Retrouvailles ... inattendues [Feat Fusegu - Suzuka - Kibo - Libre]

Mamushi no Sato ... Nous y étions enfin. Après une nouvelle semaine à déambuler dans le désert. A affronter des tempêtes encore inconnu à ce jour ... À chercher de l'eau par tous les moyens. Bref, nous touchions à la prochaine étape de notre parcours.
La ville se dessinait doucement à l'horizon en même temps que le soleil se couchait.
De larges ombres s'étendaient par-delà le désert, s'étendant de plus en plus à mesure que le soleil déclinait doucement vers me sol et démontrant encore d'avantage la magnificence du lieu.

"Nous y voilà enfin !"

Je tournais les yeux vers Fusegu, le jeune homme et genin m'accompagnant durant toute mon escapade.

"Nous allons rester quelque temps dans cette ville. J'ai entendu parler d'une auberge où nous serions bien logés. "

Je talonnais alors doucement Panach pour l'encourager à avancer jusqu'à notre destination tout en lui flattant doucement l'encolure. Nous y étions presque. Pour le moment, je poursuivais malgré tout la discussion avec mon coéquipier :

"Notre but dans cette ville est de nous fondre dans le décor. Nous devons passer pour des voyageurs. Ce qui au fond et le cas, et surtout ne causer aucun souci à la population. Il faut que l'on essaye d'en apprendre un peu plus sur beaucoup de choses. Notamment le point de vue des habitants vis-à-vis du Shukaï."

Petite pause dans mon discours alors que j'observais l'horizon avant de marmonner plus pour moi-même qu'autre chose :

"Cela nous aidera à savoir l'opinion générale des forces armées vis-à-vis de nous !"

Une grimace se dessinait alors sur mes lèvres :

"J'aimerais également en apprendre plus sur un dénommé Goren, un déserteur du pays du vent ... Soit attentif à toutes conversations que tu entendras sur cet individu ! Connaître sa position serait une information cruciale pour savoir ou se trouve l'un de nos déserteurs ... Les plus recherchés..."

Je faisais allusion à Yusuke bien entendu ... Mais je serais là seule à pouvoir faire connaître les pires châtiments à cette ordure de la plus basse espèce.
Mais pour l'heure, un peu de repos nous attendais.
Nous avons franchi le barrage de sécurité à l'entrée de la ville en montrant patte blanche sur nos intentions et notre voyage.
Et donc, une heure plus tard, après nous être occupé de nos montures et avoir pris une bonne douche, nous descendions enfin à l'auberge ... Histoire de nous rassasier.

Dernière édition par Samui Yuki le Mer 13 Aoû 2014 - 1:54, édité 1 fois

Mamushi no Sato... Kibō était vu comme une grande personne dans ce village. En effet, lors d'une mission, alors que ce village avait pour but d'attaquer Suna. Notre jeune héros avait réussi à établir la paix et allier les deux villages, créant des relations solides, que ce soit en matière de commerces et autres. De temps à autres, l'élève de Kioshi se rendait là-bas pour s'assurer que tout allait pour le mieux et voir si le Village de la Vipère avait des requêtes envers Suna. Le Village caché du Sable était ouvert à toutes discussions. Les Sunajins étaient de bons diplomates et c'était normal en voyant la Kazekage, car Zanshi était réputée pour être l'une des meilleures dans le domaine.

Hier, le rêveur était parti en direction de Mamushi no Sato pour, comme cité plus haut, s'assurer que le village ne manque de rien. Le voyage dura environ deux jours, car le village se trouvait à la frontière avec le Pays du Bois, Ki no Kuni, il s'agissait du pays d'où était originaire Kibō. L'utilisateur du Onkyôton connaissait par coeur le chemin à prendre et plus il le faisait et moins il mettait de temps pour arriver à destination. Le membre du Kakumeigun pensait arriver à la tombée de la nuit, mais étonnamment il arriva alors que le soleil était encore visible à l'horizon, offrant un spectacle magnifique.

Le Sunajin allait débuter sa ronde demain, ce soir, il allait profiter pour se reposer. Il prit la direction de son auberge habituelle. Notre jeune héros était presque acclamé dans les rues pour avoir évité la guerre et amener de quoi faire vivre les villageois. Il en était presque mal à l'aise, du coup, il se dépêcha de pénétrer dans l'établissement désiré pour avoir un peu de répits. Heureusement pour lui, l'auberge n'était pas bondée, il y avait très peu de personnes. Les voyageurs étaient moins fréquents à cause de la menace des Furyous. Tout le monde avait peur. Kibō arriva au comptoir alors que deux voyageurs venaient sûrement de prendre leur chambre. Il s'agissait vraisemblablement d'une femme et d'un homme, mais il était dur de juger, car il ne les avait vus que de dos et pourtant, notre jeune héros était sûr de connaître la demoiselle. Enfin bref.

• Eh Kibō ! Tu es de retour, ça me fait plaisir de te revoir. Encore merci pour ce que tu as fait pour le village.

• Arrête c'est bon, tu ne vas pas me remercier à chaque que l'on se voit ou bien ?

• Si si ! Bon, toujours la même chambre ?

• Oui Yamuro, mais je paye ! Hors de questions que tu essayes de m'offrir la chambre, si tu continues, tu pourras fermer boutique ! Allez, tiens, je vais prendre une douche et je descends manger.

Dit-il en lui posant une petite sacoche remplie d'argent sur le comptoir. Le spécialiste en Fûinjutsu monta à l'étage et se rendit dans sa chambre. Il posa ses affaires et s'étala sur son lit, il aurait bien voulu piquer un somme, mais il fallait qu'il se douche et mange avant cela. Il partit donc se laver et après quelques minutes, il sortit, s'habilla avec des vêtements décontractés et quitta sa chambre. La jeune femme de tout à l'heure venait également de sortir de sa chambre et elle se trouvait devant lui, il la voyait de dos à nouveau et son parfum n'était pas inconnu à Kibō, mais impossible de se rappeler d'où provenait cette odeur. Leurs chemins se séparèrent dans la salle à manger. Elle alla rejoindre son ami ou son petit ami, alors que notre jeune héros s'accommoda dans le coin de la pièce pour être à l'abri des nouveaux arrivants. Il ne voulait pas être dérangé durant son repas.

Moi et la jeune fille qui avait rejoint notre convoi avions regagné notre chambre où j'avais pris une bonne douche. Quelques choses que je n'avais pas fait depuis le début de notre voyage un moment de pure détente où j'avais profité en tout bien tout honneur de l'instant présent pour prendre soin de moi. Je m'étais savonnée plus que de raison avec mon savon à la vanille et j'avais hydraté ma peau avec un lait à la noix de coco comme me le recommandé à chaque fois grand-mère. Je m'étais ensuite occupée de ma jeune protégée, lui prodiguant quelques soins avant de lui proposer de lui apporter quelques choses à manger si elle souhaitait se reposer. Ce fut le cas aussi, je lui souriais en lui caressant délicatement le visage avant de me dirigeais vers la sortie.
Vêtue d'une robe légère et fluide épousant désormais parfaitement les formes prononcées de me corps, je quittais ma chambre pour rejoindre mon coéquipier.

Désormais il était l'heure du repas et disons le clairement, je mourrais de faim. Je tripotais maladroitement les longues mèches ondulées de mes cheveux noirs sans me soucier plus que cela de la personne me suivant. Sans doute, un client de l'auberge. La faim était plus forte que la curiosité et dés que j'aperçus Fusegu, je me précipitais vers lui.

C'était la première fois que je me montrais aussi "féminine" en sa présence. Nul doute qu'il risquait d'être surpris par le changement ... Quoi que ... J'étais restée un minimum élégante durant tout notre voyage ... Et encore ce n'était rien avec ce qui était prévu une fois dans la capitale du pays.

"Je dois apporter quelques choses à manger à Suzuka ... Tu m'accompagnes en cuisine ? Puis nous irons manger sans aucun doute ?"

Le défenseur moral de la paix passa alors dans mon dos. Sans que je ne l'aperçoive, sans qu'il me reconnaisse. Le cuisinier me donna un plateau repas et je m'empressais de le remonter à l'étage dans notre chambre avant de ressortir rapidement et de saisir le jeune homme par le bras :

"Ce soir c'est détente ! Tu as bien bossé dernièrement ! Je te paye le restaurant si tu acceptes de faire le tour de la ville avec moi ! J'ai hâte de découvrir cet endroit !"

Nous redescendons au niveau de l'auberge et un serveur nous indique ou nous installer. L'air de rien, je passe à côté de la table de l'inconnu sans lui jeter le moindre coup d'œil. J'ai l'esprit beaucoup trop occupé par mes pensées, ma mission, tout ce qui en découle. Nous nous installons donc à notre table et je choisis d'entamer la discussion :

"Donc ... Qu'est-ce que tu aimerais apprendre pour la suite de notre voyage ? Des préférences ?"

