Que dire d'un homme rongé par la solitude, cela faisait un petit bout de temps que le Gekei commençait à se sentir de nouveau seul, son ancien senseï toujours disparut, bien que quelques fois il ne le rata que de quelques jours, il était impossible pour le loup de le retrouver et c'est d'ailleurs de ça qu'il en souffrait. Comme cet oxygène que l'on respire, mais qui nous est impossible à attraper de la main et pourtant il nous est indispensable pour notre survie. C'était exactement le cas du loup, qui pourtant tentait d'aller de l'avant, il faisait tout ce qu'il pouvait pour aller mieux, de nouvelles rencontres, des proches qui lui remontaient le moral et même un nouveau senseï qui ne cessait de lui apprendre de nouvelles techniques. C'était toute une organisation pour oublier une personne, cela ne se faisait pas du jour au lendemain et parfois malheureusement cela se révélait être impossible. Seizo était donc introuvable et Akishi perdait peu à peu espoirs, bien que cela devienne répétitif, il n'en n'était pas moins qu'il s'agissait de la réalité, les choses étaient ce qu'elles étaient. Perdus dans son lit, il faisait bien frais ce matin là, notre protagoniste sous sa couette réfléchissait, en fait il essayait de retrouver le moral, pensant au sien, ses amis, ses proches, ses nouvelles rencontres, car oui il ne pouvait plus se dire totalement seul, désormais il avait un entourage qui l'aidait chaque jours à devenir un grand ninja. Chaque nouvelles rencontres apportaient son lot d'expériences, comme des techniques ou bien même des paroles faisant réfléchir notre homme. Bien qu'il soit encore jeune, le Gekei avait un certain sens de maturité et sa compréhension était dès plus développée ce qui lui permettait d'avoir à certains moments des paroles riches et d'échanger facilement avec ninjas plus expérimentés que lui. Dont son senseï avec qui il avait souvent des discussions assez profondes, ce qui était plaisant pour notre homme qui préférait des dialogues profonds plutôt que de partager un verre de saké dans un bar avec une femme. Oui, on pouvait dire qu'Akishi était spécial, mais il s'assumait comme tel.

Le Genin n'avait pas le moral à rester se morfondre dans son lit, c'était une force chez lui, de ne pas se laisser abattre par les évènements, non il était bien plus fort que ça. Chaque épreuves pour lui était une sorte de test, la vie ne faisait que le tester malheureusement, mais cette dernière n'avait toujours pas réussis à le mettre au sol. Il avait beau être à genoux il se relevait deux fois plus forts par la suite, c'était impressionnant. Ainsi il tira les draps de son lit d'un coup sec, la pièce était gelée, néanmoins cela le gênait pas, préférant la fraîcheur à la chaleur étouffante de l'été. Se dirigeant vers la salle d'eau comme à son habitude, il prit une douche dès plus bouillante comme à son habitude, pour par la même occasion réveiller tout ses muscles. Il avait une idée en tête, aujourd'hui il n'allait pas se promener ou même réaliser des missions, non il s'agissait de son jours de repos, en quelques sortes. Oui, en quelques sortes car il avait décidé de s'entraîner, important pour ce dernier si il voulait progresser et devenir un ninja important dans ce village, Kiri. Qui aurait crû que le misérable Gekei perdus dans son marais pourrait faire parler de lui dans le village caché de la brume. Personne.

Il fallait donc qu'il se prépare pour se rendre au terrain d'entraînements, comme à son habitude il s'habilla de la même manière avec son long manteau rouge et son arsenal sur la ceinture qui lui était propre. Ces derniers temps Akishi avait prit un certain coup de vieux, en fait il grandissait tout simplement, il devenait chaque jours un peu plus un homme et cela ne lui déplaisait pas. Ses traits se faisaient plus fins, sa mâchoire se musclait tout comme son corps qui devenait un peu plus carré. Cela n'était pas naturel non, la cause était les entraînements difficiles que le régent de Kiri lui faisait faire et cela portait ses fruits, peu à peu le Gekei devenait plus fort et on pouvait voir à vus d'oeil la différence depuis ses débuts en tant que Genin. Quittant alors sa demeure le jeune homme était dès plus motivé à progresser, il était temps pour lui de perfectionner ses techniques suiton et il avait une petite idée derrière la tête, arrivant sur les lieux au bout de quelques minutes, il commença par s'échauffer comme à son habitude, lorsqu'une personne qu'il avait déjà vus par le passé passa près de lui:

- Ravi de voir que tu as survécu, ta famille se porte toujours aussi bien, Mi-Chi-Ki ?

Le ton était basé sur l'humour, le Gekei était heureux de revoir cet homme et en prononçant son prénom de manière lente il accentuait le fait qu'il rigolait avec lui. Car sa famille était morte et il en avait fait des cadavres qu'il pouvait manier à sa guise, oui il s'agissait de l'homme qu'il avait rencontré par le passé dans la forêt de la brume, en espérant que celui-ci reconnaisse Akishi.

La journée commençait…curieusement dirons-nous. Curieux que Michiki se trouve à coucher dehors. Curieux que ce soit sur le terrain d’entraînement. Curieux que ce soit avec un bras de chemise en moins. Que s’était-il passé pour qu’il en arrive là ? Il tenta de se remémorer sa soirée mais il avait un mal de crâne épouvantable. Pourtant ça devait être plutôt évident. Ce n’était pas tous les jours que ça lui arrivait. Il était encore tôt. Le soleil venait à peine de poindre le bout de son nez. Le nécromancien se releva tant bien que mal à cause des courbatures. Il faut dire qu’après une sieste sur le sol, c’était plutôt difficile d’avoir la flexibilité d’un chat. Il se craqua le dos pour se remettre un peu d’aplomb. Ceci fait, il ne voyait pas de raison particulière de rester là. Il rangea ses mains au plus profond de ses poches et il prit la direction de son foyer. Il allait s’octroyer une sieste bien méritée sur un vrai matelas.

Il n’avait pas tardé à rentrer. Lui qui aimait vagabonder un peu d’habitude, ce coup-ci il n’était pas motivé pour faire le tour du village. Il était rentré directement sans détour. A peine rentré dans son appartement qu’il lâcha tous ses vêtements, profitant de l’occasion pour jeter sa chemise déchirée. Puis, direction la douche. L’eau bouillante lui donnait envie de s’arracher la peau mais au moins cela le réveilla. Le projet de sieste fut abandonné. Dormir alors que la journée venait de commencer le décalerait à long terme et il tenait à rester un minimum équilibré. Il dormirait mieux ce soir et puis c’est tout. Quand il fut sorti de sa salle de bains, Michiki s’habilla. Ce fut à ce moment qu’un détail le troubla. Il venait de mettre sa ceinture avec tout son matériel et il se rendit compte qu’il lui manquait son étui à scalpels. Après quelques minutes de recherche intensives dans son appartement, il en déduisit qu’il était resté sur le terrain d’entraînement. Le voilà bon pour un aller-retour !

