Au fond, un Shinobi est un militaire. A priori, un militaire à l’obligation de déplacement : aussi le Sabakyô décida de quitter le village l’ayant accueilli à sa sortie de prison pour voyager.

Toujours à Konoha dans ses appartements, Seijirô se prépara à démarrer un long voyage qui forgera son expérience. Pendant trop longtemps il fut privé de sa liberté dans cette atroce prison à Ame… Le village de la feuille – lorsqu’il était sous la direction de Shiaijin Suguato – donna l’ordre à ses troupes de partir au village de la pluie dans l’objectif de libérer les Sabakyô… Pourquoi avait-il fait ça ? Le roux n’en avait aucune idée – dans la journée il lui arrivait de réfléchir à cela avant d’avoir encore et toujours la même conclusion : le principal était qu’il était libre désormais… Cela faisait plusieurs mois qu’il s’était installé à Konoha. Sa soif de voyage venait de se réveiller et c’est pourquoi il était maintenant en train de préparer un sac avec quelques provisions…

Devant les remparts de Konoha, il observait une dernière fois le village… Seijirô aurait une reconnaissance éternelle envers cette patrie, notamment en Shiaijin Suguato…

« Il est temps de partir… »

Tournant le dos au village, il leva le bras et fit signe aux quelques gardiens se trouvant au dessus des remparts. Le chemin allait être long, peut-être rude mais cela en valait la peine. Il se demandait sur qui il allait tomber, ce qu’il allait voir… Il appréhendait beaucoup ce voyage !

Voilà maintenant plusieurs heures de marche. Il faisait nuit : Seijirô rangea sa gourde, il venait d’apaiser sa soif. Pour le moment, il n’avait pas réellement faim… Au pied d’un arbre, il se mit assit, prit une petite branche qu’il mit dans sa bouche pour mâcher quelque chose tandis que ses yeux se fermèrent lentement mais surement… Tous ses muscles se relâchaient, il sombrait dans un monde où seul son subconscient avait le pouvoir… Sa tête devint lourde et elle se baissa légèrement s’inclinant vers le bas… Il s’était endormi !

Le soleil se levait : le feuillage des arbres dansait sous une brise fraîche qui réveilla le Sabakyô. Ce dernier s’étendait de tout son long en baillant autant que possible avant de se lever et charger son sac d’affaires. Il restait encore de la route mais sa motivation ne faisait qu’augmenter au fur et à mesure…


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Il était enfin arrivé… Il était arrivé dans le Sentier de Kumo. D’après ses souvenirs, Kumo et Konoha était en bon terme : aussi il ne s’inquiétait pas sur l’accueil qu’il allait recevoir. A plusieurs mètres de l’entrée du village, dans un pays montagneux qui le changeait radicalement du village de la feuille, il accrocha son bandeau au niveau de son bras droit. Quelqu’un allait-il venir à sa rencontre ? Seijirô était là, les bras le long du corps ne montrant aucun signe d’hostilité… L’aventure commençait maintenant !

Super ballade sur le sentier de merde qui menait à Kumo bon 95%du temps y se passaient que dalle et on ne faisait que se faire chier. Récemment il avait été décidé qu’il devait monter une équipe pour cela il avait déjà fait un choix de trois shinobis. Cela s’annonçait prometteur et il avait hâte de voir comment ça se passerait mais bon il devait encore attendre 3 jours avant que cette rencontre se fasse. Il avait une grande impatience et une grande curiosité que cela se produise, il espérait que cela serait de toute façon une bonne expérience positive. En tout cas à force de glander pour rien sur ce sentier, il avait pris quelque habitude notamment celle de prendre de quoi bouffer et boire parce que l’on se faisait franchement chier sur le chemin. Aujourd’hui, il avait pris des sushis parce qu’il adorait ça et que au moins comme ça c’était toujours ça de fait. Le Kumojin avançait doucement en bouffant ses sushis, fallait simplement pas se faire prendre par un membre plus gradé, pour cela il faisait quelque chose de très intelligent. Il utilisait à intervalle régulier une technique pour repérer les gens autour de lui, le chunin pouvait également repérer des individus suspects mais bon faudrait etre sacrément con pour attaquer le village de Kumo. Tout ça c’était plus des précautions de dissuasion pour d’éventuels ennemis et ça symbolisait la toute-puissance de Kumo.

