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 Ma maison, mon foyer.

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Suna
Yamada Kioshi
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Message(#) Sujet: Ma maison, mon foyer. Ma maison, mon foyer. EmptyDim 23 Oct 2016 - 13:24

    Nous étions à Tori no Kuni. La dernière étape avant de retrouver notre patrie. Le temps se réchauffait déjà, la terre s’asséchait sous nos pieds. Ma maison…

    Je me demandais si Arashi allait reprendre sa place à Suna ou rejoindre les nôtres dans le désert, mais il m’avait dit d’abord vouloir retourner au village, car il avait des choses à y faire d’abord. Rassurer son fils, notamment. Cependant, il allait devoir encore attendre un peu. Je lui expliquais que j’étais encore considéré comme un déserteur, et que certains Sunajins avaient même placé une prime sur ma tête. Voilà presque deux ans que je n’avais plus foulé le désert. Je voulais alors rassembler un maximum d’informations sur la situation actuelle de Kaze et de son village caché avant de m’y rendre véritablement. Je devais placer toutes les cartes dans ma main avant d’entreprendre la prochaine manche. Et surtout : je voulais savoir ce qui se disait sur cet Ogami qui avait pris la place de mon élève.

    A contrecœur, mon oncle accepta ma requête. Bien que lui m’ait pardonné, il comprenait ma position. D’ailleurs, il comptait agir dans le sens de ma réintégration au sein du clan. Le simple fait de leur raconter sa libération suffira à m’attirer une certaine sympathie, et de regagner le respect de certains. Avant de passer la frontière seul, Arashi écrivit une missive à ma demande, que je pris soigneusement avec moi.

    Ancienne Ombre du Vent, je connaissais une bonne partie des protocoles encore en cours. Je savais notamment que Suna tablait sur le chakra et la chaleur pour détecter les intrus, et je connaissais les chemins et villages les moins surveillés. Normalement, le désert formait une défense naturelle pour tout clandestin, mais j’étais un Yamada, et je revenais chez moi. Le soleil ardant ne m’incommodait pas, il me souriait. Les grains glissant entre mes orteils ne me gênaient pas, ils m’émouvaient. Et pour ce qui est de l’eau : je savais en former, tout comme je savais où trouver une oasis.

    Prenant l’apparence de mon père et dissimulant mon chakra au niveau d’un civil, j’avançais. A chaque pas, je me sentais revigoré, oubliant presque le contexte de la guerre, mon oncle attendant derrière, la captivité d’une élève et l’exil de l’autre élève. Je gravissais les dunes, et dévalais ses versants.

    J’étais chez moi.

    Mais je n’avais pas le droit de m’appesantir pour le moment. Aussi, je me rendis dans des petits villages sans grande importance, loin de la surveillance efficace de Suna. Là, je traînais dans les bars et tavernes, buvant tout en éliminant l’alcool de mon sang, et offrant des verres aux plus bavards. Durant deux jours je procédais de la sorte, en ayant pu visiter trois petites bourgades. J’entendis de tout. Quelques informations intéressantes, mais surtout de tout. Même de ce que j’aurais préféré ne pas entendre.
    « La guerre avec Konoha ? La guerre existe de tout temps. Du moment qu’elle ne vient pas empiéter sur nos maisons, je n’en ai cure. »
    « Oui, ce Yamuro est le seul fautif de la perte de nos enfants envoyés au front. Sa destitution est une bonne chose ! »
    « Que je transmette cette lettres aux Yamada du désert ? Si tu me paies un autre verre, ça peut se faire. »
    « Paraît que Konoha a tenté deux assauts, et Suna tout autant, mais on en ignore les résultats. En tout cas, la guerre fait toujours rage, signe que personne n’est parvenu à ses fins je suppose ? »
    « C’est quand même drôle, c’est un intendant qui a élu un régent. Un substitut temporaire qui en choisit un autre. Seraient-ils cousins pour se soutenir ainsi ? »
    « Oui, notre Seigneur n’a pas été aperçue depuis pas mal de temps. Dommage, ça me manque de voir sa petite bouille. Elle est si jeune et n’a pas encore de mari, tu penses que j’aurais mes chances ? »
    « Pourquoi parler de mariage ? Moi je me taperais bien son petit cul, ça me suffit. Je me demande si la noblesse a la même saveur que nous autres roturiers ? »
    « Une bâtarde en Seigneur, et un orphelin comme Kage. Le régent actuel il est quoi ? Faut toujours qu’ils aient de sombres histoires pour attirer notre sympathie. »
    « Tu crois qu’il est devenu quoi, Yamuro ? »
    « Paraît qu’il a été exilé, mais personne ne l’a vu. Peut-être qu’il est enfermé à Suna en vérité ? »
    « C’est l’élève de Yamuro qui l’aurait destitué par la force, avec l’appui du Chambellan. N’empêche, il a tout pris à l’homme qui lui a tout appris ! Quel drôle de monde que celui des ninjas. Aucune reconnaissance. »
    « Au moins, avec lui on retrouvera peut-être la paix ? »
    « Et quand bien même, combien de temps durera-t-elle avant la prochaine guerre ? »
    « Tu as entendu la dernière ? Y paraît qu’Ichibi a été scellé dans un Kawaguchi. »
    « Ah, c’est pour ça que les Kawaguchi sont retournés à Suna ? »
    « Mais si on a un tel monstre avec nous, pourquoi ils ne l’envoient pas ravager Konoha pour que la guerre se termine ? Je parie que c'est qu'un bruit. Si un démon pareil attaquerait, il nous éliminerait tous. Et s'il était vraiment scellé, il faudrait tuer son possesseur pour s'assurer que le monstre ne vienne jamais se venger. »
    « D'après le bruit, c'est Kawaguchi Kira qui l'abrite, et il s’entendrait bien avec le Régent. Je ne serais pas étonné qu’il ait été pistonné dans le village lui aussi. »
    « Il paraît que la femme de Yamuro a été aperçue à Suna. Tu crois qu’elle l’a quitté ? »
    « J’aurais fait pareil à sa place. Il n’a plus ni pouvoir ni richesse, à quoi bon rester avec un homme pareil ? Elle devrait faire les beaux yeux au Régent actuel. »
    « Hum ? Des pyramides ? Non, pourquoi on en aurait construites ? »
    « Yamada Kioshi ? Le Rokudaime qui a tué sa prédécesseur qu’il disait aimer et qui nous a abandonné peu après une attaque d’envergure sur Suna ? »
    « De toute façon, on a jamais eu de dirigeant tout blanc. Il ne nous reste plus qu’à attendre de découvrir le crime de ce Toshiro Ogami. »
    « Qui vit par l’épée mourra par l’épée. »
    « Tu crois que les femmes ninjas sont meilleures au lit que les femmes lambda ? »


    Comme partout, il y avait des personnes qui critiquaient, d’autres qui comprenaient et pardonnaient. Des mécontents et des contents. Des résignés aussi.

    Finalement, je pensais avoir trouvé les informations les plus intéressantes. Continuer ne servira qu’à entendre plus d’âneries et moins d’arguments. Deux jours s’étaient écoulés, et il semblerait que j’avais su rester discret. Tout du moins, personne ne m’avait reconnu, et je ne vis aucun Sunajin venir m’importuner… Il faudra revoir tout ça. Au moins, la missive devait être parvenue aux nôtres.

    Enfin, je retournais à la frontière où mon oncle m’attendait patiemment. D’un hochement de tête, je lui fis comprendre que l’heure était arrivée. J’ôtais mon camouflage et on retourna tous deux dans le pays du Vent.

    Marchant côte à côte, nous avancions vers Suna sans chercher à nous dissimuler ou à accélérer le pas, comme deux marchands qui se rendraient simplement en direction du village. Malgré tout, nous portions tous deux une cape dissimulant notre visage. Mais à notre dégaine et la facilité avec laquelle nous évoluions dans le désert, on pouvait aisément deviner que nous étions originaires d’ici. Les paris étaient lancés : nous nous demandions combien de temps il faudra à Suna pour nous remarquer et envoyer des hommes depuis que nous avions traversé la frontière.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Ma maison, mon foyer. Ma maison, mon foyer. EmptyMer 26 Oct 2016 - 15:25

    Le soleil n’avait aucune emprise sur nous, mise à part la joie qu’elle pouvait nous apporter à tous les deux. Surtout à mon oncle, qui n’avait pu la contempler tout ce temps où il était en captivité. Si seulement il avait été libéré plus tôt… Mais je n’avais pu venir plus vite : j’avais des obligations et une parole à tenir envers Suzurane Hakyô. Cependant, il se faisait silencieux ces derniers temps. J’attendais un signe de sa part pour le rejoindre et continuer à l’aider dans ses desseins, mais rien ne vint. Pas de lettre, ni de corbeaux venant d’une certaine direction, pas même un alignement des planètes pour me donner un indice. Juste le silence. Etait-il seulement en vie ?

    Il faudra que je me penche sur la question à l’avenir. Peut-être était-il prisonnier quelque part, à attendre que je lui porte secours ? Pourtant l’Empire ne m’avait rien dit qui puisse me laisser penser ça. Mais dans ce monde de pouvoir et d’argent, les grandes puissances n’étaient pas les seuls acteurs. Hakyô avait très bien pu faire la mauvaise rencontre d’une bande de mercenaires mal intentionnés. Peut-être avait-il été kidnappé et son oreille arraché pour demander une rançon à l’Empereur ? Non, personne ne fait ça…

    Nous avancions lentement. Arashi profitant de sa liberté nouvelle acquise, moi me complaisant dans la nostalgie des lieux. Le désert m’avait vu naître. Le village grandir. Et j’y revenais à présent, mais j’ignorais si je devais me sentir chez moi ou non. Ses habitants avaient changé. Ou était-ce moi ?

    En tout cas, nous étions deux à être surpris. Mon oncle et moi-même avions perdu notre pari : Suna n’avait toujours pas pointé le bout de son nez. Etaient-ils trop occupés autre part ? Konoha attaquait-elle la frontière ? Ou bien le nouveau Régent n’avait pas encore assis pleinement sa nouvelle autorité pour être suffisamment efficient ?

    Passant devant une oasis, nous observions l’ombre tracé sur le sol par un énorme palmier. Selon sa position, nous avions une vague idée de l’horaire, du chemin parcouru et de ce qu’il nous restait encore à parcourir. Nous étions déjà à mi-chemin ? Encore quelques petites heures et le village se profilera à l’horizon. Je me demandais à quoi ressemblait le nouveau quartier des Yamada… Y avait-il toujours des tentes, comme dans l’ancienne tradition, ou s’étaient-ils entièrement sédentarisés ? Déjà qu’ils semblaient avoir oublié notre crédo…

    Arashi moi-même avions hésité à nous reposer à cet oasis. Nous relaxer aurait été plus exact : en attendant la venue de Suna. Mais s’ils ne venaient pas ? Ce serait du temps de perdu pour rien. Autant frapper directement aux portes du village, non ? En espérant qu’ils réagissent tout de même avant. Certes, Kyoshi Rei est, par le passé, parvenu à infiltrer le pays et n’être aperçu qu’aux abords de Suna. Mais là, nous n’avions pas fait d’effort particulier pour nous dissimuler. Alors ce n’était pas le repérage qui était en cause, mais l’exécution et la préparation, le temps suivant la détection d’une intrusion.

    Soit. Que nous rejoignons les portes de Suna ou qu’on nous intercepte avant, le résultat sera le même au final : nous arriverons à destination. Peut-être étaient-ils en train de préparer le buffet pour notre retour triomphal ? Bien que j’en doutais. Ce n’était plus mon élève à la tête du village, aussi j’ignorais de quelle façon j’allais être accueilli. Peut-être même serais-je exécuté ? Le désert m’aura alors vu mourir. La boucle sera bouclé, et pourtant l’histoire continuera.


    Spoiler:
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Toshiro Ogami
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Message(#) Sujet: Re: Ma maison, mon foyer. Ma maison, mon foyer. EmptyJeu 27 Oct 2016 - 23:25


Je me trouvais dans mon bureau lorsqu’on tapa à ma porte. C’était une de mes secrétaires qui était elle-même suivie d’un Saibogu. L’homme se présenta brièvement avant de me donner la raison de sa visite. Deux individus avaient été repérés sur le sol de Kaze no Kuni à l’aide des tourelles de chakra, d’après les premières analyses et investigations, l’une de ces deux personnes n’était qu’autre que le dirigeant des Yamada : Arashi. A l’annonce de cette nouvelle, j’écarquillai les yeux et laissai échapper un sourire, mon visage laissait paraître comme une expression de soulagement. Expression de courte durée puisque je me rappelais aussitôt de la mauvaise nouvelle que j’avais à lui annoncer… ça avait été dur à encaisser mais les négociations étaient ouvertes et ce sujet allait être abordé lors de mon entretien avec la Hokage Aburame Mizuki.  Par simple déduction, j’imaginais qui était la personne à ses côtés. Ceci dit, cela pouvait être des leurres et je me devais de faire attention. Aussitôt j’envoyai un messager à l’hôpital pour quérir une équipe médicale. En même temps, j’avais déjà une idée de qui je pouvais bien envoyer rejoindre les deux individus.