Il sortit de chez lui en trombe, verrouilla la porte et partit au pas de course pour sa destination. Il espérait juste qu’un curieux ne ramasserait pas son bien et le garderait pour lui. C’était un cadeau après tout ! L’idée qu’il perde cet objet de valeur sentimentale à tout jamais le força à augmenter encore plus la cadence. Ce qui lui faisait un bon entraînement physique au passage ! En l’espace de quelques minutes il arriva au terrain d’entraînement. Il souffla un peu. La course de bon matin sans préparation au préalable l’avait exténué légèrement. Il se dirigea vers l’endroit où il s’était réveillé lorsqu’une voix familière l’interpella pour lui parler. Etant concentré sur sa tâche, il n’avait même pas remarqué qu’il y avait quelqu’un dans le coin. Il tourna la tête vers l’endroit d’où provenait la voix. Quelle ne fut pas sa surprise de croiser le regard du jeune Akishi.

Il avait rencontré ce Gekei il y a quelques temps déjà. C’était un jeune shinobi qui souffrait de confiance en lui et en son village. Le nécromancien avait fait le psy pour lui dans la forêt de la Brume. Il avait l’air d’aller mieux déjà aujourd’hui. Et puis il n’avait pas hésité à taquiner son supérieur avec une remarque sur sa « famille ». Il parlait de ses armes de prédilection naturellement. Michiki lui sourit et répondit à sa question :

-Apprends une chose A…ki…shi. Michiki ne meurt jamais. Que serait un nécromancien mort sinon ? A part être la risée de ses confrères. Et toi les puces se portent bien depuis la dernière fois ?

Basé sur le même ton que celui du Gekei, Michiki avait juste sorti ça pour plaisanter. Le gamin était amusant. Un peu trop prise de tête avec toutes ses interrogations sur le sens de telle ou telle chose mais le nécromancien l’appréciait quand même. Il l’occupait bien. Oui voilà c’était le mot qui le définissait. Il était divertissant. Sans attendre la réponse, le Jônin se retourna pour aller prendre ce qu’il était venu chercher. Avec chance, l’étui se tenait là sur le sol. Il se pencha et eut un soulagement en ramassant l’objet. Ses scalpels étaient toujours dedans. Une fois relevé et tourné à nouveau vers son unique interlocuteur, le nécromancien reprit la parole :

-Et tu as enfin décidé à te bouger le cul en venant t’entraîner ici c’est ça ?

Une deuxième moquerie afin de le provoquer un peu. Michiki avait eu le droit à une simple conversation avec lui. Alors qu’il avait envie de quelque chose de plus palpitant pour sa part. Du style un petit combat. Il sait d’expérience que les Gekei sont de bons adversaires et des combattants intéressants. Akishi est un Gekei. Alors est-il un bon adversaire et un combattant intéressant ? Cela restait à vérifier !

Quoi de plus agréable de retrouver un vieil ami et il ne s'agissait pas de n'importe qui. Schinda Michiki, Jônin respecté de tous Kiri, un homme sombre et mystérieux comme on en voit rarement. Il suffisait de resituer le contexte de la rencontre avec le loup, pour comprendre un peu le spécimen qu'était le Jônin. Il était si intriguant, le genre de personne que vous rencontrez et qui vous laisse une drôle de souvenir, un arrière goût amer. Akishi avait juré revoir cet homme lorsqu'il aurait progressé et bien le moment était venu. Ainsi l'homme venait d'arrivé, toujours de cette dégaine étrange et cette manière de rester si secret. Et cette voix, elle vous glaçait le sang en un rien de temps si vous n'étiez pas habitués, c'était ça de croiser Michiki. Ainsi de sa voix glaciale, il prononça quelques mots. Ainsi il demanda à notre protagoniste si ses puces se portaient toujours aussi bien. On pouvait sentir une pointe de provocation, sans nul doute une réponse à celle qu'avait fait notre Gekei un peu avant. Ce qui d'ailleurs le fit sourire, il était heureux tout de même de voir que son vieux compagnon se portait bien. Néanmoins il y avait l'air d'avoir quelque chose de changer chez lui, notre héros ne savait toujours pas quoi, mais il comptait bien le savoir. Ce qui était drôle c'est que son vieil ami avait toujours la même, la même expression sur le visage, il avait toujours cet air absent. C'est ainsi que notre protagoniste prit la parole, ou plutôt "ils" prirent la paroe

Alors Akishi tu ne me présentes pas à ton ami?
Tagueule

Mes puces se portent bien, tu veux les voir un peu ?

L'autre était donc toujours présent dans la tête de notre héros et bien que celui-ci tentait tant bien que mal de le mettre dans le mauvais chemin, notre héros résistait tout de même. Continuant d'observer le Jonin qu'il avait en face de lui, il n'observait pas de réel changements sur son physique, mais lui avait-il changé mentalement tout comme le Gekei? Oui notre protagoniste était devenus plus sombre, plus mystérieux, notamment du fait de sa schyzophrénie qui prenait de plus en plus place en lui. Mais son compagnon l'avait-il remarqué? Avait-il vraiment fait attention à notre protagoniste, avait-il observer son comportement? S'intéressait-il à lui dans le fond? Michiki voyait-il un avenir pour Kiri dans les yeux d'Akishi? Avait-il confiance en lui, pourrait-il le rendre plus fort? Ca y est on touchait le point important, la recherche de puissance notre protagoniste, sa soif d'apprendre de nouveaux jutsu, pour devenir toujours de plus en plus fort. C'était ça sa quête, devenir un monstre, il aimait cela, mais y avait-il des risques? Risquait-il de tomber dans une spirale infernale qui l'emmènerait vers la démence? Ou tomberait-il dans une profonde solitude, tel l'homme qui se soul seul tout les soirs au bar du village? Beaucoup de questions s'entrêmelaient dans la tête de notre héros, mais bon il devait réfléchir à ce qu'il pourrait bien dire à son ami:

C'est qui ce gars étrange?
Un vieil ami, il est spécial.
J'aime pas sa gueule !!
Je te rassure il t'aimerait pas non plus.

Bon Michiki je vais être franc, j'ai besoin de nouvelles techniques, je souhaite en apprendre davantage, peux-tu m'aider?

Les paroles étaient sincères, notre protagoniste souhaitait vraiment progresser, d'autant plus que Michiki pour être un senseï parfait l'espace d'une journée, il connaissait notre Gekei en tout point. Il connaissait sa tristesse, la solitude qu'il ressentait, c'était l'un des êtres qui lui avait redonné espoir. En espérant qu'il découvre le malêtre somnolant en Akishi...

Les souvenirs de la rencontre avec le Gekei revenaient doucement dans la mémoire du nécromancien. Une nuit paisible et pluvieuse dans la forêt de la Brume. Le jeune garçon avait quitté l’enceinte du village pour oublier son cafard. Non pas qu’il possédait un tel insecte comme animal de compagnie. L’expression est à prendre au sens figuré naturellement ! Et pour se remonter le moral, le zoomorphe avait dû se contenter d’un face à face avec le Jônin adepte de la ressuscitation des morts. Il n’y a pas plus efficace comme réconfort ! En tout cas les deux hommes avaient plus ou moins sympathisés aux termes de cette rencontre. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de Michiki. Ses cadavres avaient fait une excellente impression la dernière fois ! <= insert irony here

A la boutade du nécromancien sur les puces de l’homme-loup, Akishi avait répondu avec autant d’humour. Comme Michiki ne voyait pas quoi ajouter, il émit un petit rire sardonique assez discret. Puis la conversation tourna dans un style plus direct. Le Gekei était à la recherche de puissance. Il cherchait à apprendre de nouvelles techniques et il venait de demander à Michiki de l’aider dans cette quête. Puis le silence se fit en attendant la réponse du nécromancien à lunettes. Ce dernier mettait un peu de temps car il prit la peine d’observer plus en détail le Genin qui lui faisait face. Ses verres translucides violets avaient beau filtrer la lumière du soleil, ils n’offraient aucune protection contre la curiosité et l’esprit critique de celui qui les portait.

