Le jeune homme était de bonne humeur aujourd’hui, non pas que ce soit quelque chose d’inhabituel, mais Sasuke était réellement d’humeur guillerette. En même temps, tout avait été fait ce matin pour le jeune Yôgan soit mis dans de bonnes dispositions : le jeune homme s’était tout d’abord réveillé tout seul, la fleur au fusil, aux alentours de 8h du matin, soit un horaire ni trop tôt, ni trop tard pour lui. En prenant sa douche et en s’habillant, le jeune homme s’était vu retrouver un coupon pour un petit-déjeuner gratuit dans son restaurant favori et pour parfaire le tout, en quittant son domicile pour aller au restaurant prendre son petit-déjeuner, il était tombé dans sa boîte aux lettres sur un parchemin qu’il ne pouvait que trop bien reconnaître : un ordre de mission lui était arrivé. C’était donc un Sasuke chantonnant qui se dirigeait vers son restaurant favori, le parchemin à la main, avec la ferme intention de se mettre en marche une fois son ventre rempli. Une fois arrivé sur le lieu de son engraissement, il montra le bon au serveur, lui demandant un petit déjeuner typiquement japonais, composé d’un petit bol de riz, d’une soupe miso, d’un poisson grillé (il choisit cette fois de la saule), et un petit bol de nouilles dans du bouillon. Une fois la commande passée, le serveur remercié, Sasuke ouvrit son parchemin et découvrit l’intitulé de son nouveau travail :

Ordre de mission:

Autre bonne nouvelle à mettre à l’actif du jeune homme, c’était sa première mission en solo. En effet, depuis sa sortie de l’académie, le jeune homme avait toujours été obligé de réaliser des missions en équipe, n’étant pas encore assez performant pour pouvoir les réaliser seul. De plus, il y avait une certaine période d’essai et il apparaissait donc, au terme de cet ordre de mission, que cette dite période était révolue et qu’il allait pouvoir mettre en pratique tout ce qu’il avait appris sur la mise en place d’un plan d’exécution de mission. Il allait enfin pouvoir réaliser une mission qui lui ressemble : une mission propre, millimétrée, même chirurgicale, mais surtout dans la bonne humeur. Sans plus attendre, il avala rapidement le petit-déjeuner que lui avait apporté le serveur, après tout il ne pouvait pas vraiment trainer, la vie de ces petits animaux en dépendait. De plus, la position indiquée par l’ordre de mission se situait tout de même à quelques heures de marches de Konoha, et s’il voulait arriver avant la fin de journée sur le lieu, afin de pouvoir obtenir quelques renseignements, ce serait une bonne chose. Il remercia le restaurant, vérifia que son sac contenait le nécessaire de survie, à savoir quelques kunais, shurikens, parchemins explosifs et snacks, au cas où la mission devait s’éterniser. Un dernier regard pour regarder vers Konoha et le jeune homme se mettait en route, direction la commune désignée pour la mission, sifflotant de bonne humeur.

Il ne savait pas si c’était le fait d’être de bonne humeur ou ses aptitudes physiques mais il ne fallut que deux petites heures à Sasuke pour arriver dans ladite commune, celle de la mission. Il allait désormais procéder en plusieurs étapes : tout d’abord il allait voir le dirigeant de la commune, pour savoir un peu quel était le véritable état de la situation concernant le braconnage. Ensuite, il allait demander à être escorté là où des gens avaient vu des braconniers pour qu’il puisse repérer les lieux, trouver d’éventuels indices. De cette recherche il pourrait ensuite établir un plan pour mettre la main sur ces criminels. Sans plus tarder, il se dirigea vers le bâtiment le plus haut de la commune, qui devait sans aucun doute être le lieu de travail du dirigeant. Il se présenta à l’accueil, montrant le parchemin et expliqua qu’il aimerait rencontrer le maire pour obtenir plus d’informations au sujet de la situation sur laquelle il était envoyé en tant qu’enquêteur. Il arriva donc dans le bureau du maire.

Sasuke : Bien le bonjour. Je suis actuellement envoyé par Konoha suite à vos plaintes concernant un excès de braconnage. Je suis donc ici pour tirer cette situation au clair et arrêter les personnes, qu’elles soient internes ou étrangères à cette commune. J’aimerais donc avoir plus de détails sur la situation.

