La nuit avait été douillette, tendre et l'étreinte de Morphée s'était doucement refermée autour du Shinobi du clan Kawaguchi. Le sommeil était une chose si agréable, que l'on savoure à chaque instant à la fois si longue et éphémère. La conséquence est souvent un réveil indésirable, lassant et les aboutissants des rêves de choses qui ne sont que désir non nécessaire. Pourtant, ces choses sont l'effervescence d'une conscience tellement peu préventive des risques que peuvent entraîner ces fruits interdits. Il ne suffisait que d'écouter cette précieuse voix un instant pour se laisser posséder par les affres des tentations infinies du sommeil. Et le réveil dans tout ça, c'est comme le retour d'un bad trip après un cachet d'ecstasy. Le soleil frôlait légèrement les rideaux, laissant une douce lueur chatouillait les yeux de Kahuro. Cette étincelle perturbatrice fut la conséquence du réveil du Genin. Il était encore très tôt et le soleil bas dans le ciel. Les couvertures en lin, texture préférée de l'Assassin le recouvrait encore. Poussant un long soupir, il se contentait de relever en grommelant. Les cheveux en vrac et clignant encore des yeux, il était prêt pour une nouvelle journée de service au nom de son village.

Une main grattant tendrement ses parties intimes, ce genre de geste étaient le synonyme qu'il était seul chez lui. Il entreprit le rituel si monotone du matin, le jus d'orange, le chocolat chaud et surtout les tartines grillées de beurre salée. C'était des actions tellement répétitives qu'il ne se voyait pas vivre sans. Une journée était gâchée dénuée de la fameuse tartine. Suite à ce succulent, mais rapide petit déjeuner, Kahuro pris la voie de la salle de bain. Sa soirée d'hier avait été merveilleuse, mais il n'en dirait pas plus. Une douche était cependant de mise, surtout après un exercice physique si intense. Tellement fatigué qu'il s'était écroulé dans son lit. La douche ne fut que la finalité à une transcendance sentimentale de sa part. Le libre cour à la pensée, aussi superficielle soit-elle, mais sous ce simple jet d'eau, on referait le monde à notre manière. La pensée était à la fois l'acquis et la fatalité de l'être intelligent. Le bonheur, mais également son malheur. On dit qu'un idiot vit plus heureux que quelqu'un doté d'un sens analytique approfondit.

Suite à cela, il enfilait sa petite tunique de lin, cette matière de rêve, de douceur et de liberté. Il ne pouvait rien préférer à cela que sa tendre Nami. Mais elle c'était son objet unique de désir non nécessaire. Soit, il était fin prêt, arborant fièrement son bandeau de Suna sur son biceps droit, de manière à ne pas entacher son tatouage d'un instrument représentatif supplémentaire. Le tatouage était un enchevêtrement de symbole tribal sur tout son bras gauche. Symbole d'un sentiment bien réel, mais également une appartenance à son passé si promoteur. Que voyait Kahuro de son avenir ? Une interrogation intéressante qui ne menait surement qu'à une succession de possibilité qui ne pouvait se résoudre qu'à tour de probabilité insolvable. Il n'avait pas d'ambition de Kage, plutôt celle d'un Sennin, d'un Ninja légendaire. Il ne se voyait pas commander, mais plutôt exécuter. Des missions en solo ou en duo avec Nami. Son individualité faisait sa force mais également sa faiblesse. Couplé à Nami, il était la volonté de fer parfaite.

Son départ se fit du domaine familial sans un mot, car visiblement les parents étaient absents. Ils lui avaient dit pourquoi, mais il ne savait plus vraiment et n'en avait que faire. Il vivait pour lui après tout et pas pour eux. Que ces êtres ignorants meurent ou survivent n'était que le désir d'un être supérieur. Et cet être supérieur, Kahuro en avait rien à faire non plus tant qu'il le laissait tranquille. Le Kawaguchi pris donc la route en direction du Palais du Kazekage afin de s'adresser au comptoir de mission. Aujourd'hui, il serait en solo, les autres n'étaient pas disponible. Avec de la chance, il aurait une rang C. Et c'est d'ailleurs ce qu'il eut une fois là-bas. Il ne broncha pas, même si le défi était inintéressant, il fallait voyager un peu et ce n'était pas plus désagréable que ça. Il devait rapporter des bijoux, le Vieux était flemmard et demande à quelqu'un de le faire pour lui. Un classique et c'était ça l'ennui, mais bon. S'il commençait à contester, il n'aurait jamais mieux. Et puis les règles fallaient qu'il soit au moins Chûnin pour faire des missions de Rang B en solo, il espérait que ça ne saurait tarder.