Le Dento avait déjà bouffé plusieurs sushis et il allait s’en prendre encore un ça allait être le sixième normalement, il lança donc sa technique de repérage et détecta une source de chakra étrangère, un chakra qu’il n’avait jamais senti jusqu’à présent. Une attaque, une diversion en tout cas c’était bien étrange. Il saisit sa radio pour prévenir ses supérieurs et que chacun se tienne près à une attaque imminente et ouvre bien l’œil. Il n’avait absolument aucune idée de ce à quoi il serait confronté en allant vers cette source de chakra.

-Ici Dento Akeno source de chakra détecté, je m’en vais voir de quoi il s’agit, tenez-vous prêt à agir.

Le blondinet se dirigea rapidement vers la source de chakra à proximité, s’était à quelques centaines de mètres à peine. Quelques minutes à peine et là il le vit. C’était un homme roux qui semblait super fatigué, en l’observant bien Akeno remarqua qu’il s’agissait d’un Konohajin donc un ninja allié ou au moins avec lequel le village était en bon termes. Il était temps de se montrer des plus hospitalité avec son invité, il était plutôt curieux de savoir ce que cet homme faisait là était-ce une maison diplomatique ou un simple invité en ballade touristique. En tout cas cet homme semblait exténué et fatigué.

-Bonjour à toi Konohajin, je m’appelle Akeno enchanté, qu’est ce qui t’amène par ici et surtout veux-tu un peu d’eau et de nourriture ?

Akeno tendit la nourriture et l’eau vers le rouquain, il avait l’air assez sympa en tout cas maintenant fallait juste espérer que cela ne soit enfin de compte pas un ennemi.

Putain une mission palpitante! La première depuis des lustres! J'ai enfin fait mon taf de shinobi en appréciant ce que je faisais: Goûter des plats qui semblaient empoisonné. J'me suis littéralement gavé, car il s'avérait que le commanditaire était un gros paranoïaque qui voyait le danger partout. Il m'a fait goûter la soupe, aucun problème. Il m'a aussi donné un morceau de son rôti, no problem de ce côté aussi. Il commencait à reprendre de l'aplomd, cependant je ne comptais pas partir en ayant bouffé trois morceaux de bouffe. J'avais donc semé le doute chez lui en simulant un léger vertige, et avec dévotion je lui ai proposé de tout manger, histoire qu'aucun de ses proches ne soient affectés par le poison. Vous aurez compris qu'il n'y avait rien de nuisible dans la nourriture abondante qui s'était offerte à moi, enfait, le seul nuisible dans la pièce où je me trouvais, c'était moi. J'ai vidé la table de mon client. Il ne lui restait plus rien! Le pire, c'est qu'il m'a remercié et m'a payé grassement. Bon, j'ai bien joué le jeu, en simulant le titubement, l'air d'être atteint par le poison et tout, like a Boss!

C'est donc avec un joli pactolle et le ventre bien rempli que je rentrais en passant par les sentiers battus qui me ménerait tout droit vers Kumo, la cité des nuages. Je regardais droit devant moi sans me soucier de ce qui se passait autour de moi, erreur fatale pour un shinobi confirmé! Quoique...J'étais pas un shinobi confirmé donc j'en ai rien à foutre. Ah mais ouais! Je m'en fous en fait! Ah mais c'est génial ça. C'est sur cette pensée assez stupide que je dansait sur le chemin avec mes écouteurs aux oreilles. Le son était bon, il était frais. Bref, du bon beat comme je l'aimais, aiiiiight! C'est alors que je distinguais deux personnes sur ma route, l'un avait des cheveux aussi roux que les miens et de même longueur, il aurait pu être mon père, qui sait? Le deuxième avait des cheveux blond...J'étais encore loin! Je pouvais pas tout vous dire! Ah voilà! Le rouquin était dos à moi, impossible de vous en dire davantage, cependant, le blondinet qui était en pleine discussion avec ce dernier était descriptible.

En plus d'avoir une crinière blonde, il portait le symbole de Kumo. Sans doute là pour intercepter ce gars, qui devait être un voyageur cherchant un refuge. Pas très courant ces temps ci. Je levais ma main faisant le signe de la paix. Pour ceux qui ne savent pas de quoi je parle, c'est faire le signe "V" avec ses doigts. Comment? Ca ne veut pas dire paix? "V" comme victoire? Mais on s'en fout! Dans certains pays il doit sans doute vouloir dire la paix. J'l'ai pas inventé! Bref. Je disais que je faisais le signe du "V" avec ma main droite et me manifestais aux deux personnages qui se trouvaient devant moi.