Une dizaine de minutes avait suffi à réunir une équipe. Je leur avais donné rendez-vous dans une salle de réunion. Après les avoir brièvement salué, je ne perdis pas de temps et pris la parole. 

« Allons droit au but, nos dispositifs de surveillance ont repéré deux individus. L’un a été plus ou moins formellement identifié et n’est autre que Yamada Arashi. Nous devons cela dit confirmer si oui ou non c’est le cas. De plus,  si mes déductions sont exactes il se trouverait aux côtés du déserteur et ancien Kazekage dénommé Yamada Kioshi. »

Je marquai une pause de quelques secondes voyant l’équipe médicale s’installer dans la salle. Ils n’arrivaient que maintenant puisqu’ils avaient eu du mal à réunir une équipe et le matériel adéquat. Ils étaient suivi par une de mes secrétaires qui apporta des dossiers à chacun des membres de la mission. Ces dossiers contenaient les informations connues sur les deux Yamada.

« L’ancien Kazekage avait annoncé son souhait de récupérer son oncle des griffes de Konoha. S’il s’avère que ce ne sont pas des usurpateurs, il sera traité en conséquence. Pour résumer, le premier objectif est l’identification des deux individus. Viendra ensuite le support de l’équipe médicale et le retour à Suna, si tout se passe bien.  Une fois à Suna, Arashi sera pris en charge par le Kakumeigun et l’hôpital. Nous devons nous assurer de sa santé et de son intégrité. Quant à Yamada Kioshi, s’il accepte de se plier aux règles, il sera amené à rejoindre une cellule privée au sein de l’Ergastule afin de tirer aux clairs les anciens et récents événements. C'est une étape nécessaire s'il souhaite fouler le sol de Kaze no Kuni.  »

Je récupérai Azura –mon Katana- qui était à ma droite afin de l’accrocher à ma taille, une fois fait je levai la tête et demandai à mon équipe si elle était prête. Cette équipe était composée de Matsuno Ema, Ketsueki Kazushi, Omura Kuzushi, Akuzu Mumei, Saibogu Sayo, Okamura Niji et moi-même. L'équipe était mixe et composée de bon éléments, je pouvais donc leur confier cette mission.

Quelques minutes plus tard, nous étions tous en route pour rejoindre la position indiquée par le Saibogu et notre rythme était soutenu afin de rejoindre au plus vite l’objectif. Lors du trajet, je me rapprochai d’Ema pour lui toucher quelques mots. Je souhaitais annoncer moi-même à Arashi que son fils n’était pas revenu de mission et dans un endroit plus calme… plus approprié. Je redoutais ce moment, je n’avais jamais eu à le faire auparavant et c’était une chose que je devais annoncer à un père. Une première en tant que régent, je devais faire au mieux afin de le rassurer. Je n’étais pas à l’origine de ces problèmes mais il me semblait normal de compatir et d’être aux côtés du père de mon ami, Tetsui. Une fois les indications données, je repris la parole.

« L'équipe médicale reste derrière, en soutien. Pour le reste, en formation et soyez prêt si un combat éclate. Vous avez tous eu la possibilité de consulter les dossiers de ces deux personnes, vous êtes donc au fait de leurs capacités. »

Je pus alors voir au loin deux silhouettes se dessiner, ce qui semblait être Arashi était bien présent et il était aux côtés de son neveu, Kioshi. Je malaxai alors du chakra avant de le diffuser dans tout mon corps de façon à améliorer ma réactivité et être préparé si je devais faire face. Après tout, ils pouvaient être aussi bien des usurpateurs que les vrais Yamada. Malgré tout, je n'avais pas confiance en l'ancien Kazekage puisqu'il avait trahi tout un pays. L'extraction d'Arashi était aussi quelque chose motivé par les sentiments... Comment allait se dérouler les événements? Je n'en savais que trop rien. Après tout, deux de ses élèves avaient été enlevé. J'avais exilé Yamuro et il ne risquait pas très bien de le prendre. Mais je n'en avais que faire puisque contrairement à lui, je pensais d'abord au bien de tous qu'à ma propre personne ou à mon entourage. J'avais mes raisons, il avait sûrement les siennes et la confrontation d'idées était inévitable.

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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Ma maison, mon foyer. Ma maison, mon foyer. EmptyVen 28 Oct 2016 - 23:34


Ma maison, mon foyer. 493411yamadaarashi150
PNJ joué : Yamada Arashi (père de Tetsui - actuel chef de clan Yamada)


Le temps se réchauffait, Tori no Kuni était la dernière étape de notre périple du retour pour Suna. Bientôt nous foulerions les terres et le sable de Kaze no Kuni, le visage fouetté par son vent chaud. Kioshi avait voulu agir seul avant que nous n'y pénétrions à deux comme les deux bons Yamada que nous étions. Récolter des informations, prévoir, etc... J'avais accepté, me faisant attendre son retour en me reposant et songeant à beaucoup de choses dans l'ombre d'un grand arbre sur lequel je m'étais adossé de longs moments. 

Qui était au courant de ma libération ? 
Qu'était devenu Suna et son Kazekage à l'heure actuelle ? Tetsui était-il toujours bien portant ? 
Cinq mois et plus de captivité à Konoha c'était pas rien. J'étais certain qu'il se portait bien, je l'espérais, et que la surprise de me voir arriver sain et sauf avec son cousin lui ferait le plus grand bien au moral.
La blessure causée par Konoha s'était quant à elle ravivée avec ma capture. Nako, ma femme, avait péri de leurs mains lors d'une précédente guerre. Moi et Tetsui en avions souffert longtemps avant de finalement laisser cela où le deuil à sa place, en arrière plan chaque jour. Je craignais pourtant que comme pour moi, cette nouvelle guerre entre Konoha et Suna, plus ma capture, avait éveillé chez Tetsui quelques mauvais ressentiments vis à vis du village de sa bien aimée de l'examen chûnin. La vie était belle et bien compliquée d'un point de vue humain.

Dès le retour de Kioshi, nous avions mis pieds sur le sol de Kaze no Kuni. Deux Yamada foulaient une nature qu'ils connaissaient parfaitement. Notre allure était tranquille, nous avions tant attendu que nous savourions ce retour comme il se devait. Je ne pus m'empêcher de laisser naître sur mon visage un air soulagé. Suna se rapprochait pas après pas. Le soleil ne m'attaquait pas puisque mon corps s'était déjà adapté à ses caresses de par mon don héréditaire. Yamada de toujours... Kioshi devait en faire de même. Et de toute façon... lui et moi étions sûrement parmi les meilleurs maîtres de l'utilisation de la chaleur : corps à corps et sensorialité pour ma part, alors que mon neveu avait préféré explorer les tréfonds du ninjutsu, et de la sensorialité avec la chaleur.

Nos capes nous dissimulaient à vue d'homme. De loin nous paraissions comme deux nomades vêtus de beige et qui se protégeaient du sable et des coups de soleil. Nous étions bien Yamada mais il y avait un peu de tout ça, la cape était utile quoiqu'on en dise.

Alors, je ne sais trop au bout de combien de temps, notre présence fut remarquée car moi-même je pus percevoir l'avancée de sunajins sur notre position par le biais de ma sensorialité. Je ressentais leurs chaleurs bien particulières parmi celle du désert.

« Suna arrive Kioshi... »

J'en profitais pour lui glisser un dernier conseil, en tant que son aîné et oncle.

« Ils ne te le diront pas car ils sont d'abord des militaires, mais Suna a besoin du retour d'hommes comme toi il me semble. Je te conseillerais de jouer la carte du diplomate bienveillant. Elle te va mieux que celle du traître menteur. »


Je relevais alors la tête et continuais ma marche à ses côtés jusqu'à ce qu'un point de rencontre se forme de lui-même entre notre binôme et le groupe de sunajins parmi lequel je reconnaissais Toshiro Ogami et Zenzaburô Ema. Fine équipe...

« Ma main à geler... Je suis content de vous revoir. »

J'étais connu pour être le seul Yamada dans Suna à utiliser cette expression « contraire » à mon clan. Je devais paraître comme libéré d'un poids d'être ici en face d'eux. Libre.
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Message(#) Sujet: Re: Ma maison, mon foyer. Ma maison, mon foyer. EmptySam 29 Oct 2016 - 12:59

La journée s'annonçait pleine de tourments, à nouveau. Aucune nouvelle de Yamuro, ni de Tetsui. Ema tournait en rond dans la maison de son époux, alors que Satomu dormait à l'étage. Si seulement elle savait où il était... La scène de son enlèvement tournait en boucle dans sa tête, la rendait folle et donc imprévisible. Elle n'avait pas eu l'occasion de dormir correctement, sans cauchemars, sans se réveiller toutes les heures, prise de panique et d'angoisse, depuis bien trop longtemps. Si Satomu n'était pas à sa charge, elle aurait débarqué chez Ogami pour lui prévenir qu'elle allait faire un tour à Konoha pour chercher son mari en même temps que Tetsui, tant pis si elle en mourrait. Son monde n'avait pas de sens sans ses deux personnes auprès d'elle...

Pourtant, et heureusement pour sa santé mentale, un ordre de mission parvint à elle, de la part du Régent. Allait-il enfin lui donner des nouvelles ? Sans attendre, Ema courut en direction du Palais, laissant un clône de cristal surveiller son enfant, pour enfin le ramener au Centre lorsqu'il se réveillerait. Ce n'était pas la première fois qu'elle agissait ainsi, et Satomu ne l'avait jamais remarqué.

Comme elle se trouvait tout à côté du bureau du Régent, Ema n'avait mis que quelques minutes pour y arrivée, impatiente d'avoir des nouvelles de son mari ou de Tetsui. Le nombre de personnes réunis confirmait l'importance de cette mission et donc la Matsuno se tenait en haleine, espérant enfin revoir sa famille. Pourtant, lorsqu'Ogami commença à parler, il n'y faisait ni mention de Yamuro ou encore Tetsui. Son intérêt dégringola en une fraction de seconde pour remonter d'un coup, lorsque les deux prénoms Yamadas furent prononcés.

Kioshi ! cria-t-elle intérieurement.

Bien qu'elle était remplie d'extase pour le retour d'Arashi, Ema était transcendée d'entendre que Kioshi était là également. En lui, elle pouvait trouver une aide pour chercher Yamuro. Quant à Arashi, Ema était certaine qu'il donnerait sa vie pour son fils. Les choses allaient bouger plus rapidement et la Kunoichi en frissonna d’excitation et d'impatience.

Faites que ce soit bien les Yamadas. priait-elle intérieurement.

Une telle nouvelle ne pouvait être fausse, sinon Ema en perdrait la tête. Son mental n'en tenait à pas grand chose, ainsi, si ces deux personnes se révélaient être des canulars, elle irait toute seule chercher les personnes chères à son coeur, quitte à en perdre sa nationalité. La Matsuno avait toujours compris la raison de la fuite de Kioshi, bien plus aujourd'hui, ayant vu l'homme qu'elle aimait, disparaître.

Les ordres avaient été donné, sans qu'Ema ne bronche au sujet de l'Ergatsule. C'était une nécessité. Mais si les formalités pour innocenter Kioshi mettaient trop longtemps à s'appliquer, elle contournerait les règles qu'elle avait toujours suivies au pied de la lettre.

Alors que l'équipe était en route, Ogami ordonna subtilement à son équipière de ne pas mentionner la capture de Tetsui. Pourtant, Ema pensait qu'il était déjà au courant. Toujours est-il qu'elle acquiesça, laissant le Régent s'occuper de cette lourde tâche. Pour lui, qui avait toujours eu du mal pour exprimer des sentiments, faire face à ce devoir allait être une grande épreuve, surtout que Tetsui était son ami et qu'à présent il désirait renouer avec Konoha.
« Si tu as besoin de ma présence pour lui apprendre la nouvelle, je serai là. »
Le moment fatidique arriva, où les deux supposés Yamadas été en vue. Le cœur fragile d'Ema commençait à battre la chamade, son pouls s’accélérait, son corps fourmillait, le tout provoquant une hystérie générale dans ses pensées. Pourtant, elle se calma rapidement, chose qu'elle avait su maîtrisé grâce à ses entraînements quotidiens pour ne rien laisser transparaître aux autres. Activant d'un mudra son chakra, celle-ci tenta de détecter le moindre Genjutsu, Henge ou piège alentours. Pourtant, bien qu'elle était concentrée au maximum, rien ne semblait la mettre en alerte.

La Kunoichi ouvrit alors de grands yeux ronds, trahissant sa surprise. Malgré qu'elle avait tant voulu que ce soit Arashi et Kioshi, le savoir et les voir devant elle remettait tout en question. Elle serrait ses poings, pour ne pas courir dans les bras d'Arashi et se mordait la langue pour ne pas hurler le prénom de l'ancien Kazekage. C'était un bond en arrière qui la transportait dans ce monde où Yamuro était encore Kibō, sain et sauf, tenu en respect et aimé de tous, où Tetsui était encore heureux, avec Yell et auprès d'Ema.

