Dans la vie, il y avait deux bestioles que j’avais du mal à supporter, les maudis piaf et leur sales becs de pipelettes ; et les lapins, ces abrutis aux airs mignons qui m’avaient traîné dans la boue, autant dire que l’on pouvait citer ça comme des ennemis mortels…
Pourquoi je parlais de ça ? Patience j’y venais, le noble lutin n’avait-il pas parlé d’une mission la veille… Eh bé c’était exactement en route vers cette dernière que j’étais, non pas sans afficher mon mécontentement… Tori machin quoi il avait dit ? C’était tellement inexistant dans mon esprit que le mot lui-même ne voulait pas rester dans ma tête. J’avais pourtant écouté attentive, enfin autant que je pouvais le lascar venu m’informer de la chose, devant ma face paumée il avait bien tenté de faire un de géo, peine perdue… Lapin, lapin, lapin… Je suis maudite, en plus en or et dans un temple et puis quoi encore ? Qui pouvait être assez bête pour vénérer des grillades sur pattes. Ca me dépassait, combien même, j’étais arrivée au port et la vue du bateau suffisait un instant à me faire oublier l’affront.

Bon, il n’avait rien de merveilleux dans la réalité pure et dure, mais dans mon subconscient il était le voilier enchanté limite avec des ailes pour naviguer dans les flots… Bon il ne fallait pas exagérer non plus, mais c’est vrai que comparé aux rafiots sur lesquels je montais pour pêcher, celui-ci rien qu’à la vue me donnait un souffle d’évasion, de liberté… Non ça non… Car loin de partir en vacance, je partais en mission en route vers un lapin qui valait qu’on se déplace pour lui et puis que pouvait-il bien avoir de si spécial ? J’avais été contrariée au point de ne même pas le demander, sans plus attendre je montais accompagner de mon compère à quatre pattes…

=| -Hop hop hop ! Pas de cabots sur mon rafiot !

Voilà encore autre chose, cabot, ok il en avait des airs, mais bon mon louveteau était quand même un brin plus majestueux et pour que le bougre puisse le constater, je l’avais posé au sol avant de m’approcher de ce dernier. Non je n’étais pas d’humeur, alors je rappelais à mon hôte que des rafiots à Kiri il n’en manquait pas et que donc changer serait aisé. A la bonne heure, nous nous comprenions et ci certes je n’étais avancée un peu vite, la combine avait suffi à régler mon ennui. Supposant que Shimichi était à bord, tant pis pour lui si ce n’était pas le cas, j’annonçais au capitaine de lever l’ancre accompagnée du charmant loup qui le traumatisait tant… Que dire du voyage en mer, bah rien, je n’avais fait que dormir ma boule de poil me servant de coussin dans ma cabine, j’avais un mauvais souvenir des promenades aquatiques, moins j’y pensais, mieux c’était…

Finalement un bougre venait me réveiller, on était arrivé, ah mais où ? Un petit port de Konoha selon lui… Mais qu’est-ce que je faisais au pays du feu moi ? Celui-ci n’étant pas apte à me donner des réponses, je demandais à voir mon sensei… « Qui ? », marmonait le marin en guise de réponse, alors là, panique à bord… Sortant mon nez pour rejoindre la terre, je guettais les horizons en quête d’un visage avant de mumurer timidement le nom de mon mentor…

=| -Sensei… ? Shimichi, t’es là ? Lutin bleu là ou bien ?

Ahh mais c’était qu’il aurait été capable de me faire un sale tour celui-là ! Tout ça tandis que l’on me regarder bizarre au loin, quoi on voulait ma photo, dans l’énervement je lâchais un…

=| -Espèce de faux noble va…

Tient, tient, mais qui arrivait après la guerre, ne serait-ce pas mon cher Sensei, qui d’un signe se faisait voir avant d’entamer un cours montrant son mécontentement, quoi je m’étais trompée de bateau, bah peut-être, quoi qu’il en soit, je ne me souvenais de ce que le type des missions avait dit alors bon, je voulais bien le croire ma foi… Mais, mais avant toute chose et surtout montrer les crocs à mon adorable sensei, je le saluais et l’informer moi aussi de la situation à ma façon, genre ça faisait des heures que je l’attendais ici et je n’avais pas perdue mon temps…

=|-Oui , oui Sensei… Aucun sens de l'orientation, aucune base sur la valeur de l'argent tu vois ! C'que je suis une novice...
=| - Ahhh c’est lui ?
=| -Oui M’sieur, arigato et au plaisir de repasser chez vous !

