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 Oh, memories, where are you ? [Setsuna]

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Mitsuharu Yuka
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Message(#) Sujet: Oh, memories, where are you ? [Setsuna] Oh, memories, where are you ? [Setsuna] EmptyMar 5 Fév 2013 - 22:15

Il faisait nuit noire. Pas un chat dehors, pas même un rat égaré. Personne. Aucun bruit. Juste le doux chant des chouettes, de temps à autres. Autrement, un profond silence régnait sur les rues de Kiri. Il n’y avait que le bruit de ses pas qui le troublait. Des sons réguliers, répétitifs. Ils ne changeaient jamais, comme soumis à une certaine harmonie, inconsciemment respectée. Yuka ne savait pas vraiment ce qui la menait dehors à une heure si tardive. Peut-être l’envie de sentir le froid nocturne caresser sa peau, ou une insomnie. Pas de mauvais rêves, juste trop de pensées pour laisser une place à Morphée. Trop de songes, trop de questions sans réponses. Des questionnements idiots, qui plus était, puisque Yuka ne comprenait pas leur utilité. Ils se basaient sur des souvenirs, de simples souvenirs, trop flous pour être exploitables. Des images sans couleurs, à moitié effacées, aux bords rongés par le temps. Cela lui donnait de plus en plus mal à la tête. Elle avait besoin de se poser, de réfléchir, de chasser ces sombres songes de sa petite tête pour se sentir mieux. Et pour cela, un seul moyen, un seul lieu : le parc. Son endroit favori, qui lui plaisait pour son calme sempiternel et sa beauté. De là-bas, il y avait une vue prenante sur la Lune, que Yuka trouvait absolument magnifique.

D’un pas résolu, la brune entreprit alors d’atteindre sa destination rapidement. Malgré l’accélération, sa marche resta relativement régulière. Au fur et à mesure, une mélodie parvint à ses oreilles. Plus elle s’approchait, plus celle-ci devenait compréhensible. Ce fut lorsque la Mitsuharu entra dans le parc que tout devint vraiment clair. Une évidence. Une véritable évidence. Comme le nez au milieu de la figure. Yuka connaissait cette mélodie. Elle s’approcha du flûtiste et remarqua qu’il ne lui disait absolument rien. Un parfait inconnu. Mais il connaissait ce rythme qui berçait l’enfance de la kunoichi. Était-elle … connue ? Ou alors … Non, non, impossible.

La brune s’approcha davantage. Avec l’éclairage de la lune, Yuka distingua une chevelure blanche, mi-longue, qui lui retombait sur les yeux. Il poursuivit dans son interprétation, maniant sa flûte avec une certaine habileté qui étonnait la Mitsuharu. Cela faisait très longtemps qu’elle n’avait pas croisé quelqu’un de doué ailleurs que sur un champ de bataille. Un être plus doux, plus calme. Ou pas ? Yuka s’approcha davantage et posa le pied sur une branche, brisant le spectacle solitaire du jeune homme avec un bruissement. Elle s’immobilisa et, étrangement, ses joues prirent une teinte plus rosée. Ne jamais déranger un musicien. Jamais.

    — Désolée …

Maintenant qu’elle était découverte, la brune décida de ne pas fuir comme une lâche et alla s’asseoir sur la balançoire, non-loin du jeune homme. Un sourire timide naquit sur ses lèvres et elle reprit la parole, d’une voix douce.

    — Je me suis arrêtée et je t’ai écouté joué parce que … Je connais cette mélodie … Sans être trop indiscrète … Où l’as-tu apprise ?


Ses songes déferlaient dans son esprit comme un tsunami, une vague gigantesque et impossible à arrêter. Elle se laissait porter par tous les souvenirs qui lui revenaient, jusqu’à se rendre compte d’un détail infime mais qui tenait toute son importance, surtout dans une rencontre entre deux inconnus.
    — Oh, pardon ! Je m’appelle Yuka. Je ne te dérange pas, j’espère ?

Question de politesse, question de politesse … qui embarrassait toujours la Mitsuharu. Après cela, elle ne savait jamais vraiment où se mettre, hésitante. Partir ou rester … En tous les cas, ce type l’intéressait. Au fond de son être, une petite reproduction de la kunoichi priait sagement pour qu’il ne la repoussât pas avec violence, espérant être totalement seul. Non, non, il ne fallait pas …
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Message(#) Sujet: Re: Oh, memories, where are you ? [Setsuna] Oh, memories, where are you ? [Setsuna] EmptyMer 6 Fév 2013 - 12:36

Setsuna, pourrait-tu jouer la berceuse ?

Sombre et lugubre, voilà comment on décrirait en bref la pièce refermé. Un mince matelas avec un seul drap trop mince pour protéger les endormis du froid du pays de la neige malgré les épais murs de pierre qui encerclait les deux bambins. Le froid persistait même le jour, alors dès que l’occasion se présentait, les jumeaux Yuuki se collaient l’un contre l’autre par principe de survie. Ils se partageaient leur chaleur corporelle mutuellement simplement en restant collé l’un sur l’autre. C’est ainsi qu’ils étaient positionné sur le parquet de gravier dans le recoin de la minuscule pièce qui était en fait la chambre qu’ils partageaient ensemble depuis leur naissance. Enfin, seulement quelques jours après le jour fatidique où leur mère est morte suite à l’accouchement. La petite fille aux yeux noisettes déposa sa tête sur l’`épaule du gamin au regard bicolore alors que ce dernier cherchait à ses côtés une flûte traversière en bois.

Pour toi, un millier de fois.