Son regard se déplaçait sur les deux Yamadas, l'un après l'autre, puis finit sur Ogami. Allait-il donner ses ordres ou attendait-il que Kioshi fasse un pas de travers ? Le suspens était entrain de tuer la patience de la Kunoichi qui en avait marre de toutes ces hésitations. C'était Kioshi et Arashi, pas le Kaiho-sha ou encore ces imbéciles de Konohajins. Ema inspira longuement, calmant ses esprits, ses pensées et sa folie tentatrice pour s'avancer de quelques pas, pour se mettre aux côtés d'Ogami.
« Ogami, il s'agit bien des Yamadas. Arashi a été bien trop malmené pour que l'on se mette à douter de lui également. Je vais à leur encontre. Je compte sur vous si il se passe quoi que ce soit. Aie confiance. S'il te plaît. »
Calmée, déterminée, excitée, Ema s'avança rapidement vers les deux Yamadas. Aujourd'hui allait être le moment qu'elle avait attendu le plus depuis que Kioshi était parti. Avait-elle eu raison de croire en lui depuis le début, de le défendre auprès de Yamuro ? Pour la Matsuno, c'était une certitude, mais encore fallait-il le prouver aux autres.

Arrivée à quelques mètres d'Arashi et Kioshi, Ema resta muette, plantant ses yeux dans ceux de Kioshi. Elle était au bord des larmes. Le silence dura un certain temps, puis fut rompu par la voix douce et brisée de la Kunoichi.
« Je suis heureuse de vous revoir tous les deux, sains et saufs. » dit-elle, à la limite de s'effondrer physiquement comme mentalement.
Contre toute attente, Ema salua les Yamadas en se penchant respectueusement devant eux, preuve irréfutable que Suna était là en tant que force préventive. C'était aussi une manière de montrer à Kioshi qu'Ema avait toujours été loyale, jusqu'au bout. Pour autant, elle avait tout de même peur. Peur de se faire trancher la tête par Ogami après avoir fait sa courbette et peur de voir Kioshi se métamorphoser en l'ignoble être humain qui avait enlevé son mari. Mais c'était un sacrifice qu'elle était prête à faire pour faire évoluer les mentalités. Kioshi, depuis le début, avait été clair dans ses intentions, en envoyant cette lettre à Yamuro, pourquoi voudrait-il à présent s'en prendre à Suna, sa patrie, alors qu'il était entrain de nous amener Arashi qu'il avait vraisemblablement sauvé...
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Omura Kuzushi
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Message(#) Sujet: Re: Ma maison, mon foyer. Ma maison, mon foyer. EmptyDim 30 Oct 2016 - 4:50


☼ KAZE NO KUNI ☼
Ma maison, mon foyer.


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Ma maison, mon foyer. 2510



C’était un jour de repos, du moins c’était ce que je pensais avant qu’un émissaire du Kazekage ne débarque dans notre appartement. Il avait un message, un message pour moi de la part du régent. En effet, le nouvel homme fort de Suna me convoquait pour une mission de la plus haute importance et dont je n’en savais - malheureusement - presque rien. Il me laissait dix minutes pour me préparer et le rejoindre dans son bureau .. C’était très étrange, mais je décidais de ne poser aucune question à l’émissaire afin d’éviter de l’importuner. Je me vêtus donc rapidement de mon costard et je m’équipais de mes parchemins habituels, avant de quitter mon appartement pour prendre la direction du palais souverain.

Quelques instant plus tard, lorsque j’ouvris la porte du régent, toute une équipe semblait déjà prête pour cette « mission ». La plupart des personnes composant cette équipe m’étaient familières : Ema-senseï, Kazushi-san et visiblement Ogami-sama aussi. D’ailleurs, ce dernier prit la parole et alla droit au but. D'après ses propos, Yamada Kioshi - ex Kazekage - aurait été repéré par nos dispositifs de surveillance. Il foulerait en ce moment-même, le sable de Kaze. Toujours selon les propos du régent, il serait accompagné d’un autre Yamada dont je n’en savais presque rien. Tout cela me paraissait très étrange, autant que des « déserteurs » reviennent sur notre territoire que ma présence dans cette mission. Mais si Ogami m’avait demandé ce qu’il devait avoir une raison - une bonne raison - même s’il est vrai que je ne voyais pas en quoi je pourrais leur être utile.

Fin bref, quelques secondes plus tard, la secrétaire du régent arriva - accompagnée de l’équipe médicale - avec des dossiers qu’elle nous transmit à chacun. Aussitôt entre mes mains, je me mis à les lire soigneusement afin d’en apprendre le plus possible sur ces deux hommes. Pendant ce temps, le Kazekage expliqua plus en détail les enjeux de cette mission… Lorsqu’il termina son discours, je fis un léger signe de la tête pour montrer que j’étais prêt. Toute l’équipe semblait l’être également. N’ayant alors plus rien qui puisse nous retenir, nous nous mîmes dans la direction indiquée par le Saibogu…

Pendant le trajet, l’équipe était silencieuse et très concentrée sur notre mission. Quant à moi, beaucoup d’interrogation me traversaient l’esprit sans pour autant pouvoir y répondre. Visiblement, Arashi ne semblait pas être une menace pour nous, mais je craignais particulièrement cet autre homme .. L’ancien Kazekage. Ce n’était pas une crainte vis-à-vis de ma personne, mais surtout pour le village. J’espérais fortement que ses intentions soient bonnes, bien que j’en doutais légèrement…

Quelques instants plus tard, nous arrivâmes à la position indiquée par le Saibogu. Alors que deux silhouettes étaient perceptibles au loin, Ogami nous donna les consignes et la formation à adopter. Alors que je restais sur mes gardes et que les autres semblaient faire de même, Ema-senseï proposa - si je puis dire - la très mauvaise idée d’aller à la rencontre de ces deux Yamada. Mais curieusement, le Kazekage ne semblait pas contre cette idée. Je ne pouvais donc qu’observer attentivement ma senseï se diriger vers ces deux hommes dangereux .. surtout cet homme très dangereux.

Ma maison, mon foyer. 211

« Em.. »
Commençai-je, à voix basse

Non c’était inutile, inutile de demander au Kazekage si elle allait bien. Je le voyais qu’elle allait mal, que quelque chose la chagrinait. Elle avait perdu cette « joie » qu’elle avait autrefois, ce sourire … Elle avait même perdue la raison, car vous en conviendrez qu’aucune personne raisonnable ne prendrait la décision qu’elle venait de prendre.

Ma maison, mon foyer. 3010

« Kazushi-san, veillez à bien restez bien sur vos gardes je vous prie, on se sait jamais quelle surprise cet homme peut nous réservé... »
Recommandai-je, à mon camarade.

Il avait beau m’être supérieur au niveau hiérarchique, il restait mon camarade, mon cadet. J’étais persuadé qu’il était vigilant et en alerte, mais il vaut mieux prévenir que guérir, comme diraient les communs des mortels.


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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Ma maison, mon foyer. Ma maison, mon foyer. EmptyDim 30 Oct 2016 - 17:51

J'en ai marre de ces missions, de me dire ce que j'aurais pu faire pour essayer de sauver Tetsui et Yui des griffes de Konoha à Nami. J'en ai marre de me poser des questions. La seule personne capable de me faire oublier tous ces problèmes est Ruri. Bref, nous ne sommes pas là pour se morfondre sur un passé ou un futur qui n'est pas encore écrit. D'ailleurs, je n'ai pas eu vraiment le temps de me concentrer sur mes potentielles erreurs qu'un messager toqua à ma porte. Je lui ouvre avant de recevoir une lettre signée d'Ogami lui-même, ou plutôt du Régent de Suna. Je suis demandé de toutes urgences au Palais pour partir en mission. Je n'espère pas que cela sera à nouveau une mission suicide comme celle de Nami.

Lorsque je suis arrivé au Palais, beaucoup de têtes m'étaient connues. Ema, Kuzushi, Ogami ainsi que d'autres personnes du Kakumeigun. Une équipe médicale ne devait pas tarder afin de nous donner toutes les informations connues par le village sur les deux personnes à intercepter. Deux Yamada. Arashi, le père de Tetsui et capturé par le village caché de la feuille il y a quelques mois ainsi que Kioshi, le Kazekage déserteur, qui n'a rien trouvé de mieux que de lâcher le village au plus mauvais moment. En plus d'avoir formé l'homme qui a donné lieu à cette guerre, Yamuro, il en est tout aussi responsable que lui. S'il n'avait pas quitté son poste, la guerre ne serait peut-être jamais arrivée.

Je ne suis pas contre la rédemption, mais ramener un prisonnier n'est pas suffisant, à mes yeux. Arashi aura tout le respect qui lui est dû, quant à Kioshi, il aura ce qu'il mérite, de la méfiance. Je suis content qu'Ogami n'en pense pas moins, nous ne devons absolument pas nous laisser endormir par cet homme qui a déjà une fois par le passé, trahi tout un pays, son pays. Son peuple, pour les laisser dans une situation sans pareil.

Nous prenons maintenant la direction indiquée par le Saibogu et après quelques heures de marches, nous voyons enfin les deux silhouettes tant attendues. À leurs visions, j'ai concentré mon chakra dans mon corps, nous ne sommes jamais trop prudents. De plus, j'ai invoqué Ka, qui se pose sur mon épaule, la bête d'un peu plus de vingt centimètres est assez imposante et pas ce qu'il y a de plus beau sur terre, mais c'est mon compagnon. Ema se dirigea seule vers nos deux invités, je ne peux m'empêcher de laisser échapper un soupir, nous sommes face à un traître et la seule chose qu'elle trouve à faire c'est d'aller s'incliner devant lui ? Kuzushi se tourna ensuite vers moi afin de me dire d'être prudent. Il est vrai que lors du chemin, personne n'a vraiment été bavard, nous sommes tous restés concentré sur nos démons.

"Tutoies moi. Je crois qu'on se l'est déjà dit non ? Fais attention toi aussi, mais je ne pense pas que nous aurons à nous battre... du moins je ne l'espère pas."


Nous sommes maintenant à une dizaine de mètres des deux nomades et Ema un peu plus proche, les saluant. Je reste debout, face à eux, un regard respectueux pour Arashi, un le mépris pour Kioshi. Attendant une réaction ou un ordre, je reste prêt à tout.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Ma maison, mon foyer. Ma maison, mon foyer. EmptyDim 30 Oct 2016 - 22:08

    Finalement, des personnes approchèrent enfin. Suna, selon Arashi. Mon oncle, avec sa fourberie habituelle, m’indiqua que le village avait besoin d’hommes comme moi, même s’ils ne le diront jamais. Etait-il en train de jouer avec ma culpabilité et mes sentiments pour que je décide de rester ? A la base, j’étais là uniquement pour m’assurer qu’il retourne bien chez lui. J’avais encore plusieurs tâches à accomplir. Une promesse donnée à un Suzurane notamment. Ou une autre prisonnière, qui fut mon élève dans un lointain passé.

    Jouer la carte du diplomate bienveillant ? Ne l’ai-je pas toujours été ? Enfin, ma bienveillance allait uniquement à ceux qui le méritaient, soit à ceux que j’estimais. Quant à Suna, beaucoup de choses semblaient avoir changé en un an. Tout comme ils attendront des explications de ma part, j’en attendais de la leur. Ou de certaines personnes en particulier.

    Les voilà enfin en vue. Oh, le Régent s’était déplacé en personne ? Mais était-ce un bon ou un mauvais présage ? En tout cas, il n’était pas venu seul, signe qu’il était un minimum méfiant. Je ne pouvais lui en vouloir pour ça, j’aurais fait de même à sa place. Après tout, je n’étais qu’un déserteur. Mais je me fichais de ma réputation. J’avais tout donné pour Yami, et je n’étais pas là pour reprendre ce que j’avais perdu. Que je demeure un traitre éternellement s’il le faut, j’aurais la satisfaction que Yami est encore en vie, cela me suffisait amplement. Qu’ils ne me remercient pas pour le sauvetage d’Arashi, qu’importe. Je ne l’avais pas fait pour eux, mais parce qu’il était de ma famille.

    Il y avait plusieurs visages que je reconnus, mais celui qui s’avança en premier n’était pas celui auquel je m’attendais. Ogami ne venait même pas lui-même, préférant envoyer un éclaireur tâter le terrain ? Au moins, il se rappelait à qui il avait affaire : nous avions déjà combattu ensemble, à plusieurs reprises. Evidemment, il s’était probablement amélioré depuis, mais je n’avais pas passé l’année à me tourner les pouces non plus. La preuve : je n’avais qu’un bras à l’époque où on me reconnaissait encore pour ma force, et à présent j’en avais deux, avec la possibilité de faire appel à toute ma palette de techniques.