Sans demander mon reste, je ramassais mon sac et claquais des doigts pour appeler Nectus, le tout en avançant sans expliquer le pourquoi du comment, lui qui était si intelligent pouvait gérer ça tout seul… C’est-à-dire :

• Ma commande de dix ramens et grillades en tout genre…
  
• Mon heure de détente aux sources de l’auberge du petit village où j’avais mangé…
  
• Ainsi que le règlement de la note de la plus belle chambre où j’avais fait ma sieste.

Entre autre… Car oui, stupide de mettre trompée certes, mais très vite j’avais trouvé la réponse toute seule, me renseignant un peu, le prochain bateau ici n’était pas là avant au moins quatre-cinq heures. Alors certes, j’avais profité de la zone il était si rare que j’y mets les pieds et l’ordre officiel de mission en main, la simple vision de l’affectation sans dévoiler son contenu avait suffi à me servir de carte de crèdit auprès du commerçant. Ahh Shinichi était célèbre mine de rien et son nom sur le parchemin en tant que partenaire avait fait mouche ! Ainsi, sans un sous, j’avais vécu la vie de princesse, niveau d’un port paumé bien sûr, au frais du prince fraichement arrivé, mais visiblement plus très frais… Ahh oui, je n’avais pas amené de ryos et promis qu’il réglerait la note pour moi, puisqu’il était responsable de ma petite personne.

Bon notre relation maitre-élève commençait mal dans une certaine optique, mais après tout c’était lui le super ninja, il n’allait pas pleurer pour quelque jours de marche, qui en passant m’agacer pas plus que ça au contraire, j’avais horreur des bateaux, de plus je rêvais de voyager pour découvrir le monde. Avec pareil escorte j’étais tranquille en plus ! Quoi que, il y avait de fortes chances maintenant que ça soit lui qui me tuerait en faite, la conclusion sur ce point fait, je traçais prunto ma course sans pouvoir effacer un sourire en coin, dommage, il fallait que je vois sa tête, je me retournais pour le regarder lui offrant même un coucou de ma main droite. Aller pour signer mon forfait je lui pointais l’est avec ma droite, puis l’ouest me tournant toute à gauche, ça lui apprendra à me parler comme si j’avais le cerveau d’une moule… Le tout fait, la sale gosse que j’étais ne s’inquiétait pas plus que ça… Si bien que..

=| -Enjoy Sensei ! Trois semaines c’est long, faudrait pas trainer ! Hey dit ! On pourra avoir Vash pour nous accompagner ?

J’arrivais à décrocher les sourires des passants qui avait pu profiter de ma voix qui portait, forcément elle devait arriver jusqu’à eux ! Je m’imaginais bien le commerçant… « Voici la note de frais ! Au plaisir de vous recevoir chez nous ~ ». Blague à part on devait courir après un maudit lapin… Et comme je n'étais pas si peste que cela j'avais pensé à lui en prenant du lait demi-écrémé de Lactel ~

Quoi c’est tout ? Ma foi, si le seigneur est de si bonne guerre toujours, il n’y avait pas de quoi s’en faire, un simple sourire en réponse à sa pseudo menace, autant dire que je n’en avais rien à cirer, mais totalement, si ça pouvait le consoler d’ailleurs…

=| -Tu es dur Sensei ! Un vrai radin… Je te rembourserais va, au moins les payes serviront à quelque chose.

Même si je n’avais jamais un sou sur moi et qu’il allait attendre longtemps, je n’avais jamais été cherché les dites payes justement, du temps et du papier perdu pour rien… Il faut dire surtout que je n’en avais pas vraiment besoin vu mon mode de vie, quelle était ma déception en entendant son refus catégorique pour Vash… Il avait quoi contre lui ? Marmonnant qu’il était cool Vash tout en avançant, le point sur Konoha se concluait ainsi. Tant mieux, je n’aimais pas spécialement cet endroit, il m’avait toujours porté la poisse ! Bref passons.
Ahh quel merveilleux voyage, j’étais aux anges, les décors changeaient, tout comme les différents climats, j’étais sur mon petit nuage et rien ne pouvait n’en faire descendre, pas même la colère qui ne s’apaisait pas de Shinichi. Quel vieux chnoque celui-là, en même temps de la part d’un vieux aussi, il fallait s’en douter… Qu’importe, nous étions arrivés au temple et c’était difficile de dire si c’était une bonne chose ou non, en toute franchise, personnellement je n’étais pas pressé, surtout pour retrouver des lapins.. Puis la tronche du lieu quoi, des lapins en ornement à perte de vue, j’avais envie de vomir, ces horreurs gâchait la beauté des pierres finement assemblées, le lieu devait être ancien, la végétation avait pris ses droits sur la création... euh… humaine ? Pas sûr… Un petit tour d’une dizaine de minutes de la zone et verdicte…

