Les deux shinobis masqués arrivaient à leur destination. Malgré le calme de l’un, la kunoïchi au masque noir n’était pas tranquille.

─ Je sens sa présence, comme prévu. Dans une petite demi-heure, environ.
─ Bien, tu sais ce qu’il te reste à faire.

Et sur ces mots, l’homme au masque blanc baissa les yeux. Il y avait une cabane toute proche. Il laissa sa comparse, et descendit vers le petit habitat…

Le feu de cheminée réchauffait l’atmosphère tendue au sein de la petite maisonnette en bois. Les trois shinobis qui y logeaient parlaient de tout et de rien. Bien entendu, leur discussion portait souvent sur Kumo, vu qu’ils y avaient tous été liés et ce à différentes échelles.

─ Dites, vous êtes sûrs que votre bras ne vous fait pas mal ?
─ De quoi vous parlez, Atoshi ?
─ Rien de grave Zao, va faire un peu le guet s’il te plaît.
─ Oui, Uriô-sama.

Et le jeune médecin sortit de la cabane, pour explorer les alentours. Est-ce que maître Raïkage souffrait du bras ? Il se rappela alors qu’il s’était absenté l’autre jour avec Bakushô Atoshi, mais ce n’était sûrement rien d’important. Ce qui l’inquiétait plus, c’était l’opération dentaire qu’il avait dû lui faire l’autre fois. S’était-il blessé pendant la bataille ? Cela faisait pourtant longtemps…

Dans la cabane, le Shodaime se leva, et tourna les yeux vers son shinobi.

─ Atoshi, tu le fais exprès ? Zao ne doit pas être au courant du plan.
─ Oui, désolé. Je vais aller le chercher tiens, c’est pas à lui de faire le guet, il l’a déjà fait la dernière fois.

C’était vrai, et c’est pourquoi le Raïkage acquiesça. Ainsi, Bakushô Atoshi alla chercher le jeune Zao, qui revint dans la cabane. Assez embêté, le jeune ex-Kumojin qui avait tout de même vingt-huit ans prit son courage à deux mains, et reprit la parole.

─ Vous saviez, j’aurais pu surveiller les alentours deux fois de suite, maître.
─ Je n’en doute pas.
─ D’ailleurs, maître… Vous êtes sûrs que vous arriverez à tuer Makka ?
─ Oui, j’en suis persuadé.

La porte de la cabane se rouvrit à nouveau. Zao, légèrement surpris, esquissa un sourire avant de se retourner.

─ Bah alors Atoshi, vous avez oublié quelque-chose avant de…

Mais Bakushô Atoshi était mort. Un homme masqué le tenait par le cou.

─ Kadoria Uriô, je suis venu pour vous tuer.

Et l’instant d’après, plus rien.