Kahuro se mit en route, Kawa no Kuni n'est pas vraiment la porte à côté et il allait devoir traverser tout le désert. Puis quelques plaines reposante et harmonieuse avec la nature. Car c'était en effet dans l'ouest du Pays qu'il devait se rendre. Ça faisait un petit moment qu'il avait quitté le village maintenant. La vaste étendue de sable s'étendait autour de lui, il la connaissait bien, même par coeur. Chaque grain de sable possédait son histoire et un jour, il connaîtrait celle de chacun de ces infimes résidu de pierre. Ses pas étaient lourds et s'enfonçaient dans ce sol si unique, surtout pour les membres de sa famille, car c'était une arme. C'est ainsi donc que le voyage dans le désert se fit. Une marche sous un soleil de plomb et une outre d'eau plus qu'agréable. C'était cependant la partie plaisante de la mission, parce que le Kawaguchi aimait ce paysage qui était celui de sa naissance, son enfance et même encore de sa vie actuelle. La frontière se voyait au loin alors que les premières heures de voyage avaient débuté. Une simple petite tempête de sable d'une courte durée s'était produite. Kahuro c'était bien entendu mis à l'abri pendant ce temps-là. Une solitude dans un moment pareil peut très vite devenir angoissante. Mais ce n'était pas vraiment le genre du bonhomme de se faire dessus pendant un événement climatique. Après tout, il venait à l'instant de quitter le désert pour Kawa No Kuni.

Kawa No Kuni était le plus vaste des « petits pays » on dit petit, car il ne possède pas vraiment d'autorité suprême autre que celle de bon vouloir de certaines nations ou hommes. Des tentatives de conquête, il y en avait, mais à aujourd'hui ce petit pays était neutre, du moins c'était ce que tout le monde pensait. La partie Ouest se trouvait du côté du Pays du Vent, donc lors de sa sortie du désert, Kahuro eut le visage éblouis par cette merveilleuse nature. Le soleil avait légèrement baissé dans le ciel et il sentait la nuit de sommeil arriver. Il commencerait sa mission de manière active le lendemain. Rien ne sert de la faire de nuit hormis avoir de la fatigue. De cette manière, au petit matin, il prit la route vers le lieu où il devait trouver les bijoux. C'était apparemment une petite maison abandonnée au milieu-ouest de la région. L'avantage dans les plaines par rapport au désert, c'est que les points de repère se trouvent bien plus facilement. Il apercevait une cascade au loin, une demeure de taille convenable également correspondant à la description.

L'Assassin s'approchait, lentement et avec précaution, une bête sauvage pouvait très bien s'y trouver ou encore un ou deux squatteurs. La zone était magnifique, une cascade sur la gauche du lieu de résidence de la défunte femme donnait dans un petit lac. La maison, légèrement surélevée est en bois, visiblement assez solide. On peut cependant voir à travers certains murs du fait que celle-ci soit à l'abandon et que les intempéries ont dû avoir raison d'une partie de sa solidité et donc de quelques planches. Un petit cimetière se trouve sur la droite de la demeure, ayant quatre tombes respectives, dont celle de la femme. La porte d'entrée n'est plus présente. L'intérieur est vide, hormis quelques vieux meubles, l'ensemble de ce qui pourrait être des objets personnels ne sont plus là. Pas de trace d'affrontement ou encore de départ en hâte. C'est simplement une maison abandonnée au profit d'une migration vers une ville. Kahuro lui-même est vêtu tout en noir. Un haut sans manche en lin et un simple short de combat, assez court. Il a les cheveux mal coiffés et des yeux noirs inquiétant. La mine de l'homme au premier abord semble d'un neutre peu naturel.

