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 Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri]

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Iwa
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Message(#) Sujet: Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri] Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri]  EmptyMar 24 Fév 2015 - 3:13

    Cela faisait combien d'années ? Combien que je n'avais pas bu d'alcool, de mémoire facilement vingt ans. J'avais arrêté vers les cinquante ans quand les séquelles de l'âge avaient commencés à se faire sentir. Car oui la vieillesse ça fonctionne même pour les shinobis. J'avais décidé pour ce soir de sortir boire un verre, cela faisait tellement longtemps que je ne connaissais même plus le goût de l'alcool. Je me rendais donc forcément dans un lieu où la débauche était omniprésent, le bar d'Akuzu Shinji.

    A mon arrivé il était bondé de monde, pas seulement de shinobi mais aussi de civil en quête de sensation forte j'imagine. On entendait parfois de violent cri certainement issue d'étreinte sauvage mais je ne souhaitais pas en savoir plus, les affaires de ce bar ce n'était pas mon business. Je me rendis donc au comptoir et là, comble de la surprise je tombe sur une tête connue. Pas intime bien entendu, en même temps les personnes étant amis ou amant avec moi tiennent sur les doigts d'une seule main, mais quelqu'un que j'avais déjà vu à plusieurs reprises. Une fois à l'examen de sélection des chûnin et l'autre fois sur l'île inconnue pour faire face à un Furyou. Je parle bien entendu de Saibogu Oniri. La jeune femme aux cheveux blanc ne m'avait pas encore vu alors je décidais d'engager la conversation.

      « Il semblerait que le hasard soit une variable intéressante dans ce village. La première fois que je vous ai vu, vous étiez une Genin, la seconde à l'île inconnue, une année plus tard, vous voilà chûnin. Et aujourd'hui mademoiselle, vous êtes vous fait une nouvelle place dans la hiérarchie de manière encore plus fulgurante ? »


    J'étais assez direct comme Kazekage, je n'hésitais pas à énoncer ce que je concevais comme une vérité. Je ne ressentais rien à propos d'elle, je constatais juste que dans les moments où elle était confronté à une décision extrême, elle était désemparée. Elle n'était pas la seule, mais cela allait lui amener de gros ennuis dans le futur. Malgré tout, je ne souhaitais pas parler des sujets sensibles, ni de l'île ni de l'examen Chûnin. Aujourd'hui, j'allais seulement apprendre à mieux la connaître, d'un shinobi à un autre comme on dit. Je commandais un alcool fort histoire d'avoir l'ivresse le plus rapidement possible. Puis je demandais à la jeune femme.

      « J'ai appris par je ne sais plus quelle source que votre père est en réalité le chef du clan Saibogu, n'est-ce pas difficile de grandir dans l'ombre de son père ? C'est une question réelle et non un moyen de démarrer une conversation. Je m'intéresse vraiment à votre réponse, mon père étant un homme ayant violé ma mère et l'ayant laissé à l'abandon, je ne peux m'imaginer votre situation. »


    Lorsque ma liqueur fut arrivée, je la bu d'une traite, mes papilles gustatives redécouvraient l'alcool après des années d'abstinences. Je repris la parole, après tout il manquait une formule obligatoire dans le lieu où nous nous trouvons.

      « Pardonnez-moi, je manque de politesse, je vous paie à boire demoiselle Oniri ? Que voulez-vous même les anciens Kazekage ont parfois tendance à oublier les formules d'usage. Mais il faut m'en excuser ce n'est pas dans mes habitudes de fréquenter ce genre d'endroit. »
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri] Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri]  EmptyMar 24 Fév 2015 - 23:41

Il y avait ces gaillards, toujours les mêmes, bourru et sans cervelle passant leur temps à brailler, boire, fumer et se taper dessus, parvenant parfois à me surprendre en faisant le tout en même temps. Et moi, j'étais au milieu de ce capharnaüm, assise sur un tabouret juste en face du bar, à pianoter vigoureusement sur le clavier de mon ordinateur. Au début, la bande ne s'était pas privée pour me lancer des regards désabusés, me demandant ce que je foutais là, ce qu'étais cette saleté de machin Saibogu. Ils ne le firent qu'une fois, avant d'apprendre à leur dépend, qu'il ne fallait en aucun cas me déranger lorsque je travaillai. Et après quelques balles filées entre leurs petites oreilles j'avais définitivement acquis la paix. Lentement au fil du temps, je finissais pas m'intégrer au décor et l'on ne faisait plus attention à moi. J'avais acquis ma petite place dans un coin du bar et le barman me servait toujours la même collation en me voyant arriver, un jus de fruit avec une pointe de rhum pour relever l'arôme car oui, aussi étonnant que cela puisse paraître, j'étais présente pour travailler et non pour me saouler.

Cela, je pouvais parfaitement le faire chez-moi ou en compagnie d'amis. Là en l’occurrence, je ne voulais pas que l'on me dérange. D'une certaine façon j'arrivais à me complaire dans cette ambiance des plus rustres où la franchise était autant de mise que le manque l'absence de capacité cognitive. Ici au moins, j'avais la certitude que personne n'irait espionner mon travail en jetant de bref coup d'yeux sur les lignes de codes de mon écran, pour la simple et bonne raison que la moitié des individus présents ici ne savaient pas lire. Je bus fugacement une gorgée de mon cocktail avant de me remettre à la tâche. Depuis des mois j'en demeurais toujours au même point, à savoir : parvenir à décoder les vestiges de la mémoire tampon d'Atifiziel.

Il s'agissait, pour ainsi dire, tout ce qu'il me restait de mon serviteur avant que mon père ne fasse main basse dessus. Pourtant plus j'avançai dans mes investigations et plus je craignais d’avoir fait une erreur en ramenant cette machine dans notre village car, ses pouvoirs semblaient dépasser l'entendement. Et puis il y avait ce dernier programme qu'il s'était appliqué en mettre en route, cette technique surdimensionnée qu'il aurait lancé juste avant que Monwa ne disparaisse. J'avais précisément les relever d'énergie sous les yeux et cela dépassai l'entendement. Penser qu'une telle arme de destructions se trouvait entre nos murs se révélait de plus en plus alarmant.

Les yeux rivés sur ces recherches, je ne remarquai que tardivement l'arrivé d'un opportun venu s'asseoir à mes côtés. Je m'étais apprêté à l'envoyer voir ailleurs avant de me rendre de qui il était. Nous ne nous étions pas recroisés depuis cette fameuse mission sur l'île, mais cela ne m'avait pas empêché de le reconnaître immédiatement. Sans doute chercha t-il à m'amadouer avec de quelconques compliments, tout du moins ce fut ainsi que j'avisais ses propos, et cela ne prit guère avec moi. Je lui adressai un œil méfiant tout en gardant le visage tourné vers mon écran. Je continuai de pianoter machinalement, entrant de longue séries de codes sans regarder ce dernier.

-Vous parlez toujours comme une personne âgée...

Lançais-je d'un ton neutre pour casser l'ambiance. Je ne savais pas trop à quoi jouai cet homme, mais je n'avais aucune confiance en lui. Tout l'immense respect envers sa personne qu'il avait acquis vis-à-vis de moi lors de l'examen chuunin s'était envolé suite à son brutal revirement d'âge. A mon sens, certaines choses devaient rester à leur place. Il existait des règles préétablis dans nos existences et on ne pouvait les transgresser impunément. Je n'osai imaginer quel prix il avait du payer pour en arriver-là. C'était en quelque sorte dans ma nature cartésienne de Saibogu de ne pouvoir tolérer que l'on s'amuse à briser impunément les lois qui régissaient notre monde. Aussi fermais-je l'écran de mon ordinateur, gardant mes mains posées sur ce dernier. Je tournais alors la tête, dévoilant la cicatrice de mon œil gauche blanchi par la cécité. De nombreuses choses avaient eu lieu de ma vie depuis notre dernière rencontre. Je n'étais plus que la moitié de celle qu'il pensait sans doute connaître. L'autre partie, elle, n'en était qu'au stade de germe, ne demandant qu'à fleurir, qu'à exister. Je lui adressai un sourire hautain qui pouvait signifier tant et rien à la fois.

-Sachez mon cher, que je ne suis rien de plus que celle que je suis actuellement.

Dis-je d'une voix énigmatique, répondant ainsi finalement à sa question. Il s'en suivit un nouveau discours concernant mon père. Je tiquai légèrement, jouant sur la défensive. S'il y avait un sujet que je n'appréciais point aborder, c'était probablement celui-ci. La surenchère se fit d'autant plus prenante lorsqu'il aborda le soit-disant viole de sa mère pour finalement dire qu'il ne comprenait pas ma situation, mais qu'elle l'intéressait tout de même... A cet instant, je ne pus m'empêcher de lui adresser un regard médusé, laissant paraître devant lui un visage aussi décomposé qu'un cadavre.

-Heu... Je demande un joker...

Sans doute aurais-je préférée qu'il cherche simplement à démarrer une conversation banal et sans intérêt, cela m'aurait épargné ce genre d'état d'âme particulièrement... Inconvenant... Lorsqu'il se proposa pour me payer un verre, je demandais au barman de me servir une double dose de whisky, jugeant qu'il allait me falloir davantage qu'une simple lichette de rhum pour espérer survivre à cette discussion avec lui. Je bus une première gorgée comme s'il aurait été question d'un vulgaire gobelet d'eau pétillante, avant de le reposer délicatement devant-moi. Je me mordis la lèvre inférieur sous l'effet de la brûlure de l'alcool qui m'incendiait la bouche. La première gorgée était toujours la plus difficile, ensuite cela passait plus aisément.