— Yo les gars!

Avec un sourire je me mettais aux côté de mon confrère, ce qui me permit de distinguer le voyageur d'en face sur ce coup. Il semblait vieux, plus vieux que moi. Et il était aussi fatigué. Une cicatrice plutôt "bad" se manifestait sur son oeil. Même si c'était moche à voir, il avait eu plus de chance que moi ce bougre. Je voyais aussi qu'il arborait le symbole de la Feuille. Konoha.

— Ben man, t'es sacrément mal en point. Disais-je au voyageur en m'esclaffant.

Une chose était évidente de premier abord : le village de la foudre était accueillante. Seijirô eut l’obligeance d’attendre un comité pour le réceptionner mais l’attente fut de courte durée : une dizaine de minutes à peu près – mais lorsque l’on marche plusieurs heures, plusieurs jours d’affilés, c’était comme si les minutes passaient aussi vite que les secondes… Les bras le long du corps, observant le paysage peu commun qui se trouvait devant lui, le Sabakyô fut interpellé par le premier Kumojin : un blondinet aux allures inoffensives ce qui eut comme effet de faire sourire le roux. Malgré tout, le premier protagoniste était quelqu’un de très social proposant de ses propres vivres pour la survie du vieux Konohajin. Il leva la main et lui répondit avec le plus grand sourire.

« Navré, je n’ai pas pour habitude d’accepter ce genre d’offre. Soyez rassuré, j’ai ce qu’il faut dans mon sac. Je m’appelle Seijirô et je suis un Shinobi de Konoha comme vous l’aurez constaté » Dit-il tout en montrant du doigt le bandeau qu’il s’était préalablement attaché. « Je suis juste de passage ici… Une envie de voyager, connaitre du monde, voir du pays… Je précise que je n’ai aucunes intentions hostiles, il n’est donc pas nécessaire de se méfier de moi. »

Le Sabakyô n’avait pas daigné donner son nom : le clan Sabakyô faisait un peu peur à la population. Il en était conscient et se garder bien de divulguer ce genre d’information. Seules quelques personnes étaient en droit de le savoir – principalement le Raikage à qui le rouquin s’était promis de ne rien cacher. Après tout, Konoha et Kumo était en très bons termes et le Godaime était normalement déjà en réunion avec le chef de la foudre…

A peine les deux personnages s’étaient entrevu qu’un troisième arriva. Celui-ci respirait un peu plus l’expérience au combat que l’autre et la méfiance du Sabakyô augmenta légèrement. Même s’il était ici « en paix », les intentions des Shinobi de la foudre n’étaient pas encore claires aux yeux du Jônin. Le dernier a être arrivé fit un signe de victoire avec sa main – Seijirô le prit comme un « salut »… Une chose interpella l’attention du Sabakyô : le Kumojin qui venait d’arriver était-il vraiment borgne ou cachait-il quelque chose sous son bandeau de pirate ? D’ailleurs, l’arrivant s’était mit à côté de son frère d’arme et commença à observer le Jônin… Tout à fait normal mais un peu de discrétion quand même… De plus d’après lui, il était sacrément mal en point – probablement des propos de ce genre dû à la cicatrice visible sur son œil…

« Ce n’est qu’une cicatrice après tout, une marque de ce que j’ai pu faire dans le passé, des choses que je n’oublierais jamais et qu’il est préférable que tu ne saches pas ! » Il souriait mystérieusement. « Heureusement que je ne suis pas du genre à être à cheval sur les bonnes manières n’est-ce pas ? »

Effectivement, le dernier Kumojin sur les lieux n’avaient pas prit soin de se présenter et se permit de faire une réflexion sur le physique de Seijirô. Ce dernier ne l’avait pas prit mal mais s’était senti obligé de lancer une réflexion en retour.