=| -Y une ouverture là, tout le tour ne semble pas en possédait une autre, c’est étrange non, je ne vois rien qui ressemble à une fenêtre ou un truc du genre… Puis les murs en l’air très épais, on dirait un piège à rats ce truc…

Qu’importe, il fallait y aller… Entrer la dedans était une vraie corvée, tant les ouvertures avaient été conçu étroites, bon ça se voyait que les lieux n’étaient pas fait pour nous, fort heureusement, très vite, après un couloir de plusieurs mètres, surement conçu pour limiter l’affluence, on arrivait vers l’anti chambre du temple. D’un coup, les plafonds atteignaient les dix mètres facile, dans ce silence religieux, seul le vent et le bruit de l’écoulement de l’eau semaient le trouble. Curieusement c’était enchanteresse à un détail près, ce qui se faisait glorifier ici et comme ma série noire de conneries ne voulaient pas s’arrêter là, j’avançais d’un pas franc vers l’arcade de la chambre sacrée et bien sûr, en faisant ça j’activais un piège ou un truc du genre…

Le clac retentissant, un bloc de pierre s’abattait sur l’unique issus de secours, pfff, un détail, il n’y aurait qu’à le briser et puis c’est tout, oui oui c’était ce que je pensais naïvement, quand un son familier dans l’obscurité attirait mon attention. D’ailleurs tient, on y voyait plutôt bien là-dedans, il y avait donc des puits de lumière pour que le jour puisse percer, mais je n’arrivais pas à les situer dans toute cette végétation. Le bruit encore et là comble de l’horreur, plus que de simples silhouettes, c’était une légion de Oryctolagus cuniculus mutant qui se montraient, cela armé jusqu’aux dents ! Un charabia incompréhensible sifflait de toutes parts, un frisson quant à moi courait le long de ma colonne, j’avais horreur des lapins, autant que des oiseaux… Ne restait qu’un recours, sortir d’ici ! Ah… non cela n’était pas possible, il nous fallait la statuette…

=| -C’est un cauchemar, ces choses n’ont même pas l’air bonne à manger…

Bien sûr, Shinichi rase la moitié comme il chasse la poussière sur sa veste… Tss, frimeur… Tout ça pour me dire je te laisse la moitié tu feras jamais mieux, ah ouais, bah c’était ce qu’on allait voir, d’autant qu’il avait irrité les pinpins autant que moi. Soudain ils se rassemblaient tous, enfin ceux qui restaient… Que faisaient-ils ? Pff, stupides bestioles, les griffes sorties je pourrais faire quelque brochette, car oui, moi je ne gaffe pas la nourriture bonne ou mauvaise là n’est pas la question ! Quoi que non, j’éprouvais souvent plus de remord à tuer une bête si ce n’était pas pour la manger, dilemme dans ma tête tandis que les bestioles avaient fini leur train-train. Après une sorte de pyramide lapiniques, les voilà qui bondissaient de toute part en ma direction, au loin j’entendais une voix étrangement perçante, genre la reine de cœur dans Alice aux pays des merveilles, d’ailleurs, le lapin fou était de la partie lui aussi hurlant à tout va : « Vite vite ! ». Pour couronner le tout la dite Reine de la portée se montrait, elle était énorme, juste sa tête arrivait à sortir de la grande arcade de la chambre sacrée, c’est alors qu’elle s’exclamait de sa terrible voix…

=| - BATTEZ-VOUS ! QU’ON LEUR COUPE LA TETE !

