La mission s'était finalement terminé sans encombres. Enfin sans encombres...Façon de parler. Gen ainsi que le trio redoutable du clan Monjara avait quand même fini par se retrouver bien amoché. Les brigands étaient des proies faciles mais mettez les en surnombre avec quelques shinobis dans leur rang et ça devient une vraie plaie. Le combat acharné qu'ils avaient menés avait été remporté grâce à l'arrivée des forces Kumojins qui les accompagnait maintenant aux portes du village qui les accueillerait maintenant. En effet, après quelques années d'errance, les Monjara s'était finalement trouver un foyer. Ils allaient pouvoir s'installer quelque part et quitter leur vie de nomades. Et tout cela grâce à la personne qui marchait aux côtés d'Homare Monjara, père de Gen et chef du clan : Bakushô Soroshiya.

Pour l'avoir vu combattre lors de cette mission d'extermination de bandits, Gen avait pu constater que ce type, malgré le fait qu'il s'était présenté comme un défenseur de la paix à sa première rencontre avec son père, était un combattant redoutable. Et il s'était senti soulagé de l'avoir dans son camp quand il avait vu le sort des ennemis à qui ils étaient opposés. Le groupe qui avançait maintenant vers Kumo était assez hétéroclite dans sa composition mais homogène quant à l'état de santé de cette compagnie plutôt inattendue.

Il y avait donc le trio fondateur du clan Monjara. Le père de Gen et ses deux frères qui avaient été les premiers détenteurs de ce contrôle des fils qui les caractérisaient maintenant. Trois fortes têtes qui menaient le clan vers un avenir plaisant. Et le Sandaime Raïkage qui avait épaulé ses nouveaux alliés dans cette bataille. L'Ombre des Nuages était venue avec des renforts bien sûr. Tous avaient combattus vaillamment et leur état physique témoignait de l'intensité du combat. Ils avaient tous des multiples blessures superficielles et des vêtements abîmés par l'affrontement. Mais au moins cette escarmouche avait permis de sceller une bonne fois pour tout l'alliance entre le clan des Monjara et Kumo. Le Raïkage avait à de multiples reprises recontrés Homare Monjara pour discuter de cette alliance et il avait jugé le quadragénaire digne de confiance pour l'accepter au sein de son village. Aujourd'hui, l'élite du clan faisait son entrée dans Kumo. Aujourd'hui pour la première fois, il foulait le sol Kumojin et devenait par la même des shinobis des Nuages.

C'était une bonne chose pour les Monjara. On ne pouvait espérer une vie paisible et prospère en marchant continuellement sur les routes à la recherche d'un foyer. Les enfants et les vieillards supportaient mal la pression. Ils leur arrivaient de parfois rester un certain temps au même endroit mais ça ne durait jamais. Ceux qui étaient aptes à combattre remplissaient des petits boulots par ci par là pour faire vivre la totalité du clan et ce mode de vie et d'organisation ne permettait pas de bien survivre. Cela marchait un temps mais il fallait vite bouger car à force d'être engagé par tel ou tel seigneur, ils finissaient par se faire des ennemis forcément. Homare et son fils ne craignait pas vraiment de vulgaires brigands mécontents ou un seigneur quelconque mais ils devaient défendre toute une famille et ce n'était pas envisageable car leur étendue était telle qu'il était possible que l'un d'eux soit enlevé. C'est pour ça qu'ils bougeaient régulièrement. Mais maintenant ils allaient tous avoir une maison fiable. Même s'ils devraient vivre de façon précaire au début, les combattants et les utilisateurs du Jiongu sauraient comment se faire reconnaître à leur juste valeur au sein du clan et ils se feraient une place avec le temps. Mais pour l'heure sonnait le moment de rencontrer les tous premiers Kumojins, si on ne comptait pas Soroshiya et ses hommes venus les aider.

L'accueil ne fut pas glacial. Enfin en tout cas il y avait beaucoup de monde qui attendait le retour du Sandaime. Mais ces nouveaux visages laissèrent perplexes. Gen se prépara à toutes les réactions possibles. Il ne s'attendait pas à combattre non plus, et de toute façon il n'en aurait très certainement pas la force, mais il sentait que cette arrivée ne serait pas unanimement applaudi. Restait à voir ce qui attendait les Monjara dans cette nouvelle vie et dans ce village qui les accueillait.