« Sinon comme je disais à ton confrère : Dento Akeno, je viens ici dans l’unique but de me distraire et d’assouvir quelques curiosités… En aucun cas je ne souhaite du mal à votre village – trop de mal a été fait dans ce monde pour continuer ce genre d’atrocité, n’es-tu pas d’accord avec moi ? »

La discussion s’éternisait et peut-être que d’autres Shinobi de la foudre viendrait à sa rencontre : la meute de ninja pourrait être prit comme une menace et le roux savait pertinemment que ce n’était pas réellement le moment de créer ce genre d’émeute…

« Est-ce que je dois avoir votre autorisation pour rentrer où je peux écourter notre discussion ? » Questionna t-il tout en débutant quelques pas en direction de l’intérieur du village…

Ouah! Elle était vraiment moche la cicatrice. Genre ça cassait tout son style, il aurait pu avoir le Swagg si cette impureté n'était pas apparue sur son visage. Tant pis pour lui! N'empêche que ses fringues étaient fashion, des habits de manufactures "made in Konoha"? Sans doute, après tout, ce voyageur faisait parti du village caché de la Feuille. Mais avec un peu de chance ce dernier avait trouvé une boutique en chemin. Si c'était le cas il allait falloir qu'il me donne l'adresse de cet établissement coûte que coûte. Je n'hésiterai pas à faire du chantage si jamais s'il se montrait difficile, du genre, ton entrée au village contre les fringues. Enfin, la boutique qui proposait ces fringues hein, j'allais pas le faire rentrer la bite à l'air, quoique...Non! J'blaguais, ahah! Bref, il m'expliqua que cette cicatrice n'était rien d'autre qu'une...cicatrice et que la chose qui lui avait causée ça ne serait pas oubliée avant un petit bout de temps. Bref, le discours typique du Shinobi-voyageur-mystérieux. En même temps, ce gars venait de loin, il avait dû voir bien plus de choses que moi, Shin Bakushô, je n'avais jamais soupçonné l'existence!

Il faut dire qu'entre la danse, le dessin et mon art Clanique, je ne m'intérressai guère au reste. Aussi, n'était-il pas vraiment dur de me surprendre. Tu pouvais me sortir un bibelot d'une boutique souvenir d'Ame no Kuni et m'inventer une histoire comme quoi, ce machin aurait appartenu au dernier des Uchiha, que je t'aurais cru. C'est pour vous dire...Bref, après cette phrase des plus énigmatique, il rajouta qu'il ne faisait pas vraiment attention aux bonnes manières, et que c'était une chance. Pour qui? Je n'en savais trop rien. En fait, je ne sais même pas pourquoi il a dit ça. Une mode qui nous vient, sans doute, de Hi no Kuni. Peut-être que je devais dire des trucs du genre si j'allais Konoha un de ces quatre. Un discours du genre: "Ah ouais, j'te jure j'ai tout fais péter grâce à mes oeuvres. Heureusement, que j'ai mangé du cassoulet ce midi." Je parie que le succès sera garanti! Comme quoi on en apprend tous les jours!

C'est alors que le voyageur nous expliqua qu'il n'avait aucune intention hostile à l'égard de notre village. Il n'était là que pour, je cite, "se distraire" et "assouvir des curiosités". Il semblait que ce gars soit totalement discourtois, en effet il insista bien sur le fait qu'il n'avait aucune intention hostile envers le village, et disait avec une certaine arrogance que beaucoup trop de sang avait coulé. Il me demanda si j'étais d'accord. Un doigt d'honneur aurait été une réponse parfaitement adéquate cependant, je craignais qu'il ne le prenne mal. Je jouais donc ma carte joker: l'indifférence. Je restais muet à sa question histoire qu'il se prenne un vent magistral. Cependant, je ne voulais pas passer pour un poltron. C'est donc en me grattant l'oreille et en l'orientant vers le Konohajin et en faisant le mec sourd, que je m'exprimais:

— Hein?!

Il me demanda s'il pouvait mettre fin à notre échange et continuer sa route vers les portes du village. Il avait beau être quelqu'un de extrêmement impoli- Alors que moi, j'ai été super sympa avec lui, poli et tout! - Il n'en demeurait pas moins un Konohajin, le soldat d'une nation ni alliée, ni ennemie. En gros, si ça ne tenait qu'à moi, je l'aurais laissé passer. Je n'étais malheureusement que Chunin et puis j'y connaissais rien aux procédures. Il valait mieux que A..Akeno? Ouais, voilà. Il valait mieux que Akeno s'en charge. Je faisais donc le mec qui réfléchissait:

— Huuum...J'sais pas...Mec, t'en penses quoi? Dis-je à l'adresse de mon allié, en lui tapotant l'épaule.