Il ne comptait pas refuser cette demande. C’était son devoir de Jônin d’élite de guider les moins expérimentés vers la voie d’une force incroyable. Il le devait pour le village et aussi pour le développement personnel de chacun de ses petits êtres fragiles pour qu’ils deviennent des armes redoutables. Bon d’accord le développement personnel il s’en foutait un peu mais il fallait au moins ça pour que le village compte en son sein les guerriers les plus efficaces. Le binoclard ne réfléchissait pas à ça. Il avait l’étrange impression depuis le début qu’il faisait face à un Akishi différent de celui qu’il avait rencontré dans le passé. Peut-être était-ce le fait de le voir si sérieux et assidu à l’entraînement ? Il n’était pas convaincu. Cela devait être autre chose mais en tout cas il n’arriverait certainement pas à trouver. Il décida d’abandonner cet examen. Il en saurait peut-être un plus en l’entraînant.

Il commença donc à sourire. De nouveau oui. Un large sourire qui allait jusqu’aux oreilles. Le nécromancien accepterait mais il comptait bien s’amuser un peu avec cet entraînement. Il n’y avait pas de raisons que ce ne soit que bénéfique pour le Gekei ! Michiki ne pouvait en tirer aucun bénéfice. Mis à part s’il rendait la chose plus à son goût. En le faisant bien mijoter par exemple. L’idée lui plaisait. Il l’entraînerait moyennant quelques petites tortures et amusements. Rien de trop gros néanmoins car il fallait s’assurer que le zoomorphe puisse suivre le rythme ensuite. Un entraînement avec Shinda Michiki ne signifiait pas la copie grossière d’un jutsu. Cela passait avant tout par un immense sacrifice de soi qui pouvait coûter un bout d’amour propre. C’était ainsi que les élèves apprenaient le mieux. Quitte à être détesté.

Un rapide coup de doigt sur ses lunettes pour les remonter, Michiki s’avança de quelques pas vers le Gekei. Il n’était plus qu’à quelques mètres l’un de l’autre. Le sourire ne s’était toujours pas effacer du visage du membre du Misuto. Et cela ne risquait pas de se faire tout de suite. Avant de commencer, il tenait à prévenir le Gekei de ce qui l’attendait :

-Sache que si je t’entraîne, tu vas devoir te plier à mes exigences. Je ne fais pas dans la dentelle et le vulgaire « Je te montre un jutsu et tu le copies » ne m’intéresse pas. Tu vas donc devoir avant tout me montrer que tu es digne de mon enseignement. Et seulement après nous pourrons considérer le fait que je passe quelques temps ici avec toi pour te permettre d’acquérir une nouvelle technique. On est d’accord ?

Sans réellement lui laisser le temps de répondre, Michiki enchaîna les mudras. Il ne s’arrêtait à aucun moment. Les préparatifs étaient longs et fastidieux. Il commença par faire s’élever un pan de terre devant lui. Puis deux clones d’eau se formèrent grâce à l’étang à proximité. Chacun d’eux vint se poster de part et d’autre du mur et apposèrent leurs mains sur la paroi. Ce qui ne se voyait pas à l’œil nu, c’est que les clones insufflaient un peu de leur chakra Suiton dans le mur afin de le rendre plus mou et d’en faire de la boue. Ce qui finit par marcher. Ceci fait, l’original, planqué derrière le mur, sortit un de ses parchemins pour invoquer trois cadavres dans le mur de boue formé récemment. Les macchabées se retrouvèrent donc à l’intérieur du mur de boue. Cette défense avait une particularité très intéressante. Quiconque s’en approchait se faisait attraper par les bras décomposés des cadavres présents à l’intérieur. Les clones disparurent dans une gerbe d’eau qui termina d’alimenter la boue et Michiki se plaça du côté gauche du mur. Il croisa les bras et regarde Akishi droit dans les yeux avant de lui dire :

-Grimpe jusqu’en haut et je t’entraînerais.

C'était étrange de se retrouver après tout ce temps, Akishi était toujours aussi surpris de voir cet homme devant lui. Michiki était vraiment quelqu'un de mystérieux, discret, voir complètement invisible, il faisait partit de ceux qui agissait dans l'ombre du village. Notre Gekei respectait un tel homme, il ne se vantait pas, ne criait pas à tout va et pourtant il était l'un des plus puissants shinobis du village, autant dire qu'il méritait le respect de tous. Mais, malgré cette part de respect, notre lupus craignait tout de même un peu ce Jonin, sa manipulation des cadavres le terrifiait, bien que désormais il y soit habitué et qu'il est vus des horreurs dans son passé, une telle technique ne pouvait que le faire trembler. Toujours en train d'observer son interlocuteur, Akishi était concentré, sa voix ne se faisait pas présente pour le moment et cela l'inquiétait, il n'aimait pas ce genre de silence, comme le calme avant la tempête, comme si d'un coup elle allait se réveiller et par la même occasion dévoiler la schizophrénie de notre protagoniste. Il ne le voulait pas, Michiki se poserait bien trop de questions, il voudrait régler le problème, chose que le Gekei avait totalement abandonner, manque de conviction, de motivation, il était conscient que désormais il était trop tard pour faire quoi que ce soit. D'un coup Michiki se mit à parler, expliquant que son entraînement n'allait pas être dès plus simple, il ne fallait pas se contenter de recopier une technique avec lui, Akishi allait d'abord devoir se montrer digne de son senseï temporaire et donc prouver qu'il était capable de se faire entraîner par le Shinda, chose qui allait surement se montrer difficile avec le niveau de l'homme aux cadavres, le loup allait devoir tout donner.

Il n'a pas l'air de plaisanter !
Ouais il est plutôt comme ça...
Pourquoi as-tu autant peur de lui ?
Tu vas vite comprendre ...

Nous sommes d'accord.

Akishi avait un petit sourire au coin de la bouche, la phrase qu'il venait de prononcer était en quelque sortes un indice. Cependant, Michiki,, bien que très intelligent n'allait surement pas relever le sens caché de celle-ci. En effet le nous, pouvait soit concerner Michiki et Akishi, ou alors sa voix et lui même. Mais, impossible de le deviner sans être au courant de la schizophrénie de notre héros. Il était fier d'avoir prononcé une phrase aussi vicieuse, même si dans le fond il espérait que le Shinda ne comprenne pas. Laissez son interlocuteur dans le flou était une sensation dès plus agréable pour notre jeune homme. C'est alors que perdus dans ses pensées, notre protagoniste revint vite à la réalité, notamment par les actions du Jonin. Il fit des mudras, qui d'ailleurs se montraient assez longs, mais il devait s'agir des préparatifs. Très vite un mur de boue fit son apparition, puis quelque chose d'étrange, des bras ! Oui des bras ! C'était horrible, une défense dès plus cruelle, Akishi n'en revenait pas de ses propres yeux, son interlocuteur le faisait de plus en plus flipper. Mais, la suite le terrifia encore plus, Michiki lui ordonna de grimper tout en haut, mais comment voulait-il que notre héros puisse réussir un tel exploit? C'était impossible, le Gekei comprenait très vite que son senseï n'était pas là pour rigoler et qu'il venait de mettre la barre très haute. Néanmoins il allait devoir tout de même le faire, c'était ça et rien d'autre. Notre protagoniste allait se transformer en un loup quand tout d'un coup, la voix fit surface, sans prévenir, elle aurait dû se taire.