    Malgré tout, je ne fis aucun geste pouvant trahir une quelconque hostilité de ma part. Les autres étaient trop loin pour m’atteindre sans me laisser le temps de me protéger. Qui plus est, s’ils m’attaquaient de front, il était probable que mon oncle lui-même prenne ma défense. Pour le moment, je n’avais aucune raison de me préparer à un combat. Mais je regardais néanmoins Ema approcher, silencieux, examinant le moindre trait pouvant trahir ses intentions. Alors, qu’est-ce que le Régent lui avait demandé de me transmettre ? Des menottes à enfiler pour qu’il puisse approcher en toute sérénité ? Qu’il promette être venu en paix ?

    Finalement, le verdict tomba. Les yeux brillants de larmes et la voix trahissant son état, Ema exprima sa joie de les revoir, tous les deux. D’accord pour mon oncle, mais pourquoi moi ? L’opinion publique de Suna n’était-il pas que je sois un criminel méritant un jugement pour désertion ? Me serais-je trompé ? A moins que ce ne soit uniquement l’avis d’Ema ? Je ne la connaissais pas uniquement pour être en lien intime avec mon ancien élève, mais aussi pour lui avoir enseignée de mon savoir par le passé. Malgré tout, je ne me souvins pas l’avoir déjà vu dans cet état. Nous saluant avec une grande déférence, je m’approchais d’elle, toujours sans aucune animosité. De toute façon, les Sunajins étaient trop loin pour m’empêcher d’agir si je le souhaitais. Mon oncle, par contre, garda son œil à l’affût, au cas où.

    Je posais une main sur l’épaule de la demoiselle pour lui intimer de lever la tête. Ma main diffusa de la chaleur dans le corps d’Ema, comme j’avais l’habitude de le faire pour réconforter mes proches. Mais j’avais malgré tout des questions. Elle était la femme de Kibõ, alors pourquoi était-elle ici et non avec lui ? Les rumeurs la concernant étaient donc vraies ? Mais les bruits et la vérité ne sont pas toujours similaires. Je préférais entendre l’explication de sa bouche.

    « J’aimerais dire que je suis heureux de te revoir moi aussi, mais j’avoue ne pas m’attendre à te voir ici. Ne devrais-tu pas être avec Kibõ ? Ne me dis pas que tu as participé à l’exil de mon élève ? Tu es sa femme, et pour cela je te considère comme une amie. Mais si tu as trahi sa confiance, sache que tu trahis en même temps la mienne. Et ne cherche pas à me voiler la vérité, je le saurais si tu mens.
    Je ne veux néanmoins pas à savoir pour quelle raison il a été exilé, bien que les versions diffèrent grandement d’un endroit à un autre. Il paraît que c’est Ogami, l’auteur de son départ, et c’est donc de lui que je souhaiterais entendre cette réponse.
    Si toutefois il daigne s’avancer et me parler. Attend-t-il un signal de ta part ? Ou bien de ma part ? Il m’avait demandé de me présenter sous le nom de Heyle lorsque je reviendrais au pays. Peux-tu lui transmettre ce pseudonyme ? Peut-être est-ce qu’il attend là-bas ? »


    Heyle, et il avait signé la lettre par Chura, mais j’avais bien reconnu l’auteur. Deux entités ancestrales, deux divinités contraires. Une pour le bien, et une pour le mal. Etait-ce un message prédictif que nous nous opposerions un jour ? Tout dépendra de ce qu’il avait à me dire, et des réponses que j’attendais…
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Message(#) Sujet: Re: Ma maison, mon foyer. Ma maison, mon foyer. EmptyJeu 3 Nov 2016 - 0:13


Ma partenaire du Midorhato me proposait son aide pour annoncer la nouvelle à Arashi, chose que je me devais de refuser. Je devais assumer mon rôle, je devais assumer les erreurs commises par mes prédécesseurs et agir comme un dirigeant. Kuzushi et Kazushi suivaient bien la cadence, aux côtés des médecins. Les individus étaient maintenant en vue et cela avait été confirmé par la manieuse de Shôton. Elle vint alors à dire qu'Arashi avait été malmené et qu'on ne devait pas douter de lui, j'étais tout à fait d'accord avec mon interlocutrice, je ne doutais pas de lui mais des personnes qui l'avaient retenues tant de temps. Pour clore le tout, elle souhaita s'avancer et me demandait d'avoir confiance. Sans même avoir la possibilité de rétorquer, elle se dirigea vers les Yamada. Je tournai alors légèrement la tête vers ma droite et fis signe à mon équipe de se tenir prêt en cas de problème. C'était la décision de ma partenaire et je devais en quelque sorte la respecter mais pour être honnête, je ne mis pas longtemps à demander aux miens de me suivre et de réduire la distance séparant les nomades de nous.

Une fois à leurs hauteurs, je pus voir qu'Ema était agitée. Au fond je pouvais la comprendre, elle retrouvait le maître à son mari et le père de notre ami, pour une fille sensible comme elle, ça ne devait pas être facile. Je soupirai avant de relever la tête pour planter mes yeux dans ceux de Kioshi. Une fraction de seconde plus tard, j'abaissai le haut de mon corps afin de saluer avec respect les revenants. Chose que je faisais assez souvent pour exprimer mon respect, peut-être que l'ancien Kazekage ne méritait pas de respect pour son passé mais il avait tout de même ramené à la maison un dirigeant de clan, un honnête homme. Cela devait être pris en considération, seul un obstiné ne tiendrait pas compte de ses actes. Je ne connaissais pas l'avenir, peut-être que l'homme face à moi allait devenir mon ennemi. Peut-être qu'il deviendrait un allié, tant de choses étaient à clarifier-... J'avais exilé son élève après tout et pour un homme ne se laissant guider que par les sentiments, il allait sûrement exiger des réponses.

«  Bon retour chez vous Kioshi et Arashi, j'avoue être étonné mais très heureux. Arashi, vous avez manqué aux vôtres et à Suna. Permettez-moi de demander à l'équipe médicale de vous examiner brièvement avant de vous ramener à Suna et ce pour votre sécurité et la nôtre. »

L'équipe médicale entoura alors Arashi et débuta les premiers examens. Ils étaient rapides et visaient à établir un bilan partiel. C'était plus que suffisant pour pouvoir savoir si oui ou non la personne était apte à pénétrer dans l'enceinte de Suna. Pour Kioshi, il était de retour et contrairement à avant il était entiers, c'était plutôt bon signe. J'étais très curieux quant à ses péripéties à Hi no Kuni. Je souhaitais des détails mais avant ça je devais tout d'abord m'occuper du père de mon ami, l'ancien dirigeant des Yamada. Je me permettais cela dit de lui adresser quelques mots.

«  Peu importe les raisons qui vous ont poussé à secourir votre oncle, Suna ne peut que vous remercier. Je pense que nous avons beaucoup à nous dire mais ce n'est pas l'endroit propice, je ne souhaite pas discuter ici. Certains sujets doivent être abordés, notamment des sujets confidentiels et donc sensibles. »

Je marquai une pause de quelques secondes et pus voir que l'examen médical était terminé. La personne menant l'équipe me fit un simple signe de la tête et rangea ses affaires. Il était finalement temps de rentrer à Suna. Je répondis en acquiesçant avant d'indiquer à mon interlocuteur de passer devant. L'équipe allait suivre rapidement afin de rejoindre Suna.

Sur le retour, je me plaçai aux côtés de Kazushi et Kuzushi afin de leur communiquer des nouvelles directives. Ils allaient être affectés à l'interrogatoire de Yamada Arashi, bien sûr c'était loin d'être un interrogatoire où l’intéressé était soumis à d’innombrables tortures. L'homme devait être accueilli convenablement après les épreuves subies. Une fois les ordres donnés, je regardai droit devant moi. Un peu plus tard, on pouvait voir au loin Suna se dévoiler. On ne voyait que l'enceinte du village mais ça devait sonner comme un réconfort pour Arashi, concernant Kioshi j'avais du mal à le cerner lui et ses motivations, je ne pouvais en être sûr. Ce dont j'étais sûr, c'était de l'affection qu'il éprouvait pour ma sœur, Yami-.. Finalement c'était peut-être un des rares points communs qu'il pouvait exister entre nous.

Une vingtaine de minutes plus tard, nous arrivions finalement aux portes et quelques Shinobis nous attendaient. C'était sans compter ceux qui se trouvaient sur nos murs et qui observaient la scène de loin.
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Message(#) Sujet: Re: Ma maison, mon foyer. Ma maison, mon foyer. EmptyJeu 3 Nov 2016 - 13:11

Alors qu'elle était encore entrain de les saluer, le Yamada s'approcha avec amitié, lui intimant de se relever en posant sa main sur son épaule. Seulement, la suite des événements n'étaient pas du tout ce qu'Ema espérait entendre...

Kioshi fut le seul à parler parmis les deux Yamadas. D'ailleurs, Ema en conclut que si Arashi ne parla pas, c'était peut-être qu'il partageait l'avis de son neveu au sujet d'Ema et Kibō ?

Les accusations qu'il portait envers Ema, la firent reculer de quelques pas. Ses yeux s'écarquillèrent, faisant ainsi couler les larmes, qui s'étaient accumulées dans ses yeux, le long de ses joues. Elle était surprise et se sentait humiliée. Elle aurait voulu l'insulter, lui crier dessus, lui demander où lui était lorsque son élève avait le plus besoin de lui, lui demander pourquoi il était parti comme un vaurien et de quel droit il osait porter de tels propos alors qu'elle avait toujours, irrémédiablement, été aux côtés de Yamuro ? Pourtant elle resta muette, encaissant les paroles de cet homme qui n'avait pas été dans leur vie depuis tellement longtemps.

La tristesse de la Kunoichi se transforma en colère qu'elle utilisa comme force. C'en était fini de se faire marcher dessus, de se laisser piétiner. Ema en avait plus qu'assez, elle ne voulait plus être gentille, patiente ou encore accommodante. Elle s'approcha de Kioshi, à quelques centimètres de son visage et le regarda droit dans les yeux, presque menaçant.
« Je suis la seule personne, sur cette maudite terre, qui n'ai jamais trahi Kibō. Et tu es la dernière personne à pouvoir me faire un tel reproche. » dit-elle, en enfonçant son index dans le torse de son ancien supérieur.
Son regard était tellement dur et haineux que personne ne devait la reconnaître à ce moment-là. Ema tourna les talons, sentant Ogami arriver dans son dos. La jeune femme sécha ses larmes, laissant son supérieur et Kioshi discuter. Même si la Kunoichi se renfermait sur elle-même, elle avait besoin de Kioshi pour l'aider à trouver Kibō. Ogami faisait déjà son possible, mais pour le reste, Ema devait également faire quelque chose.

L'équipe médicale suggéra qu'il était temps de retourner à Suna. Laissant l'équipe partir, Ema soupira, puis rejoignit Kioshi à l'avant, désirant lui parler rapidement avant de rejoindre Suna. Qui sait si elle aurait encore l'occasion de parler à l'ancien Kazekage seul à seul, sachant que la destination de l'homme serait l'Ergatsule. Les deux Shinobis étaient seuls, afin qu'Ema puisse lui parler de tout sans être écoutée. Toujours aussi remontée et pleine de rage, la Kunoichi planta son regard dans celui qui représentait son dernier espoir et commença à parler d'une voix faible, pour ne pas être entendue de personne.
« J'ai besoin de te parler seul à seul, c'est important. Je ne sais pas quand j'en aurai l'occasion. Donc dès que tu vois une ouverture, profites-en. »
Que ce soit par le biais un genjutsu ou peu importe quel autre moyen, leur conversation devait rester secrète.

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Message(#) Sujet: Re: Ma maison, mon foyer. Ma maison, mon foyer. EmptyMar 8 Nov 2016 - 5:54


☼ KAZE NO KUNI ☼
Ma maison, mon foyer.


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Ma maison, mon foyer. 2510


J’étais sur mes gardes, observant attentivement le moindre fait et geste de l’ex-Kazekage. Pendant ce temps, ma senseï engagea la conversation et échangeaient avec les deux Yamada. La distance qui nous séparait ne nous permettait - malheureusement - pas d’entendre ce qui se disait, mais Ema semblait savoir ce qu’elle faisait et le régent avait totalement confiance en elle, du moins c’était l’impression qu’il donnait. Il n’y avait donc pas de quoi s’inquiéter, d’autant plus que Kioshi ne semblait - visiblement - pas mal-intentionné. Tout se déroulait donc parfaitement .. pour le moment.

Quelques instants plus tard, Ogami jugea que c’était le bon moment pour rejoindre Ema et les deux Yamada. Une fois à leur hauteur, je me permis - tout comme le Kazekage - de les saluer en m'inclinant légèrement. Puis, je portais un peu plus mon attention sur ma senseï qui semblait vraiment bouleversée. Ne sachant pas vraiment comment réagir, je décidai de ne rien faire pour le moment. Ensuite, mon regard se posa sur Kioshi, le déserteur. En apparence, il avait tout d’un vrai leader. Il dégageait en effet un certain charisme et une certaine puissance que n’importe qui pourrait percevoir ou ressentir. Chose qui n’était guère étonnante, après tout c’était un ancien Kazekage. Cependant, la question qui se posait c’était la raison de sa présence.