Alors qu’il accostait le Konohajin de manière gentille et délicate. Et aussi en choppant des informations sur le ninja du village de la feuille et les raisons de sa venue, un autre gars à l’air un peu niais se pointa, c’était un roux borgne qu’Akeno connaissait de vue principalement. C’était une invasion de roux en fait cette histoire, est ce que les roux s’attiraient naturellement comme des aimants comme une idée là-dessus mais cela pourrait être une théorie intéressante. L’homme assez âgé semble-t-il, s’appelait Seijiro. Ce dernier décliner la boisson et la nourriture proposé de manière très polie, il expliqua également qu’il avait une envie de voyager et de découvrir de nouveaux paysages. Il avait l’air plutôt sympathique mais le chunin se demandait tout de même si son interlocuteur n’avait pas refusé par crainte qu’on l’empoisonne après tout cela pouvait être tout à fait possible.

Un deuxième Kumojin s’était glissé dans leur conversation avec un Yo d’arrivé super bien placé mais au combien déplacé (je suis un poète sur cette rime) dans ce contexte-ci, d’autant qu’il enchaina avec une remarque sur la cicatrice que portait Seijiro. On pouvait dire que lui dans le genre allé je viens foutre la merde, il y allait à pieds joints. Ce qui était d’autant plus remarquable c’est qu’Akeno savait bien que le borgne était juste un gros pas doué, le légendaire Bakusho Shin dit aussi Ronflex. Ce gars avait la capacité d’être d’une inactivité folle et sans se rendre compte aucunement de ce qui pouvait l’entouré. Les seuls moments ou son esprit s’éveillait c’était lors de l’activation du mode combat où là il se transformait en char d’assaut à lui tout seul.

Seijiro ne manqua pas de le taclé sur son indélicatesse, visiblement irrité à la fois de devoir se répéter et de devoir justifier de l’incroyable balafre qu’il avait au visage. Le Konohajin demanda si il pouvait intégrer le village sans encombre et c’est là que l’autre en remis une couche. Shin de son air totalement ahuri lui demandait ce qu’il devait faire. Il avait envie de lui demander s’il y avait écrit nounou sur son front, mais à bien y réfléchir en fait le Bakusho était un véritable enfoiré. Car si Akeno prenait la bonne décision, il ne se passerait rien alors que s’il prenait la mauvaise de serait forcément tout pour sa gueule. Deux roux ensemble ça faisait vraiment pas bon ménage. D’ailleurs comment ça se faisait que Shin soit arrivé est ce que les roux s’attiraient entre eux naturellement tels des aimants ? Si il allait jusqu’à … Berk. L’odeur de deux roux le faisant ensemble, cela pourrait-il être une nouvelle arme bactériologique. AU final il valait mieux surveiller cette situation avant qu’elle ne dégénère.

-Tu peux rentrer dans le village sans problème Seijiro, tu es le bienvenue à Kumo. Par contre on doit t’accompagner jusqu’à la porte, mesure de sécurité aussi bien pour nous que pour toi.

Regardant les deux roux, ils se demandaient comment cette histoire allait finir, pourvu qu’ils ne tombent pas amoureux l’un de l’autre.

A première vue, le borgne ne semblait pas savoir prendre de décision puisqu’il demanda l’avis de son partenaire. Ce-dernier accepta la requête du Sabakyô concernant l’entrée au village avec une condition : celle de se faire escorter jusqu’aux portes puisqu’il s’agissait du protocole de sécurité. Seijirô haussa les épaules : il s’y connaissait assez en sécurité et il n’allait pas chipoter pour une banale escorte… Les trois personnages démarrèrent alors une marche en direction de Kumo…

Un silence s’était levé : le Jônin ne trouvait pas nécessaire de faire la morale au borgne quant à ses manières de jouer la sourde oreille par rapport au dialogue précédent. Aussi, il préféra secouer sa tête avec un léger rictus et faire comme si de rien était. Pendant qu’ils marchaient, le Sabakyô regardait partout autour de lui : le paysage n’était pas du tout le même qu’à Konoha… Des montagnes à perte de vue, un temps grisâtre… Il faisait peut-être bon, mais pas non plus au point de retirer sa veste. Au milieu des deux Kumojins, Seijirô restait méfiant mais ne laissait rien paraitre : il ne fallait pas éveiller les soupçons. Il en avait tellement vécut qu’il suspectait une éventuelle embuscade : bien que les probabilités étaient faibles, il ne rigolait pas avec ce genre de chose…

Tandis que Kumo commençait à être visible et que le dialogue semblait un peu mort, le Sabakyô se devait tout de même de connaitre l’identité du borgne : après tout, il se ressemblait légèrement bien que le Kumojin était plus jeune et moins imposant de par sa carrure fine. Il racla sa gorge avant de prendre la parole.

