Au début d'une nouvelle histoire [Hiro / Ouvert aux Kumojins]

Nous étions parvenus aux portes du village ninja de Kumogakure no Sato. Combien de temps avions nous erré avant de parvenir ici ? Un très long moment. Il faut dire qu’accéder à un village caché n’est pas la chose la plus aisée, surtout lorsque l’on n’y a jamais mis les pieds. Il faut sans cesse consulter sa carte, sans cesse se fier aux signes : des traces de pas, des traces laissant penser à une activité récente de shinobis dans le secteur. Pour sûr nous avions été repérés bien avant que nous n’ayons eu l’occasion de rencontrer nos futurs hôtes. Pour autant, nous avions persévéré malgré la fatigue, malgré l’épuisement. Au détour d’épaisses broussailles, nous l’avions vu : long et sinueux, fait de terre et de roche, le fameux sentier perdu.

Je me trouvais à présent en face des somptueuses portes de Kumo, le village des nuages. Etais-je impressionné ? Je dois dire que oui, du moins, un peu. Kiri, mon village d'origine, laissait une impression plus vive dans l’esprit du visiteur car après tout, Kiri était réputé pour son régime dictatorial appelé la brume sanglante, régime d’horreur, d’abus et d’excès. Kumo était plutôt connu pour ses dirigeants posés, aux actes cohérents. Eux étaient en quelque sortes des bâtisseurs. A l’image de Konoha, leur histoire avait plus été de subir le cours de l’histoire, de tenter d’en modifier certains passage histoire de continuer à survivre. Sans plus. De manière globale, rarement les kumojins avaient pris des initiatives marquantes. Eux étaient différents de ninjas de Suna, différents de ceux de Kiri. Voilà pourquoi le visiteur ne pouvait être empli que d’un sentiment différent face à ces murs.

En haillons, habits sales et déchirés, corps sali par des journées passées à errer sans la moindre baignade, je devais paraître pour un mendiant. Pour autant je n’en étais point un. Officiellement j’étais un ninja de Konoha en mission dans le coin, venu demander un court asile à un village allié. Mon bandeau ninja attestait de mon origine. Le bandeau konohajin était ostensiblement noué à mon front et ma tunique chuunin attestait de mon affiliation au village de la feuille. Mon coéquipier était également vêtu tel un konohajin. A ce moment précis, nous l’étions tous les deux. Deux alliés fort mal en point en quête d’aide.

Me rapprochant des portes, je me présentais sachant que les gardes étaient là, que des shinobis nous observaient mon ami et moi.

_ Je suis Atsu Ly, Chuunin de Konoha. Mon escouade a été décimée par un groupe de nukenin de rang A que nous traquions aux abords de la frontière entre shimo no Kuni et Kaminari. Cette troupe nous a traqué quelques temps dans votre pays histoire de nous acculer et nous faire subir quelques pertes supplémentaires. Mon ami et moi sommes les seuls rescapés. Nous demandons asile à un village allié. Le temps de nous refaire car nous sommes épuisés.

Je m’arrêtais alors de parler, tourner ma tête vers mon ami lui faisant signe de la tête qu’il était temps de se présenter. Lui aussi était mal en point. Lui comme moi avions besoin de repos. Même sans feindre, ce que nous disions était réel car cela faisait déjà deux jours que nous n'avions rien mangé. Kumo allait-il nous offrir son aide ? Il fallait espérer que oui. Après tout Konoha et Kumo n’étaient pas des villages alliés ?

M'appuyant sur un bâton de voyage de fortune, je patientais en attendant qu'un garde ou qu'un quelconque soldat se montre.