Allait-il se livrer au village sans émettre de résistance, comme le voudrait le régent ? Difficile à imaginer, mais cela serait un bon pas en avant pour expier ses « péchés ». Quoi qu’il en soit, j’étais persuadé qu’il avait un plan bien précis, car, vous en conviendrez qu’un homme de son envergure ne se jetterait pas dans la gueule de loup sans avoir quelque chose derrière la tête. Reste à savoir ce que s’était…

Quelques instants plus tard, l’équipe médicale examina Arashi et le Kazekage nous ordonna de nous mettre en route pour le village. Sur le chemin du retour, Ogami nous chargea - Kazushi et moi - de nous occuper d’Arashi. Il souhaitait que nous menions une sorte « d’interrogatoire » afin d’en apprendre un peu plus sur sa captivité. L’idée était bonne, excellente même, bien qu’il aurait été plus sage de lui accorder un peu de repos avant. Quoi qu’il en soit, je jetai un bref coup d’oeil sur mon camarade, puis je répondis favorablement à la demande de mon supérieur.

Environ une vingtaine de minutes plus tard, nous arrivâmes aux portes du village. Quelques shinobis semblaient nous attendre patiemment, tandis que d’autres étaient un peu plus dissimulés par-ci et par-là, observant attentivement le retour de l’ancien Kazekage. Lorsque nous franchîmes les portes, quelques civils montrèrent leurs joies de revoir Arashi, tandis que d’autres jetèrent de regards pleins de mépris à l’égard du « traître ». Je profitais de ce moment pour m’approcher de Kazushi et lui proposer quelque chose.

« Je pense qu’il vaut mieux le laisser se reposer aujourd’hui. On commencera l’interrogatoire demain matin, si tu ne vois pas d’inconvénient. » Fis-je, veillant à rester discret.




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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Ma maison, mon foyer. Ma maison, mon foyer. EmptyJeu 10 Nov 2016 - 18:45

La réaction des uns et des autres leur est propre. Ce n'est pas parce que je méprise Kioshi que je ne vais pas lui montrer le respect que chaque personne doit. Tout comme Ogami en a l'habitude, je baisse légèrement le torse afin de saluer nos interlocuteurs avec respect. Ema, elle, a l'air d'avoir été bouleversée par les quelques mots échangés avec Kioshi. Bref, l'équipe médicale s'attela à un petit contrôle de routine sur l'oncle de Tetsui. Et ensuite, après quelques mots rapidement échangés, l'équipe médicale, Kuzushi, Ema, Ogami, Arashi et Kioshi, nous primes la direction du village caché du sable. Sunagakure no Kuni.

Pendant la marche de retour, Ogami s'est approché de Kuzushi et moi-même afin de nous donner de nouvelles directives, nous devons "interroger" Arashi. C'est compréhensible. Après un rapide regard vers Kuzu', nous avons pris la direction d'Arashi afin de l'accompagner.

"Tous mes respects, Arashi. Nous sommes affectés à votre "interrogatoire". Mais ne vous inquiétez pas, vous serez traité avec tout le respect qu'un chef de clan doit recevoir. Nous irons dans mon appartement si cela ne vous dérange pas, il y a tout le confort nécessaire pour que tout cela se passe de la meilleure façon possible... et surtout dans la discrétion. Vos informations ont de fortes chances d'être confidentielles." Dis-je à Arashi tout sourire.

J'appréhende, il en viendra forcément à parler de Tetsui, et que lui répondre, je sais qu'Ogami souhaite lui dire lui-même. Un rapide mot à Kuzushi et je m'approchais une dernière fois d'Ogami, le village était en vue.

"Ogami, si tu veux le dire à Arashi, il faut le faire... Il nous posera la question sinon."


Je sais très bien qu'il a compris de quoi je parlais. Et, après cette phrase, je retournais vers mes partenaires afin de terminer la marche et d'entrer à Suna. Il y avait une certaine foule pour nous accueillir, Arashi a pu entrer facilement, tandis que Kioshi est resté un peu plus loin, devant répondre à un peu plus de questions que le chef du clan. C'est ce moment que choisis Kuzushi pour me faire part d'une idée. C'est aussi à ce moment que Kioshi et les autres sont entrés dans le village. Je me tournais vers Kuzushi afin de lui répondre.

"Non, malheureusement. Il ne sait pas encore tout, notamment pour son fils. Alors, nous devons tout faire pour l'interroger maintenant. Mais il est vrai que c'est une bonne idée, mais pour plus tard." Faisant attention que personnes d'autre ne nous entendent.

Il ne nous reste plus qu'à rejoindre mon appartement, qui se situe à une dizaine de minutes de marche d'ici.
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Message(#) Sujet: Re: Ma maison, mon foyer. Ma maison, mon foyer. EmptyVen 11 Nov 2016 - 16:01

Ma maison, mon foyer. 493411yamadaarashi150
PNJ joué : Yamada Arashi, père de Tetsui et chef de clan Yamada et Jônin


L'amie de Tetsui qui maîtrisait le shôton fit preuve de mégarde mais on voyait qu'elle était contente de nous revoir moi et Kioshi. Cela se ressentait même si elle prit la peine de nous l'exprimer oralement. Je lui offrais en retour un sourire et un regard plein de respect. Je la connaissais depuis le temps où elle avait rencontré mon Tetsui à l'académie ninja... Ces petits avaient bien grandi.
Malgré cela, les mots qui m'intéressaient le plus furent ceux prononcés par Toshiro Ogami, celui qui dirigeait ici. La simple raison était que j'avais trop la tête à penser aux conséquences de notre retour à deux, moi et Kioshi, ce dernier était toujours considéré comme un déserteur et un traître à dernière nouvelle. Quel était son avenir ? Je priais pour un chemin plus simple que les dernières mésaventures qu'il avait vécu. Pour un retour à Suna et parmi le clan Yamada. Même si ces derniers seraient certainement perdus dans leurs rapports avec lui.

« Merci pour ces mots Ogami. On se sent mieux ici qu'au village de la feuille, c'est certain. »

Un examen médical fut demandé pour vérifier deux-trois trucs sur moi et je ne bronchais pas. De shinobi à shinobi d'un même village, la coopération était de mise. Et sincèrement, avoir vécu la captivité chez l'ennemi pendant des mois vous le faisait comprendre à 150% ! Les sunajins devaient, et allaient devoir s'unir pour un bel avenir. Il fallait laisser de côté les conflits intérieurs entre certains, car la vraie dualité se jouait entre des villages en guerre. Si certains ne l'avaient toujours pas compris, il faudrait faire passer le message.

Mon examen terminé, nous nous mîmes tous en route direction Suna. Ô mon beau village. Ema discutait discrètement avec Kioshi, tandis que j'étais accompagné des dénommés Kazushi et Kuzushi.
Quand nous arrivions, il y avait un peu de monde attendant notre retour depuis les hautes murailles aux abords de la Voie Illusionnée. Tout ça pour le chef du clan du traître Rokudaime ? Si on remettait les choses dans leur contexte, le clan avait subi les conséquences de cette désertion en terme d'image publique.

« Enfin... » dis-je calmement.

Puis on s'aperçut bien rapidement que nombre de Yamada faisant partie de la branche nomade avaient rejoint l'événement. Aussi je me devais de les saluer, et certains vinrent de suite s'approcher de nous sans brusquer ceux qui nous ramenaient à la maison. Une simple salutation de la tête suffisait pour en dire beaucoup. Nous étions une grande famille.
Je m'adressais ensuite à Kazushi, Kuzushi et Ogami :

« Messieurs, c'est comme vous voulez pour l'interrogatoire. Mais cela risque d'être vite fait, je ne me rappelle pas de grand chose de très significatif. Des parties sont manquantes, et le reste ce n'est que le quotidien du détenu... »

J'avais cette sensation bizarre, comme si ma mémoire avait été effacée sur certaines choses.

« Concernant Kioshi, veillez à ne pas le traiter comme un prisonnier de guerre si possible. Il est toujours lié à Suna. »

Ce message était ici destiné à Ogami.
Pour le reste, je ne pouvais que faire ce que l'on me demandait pour que toutes les tâches liées à mon retour se terminent le plus vite possible. Ensuite je pourrai enfin souffler et aller retrouver mon fils.
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Message(#) Sujet: Re: Ma maison, mon foyer. Ma maison, mon foyer. EmptySam 12 Nov 2016 - 13:35

    Je fus quelque peu surpris par la réaction d’Ema. D’abord des larmes, puis la colère. Elle n’a jamais trahi Kibõ ? Hélas, tout le monde finit par trahir ses proches, que ce soit volontairement ou inconsciemment. J’ai trahi les miens pour ne pas trahir Yami. Finalement, c’est elle qui m’avait trahi, en s’échappant du village sans me prévenir, et je m’étais donc retrouvé seul. Ema, si elle ne se trouvait pas auprès de Kibõ alors que ce dernier avait été banni, le trahissait aussi, quelque part. Sa place était auprès de lui. Que je sois le dernier à pouvoir lui faire un tel reproche ?

    « Le jour où tu auras tout donné pour lui, jusqu’à ta vie, là tu pourras dire que je n’ai aucune leçon à te donner. »

    A ce que je sache, elle demeure encore à Suna, ce qui signifie que sa réputation est demeurée intègre. Mais je ne m’étais pas emporté dans mes propos. J’avais répondu froidement, sans colère, car je comprenais son reproche. Le reproche que tout un village me fera dès que je poserais un pied à Suna. Et s’ils pensaient tous ça de moi, j’en étais l’unique responsable. Bien que Kibõ connaissait la vérité. Je lui avais laissé un message avant de m’en aller.

    Quand le Régent vint enfin, je m’interrogeais sur sa première action. Ses premiers mots définiront entièrement la suite du programme. Mais, à ma grande surprise, il s’inclina respectueusement. Pour ne pas qu’il s’offusque, j’en fis de même. Après tout, peut-être valait-il mieux ne pas débuter mon retour par un conflit avec l’homme qui tenait le pouvoir à Suna, bien que ce ne soit qu’un titre temporaire.

    Une équipe médicale s’occupa brièvement d’Arashi. Je m’attendais à ce que ce dernier leur indique que je l’avais déjà fait, mais il n’en dit rien. Et moi j’avais d’autres sujets en tête autrement plus importants. Je souris aux propos du Régent. Il était habile des mots : ne pas discuter ici à cause de la sensibilité des sujets à traiter. Une façon subtile de dire qu’il préfère parler des sujets problématiques lorsqu’il aura plus de gens autour de lui, et donc plus de sécurité pour sa propre personne. Nous étions dans un désert, et il y avait plusieurs senseurs parmi nous, dont moi. On pouvait très bien parler ici sans risquer d’être espionnés.

    « Très bien, Toshiro Ogami, nous vous suivons. Mais peux-tu me dire quel est l’endroit propice que tu as en tête ? »

    Une belle cellule ? Des menottes à mes bras ? Je savais ma réputation à Suna, et je n’étais pas venu sans garantie. Nous marchions alors en direction de Suna. Au cours du chemin, Ema revint à la charge, me quémandant un entretien en privé. J’en avais en effet les moyens, mais cela m’intriguait. Pourquoi ne pas m’en parler là ? Etait-ce des choses que le Régent ignorait, ou souhaiterait cacher ? Je préférais donc en savoir plus sur les conflits intra-village. Ainsi, je me rapprochais d’Ogami pour lui parler.

    « Avant que nous n’arrivions dans cet endroit propice, j’ai d’abord une question et une demande.
    D’abord, pourquoi as-tu exilé mon élève ? Et de qui venait cette initiative ? Tu as probablement dû déjà donner une explication à la population lors de ta prise de pouvoir, ça n’est donc pas un sujet confidentiel, ou bien ?
    Quant à la demande, je souhaite parler à Ema en privé avant les différents protocoles de sécurité que tu comptes me faire passer. »


    S’il refusait mon entretien avec Ema, c’était soit qu’il ne lui faisait pas confiance, soit qu’il avait peur que j’apprenne certaines choses qu’il préférerait garder secrètes. Je pouvais très bien m’entretenir avec elle sans son accord, mais je souhaitais étudier sa réaction à ce sujet.

    Lorsque Suna se profila enfin, je ressentis un mélange de nostalgie et d’appréhension. J’ignorais si j’allais ressortir de ces murs. S’agissait-il de ma maison, ou de mon tombeau ? En approchant encore, on put apercevoir les Yamada nomades qui étaient au rendez-vous. C’était le but de la lettre écrite deux jours plus tôt. Dans le cas où Ogami voulait me faire passer par la petite porte et dire que Suna avait sauvé Arashi. Ainsi, ils verront leur chef de clan de retour, et ils me verront moi avec. Si je venais à disparaître de la circulation sans explication après être revenu à Suna, ils reviendront poser des questions. Mes parents se trouvaient parmi eux, et ils connaissaient la vérité. Leur point de vue me concernant était bien moins hostile que celui du village.