« Bon, et si tu me parlais un peu de toi, le borgne… Après tout, je suis ici pour voyager, connaitre du monde et vous êtes les deux premiers que je rencontre… Ce serait dommage de ne pas en profiter avant d’arriver, vous ne trouvez pas ? »

Petite approche tout en douceur bien que l’avoir appelé « le borgne » ne devait pas être le terme le plus approprié. Enfin, il allait bien voir sa réaction et pourrait réagir en conséquence en espérant qu’il se montre coopératif et qu’il lui parle un peu de lui. C’est tout ce que souhaitait le Sabakyô : une conversation sympa avec les deux Kumojins….

Avant qu’ils ne lui répondent, d’autres questions lui vinrent en tête d’une rapidité déconcertante… Le Raikage ressemblait à quoi ? Parce que bon, il ne l’avait jamais vu, et connaissait juste son nom : le strict minimum quoi… Voici le prochain objectif de Seijirô : croiser le Raikage et parler un peu avec lui et de son parcours… Et pourquoi pas, se mesurer à lui ?

Bon ben voilà. Le Konohajin allait profiter pleinement de nos services et activités de notre bien aimé village: Onsen, les magnifiques Ramens de Mamie Kakitari et surtout de notre magnifique terrain d'entraînement que je n'avais vu que de loin. Ben ouais, les Bakushô n'étaient pas vraiment autorisés à utiliser leurs pouvoir Clanique sur un terrain du village. Disons le carrément, ils ne devaient pas utiliser leurs bombes à L'INTERIEUR du village. Vous imaginez. Si jamais, des mecs s'infiltrent dans le village pour chercher des embrouilles, et ben...On pourrait rien faire! Si ça c'est pas triste. Snif! Regardez. J'en pleure d'avance... En même temps qui ne serait pas dans cet état s'il ne pouvait pas défendre son village, alors qu'il en a les capacités et l'envie... Mais je m'égard à nouveau, haha!

Nous êtions donc aux côtés du Konohajin, afin de l'escorter aux portes de Kumo. La distance qui nous séparait de notre point de rencontre à l'entrée de la cité des Nuages ne se determinait qu'à quelques kilomètres d'intervalle, il avait donc besoin qu'on lui tienne la main. 'Faudrait peut être que j'arrête avec ces conneries! Vous l'aurez compris, il n'avait pas besoin de nous pour qu'on l'accompagne, mais procédure oblige, nous devions le faire. Oui, vous avez bien entendus, je connais une procédure! J'suis trop fort, avouez? Non? Ok... Retournez chez votre mère, elle aura une révélation à vous faire!

Bref! Nous êtions tout trois silencieux, lorsque enfin, le Shinobi de la Feuille se décida à lancer une conversation. Un sujet palpitant, en effet, car il voulait me connaître, moi, un être génial. Je pouvais comprendre qu'il attende avec une certaine impatience mes parole remplie de sagesse et d'humilité. Quoi? Je ne mens jamais! Bon, il fallait que trouve des mots avec un certain soin, hum... Voilà j'ai trouvé!

— Tu as raison Konohajin. Sans compter que tu as devant toi l'un des meilleurs danseurs du continent: Moi. Je me pointais alors le torse de mon pouce donnant ainsi plus de puissance au "Moi" prononcé. Appelle moi le Newstyler!

Ouais, voilà une présentation digne de Shin Bakushô, mystérieuse et Swagg. J'aurai pu lui dire mon prénom, mais n'oublions pas que je parlais avec un Ninja. Toutes les informations recoltées, qui seraient utile au village de la Feuille seraient repertoriée. Ainsi allait le monde, même si ça ne faisait pas plaisir à entendre, et j'aurai fait pareil à sa place hein. Ben ouais à défaut d'être un danseur, je suis moi aussi un shinobi!

Nous êtions enfin arrivés aux immenses portes du village. Et je vous avouerais que la taille démesurée de cette entrée me fascinera toujours. Nous êtions capables de beaucoup de choses à Kumo, mais une telle oeuvre relevait du divin, et non de l'homme. Quoi qu'il en soit, elle ne s'était pas faite toute seule, nos ancêtres avaient forcément une partie de leurs forces à la confection de ce monstre de métal et de bois. Si ils n'y étaient pour rien, il allait falloir que je me penche davantage sur l'existence des dieux et autre truc concernant la théologie.

