Hayato était dans son atelier. Il était occupé à bosser sur son dernier projet : Pito, une marionnette qui – il l’espérait – lui permettrait de s’affirmer en tant que force du village. De telles espérances lui venaient des nombreuses heures passées à améliorer l’œuvre. Singulièrement, les différentes armes le composant fonctionnaient bien. Le défi était principalement de le faire agir de concert, tout en réussissant à les incorporer dans un petit corps mécanique, sans oublier l’aspect esthétique de ce dernier. Un point sur lequel Hayato ne lésinait jamais. « Le Marionnettiste est un artiste, la marionnette est son œuvre, le combat est un spectacle ». Il s’agissait d’offrir une représentation digne de ce nom ; le spectacle devait être agréable visuellement parlant. Un aspect du Ninjutsu trop souvent négligé par ses paires. En y réfléchissant, s’attarder sur l’esthétique d’une arme destinée à donner la mort pouvait paraître étrange comme comportement, hypocrite voire paradoxal. Peut-être était-ce une manière de déshumaniser l’acte du meurtre, pour « l’accepter » plus facilement. Hayato ne pouvait pas pour autant se vanter de dormir la nuit, il avait lui aussi son lot de cauchemar.

Et cette journée ressemblait de plus en plus à l’un d’eux. Tout commença par une brusque vibration. Trop absorbé par son travail, le jeune homme ne perçut la secousse qu’au tintement de quelques bocaux, dans le fond de la pièce. Malgré l’émergence du Kenkyuujo, il avait pris l’habitude de travailler ici, dans la pénombre, penché sur sa grande table bénéficiant de l’unique point d’éclairage de la pièce. Un sous-sol insalubre, oublié, où régnait un silence religieux. Parfois il lui arrivait d’oublier qu’il se trouvait à Suna et il était étonné, en ouvrant les battants de la double porte menant à la surface, de constater les multiples bâtiments aux alentours. Mais cette fois-ci, quelque chose d’autre l’étonna. Une inquiétante fumée s’étendait au dessus du village. En regardant plus attentivement, on pouvait aisément déterminer le point d’origine. Une femme qui détala soudainement dans la ruelle confirma ce qu’Hayato n’osait penser : Ergastule, le pénitencier venait de voler en éclat.

- Cette fois-ci Makka, on ne te ratera pas…

Il avait instinctivement fait le lien avec l’Incendie des Cendres, s’imaginant de suite une attaque de Makka. La vitesse à laquelle son cerveau avait associé le phénomène à la personne l’étonnait lui-même. Rien n’indiquait une attaque du Démon, mais il resterait sur ses gardes cette fois-ci. D’autant plus qu’il était Jonin, dans ce genre de situations, il avait du poids et de l’autorité. Soudain parcouru par une sorte de Révélation qui paraissait pourtant évidente, il se dirigea vers les lieux habituellement bondés de gens. La proximité de son laboratoire avec le quartier résidentiel allait – il l’espérait – lui permettre de sauver un maximum de personne. Il courrait en pensant à cet odeur caractéristique de cadavre brulé, qui règnait dans le village ce jour-là. Une odeur qu’il n’avait jamais pu oublier, mais qu’il ne pouvait supporter. Il en était même venu à trouver le Katon et le Haiton disgracieux depuis le fâcheux épisode.

- Que chacun rentre chez soi ! Barricadez vos portes et n’allez pas dans les étages ! La situation est grave !

- Mais que se passe-t-il ? Le village est encore attaqué ?

- Je ne sais pas trop pour l’instant, mais mieux vaut ne pas traîner à l’extérieur pour l’instant !

Après quelques secondes, le doute commença à s’installer chez le Sunajin. Pour l’instant, aucun ennemi ne semblait avoir été localisé et l’Ergastule était le seul bâtiment visé. Perché sur un toit, Hayato s’organisait au mieux, criant aux passants plus bas d’aller se réfugier dans des lieux sécurisés qu’il leur indiquait. Il resterait à l’extérieur, prêt à se battre tant qu’il y aurait encore des gens dans les rues.

CONTEXTE RP :


Vous vous pressez de vous occuper des civils. Vous donnez des premières indications et essayez de faire ce que vous pouvez. Votre regard, perdu dans toute cette agitation repère tout de même deux personnes en train de se battre. Un civil et un prisonnier, sans aucun doute. A peine vous vous décidez à courir vers eux que le criminel transforme le jeune homme en statue de pierre. En vous voyant arriver, il vous crie des mots tout en s'enfuyant. « C'est inutile gamin ! Si tu brises la pierre, tu le brises lui ! Et mon chakra s'occupera de toujours régénérer cette peau de pierre ! » Détruire la pierre reviendrait à tuer le civil, et apparemment cette technique repose sur le chakra de ce prisonnier. Est-ce un mensonge ? Probablement pas, mais comment sauver ce civil ?

RÈGLES :


• Vous devez absolument résumer vos actions dans un spoiler à la fin de votre post.