Quelques heures avant l’arrivé :

La nouvelle avait fait le tour du village le Sandaime était partit délivrer un nouveau clan et celui-ci allait intégrer Kumo. Cela représentait un grand changement au sein du village car aucun clan n’avait jamais été invité à rejoindre le village de la Foudre depuis sa création, de nombreuses rumeurs circulaient sur ses nouveaux arrivants appelé les Monjara. Il semblerait que ses shinobis soient d’anciens cobayes issu dune organisation scientifique tordu, ils avaient le pouvoir de faire sortir des sortes de fils noirs partout de leur corps. Ce pouvoir était associé selon certains aux ténèbres, cela semblait tout à fait ridicule pour Akeno. Ce dernier pensait que tout shinobi avait son histoire et qu’un clan ne pouvait pas être foncièrement mauvais. En général, chacun cherchait à avoir ses propres intérêts. Le chef des Dento, Sazamokine, avait décidé de convoquer l’ensemble des membres du clan Dento sans doute pour préparer la venue du nouveau clan comme il se doit, il était important de faire les choses en bonne et due forme. En plus, le blondinet supposait que le fait d’arrivé soudainement allait sans doute être un facteur déclencheur d’hostilité de la part de certains clans, les Kadoria serait sans doute contre par exemple étant donné que les Monjara deviendrait par la suite des alliés naturels des Bakusho. Le chef du clan attendait derrière une estrade.

-Aujourd’hui, mes frères est un jour important pour Kumo, ce nouveau clan arrive. Ils ont été introduits par le Sandaime. Je vais vous dire pourquoi, il veut que le clan Bakusho reste au pouvoir à vie soutenu par ses cobayes, ces bêtes de foires. Leurs pouvoirs sont maléfiques, ils viennent des ténèbres, nous devons les chasser d’ici a tout prix. Je vous le demande n’aller pas à leur rencontre, il faut leur montrer que quoiqu’il arrive ils ne sont pas les bienvenues. Pire, nous les méprisons.

Akeno était sidéré, terrassé, comme était-il possible de considérer ainsi les nouveaux arrivants ainsi, cette bande de vieillards étaient encore encrassé dans une lutte de pouvoir des clans. Il fallait voir plus grand, maintenant ce n’était plus que des Dento mais des Kumojins, ils n’étaient plus question de clans. Peut être vivait il encore trop dans le passé. Le chunin avait toujours agit selon la volonté du clan, mais aujourd’hui il devait choisir entre être avec son clan ou son village. Mais à présent, seul le village pouvait tous les défendre et assurer la pérennité des générations suivantes, le clan n’avait pas assez d’importance pour le faire. C’était d’ailleurs la raison même de la création des villages shinobis. Aujourd’hui, il était temps d’élever la voix contre ses absurdités, proféré par des personnes qui ne semblaient plus vivre dans le temps présent mais dans le temps passé.

-Dois je vous rappelé la défaite contre Kiri ? Il est hors de question que je snobe et interfère avec la volonté du Kage car des shinobis seraient supposément issu d’un pouvoir ténébreux. Je pense qu’il existe des êtres bons ou mauvais mais pas qu’on l’est foncièrement. Aujourd’hui, nos ennemis sont de plus en plus nombreux. Kiri, Makka ou encore d’autres menaces tapis dans l’ombre. Je ne respecterais pas votre engagement et j’irais saluer l’arrivé de notre Kage et de ce nouveau clan.

Drame, scandale, des cris. De nombreuses personnes furent scandalisées, certains huèrent le jeune homme, il entendit ses parents lui demander de s’excuser, Akeno tourna le dos à l’assemblé et s’en alla, certains le suivirent pour la plupart des jeunes qui semblaient avoir trouvé leurs places au sein du village. Mais plus nombreux furent ceux qui restèrent.


Moment de l’arrivé.

Ils étaient là, les Monjara, ils avaient effectivement pour certains de vraiment très sale gueule. Mais bon cela ne devait pas être évident comme arrivé. Il admirait en tout cas énormément ses hommes, ils avaient beaucoup de courages de chercher à s’intégrer dans le village de la foudre, sa réunion d’il y a quelques heures en était une preuve évidente. Le blondinet était tout de même heureux de voir que beaucoup de shinobis applaudissaient l’arrivé du Kage des Monjara. Akeno avait personnellement participé à la construction des habitations pour les nouveaux arrivants, normalement cela devait tenir mais on ne pouvait pas dire que se soit sur personne n’avait put estimer le nombre de Monjara. Normalement un gradé devait venir à la rencontre du Kage et des manieurs de fils noirs. Peut être que personne ne s’était mit d’accord. Quelle bande crétin, faut vraiment tout faire soit même. Le blondinet partit à la rencontre des Monjara.