Notre jeune héros commanda à manger, du poulet Teriyaki. Il adorait cela et il s'en réjouissait. Il avait pris une salade d'algue en entrée et bien sûr, il prendra un dessert. Il allait profiter ce soir. Cette soirée aurait été parfaite, s'il avait eu de la compagnie. Il n'aimait pas rester seul, il trouvait ça triste, mais ça lui permettait de réfléchir et de penser à l'avenir. La présence de Kioshi, d'Eichi ou de Tsukiko aurait été la bienvenue. Kibō était perdu dans ses pensées lorsqu'il lança un regard à la table où se trouvait la jeune fille de tout à l'heure et pour sa plus grande surprise, ils n'étaient plus là. Une envie pressente de faire une partie de jambe en l'air ? Le rêveur sourit tout seul rien qu'à y penser.

Lorsque le serveur vint apporter la salade au Sunajin, ce dernier aperçu le jeune couple, or, l'homme masquait sa copine. Impossible de voir son visage. Ce fut du vite fait en tout cas. Enfin bref, trêve de balivernes. Le membre du Kakumeigun porta les baguettes à sa bouche lorsqu'il entendit la voix de la jeune fille et là, il eut comme un choc. Ses yeux s'écarquillèrent, regardant dans le vide et ses mains tremblèrent, du coup, les algues s'échappèrent des baguettes pour retomber dans le plat. La silhouette, le parfum, la voix... Cette femme ressemblait étrangement à Yuki... Maintenant qu'il y en pensait, ça faisait exactement une année qu'il n'avait plus eue de nouvelles de la Samui. Il avait eu énormément de peine à l'oublier, mais désormais, ça devait faire plus de six mois qu'il n'avait plus pensé à elle.

Ça lui faisait bizarre de repenser à la Princesse des Neiges. Comment réagirait-il s'il devait la rencontrer ? Aucune idée. Il ne savait même pas quoi lui dire. Une chose était sûre, cette histoire l'avait rendu plus fort. Lui, qui se disait être faible, était devenu quelqu'un de fort, aussi bien physiquement, que mentalement. Il avait intégré l'Unité Spéciale de Suna et il s'apprêtait à créer sa propre organisation pour contrer le mal. L'élève de Kioshi était perdu dans ses pensées lorsque la porte de l'auberge s'ouvrit avec fracas. Le membre de l'équipe Miira détourna son regard vers l'entrée et il vit un groupe de gamins, ils devaient être quatre. L'un d'eux pointa du doigt notre jeune héros et s'exclama.

• Kibō est là ! ! !

Le petit troupeau se rua à la table du jeune homme au regard de glace, bousculant la plupart des clients.

• Kibō... Kibō... mon père m'a dit que tu étais ici, alors j'ai appelé mes copains pour que tu nous signes des autographes.

• Allons, allons. Vous n'exagérez pas un peu, là ? Allez, asseyez-vous et mangez un morceau avec moi, ça vaut bien plus qu'un autographe.

Il marqua une pause et pris la parole en direction de la cuisine.

• Oi ! Chef ! Amène quatre autres portions, ce sont mes invités d'honneurs.

Dit-il au cuistot. Les enfants n'en revenaient pas, ils allaient partager un repas avec le rêveur, celui qui avait sauvé leur village. Ben voilà, Kibō voulait de la compagnie et compagnie il a eu. En plus de cela, ça lui a permis de le sortir de ses réflexions et de ne plus penser à Yuki...

Ce voyage, si la première partie fut passablement désagréable, depuis que Yuki m'a sauvée tout est plus calme. J'ai récupéré mes affaires et ma liberté et pourtant je reste avec elle. Ce n'est pas que je n'ai aucun moyen de rentrer seule, il me suffirait d'une lettre pour que des envoyés du clan viennent me récupérer, mais au contraire je pense que j'apprécie le temps passé avec elle et son ami. Je n'ai pas d'équipe, pas de mission ou de poste à responsabilité et l'ancienne composante nomade du clan fait que chaque membre s'entraine et avance à son rythme. Donc, j'ai décidé qu'au moins pour le moment je resterai avec elle et ce jusqu'à qu'elle ne souhaite plus de ma présence, je parle bien d'elle, car, l'avis de son ami me semble moins important... Se manque flagrant de partialité, ce besoin de rester proche d'elle, est-ce des symptômes de l'affection que je pourrai porter pour sa personne, ou au moins un début ? Je ne sais pas, mais j'ai envie d'étudier ce début de rapport que j'espère amicale, qui commence, à germer entre elle et moi. Alors qu'elle me propose de me reposer, je lui réponds avec mon air toujours monocorde et avec un sourire accentué que je n'utilise qu'avec elle pour une raison inconnue même pour moi-même.

"Merci Yuki."

Ses parents savaient-ils en l'appelant ainsi qu'elle aurait la peau si pâle même à cet âge ? En tout cas, ils ont faux dans leurs prévisions, je pense, elle est chaude, enfin tiède au toucher et je n'ai pas froid en sa présence. Quand elle me caresse le visage ce qui est une interaction sociale que je pense positive : malgré le fait que mon coeur à un rythme trop élevée, j'ai cette sensation que je pense être un mélange homogène de confort, de sécurité et de comportements de mon corps anormaux similaire à ce que j'ai déjà entrevu avec ceux qui m'ont donné la vie. Alors qu'elle quitte la pièce, j'en profite pour invoquer une machine, un drone messager que j'ai doucement chargé en chakra. Évidemment je ne peux pas le faire aller à un lieu trop précis, mais s'il survole le capital et plus particulièrement en effectuant des cercles au-dessus du laboratoire du clan, il y aura forcément quelqu'un qui le récupérera et qui pourra donc confier ma lettre à mes parents. Dedans, je les informe du fait que je n'ai pas d'avarie physiologique et que je reviens à mon rythme vers la capitale. Je leur ai aussi couché sur le papier un résumé de ses bribes d'informations corporel que je ressens de temps à autre en espérant qu'ils comprennent mieux que moi ce que cela veut dire. Au final, je leur demande la permission d'accueillir ma protectrice et son accompagnateur chez nous ou de lui préparer une chambre dans une auberge suivant son souhait en insistant sur le fait que sans elle je serais sans l'ombre d'un doute morte dans le désert, ou une esclave dans un camp de pillard. Néanmoins... Il y a quelque chose :

"J'ai une sensation de vide, la même que j'ai depuis que je suis loin de mes parents."

Une fois la machine envoyée à sa destination, j'ai essayé de réfléchir à mes prochaines machines, mais rien n'y faisait. Je n'arrive pas à me concentrer et si je n'ai plus de fatigues physiques, je pense que mon esprit a encore besoin de repos avant de fonctionner de nouveau de manière optimale. D'habitude j'enfile ma grande et épaisse tenue de travail, qui me sert aussi généralement de vêtement de tous les jours hors évènement particulier, mais justement, ce voyage est anormal. J'ai entendu une fois que le mimétisme était une forme de compliment, je récupère mon bandeau frontal qui est intégré à ma lourde tenue de protection, met une robe sombre opaque qui descend jusqu'à mes genoux avec des sous-vêtements adaptés et utilise une technique de transformation basique pour changer mon apparence physique : Désormé, mes cheveux passent de cours à long et noir, je garde mes lunettes, mais change la couleur de mes pupilles pour qu'elle soit proche de celles de Yuki, accentue mes formes pour qu'elles soient plus proches de celles de la personne à qui je cherche à ressembler. Par contre pour ma peau, je ne change rien, laissant apparaitre les nervures caractéristiques de celle-ci et je garde le bandage qui masque la chose.

"Bien."

Je mets le bandeau avec l'insigne de Suna à mon bras et descends, pourquoi est-ce que j'ai vaguement le sentiment d'avoir... Aucune chance, je ne ressens pas ce genre de chose en principe. Bon je retourne au vif du sujet, d'un pas lent, à l'élégance douce calquée sur celui de la personne qui m'a sauvée, le visage marqué par un sourire presque aussi bienveillant et sympathique que le sien, j'entends des enfants hurler un nom alors que je cherche Yuki. Kibō ? Je m'assure que je n'ai pas fait erreur en allant vers l'attroupement alors que l'homme de bien offre une collation aux petits. Je m'arrête à côté de lui, attends un instant d'avoir son attention, qu'elle soit de son propre dû ou de celui d'un des garçons qui lui a signalé ma présence et quand il m'observe, je m'incline bien bas dans une révérence indiquant maladroitement le respect que je souhaite lui formuler pour le bien qu'il prodigue par sa fonction et ses actions.

"Merci pour tout ce que vous faites."

Je ne peux pas me douter que voir une copie de Yuki presque conforme, avec un bandeau de notre village, des lunettes, des lignes blanches discrètes sur la peau aussi pâle pourraient le perturber. Enfin une fois que j'ai fait cela, je vois Fusegu.

"Si vous voulez bien m'excuser."

