Spoiler:

Une convocation m’était parvenue. Elle demandait à ce que je me rende sur les terrains d’entraînement prochainement. Apparemment, c’était de la plus haute importance, et je serai loin d’être le seul de convoqué. Quelque chose se tramait, et j’étais curieux d’en savoir un peu plus à ce sujet. Pour quelle raison devons-nous nous rassembler là-bas ? Généralement, le Hokage nous convoque à un autre endroit que les terrains d’entraînement. Ma curiosité me piquait, et pas qu’un peu. Nous verrons bien en temps et en heure, ça viendra. Mais je me doutais bien que cela concernait les derniers évènements, et un nouveau qui risquait d’arriver. Un pressentiment, on n’allait pas être tranquille dans les jours qui suivront. Ca se sentait par la tournure des derniers jours, et aussi une atmosphère qui régnait. Dur à expliquer, mais je n’étais pas tranquille, et cette convocation n’apportait rien de bon en plus de ça.

Ce jour-là arriva ensuite. Ne dormant qu’à proximité des terrains, et comptant y rester un bon moment, il n’y avait encore personne au lieu du rendez-vous. Mais j’étais forcé de constater qu’il y avait du nouveau, comme de nouveaux aménagements. Que se passait-il, bon sang ? Je n’allais pas tarder à le savoir. Au fil des minutes, une quantité non négligeable de ninjas arrivèrent au point de rendez-vous. Moi, je ne m’y étais pas mélangé : avec ma petite taille, je ne verrai absolument rien de ce qui allait se passer, j’allais prendre des coups de genoux dans la tête et je n’allais rien entendre. Je m’étais donc installé en hauteur, sur une branche d’un arbre, non loin de l’endroit où le Hokage allait prochainement dire de quoi il en retournait. On aurait très bien pu me porter, mais les habitués étaient monsieur On’ et monsieur Tomate. Le premier, je ne l’avais pas encore aperçu, et le second n’était toujours pas là. Et puis, je pouvais très bien me débrouiller tout seul après tout.

L’homme qui est à la tête du village arriva donc. Bien après moi. Confortablement installé dans mon arbre, sans que le feuillage ne m’empêche de voir, et d’entendre, j’écoutais ce qu’il se disait. D’emblée, il nous annonça que nous aurions bientôt à faire à Makka. Cette femme était connue dans le monde entier pour sa puissance, et sa maîtrise inégalée des flammes. Je ne l’avais cependant jamais rencontrée, ce qui n’est pas plus mal que ça dans le fond. Me frotter à elle n’était pas vraiment dans mes intentions, mon niveau n’était pas encore suffisant pour rivaliser avec elle. Cependant, tout ce que je peux faire pour contribuer à notre victoire, je le ferai. J’écoutais donc avec attention ce qu’il se disait.

Il parla ensuite de quelque chose en particulier : l’âme. Intrigué, mon attention se concentra uniquement sur ses paroles. Je voulais en savoir plus, et comprendre une bonne fois pour toute là où il voulait en venir. Il la compara avec du chakra, ce qui était une théorie tout à fait respectable. À vrai dire, ma maîtrise des morts ne s’arrêtait pour l’instant qu’aux corps, et donc mes connaissances dans ce domaine là n’étaient pas encore au point. Mais soit. Il en vint aux faits : il voulait que l’on apprenne une technique bien spéciale, nous permettant de sceller une âme. Les âmes, ça ne me connaissait pas. Mais j’étais calé dans l’art du Fuinjutsu, je savais bien m’y prendre, ayant grandi avec cette seule aptitude au départ. Je n’irais pas jusqu’à dire que je suis inégalable dans ce domaine, mais je pense être l’un des meilleurs adeptes du Fuinjutsu du village, sans me vanter.

Je vois maintenant. J’ignorais la raison, mais Suguato-sama jugeait qu’il était nécessaire à ce que l’on apprenne cette technique. Un sceau, qui nous permettait de sceller l’âme d’un individu. Cette technique paraît incroyable, mais si nous pouvons tous être en mesure de l’apprendre, j’imagine que le niveau de celle-ci n’était finalement pas si élevé que ça. Une aubaine pour nos forces, qui n’étaient que peu spécialisé dans l’art des sceaux. Je n’en connaissais pas des masses. L’apprendre ne sera peut-être pas si dur que ça au final, d’autant plus que j’ai déjà appris à sceller du chakra. L’âme et le chakra… Deux entités différentes, mais le système devait rester le même. D’autant plus que, le Hokage jugeait que l’âme et le chakra n’étaient pas si différents que ça au final. Comme il le disait, ce n’était qu’une configuration spéciale. Si ce qu’il dit est vrai, il nous était donc possible de parvenir rapidement à nos fins. Enfin rapidement… Il y avait tout de même de la difficulté.