-Vous n'allez tout de même pas me faire croire que vous êtes venu ici uniquement pour boire et discuter de nos pères respectifs ? Que voulez-vous vraiment ?

En effet je ne voyais guère son arrivée comme un message de bonne augure. Le fait que je pouvais parfois me montrer singulièrement paranoïaque n'était plus à prouver, mais tout de même... Qu'est-ce qu'un ancien Kazekage pouvait faire dans un lieu aussi malfamé ?
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Message(#) Sujet: Re: Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri] Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri]  EmptyJeu 26 Fév 2015 - 10:14

    La première chose que la jeune femme me dit aurait pu être blessant si mon âme avait le même âge que mon corps mais dans le cas présent il s'agissait juste d'une évidence. Je parlais comme une personne âgée mais après tout, j'en étais une, que dire de plus ? Il apparaissait évident qu'elle affichait une sorte de mépris à mon égard. Mais à ce mépris je répondais par un simple sourire, je souriais aux propos de la jeune femme montrant qu'en aucun cas je ne pouvais me sentir outré par ces paroles. Je décidais même d'y répondre.

      « Il apparaît que peu importe quel changement je peux apporter dans ma vie, mon âge reste mon âge, c'est une variable qui restera inchangée même dans le futur. »


    Je serais le témoin de ce monde, je n'ai pas assister à son début mais j'assisterai à la fin, voilà aussi une des choses au quelle j'aspire. Sa deuxième réplique me fit un peu tiqué, elle n'était rien de plus que ce qu'elle était maintenant, soit, mais n'est-ce pas le cas pour tout un chacun au final, puisque le présent se définit lui-même comme un instant à l'instant T. Je répondais simplement à cette phrase par une autre.

      « Ce que vous dîtes est à la fois une vérité et une chimère. Puisque à chaque seconde où l'on vous regarde vous êtes celle que vous êtes présentement, mais ironiquement vous n'êtes plus la même que la seconde passée, c'est ce que l'on appelle l'évolution. »


    Lorsqu'elle demanda un Joker concernant la situation de son père et le fait de grandir à travers lui, elle afficha un air médusé, ce à quoi je répondis par un rire avant de reprendre une fois de plus la parole de la manière suivante.

      « Avec une réaction comme celle-ci vous pourriez concurrencer les cadavres que je réanime dans un concours de beauté. »


    Le rire perdura peu après la fin de cette phrase. J'en profitais pour me servir un whisky pur, c'était une boisson alcoolisé que j'affectais particulièrement ? Nous arrivâmes à la question qu'elle se posait vraiment. A savoir ce que je désirais vraiment. Pourquoi le monde souhaite il toujours connaître le dessein que j'ai pour lui, comme si j'avais façonné la roue du destin de mes propres mains. Je n'avais même pas prévu de la rencontrer dans ce lieu. Je n'avais pas prévu que je lui parlerai ni même ce que j'allais lui dire. En faisant un signe de main au barman je nous remettais la même chose, à elle comme à moi. L'avantage d'un ancien Kage c'est qu'il dispose de revenu plutôt correct. Je répondais maintenant à ses propos de manière aussi intelligible que possible.

      « Vous semblez sous-entendre que je ne m'approche de vous que par volonté d'en tirer quelque chose de personnel. Ne le prenez pas mal, mais je suis un Kazekage, certes peut-être pas le meilleur, peut-être même le pire en fonction de à qui vous le demandez. Il n'empêche que j'ai à cœur le moral des habitants de ce village. Nous sommes tous des fils et des filles du désert et j'ai toujours eu pour habitude de me soucier de ma famille, demoiselle. »


    Cela s'appliquait à Kaze no Kuni au sens large et non pas uniquement à Suna. Je fixais la jeune femme dans son œil valide et espérai qu'elle comprenne ce que je souhaitais véhiculer comme information. Après tout j'étais parfois un homme difficile à comprendre. Ce qu'on appelle un visionnaire, il paraît.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri] Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri]  EmptyVen 27 Fév 2015 - 14:47

Musique ♫:

Sa remarque m'amusa. Je me retrouvai donc devant un philosophe. En soit cela n'était pas vraiment étonnant. Parvenu à son âge, il n'avait sans doute rien de mieux à faire. Cependant au vu de la complexité sémantique dans laquelle mes propos l'avaient enfermé, je compris, qu'un simple après-midi passé à discuter avec Méphisto suffirait à le rendre définitivement et indubitablement fou. Tout du moins s'il ne l'était pas déjà. Chose que je concevais depuis le constat de son soudain revirement d'âge. Je concédai toute fois à lui répondre ne cachant en rien mon sourire malicieux qui fendait mon visage.

-C'est précisément pour cette raison que nul ne peut prétendre à connaître la personne qui se trouve en face, car cette dernière ne sera plus jamais la même que celle qu'elle a été il y a de cela quelques secondes.

Sur ce sourire, j'y déposai délicatement un index comme pour intimer le silence sur un quelconque sujet. Il s'agissait d'une vérité indéniable. Dans ce monde nul ne pouvait être à même de parfaitement comprendre son prochain. Tel était ce qui le rendait si complexe à aborder. Je ne savais pas vraiment pourquoi j'entrais dans son petit jeu, probablement parce que je ne souhaitai point lui laisser avoir le dernier mot et que j'aimais à aviser des réactions de cet homme que, probablement, nul n'osait contredire. Ainsi comptais-je m'amuser avec l'ancien Kazekage. De lui, je ne connaissais que peu de choses si ce ne fut sa réputation assez peu significatif vis-à-vis de l'égide qu'il était jadis censé incarner. Cette même place que ma Sensei occupait à présent.

Je reportai mon attention sur mon verre, buvant une longue gorgée qui passa plus facilement cette fois-ci avant de reposer mon verre avec un soin avisé sur le bar. Sa blague concernant ma réaction face à son discours n'étaient vraiment pas drôle. Principalement et essentiellement parce qu'il y était fait mention de cadavres ranimés, ce qui avait légèrement tendance à chasser l'humour pour laisser place à quelque chose de plus noir. Je tiquai passablement sans vraiment m'en sentir outrée, malgré que ce genre d'idée, de notion, n'était nullement à ma convenance.

-Et c'est ainsi que vous abordez les jeunes femmes dans les bars ? Vous avez au moins le mérite d'être courtois.

Finissant tout juste mon verre, le Nidaime s'empressa de demander à ce que l'on nous les remplisse à nouveau. Le teneur de l'alcool commençait à peser sur mes épaules, entraînant avec elle cette légère sensation de flottement inhérent à tout consommateur. Sauf que dans mon cas, et je ne l'avais réalisé que tardivement, je supportais assez mal la boisson et ce malgré tout ce que j'avais pus consommer dans ma vie. Je m'imposai alors à ne pas dépasser les deux collations, d'autant plus que je tenais à conserver mes moyens en présence de cet individu qui ne m'inspirait guère malgré son apparat avenant.

Lui qui prétendait être un fils de Kaze, jurant pour notre nation qu'il tenait à veiller sur elle ainsi que sur tous ses habitants. Cela me toucha d'une certaine façon, car j'aurai été en mesure de sortir exactement le même discours. Cependant, ma nature méfiante me dictait de ne pas me laisser bercer par ses paroles aussi belle fut-elle. Suite à quoi je réalisai enfin pourquoi je n'aimais pas cet homme. Sa tenue, sa prestance, son dialogue... D'une certaine façon il me rappelait mon père. Toujours à user de l'art et des manières pour rallier tout le monde à lui. A la différence que mon géniteur ne buvait pas et que jamais il ne serait venu ainsi s'intéresser à moi ou m'adresser la parole d'une quelconque façon.

-Pourtant cela ne vous a pas empêché de disparaître au moment où votre nation avait le plus besoin de vous. Lui reprochais-je en vidant d'un tiers mon verre pour cette fois-ci le reposer avec bien moins de raffinement. Ajoutez à cela que vous jouez avec les morts et inversez la courbe du temps pour annuler votre âge et ainsi effacer tout ce que vous aviez mi plus de soixante-dix années à acquérir.

Malgré cette pointe de remontrance aisément perceptible, le ton de ma voix s'avérait parfaitement mesuré, voir presque neutre de sorte à laisser percevoir davantage l'image d'un constat que d'un véritable point de vu personnel. Évidemment mes propos n'étais que pur subjectivité et j'en avais parfaitement conscience. Sa réponse, je pensais la deviner, et m'empressai donc de l'anticiper avant qu'il n'eut le temps de reprendre la parole.

-Ne prétendez pas être toujours le même malgré-tout. Lorsqu'une chose est perdue. Elle l'est définitivement et à jamais...

Le ton de ma voix s'était fait plus grave, plus insistant sur ces derniers mots.

-C'est pour cela que je souhaiterai vous poser cette question.

Je marquai une pause pour souligner le suspens me penchant un peu en avant vers lui pour le dévisager d'un regard de braise, mon verre toujours dans la main.