Je rejoins donc les personnes avec qui je souhaite être pour le moment, je n'ai pas entendu d'objection de la part de monsieur Kibō, mais avec le bruit ambiant j'aurais peut-être dû être plus attentive. En tout cas, une fois que je les ai rejoints, je me colle épaule contre épaule à la demoiselle et lui prend la main dans la mienne, sans un mot.

Nous sommes enfin attablés et prêt à déguster un bon repas lorsque j'aperçois Suzuka qui à une apparence, on peut le dire, foncièrement différente de celle qu'elle aborde depuis que nous nous sommes rencontrés. Prêt d'une table non loin de la notre. Je suis inquiète, aussi je me lève pour la rejoindre lorsqu'elle s'avance vers nous et je la prends dans mes bras :

"Je pensais que tu allais encore un peu te reposer ! Viens t'asseoir à coté de moi ! Tu veux manger quelques choses ?"

Je ne lui laisse même pas le temps de répondre que j'ai pris commande au serveur pour qu'il nous amène une assiette supplémentaire de ragout alors que j'examine les yeux de la jeune fille :

"Ça à l'air d'aller un peu mieux toi, il me semble que tu as repris des couleurs !"

Je tourne alors les yeux vers la table d'ou provient la jeune fille et je manque presque de m'étouffer en croisant le regard du jeune homme au cheveux blanc. L'eau me reste en travers de la gorge et je m'étouffe à moitié alors que je cherche ma serviette pour m'essuyer la bouche.

Peut être qu'il ne m'a pas vue. Quel comportement dois-je alors adopter à son égard ? Faire comme-ci de rien n'était ? L'ignorer ? Ou alors forcer la rencontre ?

Je ne sais plus quoi faire et le doute m'envahit soudainement. Je choisis la faciliter en attaquant mon repas et bien que je sois désormais silencieuse, je ne peux m'empêcher de lancer des coups d'œil appuyés et manquant beaucoup de discrétion à l'intention du jeune homme. Il faut que je m'occupe l'esprit, alors j'entrevois la longue chevelure de la jeune fille à mes cotés et j'entreprends de former une tresse avec cette dernière, histoire de m'occuper les mains :

"Tu es très en beauté ce soir Suzuka ! Ça te va très bien cette petite robe ..."

Qui soit disant passant ressemble de beaucoup à la mienne même si je ne tilt pas forcément sur ce petit détail, non je préfère continuer à ma divagation :

"Nous allons bientôt te ramener auprès de tes parents au village caché du vent. Ils doivent te manquer et être inquiet pour toi !"

Le serveur vint amener les cinq plats remplis de poulets. Les enfants semblaient affamés et ils attaquèrent leur assiette sans plus attendre. La situation fit naître un sourire sur le visage de Kibō, qui fut soudainement abordé par une demoiselle aux apparences plutôt familières. Cette demoiselle ressemblait à Yuki, mais notre jeune héros connaissait trop bien la Princesse des Neiges pour se faire duper. Il s'agissait d'une Kunoichi de Suna. Cette dernière s'inclina devant le membre du Kakumeigun, le faisant rougir et le mettant mal alaise.

• Non... non... je vous en pris, redressez-vous.

La Sunajin se redressa et s'excusa, pour ensuite rejoindre la table du fameux couple. Le rêveur avait du mal à gérer cette situation. Le jeune homme à la crinière blanche soupira lourdement, avant de reprendre à manger, en compagnie des gamins. Le repas se déroula tranquillement avec comme sujet de discussion, le rêve de chaque personne de la table. Cependant, l'esprit de l'élève de Kioshi était ailleurs. Quelle coïncidence quand même, croiser deux filles qui ressemblaient à Yuki. Or, la première avait vraiment l'allure de la Samui, malheureusement, Kibō n'avait pas pu la voir au visage. La deuxième ressemblait aussi à l'ex Kirijin, mais en l'ayant vu de près, on pouvait clairement en déduire qu'il ne s'agissait que d'un lointain sosie.

• Bien les enfants. Le repas étant terminé, je vous propose de rentrer chez vous, il commence à se faire tard. Vos parents seront inquiets, mais ne vous inquiétez pas, on se voit demain en ville. Allez, filez.

Les quatre gosses remercièrent l'homme au regard de glace et s'en allèrent. Le souper toucha à sa fin, mais notre jeune héros commanda du thé, quoi de mieux pour bien dormir ? Il avait une sensation étrange, comme si on l'observait. Ces regards provenaient de la fameuse tablée, celle où siégeait le couple et la Sunajin. Le membre de l'équipe Miira n'hésita pas deux secondes. Il se leva, empoigna sa tasse de thé et se rendit vers le trio. Il s'arrêta derrière les deux femmes, il ne faisait face qu'à l'homme. Ils avaient également fini de manger, sinon le rêveur ne se serait jamais permis de les interrompre.

• Bonsoir, je m'appelle Kibō, enchanté. Puis-je me joindre à vous ? Je n'aime pas trop rester seul et je profite de la présence de ma co-villageoise, pour faire plus ample connaissance.

Il resta là, attendant la permission de l'une des trois personnes. L'utilisateur du Onkyôton adorait se faire de nouveaux amis et c'était l'occasion rêver. Il espérait simplement qu'il ne se fasse pas rejeter.

Il n'y a pas à dire, ce cœur qui bat si fort quand elle me caresse de sa main ou me prend dans ses bras comme maintenant et cette chaleur qui monte en moi... Je suis de plus en plus persuadé que c'est un début de sensation de plaisir et celui-ci est de plus en plus intense à chaque essai... Au sinon je me sens suffisamment bien pour être là, même si la vraie raison de ma descente est de ne pas vouloir alimenter trop cette vague sensation désagréable. Elle ne me laisse pas le temps de répondre, en même temps je n'avais rien à dire dans le moment et j'ai donc le droit à ma portion de nutriment de bonne qualité. Mais ce n'est pas n'importe quelle portion de nutriment de bonne facture ! C'est une généreuse portion de nutriment d'excellent choix, puisque commandée par Yuki... Hum... Je sors un petit carnet minuscule est note : "Je deviens de moins en moins partial quand il s'agit de Yuki, penser à vider mon esprit et analyser mes décisions cette nuit. " Enfin, soit, je range le tout et... Comment ça d'où est-ce que je sors un carnet et un stylo vu ma tenu ? C'est évidemment, c'est caché au niveau de la poitrine maintenant que j'ai l'apparence, ou au moins une proche de ma bienfaitrice, j'ai la place pour cacher des bibelots. Je reprends des couleurs donc, cela veut dire que je suis malade ? À la base j'ai la peau pâle avec quelques traits blancs, ou alors elle veut dire que j'ai l'air plus vivante ? Parfois j'ai du mal à la communication dite classique du grand commun.

"Merci."

Si tu ne sais pas pourquoi... Enfin vous connaissez la suite. Je m'alimente alors que la discussion se poursuit et qu'elle tente une approche sociale élémentaire par un compliment d'après mon analyse, encore une fois.

"Merci."

En même temps elle est proche de la sienne, c'est un peu comme s'envoyer des fleurs non ? Non, je ne pense pas qu'elle l'a remarquée, en fait j'ai la vague impression qu'elle observe sans réellement le vouloir monsieur Kibō. Mais elle casse net mes pensées, en me rappelant que dans un futur proche nous serons de nouveau dans une situation plus naturelle en apparence... Moi chez mes parents, elle loin, mais c'est sans oublier cette sensation qui se développe depuis que j'ai abordé le sujet sous la tente. Je suis persuadée qu'ils ou au moins certains au village vont me rejeter quand ils apprendront et dans le monde ninja aucun secret ne perdure, que j'ai un magnifique, d'une savante typographie au scalpel, la lettre

Sans montrer le moindre sentiment, ce qui avouons-le dans ma situation est plutôt facile, je réponds simplement.

"Je leur ai envoyé une lettre."

Avant de me coller ostensiblement à Yuki, comme une petite fille le ferra avec sa maman de peur de la voir disparaitre quand celle-ci va au travail. C'est à ce moment-là qu'il fait son entrée, je lâche Yuki et à la fois par respect et réflexe fait une autre révérence à Monsieur le Kakumeigun... J'ai juste un peu oublié la table devant moi. * PAF ! * On aurait dit ces artistes martiaux qui cassent des planches avec leurs têtes, sauf que là, le bois est incontestablement vainqueur.

"Aïe."

Je me relève, peut-être avec l'aide de quelqu'un je ne sais pas trop et avec la marque sur le front qui est d'autant plus visible que ma peau sans être aussi blanche que celle de la ninja qui m'a sauvée la vie, est tout de même blême. Je réponds tout de même à sa question bien que je titube sur mes jambes.

"Bien sûr monsieur, enfin si cela ne les dérange pas."

Une fois qu'il s'est installé... Enfin je crois qu'il l'a fait, je me recolle plus ou moins sur la demoiselle que je pense apprécier et que tous les indices semblent confirmer cette thèse de toute manière.