WFT ?!! Une lapine qui parle, enfin des lapins, plusieurs clignements d’yeux plus tard, je me questionnais quant à la possibilité d’être dans un rêve, si ça se trouvait il m’avait tuer pendant ma sieste ou droguée, même pire encore. Sous ses conclusions je lui lançais un regard assassin tandis que monsieur patientait dans son coin. Ca va tranquille ? Tss, pour la peine, il se débrouillerait avec la grosse baleine, ceci fait, je voyais le lapin blanc –plus ou moins normal comparé aux autres- traversait la largeur du temple une pancarte royale en main avec écrit : Battez-vous !!! Un gong retentissait et paf l’action était lancée, nan mais, d’où ils sortaient ceux-là… Visiblement d’une invocation, genre rang d, euh e, hum Z…

C’était comme joué au Base-Ball, à la place de la balle tu jouais avec des lapins, suffisait d’attendre ils venaient tout seuls se manger mes tonfas osseux, pim pam, crochet du gauche, du droite, frappe du pied gauche, reprise au centre… Quoi ? Pas le bon jeu… Bref, de temps à autre un petit recule pour éviter le tas gênant la vue... Pathétique… Parfois, en en frappant un plusieurs perdaient l’équilibre derrière, effet château de cartes. Je vous jure… Au bout de quelque minutes, plus aucun ne se relevaient et c’était tant mieux, j’en avais marre…

=| -Tu crois que ça c’est pondeuse Sensei ?... Quoi qu’il en soit, chacun son tour, démerde toi…

Eh oui, le gong avait sonné, fin du round, prochain combat ! Aller aller ! D’ailleurs, la reine de cœur fesait honneur à sa couleur devenant rouge de colère, dans son élan elle explosait le mur, bon clairement je faisais sonner la retraite ! Repli repli ! Et vite ! Quelque esquive faites pour éviter d’être ensevelie j’examinais la chose maintenant entièrement visible. Une petite tête, genre très petite vu la taille monumental de ses fesses… Mais ! A son cou une statuette en or pendait, ça en plus de toutes ses autres parures et la bestiole était farcie ! Jackpot ! Finalement, je voulais bien l’aider hein ! Je veux dire à ramasser l’or bien sûr… Puis voilà que je voyais d’autre de ses sales bestioles sortir du … De la lapine… Ah c’est pour ça qu’elle était rouge ? Mais elle pouvait en faire combien comme ça ? Clones bébé lapins mutant trop laids déjà grands no jutsu, pourrie comme tech…

Radin… Ce qualificatif lui était tout donné, que dis-je, il avait dû être crée pour lui-même ! Trois misérables pour cent, la faute à qui si l’équilibre des forces dans cette mission se voulait d’être tout aussi dérisoire que le pourcentage qu’il offrait pour mon silence. Bah voyons… Tu pouvais toujours rêver mon gars, d’autant plus contrariée, je l’imitais comme quelque instant plus tôt en me calant dans un coin pour observer, question de POURCENTAGE. Tout en boudant, j’observais tout simplement mon illustre accompagnateur se faire leurrer par une lapine aux œufs d’or… Bien fait !

Il ne fallait jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ! Et ses « petits » n’était finalement pas un jutsu aussi insignifiant que je le croyais, pour preuve, leur action lui permettait de prendre le large, niak,niak, niak, le pauvre, je l’attendais au tournant, tandis que m’étant fait discrète moi, la reine m’avait oubliée. Et le voilà face à moi demandant où elle était, à trois pour cent de marge il pouvait rêver, comme mon sensei était un homme intelligent, il revoyait ça à la hausse via carrément cinquante pour cent, soit ! Parfait ! Esquissant un sourire des plus sadiques, je lui montrais un câble fin que je dissimulais dans mon dos, à quoi était-il relié ? A la queue en pompon de la lapine bien sûr !

Car observatrice certes, rancunière aussi, mais pas totalement stupide, non non, j’avais profité de la diversion de Shinichi pour agripper la bestiole de façon discrète, car oui, je n’allais pas me m’être devant en criant : « STOP là ! ». Ça aurait fait pim et pam, Ao est K.O. Bref… Avec une certaine fierté je m’exclamais :

=| -Cinquante c’est plus que raisonnable ! A une condition, tu effaces aussi ma dette pour Konoha et tu m’offres une glace en rentrant, mais genre une vraie et pas que...

Ce qui laissait entendre que j’avais la réponse, un long blanc et je me sentais attirer vers l’arrière, ah bah plus de câble, tout en reculant je répondais…

=| -Il suffit de suivre le câble qui comme tu vois tire encore sur la bobine, la bestiole est en mouvement.

