Encore une fois, le gong avait sonné dans l'idée de rallier les sangs de glace autour d'une même table.

Depuis quelques temps, une tempête s'était dessinée à l'horizon et il me semblait que son vent allait bientôt changer de cap et diriger ses nuages noires en notre direction.

Plusieurs signes avant-coureur de cette tempête s'étaient déjà manifestés et son premier éclaire m'avait durement atteint. Ce fut donc manchot, en plus d'être déjà borgne, que j'entrai dans la grande salle du conseil Samui où quelques têtes déjà présentes me saluèrent sans remarqué tout de suite ma nouvelle condition. Grande fut donc la surprise lorsque, sans discrétion, l'un des anciens se leva de son siège en braquant son regard sur le côté droit de mon corps...là où l'un de mes membres était très apparemment manquant. Les murmures de la salle devinrent alors des exclamations de confusions mélangés à diverses questions toutes aussi empreintes de confusions les unes que les autres. J'étais un guerrier dont la renommée et les prouesses se faisaient de plus en plus connaitre, fait reconnu au sein du clan, et le fait de me voir aujourd'hui dans cet état ne signifiait donc qu'une chose; quelque chose s'était passé entre la cérémonie de la lune et aujourd'hui. Évidemment, la première hypothèse à être soulevée fut en lien avec notre offensive sur Kumo et me vint d'un des vétérans du clan; Atsuhiko fut le premier à intervenir.

...Ketsuen...Kumo ne vous a pas accueillit d'une main douce on dirait.

Des paroles qui furent rapidement suivis par une tôlée d'insultes envers les Kumojins, quelques coups de poings bien solidement plaqués contre la grande table autour de laquelle les Samui étaient réunis et le commencement d'un débat sur la nécessité ou non de cette frappe dans laquelle j'avais pris part. Les discussions étaient lancées avec énergie et l'on pouvait sentir que l'atmosphère c'était tendu à un maximum. Cependant, la nouvelle qui allait leur être annoncée était bien pire que ce qu'ils croyaient. Car...la menace avait déjà été repérée non loin de nos côtes Est et c'était ici-même, à Yuki, que j'avais reçu ce coup fatal qui me privait maintenant de mon bras droit.

Je restai donc debout tout en rejoignant ma place à la table, afin que tous puissent me voir et comprendre que j'allais prendre la parole. Il me fallait leur faire part de l'événement, mais aussi des mesures qui avaient été prises de mon propre chef pour y répondre. J'élevai donc la voix sur un ton autoritaire et bien que l'épuisement se faisait sentir dans mon corps tant la nuit avait été longue , je n'en laissai rien paraitre.

Si seulement...Atsuhiko-San. Seulement les nouvelles que je vous apportes aujourd'hui sont beaucoup plus sombres.

Sachez que j'ai perdu mon bras ici-même à Yuki, tout près de Tsethang. Je revenais de Kumo et j'ai fais un face à face des plus inusité avec un traitre connu des forces spéciales de l'Empire. J'ai donc le malheur de vous apprendre que nous ne sommes pas en paix chez nous...encore une fois.

Et de nouveau, les discussions bruyante et lourdes de propos en tout genre fusèrent de toute part. Comment était-il entré? Qui était-il? Était-il seul et/ou affilié à un groupe? Qu'était-il advenu du sans bannière?

Toutes ces questions qui, au final, trouverait des réponses bien assez tôt...je l'espérait. Je levai donc ma seule main encore existante en fermant les yeux un instant, implorant le silence à mes confrères une fois de plus. Là...l'épuisement apparut enfin sur mon visage alors qu'il me tarda de réouvrir les yeux et c'est d'ailleurs ce signe de faiblesse qui réussit à calmer les ardeurs des plus déterminé à tout de suite prendre les armes. Le doyen fit entendre sa voix puissante et reconnaissable d'entre tous afin d'exiger le calme et la patience afin que je puisse continuer mon rapport.

SILENCE! Laissez le jeune parler! Il tient à peine debout, mais se présente quand même à nous...cela mérite le respect d'être écouté!