Maire : Bien évidemment, encore merci d’être venu. Nous avons remarqué qu’au sud de la commune, non loin de l’entrée, se situe une petite orée où les biches ont élu domicile. Néanmoins, depuis peu, la population a été décimée et il ne reste que très peu de biches, ce qui est très dommageable pour notre écosystème. Nous avons essayé, avec nos moyens, d’arrêter les malfrats en postant des gardes discrètement pour essayer de les prendre sur le fait mais notre plan fut infructueux. Nous fûmes en garde pendant 1 semaine et aucune attaque ne fut recensée. Il semblerait donc que cette personne soit interne au village, mais il nous est pour le moment impossible de le prouver et il se pourrait aussi que ce soit un simple concours de circonstance.

Sasuke : Merci beaucoup pour toutes ces informations, je m’en vais de ce pas à l’orée pour enquêter sur la situation.

Sans plus tarder, Sasuke remercia le maire pour son accueil et ses informations, et le jeune homme se mit rapidement en route. Midi approchait à grands pas et le Yôgan se décida à faire une légère halte dans un restaurant de ramens, histoire de faire le plein d’énergie avant de mener son enquête. Il entra donc dans une auberge sur le chemin et fut accueilli comme un prince par les gérants. Apparemment il avait tapé à la bonne porte car l’endroit était réellement plein à craquer, il ne restait que quelques places libres isolées pour une seule personne. Il n’en fallait pas moins pour le convaincre qu’il était au bon endroit. Avec toujours ce sourire guilleret ornant son visage, il s’adressa à la femme, qui semblait s’occuper du service :

Sasuke : Bonjour à vous, j’espère que vous allez bien ? J’aimerais manger votre meilleure spécialité, et si vous n’en avez pas, un bol de ramens fera l’affaire.

Madame Irichaku : Bonjour cher voyageur. Vous ne semblez pas d’ici ! Nous avons une recette qui va vous retourner ! Nous avons des ramens au porc mais d’une tendresse inégalée, vous allez vous régaler pour sûr.

Il n’en fallut pas moins à Sasuke pour accepter l’offre et prendre leur spécialité. La présentation lui avait donné l’eau à la bouche et l’excitation était présente chez le jeune homme. Après une dizaine de minutes, il reçut le plat et l’attaqua rapidement. Et en effet, que fut sa surprise quand il découvrit une viande des plus tendres, tellement bien travaillé qu’il ne reconnaissait même pas le goût du porc qu’il avait l’habitude de manger. En quelques minutes, il eut fini son assiette. Il paya son repas, remercia les aubergistes et quitta le restaurant en expliquant qu’il recommanderait cet endroit à toute personne de Konoha venant ici.

Repu, Le Yôgan se mit en marche vers l’orée qu’il atteignit rapidement. Comme il pouvait s’y attendre, il ne trouva rien. En effet, les biches ayant très peur de l’être humain, il était compliqué d’en trouver comme cela. Mais ce n’était pas vraiment ce qui l’intéressait, il recherchait plutôt des traces des malfrats. Car comme il était difficile d’appâter une biche, Sasuke se doutait que les criminels devaient être postés plusieurs minutes, voir plusieurs heures, afin d’avoir leur proie prête à être tuée. Il savait également qu’un spot en hauteur serait le plus adéquat, ou tout du moins, c’était ce que s’imaginait Sasuke en se mettant dans la peau d’un braconnier. Il se posta donc en hauteur, et regarda les alentours, à la recherche d’un indice, lorsque son regard fut attiré par du bleu, couleur assez inhabituelle dans une forêt. En effet, pris dans l’écorce d’un arbre, se trouvait un morceau de tissu bleu, le criminel s’étant sûrement accroché dedans au moins de récupérer sa victime. Il prit le morceau de tissu, le regarda sous toutes ces coutures, et le sentit également. Se dégageait une forte odeur, assez agréable, qui lui rappelait quelque chose. Il ne lui fallut que quelques secondes pour mettre la main dessus.

Sasuke : Cette odeur, c’est celle du plat de ce midi … Après ce restaurant est très fréquenté donc la liste des suspects reste toujours longue comme le bras. Sauf que cette odeur est vraiment imprégnée, comme s’il était là-bas tout le monde comme s’il était … l’un des gérants.

C’était clair pour Sasuke, et maintenant tout semblait logique. Il avait en effet vu le cuisinier avec un morceau de tissu en moins au niveau de son poignet, ce qu’il avait pris pour un morceau brûlé par un temps passé trop près des fours. De plus, il avait bien senti que le porc était très tendre, avec un goût incomparable par rapport à ce qu’il avait déjà mangé, mais c’était tout bonnement parce que ce n’était pas du porc. Il n’avait plus qu’à les arrêter, ou tout du moins aller expliquer la situation au maire. Sans perdre une seconde il se mit en marche, direction la mairie et demanda le maire en urgences.