Ces mots étaient dits sur un sourire. La seule personne qui était capable de donner vie à notre protagoniste, ce fut Yuuki Asuna, l’aînée. Il effleura l’embouchure de ses lèvres et souffla dans l’instrument. Avec une grande maniabilité, le futur sabreur déplaçaient ses doigts sur les différents trous de son instrument à vent. Or, la flûte ne produisait aucun son. N’étais-ce pas étrange ? Oui, mais Setsuna s’en fichait royalement. Il était là avec sa sœur, réunis une nouvelle fois. Il continua ainsi un bon moment avant de rouvrir les yeux. À son grand désespoir, il ne restait plus que l’air à ses côtés. Air ? Non, c’était le vide total, le néant des abysses. L’obscurité avait envahi les lieux. Alarmé, le cadet se releva d’un bond et tourna la tête dans tous les sens sur un air effaré. Puis, soudainement, une femme apparue devant lui. Elle tenait un miroir, une simple glace qui reflétait l’image du gamin à la crinière argentée. Le reflet démontrait la même personne, sauf avec un seul ajout ; la cicatrice. La femme qui maintenait le miroir en place n’était nul autre que la rouquine qui lui avait imposé cette marque incarnate : Gogyou Makka. Fou de rage de la revoir, le petit Lutin fit un saut en sa direction et frappa la glace de toutes ses forces.

Tout disparut à nouveau devant lui. Elle n’était plus là, mais quelqu’un d’autre avait pris sa place. Ou plutôt, une nouvelle créature. Alors que l’objet et la projection de l’impératrice des flammes volait en une centaine d’éclats, une gigantesque silhouette apparu droit devant le Lutin Martyr. Il écarquilla ses yeux scintillants à la vue du monstre à trois queues. Celui-ci préparait une attaque, un orbe de chakra de couleur ténèbres. La cible n’était nul autre que lui.

Redonne-moi… Redonne –moi Asuna…

Pourquoi persistait-il tant à parler à cette créature légendaire sanguinaire ? Était-il désespéré au point de pouvoir faire un pacte avec le diable même pour pouvoir vivre à nouveau avec elle ? Sanbi envoya sa technique destructrice sur Setsuna. Il n’y avait que lui dans ses profonds abysses. Il regardait de ses iris de jade et de braise sans peur la mort de face, impassible, mais ce faisant consumé peu à peu par le désespoir. Au final, il prit sa tête entre ses mains et poussa un long cri de démoralisation.


***

Spoiler:

« Ah ! »

Un rêve… Oui, ce n’était qu’un cauchemar. Il s’était levé si vite qu’il avait repoussé les couvertes sans le vouloir. De la sueur parcourait son visage et son torse nu, un frisson parcourait sans cesse son épine dorsale. Le Yuuki haletait et recherchait difficilement son souffle, son visage était livide. Il apposa sa main droite tremblante sur son visage et tenta de retrouver un calme absolu. Suite à cela, il se leva pour se diriger vers la salle de bain pour essuyer son visage avec de l’eau froide. Fermant le robinet, le Sabreur Noir fixa son regard sur la glace devant lui. L’eau dégoulinait le long de sa figure pour dégoûter au menton. Il effleura de sa main gauche sa longue cicatrice que lui avait imposée l’ennemi public numéro un du monde actuel. Il serra les dents alors qu’il se redirigeait vers son lit, espérant retrouver le sommeil pour pouvoir se lever assez tôt une fois l’aube venue. Or, ses yeux captèrent une forme familière sur son bureau. Il resta longtemps à la regarder…

C’est donc ainsi qu’il était venu à ce parc au beau milieu de la nuit. Seule la lune était source de lumière dans les environs. Un grand terrain vaste pour enfant au beau milieu du quartier résidentiel, il ne dérangerait personne à une heure si tardive. Jouant la berceuse qu’il n’avait pas pratiquée depuis des lustres, l’habilité que possédait toujours notre héros l’étonnait lui-même. Il ferma les yeux tout continuant de déplacer ses doigts sur les différents trous de la flûte à bois. Après un cauchemar comme celui-ci, il avait besoin de se remémorer des beaux moments passés en compagnie de sa sœur jumelle, histoire de rester un peu optimiste. Alors qu’il se laissait envoûté par sa propre mélodie, déplaçant même légèrement son corps vers un côté à chaque nouvelle mesure, un bruissement retentit derrière l’adolescent. Sur le coup, de manière tout à fait naturelle, Setsuna se retourna et chercha la poignée de Genesis à son dos. Mais il oublia totalement qu’il avait laissé ses sabres chez lui. Il se maudissait mentalement de ne pas l’avoir entendu plus tôt, voire même détecter. Il avait complètement baissé sa garde. quelle honte pour un Shinobi !

Reportant sons attention sur la nouvelle arrivante au milieu de nulle part, Setsuna observait sous la capuche de son manteau de cuir l’individu. Cette brune, il ne la connaissait pas. Son apparence ne lui disait rien. La femme parut troublée et embarrassée d’avoir dérangé le Lutin Argenté sous prétexte qu’elle connaissait cette musique. Perché sur le haut d’un petit module de jeu, le jeune homme à la crinière opaline ne quitta pas des yeux son interlocutrice qui alla s’assoir sur une balançoire qui faisait partit du module de jeu. La jolie demoiselle se présenta sous le prénom de Yuka tout simplement. Par malheur, Setsuna ne pouvait pas mettre plus d’information sur son visage. Détournant ses yeux pour admirer le vide céleste de la nuit, il prit la parole à son tour.

« Je me nomme Setsuna. Non, tu ne me dérange pas… J’ai composé moi-même cette mélodie, le fait que tu me dises que tu la connais alors que je ne l’ai partagé avec personne m’étonne au plus haut - »

Il arrêta net dans sa tirade. Les mots au bout de sa langue ne voulaient plus sortir, un sort l’empêchait de parler. À ses propres mots, le Sabreur Noir avait titillé sur le fait qu’elle connaissait cette musique. Il n’avait pas pensé plus tôt à cela. Notre héros reporta son regard vert et pourpre confus sur la jeune adulte. En effet, il n’avait jamais appris à qui que ce soit cette berceuse et la seule personne qui l’ai jamais entendu n’était nul autre que… Il effectua un saut pour atterrir sur le sol, histoire de se retrouver sur un même pied d’égalité. Elle n’était qu’à quelques mètres de lui et pourtant, il fit un effort titanesque pour ne pas courir vers elle, l’agripper et lui obliger de sortir les mots le plus rapidement possible par un quelconque moyen. D’un timbre dégringolant, le Lutin posa une question.

