiles, quand je parvins enfin à le détecter, je sentis immédiatement le problème. Il était extrêmement faible, ce qui ne présageait rien de bon. J’ai même cru un moment qu’il allait s’éteindre avant que je ne me remette en route. Quand j’arrivais enfin, je découvris la petite fille dans un état déplorable. Elle était pour ainsi dire mourante et les Kaguya qui s’étaient occupés d’elle avait déguerpis aussi sec. Sans réfléchir une seconde, je la pris sur le dos et reprenait une course folle vers l’hôpital. Ceci, sans jamais perdre de vue la moindre émanation de chakra de sa part.

Tout le long de la route je ne cessais jamais de lui répéter qu’elle se devait de rester en vie quoi qu’il arrive. De se concentrer sur ma voix. De tenir bon. Mais son évanouissement fit qu’elle ne se réveilla pas pour autant. Je savais que j’arriverais à tant pour qu’elle soit rapidement soignée et sauvé. Mais je ne pouvais m’empêcher de ressentir une certaine colère. C’était ma faute si nous étions dans cette situation. Et savoir que c’étaient des gens de mon clan qui avaient osés la toucher me mettait d’autant plus hors de moi. La mission était une réussite en soit. Et même si je n’avais osé ouvrir ce bocal ou regarder à l’intérieur, dans le cas où ce que m’avait dit la petasse était vrai, les éminents penseurs de Kiri seraient surement des plus ravis. Cependant, que Yuki soit dans cet état d’aucun serait en droit de me le reprocher très clairement. Mais ma punition, je l’avais déjà. La culpabilité de l’échec. Voilà une chose dont je n’allais pas me défaire de sitôt. Cependant, j’allais garder profondément en mémoire cette leçon et ne jamais, haut grand jamais, commettre la même erreur… Autre point important. J’espérais aussi que Yuki me pardonne… Pour le coup elle était parfaitement en droit de me tenir rigueur de cette gaffe monumentale. Bien qu’alors que je patientais dans la salle d’attente je ne paniquais pas. La connaissant, une simple friandise et elle oublierait tout cela… Du moins je l’espérais…