Spoiler:

Nous y étions enfin ! Face à moi se dressaient deux grandes portes, celles de Kumo. Ozaï et moi étions finalement arrivés à bon port, malgré les quelques jours d’errance qui précédaient. La route fut longue, laborieuse, et aussi silencieuse. Tout juste avait-on passé la frontière du pays de la foudre que nos discussions s’étaient arrêtées. La pression ? Un peu. Mais c’était essentiellement le risque de se faire repérer et que quelqu’un aux abords du village de la foudre capte nos dialogues. Ainsi, les seuls mots que nous échangèrent lors du trajet furent mentaux, via télépathie. Deux jours sans dégosiller un mot, en se partageant les quelques vivres, insuffisantes, qui s’épuisaient à vue d’œil depuis notre départ de Kusa, et dans un accoutrement des plus inconfortables, ce n’était clairement qu’un mauvais voyage.

L’accoutrement inconfortable venait d’une idée commune avec mon acolyte, qui consistait, afin de pouvoir pénétrer au sein du village de Kumo, à se faire passer pour des konohajins en mal d’un refuge, ayant été attaqués par de dangereux nukenins. On demanderait ainsi l’hospitalité, et l’autorisation d’accéder à l’enceinte des murs pour se ressourcer. J’avais pris soin de nous ecorcher, nous couper, afin que si un passage devant des médecins il y a, notre histoire soit toujours aussi crédible. Nous connaissions les relations qui ont existé et qui étaient certainement encore d’actualité, et nous basions notre plan sur celles-ci. C’était risqué, c’était osé, mais qu’est-ce que ça procurait comme sensation ! J’avais le cœur qui battait à cent à l’heure lorsque j’étais devant les portes, mal en point, à attendre qu’elles s’ouvrent. Je n’avais pas réellement peur, mais j’appréhendais tout de même les réactions auxquelles on aurait à faire face : et si jamais il y avait eu un incident diplomatique entre Konoha et Kumo ? Nous serions en train de nous jeter dans la gueule du loup comme deux glands. Je craignais davantage ce genre de chose qu’être démasqué, car après tout, j’étais un ex-konohajin, oublié, et un récent nukenin inconnu au bataillon. Il en était de même pour Ozaï qui était un ancien kirijin. Nos têtes ne disaient rien à personne et notre histoire semblait bien ficelée.

Nous nous tenions donc devant les immenses portes du sentier perdu, attendant la venue d’un garde ou d’un kumojin. Nous étions mal en point et ce n’était qu’à moitié de la comédie : nous étions blessés, fatigués et nos rations s’étaient évidemment avérées insuffisantes. Nous étions certainement observés, et ce depuis quelques kilomètres déjà. Je n’avais pas été en mesure de repérer quiconque, mais il me serait paru étonnant qu’on arrive jusqu’ici sans que personne ne nous ai remarqué. Je prenais la parole après Ozaï pour me présenter à mon tour.

« Je suis quant à moi Fusaaki, et je me joins à mon partenaire pour vous demander l’hospitalité. »

HRP:

Au début d'une nouvelle histoire [Hiro / Ouvert aux Kumojins] Daichi10

Daichi - fiche ici

Aujourd’hui Daichi était de garde à la porte du village pour quelques heures, depuis l'attaque des furyous les effectifs avaient été augmentés à la surveillance du village et c'était aujourd'hui le tour du musicien de surveiller le sentier perdu.

La routine commençait à s'installer alors qu'un messager arrivait aux portes et informait que les gardes avancés avaient repéré deux hommes en tenue konohajin en train de se dirigé vers le village et qu'il allait rapidement les appréhender.

Daichi remercia le messager pour l'avoir informé puis commença à se déplacer vers le groupe d'hommes qui allaient être arrêté par la vingtaine de gardes présent aux côtés du membre de l'équipe Senshi.

D'ailleurs voilà que les deux konohajins étaient devant le groupe de garde et se présentait, l'un des deux individus prit la parole en dévoilant son identité de chuunin de Konoha dont l'escouade avait été décimée par des nukenins de rang A près de la frontière de Shimo no Kuni, il expliqua aussi qu'il était, avec son camarade, les seuls survivants et donc ils venaient demander asile à Kumo puisque le village des nuages était allié de Konoha.