L’homme qui se dressait devant nous continua alors. Il voulait que l’on forme des petits groupes afin d’apprendre cette technique, chacun de son côté. Il parlait aussi d’ANBU, de spécialistes en Fuinjutsu… Il voulait donc que cette catégorie de personne prenne en charge des personnes moins compétentes dans ce domaine ? Ok, ça me va. Prendre des « élèves » en charge pour apprendre cette technique avec eux ne me semblait pas impossible à faire. Oui, mais qui donc ? Je regardais le peuple en bas, ameutés comme des moutons. Haha, moi j’ai préféré me mettre à part, et j’ai bien fait. En bas, je vis une personne que je connaissais bien : Hayashi Sazena. Il y avait bien entendu d’autres têtes connues, mais elle était l’une de mes élèves, et je comptais bien l’aider à apprendre cette technique. C’était plus à moi de le faire que quiconque d’autre. Elle avait la chance d’avoir un senseï spécialiste dans l’art des sceaux, en plus d’être super tout court. Bon j’arrête de me vanter, ok.

Descendant de l’arbre, je ne perdis pas de vue la jeune femme. Avec une pareille foule, elle pourrait facilement m’échapper.

- Héé Sazena ! Viens, on s’occupe de ce sceau !

Une fois avec elle, et sortit un peu de cette foule, je vis d’autres têtes connues, comme Mara et Krystal, un peu plus loin. D’un signe de la main, je les saluai, avant de me retourner vers mon élève. Pendant ce temps, des ANBU allèrent voir un peu tout le monde, comme ce fut le cas pour le groupe de Krystal. Ils semblaient répéter sans cesse le même speech, avec tous les signes, et tout le reste. J’écoutai, afin de bien mémoriser tout ce qui se dit, et d’en tirer le maximum d’informations utiles. Le remerciant une fois fini, il s’en alla voir d’autres groupes, tandis que mon attention se porta sur Sazena. On avait quelques parchemins à notre disposition, et je comptais bien m’en servir pour que l’on apprenne le plus vite possible cette technique, tout en restant efficace.

- T’as quelques bases en Fuinjutsu ? Comme on nous l’a dit, tu dois te servir de ton chakra pour écrire et apposer le sceau, qui pourra te permettre d’utiliser cette technique. Tu en es capable, comme presque tout le monde ici. Si le Hokage a jugé bon de nous la faire apprendre à tous, c’est qu’elle reste très accessible, et donc d’un niveau pas si élevé que ça, malgré les apparences. Tu as bien compris ce qu’il fallait faire donc ?

De mon côté, je me tâtai à créer le sceau en question, tout en attendant sa réponse. Exécutant les signes dans l’ordre énoncé, j’appliquais la règle de la concentration du chakra, pour écrire le sceau sur le parchemin. Je ne le maîtrisais pas encore, et donc la tâche n’était pas encore gagnée. Mon premier essai ne donna rien de bien concret, mais ça va venir.

Spoiler:

J’étais devenue Chûnin depuis peu, et déjà le monde était sur le point de trembler. J’aurai aimé croire que les deux évènements étaient liés, mais ce n’était pas du tout le cas. Makka, ennemi public N°1, était la vraie raison de ce qui se tramait. La seule différence avec avant, c’est qu’on me donnait plus de responsabilités et que le village avait un peu plus confiance en moi que lorsque je n’étais qu’une simple Genin. A Konoha, seuls Aku et moi avions réussi l’examen Chûnin. J’étais fière de partager la même promotion que ce petit bout d’homme qui m’avait tant appris et avec qui je partageais tant. Je n’avais pas eu l’occasion de le croiser depuis d’ailleurs, il faudra que je pense à le faire avant la guerre qui se préparait. On ne sait jamais…

Chassant cette pensée de ma tête – lui et moi étions de toutes manières assez intelligents et forts pour au moins éviter de mourir – je lus le courrier qui m’était adressé. Des lettres inintéressantes, et une provenant du palais de l’Hokage. Un ordre de mission. Depuis quelques temps, chûnins et jônins étaient assignés aux gardes de nuit. Les rues habituellement si paisibles du village de la feuille s’étaient métamorphosées en véritable défilé de ninjas. A l’heure actuelle, je défiais quiconque de vouloir pénétrer le village durant la nuit. Nul ne doute qu’il serait bien accueilli. Mais cette lettre indiquait que j’étais dispensée de rondes pour m’occuper d’autres choses : je devais superviser l’aménagement des terrains d’entraînement, parce que l’Hokage en avait besoin pour quelques jours plus tard. Joints à la lettre, des plans détaillés sur ce que je devais faire construire et aménager. Rien de bien compliqué, au fond, mais au vu de la taille et de l’état actuel des terrains d’entraînement, il fallait effectivement un travail colossal pour réussir à finir dans les temps ce qu’on me demandait de réaliser.