Les bijoux de familles étaient d'un premier coup d'oeil pas visible. Il était vrai que le vieux n'avait spécifié nulle part où il pouvait se trouver. Hormis vers chez lui. Il y avait donc toute la zone à fouiller, la maison poussiéreuse, le cimetière et voir même la cascade ! Qui sait, elle est peut-être morte noyée. Enfin quoi qu'il en soit, tout était parti pour être barbant, très barbant. Jouer au jeu de l'aiguille dans la botte de foin n'était absolument pas le jeu préféré du Sunajin. Il commençait à inspecter les premiers meubles, ouvrir les premiers tiroirs. La recherche n'allait être qu'en fin de compte très courte, mais étrangement, contrairement à ce qu'il s'attendait, il y aurait une visite inattendue et pour quelque peu surprenante. Il rentrait maintenant dans la chambre sûr de lui comme à son habitude. Et c'est à ce moment précis qu'il vit les bijoux, près d'un miroir, une boite encore ouverte autour d'un cadre représentant la photo d'une femme. Le vieux avait dû les laisser en souvenir ici et souhaitait maintenant les récupérés. Alors qu'il rentrait pleinement dans la pièce, des bruits de pas se firent entendre à l'extérieur. Et la voix d'une femme résonna dans ses oreilles.

« Bon, qu’est-ce que tu fais là, et qu’est-ce que tu veux ? »

Kahuro se retourna lentement et une jeune fille était visible. De premier abord, leur âge semblait coïncidait, quoi que peut-être légèrement plus jeune. Elle était bien foutue, ça on pouvait le dire, mais ce genre de pensée n'effleurait pas l'esprit du Kawaguchi, du moins, il le nierait. Puisqu'il n'a que sa chère et tendre Nami à penser, d'ailleurs, il eut une tendre pensée pour elle à la vue des courbes de la jeune femme devant lui. Enfin, ce n'était pas vraiment le moment d'avoir l'esprit à ça, car cette rencontre n'allait pouvoir que mal tournée. En effet, la jeune femme était une Ninja du village caché de Konoha, leur village était en guerre n'est-ce pas ? Ou bien peut-être venait elle de se terminer. Il ne savait pas trop, il n'avait pas été appelé à celle-ci et remplissait ce genre de mission à la place. Il examina pendant quelques secondes le visage de la Kunoichi, ne sachant pas trop quoi répondre à cette apostrophe de sa part. Il fit un petit sourire. C'était pas le genre de femme dont l'homme allait pouvoir abuser. On distingue immédiatement dans sa façon de parler qu'elle a du caractère. Prenant des pincettes, Kahuro rétorqua.

« Eh bien je peux te retourner la question chère Ninja de Konoha. J'ignorais que Kawa No Kuni était sous votre tutelle, j'ai manqué un épisode ? Si tu veux savoir, je suis là pour une mission. On m'a demandé de trouver les bijoux d'une femme défunte et de les rapporter à son mari. Je sais c'est stupide, mais je n'ai aucune raison de me battre avec toi. Malgré le passif entre nos villages, tu as eu l'honneur de ne pas m'attaquer de dos. Donc à moins que tu sois là pour me tuer, je propose que nous ne nous foutions pas joyeusement sur la gueule. Tu en penses quoi ? Surtout que si je commence à me battre avec d'autres femmes et que mon Amante l'apprends.. »

Il ne finit pas sa phrase, imaginant déjà les tortures que lui ferait subir Nami si un jour il la trompait. Mais c'était chose impossible, même si quelques pensées lui chatoyaient parfois l'esprit. Que ce soit par peur ou amour, il ne pourrait abuser d'elle. Parce qu'elle a la domination mentale. Quoi qu'il en soit, pendant ces paroles, il avait discrètement déboutonné ses sacoches sur le côté. Celles-ci étaient remplies de sable, de son sable spécial. Lentement et de la manière la plus dissimulée possible, il avait laissé couler le sable en direction du sol. Celui-ci c'était introduit dans le sol et broyait la terre et la roche pour former du sable supplémentaire. Plus la conversation allait durer, plus il aurait de sable à sa disposition et plus son avantage de terrain serait important. Mais ça, la pauvre Ninja de Konoha ne pouvait le savoir. Même si Kahuro possédait assez de sable pour se défendre et attaquer, ce sable supplémentaire peut avoir son utilité s'il doit assurer une défense totale et attaquer en même temps.

Une fois cette manœuvre faite, il enchaînait sur une nouvelle série de mots. Il dégaina son Katana qui était secrètement relié à un fil presque invisible à l'oeil nu et le planta dans le sol. Fixant la Kunoichi avec un regard souriant, presque amical qui était totalement un leurre. Il continuait de se justifier de manière pour gagner du temps mais également de voir si une solution plus facile que de risquer sa vie seul sans Nami dans une stupide mission de Rang C était possible.

« Tu vois, je me désarme pour te montrer ma bonne foi, je ne suis pas ici pour me battre, je te l'assure ! »