« Toi. Tu as dit que tu connaissais cette musique… Comment est-ce possible ? »

Direct. Setsuna n’a jamais été habile avec les mots, alors qu’attendre de lui dans ce domaine ? Il serrait ses mains gantées si fort qu’elles tremblaient sous la pression et la flûte passa à deux cheveux d'être broyée, il avait du mal à maintenir son calme. Allait-elle prendre la réaction de notre personnage comme une hostilité ou bien allait-elle tout simplement agir comme la plupart des filles, c’est-à-dire sermonner le garçon qui se trouve en face de elle ? Il était conscient des risques, mais il n’en avait strictement rien à faire. Il voyait une lumière au fond d’un abysse des ténèbres. Il voyait une sortie de secours dans ces propres souffrances. Peut-être n’étais-ce que des illusions et il savait que la probabilité est grande, mais il ne pensait qu’à une seule chose en ce moment : Asuna.
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Message(#) Sujet: Re: Oh, memories, where are you ? [Setsuna] Oh, memories, where are you ? [Setsuna] EmptySam 9 Fév 2013 - 22:21

Setsuna. Un nom inconnu, qui sonnait plutôt bien à ses oreilles. Elle n’avait jamais croisé ce type, fut-ce dans une rue ou ailleurs. Il ne lui rappelait personne, pas même un souvenir oblitéré, disparu dans les méandres, l’espace le plus sombre de son esprit. Mais il sortait du lot. Il connaissait cette mélodie. Ce son, absolument merveilleux, qui lui rappelait tant de moments heureux. Toutes ces fois où Maman la jouait pour les bercer, ou pour leur faire plaisir. Un sourire naquit sur ses lèvres. Ah, Maman …
Au moins, Yuka se rassura : Sa présence ici ne le gênait pas. Cela calma une de ses peurs, puisqu’elle craignait véritablement qu’il désirât une profonde solitude et, par extension, réclamât son départ. Oui, cela arrivait, parfois. Et cela faisait mal, étrangement. Une douleur incompréhensible. Celle du rejet. Encore, de la part d’un inconnu, cela semblait moins difficile à vivre, mais tout de même. La brune chassa ces réflexions de son esprit, se concentrant sur un détail qui la fit tilter. La mélodie … Il l’avait composée. Lui, ce jeune homme. Alors comment ? Comment cela était-il arrivé jusqu’aux oreilles de Maman ?

Il fit un bond, atterrit gracieusement sur ses pattes et questionna, directement, la jeune femme. Un sourire tendre naquit sur les lèvres de Yuka. Cela semblait lui tenir particulièrement à cœur, vu sa réaction. Il y avait quelque chose, de lié à cette berceuse. Ses poings se serrèrent, tandis qu’une certaine maladresse ponctuait sa voix. Lentement, la jeune femme se leva et s’approcha de lui, posant une de ses mains sur l’une des siennes, comme pour l’inviter à se calmer.

    — Effectivement, je connais cette musique. Depuis que je suis toute petite, d’ailleurs.

Son autre main vint chercher la deuxième, s’y déposant avec autant de délicatesse. Ses prunelles incarnates s’envolèrent, à la recherche du ciel étoilé. Peut-être y trouverait-elle ses souvenirs, plus clairs et plus limpides qu’actuellement ? Elle ferma les yeux et exhala un petit soupir. Cela remontait à si loin, si loin … Plusieurs années, déjà. Peut-être quatre, cinq, voire plus encore. La brune avait une très mauvaise mémoire des dates, en réalité. Certaines restaient ancrées dans sa mémoire à jamais, mais celles de ce genre lui échappaient en permanence.

    — J’ai oublié quand précisément, mais je me souviens que ma mère la tenait d’un chant. Il ne s’agissait que d’une mélodie marmonnée du bout des lèvres, mais apparemment, cela était vraiment insistant, comme répété plusieurs fois.

Yuka hocha doucement la tête. Oui, il y avait ce détail, mais dans sa mémoire s’en trouvait un autre, c’était une certitude. Maman lui parlait d’autre chose en évoquant l’origine de cette mélodie. Elle se concentra davantage, passant en revue chacun de ses souvenirs. Ses petites mains serrèrent celles de Setsuna, sans qu’elle ne le voulût réellement. Puis, ce fut le flash. Elle se souvint. Ses prunelles se rouvrirent subitement, pétillantes.

    — Un voyage. Il s’agissait d’un voyage. Je ne me souviens plus de l’endroit, mais pendant ce même voyage, elle l’avait entendue de la bouche d’une enfant. Ou d’une femme, je ne sais plus. Il est plus probable que ce soit une femme !

La brune relâcha les mains de Setsuna et recula légèrement, un sourire gêné sur les lèvres. Ses joues, plus roses, montraient un certain embarras. Ses souvenirs évacués, elle chercha à retrouver plus de bribes, en vain. Il n’y avait plus rien à tirer de cette mémoire bancale et fatiguée suite aux assauts du temps.

    — Je crains ne pouvoir t’en dire plus … Cela a une signification particulière ?

Une question innocente, sans conséquence. Yuka ne tentait pas de s’immiscer dans sa vie privée, mais il venait de piquer sa curiosité.
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Message(#) Sujet: Re: Oh, memories, where are you ? [Setsuna] Oh, memories, where are you ? [Setsuna] EmptyMer 13 Fév 2013 - 0:16

Le clair de lune ainsi que le ciel étoilé n’étaient que les seuls sources productives d’éclairage dans ce parc. En cette nuit riche en émotion pour le Yuuki, voilà que l’adolescent au regard hétérochromique fait une rencontre par pur hasard. Déjà, il est difficile de mettre « Setsuna » et « rencontre » dans la même phrase. Disons que c’est tout simplement farfelu pour ceux qui connaissent le comportement habituel du Lutin Martyr. Enfin, si quelqu’un en ce bas monde connait l’attitude employé par ce dernier. Vous voyez quel genre de garçon il est, n’est-ce pas ? Il vient tout juste de faire la rencontre d’une fille plus âgé que lui. Cette fille ne possédait rien de spécial, mais elle savait quelque chose d’étonnant. Cette mélodie, cette berceuse qu’il jouait le soir à sœur jumelle. « Je connais cette mélodie », avait-elle déclarée. Les hypothèses et les suppositions ont filés à vive allure dans l’esprit de l’adolescent à la crinière argentée. Dépendamment de quand l’a-t-elle entendu pour la première fois, il y avait une chance que la faible lumière au fond de cet abysse des ténèbres vacille et prend vie. Une minime chance de mettre fin à la malédiction que possédait le Sabreur Noir. Naïf, oui. C’est certainement l’un des rares moments de son existence qui fait preuve d’autan de naïveté.