"Je suis Saibogu Suzuka et elle c'est ma grande sœur... En fait ce n'est pas vraiment ma sœur, mais je n'ai pas de grande sœur et j'aimerai bien qu'elle le soit, alors j'ai décidée de l'appelée ainsi de manière totalement autoritaire, sans lui demander son avis, hein Yuki-nee-sama ?"

Hein ? Le fait que mon front a fait un baiser fougueux au meuble semble avoir légèrement altéré mon jugement... D'ailleurs j'ai sorti de ma poche magique *kof kof* le stylo-feutre et j'écris quelque chose de totalement censée sur mon bandage, j'ai eu une idée géniale : "Il n'y a rien à voir sous ce bandage. "

Tout se passa trop vite et maintenant que Suzuka avait lâché le morceau, je ne pouvais plus faire comme-ci de rien n'était ... Je ne pouvais plus l'ignorer. Par contre, je pouvais faire en sorte que les jeunes gens avec nous ne devinent pas que nous étions auparavant ... Intime-lui et moi.

Comment faire donc ? Il serait, je le savais, encore plus gêné que moi par l'étrangeté de la situation. Finalement, je me contente de lui faire signe de s'installer en face de moi tout en m'occupant du petit bobo de ma "petite sœur" et j'attends que nos regards se croisent et qu'il me reconnaisse enfin pour finalement, lui adresser timidement la parole :

"Co ... Comment ça va depuis le temps Kibo ?"

Ouais ... Je sais, je suis totalement débile, mais que lui dire d'autre ? L'insulter ? Quitter ce lieu ? Le maudire à tout jamais de ne pas m'avoir embarqué avec lui il y a un an de cela ?

Que se serait-il passé s'il n'avait pas pris cette décision ? Aujourd'hui, je serais Sunajin qui sait ? Je vivrais avec lui, je serais heureuse ? Peut-être même que j'aurais réussi à tomber enceinte avec le temps et la patience ? Qui sait vraiment ce qui aurait pu se produire ?

Non, à la place, je suis devenue une arme pour ma nouvelle patrie. Une arme qui essaye de ne plus avoir d'émotion, une arme qui à force de trahison à commencer à se forger une carapace solide.
Pourtant, lorsque mes yeux translucides se posent dans ses océans, je retrouve une sensation étrange, une sensation que je n'ai jamais eue auparavant avec lui tout du moins ...

Non, cette sensation, je l'avais avant pour un autre garçon ...

Mais tout à changer. Brutalement, je quitte alors son regard et je le porte sur mon assiette donc le contenu est tellement intéressant.

J'en prends une bouchée avant de remarquer que Suzuka à déjà fini, je m'adresse alors à elle comme-ci de rien n'était :

"Tu veux un dessert ma belle ?"

La jeune Sunajin semblait un peu maladroite, car elle voulut faire une révérence à notre jeune héros, alors qu'une table se trouvait droit devant elle. Résultat : Un coup de boule sur le bois bien dur du meuble. Kibō se retint d'éclater de rire, cette demoiselle semblait être bien sympathique. Ce fut cette dernière, qui accepta la requête du rêveur et sa voisine, qui indiqua la place à prendre, celle en face d'eux, à côté du jeune homme. Le ninja à la crinière blanche les remercia et fit le tour de la table, alors que la Kunoichi du Pays du Vent était en train de se présenter. Il s'agissait d'une Saibogu, le défenseur moral de la paix ne l'avait jamais vu au village. Bon, il fallait dire que le membre du Kakumeigun était très occupé ces temps.

Ainsi la fille à ses côtés était sa soeur, enfin, une soeur fictive, peut-être qu'elles s'étaient définies soeur, car elle se ressemblait, qui sait. L'élève de Kioshi n'avait toujours pas regardé la jeune fille de face, il était bien trop occupé à prendre place et lorsqu'il alla poser ses fesses sur la chaise, Suzuka prononça le nom de sa fausse soeur... Yuki... Le Sunajin resta bloqué dans cette position, il ne savait pas s'il devait s'asseoir ou repartir. Son coeur battait la chamade, il avait peur, peur de recroiser son regard. Il hésita un instant puis il se posa enfin sur la chaise. Il avait toujours la tête baissée, le regard dans sa tasse de thé.

Que faisait-elle dans le Pays du Vent ? Quel lien avait-elle avec la Sunajin ? Qui était cet homme ? Où était son petit-ami, Yusuke ? Et pleins d'autres questions traversèrent l'esprit de notre jeune héros. Finalement, il leva les yeux et plongea son regard de glace dans celui de la Princesse des Neiges... Magnifique... Quel bien fou ça pouvait faire, que de revoir la Samui. Toutes ses émotions oubliées à son égard étaient en train refaire surface en un instant. S'agissait-il d'une bonne chose ? Peut-être pas, mais ça faisait tellement du bien, qu'il ne pouvait plus détourner son regard de la manieuse de glace. Ce fut un moment intense en émotion, en tout cas pour Kibō. Cependant, cet instant fut interrompu par une question, maladroite, de Yuki. Elle détourna ensuite son regard pour se concentrer sur son plat ? Oui, sur son plat.

• Oui, je vais bien merci. Et toi, comment vas-tu ? Que fais-tu dans les parages ?

Malheureusement, ils n'allaient pas pouvoir discuter sérieusement. En tout cas pas avec les deux autres à leur côté. Il fallait qu'ils soient seuls. Que pouvait bien penser Yuki du membre de l'équipe Miira ? Était-elle contente de le revoir ? Ou bien le haïssait-elle de l'avoir quitter ce jour-là ? Ce jour semblait tellement lointain, que Kibō était tout simplement ravi de revoir l'Edelweiss. À présent, les discussions autour de la table allaient être insignifiantes, tous les deux chercherons à comprendre ce que ressent l'autre et des regards plus intenses les uns que les autres se succéderont. Il n'y avait aucun doute là-dessus, n'est-ce pas Yuki ?

Un dessert ? Je lui fais un petit oui de la tête, mais... C'est quoi cette tension ? J'ai une impression bizarre depuis qu'ils se sont croisés il me semble... Hé, mais ! Il faut que j'identifie cette petite chose qui monte en moi. Je reste silencieuse un petit instant, puis sans crier gare me blottit contre grande sœur et écoute son cœur avant de reculer avec mon sourire artificiel habituel, puis décider que je ne voulais pas que cela soit ainsi. Quoi ? Ces regards,s j'ai déjà vu cela à la maison et ça a duré des années, je n'ai pas envie que ça recommence ! Mais je n'ai jamais su pourquoi à la base ça avait commencé, par contre je sais comment ça a fini. C'était le jour ou mon oncle et ma tante... Une longue histoire. Du coup, je me lève rapidement.

"Je reviens tout de suite, ne bougez pas."

D'un pas rapide, je vais voir le patron de l'auberge et lui fais une demande qu'il trouve, je crois, singulière au vu de sa réaction, je tente alors de lui expliquer et il éclate de rire. Il a commencé à me dire que ce n'était pas ce que j'avais compris, mais finalement se ravisa avec un visage amusé. Qu'est-ce que je n'ai pas compris ? Peut importe en fait, je reviens donc en cachant ce que j'ai demandé derrière mon dos puis que je cache sous ma robe sans trop chercher à être discrète le sceau contenant maintenant ce que j'ai demandé. Bon étape suivante, je sais comment avoir l'attention de ma bienfaitrice et je sais que Monsieur le Kakumeigun, enfin je pense que si je lui demande d'être attentif un instant il le serra surtout que ça lui donnera l'occasion de ne pas observer ma sauveuse. Parfait, l'idée de faire cette exaction me rend légèrement fébrile et dessine naturellement un tout petit sourire sur mon visage.

"Monsieur Kibō, je voudrais vous montrer quelque chose avec Yuki-nee, mais en privé s'il vous plaît."

Je détourne un instant le regard rien que de penser à cette chose, j'ai un petit haut-le-cœur de dégout. Inconsciemment, je gratte le bandage avec le message expliquant de manière explicite qu'il n'y a rien à voir en dessous. Je ne me rends compte de l'absurdité de ce geste que maintenant, forcement mon esprit était embrouillé à cause du choc. Je les emmène dans la chambre après m'être excuser auprès de Fusegu de le laisser seul ainsi. Une fois la porte fermée je vais prendre un truc dans mon sac, m'étire un peu et vais au centre de la pièce, puis mets ma main gauche sur la droite, mais au moment de faire semblant de le retirer, à la place un flash lumineux envahi la pièce, moi forcement j'ai fermé les yeux à temps. Je prends hâtivement une main chacun, les mets paume contre paume, croise leurs doigts puis les attaches ensemble avec un ruban et finalement touche finale, utilise le sceau pour prendre à la main ma chandelle que j'allume. Je les regarde un instant et ne comprenant pas leurs réactions respectives.