ME PRENDS-TU POUR UN FOU? C'EST IMPOSSIBLE !
Ne l'écoute pas Michiki !
SI ÉCOUTE MOI !
TAGUEULE !

Je vais grimper, ne t'en fait pas pour ça Michiki !

Les paroles étaient hésitante, même Akishi n'y croyait pas vraiment, grimpé allait être dès plus difficile, surtout que les bras allaient l'attraper. Mais il devait tout de même tenter sa chance, pas de temps à perdre, pas besoin de transformation, prenant son élan il s'élança sans perdre un instant. Mais très vite il fut bloqué, les bras l'avaient eu. Qu'allait-il se passer par la suite? Comment allait-il pouvoir grimper?

Une étrange sensation parcourut l’échine de Michiki tandis qu’il observait attentivement ce jeune homme qui lui faisait face. Faisant plutôt penser au jeune adolescent mal dans sa peau à leur première rencontre, aujourd’hui, il semblerait qu’il y ait eu une évolution surprenante et remarquable que ce soit sur le plan physique ou moral. Et c’était très intéressant d’observer cela à l’œil nu. Mais quel était ce frisson au fait ? De l’excitation ?! De la fierté plutôt ? Pourquoi donc ? Il n’était pas son senseï ni quoique ce soit d’autre. Alors pourquoi une telle réaction de sa part face à un jeune shinobi encore inexpérimenté qui lui demandait simplement de lui enseigner une technique ? C’était assez étrange et encore plus qu’il ne se l’explique pas. Lui était d’ordinaire si doué pour se forger ses opinions et mettre un nom sur ses émotions.

Mais il chassa ses idées de son esprit. Elles embrumaient sa vision des choses. C’était certes assez perturbant mais il ne devait pas se montrer hésitant ou même perturbé par un détail. Il devait afficher l’image de l’homme sûr de lui à 100%. Akishi en avait besoin pour progresser. Il le savait et l’avait pressenti lors de leur première rencontre. Aujourd’hui, ils se retrouvaient réunis par la force du Destin et il fallait mettre à profit cette rencontre pour aider le Gekei dans sa voie de shinobi. C’était le devoir du Jônin. D’autant plus que la formation des Genins était un sujet important. Ils étaient l’avenir de l’armée de Kiri. Les laisser aller au combat sans leur transmettre une partie de leur savoir de personne gradée était un véritable suicide et totalement inconcevable pour une personne saine d’esprit. C’est ce qui poussait Michiki à accepter ce petit entraînement.

D’ailleurs en y pensant bien, ce test qu’avait accepté de passer Akishi, peu importe qu’il le réussisse ou pas, Michiki lui enseignerait suite à ça l’une de ses techniques. Le zoomorphe en tirerait les conclusions qui s’imposeraient et il apprendrait de ses erreurs. Ce qu’il avait déjà dû faire par le passé pour en arriver à là. Il était devant lui et semblait avoir changé, c’était une certitude. Mais ce dont on ne pouvait se rendre compte, c’est tout le chemin parcouru jusque-là. Toutes les épreuves endurées jusque-là. Les entraînements intensifs et tant d’autres choses. Si les gens pouvaient savoir par où était passé Michiki avec les entraînements de Pô, ils ne le craindraient plus comme le nécromancien qu’il était. Ils le consoleraient pour tout ce qu’il a subi. Quel senseï quand même ! Mais au moins cela n’avait pas été vain puisque maintenant, Michiki était devenu ce shinobi si influent à Kiri. Les dirigeants croyaient en lui et lui confiaient des responsabilités. Et ce n’était pas pour rien. C’était grâce à sa force qui croissait encore.

L’entraînement débuta lorsqu’Akishi se jeta sur le mur que Michiki avait créé. Il n’avait pas agi de la meilleure façon. Définitivement pas. Il se heurta contre la paroi et fut quasi instantanément attrapé par plusieurs bras. Les bras croisés, Michiki avait assisté à la scène. Il secoua la tête de droite à gauche, l’air dépité. Mais il décroisa les bras pour s’approcher du Gekei immobilisé. Une fois à ses côtés, il toucha simplement le mur et les bras lâchèrent leur prise pour retourner dans la paroi. En joignant ses paumes de main, le nécromancien permit au mur de retomber en une mare de boue et les cadavres apparurent, couverts de la substance visqueuse. Puis d’un claquement de doigt, ils retombèrent à l’état de cadavres inanimés. Michiki regarda le Gekei d’un air dur. Il s’était attendu à le voir réussir. Il n’était pas impossible d’y arriver. C’était un test qui nécessitait de réfléchir un peu pour trouver l’astuce. Mais le nécromancien n’allait pas le déballer directement ! Il attribua donc un coup à l’estomac du Gekei. Qui a dit qu’il était un mauvais prof ?

Après ce coup, il resta debout face à Akishi, les mains dans les poches. Il y était allé assez fort mais ça ne faisait rien. Il fallait toujours se dire qu’il avait subi bien pire sous l’autorité de Pô. Bien pire… Mais tandis que le zoomorphe se remettait de ce coup, le nécromancien se mit à parler. Son timbre de voix était assez froid et sec. Ce qui lui donnait un air autoritaire assez effrayant avec sa tête de savant fou psychopathe :

-Tu n’as rien appris depuis notre dernière rencontre ou quoi ?! Je t’avais dit de devenir plus fort. Pas plus con pour autant !

Il fit quelque pas de côté pour lui tourner le dos et fixer l’horizon. Le vent vint s’engouffrer dans ses vêtements et fit voleter sa chevelure sombre. Il resta ainsi pendant un moment, immobile malgré la fraicheur de la brise. Puis il finit par enfin rompre ce silence insupportable. Par quelques mots prononcés sur un ton un peu plus doux mais toujours assez neutre.

-Tu as échoué au test. Je devrais donc te dire de rentrer chez toi pour réfléchir à ton erreur. Mais je serais un bien piètre professeur pour te conseiller de devenir plus fort et refuser ensuite de t’enseigner un jutsu afin d’y parvenir. Je vais donc t’enseigner une technique quand même.

Il se retourna pour lui faire face. Il s’attendait à voir le sourire réjoui du Gekei mais il n’allait pas y prêter attention. Il débita de suite la suite de son discours :

-Mais garde en tête ce que tu as subi aujourd’hui ! L’échec est là pour ne pas être oublié. Il faut juste savoir le surpasser en en tirant les conclusions. Pourquoi as-tu échoué à ce vulgaire test aujourd’hui selon toi ? Tout simplement parce que tu n’as pas assez réfléchi, je te l’ai dit. Le secret résidait dans le fait de remarquer que les cadavres étaient naturellement tournés du côté du mur qui te faisait face. Si tu l’avais contourné, ils auraient dû se retourner à l’intérieur mais ç aurait pris du temps. Temps qui t’aurais été amplement suffisant pour arriver en haut.