Malgré la réaction brusque de Setsuna, la jeune femme ne dit point mot sur cela. Elle n’y prêta gère attention d’ailleurs. Pouvait-elle comprendre ou simplement que cette situation est amusante à ses yeux incarnates ? Les mains tremblantes à cause de la force auquel il serrait ses poings et son regard de jade et de braise fixé au sol, il n’arrivait pas à chasser les faux espoirs qu’il venait de se créer. Une partie de son esprit lui disait sans cesse qu’il n’y avait plus rien à faire, c’est évident qu’elle soit morte suite au tsunami de Sanbi. L’autre lui répéta de ne pas baisser les bras. Ces deux pensées étaient en conflit à l’intérieur de la tête du Lutin Argenté. Son visage caché par la capuche, il ne vit pas la brune s’approcher mais il l’entendit. Lorsqu’elle fut devant notre héros, elle prit doucement sa main avant de reprendre la parole. Il arrêta de trembler dès qu’elle termina sa phrase. Non, pas qu’il avait trouvé un quelconque confort chez la chaleur de la fille, mais bien par ses paroles : elle connait la berceuse de notre protagoniste depuis des lustres déjà.

Un silence insupportable dans l’esprit du Sabreur Noir. Tout a été démoli avec une seule phrase de la part de la Genin. Cela date… Bien avant la mort d’Asuna. L’obscurité envahie de nouveau le monde du Sabreur Noir. Par chance, la capuche de son fin manteau de cuir noir cachait ses expressions faciales. Il grinçait des dents de rage. Il s’était fait de faux espoirs et il s’en voulait énormément. Mais il chassa rapidement ces pensées pour écouter ce qu’avait autre à dire Yuka. Ses actions étaient futiles, mais ces paroles sont riches en information. Une femme qui a chanté cette chanson. Non, impossible. Ce ne peux être qu’une simple coïncidence, aussi hasardeuse soit-elle. De retour avec un calme absolu, il prit la peine de réfléchir en regardant le sol gazonneux. Puis, alors que la jeune femme recula légèrement après ces paroles, le Yuuki prit conscience de l’ampleur de la situation. Cette femme qui chantait la berceuse… l’avait entendu composer. Il marmonna ces quelques mots dans sa barbe avec horreur.

« Il y a d’autre survivant de cet Enfer ? »

Ravalant difficilement sa salive, il releva la tête pour regarder la jeune femme. Il n’avait prêté gère attention à ses actes de délicatesse. Cela ne voulait rien dire pour lui, ses paroles valent de l’or à côté de cela. Tout était clair maintenant dans sa caboche, il affichait de nouveau cet air hardi et impassible. Elle semblait avoir terminé son récit, rien d’autre n’apparaissait dans sa mémoire. Setsuna ne pouvait lui demander autre chose vu que c’est sa mère qui a eu connaissance de cette berceuse et par respect, il ne souhaitait pas relever un sujet qui concerne les procréateurs d’autrui. À son compte, c’est un sujet tabou. La dénommée Yuka, embarrassée semblerait-il, s’excusa de son défaut de mémoire avant de demander si la berceuse qu’avait composé le garçon atteint d’hétérochromie avait une signification particulière. C’était une question bien placé qui n’avait sûrement pas de mots pour la décrire. Devait-il répondre à cela ? Il hésita un bref instant avant de parler sur un ton clair et infaillible.

« Cette berceuse n’est qu’une remémoration d’une vie antérieur. C’est à la fois… une malédiction et une bénédiction. »

Il y avait difficilement une autre explication à donner sans ajouter une teinte de menterie. Ces mots qu’il avait livrés sont véritables. Peut-être pour la première fois depuis cette rencontre il arriva à maintenir un contact visuel avec le regard de son interlocutrice. Soudain, il la trouva trop proche de lui. Malaise. Alors il préféra reculer de deux pas avant d’incliner son corps légèrement vers l’avant.

« Merci infiniment, Yuka-san. Bien que vous vous ne souveniez pas de la totalité de la situation, vos éclaircissements sont plus précieux que vous ne le croyez. »

Discipliné, mature et courtois, voilà bien le Yuuki sous son vrai jour. Enfin, il serait plus exact de dire qu’il est sous l’attitude qu’il laisse paraître en public en tout temps. Oui, cette rencontre fortuite a été très enrichissante. À présent, le Lutin Argenté sous métamorphose sait que l’une des têtes du projet d’enfant soldat est encore en vie. Enfin, cela aussi dépend aussi de la date de rencontre entre cette dame et la mère de la kunoichi. Peut-être que cet incident s’est produit lorsqu’il était encore enfermé avec sa sœur, qui sait ? Personne n’aura probablement une réponse à cédée sur la question mais fait prendre conscience à notre protagoniste que tous ne sont peut-être pas mort... Et l'élimination est la meilleure des solutions pour Setsuna. Il abaissa sa capuche pour laisser virevolter sa chevelure opaline au gré du vent.