Un partout… Sur ces mots délicats, j’ouvrais la marche, car c’était MON câble, naméo ! A propos, voyant bien l’air résigné de mon sensei adoré, qui cela dit s’était montré très généreux, mais peut-être le fourbe savait-il que je ne me souciais pas de l’argent… Bref. Reprenons. Je motivai mon champion avant d’arriver à la potence, euh zone de bataille…

=| -D’ailleurs Sensei, ce n’est peut-être pas le moment, mais je voulais te demander… Comme tu vois je ne suis pas douée en finance, toi qui semble si expert, tu voudrais bien t’occuper de gérer pour moi ces dernières ? Bien entendu, je te laisse un pourcentage dessus pour ton travail disons trois pour cent…

Rancunière je disais, hum… Oui trois me semblait très bien, il n’y avait pas encore quelque minute je lui aurais laissé la part pour couvrir ma dette. Qu’importe, la bestiole s’était arrêté ah ? Enroulant le fil j’avançais prudemment en me rendant vite compte qu’il avait été sectionné. Sale bête va ! Garce ! Et ça je faisais bien de le dire, car dans ce stupide temple sombre, la maudite reine m’avait posée un guet-apens. À peine quelque gigotement pour éviter de finir trancher en deux et avant même de comprendre ce qu’il s’était passé j’étais dans sa gueule à la limite de me faire avaler… Enfin si ça n’avait été que ça encore, mais prendre le risque de croiser ses dents non merci. Fort heureusement, j’avais de bonnes griffes pour m’accrocher à ses amygdales, pauvre bête… Quoi qu’il en soit, du fond de la reine on m’entendait hurler ou c’était elle qui grognait le fort, j’étais sourde maintenant, je crois…

Non mais, blague ou pas, j’avais bien le sentiment au fond que l’idée de me faire payer son aide était sincère, ça combiner au fait que ce bougre par je ne sais quelle mesquinerie pour me faire payer m’avait libérée de ma prison lapinique je restais amère assise au sol sur mes genoux assez écartés pour que mon fessier rejoigne le sol. Tout en classe ! Clairement mon regard assassin ne se portait que sur un démon et non ce n’était pas la pauvre lapine qui étalé au sol assommé ou achevé par le coup de Shinichi gisait bouche ouverte et sanglante au même tapis que moi… Il faut dire qu’elle avait subi la pauvre bête, pour ne pas finir dans son ventre, j’avais sorti mes griffes pour les planter dans sa chair, car ses amygdales n’avaient pas su me servir de support longtemps, des griffes acérées c’était bien, mais cela avait des inconvénients, oui, oui, ça trancher tant que je glissais inexorablement vers le fond de son gosier, d’autant que la reine s’agitant me malmenait dans son intérieur visqueux.

Je pense qu’il n’y avait pas pire scénario pour elle ou pour moi, j’étais sur le point de m’étouffer dans sa gorge grattant tel un rat pour me sortir tant bien que mal du guêpier et plus je le faisais, plus le liquide chaud de son sang m’aider à sombrer vers les acides gastriques. Fort heureusement, malgré sa blague de mauvais goût, mon sauveur avait frappé au bon endroit, une chance que je n’étais pas le ventre… Son action avait provoqué un crachat sanglant m’emportant vers la sortie et comme sur le coup je ne pouvais pas m’en douter, vu que j’avais remué dans tous les sens, j’avais tenté de trouver prise, hachant un peu plus la lapine de l’intérieur…

Eh oui, résultat, j’étais là comme une parfaite idiote complètement crasseuse et pouvant correspondre au titre de sanglant du pays de la brume. Toute couverte du liquide encore chaud, après quelques secondes silencieuses je quittais mon extension d’ongles pour essuyer mon visage, pour être franche, je n’en avais rien à faire du lapin maintenant aussi triste avait pu être sa fin. Me décidant à me remettre sur pieds, je ne comptais pas en restait là dans mes négociations avec mon sensei, mais comme je commençais à mieux cerner le filou maintenant…

=| -Sempai. Tu sais pour ce que je t’ai dit tout à l’heure. Tu as raison, une gamine de mon âge n’a pas besoin d’autant d’argent, en revanche elle a besoin de petites attentions. Tu te souviens quand tu as accepté le marché pour la glace ? Il y avait un pas que, dans cette suite que tu n’as pas demandé et que je vais te dire maintenant, se rajoutait la clause selon laquelle tu devrais manger exactement la même que moi et avec moi ! Après chaque mission ou entrainement dès aujourd'hui, tu vois, je commence à tirer de ton enseignement ! C’est pourquoi je pense que mes cinquante pour cent sont c’est peut-être même pas assez… Enfin, si tu te débrouilles pour dépouiller la bête, je m’en contenterais… Parce qu'après tout tu m'as aidé là non? Même si c'est ton devoir maintenant d'un autre côté...