-Membre du clan Monjara, soyez les bienvenues à Kumo. Je suis Dento Akeno, représentant du clan Dento. Nous avons commencé à préparer des habitations pour pouvoir vous accueillir, si cela s’avère insuffisant de nombreux shinobis se sont portés volontaires pour vous héberger. Nous sommes pressés de pouvoir échanger avec vous souvenirs et récits. Raikage sama, ravi de vous revoir. Souhaitez-vous que nous emmenions les blessés à l’hôpital ?

Soroshiya allait sans doute remarquer que ce n’était pas le chef du clan Dento qui s’était présenté devant lui de même que l’on ne pouvait pas voir beaucoup de symbole en rapport avec le clan Kadoria. Avait-il conscience, que sa décision ne ferait pas l’unanimité ? Sans doute. Akeno ne cherchait pas spécialement à se mettre en avant mais il voulait montrer que parmi les détenteurs de l’Hikarion, certains ne partageaient pas la position officielle du chef. Le blondinet était un allié du Kage et cet acte le prouvait car il venait de se faire beaucoup d’ennemis à l’intérieur de son clan et à l’extérieur.

▬ C'est moi.. ou le village est totalement mort? Dit-il tout en regardant les échoppes fermés à droite comme à gauche de la grande rue. Il doit de passer quelque chose, mais on a encore oublié de me prévenir.. à moins que.. ça soit une invasion.. de zombies! Oh non, pas une invasion, non. Imaginons que je sois le seul survivant à Kumo, et que tous les zombies sont après moi, ils vont finir par me trouver.. et.. par me dévorer la cervelle.

Dans un moment d'extrême solitude et de déploration, Eisuke se laissa tomber sur le sol. Il a toujours eu une imagination débordante, et lorsqu'il est inquiet ou que quelque chose ne va pas, il se met à délirer et à se faire des films. Mais alors qu'il s'apprêtait à se mettre en position fœtus et à faire ses dernières prières, il entendit un énorme son. C'était celui d'une conque, et la seule conque qu'on pouvait trouver au village était à l'entrée, au setier perdu. D'habitude elle servait à prévenir lorsque des personnes dîtes «importantes» revenaient au village ou que le village était en danger.. Et à moins que la contamination de zombie s'est étendue sur tout le continent plus rapidement que prévu, que les zombies en question est décidé de se regrouper à Kumogakure no Sato et qu'il y est toujours un survivant pour sonner la conque, quelqu'un d'important revenait bien au village. Eisuke avait certes une imagination débordante, mais il n'était pas bête, et il se rappela que le Raikage était partis il y a quelques jours avec des Chûnins et des Jûnins pour une mission de la haute importance. La conque lui était sûrement destiné, mais il voulait en avoir le cœur net, puis rester tout seul dans les rues vides de Kumo, ce n'était pas pour lui.

Arrivé sur place, notre shinobi fut étonné par le nombre de personnes réunis au même endroit. On pouvait trouver des civils, comme des shinobis. Il faut croire que le Raikage était apprécié. Pourtant avec tout ce qui c'est passé récemment, l'histoire de Maka et la guerre, il y a de quoi rouspéter et défiler dans la rue, mais non, les Kumojins semblaient tous heureux de voir leur Raikage revenir. Ce qui était le cas bien entendu de Eisuke.

Qu'est-ce que c'est que ça, pensa t-il lorsqu'il vit un trio de bœufs traversant la grande porte du village. Était-ce des nouveaux habitants, un nouveau clan? Il n'avait pas été prévenu. Serait-ce indélicat de sa part si il les jugeait sur leur physique? Sûrement. Mais ces types-là ressemblaient étrangement aux zombies qu'il avait imaginé il y a quelques minutes. Eisuke hésita, mais prit finalement la parole, même si avec tous les cris de des Kumojines qui s'élevaient, pas même la personne qui était à côté de lui risquait de l'entendre.

▬ Je vous souhaite un bon retour chez vous, Raikage-sama!

Ok, il avait totalement oublié de souhaiter la bienvenu aux Monjara, mais le Raikage s'apprêtait à faire son discours. C'était donc officiel, ils étaient bien des nouveaux habitants du village. Eisuke ne savait pas comment prendre la nouvelle, il était à la fois perplexe et contenté.