"Quand ma tante et mon oncle juste avant qu'il ne le devienne, se sont disputé, ils avaient presque exactement le même comportement l'un envers l'autre que vous alors... Et puis papa ma dis que dans ce cas, il tenait la chandelle, alors c'est à mon tour de la tenir."

C'est fermement cramponné au sol et sur mes décisions que je les observe... Puis prise d'un doute je pose quand même la question.

"Tenir la chandelle, ça veut bien dire que l'on sert de parti neutre au milieu d'un couple en crise hein ?"

Je me demande si c'est à cause de ce genre d'actions que mes parents trouvent que je manque de finesse et de subtilité, de cette touche de féminité qui pourrait me rendre plus humaine pour les autres ?

J'aurais préféré me retrouver n'importe où ... Mais pas ici, c'était une chose certaine. Le fait de voir la situation dégénérée en plus de tout ... Ne me rassurait pas pour un point car en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, nous nous retrouvions dans une situation encore plus gênante qu'auparavant et je regardais la jeune fille se débattre avec ses explications, la mine de plus en plus rouge et perdue dans ses explications loufoques. Tout s'éclaira en même temps que la chandelle qu'elle alluma et cela eut l'effet immédiat de me faire sourire faiblement alors que je posais une main bienveillante sur sa tête :

"Va manger ton dessert Suzuka, Fusegu veillera sur toi ... Moi et Kibo avons besoin de rester seuls ... En tête à tête !"

Et sans rien ajouter de plus, je lui retire avec un sourire bienveillant la chandelle qu'elle tient dans les mains jusqu'à attendre qu'elle quitte la pièce. Mon regard la suit alors jusqu'à ce que la porte se referme derrière ses pas et il se porte ensuite sur le jeune homme en ma présence.
Un soupir s'échappe de mes lèvres alors que je me glisse au-devant de lui et m'assois sur le rebord du lit ... Prête à répondre, à la moindre de ses questions s'il le désire. Autant commencer par là, car je suppose que nous avons effectivement ... Beaucoup à nous dire :

"Pour répondre à ta question ... Je vais bien ... Quant à ce que je fais dans les parages ... Je suis en mission pour le Shukaï et je suis venu à la rencontre d'Habashi Zanshi pour lui délivrer un message de mes supérieurs ... Mais ... J'ai eu certain contre temps durant mon voyage ... Tu viens d'en rencontrer un. Elle s'appelle Suzuka Saibogu et elle a été marquée par des personnes qui l'ont enlevé de la marque maudite des Furyous ... Je suis en train de la ramener à ses parents, mais son état de santé est ... Assez fragile."

Je frémis légèrement ... Je sais qu'il va me poser d'autre question, mais avant toutes choses, moi aussi, je veux savoir :

"Alors ... Que deviens-tu ?"

Alors que le membre du Kakumeigun attendait une réponse de la part de la Samui, la Saibogu l'invita à la rejoindre pour lui montrer quelque chose en présence de Yuki. Sans poser de question, Kibō se leva et suivit Suzuka. Malheureusement, la Princesse des neiges se tenait à ses côtés. Ils pénétrèrent tantôt dans sa chambre, avant que celle-ci n'éclaire la chambre et les attachent, en profitant de l'éblouissement d'un flash, sorti de nul part. L'élève de Kioshi se trouva main dans la main avec son âme soeur ou plutôt son ex-âme-soeur. Quelle sensation étrange, celle de tenir l'ex Kirijin par la main.

Cependant, la noiraude s'exprima afin que la Sunajin retourne dans la salle à manger pour laisser seul à seul, Kibō et Yuki. Bonne initiative de la part de la manipulatrice de glace, mais cela allaient-ils être bénéfique ? Seul le temps pourra nous donner une réponse à cette question. L'Edelweiss attendit que l'autre demoiselle sorte, puis elle répondit à la première demande de notre jeune héros et en lui annonçant qu'elle allait bien. Pour la suite, elle était venue ici pour délivrer un message à la Godaime Kazekage. Le rêveur pouvait être la clé de cette opération, car il avait la possibilité de rencontrer le plus fort ninja de ce village à tout moment.

Le membre du Shukai précisa qu'elle avait eu certain contretemps, en faisant référence à la Saibogu. Cette dernière fut délivrée de la marque des Furyous. Le membre de l'équipe Miira continua d'écouter la Samui, mais à présent, il devait répondre à sa question. Qu'était-il devenu ? Kibō avait passablement progressé durant cette année. Il avait atteint le grade de Chunin et avait incorporé l'Unité Spéciale de Suna, le Kakumeigun. Le spécialiste en Fûinjutsu était un peu gêné de rester seul dans la même chambre que Yuki, mais il prit son courage à deux mains et se montra homme.

• Je fais partie de l'Unité Spéciale de Suna, je suis un membre à part entière du Kakumeigun.

15.08.2014l ne parla pas plus, même s'il aurait pu lui dire qu'il allait tout bientôt créer sa propre organisation, le Midorhato. Or, le rêveur avait bien plus de questions en réserve et il n'hésita pas à les lui poser, maintenant qu'ils étaient seuls dans la chambre.

• Où est Yusuke ? Pourquoi veux-tu rencontrer la Godaime Kazekage ?

Il s'agissait des deux questions fondamentales, les réponses allaient avoir une importance capitale dans l'avenir de notre jeune héros.

A l'évocation du seul nom que je ne souhaitais pas vraiment entendre en ce lieu, mon regard se voilà de tristesse et se détourna pitoyablement du sien. Je n'avais pas encore digéré, il était clair, l'affront que m'avait fait ce dernier.
Pouvais l'avouer au membre de l'équipe Mira ? Je n'en étais pas vraiment sûr ou du moins, j'étais sûre de ne pas avoir le courage de le faire. Je restais donc un long moment silencieuse en réfléchissant au meilleur moyen d'esquiver sa question, mais j'étais bien entendu perturbé, impossible de le regarder à nouveau lorsque je lui donnais la réponse à sa deuxième question :

"Je veux juste lui transmettre un message de paix de la part de mes supérieurs, rien de plus."

Un léger soupir alors que je garde toujours les yeux tournés ostensiblement vers la tête de lit :

"C'est la première fois que le Shukaï prend une position officielle vis-à-vis d'un pays. J'ai fait partie du Triumvirat pour cette décision. Cela n'a pas été facile, mais Suna est le pays qui nous semble le plus prompt à la paix et à l'harmonie."

Rien de plus. Décidément, je suis bien peu bavarde ce soir. Une qualité tellement rare chez moi, pour ne pas dire inexistante. Mais dire que je ne suis pas stressée serait aussi un gros mensonge. Toujours aucun regard dans sa direction :

"L'unité spéciale de Suna ... Tu touches enfin à ton rêve Kibo ... Tu es sur le point de devenir un grand ninja ..."

Mon regard a enfin pivoté dans sa direction, mais cela ne va pas m'arranger plus que cela car bien que je pense que la pénombre cache les larmes qui ruissèlent depuis quelques secondes sur mon visage il n'en est rien. La faible lueur de la bougie les fait ressortir plus encore. Elle les sublime et en souligne les moindres détails. Je pleure et pourtant, mon visage est illuminé d'un très mince sourire contradictoire à mon état d'esprit. Dieu que je déteste cette situation. J'aimerais pouvoir m'enfuir et me terrer au fond d'un trou. Mais un jour ne m'a ton pas dis que la plus dure des épreuves, était d'avoir le courage d'affronter ses angoisses.

"Yusuke est ... Parti ..."

Yuki esquiva la première question de notre jeune héros et ça n'avait rien de bon. À moins qu'elle veuille éviter de parler de lui devant Kibō, pensant que ça risquerait de l'énerver. Il s'agissait de son choix, alors le membre du Kakumeigun n'insista pas. L'élève venait de le remarquer, mais la Princesse des Neiges ne le regardait plus dans les yeux. Elle était triste ? Décidément, leurs retrouvailles n'était pas un feu de joie, mais maintenant qu'ils se retrouvaient l'un en face de l'autre et qu'ils étaient seuls, il fallait qu'ils mettent certaine chose aux claires.

La Samui reprit la parole, afin d'expliquer ses motivations pour rencontrer la Godaime Kazekage. Elle avait un simple message de paix à lui transmettre. Ce fut sa réponse, mais après un léger soupir, l'Edelweiss continua en avouant qu'il s'agissait de la première prise de position de son organisation. La manieuse de glace faisait donc partie du Conseil, qui dirigeait le Shûkai, elle avait su prendre une place importante au sein de cette organisation et cela ne pouvait que rendre heureux notre jeune héros, qui malgré tout, resta de glace. Un comportement qu'il avait adopté depuis qu'il avait quitté la jeune demoiselle, il y avait un an de cela.