Sur place, des vingtaines d’ouvriers, Genins et civils, s’affairaient à rendre les terrains comme je leur disais. Je ne faisais pas que donner des ordres et je ne me contentais pas de regarder, cela ne me ressemble pas. Dès que possible, dès qu’on n’avait pas besoin de moi pour une question technique ou logistique, je mettais la main à la patte en aménageant moi aussi aux côtés des autres les terrains. Je me demandais cependant ce pourquoi Suguato avait besoin de ça. La surface des terrains avait au moins triplé, l’espace disponible pouvait accueillir désormais des centaines de ninjas sans trop de problèmes alors que nous ne sommes pas plus d’une vingtaine à la fois à s’entraîner à cet endroit, beaucoup préférant le calme et les possibilités offertes par la forêt.

Nous finîmes évidemment dans les temps, le sérieux, le travail et l’acharnement des Konohajins n’étant plus à démontrer. Le jour J, j’avais reçu une convocation pour me rendre sur les terrains sur lesquels j’avais passé mes journées depuis plusieurs jours. Le monde présent défiait l’entendement : quasiment que des ninjas, à part quelques civils curieux qui passaient par là. L’armée du village de la feuille était impressionnante. On ne s’en rend probablement pas compte parce que nous ne sommes jamais réellement tous réunis en même temps. Et encore, quelques absences notables parmi les ninjas tendaient à me prouver que ce n’était qu’une petite partie de ce que Konoha était capable d’offrir. Un sourire se dessina sur mon visage : Makka ne pourrait pas rivaliser avec la force commune des ninjas de la Feuille à elle seule. Alors, que ferait-elle si les trois autres villages se joignaient à nous… ? Elle avait tout intérêt à être prête. Car si nous finissons par croiser sa route… Tant mieux pour nous, tant pis pour elle…

Je m’assis sur une des caisses en face de la scène, tournant à moitié le dos à Suguato qui entamait son discours. Les réactions des Konohajins m’intéressaient bien plus que les mimiques de l’Hokage que je commençais à bien connaître. Il aura fallu du temps pour que le village s’y habitue, mais au vu de la majorité d’approbation, il était évident que Konoha avait enfin confiance en Suguato. Les ANBU commencèrent leurs rondes, donnant des parchemins à certains ninjas cibles. Étant aussi douée en Fuinjutsu qu’en tricot, il était évident que je ne ferai pas parti des instructeurs. J’aperçus Miko, l’air agacé, prendre quatre parchemins des mains d’un ANBU. Elle tourna rapidement la tête, comme si elle savait déjà que je l’observais et m’en lança un. Je l’attrapai en vol, me levai et la suivis.

Aburame Miko. Je crois que si on chercher la définition de « Mauvaise première impression » dans le dictionnaire, on aurait non pas son nom mais sa photo. La première fois que je lui ai parlée, elle avait été odieuse et cruelle. J’ignorais tout de ses réelles intention à cette époque, mais avec le temps, elle s’est révélée être une femme protectrice et avec un cœur énorme. Elle me ressemblait en un point : chaque jour, elle portait un masque pour ne pas que les gens sachent réellement ce qu’elle est et ce qu’elle ressent. En tout cas, c’est ce que je ressentais. Je n’avais pas la science infuse, et je pouvais évidemment me tromper.

Un ANBU vint nous expliquer les mudras et la technique, toujours de cette expression indifférente qui caractérisaient tant les « ninjas d’élite ». La réaction remplie d’ironie de Miko me fit sourire. Il est vrai que le cirque que cette troupe faisait à chaque sortie était ridicule. J’ai souvent eu à faire à eux, surtout pour m’escorter jusque chez Suguato, et il est vrai qu’ils étaient parfois ridicules. Puis, toujours agréablement, Miko me demanda de commencer.

J’étais plutôt douée en apprentissage, cette leçon ne fit pas exception. Après quelques bévues et quelques hésitations, la technique commença à être maîtrisée. Elle n’était pas si compliquée que ça, en fin de compte. Souriante, je me tournai vers Miko, attendant d’éventuelles remarques, qui seraient de toute façon inévitables…

Spoiler:

Habillé, coiffé, maquillé, j'étais fin prête à partir. Il y a peu de temps j'ai reçu une lettre me convoquant au terrain d'entrainement aujourd'hui même. Pourtant, rien n'expliquait ce que j'allais y faire, si je serais toute seul ou d'autre détails qui auraient été importants de mettre. M'enfin bon, il y avait le sceau de l'hokage dessus alors je ne vais pas faire ma difficile... En plus d'après certaines rumeurs, les terrains ont été évacués et plein de chose y ont été amenées et surveillées h/24 par L'ANBU. A croire qu'un truc super-important allait se passer sous peu. Oh et si ça se trouve j'ai été choisis spécialement par l'hokage grâce à mes talents d'Hayashi, qui sait... Ouais nan quand même pas, faut que j'arrête de rêver. Peut-être que c'est en rapport avec l'incendie qu'il y eut il n'y a pas longtemps...? D'ailleurs, une rumeur circulerait comme quoi ce serait l'oeuvre de Makka, la maîtresse des flammes. Je n'arrive pas à me faire à l'idée qu'elle est réussie à s'introduire dans le village sans que personne ne le remarque... Certes c'est Makka, certes c'est une gogyou mais faut pas pousser quand même. Moi qui pensais être en sécurité à l'intérieur du village, faut croire que je me berçais d'illusions. N'oublions pas aussi que cette garce a réussi à sortir du village tranquille hein... Nan mais je vous jure. Quand je serais plus forte je m'occuperais moi-même de la sécurité et là je peux vous assurer que personne de suspect se passera.

Arrivé à destination, je remarque directement la foule plus qu'imposante qui trône sur le terrain d'entrainement. Mes espoirs d'avoir été choisis spécialement s'évaporent dans l'air à ce moment précis... Sans chercher à comprendre plus que ça, je me faufile dans la foue - c'est ça d'être petite. Très rapidement, un homme vêtu d'une façon à la fois bizarre et classe débarque avec des sacoches. Il est assez vieux, le visage recouvert de cicatrices et je peux vous affirmer que je ne le connais pas. Bizarrement je me sens assez conne quand j'entends tout le monde dire autour de moi que ce n'est autre que l'Hokage en personne. Oui bon hein, je ne l'ai jamais vu c'pas ma faute! Ha mais... j'avais entendu quelque chose une fois, comme quoi ce serait un nécromancien. Je vous préviens ; si jamais il sort ces cadavres, vous allez avoir droit à du Sazena qui court dans tous les sens en hurlant. Vous êtes prévenu.

Contrairement à ce que je pensais, l'hokage ne sort pas de cadavre mais se contente de commencer un long discoure. Comme quoi il fallait apprendre un sceau pour sceller les âmes quand la cible est immobilisée. Heu ouais, m'enfin ça a l'air compliqué comme truc et surtout qu'il faut se regrouper... comment dire avec classe que je ne connais personne dans ce groupe de Shinobi? Si seulement Aku était là lui... il maîtrise le fuinjutsu si je me souviens bien alors il serait apte à me l'apprendre. Sans trop savoir d'où ça vient, j'entends quelqu'un m'appeler en me disant de venir apprendre la technique. On dirait un enfant qui appelle ça grande soeur... Ha mais...? Cherchant du regard, je tombe sur lui, le gamin zombie. Ce gamin n'est autre qu'Aku alias mon sensei. Quand on parle du loup, il montre sa queue... L'expréssion prend tous son sens.

Le gamin Zombie me rejoint rapidement avant que nous nous écartions de la foule et sans trop que je comprenne ce qui se passe, un ANBU vient expliquer à Aku comment marche le sceau. J'ai bien essayé de comprendre ce qu'ils disaient mais pas moyen... faut croire que le fuinjutsu ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Ensuite, mon sensei se concentra sur ma propre personne, enfin sur mon apprentissage quoi.

- T’as quelques bases en Fuinjutsu ? Comme on nous l’a dit, tu dois te servir de ton chakra pour écrire et apposer le sceau, qui pourra te permettre d’utiliser cette technique. Tu en es capable, comme presque tout le monde ici. Si le Hokage a jugé bon de nous la faire apprendre à tous, c’est qu’elle reste très accessible, et donc d’un niveau pas si élevé que ça, malgré les apparences. Tu as bien compris ce qu’il fallait faire donc ?

- Heu... Je sais créer un petit sceau explosif d'un simple contacte mais je sais pas si on peut vraiment appellé ça une base... M'enfin si j'ai bien compris faut que je fasse comme pour un sceau explosif mais en changeant juste les effets, on peut donc dire que j'ai un petit avantage sur les autres.

Aller, c'est l'heure de voir ce que je vaux. Je ne suis peut-être qu'une genin mais je suis Sazena et il ne vaudrait mieux pas me sous-estimer. J'attrape un parchemin avant de faire quelques mudras. L'heure fatidique... Je plaque ma main contre le parchemin avant de me concentrer. Je respire un bon coup et retire ma main, laissant une marque. Bon, au moins j'ai réussi à faire un sceau c'est déjà ça, mais maintenant faut voir s'il scelle l'âme ou non. Arborant un sourire confiant je m'exclame tous haut :

- Attention les yeux ~

Puis tout à coup, le sceau m'explose a la gueule. Je me retrouve comme une conne, décoiffé, alors que tout le monde me fixe avec de gros yeux. Un groupe de fille présente non loin de moi brise le silence pesant que j'avais instauré par mégarde.