« Souhaiteriez-vous l’entendre de nouveau ? »

Levant légèrement son bras gauche, le Yuuki présenta sa flûte en bois à sa comparse. Il avait prévu de la jouer en répétition pour une petite partie de la nuit. Il n’y aura pas de mal à avoir un public limité qui peut s’émerveiller de son œuvre et de son seul talent hormis le combat.
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Mitsuharu Yuka
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Message(#) Sujet: Re: Oh, memories, where are you ? [Setsuna] Oh, memories, where are you ? [Setsuna] EmptySam 2 Mar 2013 - 17:57

Un murmure. Incompréhensible, inaudible. Il parla, mais Yuka ne put saisir le sens de ses mots. S’il les prononçait ainsi, il y avait une raison. Le secret ? Une pensée qui s’échappait de sa conscience pour devenir plus réel ? La brune ne tenta pas d’en savoir plus, peut-être voulait-il garder cette réflexion pour lui-même. Cela ne l’intéressait pas, dans le sens où elle détestait plus que tout que quelqu’un entrât avec indiscrétion dans son propre univers. Ne pas faire aux autres ce qu’elle ne souhaitait pas qu’on lui fît. De ce fait, elle se contint et se contenta de sourire, sans rien ajouter. Il semblait pensif. À vrai dire, il ne parlait pas énormément et s’entourait d’une brume de mystères. Comment le connaître ? Excellente question, à dire vrai. Et si, finalement, il ne désirait pas être connu ? Garder une certaine distance, ne pas se jeter dans les bras de n’importe qui. Être seul ? Possible, aussi, à en voir l’endroit où il se trouvait.Un parc silencieux, en plein milieu de la nuit, lorsque les étoiles illuminaient le ciel de leur éclat scintillant. Yuka le comprenait, à vrai dire. Cet endroit avait un petit « truc » qui le rendait particulier, unique. Il apaisait certaines personnes et permettaient, à d’autres, de se recueillir, ou de réfléchir. Son sourire s’agrandit doucement à cette pensée.

Elle posa ses prunelles sur Setsuna, sans rien dire, l’examinant silencieusement. Ses yeux, vairons, la fascinaient, tout autant qu’ils la repoussaient. Un œil andrinople et l’autre céruléen. Deux couleurs qui se contrastaient l’une et l’autre, effectuant une différence entre le chaud et le froid. Yuka eût entendu, un jour, que la physionomie pouvait signifier quelque chose quant au caractère d’une personne. À bien le regarder, peut-être que, dans son cas, cela opposait un tempérament violent à un autre, plus calme, plus froid. Voire plus neutre. La seconde supposition lui semblait vraie, mais la première … Enfin, cela restait une bête supposition, bien que cela titillait la curiosité de la Mitsuharu et lui donnait encore plus envie de connaître ce jeune homme.

Puis, il répondit à la question de Yuka. Apparemment, cette mélodie avait ses deux extrêmes et pouvait symboliser une bénédiction, mais aussi une véritable malédiction. Cette nouvelle réponse la conforta dans son idée. Une balance se dessinait dans son esprit et, peu à peu, celle-ci pencha vers une profonde tristesse. Un être solitaire, perdu dans ses songes, seul face à la Lune et musicien qui, en plus de cela, jouait une mélodie relativement triste. Les pièces s’emboîtaient peu à peu, mais la Mitsuharu ne pouvait l’acculer, d’un seul coup, en le criblant de questions. Quelque chose de gênant résidait dans cette pratique. La kunoichi savait se montrer très curieuse mais aussi très silencieuse, après tout. Elle hocha la tête quant à sa proposition, et vint s’asseoir sur l’herbe, sans rompre le petit silence qui s’était installé.

Ses prunelles se posèrent sur l’herbe et son regard devint de plus en plus vide. Yuka s’échappait dans ses pensées. Ces dernières fusaient en tous sens, mais restaient totalement compréhensibles, ce qui la choquait légèrement. Aucun nœud, tout lui semblait parfaitement fluide. De nombreuses questions s’enchaînaient et chacune d’entre elle se rattachait à un détail en particulier. La brune ferma doucement les yeux et réfléchit longuement, jusqu’à dénicher une question qui lui paraissait bien.

    — Je vais paraître indiscrète, mais … Cette mélodie se rattache-t-elle à ce que vous cherchez ?

Pouf. Une pierre jetée à l’eau, lancée du bout des bras. Elle ne pouvait pas s’empêcher de s’intéresser à lui. Il avait tous ces détails qui le rendaient tellement unique que … Que rester dans le mystère lui semblait impossible. Oui, les indiscrétions et la curiosité n’amenaient généralement rien de bon, mais quitte à se jeter à l’eau, autant le faire de manière à s’y embourber jusqu’aux os. Et s’il ne désirait pas répondre, cela ne lui importait que peu. Au pire, elle se blottirait dans un coin et l’écouterait jouer jusqu’au bout de la nuit. Ce ne serait pas gênant.

    — Aaah … Désolée de poser de telles questions, cela ne me regarde pas, mais cette mélodie a un certain sens pour vous qui diffère du mien et … je vous avoue que cela m’intrigue beaucoup.
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Message(#) Sujet: Re: Oh, memories, where are you ? [Setsuna] Oh, memories, where are you ? [Setsuna] EmptyLun 4 Mar 2013 - 0:40

Avait-il une existence à envier ? Naître de parents mourants, grandir dans le confinement et élever à tuer, perdre ce qui était le plus important à ses yeux pour enfin vivre une vie d’un mercenaire au service de la brume sanglante. Voilà ce qu’est Yuuki Setsuna en quelques mots. Il souhaitait oublier son passé, mais il en était incapable. Il se devait de se remémorer de ses douloureux souvenirs. Cette mélodie a été créée pour assoupir sa sœur jumelle le soir après des journées d’enfer. Aujourd’hui, il ne l’utilise plus que pour se remémorer des bons ou mauvais moments passés d’autrefois. Pourquoi s’obstinait-il à se faire souffrir lui-même ? Peut-être parce qu’il se cherche une raison de vivre dans son passé ? Le Lutin Martyr est un être qui vit sans but réel. Inconsciemment, il recherche quelque chose. Cette « chose » n’est nul autre ce qu’il a perdu le jour du cataclysme du démon à trois queues. Évidemment, il ne peut plus regagner cette perte dans le présent alors il la recherche dans le passé, dans ses souvenirs.

La brune jaugeait l’adolescent au regard de perles vairons. Ces mots semblaient l’intéresser, ou bien étais-ce autre chose ? Pour le Sabreur Noir, l’idée que la dénommée Yuka s’intéresse à sa personne ne lui vint pas à l’esprit et même si ce serait le cas, il ne pourrait croire qu’une personne soit curieuse de la personnalité de notre protagoniste à la crinière opaline. Alors qu’il demanda à son interlocutrice si elle voulait entendre de nouveau la mélodie que le Yuuki avait composé quelques années auparavant, son regard écarlate se posa sur l’herbe du sol et perdit son éclat pendant un moment, comme si son esprit état autre part, dimension que l’on nommait l’esprit humain. C’est à cet instant que notre protagoniste inclina légèrement sa caboche sur le côté gauche. Qu’évoquaient les mots du Lutin sous métamorphose dans le cerveau de la jeune femme ?