-Qu'avez-vous perdu pour en arriver-là ?
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Message(#) Sujet: Re: Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri] Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri]  EmptySam 28 Fév 2015 - 2:28

    Au final il semblerait que la jeune demoiselle Oniri ne soit pas si in-intéressée que ça par mes propos, je dirais plutôt que j'étais parvenu à éveiller cette part de jeu que nous avons tous en nous par mes paroles. Elle répondit tout d'abord à ma locution un brin philosophique par une phrase qui voulait dire quelque chose de semblable, après quoi elle mit un doigt sur sa propre bouche afin de m'inciter à ne pas répondre. Cela ne me gênait pas outre-mesure ? Je humais le whisky pur malt que m'avait servi le barman avant de le descendre d'une traite. Je reconnaissais de mieux en mieux ce goût si spécial et l'effet de l'éthanol dans l'organisme puisque je venais tout simplement de me faire racler la gorge par cette boisson.

    Sa prochaine remarque succédait à ma blague qui n'avait pas eu l'effet escompté. Elle ironisa en me demandant si c'était de cette manière que j'abordais les jeunes femmes dans les bars ? Mais que malgré tout je savais resté courtois. Bien que je me demandais si ces derniers mots n'étaient pas eux aussi teinté d'ironie. Je décidais malgré tout d'y répondre, plus par amusement que par nécessité. Je m'exclamais donc et je tins le langage suivant :

      « Cela dépend de ce que j'attends de la femme en question, pour celle dont je n'attends rien de plus qu'une discussion, j'agis de cette manière-ci. Mais après tout n'est-ce pas tout à fait normal ? Ne réagiriez-vous pas différemment si à ma place se trouvait une élégante jeune personne, une vraie jeune personne pour le coup ? »


    La réponse était évidente mais je ne sais pas si elle l'avouerait et à vrai dire ce n'était pas le point le plus important de la discussions que nous allions avoir ce soir. D'ailleurs je ne savais même pas s'il y allait avoir un point important. Je ne pensais à rien en particulier, je lançais des sujets intéressants, je la taquinais et la cherchais du regard. Comme le ferait une personne pour en courtiser une autre, mais sans aucune attente derrière. Après tout quelle attente ? Des plaisirs charnels ? Ne plaisantons-pas, même si j'avais un corps d'un jeune homme, je n'en restais pas moins un vieillard et je ne pouvais décemment pas me résoudre à faire ce genre d'acte avec une personne comme elle. Ce qu'on appelle la morale j'imagine.

    Sa prochaine parole n'avait peut-être pas pour but de blesser mais c'est pourtant ce qu'elle provoqua en moi, l'ouverture d'une plaie profonde, qui me hantait encore et toujours. Ces six années où je n'avais fais que me rééduquer, laissant le village à la merci d'un homme comme Kyoshi Rei, quel gâchis, vraiment. Je laissais la jeune demoiselle finir ce qu'elle avait commencé, à savoir m'assassiner sur place avec ses mots. On sentait une certaine éloquence dans ses propos ce qui me fit raviser le jugement premier que j'avais sur elle dû à nos précédentes rencontres. Je regardais la jeune femme droit dans son œil valide avant de répondre à sa demande. Ça allait être passablement long donc je fis un nouveau geste au barman pour qu'il remette une nouvelle tournée. Je commençais donc à m'exprimer.

      « Je n'aime pas spécialement faire des cours d'histoire puisque je suis le premier à dire que chacun interprète sa propre facette de ce qu'il retient mais bon. Lors de ma disparition suite à mon combat contre Raiu no Kenji, j'ai en réalité été propulsé contre une montagne à la fin de notre affrontement grâce à ses pouvoirs du clan Kadoria. Je n'ai pu survire que grâce à l'intervention in extremis d'un Kuchiyose. J'avais les os de la colonne vertébrale broyée et c'est lui qui m'a traîné jusqu'à ma demeure dans le désert et m'a soigné. J'ai rencontré Kyoshi Rei pendant cette période qui a exécuté mon petit-fils et m'a lancé sa tête sur mes genoux. Suite à ça j'ai décidé que l'heure était à la vengeance et avec de gros effort quatre années plus tard j'étais en mesure malaxer assez de chakra pour pratiquer une opération à l'aide de mes serviteurs cadavériques. Je me suis greffé des morceaux d'une personne décédé, je me suis servi de mes dons et de mon chakra pour pouvoir ré-assembler les morceaux comme un puzzle si vous préférez. S'en suivit deux années de réadaptation avant de rentrer dans mon village. »


    Je buvais mon nouveau verre de whisky avant de reprendre après cette tirade, peut-être longue mais nécessaire pour comprendre la suite et le cheminement qui m'a amené à tout cela.

      « Malheureusement mon corps était en décrépitude, c'était comme un puzzle, je vous l'ai dit, j'étais ré-assemblé mais les lésions étaient encore présentes. J'ai donc chercher un moyen. Chercher un moyen me permettant de survivre, de survire pour me venger mais aussi pour reprendre possession de mon existence et je l'ai trouvé. »


    Un nouvel instant de pause avant qu'arrive la conclusion de ce paragraphe de ma vie :

      « En revanche vous vous trompez quand vous dîtes que j'inverse la courbe de l'âge, ce n'est pas le cas. Cela serait bien mieux si je pouvais faire cela. En revanche mon pouvoir me permet de déplacer mon âme, d'un corps à un autre. Et je peux le faire pour autrui aussi. Cela me permet de sauver des personnes si à mon sens elle mérite la vie. Maintenant vous me demandez ce que j'ai perdu, je vous répondrai la résignation. Avant que ce pouvoir apparaisse, j'avais fais le bilan de ma vie et je restais prêt à mourir si je ne parvenais pas à réaliser cette ultime tentative. Heureusement pour moi, elle a réussi. J'ai aussi perdu une part de mon humanité car je pense qu'on peut le dire, je ne suis plus vraiment ce qu'on peut appeler un humain. Je suis un transfuge, une âme qui bouge d'un corps à un autre. Un fantôme en somme. »


    Encore une fois je m'arrêtais, mais c'était cette fois pour lui donner la parole à elle, pour que je ne sois pas le seul à raconter des choses.

      « Mais en parlant de perte, votre œil, comment est-ce arrivé ? »
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Message(#) Sujet: Re: Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri] Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri]  EmptyDim 1 Mar 2015 - 19:07

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Ma question sembla verser son petit effet sur la personne qu'était le Nidaime Kazekage. Son visage ne laissait rien paraître des torts que mes mots avaient éventuellement pus lui infliger. Sans doute pouvait-on concéder cela à l'expérience ainsi que son grand âge. Cependant, les yeux, eux, ne pouvait rien cacher. Je les devinai, d'anciens et sombres souvenirs semblaient ressurgir en lui. L'histoire risquait d'être longue, et il demanda à ce que l'on remplisse de nouveau nos verres. Je posai ma main de sorte à couvrir le mien, intimant ainsi au barman que je ne désirai pas être resservi. Un fond de whisky demeurait entre deux épais glaçons fissurés par l'écart de température. Je remuai ces derniers machinalement en secouant mon verre, avisant ainsi de la lassitude dans laquelle ce liquide doré commençait à m'enfermer.

Aucune des paroles d'un vieil homme ne m'échappèrent. Pas plus que le ton qu'empruntai sa voix, ou encore sa gestuelle. Je m'étais un point méthodique à décortiquer chaque parcelle qui composait sa personne et qui définissait son individualité. Je tenais à savoir quel genre d'homme j'avais en face de moi et, au fil de son récit, je m'en faisais une de lui de plus en plus concrète. Dans un premier temps, j'eus du mal à le croire, jugeant qu'il cherchait simplement à se faire passer pour un martyr, mais je réalisai qu'il n'en était rien. Répugnant et pittoresque était les mots qui me venaient à l'esprit. A cela venait s'ajouter un bref élan de compassion à son égard que je m'appliquai à garder pour moi, ne laissant ainsi rien paraître si ce ne fut se regard vif avec lequel je l'avisai. Il n'émanait de ma personne aucune miséricorde, aucune sympathie ; seulement l’implacabilité des faits.

Mon jugement vis-à-vis de celui qui se tenait face à moi et qui venait de me compter son histoire se basait avant tout sur une logique cartésienne plutôt que sur des notions sentimentales. Malgré son honnêteté apparente, malgré son comportement avenant, il m'était impossible de concéder à le considérer comme quelqu'un digne de confiance. Sa véritable nature, comme ses pouvoirs profanes, contredisaient cet apparat qu'était son élégante locution. Je me fiais davantage à ce qu'il pouvait faire plutôt qu'à ce qu'il prétendait être. Lorsqu'il eut finit, je gardais un instant le silence, me redressant sur mon tabouret en croisant les jambes.

-Il semblerait pourtant que vous ayez perdu davantage qu'une simple idée de résignation mon cher.

J'étais en quelque sorte parvenue à lire entre les lignes de son monologue. Tout du moins j'estimai en avoir tiré une certaine conclusion. Ainsi tentais-je simplement de le mener exactement là où je le souhaitai.

-Votre humanité, votre honneur, votre famille. Il s'avère, qu'au contraire, le prix à payer pour finalement vous retrouver ici en cet instant soit des plus exorbitant...

Il était un homme ayant connu le gouffre du désespoir, il était un homme ayant tout perdu. Et il n'existait pas d'individu plus dangereux en ce bas monde. Car il ne possédait plus rien et étaient donc prêt à tout pour réacquérir ce qu'il désirait. Son nouveau corps en témoignait parfaitement. Je me demandai alors ce qu'il était parvenue à obtenir d'autre depuis son retour dans notre monde.