Oui, Kibō touchait bientôt à son rêve, mais il n'était pas encore assez puissant pour l'accomplir. Il avait progressé et il progressait toujours, il sentait qu'il était capable de faire de grandes choses, mais il lui fallait plus. Il lui fallait de la puissance, du respect et de bons alliés. Le jeune homme à la crinière blanche était destiné à changer ce monde, il en était persuadé. Soudainement, Yuki leva le regard en direction du rêveur. Elle avait quelque chose qui brillait le long de ses joues... Elle pleurait... Pleurait-elle parce qu'elle était contente que le membre de l'équipe Miira soit devenu un grand ninja ou bien, y avait-il quelque chose d'autres ?

Un long silence s'installa, avant qu'elle ne reprenne la parole pour annoncer que Yusuke était parti. Le Sunajin serra le poing, la haine avait pris le dessus sur lui. Ce maudit déserteur n'avait pas pris soin de la Samui, alors que notre jeune héros la lui avait laissé. Quelle erreur avait-il commis, celle de la laisser à Konoha et de ne pas la prendre à Suna. Désormais, le Shinobi du Pays du Vent s'en voulait. Que devait-il faire ? S'excuser ? La réconforter ? Aller trouver le Katano et le tuer ? La situation était délicate. Sans un mot et sans un bruit, le défenseur moral de la paix s'avança et prit gentiment la Princesse des Neiges dans ses bras.

• Je suis là désormais et plus jamais je ne te laisserais.

À croire que lorsqu'ils n'étaient pas ensemble, ils étaient malheureux, peut-être que leur destin était celui de finir ensemble.

Les larmes s'étaient mises à couler sans que je ne m'en rende compte et l'effet avait été immédiat sur le jeune homme. À présent, j'étais dans ses bras et loin d'être gênant, cela était même plutôt réconfortant. Mais comment réagir à ce qu'il venait de me dire. Il m'avait déjà abandonné une fois. Il avait il y a un an de cela désormais de m'abandonner au bras d'un autre homme lorsque nous étions à Konoha. Tout ce qui s'était passé ensuite ne se serait sans doute jamais produit si ce jour-là, il m'avait emmené avec lui à Suna. Mais maintenant, il était trop tard, j'avais grandi, murie, j'étais devenue plus forte ... Mais l'étais-je vraiment quand on voyait à quel point je fondais dans ses bras, les miens se glissant sans mon autorisation dans son dos pour le rapprocher encore d'avantage de moi alors que mon visage allait si bien au creux de son cou :

"Je ne pensais pas qu'il ferait ça ... Il s'est servi de moi comme une enfant se sert d'une poupée ... Je n'étais qu'un jouet pour lui ... Un jouet qu'il a jeté une fois ses désirs accomplis ..."

Je le repoussais alors enfin, doucement, mais avec fermeté. Je ne voulais plus de contact de ce genre-là. C'était encore trop douloureux. Et puis je ne devais pas me détourner mon objectif aussi. Il valait peut-être mieux que je m'en aille et que je reprenne la route ce soir même non ?
Je n'en savais rien. Mon esprit était plongé dans un flou sans fin dont la seule issue que je pouvais entrevoir avec certitude était la mort. Une issue sans retour, mais ou le calme régnerait.

"Je suis désolée Kibo ... Je ne me détournerai plus de mes objectifs désormais ..."

Je me levais alors du lit, désireuse de mettre un peu plus de distance entre lui et moi :

"Je suis ici pour apporter un message de paix à ta supérieure ... T'entraîner dans cette histoire serait une provocation à son égard ! Je vais déjà avoir du mal à faire comprendre à Suzuka que je ne peux pas l'emmener avec moi donc ..."

Ne rendons pas les choses plus compliquées qu'elles le sont déjà ...

La jeune Samui accepta le réconfort de notre jeune héros, d'ailleurs, elle le serra encore plus fort. Comme-ci elle attendait ce câlin depuis longtemps, bien trop longtemps. Yuki plaça son visage dans le creux du coup de Kibō, puis, prit la parole pour lui expliquer qu'elle ne pensait pas que Yusuke ferait une telle chose. Il s'était servi de la Princesse des Neiges. À présent, elle savait qu'elle ne pouvait plus faire confiance au Katano. En fin de compte, cette histoire lui aura appris quelque chose, car, si elle était venue à Suna, elle n'aurait jamais pu voir le vrai visage du déserteur.

• À présent, tu es consciente de ce qu'il est capable. Tu ne commettras plus la même erreur.

Le membre du Shûkai repoussa celui du Kakumeigun. Elle ne devait sûrement pas être prête à recommencer une histoire, surtout après la désillusion vécue avec la Sabreur. La manieuse de glace s'excusa et annonça qu'elle ne voulait plus perdre de vu ses objectifs. Yuki se leva et s'éloigna du rêveur. Elle était venue dans le but d'apporter un message à l'Habashi et elle ne voulait en aucun entraîner l'élève de Kioshi dans cette histoire. Elle devait déjà s'occuper du cas à la Saibogu, qui d'après ses paroles, semblait délicat.

• Tu as raison. Je vais faire pareil, plus jamais je ne me détournerais de mes objectifs. C'est pour cette raison que je ne vais plus t'abandonner.

Dit-il en se levant. Il se dirigea vers la porte, celle qui amenait dans le couloir. Il s'empara de la poignée et reprit la parole.

• Je vais vous escorter à Suna et je t'aiderais pour Suzuka. Je ne connais pas sa situation, mais tout ira bien.

Kibō se retourna et on pouvait remarquer un immense sourire sur son visage. Ça faisait des lustres qu'il n'était pas aussi heureux. Il était devenu plus fort, il était devenu un vrai homme. Il savait où il allait et ce qu'il voulait faire. À présent, il allait aider Yuki à accomplir sa mission. Le jeune homme au regard de glace souhaitait également la Paix, alors il fera tout pour que le message du Shûkai finisse dans les mains de la Godaime Kazekage. Finalement, il pouvait instaurer la paix en restant à Suna et traiter directement avec les autres villages pour le compte du Village caché du Sable. L'Edelweiss venait de lui ouvrir une nouvelle voie.

J'en venais encore à me demander pourquoi ... Je ne l'avais pas choisi ... Pourquoi j'avais si longtemps eut cette petite flamme au fond des yeux pour un homme qui ne m'aimait pas.

Nous allions sortir, sa main était posée sur la poignée de la porte. Mon visage ruisselait encore de larme et pourtant. Je l'arrêtais dans son action en posant ma main sur son bras et en collant mon front contre le sien :

"Merci Kibo ..."

J'avais fait ce geste sans vraiment y réfléchir. Sans même comprendre ce qu'il impliquait en fait. Comment passer d'une timidité extrême à cela ? Je n'en savais rien. Mais au final, je ne voulais pas qu'il parte de suite. Non, j'étais juste bien comme cela. Front contre front avec lui. Il me semblait que je partageais toutes mes peurs, toutes mes craintes et autres souffrances que j'avais pu endurer dernièrement. J'avais encore envie de parler avec lui. Ma main remonta alors vers son visage et se posa sur sa joue chaude, l'enveloppant avec protection :

"Tu m'as tellement manqué ... Et le pire, c'est que je ne m'en rends compte que maintenant ... C'est tellement pitoyable ... Parle-moi de toi ... Parle-moi de Suna ... Comment va ton sensei ? Comment réagit le pays du vent par rapport aux Furyous ... J'ai peur ... Tellement peur de ce qu'ils pourraient nous faire ..."

Je repensais alors à l'affrontement qui avait eu lieu il y a deux semaines maintenant. J'avais été tellement proche de ce monstre. Tellement proche de celui qui se faisait appeler sa majesté ...

"J'ai une question importante à te poser ... Vraiment importante ..."

Mon esprit s'était alors tourné vers autres choses que ... Nous deux. Mon regard de glace se posa délicatement dans le sien :

"Comment à choisi de réagir Suna vis-à-vis des porteurs de la marque des Furyous ... ?"

Kibō ne la vit pas arriver. La jeune Samui empêcha notre jeune héros d'ouvrir la porte en posa sa main sur son bras et ensuite, elle colla son front contre le sien. La Princesse des Neiges remercia le jeune homme à la crinière blanche. Elle n'avait pas besoin de le remercier, mais c'était plutôt à lui de s'excuser. S'excuser du retard. Il aurait dû être plus fort avant, avant qu'elle ne souffre. La main de l'Edelweiss remonta, pour finir sa course sur la joue de notre jeune héros. Elle semblait ci déterminée, il y avait à peine quelques instants, mais elle montra toute sa fragilité. Il s'agissait d'une fille et on pouvait dire ce que l'on voulait, mais elle avait besoin de quelqu'un qui la soutienne.

• Tu n'as pas à me remercier, c'est plutôt moi qui m'excuses de t'avoir laissé à Konoha...