- Han la cruche quoi !

ELLE A UN PROBLEME CELLE LA? Je vais lui faire manger mes plantes à cette garce si elle continue à me casser les couilles, que je n'ai pas soit dit en passant ! Je vais leur montrer de quoi je suis capable à ces pimbêches vous allez voir !

La Hayashi me répondit donc. Elle avait donc une base dans l'art des sceaux, aussi minime soit elle. Des sceaux explosifs, c'était tout de même intéressant. Moi aussi je savais en faire, dans une certaine mesure. Le principe n'était certainement pas le même. À sa remarque, je lui fis signe de tête que oui. Oui, en prenant celui-ci comme base, en en changeant les effets avec les signes demandés, et tout le reste, il lui était possible de parvenir à créer ce sceau ayant la capacité d'extraire une âme d'un corps. Même si mes bases étaient bien plus solides que les siennes, elle était capable de bien se débrouiller, j'avais confiance en elle. Après tout, c'était mon élève, et je comptais bien la tirer au maximum vers les sommets, aussi bien elle que ses deux coéquipiers. Malheureusement pour eux, je ne les ais pas encore vu. Dommage, un entraînement avec l'équipe entière n'aurait pas été de refus, mais les choses ne se passent pas toujours comme on le veut. La vie est ainsi faite.

J'allais la laisser, puisque je devais bosser ce sceau de mon côté également. Même si j'étais très talentueux dans l'art des sceaux, je n'étais pas non plus en mesure d'en produire des nouveaux en un claquement de doigts, et du premier coup. Eh oui, sinon ce n'est pas drôle. Prenant l'un des parchemins que l'on nous avait confié, je m'apprêtais à créer ce fameux sceau. Même si j'avais correctement respecté les étapes demandées, le sceau en question n'était pas le bon. Il m'était inutile de le tester, puisque je savais bien que ce n'était pas le bon. La forme de la marque m'était bien connue, c'était mon sceau qui me permettait d'invoquer mes cadavres à partir d'un point bien précis. Ce n'était pas ce que je voulais... Je l'avais pris comme base, en prenant en compte leur niveau équivalent. Mais non, ce n'était pas la bonne méthode à prendre, y étant trop habitué. Le créer dans son intégralité m'était plus accessible pour moi. Sazena ne disposait pas d'assez bonnes bases pour se le permettre, bien que je ne doute pas de sa réussite.

D'ailleurs, en parlant de mon élève, elle avait apposé, elle aussi, un sceau sur son parchemin. J'y jetai un oeil de là où j'étais. Elle avait réussi ? Je le prendrais un peu mal qu'elle réussisse avant moi. Bon, quoique si on réfléchit bien, elle aurait réussi grâce à mes conseils avisés, et mes qualités de senseï. Donc dans les deux cas j'y gagne. Elle activa son sceau, ce qui provoqua une explosion. Ce fut tout pour elle, mais elle s'en tirait bien. Un peu décoiffé, le visage légèrement noirci sous l'effet de l'explosion.

- Han la cruche quoi !

Me retournant en direction de la voix en question, je vis un groupe de filles s'approcher. Jamais je ne les ai vues dans les dossiers des ninjas, ni en tant que ninja tout simplement. Je serai prêt à mettre ma main à couper : ce n'était que des civils. Elles n'avaient rien à faire là, alors qu'on était en plein entraînement. Mon oeil améthyste se riva vers elles. Elles n'avaient vraiment rien compris à ce qu'il se passait ici. N'importe qui aurait pu comprendre que Sazena était une ninja, et qu'elle pouvait très bien les mettre à terre à n'importe quel moment. Seulement, l'intelligence n'avait pas l'air d'être leur fort. C'en était navrant. Mais je ne comptais pas lancer la Hayashi sur elles, j'en faisais mon affaire personnelle.

- La cruche, elle peut vous envoyer à l'hôpital quand elle le veut. Voire pire. J'ai le regret de vous annoncer que vous venez de commettre la pire erreur de votre vie. Navré.

D'un mudra, deux de mes corps sortirent du sceau qui était présent sur le parchemin que j'avais raté précédemment. Elles n'eurent pas le temps de comprendre, que mes deux zombies ont attrapés les deux bras de l'unes d'entre elles. Elles partirent en courant, laissant ma prisonnière derrière elle. L'amitié... J'adore. Quand l'humain est en danger, il pense d'abord à sa peau qu'à celle de ses amis. L'humain est comme ça, et rares sont ceux qui font exception à la règle. La fille qui restait, contre s a volonté, avec nous pleurait sa mère. Haha. Désolé, mais on ne s'en prends pas à mes élèves impunément. Ce que je voulais faire ? Trouver une bonne source de motivation pour réussir cette technique. Avec de telles circonstances, je ne risquais pas de me rater.