Puis son partenaire se présenta à son tour en expliquant qu'il venait demander l'hospitalité pour appuyer les paroles de son camarade, c'est alors que le genin sortit de l'ombre avec quelques gardes à ses côtés tandis que les autres se plaçaient de part et d'autres du sentier pour éviter tout débordements de ces individus qui n'étaient peut-être pas des konohajins.

Daichi regarda quelques instants les deux individus qui étaient dans un triste état, ils avaient dû traverser quelques épreuves avant de se retrouver ici mais si ils étaient hostiles à Kumo il ne passeraient pas cette porte, enfin pas libre c'est un certitude, que ferait son ami Kadoria SHo dans cette situation Daichi n'en savait trop rien, mais il avait acquis de l'expérience lors de différente et pouvait répondre à ce problème.

Il prit donc la parole :

- Bonjour, vous annoncez être des konohajins qui ont traqués des nukenins avant de se rendre ici, pourrais-je donc voir votre ordre de mission, vous comprenez qu’avec la situation actuelle, la sécurité est à son maximum. Si vous avez besoin de soins et que votre identité n'est pas validée nous serons dans l'obligation de vous mettre des liens avant que nos médecins interviennent.
Ensuite je vous demanderais de mettre au sol toutes les armes que vous possédez qui vous seront rendues à la fin de votre séjour ici si vous êtes bien konohajin. J'espère que vous comprendrez, je reste à votre disposition.

Puis le manipulateur du son recula un peu pour se retrouver à une dizaine de mètres du duo avant d'appeler un garde auquel il dit :

- Retournez au village et vérifier moi l'identité de ces deux là et si on a été informé par Konoha d'une possible arrivé de ninjas de la Feuille au village, je ne veux prendre aucun risque.

- Bien Monsieur ça sera fait.

Puis le jeune kumojin retourna auprès du duo en annonçant :

- Vous pouvez me présenté votre ordre de mission maintenant.

Il espérait que ces hommes soient bien des konohajins sinon il allait sûrement devoir utiliser la manière forte si ils ne coopéraient pas, même si il n'allait pas se forcer, ces deux là étaient encerclés par de nombreux gardes en armes et prêt à en découdre au moindre ennui.

HRP:

« Voilà. Tu risques d’avoir quelques trous de mémoire dans les heures qui suivent, mais lorsque nous seront arrivés à Kumo, tout sera en ordre. Une idée pareille sortir de ta tête de con, tu m’impressionnes ! »

Je retirais alors les mains du front de mon équipier. Nous étions encore proche de la frontière du pays de la foudre, et nous venions d’appliquer un plan qui serait peut-être grandiose, qui pourrait servir de sésame pour pénétrer au sein de Kumo. Mes facultés héréditaires me permettaient de m’immiscer dans la tête des autres et d’y faire un peu ce que je voulais. Là, en l’occurrence, je venais de créer des faux souvenirs à Ozai. Je m’étais servi de mes propres souvenirs de Konoha, de mon enfance, pour donner du réalisme à la fiction que j’avais faite dans la tête de mon acolyte. Si jamais on sondait son esprit, on verrait un passé au village de la feuille. J’avais pris soin d’y insérer une image de son passage de grade, de notre départ en mission. C’était une mesure de sécurité nécessaire, ce n’était pas infaillible, mais c’était un coup à jouer. Ne pas le faire était de la folie, de l’inconscience même. J’appliquais ensuite le même procédé à mon propre esprit, et nous reprîmes la route.

--

Et puis nous nous retrouvions là. Affamés, blessés, mal en point. Nous quémandions l’accès au village quand un kumojin vint à nous. Il avait l’air méfiant. C’était normal après tout, nous étions en temps de crise. C’était d’ailleurs surement pour cette raison qu’il était suivi d’une dizaine d’autres personnes, qui s’avéraient être des gardes. Qu’il soit seul ou qu’ils soient cinquante, au final c’était la même chose pour Ozaï et moi. Nous n’aurions jamais tenté une percée par la force, pas encore, nous avions encore trop peu de pouvoir pour se faire. Poser nos armes ? Bien sûr. Avec plaisir même. Je faisais signe au Jisetsu et tous deux posions nos armes à terre. Nous n’avions presque rien, un ou deux kunaïs chacun, quelques shurikens, et rien de plus. J’ouvrai ma veste pour leur montrer que je ne cachais rien, puis m’avançais d’un pas en avant.