Il termina là son explication à rallonge qu’il tenait néanmoins à mettre bien au clair pour que le Gekei comprenne là où il avait échoué. Laisser un élève tirer ses propres leçons n’était pas toujours une bonne idée. Ça s’avérait meilleur dans certains cas mais là c’était un peu tiré par les cheveux il fallait le reconnaître. Mais au moins cela aiderait peut-être Akishi plus tard. En tout cas Michiki l’espérait. Il joignit ses mains ensemble à nouveau pour former un tabouret de terre sur lequel il s’installa doucement. Une fois installé, il porta de nouveau ses saphirs oculaires sur le zoomorphe. Ses verres violets filtraient l’intensité de son regard. Il y avait définitivement quelque chose de changé chez ce jeune garçon. Mais impossible de savoir quoi. Il se contenta donc d’en venir au plus intéressant :

-Bon ! Quelle technique pourrais-je t’apprendre ?

Echouer est un sentiment bien difficile dans la vie d'un shinobi, bien qu'il le déprime, la sensation est plus forte qu'une douleur physique. L'impression d'être un raté, d'avour échoué à ce que l'on avait entreprit il s'agit d'une chose difficile à vivre. Et Akishi venait de s'y confronter. En effet, à peine s'était-il élancé et commencé son ascension que les bras l'avaient stoppé net, le bloquant. La sensation était horrible, visqueux, puant, c'était horrible. Il avait envie de crier, de se transformer en loup-garou, mais il devait se contrôler, essayer de garder son sang froid, chose qui arrivait que très rarement bien sûr. Ils étaient complètement bloqués, il devait se faire à l'évidence, il venait d'échouer, mais comment cela avait-il pu arriver? Lui qui connaissait que bien trop peu l'échec, où avait-il merdé? Ce n'était pas bon pour son moral ça, d'autant plus qu'il n'allait donc pas pouvoir se faire entraîner par Michiki, une rage commençait à naître en lui. C'est alors que le Shinda intervenu, faisant disparaître tout obstacle, c'était troublant d'avoir une telle maîtrise et une telle froideur, il terrifiait toujours autant notre jeune héros. Ainsi Akishi fut libérer de l'emprise de ses bras boueux, mais ce n'était pas tout, le Jonin décida donc d'en rajouter une couche, comme si cela ne suffisait pas, que cherchait-il au juste? Voulait-il réveiller le monstre qui somnolait en le Gekei? Non il ne fallait pas, cela aurait de grosses conséquences, bien que le zoomorphe savait pertinemment que Michiki viendrait facilement à le maîtriser, mais il ne le verrait plus du même oeil. Néanmoins un nécromancien devait être choqué par peu de choses, c'est certain. C'est ainsi que le senseï provisoire prit la parole, d'un ton autoritaire, il n'était pas d'humeur, le loup ne l'avait jamais connut comme ça, c'était incroyable et le faisait encore plus flippé par la même occasion.


Un énorme coup de poing vint alors se loger dans l'abdomen du jeune Chuunin, totalement déboussolé, le souffle bloqué par une telle violence, autant dire que le Jonin n'y était pas allé de main morte. Sur un tel moment, la colère commençait à monter chez le Gekei, la voix se faisait entendre, parlant de meurtres, d'attaques, mais le lupus savait très bien qu'il ne pouvait rien contre Michiki, c'était une peine perdue. Akishi tentait tant bien que mal de contenir sa violence, pourtant celle-ci ne désirait que de sortir. Garder son sang froid, c'était presque impossible pour le Gekei et pourtant il devait le faire, sinon il perdrait la vie sur le champ et ce ne serait que désastreux pour la suite. Se relevant tant bien que mal de ce coup c'est alors que Michiki reprit la parole.Il remonta les bretelles du jeune Chunin, lui spécifiant qu'il lui avait demandé de devenir plus fort et non moins intelligent, sur ce point il avait raison. Ce dernier précisa aussi qu'Akishi avait échoué, comme si cela ne se voyait pas. C'est alors qu'un sourire apparut sur le visage du jeune homme, son senseï bien qu'il ait échoué, décidait quand même de lui apprendre la technique, cela ne pouvait que convenir à notre protagoniste qui était désireux de connaître une nouvelle technique. C'est alors que le Jonin demanda ce que le zoomorphe désirait apprendre, là question était putôt difficile sachant qu'il ne connaissait pas les techniques de son mentor provisoire. Mais, à vrai dire il avait une petite idée, se cloner était une chose qui intéréssait particulièrement notre homme et lui permettrait divers combos, alors pourquoi ne pas tenter le coup?

Et bien pour tout avouer, le clonage m'intéresse beaucoup, c'est une technique je trouve fabuleuse, utile et nécessaire en combat.

Les choses étaient dites clairement, il ne restait plus qu'à attendre la réponse de son senseï, en espérant que celui-ci accepte, après tout Akishi avait échoué au test, Michiki pourrait se montrer grincheux et refuser d'apprendre une telle technique, mais après tout ce n'était pas son genre. Attendant une réaction, le Gekei pensait au futur, qu'allait-il devenir si il continuait de progresser? Pourrait-il rejoindre un jour l'élite? Il le désirait plus que tout, mais désirer dans ce monde ne suffit pas, loin de là.

Le jeune Gekei semblait toujours motivé et intéressé par l’entraînement. C’était un bon début après ce qu’il venait de subir. Le fait qu’il n’est pas réussi le test aurait pu l’en dissuader premièrement. Et puis surtout, après le traitement que lui avait réservé Michiki par la suite, il aurait très bien pu s’emporter pour le combattre ou même s’offusquer de ce geste impoli qui le rabaissait en quelque sorte. Ou du moins qui entachait sa dignité. Quelques raisons qui font qu’Akishi aurait très bien pu adresser un au revoir au nécromancien et partir sur ces évènements. Mais il était resté et n’avait pas pipé un seul mot. C’est qu’il devait être déterminé à apprendre auprès du Jônin.

Cet état d’esprit était plaisant à voir. Il démontrait bien à quel point le Genin avait changé. Il n’était plus le petit Gekei qui avait versé une larme lors de leur rencontre à la forêt de la Brume. En plus d’encaisser le dur traitement du nécromancien, il était resté dans son optique d’en apprendre plus auprès de lui. C’était ainsi qu’il fallait raisonner. C’était comme ça que Michiki avait progressé et qu’il en était arrivé là. S’il n’avait pas agi de la sorte, il n’aurait pas survécu plus de deux jours face à l’entraînement de Pô. Un vague sourire nostalgique s’empara du membre du Misuto en y repensant.

En tout cas, Akishi avait progressé. C’était d’une évidence indéniable et cela donnait envie de l’aider. Voir qu’il se battait pour s’en sortir et était désireux de progresser. Autant de détails qui ne manquaient pas d’intriguer le nécromancien. Jusqu’où pourrait-il aller comme ça ? Il pouvait rapidement rejoindre l’élite du village avec un tel comportement. Peut-être même se tenait-il face à un futur membre du Misuto ! Tiens c’était une idée ça. Serait-il assez compétent pour faire partie du Misuto ?