    Arashi put entrer à l’intérieur du village, ainsi que plusieurs de l’équipe. Mais le Régent et moi-même nous trouvions encore aux portes. Dans ce grand gouffre étroit menant à Suna.

    « Alors, quelle est la suite du programme, Monsieur le Régent ? »
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Message(#) Sujet: Re: Ma maison, mon foyer. Ma maison, mon foyer. EmptyLun 14 Nov 2016 - 0:35

Un autre coup de couteau dans la poitrine. Décidément, Kioshi avait bien changé. La patience d'Ema avait bien diminué depuis quelques mois et plus récemment avec la disparition de Kibō. Elle avait l'impression que le monde entier en avait rien à faire d'elle ou de son mari, l'ex-Kazekage. C'en était trop, Ema en avait plus que ras le bol de devoir se justifier, se prouver et étaler sa loyauté pour qu'on la prenne enfin au sérieux.
« Tout donner pour lui, jusqu'à ma vie ? Et à ton avis, je fais quoi depuis tellement d'années. Tu n'as aucune leçon à me donner. Tu es toujours en vie, non. Alors d'où tu me sors une phrase aussi stupide.

Tu ne mérites même pas de savoir ce qui est arrivé à Kibō. Je me débrouillerai toute seule. Tu l'as abandonné une fois, pourquoi cette fois serait différente. »
Son ton était glacial, distant comme jamais auparavant. Kioshi n'était plus rien pour elle. Il était censé être son dernier espoir, mais il avait dépassé les bornes avec ces pseudos règles de loyauté et de sacrifice. De toute manière, s'il pouvait aider Ema, il aurait déjà des informations au sujet de son ancien élève.
« J'étais la seule personne dans ce foutu village qui avait encore confiance en toi. Mais tout ce que tu me montres c'est un air hautain qui pense connaître tellement plus que tout le monde. SI tu n'avais pas abandonné ton élève, tu saurais qu'il s'est fait kidnapper par une saleté de mercenaire et qu'il est à deux doigts de se faire exécuter par Konoha. Mais on a survécu sans toi jusque-là, alors on va continuer comme ça. »
Sans un mot de plus, Ema laissa Ogami prendre la suite des directives. De toute manière, la Kunoichi n'avait plus besoin d'être aux côtés du Régent pour l'entretien. En s'en allant, accompagnant Kuzushi, son élève, ainsi que les autres hommes, elle avait fait comprendre à Kioshi et Ogami qu'elle en avait fini avec eux, que le sort de Kioshi lui était à présent égal et que le Régent pouvait refuser la requête du Déchu par rapport à une discussion avec Ema.

Elle attendit finalement à l'entrée de la Voie Illusionnée, afin d'attendre les ordres d'Ogami. Ema devrait sans doute escorter le Yamada à la prison ou peu importe où il irait. Pour la jeune femme, il ne signifiait plus rien. Tout ce qu'elle désirait à présent faire, était de le chercher par elle-même, par ses propres capacités. Il n'était plus question de compter sur qui que ce soit pour l'aider. Elle allait se prendre en main comme elle aurait dû le faire depuis tellement d'années.

Ses actions étaient disproportionnées face à ce qu'elle montrait habituellement, mais la Kunoichi était à bout de force mentale, totalement perdue dans cette catastrophe. Tetsui avait été capturé, son mari enlevé... Même si Arashi était à nouveau parmi les siens, il n'en restait pas moins qu'Ema avait perdu ses deux êtres les plus proches. Et Konoha ne pouvait en être que le fautif. Qui d'autre pouvait s'en prendre à son mari, alors qu'ils s'étaient cachés au beau milieu de Ki no Kuni. Cela ne pouvait être autre chose. De plus, l'attaque menée par l'homme masqué ne pouvait être qu'une commande directe de Konoha, pour éviter d'impliquer de vrais Shinobis de la Feuille. Les deux Nations étaient en guerre, cela semblait plus que logique de capturer la tête pensante du village ennemi, surtout lorsque ce dernier à attenter à la vie de leur Daymio.

La Kunoichi resta droite, postée tel un garde, la main sur son wakizashi. La jeune femme attendait avec aucun intérêt la suite des événements, préparant déjà mentalement son retour à Ki avec Satomu et la manière dont elle allait élaborer un plan de traque pour retrouver la trace de son mari, aussi fou soit-il.


Dernière édition par Matsuno Ema le Dim 20 Nov 2016 - 16:18, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Ma maison, mon foyer. Ma maison, mon foyer. EmptyMar 15 Nov 2016 - 0:25


Je restais debout, je portais ce poids sur mes épaules et ne tentais de fléchir à aucun moment. La capitale m'avait confié la possibilité d'aider mon pays, qu'est-ce que je pouvais demander de mieux ? Suna semblait plus paisible depuis quelques temps mais le climat de la guerre se faisait toujours ressentir. J’essayais réellement de le dissiper par de nombreuses actions, notamment par la voie diplomatique en contactant Konoha. Pour moi c'était la bonne façon de procéder, amorcer cela revenait à faire un pas vers notre ennemi de ce jour. Je ne pensais pas à un « cessez le feu » dans l'immédiat mais j'étais optimiste quant aux têtes pensantes du village de la feuille.

Concernant Kioshi, il était une des formalités qu'il restait à régler. Enfin, le terme formalité était bien peu riche comparé à ce que l'homme représentait vraiment. Je me demandais aussi à quel moment j'allai pouvoir lui parler de Yami, ça me démangeait réellement de communiquer certaines informations et en entendre de sa part. Mais pour l'heure ce n'était pas la priorité, tout d'abord nous devions l'amener dans une cellule sécurisée et lui poser quelques questions.

De plus j'avais pour charge d'annoncer la perte de Tetsui à Arashi, son paternel. Bien sûr il n'était pas annoncé mort et devait être sûrement dans leurs geôles en train de se faire mijoter afin d'obtenir des informations. Dans tous les cas, je devais en parler au dirigeant des Yamada. Il était respecté et apprécié parmi les siens, son professionnalisme était aussi à toute épreuve. Avant même qu'il ne puisse se réjouir de son retour, je lui devais la vérité. Cette tâche me plaisait guère... cela dit, je devais m'en acquitter. Kuzushi avait fait une suggestion quant à l'interrogatoire et son partenaire Kuzushi me demandait de dire la vérité au Yamada. J’acquiesçai d'un signe de la tête et demandai aux Shinobi composant l'assemblée d'attendre.

Cela n'était pas sans raison puisque mon prédécesseur souhaitait me parler. Le sujet de l'exil de mon maître était évoqué, de plus il demandait à ma partenaire du Midorhato une entrevue. Je détournai mon regard avant d'observer la concernée. À première vue, elle ne me semblait pas emballée à cette idée. Bien sûr je pouvais me tromper mais ses paroles m'indiquèrent que c'était bien le cas. La Kunoichi s'attaqua à un sujet sensible, son mari. De fil en aiguille, elle s'était mis dans tous ses états en reprochant diverses choses à son interlocuteur. Elle finit en avouant que notre maître avait été enlevé par un mercenaire. Révéler cette information en ce lieu fréquenté, c'était en plus d'un manque de professionnalisme évident, quelque chose d'insensé... Cela pouvait nous desservir, desservir à l'enquête et même à son mari. Bien sûr que Yamada Kioshi devait l'apprendre mais pas en ces conditions et lui seul aurait du écouter cela, pas une dizaine de personnes et des gardes de Suna. J'avais beau avoir confiance en mes hommes, certains informations devaient être simplement contenues, ni plus ni moins. Je lançai un regard désapprobateur à Ema qui se doutait sûrement de mon avis sur la situation.

Par contre moi je n'étais pas d'avis à la réprimander en public, elle allait devoir répondre de ses actes. Enfin était venu le temps de m'exprimer, le déserteur attendait des réponses et même si je n'avais pas de compte à lui rendre, je souhaitais lui expliquer la situation. Peu importe son présent, je l'avais respecté dans le passé, je m'étais promis de le surpasser. Il m'avait aidé à me dépasser, j'aimais cet homme. Cet homme qui n'avait pas hésité à sauver les siens à Yuki no Kuni. Pourtant, c'était cet amour inconditionnel pour les siens qui l'avait amené à trahir tout un peuple et même ses proches. Finalement, certains idéalistes n'hésitaient pas à sacrifier une poignet d'homme pour toute une nation, lui c'était le contraire ; Il n'hésitait pas à trahir un millier d'individu pour une poignet de personnes chères à son cœur.

«  Permettez moi de reprendre du début, ce sont les actes de mon maître qui ont poussé à son exil. Sachez aussi qu'il a accepté cet éloignement, lui même s'étant rendu compte qu'il n'était plus apte à diriger. Le but final de cet exil n'était autre que de soigner mon maître, puisque oui, il était malade. L'intervention de la capitale n'était pas obligatoire mais était là pour bien imager le retour d'un lien fort, d'un lien solide entre la capitale et Suna. Nous sommes le bouclier de ce pays et nous devons le rester. Je ne vais pas rentrer dans les détails, je ne vais pas vous expliquer à partir de quel moment nous nous sommes posés des questions... Nous avons le temps d'en parler, selon votre choix. »

Oui à mes yeux il avait un choix à faire.

« Vous venez d'apprendre cette terrible nouvelle et vous connaissant, je suppose que vous avez en tête de remuer terre et ciel afin de le retrouver. Je tiens à rectifier quelque chose cela dit, nous parlons d'un mercenaire mais même cette information pourrait être erronée. Tout autant que les personnes qui le détiennent, nous pensons évidemment à nos ennemis mais tant que rien n'est prouvé, on ne peut pas l'affirmer. Sachez que moi aussi je souhaite le retour de Kibô et non de Matsuno Yamuro. Quand je parle de retour, je parle chez lui, à Suna mais aussi du retour de l'homme que l'on connaissait. »

Je n'avais pas à expliquer cette partie de l'histoire puisqu'il était au fait de celle-ci. Il savait très bien que son élève s'était battu pour obtenir la paix, qu'il avait donné sa vie pour cela.

«  Maintenant je vous propose de rentrer à Suna. Au vu de votre acte, il nous est impossible de vous traiter comme un simple déserteur et vous le savez très bien. Une cellule sécurisée, isolée est disponible à l'Ergastule le temps de régulariser votre situation. Nous devons aussi aborder le sujet de l'Empire et de Yami que j'ai rencontré dans ce but. Ne cédez pas à vos sentiments, patientez et attendez le moment propice pour agir. »
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Message(#) Sujet: Re: Ma maison, mon foyer. Ma maison, mon foyer. EmptyMar 15 Nov 2016 - 22:54

    Un air hautain qui pense tout connaître mieux que les autres ? Ema en faisait de même en me critiquant sans connaître mon histoire. Certes j’étais en vie, mais Yami était une criminelle, et j’en suis devenu un pour elle. Kibõ avait été exilé de Suna, et Ema s’y trouvait encore. Néanmoins, sa réaction excessive prouvait qu’elle tenait à lui. Qu’elle était à bout surtout. Mais à bout pourquoi ?

    La seule à avoir encore confiance en moi… Hélas, j’avais changé durant ces quelques années en tant que déserteur. Plus que je ne l’aurais voulu. Entre les mercenaires qui en avaient après ma peau ou les nuits tourmentées sans pouvoir dormir paisiblement, à toujours devoir faire des tours de garde pour parer au pire. Mais surtout, je ne pensais pas que je pouvais aller jusqu’à abattre des innocents pour atteindre mes objectifs. Certes c’était pour sauver un parent, mais ces civils n’avaient rien à voir avec cette affaire. Certes je n’avais finalement commis aucun crime, mais l’intention était bien là, la décision avait été prise. Et si j’avais franchi la limite une fois, je pouvais le refaire… Le sang pour le sang. Qu’est-ce que ce monde avait fait de moi ?

    Cependant, lorsqu’Ema mentionna le kidnapping de mon élève et son trépas prochain, mon sang ne fit qu’un tour. Mes poings se serrèrent sans que je ne le remarque, et la température ambiante augmenta de quelques degrés. Rien de dangereux, pour le moment. C’était là la marque habituelle d’un Yamada furieux. Sauf que ce Yamada-ci pouvait faire bien plus que juste quelques degrés de différence. Je lâchais la bride à mon chakra, si bien que la majorité des senseurs du village durent notifier ma présence. Les Yamada nomades un peu plus loin se tournèrent tous dans notre direction alors que je plantais mon regard sur le Régent. Mes mains ne bougèrent néanmoins pas. Elles ne cherchèrent pas à se rapprocher pour former un quelconque mudra. Aucune véritable hostilité, pour le moment, mais les gardes étaient tous sur leur garde. Quelques gouttes de sang commencèrent à perler entre mes doigts dont les phalanges étaient blanches tellement je serrais fort. Mais c’était le seul moyen que j’avais trouvé pour me contenir dans un premier temps et écouter les propos de Toshiro sans l’interrompre.