Elle ferma les paupières un instant et respira un bon coup. Instinctivement, Setsuna s’attendait à une question qui nécessitait un certain élan de courage. Courtoise et directe, elle posa enfin sa fameuse interrogation qu’attendait l’épéiste. À l’entente de sa question, le Yuuki resta de marbre mais sa volonté était autre part ; il voulait partir. Son esprit supplia au corps sourd de tourner les talons. Pourquoi restait-il cloué sur place ? Discrètement, il se mordit la lèvre inférieure et écouta le reste de la tirade que dit la brunette. S’excusant de sa maladresse, elle justifia sa question via le sens que cette chanson apportait au Jônin de Kirigakure. Pour la première fois depuis fort longtemps, le garçon à la scarification incarnate ressentit le sentiment qu’il identifia comme étant un malaise.

  • Ce que je cherche… ne vit probablement plus en ce monde.


Pourquoi ? Pourquoi disait-il cela à une parfaite inconnue ? N’était-il pas reconnu parmi ceux qui le connaissent comme étant un quidam qui reste à l’écart des autres ? Et encore, est-ce que quelqu’un dans ce village le connaissait personnellement ? Certes, sa réponse n’était autre que vague et ne signifiait rien en particulier… Mais c’était déjà de trop pour le garçon aux perles de jade et de braise éclatant. Ces simples propos invoquaient des souvenirs chaleureux et aimables jusqu’à devenir une véritable torture psychologique et morfondre quiconque ayant une mentalité comme celle de Setsuna dans les abysses. Il chassa rapidement ces souvenirs, c’était loin d’être le temps de s’apitoyer sur son propre sort. Faisant quelques pas sur la droite, il s’assit sur un banc voisin et prit la parole pour, cette fois-ci, poser une question à son tour à Yuka. Car si elle le faisait, n’avait-il pas autant le droit de faire de même ?

  • Vous aviez dit que votre mère a rencontré une femme qui chantait par la voix cette mélodie… Connaissez-vous les détails ? Ce n’est pas bien grave si ce n’est pas le cas.


C’était une chance de connaître un peu plus d’information sur cette fameuse personne qui a entendu notre héros au regard hétérochromique jouer cette chanson à la flûte lorsqu’il était en confinement avec sa tendre sœur. Pourquoi cette rencontre et le sujet tournait-il autant autour de sa création ? Qu’avait-elle de spéciale aux yeux d’autrui ?
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Message(#) Sujet: Re: Oh, memories, where are you ? [Setsuna] Oh, memories, where are you ? [Setsuna] EmptyLun 11 Mar 2013 - 1:30

Courir après une chimère. Chercher à rattraper le passé, en espérant lui donner une vie dans le présent. Rendre possible l’impossible, contredire les axiomes. Être plus fort que les lois, en se montrant plus malin que la réalité. Faire du monde une utopie, un rêve inaccessible et pourtant réel. Yuka trouvait que, quelque part, ce jeune homme lui ressemblait. Quelque chose en lui le rapprochait d’elle. Il tentait, tant bien que mal, de faire le pont entre les événements oblitérés par le temps et l’actualité. Peut-être savait-il que ce que le temps effaçait ne revenait jamais, mais peut-être se battait-il pour que cette réalité n’en fût plus une ? Ce type intéressait grandement la brune. Sa curiosité, piquée à vif, la poussait, par petites piques, à en demander plus, toujours plus. Pourquoi ? Elle ne le savait pas vraiment. Peut-être un irrépressible besoin de comprendre davantage ce mystérieux personnage. Les ressemblances étaient peut-être plus fortes qu’elle ne le croyait ? Tant d’interrogations qui resteraient sans réponse … Cela l’attristait presque, mais Yuka se contentait de ce que l’opalin daignait lui offrir comme renseignement. Pénétrer indiscrètement dans la vie privée des gens ne plaisait pas à la kunoichi qui, finalement, préférait se retirer plutôt que d’en savoir plus. Elle arracha une poignée d’herbe et exhala un petit soupir.

La seule image qui lui venait, à ce moment-là, était celle de Kyurei. Son visage, souriant, puis celui que la mort avait détruit. Ce souvenir ignoble que Yuka tentait désespérément de chasser. Se savoir coupable de cette mine triste et horrifiée lui infligeait toujours la même douleur mais, comme à son habitude, la brune s’y complaisait. Après tout, souffrir de son propre crime, n’était-ce pas le meilleur châtiment pour un assassin ? Même s’il ne lui en voulait certainement plus, de là où il se trouvait, la Mitsuharu ne parvenait toujours pas à s’accommoder à cette idée. Le meurtre avait déjà quelque chose d’immoral, alors le fratricide … Cela revenait à commettre le plus horrible des actes, non ? La kunoichi soupira, avant de relever la tête suite à la question posée par Setsuna.

Une fois encore, il faisait appel à ses souvenirs. Les informations données par sa mère quant à l’origine de cette mélodie paraissaient si loin, désormais. Yuka réfléchit et poussa un long soupir. Il lui fallait plonger au plus profond de sa mémoire, faire le tour de sa mémoire pour y trouver les réponses. Celles qui convenaient.
De nombreuses images s’enchaînèrent, se suivant dans une disharmonie des plus désagréables. Une véritable cacophonie se jouait dans son esprit. Yuka balaya les mélodies incommodes, jusqu’à trouver celle qui sonnait le mieux. Elle avait la justesse parfaite, celle qui apaisait les sens et permettait à l’esprit de se trouver dans une ataraxie des plus agréables. La jeune femme se concentra davantage, poursuivant son voyage au sein de sa mémoire. Entre sourires et mots doux, caresses et promesses, la Mitsuharu finit par se poser au cœur de ses souvenirs. Ici, tout semblait se relier, comme étant le carrefour entre le passé, le présent, et les rêves d’avenir. Face à elle, sa mère. Un ris d’ange, un corps frêle et chétif, marqué par les horreurs de la guerre. La demoiselle tendit la main à Yuka, qui s’en saisit et, peu à peu, tout lui revint. Les images, les paroles, tout. De manière peu claire, mais tout se trouvait là.