- J'ai besoin d'un cobaye, et celui-ci m'est tout destiné. Ce sera toi, toi et personne d'autre. Alors... Ne bouge surtout pas... ♥

Courant en sa direction, je fis les mudras nécessaires à la création de ce sceau. Puis je malaxai mon chakra, avant de plaquer ma main sur son ventre, tout en activant le sceau. L'âme de la fille fut ainsi entièrement extraite, mes cadavres la lâchèrent et elle tomba à terre, inconsciente. Incroyable comme technique, j'aime ça. Je ne savais toujours pas l'intérêt de nous faire apprendre une telle technique, mais on le saura bien vite. D'un signe des mains, j'annulai le sceau. La fille se releva, hébétée. Elle avait l'air ailleurs, désorientée. Je lui adressai un sourire, plus hypocrite qu'autre chose. En voyant cela, elle partit en courant, à toute allure. Au moins, elle fera plus chier. Me retournant vers mon élève, je regardai où elle en était.

Spoiler:

La guerre était lancée. Je ne compte pas me laisser marcher dessus par ces filles. Je suis Sazena, et elles vont rapidement comprendre à qui elles ont à faire. J'ai beau être gentille, quand on me cherche on me trouve. Première étape, je leur lance mon regard de tueuse, le regard qui donnerait des frissons à n'importe quelle personne, même un Kage. Ensuite... Ben on regarde son sensei péter un câble... Avant même que je n'ai le temps de régire, Aku les fixe avec un regard aussi froid que le miens. Je dois avouer que là il est beaucoup moins mignon, voir carrément flippant. Comment un si jeune garçon peut avoir un regard aussi dur et flippant? Et dire que c'est mon sensei... Il continue dans ça lancé en s'exclamant que la cruche, comme m'ont surnommé les garces, peut les envoyés à l'hôpital voir pire. Il n'a pas tort, mais je trouve quand même bizarre qu'il parle de mes capacités avec autant d'assurance sans les avoirs vraiment vus. M'enfin je ne vais pas m'en plaindre non plus, se faire complimenter par son sensei c'est toujours agréable.

Ensuite, tout s'enchaîne très rapidement. Sans trop savoir comment, deux cadavres apparaissent au côté du gamin zombie. Autant dire qu'ils ne m'avaient pas manqué ceux-là mais je me retiens quand même de crier pour rester digne devant ces filles. Et puis cette fois-ci je sais très bien qu'ils n'ont rien contre moi et j'espère que ça restera ainsi encore longtemps. Sans trop les voir bouger, les cadavres d'Aku agrippent une des filles pendant que les deux autres fuis en hurlant. La cruche, une fois bien immobilisé, se met à hurler en appelant à l'aide. Je ne peux que comprendre ce qu'elle ressent et je dois avouer que c'est assez plaisant. Bien évidemment, tous les regards sont tourné vers nous, pourtant, personne ne vient porter secours à la jeune demoiselle, pas même les ANBU.

- J'ai besoin d'un cobaye, et celui-ci m'est tout destiné. Ce sera toi, toi et personne d'autre. Alors... Ne bouge surtout pas... ♥

Han naaaan, il va quand même pas oser ! Mais c'est que je l'apprécie de plus en plus le petit Aku, surtout quand il nous offre un spectacle aussi mémorable. Observant la garce se mettre à chialer suite à la phrase du chunin, je ne peux m'empêcher de rigoler. C'est tellement magnifique, à croire que mon sensei et moi avons tous les deux se coter sadique que nous dévoilons au moment opportun. Le spectacle continue lorsque le gamin se met à courir vers sa cible en exécutant les mudras nécessaire avant de plaquer sa main contre le ventre de la jeune fille. Le sceau ainsi formé, son regard perdu se pose sur moi. Affichant un air triomphant, je lui fais au revoir de la main en ajoutant :

- Bon voyage.

Avant que son âme quitte son corps au moment où Aku active le sceau. Impressionnante comme technique, l'âme est scellée quasi instantanément. M'enfin, c'est dommage, j'aurais bien aimé que le spectacle continue mais mon sensei y met rapidement fin en annulant son sceau, libérant l'âme de la pétasse. Même pas drôle. Une fois libre, elle coure rapidement en pleurant. Bon débarras, c'est pas le tout mais j'ai une technique à apprendre moi.

