« Kibō. »
C'était la quatrième lettre qu'elle écrivait. Les trois autres étaient griffonnées arrivé en milieu de page. Elle ne savait pas comment lui dire et demander certaines choses. Il était certain que les derniers événements avaient entaché leur relation, du coup elle ne savait pas trop comment parler à son mari, si tel était toujours le cas pour lui.
« J'espère que tu vas bien. » Bateau, mais vrai.
« J'ai réussi à contacter les personnes que je voulais. Je suis donc en sécurité, si jamais tu te posais la question. » Présomptueux au possible. Mais il fallait le rassurer.
« Je sais que cette lettre va peut-être te faire avoir des problèmes, alors je vais faire court. Je vais tenter de récupérer ce qui m'a été pris. Cela prendra le temps qu'il faut, mais je ferais de mon mieux pour le récupérer. Je sais qu'il est à toi également, je ne l'oublie pas. » Ema s'imaginait sans mal qu'il ne pourrait pas s'occuper de Satomu seul, sans que ses capacités de Shinobis se détériorent, elle en avait fait les frais. Ema pourrait laisser son fils avec un de ses clones, si jamais. De toute manière, elle ne pouvait pas encore le reprendre immédiatement. il était clair que son fils allait encore rester sans mère pendant un moment.
« J'imagine que vous avez pris des précautions. Mais ce sera sans danger. Comme je te l'ai dit, je suis en sécurité là où je me trouve. Il le sera également. Cependant, ce n'est pas pour tout de suite. J'espère que tu pourras t'en occuper à ma place le temps qu'il faudra, comme je l'ai fait lorsque tu n'étais pas présent. S'il te plait. »
J'espère que c'est toi qui me recherche, voulait-elle ajouter. Tu me manques et je t'aime. Récupère notre fils, je n'ai pas confiance en Konoha. Quitte Suna et rejoins-moi. Mais, elle ne pouvait pas se permettre tant de sympathie. Elle était une déserteuse et avait abandonné son mari. Qu'est-ce qu'elle s'imaginait. Au moins, pour leur fils, il ferait sans doute le nécessaire.
Dans l'enveloppe, Ema y a jouta une perle en diamant violet. Elle avait minimisé les prénoms et les endroits, afin que seul Kibō puisse lier le tout. La perle signait la lettre. Au moins, il serait sûr que c'est bien Ema qui lui écrit et pas un Black ou un Jiseyama ou encore Konoha, sait-on jamais.
Comme Red le lui avait expliqué, Ema enleva toute trace pouvant la relier à Red, à la mégalopole ou à Ema. Elle ne pouvait se permettre d'amener Suna dans le QG de ses nouveaux compagnons.
Elle aurait voulu une réponse, mais elle ne pouvait pas encore faire confiance à son mari et n'avait pas encore sa place officielle dans le groupe de Red. Et puis, ses capacités étaient encore bien trop ridicules pour penser rencontrer Kibō. Donc tout contact avec lui, serait impossible, même et surtout, par le biais de Konoha. Même si Ema crevait d'envie de savoir ce que Kibō pensait de tout ça, d'elle, de leur relation, de Suna, de tout.
La Kunoichi n'avait pas l'influence de Red, ni les connaissances pour ne pas se faire repérer. Cependant, elle avait d'autre manière de gérer la traçabilité. Il était simple de se transformer pour un Shinobi. C'est en homme d'âge mur qu'Ema transmis à ce qui semblait être un tiers au vu des services qu'il offrait l'enveloppe pour son mari. Le tout scellé dans une autre enveloppe qui donnait l'adresse du Centre. Akihio saurait alors quoi faire en voyant la lettre (desceller l'enveloppe, pour en sortir celle destinée à Kibō afin d'éviter aux membres du Centre de se faire lier à ce courrier. Cependant, Ema paya l'homme de sorte à ce qu'il livre la lettre à Ki, pour qu'eux se chargent de livrer l'enveloppe, empêchant tout traçage direct.
C'est durant la troisième nuit qu'Ema paya l'homme. Le commerce à la mégalopole était certainement prodigieux. N'importe quel service se faisait, tant que la liasse était conséquente.