Elle rouvrit les yeux et tourna la tête.
Un sourire tendre ornait désormais ses lèvres.

    — Hai no Kuni. Ma mère aimait bien s’y rendre. Il s’agissait d’un pays fort intéressant, avant que Makka n’en fasse son bastion. Je ne me souviens plus de la description physique de la femme, mais je sais que ma défunte mère chantait sa mélodie avec la même voix. Et … Sa voix était douce, tirait doucement vers les aigus, sans devenir agressive. Bien sûr, ma mère avait sa voix bien à elle, alors cela diffère forcément, mais l’intonation est la même, je suppose.

Yuka regarda l’herbe, pensive, jusqu’à relever la tête pour regarder Setsuna, toujours aussi attendrie. D’un geste délicat, elle attrapa sa main et l’entraîna doucement, pour qu’il prît place à ses côtés.

    — Retrouver son passé est certainement la chose la plus difficile. Contrairement à ce que tu penses, je ne suis pas sûre que ta quête soit vouée à l’échec. Qui sait ce qui se cache derrière l’inconnu ? Je sais, je m’avance énormément, mais je suis d’avis que rien n’est impossible, que la balance peut toujours pencher. Après tout, si nous avons survécu aux assauts de Sanbi, n’est-ce déjà pas une bonne preuve ? Ne sommes-nous pas un peu des miraculés ? Pour quelle raison aurions-nous cette chance et pas quelqu’un d’autre ?

Ses prunelles incarnates s’illuminèrent de petites étincelles. L’espoir l’enveloppait d’une couche épaisse, comme si elle tentait de transmettre sa foi, même si elle la savait candide, utopiste, basée sur un optimisme dérisoire. Mais, malgré sa crédulité, Yuka ne pouvait se résoudre à penser que l’impossible prenait le pas sur le possible. Rien ne restait à l’état de chimère, jamais.

    — Sans indiscrétion … Quel est l’objet de ta quête, Setsuna ?

Elle avait relâché sa main.
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Message(#) Sujet: Re: Oh, memories, where are you ? [Setsuna] Oh, memories, where are you ? [Setsuna] EmptyVen 15 Mar 2013 - 18:40

Un mélange de souvenirs évocables et de fragments non oublié de l’inconscient, voilà à quoi faisait appel notre héros à la crinière opaline. Selon ses propres dires, la jeune brunette a appris l’air du Yuuki via sa mère qui l’a entendu par le biais d’une autre femme. Plus tôt, l’adolescent au regard de jade et de braise étincelant ne connaissait que très peu de détail sur le pourquoi du comment de cette hasardeuse situation. Au lieu de tourner autour du pot et de laisser la jeune fille creuser dans le passé du Lutin sous métamorphose par simple curiosité, lui qui avait dit qu’il n’effleurera pas le sujet des procréateurs de quiconque, a décidé de se lancer directe sur une fameuse question qui titille sa conscience depuis peu. Demandant possiblement l’impossible à la Kunoichi, le garçon à la scarification écarlate souhaitait qu’elle gruge dans les méandres de son esprit pour révoquer ne serais-ce qu’une information supplémentaire en lien avec la mélodie qu’à créer Setsuna.

Yuka poussa un soupir en entendant la requête que faisait notre personnage aux perles varons. L’agaçait-il ? Après toutes les questions que lui a posées la jeune femme âgée de quelques années supplémentaires que le Lutin Martyr, il doit reconnaître que si c’est bien le cas, il trouvait la situation bien ironique. Oui, rechercher des informations utiles dans un néant de cacophonie pour un simple inconnu est peut-être trop demander, le Sabreur Noir ne ferait probablement pas cela pour une simple adolescente qu’il vient tout juste de rencontrer. Cependant, il avait l'impression que cette fille ne le voyait pas comme un « simple » étranger. Non, elle est bien trop piqué par la curiosité pour que ce soit le cas.

Elle rouvrit ses paupières et un sourire affectionné parcourait ses lippes, témoignant la trouvaille qu’elle a faite après avoir creusée dans sa mémoire. Les paroles s’ensuivirent les unes après les autres. Mais notre personnage ne retenu que la première partie de la longue tirade de la Chûnin du village de la brume sanglante. Hai no Kuni, dit le pays de la cendre dans notre langue commune. Avant que la soi-disante déesse des flammes fasse de ce territoire sa fortification, la génitrice de la fille aux perles pourpres s’y était rendu et a fait la rencontre d’une autre femme qui marmonnait ce chant sur le bout de ses lèvres. Fronçant les sourcils face à cette déclaration, le Yuuki avait du mal à imager toutes les possibilités qu’il pouvait déduire en lien avec son passé et cette femme. Il aimerait bien savoir son identité, mais malgré cela, même une description sur la physiologie de cette fameuse personne ne suffirait pas pour guider notre héros dans les méandres de son passé à l’institution. Il se rappelait vaguement des visages des adultes de cette place, voire du tout.

Alors que la brune continuait son histoire à présent surabondant, le Lutin Argenté passa sa main gauche sur son visage et fit une hypothèse néfaste et vraisemblablement fictive : l’endroit où il avait grandi avait peut-être un quelconque lien avec la tristement célèbre Gogyou Makka. C’était probablement le pire scénario possible à susciter. Non, il pensa immédiatement à une alternative plus accommodable. Peut-être que certains partisans du moment de cette dame des cendres étaient des anciens contremaîtres ou autre de cet infâme lieu. Hypothétiquement, cela est aussi tiré par les cheveux. Mais la réalité est tout autre : Une autre survivante, autre que Yuuki Setsuna, Yuuki Asuna et Ayuzawa Misaki, soit sorti indemne de cet endroit lors de la boucherie. Et c’était un adulte qui l’avait entendu composer cette mélodie… Setsuna ne voyait pas qui cela pouvait bien être et cela le rendait nerveux. Qu’importe au final. Nul adulte sortant de cet endroit ne pouvait rien signifier de bon à l’extérieur et doit faire face à l’exécution pour éviter qu’une tragédie similaire ne refasse place de nouveau dans notre monde. Tel est le souhait actuel du Lutin.