Sasuke : Bonjour monsieur le maire, après avoir analysé la scène, il semble que j’ai pu découvrir l’auteur de ces méfaits et il s’agit des gérants du restaurant Irichaku. En effet, ils utilisent la viande de biche, bien plus tendre et plus délicieuse que le porc, pour créer leur recette spéciale et augmenter leur chiffre d’affaire. Ce morceau de tissu le prouve, il sent l’odeur de ce restaurant, beaucoup trop pour que ce soit un simple client, et la robe de travail du cuisinier a un manque de tissu. Néanmoins, le fait qu’ils aient su pour votre surveillance montre qu’ils ont des informations, ou un complice dans vos rangs. Si vous me le permettez, j’aimerais que votre équipe vienne avec moi pour réaliser l’arrestation dans le calme.

Maire : Merci pour votre enquête, je pense en effet que les preuves sont recevables pour engager un interrogatoire. Nous allons envoyer une équipe de ce pas avec vous.

Sans plus attendre, Sasuke se retrouve avec deux autres hommes à aller au restaurant pour réaliser l’arrestation. Sauf que tout ne se passa pas comme il l’avait prévu. En effet, en arrivant au restaurant, l’un des deux hommes qui l’accompagnait se mit en travers de leur chemin. Il ne faisait plus aucun doute qu’il était leur complice.

Soldat 2 : Enfuyez-vous, ils vont ont découvert !

Sasuke : Toi, fonce les arrêter, tu ne devrais pas avoir de mal, je m’occupe du récalcitrant !

Il savait que la personne en face de lui n’était pas vraiment un ninja, mais plus une personne qui devait assurer la sécurité du village. Ils avaient quelques entrainements, notamment en termes de maniement d’arme, mais ils ne connaissaient rien aux techniques ninja. Il savait que la tâche serait aisée et que l’homme, se sachant en infériorité, allait tenter de fuir ou d’attaquer pour se défaire de Sasuke. Cependant, le Yôgan n’était pas du genre à se laisser avoir pour si peu. Tout d’abord il fallait le mettre en crainte, l’acculer le plus possible. Il n’eut pas vraiment le temps d’y penser car l’adversaire tenta de prendre la fuite. Cependant, Sasuke avait prévu ce scénario et sans attendre il lança trois shurikens dans sa direction. Les shurikens n’avaient pas pour but de toucher l’ennemi, mais de le frôler assez pour qu’il s’arrête et se rende compte que sa seule solution était le combat. C’est ce qu’il fit bien évidemment. Pour Sasuke, c’était synonyme car il pouvait le piéger dans l’un de ses jutsus.

Sasuke : Katon, le Cercle de Feu !

Sans attendre des flammes se manifestèrent autour du complice, entouré donc d’un cercle de deux mètres. Ce dernier, ne connaissant pas de jutsus, n’avait comme seule alternative de passer outre les flammes, au prix de légères brûlures. Cependant, Sasuke continua son attaque et lança un second justsu, directement après avoir lancé le premier, afin de mettre hors d’état de nuire son adversaire. Tout du moins c’était ce qu’il voulait lui faire croire, car Sasuke ne voulait pas vraiment lui faire de mal, juste l’arrêter.

Sasuke : Katon,Boule de feu !

Une boule de feu jaillit alors de la bouche du Yôgan et fonça vers le complice, qui, pour l’éviter, n’eut pas d’autre choix que de traverser le cercle de feu et se brûler légèrement. Sasuke avait paré à cette éventualité et se déplaça rapidement pour suivre l’adversaire qui fuyait désormais nettement moins vite, à cause de ses légères blessures. Sasuke n’eut donc aucun mal à le rattraper, et à le plaquer au sol. Le sourire aux lèvres, il demanda au soldat qu'il venait d'arrêter:

Sasuke : Tu m'expliqueras pourquoi tu as fait ça ? Mais si tu me sors que c'est parce que la bouffe était bonne, c'est chelou quand même ! C'est pas foufou de toucher aux animaux ! Hum, tu penses que tu vas avoir quoi comme sanction ? Moi je vois bien un peu de prison, ça peut être rigolo tout ça ... T'en penses quoi ?

Le criminel ne répondit pas, ne voulant pas rentrer dans le jeu du Yôgan, qui se riait de lui. Il l’amena au maire, avec les deux gérants que l’autre soldat avait récupérés et sans attendre il quitta les lieux, après avoir été remercié par la commune. Il se devait de rentrer à Konoha pour faire son rapport au Hokage.