Il va m'être facile de terminer le sceau maintenant que j'ai vu Aku l'utiliser sous mes yeux. Sans trop faire attention, j'ai analysé ces moindres mouvements et je ne peux que deviner ce qu'il c'est passer dans son corps. Il est temps que je finisse cette technique une bonne fois pour toutes. Mon sensei étant revenu vers moi, je ne peux pas me planter alors que lui la maîtrise déjà, je dois honorer le nom d'aku. faisant un signe de la main droite, pas moins de cinq clones apparaissent à mes côtés. Je réussirais du premier coup cette fois-ci, je le jure sur l'honneur des Hayashi !

Chacun de mes clones attrape un parchemin et se concentre à malaxer son chakra. Parfaitement synchrones, nous apposons chacun la main sur un parchemin. J'observe alors chacun des sceaux. Quatre d'entre eux sont des sceaux explosifs, mais les deux autres sont les mêmes que celui qu'a fait apparaître Aku sur la fille tout à l'heure. Qu'est-ce que je vous avais dit? Du premier coup ~ C'est la puissance de Sazena, que voulez-vous..

- Ca , c'est fait. La Team Naegi a encore montré sa supériorité on dirait.

Sazena s’en sortait bien de son côté également. Ma petite démonstration lui avait permis de se pencher sur la conception de ce sceau, plus en détail. Utilisant le multi-clonage, elle s’exerça avec ses cinq clones en même temps. Cette méthode d’entraînement était utile pour aller vite, mais c’est aussi un bon moyen de s’épuiser rapidement. Fort heureusement, la Hayashi réussit très vite son sceau. Elle comme moi, maintenant, nous allons devoir le bosser avec plus de vigueur pour le pousser au maximum de sa puissance. On avait les bases, c’est déjà très bien. De mon côté, je savais très bien que je pouvais encore le pousser. Pour Sazena, qui n’était pas spécialement affilée au Fuinjutsu, je considère qu’elle s’en est déjà très bien sorti. Libre à elle de continuer ou pas ensuite.

Alors que je la regardais faire, quelque chose attira mon attention. Du feu. Dans le ciel. Ca y est, on y était. Makka était là, et on allait l’accueillir comme il se doit… Ah non, ce n’était que Suguato. Heureusement que je n’étais pas parti en courant, tout en criant un cri de guerre pour motiver tout le monde. Faux espoir. Mais au moins, cela laissait un peu plus de temps pour nous entraîner. Il s’adressa tout d’abord à mon élève, l’appelant la femme explosive. Ces paroles n’étaient pas particulièrement méchantes, et le petit sobriquet non plus. C’était plus des conseils qu’autre chose. S’il avait attiré l’attention de tout le monde, ce n’est sûrement pas que pour dire ça. Le regardant d’un air sérieux, j’écoutai ce qu’il avait à nous dire… Et à nous montrer.

Il nous fit une démonstration de la technique, avant de continuer.

- « Ça, c’est la technique, mais ce n’est pas tout. On ne fait pas ce Sceau en y mettant du chakra, les signes servant à le modéliser à sa sortie. Ce Sceau est fait pour que l’énergie correspondant à « l’âme » y entre. Aku ! Tu penses que tu as compris ? Ce que tu as fait à la gamine, ce n’était pas ça. Tu as au plus troublé son flux de chakra, sur n’importe qui avec assez d’expérience, ce sera sans effet. C’était une erreur de compréhension, ça. »

Une partie de ses paroles m’était destinée. Suite à ça, de nombreux regards se retournèrent vers moi, d’autres me cherchaient. Mais je n’en avais rien à faire, mon œil fixait toujours le dirigeant du village, de manière impassible. Tout ce qu’il disait pouvait m’être utile, alors je prenais bien soin de bien écouter. Lorsqu’il eut fini, je souriais avant de hausser la voix pour me faire entendre. Avec ce silence qui s’était installé, ça n’allait pas être compliqué.

- Crois-moi, je sais ce que je fais. Si je m’étais donné à fond, l’âme de cette fille aurait été scellée pour de bon, et je n’aurais eu plus qu’à l’enterrer… Je pense que personne n’aurait voulu ça ici… Non ?

Mon regard se porta sur le sceau présent sur le parchemin de mon élève, puis sur celui du Hokage.

- Mon sceau n’est pas encore au point, c’est sûr. Il y a bien un souci au niveau de sa configuration, mais la base est la bonne. Mais tu viens de grandement me faciliter la tâche… C’est moins drôle, mais bon.

Motivé, je me retournais en direction des parchemins restants, qui étaient proches de Sazena. J’en pris un, puis je regardais ma main. Ce coup-ci, il ne fallait pas que je me rate, c’est ma fierté qui est en jeu. Je suis l’un des meilleurs adeptes du Fuinjutsu du village, et je comptais bien garder ce titre encore longtemps. Si je n’y parvenais pas, je me renierai moi-même, et me suiciderai sûrement. Voilà c’est dit. Rien ne devait sortir de ce sceau, mais il fallait que l’âme y entre. En tout cas, maintenant que j’avais vu le sceau en question, je n’avais pas besoin de le tester sur un être vivant, vu que je savais dès à présent à quoi il ressemblait. C’est l’unique avantage de m’être fait aider, j’aurais une mort de moins sur la conscience.