La jeune fille aux yeux bleu ciel reprit la parole et avoua que l'élève de Kioshi lui avait manqué, mais le pire c'était qu'elle était en train de s'en rendre compte, uniquement maintenant. Comme on dit, vaut mieux tard que jamais. Yuki voulait tout savoir sur le rêveur, tout depuis leur séparation. Cependant, le membre du Kakumeigun ne savait pas s'il s'agissait d'une bonne chose. Son passé récent était plus ombre que lumière et la Samui pourrait se sentir coupable. Le membre du Shûkai disait avoir peur des Furyou, de ce qu'ils pourraient faire. Le membre de l'équipe Miira prit la main de Yuki, celle qui était sur sa joue et la déplaça délicatement sur son coeur.

• Ne t'inquiète pas, fais-moi confiance. Je nous sauverais... Tous...

L'utilisateur du Onkyôton avait retrouvé une confiance incroyable en ses propres moyens et tout cela grâce à un parfait inconnu, Mamoru Kurei. Il allait les sauver, éradiquer la menace des Furyous. Il voulait créer son organisation et prendre sur soi la responsabilité d'éliminer ses monstres, en laissant ainsi les Villages sans danger. Il voulait devenir l'antagoniste de sa Majesté, il voulait prendre le monde sur ses épaules et les sortir de ce cauchemar, qu'était les Furyou. Soudainement, le regard de la Princesse des Neiges se plongea dans celui de notre jeune héros, elle voulait savoir comment avait réagi Suna face à la fameuse marque.

• Malheureusement, je n'ai pas eu l'occasion de m'entretenir avec la Kazekage pour ça. Nous nous sommes quitté, après lui avoir exposé mon projet. Je compte quitter Suna pour créer ma propre organisation et faire face aux Furyou, mais je dois encore y réfléchir, je ne veux pas prendre des décisions trop affrétées.

Dit-il l'air un peu pensif. C'était la seule chose dont il n'était pas sûr de faire. Son organisation pouvait marcher, comme il pouvait se retrouver seul. Tandis que là, à Suna, il avait tout pour continuer son ascension. Il avait plutôt pensé à quitter le Village pour que les Furyous se concentre sur lui et son organisation, plutôt que sur les villages. Son geste était honorable, mais il allait devenir un déserteur. Suna le traquera, alors que lui, il aime ce village. La question était délicate, peut-être qu'un avis externe, comme celui de Yuki pouvait être décisif.

Sa main sur mon visage me fait l'effet d'une bombe terriblement agréable. Je sens ses doigts sur les miens, son parfum m'envahit totalement et la béatitude de l'instant, je n'ai pas envie de la perdre.

Pourtant, un mot, un seul va faire basculer toute cette merveille. Je l'écoute avec patience et passion, mes yeux toujours plongés dans les siens dans un sentiment éternel de bien être. Et pourtant. Au mot organisation, la terreur m'envahit. Ma main devient moite, mon regard se révulse de peur. Je voudrais reculer, mais je parviens juste à murmurer un :

"Non !!!"

Je suis terrifié à cette idée. Comme Yusuke ... Tout pareil. Il veut devenir comme lui. Il veut fuir patrie, amis, familles, senseis pour se construire un idéal qui est faux et qui ne le mènera qu'à la haine. Je recommence à pleurer sans m'en rendre compte et une nouvelle fois, je redis un peu plus fort que précédemment :

"Non ! Ne fais pas ça ! Tu te perdrais toi-même !"

Je recule cette fois-ci, m'éloignant une nouvelle fois de lui tout en remettant une mèche de mes cheveux derrière l'une de mes oreilles. Comme Yusuke ... Ces mots résonnent encore et toujours dans ma tête. J'ai perdu Yusuke de la même façon ... Dois-je perdre aussi Kibo ? Là est-il mon destin ? Dois-je l'accepter ?

"Non !"

J'ai secoué la tête en disant pour la troisième fois cela et je suis emprunte à une légère crise de démence alors que je m'en retourne vers le lit, m'assois sur ce dernier et me mets à me balancer sur moi-même pour réfléchir.
Je ne peux pas le laisser-faire ça. Comment procéder ? Lui expliquer ? Le forcer ? Kibo n'est pas quelqu'un de bête. Il est naïf certes, mais infiniment plus sage que Yusuke.
Finalement, je me calme et mes yeux se tournent alors vers lui emprunt d'une détermination toute nouvelle cette fois-ci. Je l'invite à me rejoindre et je lui fais face :

"Kibo ..."

Comment dire cela simplement :

"Ne fais pas la bêtise de t'éloigner de ton pays comme cela ... Tu serais seul, sans personne pour t'aider ... Ton idée est belle mais utopique et surtout irréalisable seul. La beauté de la paix ne réside pas dans l'éradication de la haine et de la méchanceté comme tu souhaites le faire, car en faisant cela, tu engendreras obligatoirement de nouveaux atouts à ces derniers ... Tu te perdras toi-même, comme Yusuke s'est perdu dans son idée de créer un monde ... Idéal ..."

Je n'ai jamais parlé des projets de mon ancien amant. Projet qu'il poursuit envers et contre tous et qui le plonge aujourd'hui dans la démence la plus profonde :

"Tu as vu comment il est aujourd'hui ... Je l'ai perdu et ..."

Je m'exprime un peu plus fortement :

"Je refuse de te perdre à ton tour ..."

Les mains de la Princesse des Neiges devinrent moites. Kibō ne comprenait pas trop ce qui était en train de lui arriver. Avait-elle chaud ? Soudainement, un murmure sortit de la bouche de Yuki. Non, venait-elle de dire. Notre jeune héros ne comprenait pas à quoi elle disait non, mais peu de temps après, son non devint bien plus clair. Elle ne voulait pas que le rêveur quitte Suna pour se lancer dans ce pari risqué. Le jeune homme aux cheveux blancs savait qu'il risquait de perdre beaucoup et de ne pas avoir ce qu'il souhaitait, mais il devait bouger. Il avait cette sensation de stagner au village. Avait-il progressé trop vite et à présent il ne se voyait plus s'améliorer ?

Un troisième Non se fit entendre la chambre. Le membre du Shûkai secouait la tête comme si elle tentait de sortir d'un cauchemar. Pourquoi une telle réaction ? Le rêveur n'avait pas pris de décision, il était simplement en train d'y réfléchir, mais il devait donner ou prendre une décision dans les prochains jours. La jeune Samui quitta les bras du Sunajin pour se rendre à nouveau sur le lit. Elle se balançait, elle n'était pas bien. En aucun cas, l'utilisateur du Onkyôton voulait la mettre dans cet état. Il pensait plutôt qu'elle serait heureuse d'apprendre que l'élève de Kioshi voulait sauver le monde.

L'Edelweiss appela Kibō par son prénom et ce dernier se dirigea vers elle, pour s'asseoir à ses côtés. Le membre du Kakumeigun écouta son amie jusqu'à la fin et il comprit sa réaction. Alors, comme ça, Yusuke était parti comme voulait le faire notre jeune héros. Le Katano voulait également créer un monde idéal et il était devenu ainsi ? Jamais le spécialiste en Fûinjutsu voudra devenir comme le déserteur, mais en y repensant, il allait entreprendre exactement la même voie et cela lui fit un peu peur. La solitude pouvait changer les personnes et Kibō ne savait pas comment il réagirait à cela, même si dans sa tête, il était convaincu que jamais il perdra l'espoir.

La dernière phrase résonna fortement dans l'esprit du membre de l'équipe Miira. Yuki ne voulait pas le perdre. Notre jeune héros détourna son regard vers la jeune demoiselle et il lui prit la main.

• Tu ne me perdras pas, je te l'ai dit avant, plus jamais je ne t'abandonnerais.

Il disait cela en ce moment, mais que se passera-t-il lorsque la Samui aura remis son message à Zanshi ? Restera-t-elle avec le rêveur ou repartira-t-elle à Tsuchi no Kuni ? Devait-il renoncer à son organisation uniquement parce qu'elle le lui demandait ? Alors, que peut-être leur route se séparerons à nouveau dans quelques jours ?

• Dis-moi Yuki, que comptes-tu faire une fois que tu auras remis ton message à notre Kazekage ?

Sa réponse allait être décisive dans le choix de la création ou non du Midorhato.

Par chance, il trouve les mots pour me rassurer. À t'il comprit le message que j'ai essayé de lui faire passer ? À t'il comprit les risques qu'il encoure à poursuivre un rêve qui n'est pas bien défini.

Je me sens mieux tout du moins dés lors qu'il me dit qu'il ne m'abandonnera pas. En soit, je ressens cela comme un moyen pour le garder du bon côté de la balance, même si je ne sais pas combien de temps cela durera, c'est déjà pas mal. Je respire plus calmement désormais et je prends mes aises, m'allongeant sur le lit tout en continuant à l'observer, ma main désormais étroitement liée avec la sienne.