Bon ce n'est pas que je n'aimais pas la compagnie de ces gars, mais j'avais envie d'aller "pioncer". J'avais accompli mon devoir et avais respecté la procédure. Le proverbe "Après l'effort, le réconfort" prenait tout son sens!

— Bon les gars, c'est pas que j'vous aime pas! Mais le devoir m'appelle ailleurs. Bon séjour à Kumo, en tout cas, pour toi, Scarface!

J'adressais un clin d'oeil au Konohajin et partais, tout sourire, vers le quartier Bakushô pour aller retrouver mon oreiller.

L’aventure se concluait pour le moment par une rencontre de deux individus aux caractères totalement différents. L’un étant quelqu’un de respectueux faisant attention à ces propos tandis que l’autre était quelque peu maladroit et imprudent. En pensant à cela, Seijirô ne put s’empêcher de sourire alors qu’il arrivait en face du village : celui-ci était bien caché… Les Sentiers Perdus étaient particulièrement dangereux et quelqu’un de non habitué ou un amateur sortant de nulle part pouvait risquer sa vie. Heureusement pour le Sabakyô, il eut une bonne escorte, et son comité d’accueil fut tout autant glorieux que la balade avec les deux Kumojins.

En effet, le roux se fit accueillir par le Raikage en personne ! C’était un honneur pour lui qui espérait le voir de ses propres yeux car mis à part les deux derniers Hokage, il n’eut la chance de voir un autre chef de village. C’était donc lui : Bakushô Soroshiya… Il le connaissait de noms mais n’avait aucune idée de la personne qu’il pouvait être… Au premier coup d’œil, sans le connaitre en se fiant à la première impression visuel : il semblait être quelqu’un sur de lui, quelqu’un de fort et malheureusement pour l’homme au chapeau de paille : il semblait être quelqu’un de dangereux sans aucune expression sur son visage… Seijirô avala sa salive avec difficulté tant par son admiration que par sa méfiance envers le Raikage. Méfiance qui se dissipa légèrement suite à quelques propos amicaux concernant l’accueil de ses confrères.

Celui-ci fut parfait, je n’avais rien à dire si ce n’est le borgne qui avait été un tantinet hautain. Il réfléchit rapidement à ça mais décida de ne pas en tenir rigueur et de ne pas informer Soroshiya du caractère imprudent de ce Kumojin dont le nom lui était encore inconnu. De par sa stupéfaction à tomber nez à nez avec la personne tant redouté, il en oublia les bonnes manières… Ce petit incident fut vite rattrapé puisque Seijirô ôta son chapeau de paille, le mit au niveau de son torse et s’inclina légèrement sans dire un mot. Un salue honorable sans rentré dans les manières exagérées que le Sabakyô trouvait inutiles.

« C’est un honneur, Bakushô Soroshiya. Je me présente : Sabakyô Seijirô. Je pense que vous savez déjà à quelle personne vous avez à faire à la simple prononciation de mon nom… »

Le clan Sabakyô était célèbre, quelque part, à cause des dégâts qu’ils pouvaient causés si l’un ou l’autre ne maitrisait pas son pouvoir avec dextérité. Seijirô sourit au Raikage avant de secouer légèrement la tête tout en fermant les yeux et en dressant la paume de sa main face à son interlocuteur.

« Ne vous inquiétez pas, je maitrise très bien mon pouvoir et nul doute qu’une personne de votre envergure serait capable de m’arrêter sans mal ! »

De prime abord, on pourrait croire à de la lèche… Pourtant c’était bel et bien la vérité : le Raikage était de loin plus puissant que le simple Jônin qu’il était. Aussi, en réfléchissant bien, leurs deux pouvoirs sont comme l’eau et l’huile… D’un côté le gaz, de l’autre l’argile explosif… Les deux protagonistes – en cas de combat – seraient dans une situation quelque peu délicate…. Seijirô remit son chapeau sur la tête tandis qu’il commença à répondre au Bakushô.