    Quand il eut fini, je me mis à rire, d’un rire nerveux. Je venais de sortir mon oncle d’une geôle, avais découvert que Tsukiko était prisonnière, et à présent mon autre élève était kidnappé ? Elle est belle Suna. Un chef de clan, la Seigneure, et l’ancienne Ombre. Qui sera le prochain ? Lorsque mon rire s’arrêta, la température n’avait toujours pas baissée.

    « Dis-moi, Monsieur le Régent, comptais-tu attendre que je sois dans cette cellule sécurisée pour m’annoncer ça ? Et combien de temps cela prendra-t-il ? Attendre le moment propice, avoir le temps d’en parler, … Patienter jusqu’à l’Ombre trépasse et qu’il n’y a plus rien qui t’empêchera d’accéder au pouvoir ?
    Tu es un politicien à présent, tu sais jouer avec les mots. Mais sa femme m’annonce qu’il va bientôt être exécuté. Qui dois-je croire ? Si tu penses que je vais attendre de n’avoir aucun pouvoir et que je vais bien sagement entrer dans une cage pendant que mon élève est en danger, tu sembles mal me connaître. Rappelle-moi, comment ai-je agi lorsque Saibogu Oniri avait été kidnappée ? Tu ne peux pas me demander d’ignorer ces paramètres.
    Je vais peut-être paraître sec, mais je viens uniquement en connaissant les bruits qui circulent dans le Yuukan, et dans Kaze même. Je ne connais pas toute l’histoire. Mais s’il a été exilé, sa sécurité relevait bien de ta responsabilité ? Et si l’objectif était de le soigner, pourquoi devait-il être envoyé loin du village, au lieu d’être pris en charge ici ? Si c’était une question de médecin, il te suffisait de les faire venir. Le soigner de quoi d’ailleurs ? Certains disent qu’il serait devenu fou. Eliminer des Seigneurs féodaux et prendre leur place s’appelle un crime, certains l’appellent Empereur. Sa folie, est-ce une vue de l’esprit ou un fait ?
    J’ai pu constater de l’efficacité actuelle de Suna. J’ai appris qu’Arashi n’était pas l’unique prisonnier de qualité que possède Konoha… Vois-tu de qui je parle ou dois-je te donner un indice ? »


    Je faisais mention de Tsukiko. Qu’il ne me parle pas d’une cellule sécurisée alors que l’ennemi piochait dans nos personnalités aussi simplement que de se torcher les fesses.

    « Tu as pu constater de mon efficacité. Je me fiche d’être traité comme d’un déserteur ou que tu me condamnes à mort. Dis-moi tout ce que tu sais sur cette affaire : j’irais le chercher. Si ça ne te convient pas politiquement parlant, que ça t’indispose, tu n’as qu’à m’en donner la mission, ce sera ma mise à l’épreuve pour prouver ma bonne foi si tu veux. Qu’importe, que je sois un criminel ou un héros, seule la vie de Kibõ me préoccupe. Si le temps lui est vraiment compté, ne le perdons pas à tergiverser et laisse-moi agir ! Alors si tu veux vraiment le voir revenir, s’il compte encore un tant soit peu pour toi, dis-moi ce que tu sais. J’irais à Konoha. Qu’ils l’aient ou qu’ils l’aient pas, je le saurais bien vite, et ça éliminera une piste ou élucidera l’affaire. Et je ne reviendrais certainement pas sans lui.
    Qu’as-tu à y perdre ? Si j’échoue, mon cas sera traité par ma mort. Si j’y parviens, tu reverras ton ancien maître. »


    Doucement, je desserrais des poings et la température baissa quelque peu, mais elle resta au-dessus de la moyenne. Je comprenais à présent l’état d’Ema. Je soufflais longuement, comme expulsant une partie de ma rage. Toshiro était fautif de la situation actuelle de Kibõ à mes yeux. Et j’ignorais encore s’il était contre ou pour son ancien maître. Si le pouvoir le séduisait plus que lui ou non. Alors je repris d’une voix moins sèche, mais toujours tendue :

    « N’ayant décelé aucun mensonge dans tes propos, je veux bien t’accorder le bénéfice du doute, bien que toutes les informations que je possède pour l’instant me poussent plutôt à croire que tu aies fait ça pour obtenir le pouvoir. Je n’ai qu’une seule question pour avoir la réponse à mes doutes.
    Mais d’abord, je te demande simplement de me dire ce que tu sais et de ne pas m’empêcher d’y aller. Tu sais ce que je suis prêt à faire pour mes proches… Je ne suis qu’un traître pour Suna encore. Que je réussisse ou pas, Suna sera gagnante.
    Quant à ma question, la voici : si Kibõ guérit et revient, lui laisseras-tu reprendre la tête du village ? Je ne veux pas une longue dissertation pour savoir en quoi il faut répondre oui et en quoi il faut répondre non pour conclure peut-être. Serais-tu prêt à abandonner le pouvoir pour le rendre à Kibõ ? Et n’oublie pas : je le saurais si tu mens. »


    Je demeurais sur mes gardes. Si Ogami n’était pas d’accord, il me faudrait sans doute tracer mon chemin par moi-même. Mais s’il me proposait encore de me rendre dans un endroit plus propice pour qu’on en parle, cela avait intérêt à ne pas être dans le village. Je n’étais pas né de la dernière pluie : une fois dedans il me sera bien plus difficile de m’en échapper. Et c’était sans doute pour ça qu’il avait voulu attendre ce lieu propice avant de m’annoncer cette nouvelle. Du moins c’était ce que je pensais. Mais comment penser autre chose dans un moment pareil ? Il m’avait caché une telle information !

    Malgré tout, je tentais d’adoucir ma voix au maximum, bien qu’elle demeurait ferme. Ma décision avait été prise : j’aiderais mon élève. Mais Ogami avait soulevé un détail. Alors, avant de connaître le verdict à toute cette affaire, il me fallait dire une dernière chose.

    « Et pour Yami… Je sais qu’elle compte aussi pour toi, alors, quoiqu’il arrive, pourras-tu lui transmettre un message ?
    Si tu la revois, dis-lui qu’elle me manque. Dis-lui que je suis désolé, mais que j’ai affaire ailleurs... Elle me comprendra. Elle sait que je ne peux pas rester les bras croisés dans une telle situation. Et si ça tournait mal… Dis-lui que je n’ai eu personne d’autre depuis elle, que mes pensées lui étaient destinées chaque jour et chaque nuit. Surtout dis-lui que je l’aurais aimé jusqu’à la fin, et que je l’aimerais encore après la fin. »


    Que je meurs ici pour insubordination, ou à Konoha en tentant de sauver mon élève. Ou que je meurs, mon dernier souffle lui reviendra.
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Message(#) Sujet: Re: Ma maison, mon foyer. Ma maison, mon foyer. EmptyVen 18 Nov 2016 - 0:55


Le déserteur semblait s'énerver et les sentiments le submergeait ; C'était donc une preuve, la preuve irréfutable qu'il ne pouvait être un bon dirigeant. Se laisser emporter de la sorte, ce n'était pas une bonne chose et dans le passé, il l'avait prouvé. Certes il n'était pas un bon dirigeant mais avait tout de même réussi à faire revenir à Suna le père de Tetsui, c'était un fait que je devais prendre en compte. De toute façon, depuis le début j'avais réfléchi à une proposition et j'étais encore plus décidé à lui en faire part au vu de ses réactions. Personnellement je n'avais que faire de ses états d'âmes et de ses accusations, ce qui m'importait aujourd'hui ne se rapportait pas à un seul homme mais à un peuple tout entier. Il s'était d'ailleurs mis à rire soudainement, un rire qui était évidemment nerveux. Pour ma part, mon expression sérieuse n'avait pas changée. S'il se donnait en spectacle, je ne souhaitais pas être un de ses partenaires de scène. Il en vint aux accusations et me demandait quand je comptais lui apprendre la vérité. Mon interlocuteur était assez intelligent pour comprendre qu'en effet, je voulais lui faire part de ces funestes nouvelles bien plus tard. Pour des raisons qui me semblaient d'ailleurs tout à fait raisonnables.

Il en vint à me comparer à un politicien, pourtant je ne me voyais pas comme ça mais plutôt comme un général en intérim. Le nomade poussa le vice en pensant que j'attendais la mort de mon maître pour prendre sa place. Pour être tout à fait honnête, ses paroles étaient pour la plupart erronées sauf lorsqu'il parla de sa propre personne ; Mais comme dit, je ne lui en tenais pas rigueur puisqu'il était guidé par une soudaine colère, ni plus ni moins. Exiler l'ancien Rêveur était une solution qui avait été acceptée par plusieurs parties et le démettre de ses fonctions tout autant, il ne pouvait plus être lié à Suna pour ne plus causer de problèmes à l'organisation militaire.

«  En effet, je comptais attendre mais les événements ont fait que tu es maintenant au courant de la situation. Je te prie seulement de te rappeler de quelque chose, au sud se trouve la capitale du pays qu'on nomme Odaïchi. En son sein se trouve le Palais du Daimyo et c'est là-bas que sont traitées les affaires liées à la politique. Ici on est devant une organisation militaire et même si nos rôles peuvent être liés, on reste des soldats. À la tête de la hiérarchie se trouve le Kazekage, pour ma part je suis un intendant qui occupe cette fonction et donc logiquement.. je suis juste le général d'une grande armée. »

Pendant bien longtemps, beaucoup s'étaient trompés sur la façon dont on devait diriger une armée ; Les votes étaient inutiles puisque un homme de par ses actes pouvait obtenir le poste de Kazekage, un homme ayant l'aval de la capitale. Notre objectif était clair, nous avions pour but de protéger notre pays. « Notre pays » englobait un tas de choses, le peuple, les commerces, la politique, les traités-... Nous devions rester à notre place, celle de militaire et de bouclier. Le pouvoir m'intéressait-il tant que ça ? En étais-je avide ? Oui et non, mon objectif était seulement de parvenir à atteindre mes rêves. Ces derniers étaient liés avec mes serments en tant que Shinobi.

«  Je ne suis donc pas un politicien et même si je n'ai pas à me justifier devant toi, je vais te donner les réponses que tu attends. Comme dit, mon maître a été démis de ses fonctions puisqu'il n'était plus apte à diriger, tout simplement. C'est un choix de la capitale mais aussi le sien car il a accepté cet exil. Je ne veux pas revenir sur le sujet mais puisque tu l'abordes, s'il revient un jour et ce que j’espère-... ça ne sera pas à moi de décider si oui ou non il peut reprendre les rennes du village. Tu parles de l'efficacité actuelle ? Sais-tu à quand ces enlèvements remontent ? Ne parle pas d'actualité quand ce que tu me cites n'est rien d'autre que du passé.  »

Je marquai une pause de quelques secondes avant de reprendre le sujet qui le touchait tout autant, celui de Yami.

« Je ne manquerai pas de le faire, tu as ma parole. »

Maintenant je devais m'exprimer sur son souhait de récupérer mon maître s'il était vraiment aux mains de Konoha. Je devais être concis et ne pas prendre en compte le paramètre « Kibô », j'avais réfléchi à une proposition dés le début de notre rencontre et elle ne changea guère avec les aveux de ma partenaire du Midorhato.

«  Suna en est pleine négociation avec Konoha et sache que je crois en cela. Une organisation militaire normalement constituée croit en la négociation et je vais me laisser tenter comme on devrait tous le faire. Comme tu l'auras compris, avant l'entrevue avec les têtes pensantes de Konoha, je ne tenterai rien s'il se trouve au pays du Feu. Je ne te donnerai aucune mission officielle ou officieuse, sache le. »

Croisant les bras, je plantai mes yeux dans les siens avec détermination.

« J'avais prévu de te présenter une proposition, dés que j'ai appris ton retour à Kaze no Kuni. Tu nous as ramené le dirigeant d'un clan et même si ça n'efface pas ton crime, cet acte est tout à ton honneur. Aujourd'hui tu as le choix, soit tu rentres avec nous à l'intérieur de Suna et tu réponds de tes crimes devant la court martiale. Soit je te laisse l'opportunité de quitter le territoire de Kaze no Kuni mais tu ne seras plus jamais accepté sur ces terres et tes crimes ne seront jamais effacés. Si tu décides de récupérer mon maître de cette façon, c'est ton choix mais sache que je suis contre cette idée. »

Je connaissais sa réponse et pourtant j'avais tout de même fait cette proposition. Je détournai légèrement mon regard vers les Yamada du désert. Kioshi avait sûrement traduit ce signe, il était peut-être temps de dire au revoir aux siens.
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Message(#) Sujet: Re: Ma maison, mon foyer. Ma maison, mon foyer. EmptyDim 20 Nov 2016 - 13:23

    Non, il n’était pas un politicien. Pourtant, il disait répondre à mes questions en ne le faisant qu’à moitié. Notamment pour ma question la plus importante : en cas de retour de Kibõ. Je lui avais demandé son avis, et il répondit que ce ne sera pas à lui de décider. Certes non, mais il avait malgré tout une opinion sur la question. Au moins, il avait dit qu’il transmettrait mon message à Yami, seul propos chez lui qui attira ma sympathie et m’empêcha de m’en prendre à lui.