Une excellente question qui méritait réflexion. Mais pour l’heure il fallait entraîner ce jeune garçon. Le nécromancien pourrait à la limite juger de ses capacités plus tard. Il aurait donc de quoi fonder son jugement. Le Misuto avait besoin d’un sang neuf en qui il pouvait avoir confiance. Sa récente promotion suite à son entretien avec Yoru n’était pas là pour rien. Il était chargé de dénicher les éventuels nouveaux talents pour cette unité. Et Akishi pourrait regrouper les capacités requises. Il saurait très bien trouver sa place dans la section traque et capture grâce à sa transformation en loup !

Il allait suivre avec attention le parcours de ce jeune homme. Mais pour l’heure il allait voir par lui-même de quoi cette éventuelle recrue était capable. Il semblait intéresser par la technique de clonage. Il y voyait un intérêt non négligeable que le nécromancien pouvait lui accorder. Son raisonnement était parfaitement juste et logique après tout. A plusieurs sur le terrain, le combat prenait une tournure intéressante après tout. Michiki se releva donc de son siège improvisé. Puis une fois debout il créa deux répliques de lui-même. Elles étaient toutes deux constituées d’eau. Il regarda le Gekei droit dans les yeux et débuta ses explications :

-Avant toute chose tu dois savoir que le clonage se divise en deux sortes. Le clonage de l’ombre et le clonage élémentaire. Ces deux techniques ont chacune leurs avantages et leurs inconvénients. Pour ma part je ne connais que l’élémentaire. Je peux donc t’enseigner cette technique. Mais avant cela, si tu es toujours d’accord, il faut que tu me dises quel élément comptes-tu utiliser pour ça. Sachant qu’en fonction de l’élément avec lequel tu composes ton clone, tu bénéficieras d’un effet à la disparition de celui-ci. De plus, seules les techniques de même affinité que celle qui compose le clone peuvent être utilisées par ce dernier.

Il s’arrêta là sur les explications interminables pour laisser le temps à Akishi de réfléchir. Cette technique était compliquée car elle demandait plus de concentration et d’efforts lorsque l’élément n’était pas présent sur le terrain. Mais ça, le Gekei le découvrirait bien assez tôt à ses dépens. Ce jutsu n’était pas non plus des plus simples et le nécromancien avait hâte de voir comment sa potentielle recrue s’en sortirait. Après un instant de silence, Michiki reprit finalement la parole :

-Alors que choisis-tu ?

Ainsi notre protagoniste attendait la réponse de son senseï provisoire, l'espace de quelques instants il eut peur que celui(ci refuse, mais apparemment Michiki en avait décidé autrement ce qui plaisait au Gekei. Regardant le Jonin, notre zoomorphe se voyait déjà dans le futur en train d'apprendre des techniques à ses futurs élèves, rien ne pourra lui faire plus plaisir, transmettre son savoir, cela pourrait promettre quelque chose de bon. Akishi ferait surement un bon mentor, il aurait beaucoup de techniques à apprendre ainsi que beaucoup de leçons de vie. Car être professeur allait plus loin que de donner de simples techniques, il fallait transmettre un savoir des valeurs. Chose que certains oubliaient et ils étaient bien trop nombreux à être de piètre senseï. Mais ce n'était pas le cas de Michiki, il avait fait comprendre à Akishi que l'échec pouvait arriver à tout instant et que le monde ne s'écroulait pas pour autant, qu'il fallait toujours se relever d'une défaite. Après tout, le zoomorphe aurait pus partir suite au coup de poing, qui d'ailleurs ne lui faisait plus mal, il aurait pus se retourner contre son mentor et pourtant il n'en n'était rien. Il savait pertinemment que c'était pour son bien, d'autant plus que le lupus était habitué aux entraînements et à la rigidité de Yoru. D'ailleurs entre le Shinda et le Régent il se demandait lequel était le plus dur, surement l'homme aux cadavres qui lui n'avait aucune pitié pour notre jeune homme. Après tout cela ne ferait pas de mal à notre jeune homme, il devait s'endurcir, il en avait besoin pour progresser pour se faire plus dur, plus fort. Il n'avait pas le temps de devenir un faible, perdus dans ses pensées, il devait apprendre à obéir, pour un jour faire partit de l'élite, cela ne serait surement pas facile, mais il devait le faire.

C'est alors que Michiki prit la parole, expliquant que la technique de clonage avait des avantages et des inconvénients, comme toute technique pour être honnête, cependant notre protagoniste espérait que les désavantages ne soient pas trop présents. Mais d'abord avant de commencer l'apprentissage, il fallait qu'Akishi fasse un choix, quel élément allait-il choisir pour former ses clones, après tout il avait le choix entre le Doton et le Suiton. Pour le Doton les clones seraient surement plus résistants, cependant le Gekei ne possédait pas assez de techniques de cette affinité et les clones utilisaient les mêmes techniques que l'original donc dans tout les cas cela ne suffirait pas. Il allait donc devoir se rabattre sur le suiton, après tout cela pourrait se montrer intéressant, car Akishi possédait un certain nombre de techniques de cette affinité, ce qui pourrait être intéressant en combat. Il se voyait déjà combattre aux côtés de ses copies, utilisant de dangereuses techniques Suiton pour terrasser son adversaire C'est ainsi qu'il était perdu dans ses pensées, mais il se demandait comment Michiki allait réagir face à son choix d'affinité, d'autant plus que son sensei devait en posséder un certain nombre pour demander à Akishi de choisir comme ça, il devait être très puissant et maître dans l'art du Ninjutsu. Ainsi notre protagoniste allait prendre la parole, l'eau, cela allait être pas mal.

- Je vais choisir le Suiton, je ne possède pas assez de techniques Doton pour le moment, cela me sera donc plus utile. Nous sommes donc prêt ?

Ainsi Akishi tendait la perche à son senseï pour que celui-ci débute l'apprentissage, après tout depuis tout à l'heure ils n'avaient toujours pas commencé leur entraînement, il fallait peut-être qu'ils s'y mettent. Même si le temps n'était pas compté, le zoomorphe souhaitait progresser le plus vite possible et pour cela il avait besoin de l'aide de cet homme puissant et respecté, pour qu'il devienne comme lui. L'un des plus puissants shinobis du village caché de la brume.

Le Gekei mettait un moment à se décider. Normal en même temps puisque cette technique était intéressante à utiliser mais s’il ne faisait pas un choix judicieux, cela risquait de se retourner contre lui. Michiki n’était pas pressé et d’un naturel patient alors il saurait attendre. Enfin il était patient puisqu’il s’agissait d’un de ses élus capable de revêtir une enveloppe animale pour échapper à la faiblesse d’une forme humaine. Un pouvoir que le nécromancien convoitait depuis quelques temps déjà. Mais jamais il ne pourrait l’obtenir. Cela restait à l’état de simple désir. Certains désiraient la célébrité, d’autres l’argent, d’autres les femmes. Chacun son truc comme on dit. Remarque quand on voyait la ferveur que certaines femmes mettaient en œuvre pour séduire, on ne pouvait que s’y plier pour leur faire plaisir ! Mais ce n’était pas le sujet. D’autant que Michiki n’était pas un expert en la matière. Ces facultés à aborder la gente féminine était proche de celle de l’huître d’eau douce et cela ne l’intéressait pas plus que ça. Seule la puissance l’importait.