« Pour l’accueil, je n’ai strictement rien à redire : il fut parfait dans les moindres détails. Je ne peux que féliciter les efforts fait à mon égard. » Il respira un coup et marqua un léger tant de pause. « Pour me justifier quant à ma présence ici, je voyage simplement dans le but d’acquérir davantage de connaissance, et voir du pays un petit peu… J’espère que cela ne vous dérange pas ? »

Le roux débuta une marche et brandit son bras à côté de lui comme pour emmener le Raikage dans l’enceinte du village espérant qu’il le suive. Etait-ce une marque irrespectueuse ? La réaction du chef Kumojin serait surement assez explicite…

« Peut-on entrer à l’intérieur du village pour parler plus tranquillement ? Ou peut-être avez-vous d’autres choses plus importantes à faire que de prendre du temps avec un voyageur sans intérêt ? » Dit-il sur un ton quelque peu ironique et amical.

Mon voyage avait prit fin et je me trouvais désormais devant la tête pensante du village de la foudre : Bakushô Soroshiya – Sandaime Raikage. Je n’étais pas spécialement venu pour lui mais il est vrai que rencontrer ce genre de personnalité pouvait me permettre de gagner des points : non seulement pour ma propre personne mais aussi pour le bien de Konoha. Montrer à nos alliés que les Shinobi de la feuille sont des protagonistes courtois, posés et respectueux était pour moi une chose capitale : mais nous n’étions pas tous à le penser ainsi.

Après quelques bonnes manières, et quelques paroles réconfortantes quant à mon pouvoir relativement puissant et connu pour être instable, je lui tendis une main amicale qui n’eut guère l’effet escompté puisqu’il me fit un simple signe de tête en guise de réponse. Aussi, je refermai ma main, le regardai tout en gardant un sourire poli et mis celle-ci dans ma poche avant de marcher à ses côtés, l’écoutant me dire que j’étais ici chez moi et que je pouvais rester le temps que je veux. C’était les paroles que je voulais entendre : nous étions alliés et si je n’étais pas accueilli comme il se devait, cela aurait été décevant.

Suite à tout cela, il me posa une question pertinente : qu’ai-je vu de mon voyage jusqu’à maintenant et ce que je comptais faire par la suite… Je ne m’attendais pas à ces questions du coup, je pris une petite seconde pour réfléchir à ce que j’allais lui dire : loin de moi l’idée de lui mentir mais certaines choses devaient rester pour moi – tout comme le fait de vouloir être un membre de l’unité d’élite que sont les ANBU… Arrondir les angles, c’est ce que je devais faire…

« Pour le moment, je n’ai vu que très peu de choses… Avant de venir par ici, j’ai fait un détour par le village m’ayant retenu prisonnier jadis : Ame no Kuni. C’est avec nostalgie que je suis retourné sur le lieu de ma détention et ce n’est pas sans émotion que beaucoup de souvenirs m’ont envahi… Des souvenirs plutôt douloureux mais avec lesquels j’ai apprit à vivre. » Je marquais une pause avant de reprendre. « Après Kumo, je souhaite me diriger vers Kiri : beaucoup de rumeurs plutôt sanglantes font vivre la réputation du village du brouillard et j’aimerais vérifier tout cela… Connaître davantage les coutumes de leur village – tout comme les vôtres – et je finirais probablement par Suna avant de rentrer à Konoha… On verra bien comment se déroulera la suite de mon voyage ! »

J’allais continuer sur mon parcours professionnel : ce que je comptais faire après mon voyage…

« Professionnellement parlant, je suis pour l’instant Jônin de Konoha et j’aspire à devenir une personnalité plus célèbre au sein de Konoha : un Shinobi qui inspire le respect… C’est plus ou moins le cas maintenant mais la réputation des Sabakyô continue de me faire défaut : certains nous voient encore comme des bombes à retardement alors que la plupart des gens de mon clan souhaitent vivre simplement sans se faire craindre par les autres… »

En effet, les membres de ce clan n’ont pas une très bonne réputation même si celle-ci s’est améliorée avec le temps. Maintenant que le Raikage en savait un peu plus sur moi, il était temps qu’il m’en dise plus sur lui ! Quelques questions allaient suivre mon long discours.

« Quant à vous, que faisiez-vous avant d’avoir l’honneur d’être proclamé Sandaime Raikage ? Comment vit-on la vie en tant que chef d’un village ? Les responsabilités ne sont-elles pas trop lourdes à porter ? » Je lui souris, tant de curiosité devait être peu commun. « Je vous avoue que je suis plutôt curieux de savoir comment tout votre système marche : je suis souvent contraint à remplir de la paperasse aussi, mais certainement pas de la même importance que vous… »