-Je suis cependant navrée pour ce qui est arrivé à votre petit-fils. Les grands-parents ne devraient pas avoir à enterrer leurs petits enfants...

Sur ce point, j'avais le mérite d'être honnête avec lui. Personne ne méritait de perdre un proche, encore plus lorsqu'il s'agissait d'un membre de sa famille. Je me sentis quelque peut mal à l'aise à cette idée et but une ultime gorgée de whisky pour me redonner contenance avant de définitivement poser mon verre, pour le renvoyer en direction du barman. Désormais accoudée contre le comptoir je passai un doigt pensif sur mes lèvres pour en retirer le nectar de la boisson, me demandant alors à quoi rimait vraiment cette conversation. Je tournais alors mon œil valide en direction du Nidaime, sans bouger la tête. Ce sentiment était particulièrement étrange. Malgré sa nouvelle apparence, je ne pouvais m'empêcher de le voir, de le considérer comme le vieil homme qui l'était, avec son épaisse barbe blanche et les rides qui creusaient son visage.

-Pourquoi m'avoir raconté toute votre histoire ? Vous n'y étiez nullement obligé.

Lançais-je d'un ton qui se voulait neutre, alors que je n'avais pas bougé depuis, joignant mes mains entre elles afin de prendre appuie dessus avec mon menton. Lorsqu'il me demanda ce qu'il était advenu de mon œil, je ne pus cette fois cacher ma déception. Depuis mon retour au village, cette question pendait aux lèvres de chacun, comme s'il s'agissait d'un fait alarmiste. Certes, perdre un œil n'était point une chose anodine, mais dans notre réalité cela ne représentait qu'un fait divers parmi tant d'autres et cela, j'aurais cru que l'ancien Kazekage l'aurait comprit.

-Il s'agit simplement de l'histoire de notre monde...

Parlais-je avec une sombre ironie dans la voix, tout en écartant les doigts pour hausser presque imperceptiblement des épaules.

-Un simple combat parmi tant d'autres. Ce n'est ni ma première blessure et certainement pas la dernière.

La vérité étant que j'avais très difficilement vécu la perte de mon œil. Plusieurs semaines dans la clinique d'Amaterasu m'avait été nécessaire afin de m'y acclimater. D'autant plus que cette balafre me renvoyai sans cesse à tout se qui s'était passé avec Yusuke ainsi que de la triste abnégation qui en découlait...

-Heureusement, la vie a jugée bon de me donner deux yeux. J'utiliserai donc celui qui me reste pour continuer d'avancer.

Cette pensée fit naître un sourire tout aussi ironique sur mon visage et je lançai un nouveau regard, presque complice, à l'égard du vieil homme.

-En soit, cela nous fait un point commun. Nous sommes des individus obstinés.
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Message(#) Sujet: Re: Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri] Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri]  EmptyMar 3 Mar 2015 - 22:27

    J'avais en ce jour raconter une grosse partie de mon histoire à une jeune femme que ne je connaissais en soi pas tant que ça. Mais il ne s'agissait là qu'un récit de plus raconter à une personne mortelle. Dans une cinquantaine d'année alors que la vie la quittera, je serais sans doute dans un nouveau corps. Elle ne se souviendra plus de mon prénom ni même du coup de mon visage. Elle ne se rappellera plus non plus de toutes les personnes qu'elle a rencontré dans sa vie, ni même de tout les amours qu'elle a eu.

    Elle semblait dire que j'avais perdu bien plus qu'une résignation à mourir, mon honneur ma famille et mon humanité. Elle avait raison pour seulement un des trois points mais je comprenais ce qu'elle souhaitait dire. Malheureusement je ne partageais pas pour autant ce point de vue. Je décidais de lui répondre de la manière la plus franche possible.

      « J'ai perdu ma femme il y a plus de vingt ans et mon petit-fils il y a sept années. Malgré tout j'ai le pouvoir de leur rendre un corps si je le souhaite, je ne m'y suis pas encore résolu. En vérité il y a plusieurs années que j'ai maîtrisé la capacité de résurrection, mais les mort n'aiment pas forcément être ramené, voilà pourquoi j'hésite. Quant à mon honneur. Je ne suis pas exactement ce qu'on appelle un homme honorable demoiselle, j'ai fais des choses qui étaient d'une bassesse innommable. Ceci étant dit, même si j'ai perdu mon honneur, j'ai toujours respecté ma parole, appelons ça de la fierté personnelle. Enfin pour ce qui est de mon humanité, oui je l'ai perdu. J'ai dépassé la condition d'humain, c'est un fait. Je me doute que certains me considèrent comme un monstre pour cela. »


    Sur ces derniers mots j'avais regardé la jeune femme. Je ne sais pas ce qu'elle pensait vraiment de cela, mais son jugement je le ressentais en revanche très bien depuis le début de cet échange. Elle me parlait ensuite de la perte de mon petit-fils, à cela je répondis une phrase très simple. Celle-ci :

      «  Ce n'est pas la peine de vous exprimer dans tout ce qui concerne vos sentiments, je ressens votre âme et je sais ce qu'elle exprime. Vous vous sentiez de la sorte déjà à plusieurs moments lorsque je vous narrais mon histoire.

      Pourquoi vous l'ai-je raconté ? Pour vous faire comprendre que mes actions font parties d'un tout, qu'il n'y a pas quelque chose qui est survenu de manière déraisonné. Chacune de mes actions est dictée par la précédente ou par une aspiration future. »


    Elle me parla ensuite de son œil, en vérité je n'en avais pas grand chose à faire de cette perte, il ne s'agissait effectivement, comme elle le disait, de l'histoire de notre monde mais je l'avais fais pour lui faire comprendre quelque chose, quelque chose que j'allais lui expliquer maintenant.

      « En vérité comme vous semblez le dire vous-même l'histoire de votre œil reste une épreuve de notre monde. Si j'ai demandé c'est pour que vous compreniez. Chaque personne que je rencontre me demande sans cesse pourquoi j'ai abandonné mon village, pourquoi je n'ai pas accepté la mort, comment ai-je fais pour survivre. En sommes à chaque fois qu'il y a un changement pour quelqu'un, l'opinion se centre sur cette action. Et pourtant vous comme moi, notre âme reste intacte malgré tout. »


    Il était maintenant l'heure de taquiner notre jeune demoiselle, après tout c'est mon jeu préféré.

      « Vous semblez me porter du mépris alors qu'avant vous éprouviez du respect à mon égard , j'en conclus qu'il s'agit là de votre réaction face à mon changement de corps. Mais vous savez, je ne suis pas le seul immortel de ce village. Les Ketsueki comptent un membre immortel et bientôt une deuxième en la personne de Ketsueki Yami. Après tout vous êtes coéquipier dans l'équipe de la Kazekage. Ressentez-vous la même aversion à son égard ? »


    Car oui elle éprouvait du mépris pour ma personne car j'étais un inconnu, mais comment réagissait-elle face à quelqu'un de plus proche d'elle ? Une personne que j'avais moi-même rencontré.
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Message(#) Sujet: Re: Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri] Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri]  EmptyVen 6 Mar 2015 - 0:01

Indubitablement, nous ne pouvions avancer sur le même fil lui et moi. Il s'accordait à développer des réponses construites à des propos dérisoires auxquels je n'espérai pas nécessairement de retours. Le vieil homme parlait beaucoup, sans doute un peu trop à mon goût. Son langage s'avérait aussi équilibré que courtois, mais il était si prolifique qu'il en venait à perdre du sens. Tout du moins tel était l'impression que cela me donnait, comme s'il cherchait indubitablement à justifier chacun de ses actes comme chacune des constances des définissaient sa nouvelle existence. Je ne doutai pas un instant qu'il eut de nombreuses choses à se reprocher ainsi que de nombreux remords à éprouver. Son histoire en témoignait.

Cette part de lui ne me laissait pas vraiment indifférente, mais malgré tout, je savais que nous ne pourrions jamais tomber d'accord et qu'au final cette conversation n'était qu'une bête bataille idéologique entre les deux sots résolus que nous étions.. Peut-être étais-je trop jeune pour comprendre ou lui trop vieux pour changer. Cependant, même en sachant que ce dialogue ne nous mènerai nul part, je continuais à lui répondre, m'évertuant ainsi à sans cesse lui renvoyer la balle. Il y avait certaines choses que je désirai savoir et, pour se faire, je devais emmener la conversation là où je le désirai.

-Je concède à vous croire sur ce point. Malheureusement pour vous, s'ils ne peuvent se résigner à revenir, j'ose craindre qu'aucun n'approuve ce que vous faites, pas plus que celui que vous êtes devenu.

Sa réaction face ces propos interpellais. Je savais qu'il n'y avait rien de pire que de perdre ceux qui nous étaient chers. Quand bien même il fut en mesure de déjouer la mort, cette dernière n'était qu'une barrière parmi tant d'autres. S'il pouvait les forcer à revenir à la vie, il ne pouvait pas les forcer à l'aimer à nouveau.

-En ce qui concerne votre humanité. A mon sens, elle se définit point par votre état actuel. Vous pourriez tout autant être un vieil homme, qu'un transfuge, qu'un pauvre fou, cela ne changerait rien. Notre humanité se définit par nos actes, ainsi que par les rapports qui nous lient aux autres. Quant à savoir si vous êtes ou non un monstre. Je ne puis, dans l'immédiat, être en mesure de porter un quelconque jugement à ce sujet...