— Shin! Amènes toi! Vite!
— Hum...Quoi?

Une main me tira de mon lit improvisé et me descendit de mon toit, alias ma planque anti-donneur de mission. J'ouvrai mes yeux légèrement, afin de voir qui m'avais attrapé d'une manière aussi impolie et brutal, j'étais quelqu'un de sensible, bordel! La personne qui me tirait se trouvait dos à moi, cependant sa voix ainsi que la longue chevelure brune qui coulait le long de son dos me laissait facilement deviner la tête de ma kidnappeuse: Nami.

— Punaise! J'éspère que t'as une bonne raison de m'avoir tiré de ma sieste!... Je rêvais de jolies silhouet..Aïe!
— Gros dégueulasse!

Ben ouais, comme tous les mecs je suis attiré par les filles, normal, non? J'vois pas pourquoi elle s'énerve à chaque fois que j'aborde le sujet des boobs et autres. Bon c'est vrai, que parler de ça avec une copine c'était pas non plus la meilleure chose à faire. Mais bon, à qui en parler, après tout la Kazuya était l'une de mes meilleures amies, voir ma seule amie!

— Bon alors, il se passe quoi?
— Un tas de personnes sont en train de rentrer dans le village, tu devrais voir la tronche de certains d'entre eux...Ils sont pas joli-joli à voir...

Je la regardais, amusé.

— Quoi? C'est des zombies? Hahahaha!

Soudain elle planta ses yeux azur dans mon unique oeil d'émeraude. Elle me fixa ainsi avec le plus grand sérieux du monde. Nooon! C'était vraiment des zombies?! Enorme! Mais qu'est-ce que des morts vivants faisaient dans le village? Je n'entendais aucuns bruits qui annoncaient qu'un combat avait lieu. Ils venaient donc en paix, mais je ne comprenais toujours pas leurs venue... Bah, le meilleur moyen de le savoir était d'aller voir! En quelques minutes j'avais rejoins la foule qui s'était entassée devant les grandes portes de Kumo. Au centre de l'allée, un cortège important de personnes avancait, parmi eux des Kumojins, ils semblaient bien amochés tout comme les fameux Zombies. Waouw, flippant! Ils avaient des cicatrices un peu partout. Les cicatrices aux cou me dégoûtèrent légèrement, ben ouais. Ces mecs s'étaient fais couper la tête et avaient recousus ça avec des fils noirs très épais. Dégueu'! En tout cas, ils étaient vachement baraqués et je n'aurai pas aimé les avoir en ennemis, à moins qu'ils l'étaient déjà...Non! Le Raïkage était avec eux, et le trio de revenant ne semblaient pas captif.

Je n'allais pas avoir de réponse tout de suite. Je me contentais donc de regarder tous les soldats bien amochés qui avancaient, indifférent. Mine de rien, assister à ce genre de scène avait quelque chose d'intimidant. Voir des Jonins de Kumo, blessé, au côté d'un Raïkage lui même au côtés des étrangers, ça avait quelque chose d'impressionant. Après j'étais du genre à m'extasier pour un rien, mais avouez que c'est assez Swagg un tel spectacle. Soroshiya se décida alors à éclaircir un peu tout ça. A ma grande satisfaction, parce que pour l'instant, un immense "what the fuck?" était clairement visible sur mon visage. Au fur et à mesure de ses mots, mes questions disparurent une à une. Ainsi donc ces Monjara nous rejoignaient. Je vous avoue que je n'allais pas être très à l'aise au côté de ces monstres, mais si le chef de mon Clan a prit cette décision, c'est qu'il y a une raison, et quelle qu'elle soit, je la respecterais. Pourquoi? Parce que c'est un Bakushô!

Nami, me tira alors de mes pensées:

— T'en penses quoi?

Je réflechissais un instant.

— J'en sais trop rien pour le moment, mais Soroshiya a bien dû mesurer sa décision avant de les emmener ici. J'lui fais confiance, on verra pour la suite...