« Nous avons été pris au piège. Nous avons subi une embuscade et nous sommes les seuls rescapés. Voici tout ce que nous avons. »

Je jouais la comédie, je prenais mon air le plus fatigué, après avoir fait une pause de quelques secondes pour reprendre mon souffle.

« Un ordre de mission… ? Nous n’avons plus rien. Du tout. Nous sommes blessés et nous demandons des soins, au nom de l’alliance entre nos deux nations. Mon ami est plus sévèrement touché et… s’il n’est pas rapidement pris en charge, il risque d’y passer lui aussi. Vérifier nos identités auprès de Konoha vous prendrait plusieurs jours, et je ne pense pas me tromper en vous disant que nous ne tiendrons pas. Encerclez nous de dizaines de gardes, mais ne risquez pas l’incident diplomatique, faites nous rentrer, c’est un conseil… »

D’un geste de fatigue, je posais genoux à terre. Je ne tenais plus debout. J’espérais qu’on puisse pénétrer dans l’enceinte du village…

HRP:

Et bien, après cinq années à errer dans le monde Shinobi j'avais complètement oublié ce qu'était d'avoir des responsabilités, en effet je me retrouvais aujourd'hui Jonin de la Foudre et je devais comme autrefois remplir mon quota de missions ou encore assurer la garde de certains points stratégiques du village. Et aujourd'hui j'avais la responsabilité de la porte d'entrée, cette fabuleuse entrée était surement la plus belle de tout ce que j'avais vu, plus imposante que celle de Konoha pour sur. A propos de Konoha, deux de leurs shinobis approchaient lentement, ils avaient l'air blessé et plutôt mal en point. J'allais aller à leur rencontre, mais un de mes collègues me devança et commença à poser toute sorte de question, ce qui me donna le temps de rester un peu dans mon coin pour examiner les deux énergumènes. Alors qu'il parlait je scrutais le dénommé Fusaaki, mes yeux de faucon le détaillèrent sous toutes les coutures, et alors qu'il attendait une réponse un sourire traversa mon visage. Du haut du rempart je sautais pour atterrir devant les trois personnes dans un petit nuage de poussière, je comptais bien désamorcer la situation, notre ami Kumojin se compliquait beaucoup trop à mon gout, de plus j'étais l'officier en charge des portes à cette heure ci.

J'allumais donc une cigarette alors que j'étais devenu en un instant le centre de l'attention. Mon regard se porta sur les deux Konohajin. Dans le pays du feu lorsque j'étais déserteur je m'étais fait connaître comme l'homme aux yeux de Faucon, en toute logique s'ils étaient gradés il devraient me reconnaître. Mais je ne pouvais pas non plus être sur de cette supposition. Je regardais alors le gamin Kumojin qui s'était prit pour Rambo en prenant la situation en charge, ne devrait il pas s'entraîner au lancé de Shuriken ? Prenant mon air le plus sérieux je m'adressais à mon collègue de Kumo.

"Bon déjà tu t'es pas présenté alors que ces deux hommes ont eu la politesse de la faire. C'est bien de protéger les portes mais le faire contre des alliés n'est pas forcément utile, de plus vérifier leurs informations prendrait plusieurs jours, tu vas les laisser ici à attendre pendant trois jours ? Allez retourne sur le rempart je prends la relève, les autres aussi pas de risques ici."

Quelques minutes plus tard il ne restait donc plus que nos deux Konohajin et moi même. Mon regard se posa sur l'un, puis sur l'autre. Enfin j'allumais une cigarette puis pris la parole.