Je laissai planer un instant de suspend, de sorte lui laisser douter quant à l'honnêteté de mes propos. Durant mon voyage j'avais découverts des hommes comme Yusuke qui alternait entre la condition de monstre et d'enfant égaré. Ou encore des Gekei succombants littéralement à leurs instincts, devenant ainsi des bêtes assoiffées de sang, tandis que d'autres comme Howaito restaient parfaitement maître de leurs consciences. Considérer que le Nidaime Kazekage en soit un aurait été une affirmation trop hâtive. Malheureusement, plus nous avancions dans notre conversation et plus j'en venais lentement à penser qu'il pourrait être, ou devenir, quelque chose s'en rapprochant.

Toujours de profil, devant lui, je l'avisai de mon œil valide tandis que l'autre se retrouvait caché par un voile de mèches blanches qui retombaient dessus. Je restai silencieuse, écoutant ce qu'il avait à me dire, décortiquant soigneusement chacun de ses propos comme à mon habitude. Je me raidis instinctivement lorsqu'il expliqua qu'il était en mesure de ressentir mon âme. L'idée d'être ainsi épiée avait quelque chose de profondément malsain et dérangeant, suffisamment pour me déstabiliser. Je m'efforçai néamoins de ne rien laisser paraître malgré qu'il fut sans doute en mesure de percevoir cet imperceptible mal être qui venait de me saisir. Ce faisant, j'essayai de relativiser et de prendre sur moi.

« S'il peut vraiment voir mon âme. Le pauvre ne doit pas être déçu du voyage » Pensais-je avec ironie.

En effet, ces deux dernières années s'étaient soigneusement appliquées à la martyriser. Ajoutez à cela un Méphisto en guise d’entité parasite supra-métaphysique et il en résultait une individualité des plus alambiquée. J'ignorai ce que l'ancien Kazekage était en mesure de lire en moi, mais je ne comptais pas le laisser faire, tout du moins dans la mesure du possible. Ce genre de principe ne m'était pas totalement étranger. Kioshi disposait de capacités globalement similaires. En conservant la maîtrise de mes émotions je pouvais être en mesure de me soustraire à sa surveillance.

-Ne vous a-t-on jamais apprit à ne pas épier une « demoiselle » de la sorte ? Lançais-je avec une pointe de malice.

Je lui adressai un sourire en coin, sans doute pour chercher à cacher que tout ceci commençait à me rendre nerveuse. Néanmoins je savais que tout cela était vain. Aussi gardais-je le silence lorsqu'il s'exprima, cherchant pour la énième fois à justifier ses choix. Je commençai à me demander s'il les assumait vraiment.

-Détrompez-vous, nos âmes ne pourront jamais ressortir indemne de toutes ses épreuves. J'imagine cependant que je ne vous apprends rien. Cependant, à la différence de vous, le jour où la mort viendra me réclamer son dû, je l'accepterai comme il se doit.

Sans doute ne pouvais-je m'empêcher de le contredire, car il présentait une vision totalement erronée de la mienne. Deux volontés diamétralement opposées qui, finalement, devaient être aussi tourmentée l'une que l'autre. A son instar, et pour des raisons différentes, je n'éprouvai aucune crainte en l’égare de la mort, l'ayant pleinement côtoyée durant ce long mois passée dans le coma. Sans doute était-ce également parce que je n'appréhendai plus la vie avec la même intensité. Je me retrouvai, dès lors, confrontée à une bien étrange ironie...

Lorsqu'il commença à me parler de Yami, je ne pus réprimer mon effarement ainsi que ma crainte. Milles questions s’entrechoquèrent dans mon esprit tant et si bien que je ne parvins plus à réfléchir correctement. J'écarquillai des yeux, lui adressant un regard des plus hagards.

-Comment... ?

Je tentai de ré-assembler les idées tant ma tête, autant qu'il me le fut possible en pareil état, mais il m'était difficile de réprimer cette peur grandissante qui s'engouffrait en moi. Je craignais qu'il lui fasse du mal... Comment pouvait-il la connaître ? Comment était-il au courant au sujet de son éventuelle immortalité ? Tous deux ne pouvaient que s'être rencontré. Si tel était le cas, qu'en avait-il résulté ? Il me fallait la retrouver, m'assurer que rien ne lui était arrivé. Un long instant de silence vint scinder la conversation. J'expirai longuement, cherchant désespéramment à me calmer face à la soudaineté des faits, ne m'étant jamais attendue ce que interlocuteur me parle de Yami. Je tapai alors avec l'ongle de l'index sur mon verre vide afin t'intimer au serveur de le remplir. Ce faisant je bus lentement une longue gorgée comme s'il s'agissait d'un remède. L'alcool avait pour moi un goût infecte, mais à cet instant peut m'importait l'exutoire dans le mesure où je retrouvai ma présence d'esprit.

Une légère ivresse s'empara de moi. Le décor commença à osciller et mon corps se détendit. Je me mordis la lèvre inférieur, perdant mon regard dans la contemplation du contenu de mon récipient. Puis décidai de le reposer sur le bar afin de mieux le repousser loin de moi. D'un geste délicat de la main je renvoyai ma chevelure en arrière qui, jusqu'alors, retombait devant mon visage. Suite à quoi je levais les yeux en direction du Nidaime. Ce dernier demeurait toujours impassible, même devant ma réaction, mais je pressentais la complaisance qui devait gagner ses pensées. Je ne voulais pas que Yami soit mêlée à cette homme. Malheureusement, il semblait être trop tard et ma réaction m'avait trahi.

Désormais, je ne pouvais plus nier quoique ce soit concernant celle qui s’évertuait à donner un sens à ma vie. Recouvrant peu à peu mes idées, je décidai de tirer profit de cette situation. S'il savait ce que je ressentais, alors cela signifiait qu'il venait de s'engager dans une voie inconsciemment pré-tracée par mes soins. La situation l'amusait s'était évident. Cependant il m'était encore possible de la tourner à mon avantage. Aussi, m'efforçais-je de repenser à ses derniers propos pour réinstaurer volontairement un pseudo mal-être en ma personne.

-Vous vous leurrez mon cher. La défiance qui m'est inspirée à votre égard n'est nullement mu par cette unique notion d'immortalité. Certes, je la désapprouve totalement, mais je redoute davantage de ce que vous pourriez en faire et notamment à quel prix car je me le demande.. Laisserez-vous les autres payer à votre place ? Où serez-vous en mesure d'assumer par-vous-même vos choix?

Alors qu'il lisait la crainte à moi, alors qu'il pensait prendre l'ascendant sur ma personne, je le laissai se satisfaire de sa réussite, sans lui laisser envisager que la vérité puisse se trouver ailleurs. Le Nidaime était parvenu à tromper et à dompter les morts, malheureusement pour lui nous demeurions dans ce monde parmi les vivants. Ici, il n'était qu'un homme parmi tant d'autres voulant seulement jouer avec les lois de la nature. Cependant il ne semblait pas réaliser qu'elle finirait tôt ou tard par reprendre ses droits. Parce qu'en ce bas monde absolument rien n'était éternel.
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Message(#) Sujet: Re: Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri] Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri]  EmptySam 7 Mar 2015 - 3:25

    Je ne répondais plus à la totalité de ses arguments, c'était l'ouroboros, le serpent qui se mord la queue. Nous énoncions chacun notre vision du monde qui se confrontait dans un cycle sans fin. J'allais simplement me heurter à un mur si je persistais à vouloir répondre à chacune de ses phrases. J'avais adoré lorsqu'elle avait demandé si on m'avait déjà appris à ne pas épier une demoiselle comme je venais de le faire. Je souriais alors avant de lancer une simple phrase

      « Lorsque ce que l'on voit est joli, il serait honteux de se priver de regarder. »


    Il y avait là une connotation sexuelle si la personne souhaitait y faire attention, mais c'était plus un moyen de la faire rougir. Je ne me préoccupais de rien d'autre qu'elle dans cette soirée après tout. D'elle et de mon verre bien entendu. Elle s'exclama ensuite en affirmant que le jour où la mort viendrait demander le prix de sa vie, elle la lui donnerait sans rechigner. Je ne répondis pas de suite, j'attendais de voir sa réaction au sujet de Yami afin de reprendre la discussion sur l'acceptation de la mort. Elle semblait surprise de ma question. A vrai dire trois sentiments s'entrechoquaient à cet instant dans son âme. De la surprise, de la peur et de l'affection. Sans doute pour Yami puisque c'est à son nom qu'elle avait réagi.

    Je fixais la jeune femme dans son œil valide avant de reprendre là où la discussion s'était arrêtée. Mais elle ne me laissa pas faire, répondant à ma dernière question à cet instant. M'expliquant que le ressentiment à mon égard n'était pas du à mon immortalité mais de ce que j'allais en faire. Je ricanais alors avant de commencer une réponse qui allait être longue mais complète.

      « Vous parliez tout d'abord d'accepter la mort. Vous dîtes cela car vous êtes une plantureuse jeune femme et même si vous avez perdu votre œil, cela n'enlève rien à votre beauté naturelle. Mais quand le temps aura creusé vos joues, marqué votre visage, que vous déplacer deviendra un calvaire. Que votre respiration se fera plus dure. Nous verrons si vous parvenez toujours à résister à la tentation d'inventer une machine pour prolonger votre vie. Surtout lorsque l'on sait qu'il ne fait aucun doute que cette jeune femme que vous semblez chérir, du moins c'est ce que votre âme crie lorsque j'évoque son nom, acceptera la chance qui lui ait donnée de devenir immortelle et de me ressembler.