Il mordit sa lèvre inférieur, confus. Réfléchir à tout cela ne menait strictement à rien. Or, il se fit une résolution immédiate : il doit retourner au pays de la neige, où il a vécu et a appris à combattre. Ce ne sera pas une partie de plaisir et il devra se préparer psychologiquement pour retourner là-bas après une décennie. Peut-être trouvera-t-il des indices ? Par la même occasion, il devra s’assurer de détruire l’endroit. Pour éviter qu’une telle horreur se reproduise, il est de son devoir de désintégrer toutes traces de ce lieu exécrable.

Elle attrapa sa main droite, celle qui maintenait fermement la flûte en bois et l’invita à s’approcher davantage. Les paroles de Yuka étaient pleines de bonté et bienveillantes. Ils étaient synonymes d’un optimiste futile, comme celui qu’espérait Setsuna. Puis, lâchant sa main, elle l’interrogea sur son objectif, sa quête. La fixant droit dans les yeux un instant, un fin sourire apparu sur les lèvres de l’adolescent au regard hétérochromique, le premier depuis le début de cette rencontre fortuite.

  • Qui sait ?Il se releva en prenant appui sur son genou gauche et posa sa main sur les cheveux châtains de sa comparse. Merci… et désolé.


C’est sur ces mots qu’il prit son départ hors de ce parc, laissant la Chûnin seul en ce lieu désolé sous un ciel ténébreux. Il l’avait remercié pour les renseignements qu'elle lui a procurée et il s’excusa de ne pas lui avoir donné de réponse sur sa précédente interrogation. Le Yuuki ne souhaite pas crier sur tous les toits son but, ce qui lui donne même sa raison de vivre. Mais n’est-ce qu’une illusion parmi tant d’autre, une raison basée sur une fausse perception ? Est-il possible de fare vivre un souvenir sans utiliser le Genjutsu ?

Cela ressemble tout de même à une bataille perdue d'avance.

Spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: Oh, memories, where are you ? [Setsuna] Oh, memories, where are you ? [Setsuna] EmptySam 16 Mar 2013 - 0:14

Il y avait les questions. Les pourquoi, les mystères insondables d’un passé oublié par le temps. Il y avait les raisonnements sans conséquences, qui ne touchaient pas assez le ciel pour percer cette masse contrôlée par Chronos. Il y avait un tout, que personne ne réussissait à traverser. Et il y avait Yuka, ainsi que Setsuna, face à cette étrange scène. Comment retrouver le passé à partir d’une parcelle de mémoire, liée à une mélodie ? Les ombres recouvraient tout, ainsi que les souvenirs de chacun, ne laissant que de petites lueurs, trop faibles pour mener à l’origine de tout. Sa quête ? La brune n’en savait rien. Cet homme était mystérieux : la kunoichi ne parvenait pas à mettre le doigt sur l’origine de cette longue aventure. Par extension, elle se voyait incapable de le comprendre, ou même de l’aider. Pourtant, la Mitsuharu faisait de son mieux, allant jusqu’à arracher des pans entiers de sa mémoire pour les ressortir. Cela ne suffisait pas, ce qui était logique.

Loin de ressentir de la frustration, la demoiselle se sentait juste … loin de la vérité. Cela lui jetait en plein visage son manque de culture à propos du monde lui-même. Quoique. Non, seulement à propos de certaines personnes. Elle connaissait bien des gens, à force de traîner dans les rues de Kiri, mais tout de même. Que savait-elle d’eux ? Leur passé ressemblait à un nuage noir dans un beau ciel bleu. Une tache, quelque chose de massif, qui prenait toute la place. Même Inori. Le passé d’Inori n’existait pas dans la mémoire de Yuka. Il ne s’agissait que d’une petite fille au sourire agréable, avec de belles prunelles, qui passait son temps à rire et à s’amuser d’un rien. Une gamine qui apprenait doucement à grandir. Mais pourquoi rester dans un univers rose et enfantin, pour finalement essayer d’en sortir aussi violemment ? D’où provenait le déclic ? Mystère, mystère. Cette question était une énigme.

Elle exhala un soupir et releva la tête. Il ne dit rien à propos de sa quête. D’une certaine façon, Yuka le comprenait. Certaines choses méritaient de rester secrètes. Surtout celles-ci. Elle ne tenta pas d’aller plus loin, souriant lorsqu’il posa sa main sur sa tête. L’avenir tendait les bras à Setsuna, même si, et la Mitsuharu s’en doutait, cela n’aurait rien d’une tâche facile.

Retrouver les traces de l’ancien temps, de ce qui pouvait bouleverser toute une vie … Redessiner une histoire, lui redonner une existence propre. Refaire un tableau avec ce qui existait. Quelle épreuve. Yuka sourit en y repensant, et soupira. Il avait beaucoup, beaucoup de travail pour accomplir cette mission. Peu importait le sujet en lui-même, mais si son but se rattachait à quelque chose d’enterré sous les décombres du temps, il éprouverait certaines difficultés avant de toucher au but. Mais il y arriverait. Yuka le sentait.

Elle soupira de nouveau et ferma les yeux. Les histoires de tout un chacun, ah, quel gigantesque océan d’inconnu. D’une certaine manière, cela lui brûlait les lèvres, désormais. Même ses plus proches amis avaient toujours cette part de mystère en eux. Peut-être était-ce mieux ainsi ? Peut-être que ce qui se cachait sous leurs grandes capes noires ne devait pas se couvrir de lumière ? Tout cela restait si compliqué. À méditer, longuement. Et au pire, Yuka verrait le temps le lui dire lui-même.

    — Bonne chance …, murmura-t-elle simplement.

La brune se releva, jeta un dernier coup d’œil à la Lune, si haute, si belle, avant de s’en aller d’un pas tranquille. Morphée l’attendait.
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Message(#) Sujet: Re: Oh, memories, where are you ? [Setsuna] Oh, memories, where are you ? [Setsuna] Empty

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