"Messieurs, je m'appelle Mihawk. Kumo vous ouvre bien sur ses portes vous semblez avoir besoin de soins. Laissez par terre vos armes elles seront ramassées et conservées jusqu'à votre départ. Sachez cependant que je prends la responsabilité de vous faire entrer, alors avant d'aller plus loin j'aimerais être clair."

J'affichais un petit sourire sadique.

"Le moindre écart, la moindre merde qui serait provoquée par l'un de vous, Konohajin ou pas, je vous tue dans la seconde. Ok pour vous ?"

Toujours tout sourire ils savaient maintenant à quoi s'attendre, puisque je ne les lâcherait pas des yeux durant toute la durée de leur séjour. J'attendais donc leur réponse avant de les laisser me suivre.

Je regardais avec avidité tout le branle-bas causé par notre apparition Hiro et moi. Nous nous étions présentés en tant qu’alliés aux portes de ce village et déjà, le système de défense de celui-ci se mettait en marche. Oui, il était évident que le monde était plongé dans une crise sans pareil, car la confiance, la foi en la simple parole devenait de plus en plus rare. N’étions-nous pas des alliés de Kumo en quête de soins et d’un bref refuge ? C’était ce que suggérais notre stratagème. Alors pourquoi ces curieuses mesures ? Debout devant le shinobi qui s’était le premier présenté à nous, j’observais, avec une pointe de curiosité, tous ses faits et gestes. Il était certes dans de sales draps, quasi obligé de composer avec une délicate situation. Pour autant, je le sentais partagé, mitigé par notre soudaine approche. Était-ce uniquement de l’intuition ? Ou cet individu était-il doté de quelques pouvoirs dont nous ignorions jusqu’à l’existence ? La suite de ses propos me permit rapidement de pouvoir affirmer avec précision ce qu’il en était.

Nous demander, à nous alliés de Kumo, de poser nos armes à terre… Soit. Je m’exécutais alors que Hiro me lançait un regard entendu. Je n’avais quasiment rien sur moi de toutes façons. Seulement, mon baton, je le gardais avec moi. La fatigue… Mon regard allait faire comprendre au garde qu’il ne s’agissait pas là d’une arme. Mes pouvoirs à moi étaient ailleurs. Seulement, je doutais qu’il le comprendrait. D’autant plus que je l’entendis demander à un subalterne d’aller vérifier nos identités et si Konoha avait informé le village d’une possible arrivée de ses soldats dans ce village. Je posais alors un regard profondément déçu sur ce quidam. Non, je ne feignais pas. Cet homme était-il seulement sot ou faisait-il exprès ? Vérifier notre identité encore était compréhensible, seulement, la procédure allait mettre du temps. De toutes manières nos noms dans les registres konohajins étaient véritables. Car si notre escouade avait été décimée tel que nous l’avions laissé entendre, la vérité était que c’était Hiro et moi qui nous étions chargé d’éliminer les deux derniers survivants d’une périlleuse mission. Quoi de plus simple que d’achever des mourants ? J’esquissais un sourire amusé alors que je m’apprêtais à lui faire remarquer qu’évidemment, Konoha ne pouvait avoir prévenu Kumo de notre arrivée compte tenu du fait que notre mission se limitait à Shimo no Kuni. Seulement, le kumojin m'en empêcha car il venait de nous demander une nouvelle preuve de notre identité. Décidément, pour corser les choses...

Un ordre de mission, voilà ce qui nous était demandé… C’était pas mal pensé, même si Hiro était parvenu à déjouer l’emmerde par un astucieux mensonge. Des moyens de nous démasquer, il y en avait des tonnes. Mais pour l’heure nous gardions un avantage certain et ce, d’autant plus qu’un homme plus réfléchi, plus mûr s’était interposé. Il répondait au nom de Hakushi Mihawk. Quoi qu’il nous ait permis d’entrer dans Kumo, je ne me sentais pas particulièrement en confiance avec lui. Je préférais encore la compagnie du sot qui pour sûr allait être plus facile à manipuler… Pour autant, je m’efforçais à remercier le kumojin avec un soulagement feint sur le visage. Il était plus aisé de rebrousser chemin dès maintenant. Des emmerdes, nous en aurions évité des tonnes. À l’heure qu’il est, nous en étions à abattre notre joker. Quasiment.