      Vous avez peur de ce que je compte faire du temps qui m'est imparti ? Je compte réparer ce monde. Je vais même tout vous dire. Je compte que la demoiselle Yami vieillisse et arrive au même constat que moi, à savoir que la seule manière de changer ce monde, c'est qu'un conseil d'immortel en choisisse le déroulement pour les millénaires à venir. Une paix universelle dont nous serons les garants. Voilà mon rêve. »


    Plus je parlais de la Ketsueki de cette personne qui mine de rien et je devais l'admettre m'était précieuse, plus je sentais l'âme en face de moi exprimer de puissantes émotions. C'était en ça qu'il s'agissait là d'une discussion intéressante. Nous allions continuer à en parler pendant de nombreuses minutes encore. Je relançais le barman qui déposait de nouveaux verres devant nous. Elle n'était pas obligé de boire mais elle le pouvait si elle le désirait. Je sentais déjà les effets de l'alcool. Le lendemain allait être compliqué mais tant pis. J'étais venu ici pour me bourrer la gueule, je ne repartirai pas tant que je n'étais pas sec. Je m'exprimais à nouveau en rapport à Yami.

      « Cela vous effraie n'est-ce pas ? Ce que j'ai pu faire à cette personne. Vous me voyez comme un monstre même si vous refusez de dire le mot. Ce n'est pas important. Les gens m'ont toujours vu comme un monstre. J'ai souvent été seul pour cette raison. Cette jeune femme et moi-même avons partager un jeu si vous souhaitez savoir. Elle s'autorisait du plaisir et je le ressentais à travers son âme. Il n'y a rien eu de charnel. J'ai trop de respect pour ma défunte femme pour qu'il y ait eu quelque chose de ce genre. Hormis des coupures et des morsures, rien ne s'est passé. Que ressentez-vous quand je vous dis ça ? Quel est le lien qui vous unis à cette femme ? Ne mentez pas, je lis en vous comme dans un livre ! »


    Je vidais mon verre une fois encore. L'effet de l'alcool était déjà présent depuis de nombreuses minutes. Je n'aurais jamais dévoilé mon plan sinon. Je n'aurais jamais énoncé ce genre de phrase non plus. Quel était l'intérêt d'évoquer le jeu entre la milady et moi-même de cette manière, il y avait des moyens bien plus indirects de provoquer le désarroi de la demoiselle qui me faisait face. Mais malgré tout je continuais à être loquace puisque je reprenais une fois encore la parole.

      « Vous me craignez hein ? C'est pas grave, j'avance plus vite tout seul ! Et dire que je voulais vous proposer de vous rendre immortelle pour que vous puissiez être avec elle pour l'éternité. Je suis trop gentil, beaucoup trop gentil ! »


    Cela faisait en tout sept verres que j'avais enchaîné sans broncher. C'était l'alcool qui parlait je le savais bien mais pourtant je continuais. Je lançais toute la vérité au vent comme s'il ne s'agissait que de vulgaires paroles dénuées de sens ou d'importance. Pourtant j'exposais une partie de ma souffrance ici-même. J'avouais une partie de ma solitude. Après tout si j'offrais mes services c'était aussi par crainte de souffrir de la solitude jusqu'à la fin de mon éternité. Et pourtant je persistais puisque j'ouvrais encore une fois la bouche afin d'en rajouter.

      « Si vous tenez vraiment à elle, vous devriez aller la voir parce que je lui ai dis la vérité pour son petit copain Shinji. Et oui il est mort le pauvre. J'ai essayé de la consolé puisque je ressentais sa souffrance mais je n'ai jamais été bon dans ce domaine. Enfin ça fait déjà quelques jours, elle s'en est remit j'espère. Je lui ai proposé de le ramener à la vie. J'aurais vraiment tout essayé pour cette fille. Oh ça vous dit on joue à un jeu ? Je vous lance un Genjutsu et si vous résistez à sa puissance, je vous laisse me tuer, me demander n'importe quoi ou bien même je vous offre ce que vous voulez. Vous pourrez me demander n'importe quoi ! Et si c'est moi qui gagne, vous m'accordez une autre entrevue ? Alors vous en pensez quoi ? »


    Ivre. Que dire de plus, je débitais, je débitais, je débitais. Je n'avais pas l'alcool mauvais. Mais en revanche j'espérai pour la jeune fille qu'elle n'accepte pas. Dans mon état, j'allais vraiment utiliser ce genjutsu. Et à moins d'être une experte dans la dissipation, elle allait subir des dégâts mentaux très important !



Citation :
Bon Aare est pompette au début du post, et il ressent les effets complets de l'alcool vers la fin. Donc il sait plus trop ce qu'il dit !
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Message(#) Sujet: Re: Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri] Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri]  EmptyVen 20 Mar 2015 - 12:16

Les compliments qu'il adressa à mon égard rebondirent lamentablement sur moi pour venir s'échouer sur le sol. S'il avait été question d'une autre personne, d'un autre homme en d'autres circonstances, peut-être que cela m'aurait plu. Néanmoins, parce qu'il s'agissait de lui, de ce vieux fou pernicieux et désaxé, je ne pouvais me permettre de laisser un seul de ses mots m’atteindre. Pourtant, cela ne l'avait pas empêché d'y parvenir en me parlant de Yami et indirectement de la menace qu'il pouvait représenter à son égard. Il n'était cependant pas uniquement question d'elle. Je voulais préserver tout Suna de ses intentions malsaines, car je le savais, je le sentais depuis le départ, malgré ses belles paroles alambiqués, malgré sa philosophie ainsi que toutes ses prétextes. Il n'émanait de lui une aura néfaste et délétère qui ne ferait que consumer tout ce qui se trouvait sur son passage.

Néanmoins, il n'était pas aussi fort qu'il en avait l'air. L'état de décrépitude avancé qu'il laissait paraître après ces quelques verres d'alcool en témoignait. Il se prétendait éternel, mais comme tout homme il avait ses barrières. Alors à cet instant, je décidai de mettre mon idée de départ en application, la raison pour laquelle j'avais désespéramment cherché à garder le contrôle sur le fil de cette conversation. Je savais qu'avec l'évocation du nom de Yami je ne tarderai sans doute pas à le perdre. A la différence de mon interlocuteur, je ne sous-estimai pas ce dernier et avait pleinement conscience de mes limites Je me connaissais et je savais que l'amour que j'éprouvai pour ma Ketsueki était simultanément la source de ma plus grande force et de ma plus grande faiblesse. Ce faisant, j'allais discrètement plonger ma main dans ma sacoche, activant au passage un des nombreux dispositifs qui s'y trouvait pour en ressortir un système d'oreillette que je fixai sur mon lobe dans un geste naturel comme si j'avais cherchée à renvoyer mes cheveux en arrière.

Évidemment, il n'avait sans doute rien manqué de la scène, mais cela n'avait plus d'importances, ce qui devait être fait venait d'être fait. Il ignorait totalement ce qu'il en retournait et au vu de son état actuel, il ne devait guère s'en soucier davantage. Puis il parla, encore et toujours, chercha à trouver le fin mot d'une histoire n'en avait pas, qui demeurait et resterai à jamais hors de nos portées. Une fois de plus, un élan de malaise vint sillonner mon échine lorsqu'il vint à me faire part de Yami. Je voulus le reprendre avec véhémence, lui faire comprendre son erreur de jugement, mais je gardai le silence. Me contentant seulement d'écouter la suite de son discours. Je commençai lentement à comprendre, que, finalement, je n'avais rien à lui prouver. Indubitablement, j'étais trop jeune pour comprendre et lui trop vieux pour changer. Je n'avais pas assez vécue et lui beaucoup trop. Sans que j'en réalise les tenants et les aboutissants, je me sentis éprouver de la peine pour cet homme tandis que je repensai à son passé, son présent, ainsi que ses pitoyables perspectives d'avenir. Désormais mon regard ne le quittait plus un seul instant. Sans doute mut par l'alcool, il me fit part de son rêve, son but ultime en tant qu'immortel. Probablement qu'au fondement de ses convictions ses intentions furent honorable, mais au final, nous en revenions toujours à la même chose, au même cycle de perdition qui se répétait inlassablement.Lorsque le vieil homme prit le temps de marquer une pause pour demander au barman de remplir une fois de plus nos verres. J'en profitai pour me redresser sur mon tabouret, cherchant à reprendre un tant soit peut de contenance.

Suite à cela je pus me rendre compte à quelle point la conversation me rendait nerveuse. Je ne savais pas vraiment à quel moment j'avais commencé à perdre mes moyens. Sans doute à l'instant où il avait évoqué Yami. Cela, il semblait le comprendre et prenait un malin plaisir à poursuivre dans cette voie-là. Dès lors je réalisai que je tombais lentement dans son piège, que ses beaux discours n'avaient que pour but de me plonger dans l'émoi. J'ignorai pourquoi, et malgré-moi je ne pus m'empêcher d'écouter attentivement chacun de ses dires qui me perforaient le cœur telles telles de multiples lances acérées. Prit dans sa curiosité morbide, il me demanda quel effet pouvait avoir chacune de ses paroles sur ma personne.