Malaxant mon chakra, j’appliquai ma main sur le rouleau, pour y inscrire le sceau en question. Ce n’était pas vraiment pareil que la première fois. Ce coup-ci, le sceau semblait plus réceptif qu’autre chose. C’est ça… ? Les motifs du sceau coïncidaient. Eh bah voilà, là on ne pouvait plus rien me dire.

- Ce coup-ci, c’est bon.

Oui je parle tout seul. Ca vous dérange ?

Des critiques, et encore des critiques. A chaque fois que Miko me parlait, de toute manière, il y avait quelque chose qui n’allait pas. Un peu trop de ci, mais assez de ça, surtout ne pas faire ci, arrête de faire ça… J’en avais pris l’habitude. J’ignore toujours ce qu’elle cherche, mais je prenais ça à la plaisanterie, désormais, tout en écoutant, en vérité, attentivement ses conseils qui s’avéraient toujours être précieux. Car malgré tout ce qu’elle peut me dire et me reprocher, tout ce qu’elle fait est toujours destiné à me faire progresser.

Elle s’exécuta à son tour, montrant exactement et précisément la façon de faire ce sceau. Il n’était pas très compliqué, mais je dois avouer que je n’ai jamais apposé de sceau, et je ne me souviens pas en avoir réellement créé. A part quelques sceaux académiques d’invocations élémentaires, c’est le néant total. J’ai toujours évolué d’une certaine manière, mes techniques le sont tout autant. J’essaie tant bien que mal de ne pas rester au corps à corps. Plus je suis loin de mon adversaire, et plus j’ai de chance de le vaincre, aussi paradoxal soit-il. Alors, effectivement, il se peut que j’ai quelques difficultés avec ce genre de techniques.

Par un procédé que je connaissais plutôt bien, étant proche d’Aku, elle invoqua un cadavre, apparemment pour qu’on s’en serve de cobaye. J’ignorais si l’éthique était de notre côté, s’entraîner sur des cadavres n’étant pas forcément très moral, mais il fallait de toute façon voir si le sceau était correctement effectué. Alors, je fus la première à m’avancer vers le macchabée, et je fis les mudras nécessaires à la technique. Je suivis les conseils de Miko à lettre. En apposant le sceau, je sentis effectivement une communion des chakras, une aspiration, un vide à l’intérieur de ce que je touchais… Mais la sensation me fit frissonner, et je relâchai la concentration, échouant dans la technique. Je savais que si je tournais la tête à gauche, le regard réprobateur de la dame aux insectes se poserait sur moi. Je me contentai donc de tourner les talons et de laisser mes deux comparses s’entraîner.

Je n’avais pas la prétention de penser que j’étais la meilleure des ninjas, bien au contraire. J’étais assez lucide également pour savoir que le rang d’un ninja n’a qu’une signification administrative, et qu’un Genin peut très bien battre un Chûnin. En fait, c’est le même principe que pour l’âge et la maturité : plus on est vieux, plus on a de chance d’être mature. Mais ça n’empêche pas les jeunes d’être mûrs et, parfois, les vieux d’être cons. C’est exactement le même principe. Sauf que pour le coup, j’étais parfaitement sûre de m’en sortir mieux que les deux gamins qui tentaient désespérément d’apposer le sceau sur le cadavre. Et pourtant, inlassablement, j’avais l’impression que Miko était bien plus tendre avec eux qu’avec moi. Enfin, si tant est qu’une tarentule puisse être tendre. Disons que ses reproches étaient plus justifiés et moins exagérés, en tout cas.

Ce fut donc de nouveau à mon tour. Je pris une grande inspiration, et me concentra totalement. Je faisais abstraction du bruit environnant, des cris et des émanations de chakras qui venaient de toute part. Je devais me concentrer sur le cadavre, et uniquement sur le cadavre.


« Ne relâches pas ta concentration jusqu’à sentir que la technique n’évolue plus »
« Canalises-le »
« La dépense chakratique doit rester constante »
« Ta technique doit durer et se sustenter elle-même. »


Puis, je rouvris les yeux. Mes doigts étaient sur le front du cadavre, qui émit un grognement. Je retirais ma main, ni trop vite, ni trop lentement. Dans un râle, je sentis le mort s’effondrer, totalement inerte et sans âme. Le sceau brillait sur ma main. Je venais de réussir la technique. Je regardais Miko, en souriant. Elle trouverait sans doute à redire, et elle avait raison. Mais au moins, j’avais réussi. Et je ne lui dirais jamais, mais évidemment que c’était grâce à elle…