    « J’ignorais que c’était à un général intendant seul de juger mon cas… »

    J’aurais pu lui envoyer une multitude d’arguments à la figure et démontrer ses fautes à lui, mais j’avais eu comme une sensation étrange lorsqu’il avait parlé. Je l’avais pourtant prévenu que les mensonges ne fonctionnaient pas sur moi… Mais attendez. Son mensonge concernait la toute fin de son discours ? Il n’avait pas oublié. A la place, il avait tiré cette information à son avantage : me faisant comprendre qu’il souhaitait voir revenir Kibõ, même à ma manière, mais sans pour autant perdre sa position d’intendant. Il ne salissait aucunement sa réputation ainsi, et il écarterait à jamais une personnalité qui pourrait faire obstacle à son règne…

    Non, il n’était pas un politicien…

    J’hésitais. Mais grandement. Pas de partir retrouver Kibõ : pour ça ma décision était déjà prise. Mais j’hésitais à saluer son intellect ou à le démonter. Après tout, il venait également d’avouer être en contact avec Ketsueki Yami publiquement. Sa désertion à elle avait-elle été jugée ? A moins qu’ils ne croient encore à son kidnapping. Or, elle aurait dû revenir au village ensuite. Et je connaissais la vérité : le Régent actuel entretenait des diligences avec une criminelle. Mais malgré sa fourberie, il me laissa le droit de m’en aller sans avoir à blesser les miens : personne ne m’empêchera de partir. Bien que ça signifiera être renié éternellement des miens sur le plan légal. A moins qu’encore une fois, c’était une stratégie pour que mes prochaines actions ne puissent être reliées à Suna, et donc entacher ses négociations ? Un politicien très intelligent. Peut-être aura-t-il ce qu’il faut pour être une Ombre clairvoyante ? Mais il lui manquait encore le courage de faire ce qui devait être fait. Enfin, peut-être pourra-t-il bientôt s’illustrer dans ce domaine aussi ? La température finit de se normaliser : je n’avais pas à combattre pour remplir mon devoir moral.

    « Tu connais déjà ma réponse, Toshiro Ogami. Je n’ai pas le temps pour un procès. Pas maintenant que je sais dans quel état se trouve mon élève.
    Quant à tes négociations, je n’ai qu’un conseil à te donner : parle au Seigneur et non à l’Ombre. Miko souhaite mettre un terme à cette guerre pour protéger son peuple, Mizuki privilégie plutôt l’honneur et la justice. Le Seigneur sera plus ouvert à tes propos, mais peut-être était-ce parce que nous avions combattu ensemble par le passé et qu’il me devait une faveur pour son bras…
    Aussi, avant de partir négocier, je te conseille d’enquêter près de la porte de la nuit. Heyle y serait apparu, et je crains qu’il ne recherche Chura… Tu sais ce que ça signifie, n’est-ce pas ? »


    C’était un message dont les codes venaient d’Ogami lui-même : il était donc le seul à pouvoir le comprendre. Mais ce n’était pas pour autant qu’il accèdera à ma requête. C’était pour ça que je n’irais pas en personne, toujours par souci de temps.

    Le Régent m’accorda un instant pour parler aux miens avant de m’en aller. Je lui tournais alors le dos pour me rendre auprès d’eux. Ogami n’avait pas menti quand il m’avait dit me laisser quitter le territoire : je ne devais donc pas craindre d’une attaque en traître.

    La grande majorité des Yamada du désert s’étaient réunis là. En même temps, ils avaient reçu cet ordre de leur chef de clan qui devait être captif à Konoha. En plus de son rang, ils voulaient voir s’il était bien de retour. Dans le lot, il y avait mes parents, dont le frère d’Arashi.

    « Je crains que ce ne soit mon dernier jour dans ce désert, mes amis. Mais souvenez-vous bien de notre crédo : il n’y a pas qu’un seul soleil. Nous passons nos frères et nos sœurs avant toute chose. Nous sommes la lumière qui baigne nos proches. Alors, sans doute certains d’entre vous pensent que je suis un traître. Surtout ceux qui se trouvaient ou sont encore à Suna lorsque j’étais parti.
    Je ne regrette rien de ce que j’ai fait. J’ai agi en mon âme et conscience. Et j’ai choisi de sauver celle que j’aime. Ma moitié. Pour elle, j’ai tout donné, comme le soleil qui reste seul tout là-haut mais qui continue d’irradier sa lueur bienveillante. Je n’ai peut-être pas respecté le devoir d’un ninja ou les lois de Suna, mais j’ai choisi de suivre les préceptes de notre clan, jusqu’au bout.
    Souvenez-vous ! Nous n’étions pas considérés comme des ninjas par nos paires. Et avant Suna, nous formions une grande famille soudée et unie. J’ai suivi nos dogmes ancestraux, car avant d’être un ninja ou un Sunajin, j’étais et je reste un Yamada. Entre ma réputation et ma moitié, j’ai choisi ma moitié.
    A présent, on me demande de choisir entre ma réputation, encore une fois, et mon élève, un fils. Que disent nos mœurs à ce sujet ? Que vous dicte votre cœur ? … Qu’auriez-vous choisi ?
    Je n’ai pas sauvé Yamada Arashi parce qu’il était de Suna, ni même parce qu’il était chef de clan, mais uniquement parce qu’il est mon oncle, ma… notre famille ! Le Régent actuel me dit de ne pas parler d’efficacité. Pourtant les faits sont bien là : un village, non, une armée n’a pas su délivrer notre chef de clan alors qu’un homme seul y est parvenu. Et, alors qu’il s’agit de son maître, de son père, il préfère négocier plutôt que d’agir. De par son poste, il a les pieds et poings liés. Moi pas.
    Et vous ? Vous avez aussi le choix. Suivrez-vous les lois d’un village que vous avez déjà quitté pour vivre dans le désert ou bien écouterez-vous nos préceptes ? C’est bien pour suivre nos traditions que vous êtes retournés au désert non ? La famille avant tout. Serez-vous un soleil qui attend que les choses se passent, ou utiliserez-vous votre chaleur pour toucher les autres ?
    Je ne vous demande pas de partir en guerre, ni de mourir pour moi ou pour mon élève. Votre nombre peut suffire. Peut-être n’aurez-vous même pas à fouler la terre du Feu. M’accompagner, c’est tout ce que je vous demande. Qu’avez-vous à perdre ? Si je n’y parviens pas, vous ne serez pas des traitres pour autant. Si on y parvient, vous verrez la reconnaissance dans les yeux de tous, comme un véritable soleil.
    Montrons leur ce que signifie être un Yamada ! »


    Sans attendre leur réaction, je me mis en route vers l’Est : le chemin le plus court pour rejoindre le pays du Feu. Mes parents allaient probablement suivre. L’ancienne cheffe de clan qui m’avait transmis le titre aussi. Mais qu’en était-il des autres ?
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Message(#) Sujet: Re: Ma maison, mon foyer. Ma maison, mon foyer. EmptySam 26 Nov 2016 - 23:49


Le déserteur me donna un conseil avisé, je devais converser plutôt avec la dirigeante du pays qu'avec la militaire. Je ne connaissais pas pour l'heure la pertinence de ce conseil et pourtant je le prenais tout de même en considération. De plus, il évoqua brièvement Heyle et Chura. Je comprenais de quoi il en revenait et cela aussi, je le prenais en considération. Suite à ça, il me tourna le dos, je fus quelque peu étonné de ce geste et pourtant il y avait une symbolique derrière cela. Je comptais tenir parole et lui laisser quitter le pays, il avait fait un choix que j'avais évidemment deviné à l'avance. Cela ne m'étonnait pas de lui après tout, il agissait en fonction de ses sentiments et puisqu'un être cher à ses yeux se trouvait dans les griffes d'un criminel ou bien de Konoha, il se sentait obligé d'agir. L'ancien dirigeant du clan des Nomades prit la parole et débuta un long monologue. En toute honnête, le discours était plutôt bien structuré pour quelque chose qui lui était venu de façon spontanée. Cet homme avait beau être un déserteur, un criminel, ça ne l'empêchait pas d'être un bon orateur en ce jour.

Cela dit, le fond de ses paroles me dérangèrent grandement. Il conviait des civils à prendre part à une probable confrontation. Certains avaient beau être d'anciens Sunajins, peu d'entre eux étaient dotes d'une formation militaire. Surtout que nous ne savions pas à l'heure actuelle si le Nanadaime se trouvait réellement entre les mains des Konohajin. Je voyais plutôt son excursion comme de la reconnaissance et non de la confrontation pure et dure. J'avais donc du mal à comprendre où il voulait en venir en demandant aux siens de le rejoindre. De plus il évoqua la possibilité de ne même pas avoir à fouler les terres du pays du Feu. Cette information me donna alors une idée pour calmer les choses. L'orateur de ce jour prit alors la route sans attendre comme pour demander une réponse immédiate à son clan. J'esquissai un sourire et en utilisant mon chakra et ma rapidité, je me déplaçai à une grande vitesse entre les Yamada et Kioshi.

«  Si cette partie du clan n'est plus considérée comme une force militaire de Suna, je ne peux tout de même pas vous laisser partir. Il n'est pas sûr que l'ancien Kazekage soit à Hi no Kuni et par ce manque d'information, il ne me semble pas judicieux de suivre Yamada Kioshi. »

Je pouvais aisément lire le mécontentement de certains. Ce clan était un des piliers de Suna et même si je n'avais pas face à moi des militaires, je connaissais leurs façons de réagior. Ils ne pouvaient accepter décemment mon ordre et si je voulais les toucher, je devais être moi aussi conciliant et leur expliquer pourquoi je ne souhaitais pas qu'ils suivent le déserteur. Si je n'arrivais pas à toucher leurs cœurs, alors je demanderai simplement à mes hommes d'intervenir et d'empêcher ce déplacement. J'en avais les capacités, nous nous trouvions après tout devant la Voie Illusionnée. Mais ceci ne pouvait se faire qu'en dernier recours. Je ne souhaitais surtout pas lever la main sur des civils. Ils devaient tout de même être conscients que je faisais cela pour leurs biens et non le mien.

«  Ajouté à cela, nous n'avez pour la plupart... aucune formation militaire. Je ne doute pas de vos capacités et de certains de vos guerriers mais je doute par contre qu'il vous soit possible de se confronter à une armée ordonnée et efficace. Pour cette fois je vous demande de faire preuve de raison et d'oublier les sentiments qui vous poussent à agir inconsciemment. Je ne veux surtout pas voir des civils mourir pour une croisade qui n'est pas la leur, pour une croisade qui risque de vous coûter bien cher. Si vous faites passer la famille avant tout, alors pensez à vos proches et à la douleur qu'ils éprouveront en ne voyant pas revenir la plupart d'entre vous. Évidemment c'est dans l'optique où il y aurait conflit. Et même si ce n'était pas le cas, il y a une autre alternative. Je m'engage sur l'honneur à déployer des ressources militaires aux frontières afin de prévenir d'un possible retour de Kioshi et son élève. De plus, j'ouvrirai un lien entre les Yamada du désert et les Yamada de Suna afin de communiquer en temps réel sur la situation. »

C'était la moindre ces choses, ils pourront alors suivre la situation de très prêt et être au courant dans le cas où Kioshi retournerait à Kaze no Kuni. Cela dit, je n'oubliais pas la sanction qui allait l'attendre. Cet homme était tout de même un déserteur et malgré ses actions, il le restait. Tôt ou tard, il allait devoir payer pour ses crimes et répondre devant la justice de Suna. En tant qu'ancien militaire, il devait passer à la court martiale et accepter la sentence afin de payer sa dette. Je tenais à cette justice, je tenais à la justice tout court. Je croyais en la paix, la justice. Et malgré ce qu'avait dit le Yamada, je ne me sentais pas de ma part mon poste les mains liées. J'agissais seulement pour le bien de tous.

Je jetai un coup d’œil à ma droite et fis signe à un des gardes de la Voie Illusionnée de venir à moi. Je lui demandai alors de créer une escouade pour se rendre aux frontières de Kaze no Kuni et attendre un possible retour du déserteur. De plus, je lui indiquai de prévenir un des hauts placés des Yamada de me rejoindre afin de créer cette communication entre les deux parties du clan dont j'avais fait part. C'était peut-être le cas à l'heure actuelle mais ceci n'était rien d'autre que pour évoquer le sujet de Yamada Kioshi. En ma qualité de régent, je m'étais promis de protéger le peuple d'autant plus. En ce jour, je faisais preuve de ce serment en tentant de trouver une solution conciliante et éviter les pertes inutiles.

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