Mais je ne répondis pas car mon esprit s'était perdu, s'imaginant mille et une horreurs entre cet homme et celle que j'aimais. Pas un seul instant je ne doutai que sa soif de sang ne soit impliquée. Qu'avait-il put lui faire ? Je n'aimais pas l'idée qu'on puisse ainsi abuser d'elle en jouant sur ses plus bas instincts. Cela m'effrayai, je ne voulais pas qu'elle devienne ainsi, tout du moins je ne le souhaitai plus. Peut-être que l'ancienne-moi, aussi sadique qu'elle fut, n'aurait pas hésité un seul instant à se complaire devant un tel spectacle d'où l'exaltation sanglante aurait été sans égal, mais ce n'était à présent plus le cas. J'avais changé et je ne voulais jamais revoir Yami se transformer en monstre comme elle l'avait fait lorsque Megami s'était éveillée en elle. Colère et peur s'entremêlaient en moi, jouant, ondoyant entre elles ; prenant la forme d'une fluctuation virulente qui lentement rongeait les parois de mon âmes.

-Qu'est-ce... Qu'est-ce que vous attendez de nous ?Finis-je enfin par articuler, le cœur battant.

Je l'amusai, s'était évident. L'ironie exultait de chacune de ses dernières paroles. Lui qui était si bon de vouloir me rendre immortel. Alors il termina son récit en me parlant de la mort soudaine de Shinji. J'eus simplement l'impression qu'il m'enfonçai une ultime lame dans la poitrine par ses mots. Sur l'instant je n'osai le croire, mais je finis par admettre l'évidence. Les mensonges étaient tous surfaient et seule la vérité faisait réellement souffrir. Jusqu'à présent, je m'étais appliquée à renier les faits avec force. L'héritage testamentaire que j'avais reçu il y avait de cela quelques jours n'avait rien signifié pour-moi. Je n'avais nullement versée de larmes, me refusant en croire qu'il était parti sans en avoir la confirmation de vive voix. Aujourd'hui je l'avais, et, au comble de l'horreur, elle venait de celui que je méprisai et craignais le plus.

Shinji n'était qu'un imbécile. Je l'avais voulu comme ami, et je n'en avais retiré que souffrance, désarroi et dépression. A l'époque, je m'étais accrochée à lui comme aux rares personnes qui comptaient parmi celles qui m'étaient proches. J'aurais voulu qu'il m'aide au moment de ma vie ou j'en avais le plus besoin. Et lui, dans son égoïsme centriste, s'était attelé à me détruire méticuleusement, morceau par morceau, sans jamais éprouver la moindre once de regret. Et sotte que je fus, j'en étais venu à trouver la force de lui pardonner afin qu'il puisse mieux me trahir par la suite, me poussant jusque dans un profond désarroi et puis finalement au suicide. Yami avait également été victime de son insensibilité, ce dernier allant jusqu'à la tromper sans honte et abuser d'elle au moment où elle fut la plus vulnérable. Après tout cela, il me suffisait de penser à lui pour me sentir mal, mais aussi pour lui chercher désespéramment des excuses.

Je n'avais pas dit mot suite à cette révélation, me contentant de rester silencieuse, tourmentée comme je le fus jadis par mes démons. D'une main fébrile j'attrapai le verre qui s'offrait à moi pour le boire lentement, à nouveau, comme s'il s'agissait d'un remède, comme pour cette nuit là où j'avais tout perdu. Je fermais les yeux, m'abandonnant à un profond chagrin. Pourtant le feu de l'alcool me parut si lointain tout comme sa lassitude qui n'apaisai en rien mon mal. Reposant avec une infinie lenteur le verre sur le bar, je gardais mes doigts crispés sur ce dernier, si fermement que je le sentais prêt à rompre.

Musique ♫:

Oui, Shinji n'était qu'un idiot. Je le haïssais tant. Alors pourquoi ? Pourquoi les larmes coulaient telles le long de mes joues ? Pourquoi voulais-je l'insulter, le frapper, le secouer pour ensuite le serrer contre moi de toutes mes forces ? Pourquoi voulais-je plus que tout le retrouver ? Pourquoi est-ce la révélation de sa mort me faisait autant souffrir ? Il avait été un membre de la team Bunshidan. Il avait été le première et unique personne à qui je m'étais confiées sur mon passé. Il était mon coéquipier. Il était un vulgaire alcoolique. Il était un confident. Il était irresponsable. Il était un ami... Un sanglot jusqu'alors refoulé me fit tressaillir. Je posai une main sur mon visage. Ma tête me paraissait soudainement si lourde et les larmes continuaient d’apparaître, abondantes et pleines de tourments. Elle venait s'échouer contre le bar dans une série de clapotis cycliques et dérisoires. Je sentis le verre entre mes doigts commencer à se fissurer.

Cette réalité, celle de la mort. Je m'étais depuis toujours résolue à l'affronter, sachant avec évidence qu'elle viendrait un jour m'arracher quelques choses de ses bras glacés. Tel avait été mon choix, celui de vivre dans ce monde, celui d'être une Kunoichi, d'aimer pour souffrir en retour. Malgré cela, à présent que je me trouvais devant et qu'elle m'avisait de son sourire facétieux, en gardant serrée contre elle, possessive, le corps inerte de Shinji, je me sentais dénue, faible, stupide et impuissante devant cette implacable fatalité. Je comprenais que, inéluctablement, tous ceux que j'aimais finirais par mourir et que je ne pourrais jamais rien changer à cela. Ma raison se perdait dans les affres de l'incertitude. Toutes mes convictions, ce pourquoi je continuai de me battre et d'avancer, semblaient devenir désuètes. Mon cœur continuait de tambouriner dans ma poitrine, tellement que cela me faisait mal. Les sanglots, je ne pouvais plus les retenir et ils se multipliaient couvrant mon corps de spasme. Je revoyais son visage tantôt arrogant, tantôt colérique, tantôt compatissant, tantôt heureux... Avec le peu de volonté qu'il me restait, je voulais tenter une ultime fois de comprendre pourquoi.

Alors, et contre toute attente, la réponse me vint d'elle même, aussi grossière que fatidique. Je réalisai enfin qui était Shinji. Un simple gamin perdu, qui, comme moi, avait désespéramment passé sa vie à chercher une raison d'exister.

Et mourut finalement pour rien.

Tel était sa triste destinée, celle d'un ami égaré incapable de comprendre les autres, mais incapables d'être comprit en retour. Un étrange sentiment de culpabilité me gagnant. Je me demandai quel rôle j'avais pus jouer dans sa vie et si je lui avais été d'une quelconque aide. A défaut de nous acharner l'un contre l'autre, peut-être aurions du apprendre à nous connaître, à nous comprendre. Malheureusement il était désormais trop tard et je savais que, jamais je ne pourrais en discuter avec lui. Jamais je ne pourrais m'excuser ni lui proposer de repartir à zéro. L'espace d'un instant, il me parut naturel de vouloir céder à la facilité. De vouloir demander au Nidaime de le ramener à la vie. Tout aurait été si simple. Shinji aurait été de retour parmi nous et toute la peine, tous les remords, toute la souffrance aurait été balayées. Nous aurions pus reprendre le cours de nos vies comme si de rien n'était. Ce fut ensuite au visage Blake d'apparaître. Je repensai à sa mort qui resterait à jamais gravée dans ma mémoire. Je me pris alors à rêver qu'il soit encore là, m'imaginant mener une vie totalement différente. C'était si facile... Je le savais. Il me suffisait de dire quelques mots pour transformer cette chimère en réalité...

Mais il n'en fut rien...

Car en dernier, ce fut Yami qui m'apparut. Elle qui appartenait encore aux vivants, elle qui était encore là, à vivre, à souffrir et à aimer. Elle pour qui le temps était compté, mais qui avait malgré tout avait fait le choix d'exister au travers des autres car, quand bien même la mort faisait partie intégrante du cycle immuable de l'existence, le monde lui, continuait de tourner malgré-tout. Malgré tous ces maux j'étais sans cesses parvenue à me relever, devenant ainsi plus forte à chaque fois, mais aussi plus humaine. Je ne désirais point renier tout ce que par quoi j'étais passée tout comme je ne pouvais jouer avec la roue du destin pour en inverser le sens de sa rotation. Blake, Shinji et peut-être bientôt Yami. Je les aimais tant... Leur vie était faite de choix et de convictions. C'était par cet amour et ce respect pour eux qu'il me fallait accepter leur départ. Quand bien même il me serait impossible de renier ma tristesse, je pouvais me consoler dans l'idée, qu'un jour, inéluctablement, j'irais les retrouver. Delà, nous pourrions enfin être réuni tous ensembles, mais en attendant il me faudrait continuer de vivre. J'avais encore tant de chose à accomplir en ce bas monde que j'avais appris à chérir. Je devais comprendre mon père, je devais retrouver ma mère, je devais protéger Kaze ainsi que tous ces habitants. Je devais prouver à tous ma déterminations et être reconnue non pas comme celle que je fus, mais comme celle que je désirai devenir.

Lentement, j'essuyai les perles salines glissaient sur mon visage.