Il me demande alors ce que je compte faire après avoir rencontré la Kazekage. Je rigole alors :

"Si j'arrive à la rencontrer ... Ce n'est pas sûr que j'y parvienne et je ne voudrais surtout pas lui manquer de respect en la poussant à me rencontrer si elle n'en a pas l'envie ... Va savoir, nous représentons peut-être une menace trop importante pour Suna ..."

Je rigole une nouvelle fois avant d'attendre quelques secondes et de déclarer :

"J'essayerai de rester vivant, je suppose ... J'ai déjà rencontré le Rokudaïme et j'en suis sortie vivante ... Espérons que ma bonne étoile continue à veiller sur moi à Suna aussi ..."

Je pouffe plus pour moi-même qu'autre chose avant de reprendre mon sérieux et de l'observer calmement tout en tripotant ses doigts avec douceur :

"Non ... Plus sérieusement ... Je pense que je sauverai le monde à ma façon !"

Je lui souris tout en disant cela, car effectivement, ma réponse veut dire beaucoup de choses, beaucoup de facteurs communs, mais je ne peux malheureusement pas lui dire que je resterais à Suna, pas pour l'instant du moins, car ma fonction exige que j'accomplisse certains devoirs pour mon nouveau pays. Le passage des tests des nouveaux membres et peut être un rapprochement avec Konoha également ... Allez savoir ce que l'avenir me réserve encore.

Soulagement après les paroles de notre jeune héros. Yuki avait retrouvé son calme. Elle s’allongea sur le lit et rigola avant de répondre à la question de Kibō. Elle ne savait pas si elle arriverait à rencontrer la Godaime Kazekage. Le rêveur ne comprenait pas pourquoi Zanshi n’accepterait pas de rencontrer le membre du Shûkai, surtout qu’il ne représente pas une menace. Depuis la création de leur alliance, on n’avait pas entendu parler d’eux, Suna ne se faisait pas d’idée sur les intentions du Shûkai. L’élève de Kioshi fut interrompu dans ses pensées, par un autre rire. Elle déclara d’essayer de rester vivante, elle avait déjà survécu à l’entretien avec l’Hokage, maintenant c’était au tour du ninja le plus fort du Pays du Vent.

La manieuse de glace reprit son sérieux et finalement, elle répondit sincèrement à l’interrogation du membre du Kakumeigun. La Princesse des Neiges voulait sauver le monde à sa façon. Le jeune à la crinière blanche était loin de savoir que l’Edelweiss possédait un tel objectif. Son dessein allait dans la même direction que celui de notre jeune héros et cela ne pouvait que lui faire plaisir. Cependant, il voulait en savoir plus, comment souhaitait-elle s’y prendre ? Avait-elle un plan bien défini pour sauver ce monde ?

• Pour ce qui est de ton entretien avec la Kazekage, tu n’as pas à t’en faire, tu l’auras.

Le spécialiste en Fûinjutsu marqua une pause et reprit.

• Dis-moi en plus sur ton projet de sauver le monde, peut-être qu’on pourra collaborer pour parvenir à réaliser ce rêve ?

La curiosité du Sunajin le poussa à lui poser cette question, oubliant sa question précédente, car finalement, la jeune demoiselle avait su esquiver parfaitement le sujet. Le membre de l’équipe Miira ne voulait pas savoir ce qu’elle allait faire en tant que ninja, mais en tant que personne. Allait-elle abandonner Kibō à Suna et repartir comme si de rien n’était ? Seul le temps nous dira quel sera le choix de ~~la noiraude~~ la Princesse des Neiges.

Le jeune homme n'a décidément pas changé. Toujours le cœur sur la main et cette envie d'aider l'autre qui lui est si propre. Je me demande bien à quoi ressemblerait le monde qu'il veut construire et alors qu'un sourire illumine mon visage, je me rassois sur le lit, me rapprochant doucement pour n'être qu'à quelques centimètres de son visage.

"Merci ..."

J'aime cette proximité entre nous tout comme j'aime sentir la chaleur de son cœur. Ma main se pose maladroitement sur son avant-bras, le câlinant doucement alors que je lui lance un regard plein de sous-entendus lorsqu'il me demande comment moi, je sauverai le monde. Mon sourire est plus franc cette fois-ci et je laisse mes mains se couvrir d'une douce aura violette avant de les lever devant lui d'un geste lent. J'aime la beauté qu'elle procure, mais j'aime surtout leur effet salvateur. Je repère rapidement une petite entaille sur son visage et une autre sur ses mains. Les tracas courant de la vie du shinobi. Alors tout doucement, je prends sa dextre et la câline tout en faisant disparaitre la première blessure. Puis ma deuxième main va cajoler son visage tout doucement. Une nouvelle fois, je le guéris rapidement, pourtant, je ne parviens pas à retirer ma main de son visage. Je lui souris et je ne dis rien. Puis finalement, je rigole faiblement tout en laissant ma main redescendre vers mes genoux :

"Ce n'est pas encore parfait ... Mais c'est déjà un bon début, tu ne trouves pas ?"

Chacun son truc après tout et je replie doucement mes genoux sous mon menton pour pouvoir continuer à l'observer d'une façon mutine sans vraiment savoir ce qui va déboucher de cette entrevue que je ne pensais jamais avoir.

L'heure tourne cependant et il est peut-être temps d'aller retrouver mes coéquipiers et ... d'aller se coucher ?

Yuki resta un instant debout, avant de se rassoir près de notre jeune héros, sur le lit. Le visage de la Samui était tout près de celui du jeune homme au regard de glace. Elle remercia l'élève de Kioshi et ce dernier lui adressa un sourire, qui exprimait toute sa joie. Le Sunajin allait aider la Princesse des Neiges, car il s'agissait de son âme soeur, même s'il avait aidé quiconque en aurait eu besoin. Il était fait comme ça, prêt à aider son prochain, même si certaine personne ne le méritait pas. Kibō était convaincu qu'en étant gentil et en aidant les gens, ceux-ci seraient gentils en retour. Le membre du Kakumeigun avait peut-être une vision utopique des personnes, mais elles avaient toutes un coeur, on ne peut pas ignorer nos sentiments, ceux que l'on éprouve lorsqu'on est aidé.

Le membre du Shûkai fit ressortir une aura violette de ses mains, c'était étrange à voir. Le rêveur ne voyait pas où en voulait en venir son amie. Soudainement, ses mains se posèrent sur la main du ninja du Pays du Vent. Incroyablement, les égratignures que possédait notre jeune héros disparurent. Elle maîtrisait l'art de la médecine. Ses mains se déplacèrent sur le visage de l'unique homme de la pièce pour, à nouveau, effacer les blessures, dû aux divers combats, entraînements et autre. La jeune demoiselle avait un don exceptionnel, elle était capable de sauver des vies ! Ils faisaient un duo parfait, car Kibō était quelqu'un capable de protéger quiconque et si par malheur, il devait échouer, Yuki serait là pour soigner la victime. Le membre de l'équipe Miira prit l'ex-Kirijin par les mains et la regarda avec sérieux et stupéfaction.

• Si c'est un bon début ?... Je trouve ça tout simplement incroyable Yuki ! Tu te rends compte ?! Tu peux sauver des vies ! Je ne peux que les protéger, alors que toi... Tu peux les soigner et les sauver, je trouve ça prodigieux ! ! !

L'utilisateur du Onkyôton ne savait pas si la manieuse se rendait compte de ce qu'elle pouvait faire. Il fallait qu'elle travaille d'avantages cette spécialisation, car elle était vouée à réaliser de grandes choses, comparé à elle, le spécialiste en Fûinjutsu se sentait un peu ridicule. Il pensait avoir progressé, mais au final, il avait simplement amélioré ses techniques de bases, sans apprendre de nouvelles choses. Ah si ! Il avait découvert il n'y pas longtemps qu'il pouvait maîtriser l'affinité Suiton, mais il ne s'agissait là, que d'une simple affinité et non pas d'un deuxième don, comme la Samui. Enfin bref, l'heure n'était pas à la remise en question, d'ailleurs, il était déjà vachement tard et en y repensant, notre jeune héros était parti d'en bas sans payer.

• Merde ! J'ai oublié de payer mon repas tout à l'heure ! Tout ça à cause de Suzuka... D'ailleurs, tu ne penses pas qu'elle t'attend ?

Dit-il, alors qu'il commençait à se lever pour aller payer son dû au tenancier.

**Contenu sponsorisé** Informations

» Les dames des deux déserts et le héros aux cheveux blanc [Feat Suzuka & Kibo]
» Enfin au pays du vent - Lac Suishou - [Feat Fusegu - Notsuu - Libre Sunajin]
» Des retrouvailles inattendues [Yami]
» Retrouvailles inattendues (PV Azuko)
» Petit garçon en détresse ! [ Feat Fusegu ]

Retrouvailles ... inattendues [Feat Fusegu - Suzuka - Kibo - Libre]

Retrouvailles ... inattendues [Feat Fusegu - Suzuka - Kibo - Libre]

Sujets similaires

Sujets similaires