Les héros de la nation avaient eu le droit à un accueil peut-être un peu exagéré au goût de Gen. Après tout, les Kumojins étaient juste venus éliminer quelques bandits aux côtés des meilleurs combattants des Monjara. Rien de très formidable en soit. Il reconnaissait que leur nombre était plutôt important mais ce n’est pas comme s’il s’était agi d’une guerre contre une nation surpuissante non plus. Et pourtant Kumo leur réservait un accueil qu’on ferait à ceux qui reviennent après une guerre. Remarque il ignorait totalement ce que cela donnait. Ils s’étaient toujours tenus à l’écart des guerres, cherchant surtout à faire survivre le clan à tout prix sur les routes. La politique entre les puissances cachées ne les avaient guères intéressés. Il faudrait donc changer cela au plus vite maintenant qu’ils allaient être ralliés au village des Nuages.

Bon nombres de personne vinrent à la rencontre du Sandaime Raïkage. Ce que pouvait comprendre le Monjara. Cet homme était assez impressionnant et inspirait le plus profond respect. La première fois qu’il l’avait vu, il n’aurait pas douté un instant de sa loyauté ou de sa dévotion pour son village. Peut-être un peu plus de son goût vestimentaire mais ça passe encore. Pour l’heure, Gen était un peu mal à l’aise. Il se faisait dévisagé comme une bête de foire et cela l’énervait au plus haut point. Il aurait aimé leur jeter un regard noir à tous en en éliminant un au passage. Là encore il se rappela que maintenant, en tant que futur Kumojin, toutes ces personnes qui cachaient tant bien que mal leur dégoût pour lui, il devrait les protéger au péril de sa vie au même titre que sa famille. Une mœurs qu’il se savait susceptible d’enfreindre car pour lui, seul le clan comptait. Il ne perdrait jamais sa famille de vue et agirait avant tout pour elle. S’il devait s’arranger pour que Kumo la considère comme un de ses clans, il le ferait.

Alors que beaucoup se souciait du Raïkage qui faisait une annonce ou des autres Kumojins, les Monjara étaient regardés de loin. Personne n’osait les aborder. Homare et son fils n’avaient rien d’amical au premier regard certes mais ça en devenait gênant et impoli. Gen grommela entre ses dents alors qu’il sentit le regard de son père peser sur lui. Et avant qu’il ne puisse lui retourner, une voix le tira de ses intentions. Celle d’un jeune homme. Il tourna la tête pour voir de qui il s’agissait et il tomba nez à nez avec un gars habillé d’un costume. Ce type leur balança à la figure « Aie confiance, mais vérifie ». Ce fut son prétexte pour interroger les Monjara sur leur histoire et en apprendre un peu plus sur eux. Gen vit que son père allait dire quelque chose mais il le coupa dans son élan en avançant d’un pas et en prenant lui-même la parole :

-Votre chef nous a accordé sa confiance il me semble. Ne crois-tu pas qu’il a longuement vérifié avant de nous demander de rejoindre ses rangs ?

-NOTRE chef, Gen, l’interrompit son père.

Le paternel se plaça bien devant son fils et le fixa d’un regard qui en disait long. Sans un mot mais à contrecœur, il se recula pour laisse place à son père devant le jeune homme. En se retournant, Homare adopta un sourire sincère tout en reprenant la parole d’une voix plus calme :

-Kumojin, acceptez mes excuses pour le comportement de mon fils. Je peux vous assurer que nous ne demandons pas mieux que de vous prouver à tous notre fidélité et notre loyauté envers le seigneur Soroshiya. Ce dernier a été d’une grande aide pour mon clan et en tant que chef j’honorerais cet accord conclu entre nous. Quant à notre histoire…

Là pour le coup, le volume sonore du père de Gen s’était nettement amoindri. Tellement qu’il se pencha un peu vers le garçon au costume pour lui chuchoter quelque chose qui fit ricaner Gen qui le perçut malgré le bruit de la foule :

-Disons que ce ne sont pas des choses à aborder ici devant une foule comprenant des femmes et des enfants.

Puis, toujours avec un sourire, Homare s’excusa auprès du Kumojin pour prendre congé et d’un signe de tête, il indiqua à ses hommes de le suivre. Ils restèrent un peu auprès du Raïkage et Homare répondait avec la même amabilité aux questions qui se posaient tandis que Gen fixait la scène d’un air absent. Il observa les gens, les bâtiments et soupira. Ainsi, voilà à quoi sa nouvelle maison ressemblerait ? Sans un mot, il se perdit dans la foule et s’éloigna du tumulte pour prendre de la hauteur sur les toits. Il croisa un membre des forces spéciales. Masqué. Le type le regarda mais ne fit rien. Devant cette parfaite inactivité, Le Monjara prit de l’élan et sauta de toit en toit pour s’éloigner et visiter le village.