Il voulut lancer un pari avec moi. Ce dernier était totalement grotesque. Il se moquait de moi. Je le comprenais. Toutes ces belles paroles n'avaient finalement que pour but de m'inciter à le haïr pour ensuite le défier et faire plier ma volonté en me heurtant à sa puissance. D'une certaine façon il y était parvenu car, plus que jamais, je me méprisai cet homme. Lui ainsi que tout ce qu'il représentait. Mais c'était terminé. Il ne pourrait jamais m'atteindre comme il l'espérait car, ce vieux fou, perdu dans son arrogance et son désarroi, n'était plus en mesure de me comprendre. En accédant à l'immortalité, il avait fait cet ultime sacrifice qui l'avait éloigné du cœur des autres. Alors toute la rancune et le désarroi présent en moi commença à se transformer devant la consécration de ma volonté. Je sentis un feu virulent se rependre dans mon corps, comme si une forge venait de prendre forme au sein de mon être pour consumer, marteler, puis remodeler chaque parcelle de mon de la constance qui me définissait. Plus qu'un seul brasier, il s'agissait d'un véritable enfer pandémique. Une rage indomptable et impénétrable. Mes émotions s'en retrouvaient décuplées et, plus que jamais, j'en venais à perdre le contrôle.

Le verre explosa en morceau entre mes doigts dans un bruit d'éclat des plus divins. Je sentis la douleur vive se répandre dans toute ma main alors que mon sang s'écoulait abandonnement de ma plaie pour s’immiscer jusque dans le veinage du bois. Je relevai la tête. Mes yeux s'ouvrirent lentement avec une certaine désinvolture. Je pouvais ainsi aviser cette femme dans le miroir mural qui ornait les étagères de l'autre côté du bar. Était-ce mon image que je retrouvai dans cette surface immuable de verre lisse ? Cet œil d'opale à jamais perdu dans les ténèbres m'appartenait-il ? Tout comme son homologue fait d'or brûlant d'une intensité folle là où mille nuances miroitantes cerclaient un iris fendu à la vertical. Qui étais-je ? Me trouvais-je vraiment là ? Je ne me reconnaissais pas. Mon cœur était si lourd et chacun de ses battements frappaient contre cette enclume d'ardente. Les larmes étaient toujours présente malgré toute cette force écrasante qui se déversait en moi. J'éprouvai le besoin de relâcher toute ma fureur ainsi que l'ensemble des ressentiments jusqu'alors cumulé.

-Cessez de vous moquer de nous. Vous ne comprenez rien, vous ne comprendrez jamais !

Mon poing toujours resserré sur les éclats de verre s'enfonça d'un cran sur le plan du bar qui se fissura dans une série de craquements. Le silence tomba brusquement dans la salle et je sentis tous les regards converger dans ma direction. Cependant je m'en moquai car tout ce qui m'importait désormais était de remettre cet homme à sa place. Je me redressai, inquisitrice, ne cherchant pas un seul instant à cacher l'animosité ainsi que les affres sur mon visage.

-Vous désirez savoir ce que je ressens à cet instant ? Et bien sachez-le. Je ne ressens que pitié et amertume envers vous. C'est cela oui, je vous déteste ! Non pas pour que ce vous êtes, ni pour ce que vous avez fait, mais pour ce que vous représentez. Un vieux fou cherchant désespéramment des excuses pour justifier chacun de ses actes.

Je lui criais dessus, mais chacun de mots était soigneusement prononcé, chacune de mes intonations soigneusement mesurée. Plus que les ressentis ils témoignaient de ma détermination.

-Vous êtes comme eux, comme le Kurai Hikari, comme Yusuke et l'organisation de Sabakyo Seito. Vous prétendez vouloir changer le monde, vouloir renverser ce système pernicieux, mais au final vous ne faite que justifier son existence. Combien d'innocents? Combien de morts ? Combien de vies détruirez-vous pour parvenir à vos fins ? Pensez-vous qu'un conseil d'immortel changera les choses ? Il n'en est rien. Tant que des individus tels que vous continuerons d'exister les guerres continuerons de s'abattre sur ce monde. Kyoshi Rei cherchait également à le purger et il a tué votre petit fils. Comprenez-vous ?

Paradoxalement, mon unique iris d'or fendue ne l'avisait avec aucun reproche, aucune haine. Il en exultait simplement une profonde empathie car, finalement, il était le plus à plaindre parmi nous tous.

-Vous ne valez pas mieux que lui. Regardez-vous à présent. Vous n'êtes plus rien, seulement l'ombre de vous-même. Un vulgaire fantôme appartenant au passé qui s'efforce encore de trouver une place dans un monde dont il ne devrait plus faire parti. Vous vous prétendez sage, au-delà de la condition humaine et c'est précisément cela qui fait de vous un monstre. Vous êtes incapables de comprendre les sentiments des autres ainsi que ses origines. Yami ne sera jamais vôtre parce qu'elle a justement fait le choix d'être humaine et je ne vous appartiendrai pas non plus car j'en ai décidé également.

Je serrai des dents, marquant une pause au milieu de ce long monologue. Au fond de moi, je me résignai à l'idée de le haïr car je savais que cela ne me mènerait nul part. Il ne représentait plus rien. Quand bien même il continuerai d'abattre ses cauchemars, nous demeurerions à l'abri derrière cette immense fossé qui nous séparait de lui. Qu'il le veuille ou non, il était trop tard, il avait déjà perdu dès l'instant où il avait renoncé à son humanité.

-Votre femme est morte, votre petit fils également. Tous ceux que vous chérissez finiront par mourir un jour tandis que le monde continuera de tourner et vous, vous serez au milieu de tout ceci attendre que s'achève votre longue existence. Car oui, rien, absolument rien n'est éternel, pas même vous. Cette immortalité dont vous vous vantez temps n'est rien de plus qu'une malédiction. Vous vous êtes vous-même infligé ce châtiment pire que la mort. Vous êtes et resterez à jamais seul.

Sans doute ne réalisai t-il pas. Sans doute ne réaliserait-il jamais que tous ceux qui étaient morts continueraient de vivre à travers nous qu'il était impossible de renier le poids de toutes ces vies qui pesaient sur nos épaules. Pour eux, pour cette amour sans limite, pour ce désir de protéger ceux qui étaient encore là.. Nous continuerions de vivre.
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Iwa
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Message(#) Sujet: Re: Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri] Soirée Happy ; Soirée Beuverie [Pv Oniri]  EmptyDim 22 Mar 2015 - 20:31

    Elle s'était mise à répondre à mes remarques mais pas de la manière attendue. Le fait que j'en vienne à me jouer d'elle dénotait à quel point l'alcool s'était emparé de mon être. Quant à elle c'est la colère qui submergeait son âme. Je la fixais du coin de l'oeil afin de savoir si elle parviendrait à en faire usage ou si au contraire elle parviendrait à se raisonner. Elle s'exclama me demandant de cesser de se moquer d'eux. J'imagine que ce eux faisait référence à la jeune Yami ainsi qu'à elle-même. Je n'en avais cure. J'en avais cure de tout ça. J'avais souhaité faire de la vampire ma collaboratrice mais j'avais été rejeté avec mépris. Et la jeune femme face à moi me méprisais elle aussi. Pour autant avec elle je n'étais pas énervé puisque je n'avais pas ouvert mon cœur à cette dernière.

    Je la laissais baver sa haine à plein régime. Elle s'exclama annonçant qu'elle ne ressentait que de la pitié envers moi avant de déblatérer des paroles lourdes d'accusations. Je ressemblerai donc à la totalité des criminels en liberté. Je ressemblerai donc à Kyoshi Rei ? Et bien en effet c'est le cas, cela faisait des années que je m'accordais à dire que Rei et moi-même avons des points de vues similaires sur un bon nombre de choses. Je répondais simplement à cette parole tout en restant calme et totalement détaché concernant les insultes de la jeune femme.

      « Vous pouvez vous permettre de lancer ce genre de jugement. Malheureusement ceux-ci n'ont aucun effet sur moi. Vous n'êtes pas de ma race et les mots des êtres qui me sont inférieurs ne pèsent pas bien lourd dans la balance. »


    L'alcool faisait que j'annonçais des choses que normalement je tairais mais malgré tout il ne s'agissait là que d'un point de vue que j'avais depuis longtemps. J'avais répondu qu'elle ne faisait pas partie de ma race cependant je ressentais quelque chose de manière bien distincte dans son âme. Quelque chose qui était apparu au moment où elle avait commencé à s'énerver. On pouvait ressentir comme l'aura d'un démon. C'était donc ça. Intéressant. Et cet intérêt se démultiplia lorsqu'elle annonçait à voix haute que j'étais un monstre devant tout les individus du bar qui s'étaient retournés vers nous. Je répondis simplement à cela à voix haute pour que tous m'entendent la phrase suivante :

      « Peut-être suis-je un monstre, mais c'est intéressant de se faire qualifier de la sorte par une personne dont le corps est possédé par un démon. Enfin, je pense que nous en avons fini. »


    Je ne savais pas s'il s'agissait réellement d'une possession, ce que je ressentais était bizarre. Mais malgré tout mon amusement s'était atténué avec ses dernières paroles. Je décidais donc de me lever et de m'en aller simplement comme j'étais venu. Laissant la jeune femme seule avec sa colère. J'avais suffisamment fait dans ce village et plus le temps passait plus je devenais persuadé qu'il serait bientôt l'heure de prendre ma retraite définitive en tant que Sunajin afin de devenir un citoyen de Kaze no Kuni.


Citation :
Fin du rp pour moi !
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