En tout cas, le Jônin à lunettes profitait de ce moment de répit pour observer son nouvel élève provisoire. Il avait subi déjà quelques supplices. Le nécromancien en trouverait bien d’autres par la suite mais pour l’heure il le laisserait tranquille. Pour l’heure, il tâchait de trouver en quoi le zoomorphe avait changé ! Il y avait quelque chose c’était indéniable. Mais quoi ? Ce sujet pouvait porter en une dissertation à lui tout seul. Mais le binoclard avait beau se creuser l’esprit il n’arrivait pas à trouver d’indices très parlant pour l’aiguiller sur la piste. Il délaissa cette tâche trop ardue et ce fut après cela qu’il relança le Gekei pour connaître sa réponse. Il fallut encore quelques secondes pour qu’Akishi finisse par répondre.

Sa réponse aidait grandement le Jônin. Car il ne connaissait qu’une technique de clonage élémentaire. Celle du Suiton. Il n’en maîtrisait pas d’autres et c’était celle-là que souhaitait apprendre le zoomorphe. Parfait ! Il allait avoir moins de mal que s’il devait se baser sur une éventuelle affinité qu’il ne maîtrisait absolument pas. Tout cela pour dire qu’il était bien content de son choix. Et oui ! C’est ainsi qu’on remplit des lignes ! Avec un peu d’imagination et beaucoup de hors sujet. Une telle chose est à éviter dans une dissertation ou un commentaire. Mais c’est une autre histoire. Quelques lignes de plus ! Bon ok revenons-en au plus sérieux. Akishi avait beau avoir choisi l’affinité Suiton, ça ne faisait pas tout.

Une petite remarque en fin de phrase invitait le Jônin à débuter son enseignement. Une avidité d’apprendre qui faisait plaisir à voir mais que le nécromancien allait devoir repousser encore un peu. Il fallait un prérequis avant cela pour permettre un apprentissage plus simple. Commencer en plaçant la barre trop haut n’avait aucun intérêt et n’apportait qu’un découragement plus important même chez le plus motivé des disciples. Ainsi, pour créer des répliqua d’eau, il fallait ? Et bah de l’eau pardi ! C’était possible de faire sans mais ça nécessitait un peu plus de chakra et plus de concentration. Même pour un shinobi expérimenté comme Michiki, les effets se ressentaient. Pour aider le Gekei, le Jônin allait donc faire une première chose avant cela.

Il tourna le dos à son élève puis fut entouré d’un arc de cercle formé d’eau. De cette forme sphérique jaillit un torrent des plus impressionnants qui remplit le terrain devant Michiki d’eau. Etant donné le relief étonnement plat, l’eau ne resta pas mais de grandes flaques se formèrent tout de même. Ce que cherchait à atteindre le nécromancien. Il regarda de nouveau son élève et lui demanda, d’un simple signe de tête de se placer devant lui près des petites étendues aqueuses. Cela lui serait d’une aide précieuse. Il attendit que le zoomorphe s’exécute et quand ce fut fait, Michiki croisa les bras sur sa poitrine. Il le regarda de haut en bas puis il se mit enfin à parler :

-Commence par te pencher sur ton reflet dans une de ses flaques et mémorise chaque détail de ta physionomie. Tu en auras besoin comme tu le devines.

Il fit quelques pas à gauche puis quelques pas à droite. Il venait juste de revenir à sa place initiale. Super utile ! Mais cela lui avait permis de patienter pendant qu’Akishi faisait ce qu’il lui demandait. Cela ne nécessitait pas non plus une période trop longue alors il reprit la parole quand il jugea que c’était fait :

-Bon maintenant tu vas tenter de modéliser l’eau contenu dans ses flaques en une réplique de toi-même. Pour t’aider, tu vas te contenter d’une. Et ce sera déjà pas mal si tu y arrives crois-moi. Commence par un détail assez simple du style ta main. Et forme le reste ensuite petit à petit. Cela t’évitera de te perdre et de trop te disperser. Maintenant que tu sais tout ça, tu sais ce qu’il te reste à faire.

Michiki créa de nouveau un monticule de terre qu’il utilisa cette fois pour former un dossier. Directement assis par terre, il s’installa, le dos bien calé puis il observa la scène en silence. Peut-être que dans l’effort, il découvrirait le secret de ce changement chez Akishi. Affaire à suivre comme on dit.

Ainsi notre protagoniste avait choisi l'élément Suiton, qui lui correspondait le mieux pour une telle technique. Le Shinda en ayant pris connaissance, réfléchissait quelques instants, il avait l'air d'avoir une petite idée, ce qui ne rassurait pas vraiment notre Gekei qui lui redoutait les entraînements d'un tel homme. Après tout, il avait tout un tas de cadavres, il était surement capable de pire, ça se trouve qu'il le jetterait dans la flotte et lui dirait de se dédoubler et qu'il ne pourrait remonter si il ne l'avait pas fait. En tout cas le zoomorphe n'espérait pas en arriver là, il en avait vus tout un tas d'entrainements dès plus complexes et ceux de Michiki étaient pas mal en terme d'étrangeté, tout comme ceux de Yoru. On pouvait dire que le zoomorphe ne pouvait être mieux former, d'un côté le régent du village caché de la brume et d'un autre, un homme faisant partit de l'élite du village. Il ne pouvait que progresser avec de telles personnes, ce qui lui permettrait de réaliser ses rêves plus vite que prévu. En effet ce dernier rêvait d'atteindre une puissance phénoménale, comme celle de Michki ou même de son mentor, être un homme important du village et pouvoir le défendre sans problèmes. C'était ainsi depuis le début, le loup se l'était juré dès son arrivée au village et n'avait jamais changé de nindô, il s'était toujours accroché à cette ligne continue sans jamais prendre de virages, il était toujours resté le même, bien qu'il ai changé en certains points, notamment avec ce dédoublement de la personnalité, désormais il ne restait plus qu'à progresser et gravir les échelons, mais là chose n'était pas facile. C'est ainsi que le nécromancien fit quelques mains d’œuvres, une vague d'eau apparut devant lui, cependant celui-ci était plat et cela ne forma que quelques flaques.

C'est ainsi qu'il expliqua à Akishi qu'il allait devoir se pencher devant une flaque et de retenir chaque détails de sa morphologie dans son reflet, c'était très important pour sa technique. De ce fait le Gekei le fit sans broncher, se penchant il pouvait alors se voir, ses cheveux blancs, son regard sombre, chaque courbes de son visage. Mais très vite la vision changea, des crocs apparaissaient très vite, des oreilles pointus, le reflet se transformait en un loup. Bien sûr seul le zoomorphe pouvait le voir, c'était son esprit qui lui jouait de sacré tour, après tout i ne fallait pas oublier qu'il était fou et que cela n'était pas prêt de changer. Mais le zoomorphe ne laissa rien paraître, il ne désirait que son senseï provisoire ne le découvre, de toute façon il remarquerait bien quelque chose. C'est ainsi qu'il expliqua la suite des évènements, le Kirijin allait devoir faire apparaître une copie de lui dans la flaque, là ça s'annoncerait plutôt compliqué, mais le Chunin n'était pas prêt de baisser les bras, en tout cas pas tout de suite. Il se concentra alors quelques instants, regardant fixement la flaque et en pensant à son reflet, il allait devoir commencer par un endroit, c'est ainsi qu'il commençait par le bas, une jambe, puis l'autre, il ne restait plus que le buste. C'était déjà pas mal pour un début, puis vint le buste sans réel problème, les bras suivirent ainsi que le reste. Il y était arrivé quand soudain d'un seul coup tout se changea, des griffes apparaissaient, puis des oreilles pointus, des crocs, le clone se changea alors en un loup, la c'était sûr que Michiki allait se poser des questions, arrêtant alors la technique sans perdre une seconde, le Gekei était un peu paniqué, il prit la parole d'un ton perturbé, stressé:

- Ce n'est rien Michiki, ne fais pas attention, je vais recommencer.