Un tir de langue plus, je pensais qu’il était temps d’en finir, j’avais ma claque de cet endroit et surtout pour une fois, je rêvais d’un bain, sans compter que j’étais cassée de partout…

=| -Arff y a des chances pour que le voyage du retour soit plus simple et rapide ? Tient, d’ailleurs, elle est où la sortie maintenant…

Bonne question… Encore un tour de magie Shinichi ?

Spoiler:

Pas d'objection ? Étrange, même pas une tentative de négociation? Non rien. Mon sensei s'était peut être attendri devant tout cet or qui sait, quoi qu'il en soit, puisqu'il faisait le partage, je me contentais de réceptionner par moment ce qu'il m'envoyait, tout en tentant de me débarbouiller à l'aide d'un filet d'eau s'écoulant d'une parois. Autant dire que ma besogne était une peine perdue. Déranger toutes les trente secondes, je jetais un regard rapide aux objets brillants, une bague, inutile, je la calais dans un doigt où elle voulait bien tenir, tandis qu'il enchaînait avec d'autres babioles qui finissaient dans une poche. Enfin tranquille, déshabiller la lapine semblait laborieux, je pouvais prendre un bain expresse et gelée dans une petite marre improvisée tout juste trouvée. Tient, d'ailleurs levant le nez vers le haut je voyais une ouverture assez large en amont, c'était de là que venait l'eau sûrement et c'était probablement la crise de la lapine qui l'avait créée.

Fort contente de ma trouvaille, je revenais vers Shinichi qui avant que je place un mot m'avait balancé une tonne de fringue dans la tronche... Passons. Je tentais à nouveau de placer un mot, mais là, il venait de prendre la statuette de notre mission, notre trophée de victoire, une que visiblement les petites bébêtes maîtresses des lieux refusaient de nous laisser. Mais qu'elles aillent au diable ! Quoi que c'était bien nous qui risquions de dîner avec lui ce soir si nous ne mettions pas en route vers la sortie, une qui était toute trouvée à un détail près. Mon sensei adoré nous avait chargé comme des mules et la seule issus que j'avais vu qui me semblait la plus sûre qui plus est, était à plusieurs mètres au dessus de nous. Merveilleux !

=| -J'ai trouvé une sortie, mais pour l'atteindre...

Et oui, il y avait toujours un "mais", voilà pourquoi je le chargeais un peu plus avec les vêtements qu'il m'avait envoyé, car oui, j'avais besoin de mes membres pour la suite. Débarrassé, je lançais un kunai coller avec une note explosive à un pilier qui rejoignait le plafond en hurlant "à couvert", quelque seconde et le tout s'écroulait sur une partie des lapins, tandis que quand le souffle de poussière continuait a couvrir nos arrières nous pouvions facilement rejoindre la hauteur grâce aux débris. Avant bien sûr, je récupérais mes biens auprès de Shinichi, avec celui-là, mieux valait se méfier ! D'autant qu'il n'allait sûrement pas apprécier la douche de poussière, bien fait ! Nous voilà quitte!

=| -Tout ça pour une statue de lapin... Franchement ! Heureusement qu'il y a ma récompense au bout ! Hein Sensei ! Vivement Kiri, mais avant la glace, il me faut une douche et toi tu dois mettre à l'abri notre pactole. D'ailleurs, j'ai une question... On se promenait jusqu'à Kiri avec tout ça apparent? Non parce que, c'est un coup à se faire attaquer cette histoire ou se faire remarquer... Je suppose que t'es un habitué et que tu as déjà tes petites combines, tu partages ton savoir faire Sensei ?

Le ton était taquin, mais il y avait un beaucoup de sérieux dans mes interrogations, bon un petit assaut de brigand je n'étais pas contre, mais me faire cueillir à Kiri en arrivant pour notre petit arrangement sur le manque de précision de l'ordre de mission, non merci. Si l'honorable noble lutin ne risquait rien, moi ma tête risquait de vite tombée et qui sait si le filou ne me mettrait pas tout sur le dos... Ça seul le temps le dirait, pourtant je n'étais pas très inquiète.