AUTRE : /

Naturellement, les paroles du Jonin avaient suscité une certaine agitation. Les gens s’efforçaient de garder leur calme, mais personne n’était dupe, tous savaient que quelque chose ne tournait pas rond. Les plus jeune, curieux, pointaient leur doit interrogateur vers la fumée qui s’élevait depuis Ergastule, demandant d’une voix inquiète si « la méchante madame rouge » était revenue. Heureusement, l’ensemble du village semblait avoir réagit au quart de tour, dès le signal d’alarme chacun s’était mis à son post, Suna bougeait comme un seul homme. Cette cohésion facilitait grandement le travail de notre Jonin, occupé à guider les civils pour qu’ils soient en sécurité. Bien sûr, le village disposait de refuges en tout genre, prévus pour ce genre d’attaque, mais dans la précipitation, tous ne pourraient pas rejoindre ces endroits, il valait encore mieux s’abriter dans les caves.

Supervisant les déplacements des foules depuis le toit d’un petit appartement, Hayato veillait au grain, lorsque son attention fut soudainement attiré vers deux personnes visiblement en conflit. Il ne lui fallut qu’une poignée de seconde pour comprendre la situation. Au vu de l’état de ses vêtements, cet homme devait être un prisonnier évadé, qui s’en prenait à un simple passant. Conscient du danger que courraient les gens aux alentours, Hayato déroula d’un vif mouvement de bras l’un des parchemin accroché à sa ceinture, pour faire apparaître Akagami, sa petite marionnette aux cheveux rouge. Sans quitter sa position perchée, il guida ainsi sa marionnette entre les jambes des civils, pour finalement arriver jusqu’à l’évadé. Malheureusement, ce dernier repéra le marionnettiste et utilisa une étrange capacité sur le père de famille désarmé, avant de s’enfuir en courant.

- C'est inutile gamin ! Si tu brises la pierre, tu le brises lui ! Et mon chakra s'occupera de toujours régénérer cette peau de pierre !

- Hey ! Revenez !

En bondissant de toits en toits, il aurait pu le poursuivre et aurait fini par l’attraper, mais il resta bloqué sur ses paroles. Le prisonnier avait piégé l’homme, qui ressemblait à présent à une statue grossièrement taillée, plantée au milieu du chemin. Pour compliquer le tout, le fils de la victime, témoin de toute la scène, se mit à brailler comme si on l’avait frappé. En plus d’être particulièrement délicat comme situation, tout ceci était assez disgracieux. Hayato contempla de près la peau de pierre, qu’il entailla d’un rapide coup de kunai. Et effectivement, la roche frappé semblait se régénérer. Il s’agissait très certainement d’un jutsu Doton, infligeant une sorte de pétrification, mais seulement au niveau de la peau. La technique présentait une certaine originalité de par le fait qu’elle continuait d’agir même sans que son utilisateur ni émette son chakra.

- Monsieur, vous m’entendez ? Je vais vous libérer de ce mauvais sort. Vous risquez de vous sentir très fatigué, ne vous en faite pas, c’est normal. Je vous aiderai à marcher jusqu’en lieu sûr.

Le ton qu’il venait d’employer se voulait rassurant, mais il savait qu’il ne disposait que de peu de temps. Avec cette pierre entourant tout son corps, cette personne ne devait plus être capable de respirer. Et compte tenu de l’effet de surprise dont avait bénéficié le prisonnier, il ne devait pas avoir pris une grande inspiration. Sans réfléchir d’avantage, Hayato invoqua Arma Dio, sa grande marionnette défensive. Il avait trouvé un moyen de sauver la victime grâce aux indications données par l’ex détenu. La peau de pierre se régénérait grâce à son chakra. Il suffisait donc d’absorber tout ce chakra pour rendre le Jutsu nul. Le ventre du pantin massif s’entrouvrit pour englober la statue et se referma immédiatement. A l’aide de mudra, le marionnettiste activa alors le système de Pompe de chakra, intégré dans la cavité d’Arma Dio. Il put ainsi absorber tout le chakra indésirable, qui se dissipa et n’ayant plus rien pour la maintenir en place, la peau de pierre se désagrégea, délivrant ainsi le civil. Le peu de chakra qu’il possédait avait également été absorbé dans le processus, raison pour laquelle lorsqu’Arma Dio disparu dans un petit nuage de fumée, l’homme chuta inexorablement vers le sol.

Hayato le rattrapa par réflexe et le soutint par l’épaule, en attendant que son fils, en larmes vienne le récupérer. Il n’assista pas à l’émouvante scène de retrouvaille qui s’en suivit et préféra voir si l’auteur de cet acte se tenait encore dans les parages. Mais il pouvait déjà être bien loin et malheureusement, sans technique de repérage, il serait difficile de le retrouver.

- Ce détenu est dangereux, s’il y en a encore beaucoup comme ça, la situation risque vite de dégénérer. Bon sang, à quel genre d’ennemi avons-nous affaire ?

Spoiler:

CONTEXTE RP :


Vous avez la bonne idée d'invoquer votre marionnette et d'activer sa pompe à chakra pour annuler la technique du prisonnier. Le civil reprend alors son souffle et ne cesse de vous remercier. Mais vous avez quelque-chose à faire : rattraper le prisonnier. Vous savez vers quelle direction il semble être parti, mais il faut maintenant trouver un moyen de le rattraper...

RÈGLES :


• Vous devez absolument résumer vos actions dans un spoiler à la fin de votre post.


AUTRE : Civil sauvé. 1/1 points.