Reprenant son souffle notre protagoniste tentait tant bien que mal de se calmer, mais la chose n'était pas facile, allait-il réussir à maitriser cette technique ou allait-il échouer? Il ne le désirait pas en tout, il ne visait que la réussite, d'autant plus que là son mentor provisoire était surement en train de se poser des questions. L'apprentissage s'annonçait long, très long...

L’exercice pouvait enfin commencer. Le jeune Gekei s’était attelé à sa tâche. Il débutait l’exercice. Cela ne serait pas facile il ne fallait pas se leurrer. Mais Michiki avait confiance en ce garçon. Il était flagrant que sa progression depuis la dernière fois avait été conséquente. Il n’y avait donc pas de doute sur la finalité de cet entraînement. Akishi allait connaître ce jutsu avant la fin de la journée. Michiki ne s’en faisait pas pour ça. Le garçon semblait déborder de ressources et il saurait les mettre à profit pour atteindre son objectif. Celui dont il lui avait parlé autrefois lors de cette première rencontre sous le couvert des arbres de la forêt de la Brume. L’averse de cette nuit-là s’était confondue avec les sanglots du Gekei attristé par sa situation. Et pourtant le nécromancien lui avait assuré qu’il pourrait atteindre son but.

Akishi était issu d’un clan longtemps mal vu par les villageois. La peur disait-on. Le nécromancien voyait plutôt ça comme de la jalousie. Qui ne serait pas envieux de pouvoir se changer en animal ? En tout cas cette mise à l’écart avait mené les Gekei à se retirer de la scène pour se cacher dans les marais. Longtemps persécutés, il en avait été moins avec l’arrivée de Pô qui avait su relever le clan pour le hisser à une place aussi importante que n’importe quel autre clan fondateur du village. Tout ça pour rien finalement. Et c’est ce qui avait donné lieu à des enfances ravagées par un comportement égoïste. Akishi n’avait pas dû avoir un passé facile pour penser comme il le faisait lors de cette nuit. Oh que non.

Mais malgré tout ça, avec les quelques conseils plutôt vagues que lui avait donné le nécromancien, le jeune homme était toujours là. Et il avait l’air encore plus déterminé que jamais à atteindre les hautes sphères de la hiérarchie de Kiri. C’était un rêve compréhensible. Michiki ne l’avait pas spécialement poursuivi mais son entraînement avec Pô l’avait mené là et lui avait donné le goût d’une ascension hiérarchique. Même s’il recherchait d’autres choses à côté, il était bon de se sentir important et indispensable pour son village. Et ce sentiment, Akishi faisait tout son possible pour le connaître. D’où cet entraînement. D’où cette volonté inébranlable de continuer à devenir plus fort.

C’était un état d’esprit que le Jônin aimait bien. La volonté permettait aux gens de réaliser de grandes choses. Et il y avait fort à parier qu’Akishi en ferait autant. Qui sait où il serait d’ici quelques mois ? Au grade de Jônin ? Dans une unité spéciale ? Et pourquoi pas dans le Misuto ? Le binoclard sourit à cette idée. Jusqu’à ce que la joie s’efface de son visage pour laisser place à une réflexion un peu plus sérieuse. Cette dernière éventualité n’était pas à prendre à la légère. Après tout, ce garçon avait la volonté de s’en sortir et de devenir important. L’unité spéciale de Kiri était un moyen d’y parvenir. Un zoomorphe du Loup serait un atout dans la section traque après tout ! Le nouveau chef du Misuto tenait-il là une potentielle recrue ?

C’était maintenant une idée qui s’était fermement implanté dans le cerveau du Jônin. Il allait suivre cette affaire de très près. Le Misuto avait besoin de membres. De bons membres. Et Akishi pouvait parfaitement correspondre. Il pourrait même se faire une opinion dès aujourd’hui aux termes de cet entraînement. Du moins pour cela, il fallait commencer par y arriver. Et ça ne paraissait pas se précipiter pour le moment.

Les débuts avaient été fructueux puisque le Gekei avait réussi à faire se former les jambes puis le torse et les bras. Et à partir de là, il y eut une étrange réaction. La forme aqueuse se déforma totalement pour prendre celle d’un canidé. Qu’est-ce que c’était ? La surprise fit se relever Michiki de son siège improvisé. Il n’avait jamais vu ou entendu parler d’une telle possibilité. Le pouvoir de zoomorphie semblait intervenir dans le processus de clonage élémentaire. C’était très étrange. Le nécromancien était intrigué et il se rapprocha de son élève en croisant les bras. Ce dernier le rassura en disant qu’il allait réessayer.

A ce moment, ce fut le visage de son interlocuteur que Michiki fixa. Le garçon soufflait. Comme s’il avait fait de l’exercice ou qu’il tentait de…s’apaiser. Se pouvait-il qu’il sache ce qui se passait ici ? Si c’était le cas, pourquoi ne pas en parler ? Par peur ou honte ? Qu’est-ce qui pouvait à ce point perturbé le Gekei. Michiki se posait plusieurs questions et pourtant il tenait à intervenir rapidement pour éviter au jeune homme de se ralentir dans sa progression qu’il désirait tant. Heureusement que le nécromancien avait plus d’un tour dans son sac. Il laissa un temps au garçon avant de prendre la parole et briser le silence ambiant :

-Attends une minute.

Il fouilla dans une sacoche à sa ceinture pour en ressortir une feuille. Un rectangle de papier vierge qui ne tarda pas à s’orner de symboles que seul un expert savait déchiffrer. Et seul un expert pouvait deviner l’effet d’un tel sceau. Mais Akishi n’en était pas un. Il devrait donc se fier au Jônin sur ce coup-là. C’était une idée comme une autre mais rien ne disait qu’elle marcherait. Sans réponse précise à cet étrange phénomène, Michiki ne pouvait qu’avancer à tâtons. En espérant que ça marche, il déposa le papier dans la paume de sa main et l’appliqua sur le bras du Gekei qui se trouvait le plus proche de lui.

Il se recula ensuite comme pour admirer son œuvre. Le rectangle blanc et noir était maintenant accroché un peu en dessous de l’épaule du garçon. Satisfait, le nécromancien reprit finalement la parole :

-Ce sceau va te permettre de bloquer cet étrange mal qui semble te ronger.

Ces paroles étaient purement infondées. Du moins elles ne l’étaient qu’à moitié. Il se fiait à une intuition. Un pressentiment. Il ne savait pas ce qui pouvait arriver au zoomorphe précisément mais il avait cru comprendre que quelque chose à l’intérieur de lui avait causé ça. C’était ce qu’il avait trouvé de plus plausible en tout cas. Se remettant à sa place de tout à l’heure, il leva les yeux et prononça d’une voix calme :

-Recommence maintenant ça devrait aller.