La nécromancienne s’approcha de l’assimilatrice, et fit apparaître un jeune shinobi immobile. Le jeune Zao était toujours dans le coma. Irana le prit par la tête, et lança une illusion tout en prenant la parole d’une voix grave et affirmée.

─ Est-ce que c’est cet homme masqué qui a tué Kadoria Uriô ?
─ O-oui…

Zao, plongé dans la puissante illusion, s’était légèrement tourné vers Kyoshi Rei. Maintenant qu’elle avait obtenu sa réponse, Irana mit fin aux jours de l’ex-Kumojin. Intriguée, Makka s’était levé, et s’approchait des deux autres shinobis. Peu intimidée, la nécromancienne reprit.

─ Cet homme a tué Kadoria Uriô, et il a scellé sa dépouille dans un parchemin. Il veut te parler.
─ Qu’il parle alors, avant que je le tue pour m’avoir empêché de réaliser l’un de mes plus grands souhaits.

Derrière son masque, une goutte de sueur coula sur le front de Rei. Pourtant, il garda parfaitement son calme, fit un pas en arrière et prit la parole d’une voix au moins autant affirmée que celle d’Irana.

─ Grâce à la nécromancienne, vous pourrez tuer le Shodaime Raïkage autant de fois que vous le voudrez. Et puis, la destruction des villages shinobis n’est-il pas votre plus grand souhait ?

L’ennemi public numéro un ne put s’empêcher d’esquisser un sourire face à cette remarque. L’homme masqué avait raison. Après avoir regardé brièvement la nécromancienne, les yeux de l’assimilatrice de feu revinrent se plonger dans les trous du masque blanc de son interlocuteur.

─ Que viens-tu me proposer ?
─ C’est simple. Je t’offre le cadavre de Kadoria Uriô, ainsi qu’un plan pour détruire les villages…
─ Et que demandes-tu en échange ?

Et le chef du Reidan expliqua en détail ce qu’il attendait. Les questions fusèrent des deux côtés, mais au final, ils tombèrent sur un arrangement.

─ Bien entendu, je ne dirai rien quant au Furyou qui est en vous.
─ Par contre, Makka, il va falloir me dire quel est le point faible de ce Furyou, sinon tu ne sauras pas le secret de ma technique.
─ Je te le dirai une fois que notre invité sera parti, et qu’il nous aura délivré le cadavre du Shodaime. D’ailleurs, tu le garderas caché et personne n’y touchera avant tu-sais-quoi.

Satisfait au plus haut point, Kyoshi Rei sortit le parchemin et le brisa. Le corps de Kadoria Uriô était apparu. Gogyou Makka s’approcha de lui, et mesura son pouls... qui était nul. Il était donc bien mort.
Puis l’homme masqué disparut, laissant les deux kunoïchis parler.

─ Penses-tu que nous pouvons lui faire confiance ? Il nous offre l’occasion que l’on attendait, et il n’y en a jamais eu d’aussi belles depuis que nous nous sommes alliés.
─ Oui. Je lui donnerai ce qu’il veut, ce n’est que très peu de choses au final. Mais une fois que tout ceci sera terminé, il sera ma cible prioritaire. Il connait mon secret…

Un corbeau noir, perché depuis longtemps dans une autre pièce, arriva en volant et se posa sur l’épaule de l’assimilatrice.

─ Oui, je connais le mythe des Furyous, mais je ne savais pas que tu en possédais un. Voilà qui explique beaucoup de choses. Mais pour te tuer, il faut d’abord détruire un objet, n’est-ce pas ? Si tu veux connaître les secrets de ma technique, alors donne-moi le tien. Tu sais bien que nous aspirons à la même chose, toutes les deux…
─ Silence. Je sais, Irana, mais arrête de te montrer aussi familière ou je devrais faire sans toi. Me tuer ne servirait à rien, tant que l’on a pas…

Et elle dévoila le secret de son Furyou, le seul moyen de la tuer, même si tout restait d’une extrême difficulté. Irana dévoila ensuite sa technique, et les deux criminelles enfermèrent le cadavre de Kadoria Uriô dans une pièce protégée, au milieu d’autres corps vidés de leur âme.
Une fois cela fait, la jeune Makka sortit respirer l’air chaud d’Hai no Kuni. Différents Partisans la saluèrent, tout comme les gardes en s’inclinant complètement. Mais elle n’en avait que faire. Elle regardait quelque-chose, au loin. Son corbeau croassa.

─ Oui… La fin des villages shinobis est proche.

Et tout allait très rapidement commencer.