Zabuza quitta l’abri chaleureux de sa douche pour affronter le froid hivernal du dehors. C’est dingue comme l’extérieur de la douche peut sembler glacial dès qu’on vient de prendre une bonne eau bouillante dans la tronche. Mais il n’y avait pas mieux comme sensation de se sentir brûler jusqu’à l’os. Ça réveillait le corps et l’esprit. Et l’Hakushi allait avoir besoin de toute son énergie pour la soirée qui s’annonçait. Il avait rendez-vous dans un bar avec l’un de ses coéquipiers, Bakushô Seijirô. Il avait bien sympathisé avec ce type qui partageait à peu près les mêmes vices que lui. Le troisième membre de l’équipe était un peu spécial. Un schizophrène. Néanmoins très sympathique ! Il avait un véritable talent pour balancer des vannes. Cela relevait de l’art. Zabuza avait pensé à lui demander de l’aide pour certains de ses livres. Un tel talent linguistique pourrait lui permettre de gagner en finesse d’expression. Mais ce soir ils allaient se passer de la compagnie du Seki.

Sortant enfin de la salle de bain, une serviette autour de la taille, il se dirigea vers son lit où ses affaires l’attendaient bien à plat. Il laissa tomber la serviette mouillée qui s’étala sur le sol pour enfiler ses fringues. Il passa la chemise, son veston, son pantalon puis enfila ses longues bottes avant de mettre sa veste. Un rapide passage devant le miroir afin de s’assurer qu’il était comme d’habitude. Il resta un moment face à son reflet. Il s’adressa un sourire puis quitta la pièce. Toujours aussi beau et parfait aucun problème ! Il quitta sa demeure en verrouillant l’entrée et il se dirigea vers le centre-ville. Le bar où il se rendait n’était pas un coin inconnu. Il y était comme chez lui.

Lorsqu’il arriva, Seijirô n’était pas encore là. Il s’avança vers le comptoir, prit sa chaise attitrée et commanda deux chopes. Il en vida une et déposa l’autre à côté en attendant son collègue. Il regarda ensuite ce que leur offrirait cette nuit. Quelques demoiselles étaient présentes mais elles n’étaient pas encore assez alcoolisées pour ne plus se souvenir de ce qu’elles avaient fait. Et c’était un peu ce que recherchaient les deux Kumojins. Puis Seijirô arrive enfin. Mais il est différent. Il s’est fait tatoué ! Zabuza affiche un large sourire et le salue tandis qu’il prend place pour vider sa bière. Alors qu’il se désaltère, il s’exclame par-dessus le tumulte environnant :

- Et bah on peut dire que tu perds pas de temps pour bien commencer la soirée toi !

Et ils commencèrent à enchaîner les boissons. Au bout d’une heure, l’alcool les a totalement désinhibés. Les filles présentes ce soir-là aussi. Elles sont toutes sur la piste à trémousser leurs hanches appétissantes. Chaque déhanchement est un appel plutôt clair adressé à chaque homme présent dans le bar. Et Zabuza commence à être plutôt aguiché par une belle petite blonde aux seins volumineux qui le regarde depuis un moment. Ils s’échangent quelques regards et des sourires complices lorsque Seijirô se lève et lui propose un nouveau plan pour cette soirée. Des putes ! En voilà une bonne idée ! Mais ils ne peuvent pas partir comme ça. Zabuza s’y refuse. Leur réputation d’équipe dépravée mérite d’être honorée comme il se doit. D’un rapide coup d’œil, l’Hakushi cherche une connerie à faire afin de quitter l’endroit sur une ambiance de zizanie totale. Il repère enfin ce qu’il cherche.

Un peu plus loin sur le comptoir, un mec totalement déchiré qui ne tient plus debout et qui plonge désespérément le nez dans son verre, à deux doigts de s’assoupir. Et derrière lui, à une table, une jeune fille seule qui regarde son compagnon se vanter auprès d’autres fiers à bras. Zabuza effectue quelques mudras et prend l’apparence du type en train de s’endormir au bar. Puis il se dirige vers la fille seule. Elle le voit arrivé sûr de lui et semble se demander ce qu’il lui veut. Sans lui laisser le temps de dire quoique ce soit, il pose une main sur sa nuque et l’embrasse langoureusement en lui enfonçant une portion de langue plutôt généreuse dans la bouche. Comme prévu, son fameux petit copain cesse de faire le fier et il se dirige vers la table. Au moment où son poing s’abat en direction de l’Hakushi, ce dernier a déjà bougé de sa place. Il se recule vers la piste pour se perdre dans la foule et reprendre son apparence normale. Le gros bras le voit et lui demande s’il n’a pas vu un mec s’enfuir. Zabuza fait mine de réfléchir puis tend un doigt vers le bar en direction du type dont il avait pris l’apparence. Il retrouve enfin Seijirô après ce petit manège et lui fait comprendre qu’il est temps de décoller. Alors qu’il se retrouve près de la sortie, le tumulte se change en une immense bagarre générale. Et c’est sur cette ambiance de bordel monstrueux que les deux shinobis quittent l’endroit. C’est bien mieux comme ça. En plus cela leur a permis de partir sans payer. Zabuza ricane en pensant au pauvre gars endormi qui a dû se faire réveiller brutalement par un coup de poing. Il regrette juste la jeune demoiselle qu’il a embrassée. Elle était vraiment pas mal ! Mais bon maintenant place aux choses sérieuses ! PLACE AUX PUTES !

Les Kumojins se dirigent vers le quartier adéquat où ils ne tardent pas à se faire accoster par plusieurs demoiselles habillées de manière assez vulgaire. Il ne manque plus qu’à se pencher pour ramasser ce que l’on veut ! C’est alors que Zabuza reprend la parole :

- Bon ! Mesdemoiselles autant vous prévenir maintenant ! Je suis du genre difficile car à la recherche de produit de luxe. Et pour mon ami ici présent je vous conseille d’être prudente car il a tendance à « exploser » assez vite !