« Je vous remercie Hakushi Mihawk. Soyez assurés qu’il n’y aura aucune mauvaise conduite de notre part. Vous êtes nos alliés après tout et nous sommes chez vous... » Voilà ce que je laissais entendre à l’intention de tous.

Puis, me plaçant péniblement aux côtés de Hiro, non loin du Hakushi, je m’apprêtais à entrer de ce puissant village.

Voilà. Nous touchions au but. Un autre shinobi de Kumo s’était imposé devant nous, renvoyant son collègue trop peu sûr de lui et sa dizaine de gardes qui avait rappliquée. Il était certainement bien plus gradé, ou du moins plus respecté, car tous lui obéirent. Il avait de l’assurance, ça se voyait, et il avait aussi la prestance d’un grand homme. Devant lui, je n’étais bien évidemment pas intimidé, mais je retombais les pieds sur terre : il ne fallait pas se foirer. Ozaï et moi avions étalé nos cartes, et dans nos manches il ne restait malheureusement plus de dernière chance. Le stress montait, l’adrénaline s’emparait aussi de moi, j’étais à cran. Je feignais toujours la douleur et l’épuisement, ne laissant rien paraitre de mes sentiments. Y arriverait-on ? La première partie du plan, qui consistait à pénétrer dans le village, allait s’achever avec succès. Cependant, le plus dur était toujours devant nous. Nous étions des étrangers, personne ne nous connaissait et les temps étaient à la méfiance. Chacun de nos faits et gestes allaient être épiés, scrutés, et nous n’aurons pas le droit à l’erreur. La case prison était ma hantise. Je ne voulais plus y retourner. J’étais prêt à me donner la mort plutôt que de passer une seconde de plus derrière des barreaux. J’étais prêt à vendre mon âme au diable.

L’homme qui avait pris le relais de la garde s’adressa à nous. Il s’appelait Mihawk, et au nom de Kumo, nous accueillais dans l’enceinte de ce village. C’était une bonne chose, nous n’avions pas eu à montrer patte blanche, et bien que nous ne soyons pas encore connus, c’était un bon point pour nous. Néanmoins, à quelques mètres des portes, nous fûmes avertis : le moindre écart, et on nous tranche la tête. Le deal était pas mal, du moins c’était le moins qu’on attendait de la part d’un type comme lui. Soit. Nous ne ferions donc aucun écart. Après tout, qui jugera qu’on en a fait un si on ne se fait pas prendre ? Nous allions jouer la dessus, c’était évident, c’était notre bon de sortie en un seul morceau. Je gardais mon air affaiblis, et je suivais la marche.

« Honoré de faire votre connaissance Mihawk. Comme je l’ai dit plus tôt à votre collègue, je me prénomme Fusaaki, mais vous le savez peut-être déjà… Nous vous remercions de votre hospitalité… »

Alors qu’il finissait sa phrase, le groupe passa les grandes portes qui menaient à l’intérieur du village. D’un pas fatigué, le duo suivait la marche. On allait certainement les prendre en charge médicalement sous peu, et c’était tant mieux. A l’intérieur du village, la vie battait son plein. Shinobis, civils, animaux, il y avait là une ambiance typique que j’avais déjà vue dans ma jeunesse à Konoha. De vieux souvenirs, qui ne m’intéressaient plus.

Quelques secondes après avoir franchi les limites du village, je m’écroulais au sol, évanoui. C'était le moment. Qu’allait-on me faire ? Serais-je soigné ? Tout portait à croire que la fatigue et les blessures avaient pris le dessus sur mon corps et mon esprit.

HRP:

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