Continuez...Ketsuen-san

Merci...Netero-Dono.
J'ai...neutralisé la menace aussitôt fut-elle repéré. Mais ce Shinobi semblait se rendre à Tsethang pour une raison ou une autre. Par chance, deux de nos jeunes soldats affectés à Kiri étaient déjà ici et je les ai donc envoyés avec ma propre élève jusqu'au village en question. Ils sont autorisés à fouiller tout établissements publiques et de recenser les nouveaux arrivants. L'ordre a été donné de capturer tous ceux qui ne peuvent démontrer qu'ils sont autorisés à circuler librement ici. Ils sont partis tard dans la nuit d'hier. À l'heure actuelle, ils doivent déjà fouiller Tsethang.

Pour ce qui est de celui que j'ai abattu...il s'agit d'un des nukenin qui avait attaqué un autre pays de l'Empire en même temps que nous recevions une offensive à Dhartsedo il y a un peu plus d'un an. Je crains donc que nous soyions pris dans une seconde altercation avec eux...et je crois que celui-ci venait en éclaireur afin de tâter le terrain et observer nos nouvelles mesures défensives. Malheureusement...je n'ai pas pu le capturer. Il a préféré se donner la mort que de répondre de ses actes.

Puis enfin, je laissai l'assemblé se consulter et absorber la nouvelle alors que mes fesses retrouvaient le siège qui m'appelait depuis quelques minutes déjà. Soufflant un bon coup, je jettai la tête vers l'arrière en grimaçant de douleur. Mon épaule me brûlait, mais au moins le squelette de mon bras ne pendait plus le long de mon corps grâce à Hoheinheim. D'ailleurs...j'avais dis à celui-ci de m'attendre dans une auberge de Gyamda le temps de cette réunion.

[justify]La paperasse et encore la paperasse, je commençai à doucement craquer de tout cela. Etais-je vraiment fait pour tout cela ? J'avais toujours été un homme d'action et de terrain, je n'aimais pas avoir ce genre de travail de forcené. Le Triumvirat me demandait énormément de temps, j'accumulai petit à petit les responsabilités en plus de chef de clan et de cette nouvelle fonction que m'avait offert l'Empereur. Le poids de toutes ces responsabilités commençaient doucement à peser lourd sur mon dos et les cernes qui figuraient sur mon visage montraient clairement que je commençais à lâcher prise. Il ne fallait pourtant pas que je cède, j'avais énormément de détracteurs et je me devais de leur prouver que j'avais la force nécessaire pour pallier à mon manque d'expérience. Il était temps de montrer de quel bois je me chauffais, que je n'étais pas à ces postes sans raison. J'avais prouver ma valeur au combat, il ne me manquait plus qu'à prouver ma valeur dans ces postes clés. L'annonce de l'arrivée de Ketsuen, après son attaque sur Kumo, m'interpella. J'avais envie de savoir ce qu'il en était advenu, les dernières nouvelles. D'ailleurs, il faisait son retour au Conseil Samui, chose que je ne comprenais pas puisqu'il devait faire un rapport de son attaque directement à l'Empereur. Supériorité hiérarchique, blablabla.

En tout cas, lors de son arrivée dans la grande salle, j'étais bel et bien présent et mon regard était fixé sur l'homme à la peau blanche. Il lui manquait son bras droit, mes yeux s'écartèrent. Que s'était-il passé à Kumo ? Comme tout les autres, je me posais des questions et je préférai garder le tout pour moi attendant une explication de la part du Taichou. Ketsuen prit enfin la parole après s'être installé, et il annonça une terrible nouvelle qui me glaça le sang. Son assaillant avait présent sur nos terres, il avait perdu son membre supérieur ici même. Nous n'étions une fois encore pas plus en paix qu'auparavant. Qui était cet homme ? Je me refoulais dans mes pensées un léger instant, n'écoutant pas le brouhaha autour de moi. La voix du doyen, placé à mes côtés, me fit sortir de ma rêverie. Ketsuen continua alors son discours. Il nous expliqua avoir combattu l'intrus sans en perdre son bras droit, qu'il avait envoyé ses jeunes élèves dans une trague tandis qu'il nous expliqua que cet homme devait être un de ceux qui avaient attaqué l'Empire dans différents pays. Doucement, j'hochais la tête, moi-même étant soldat, j'avais combattu contre cette organisation. L'un deux avait été tué sous ma main ou celle de Milly, comme bon vous semblait.

Le brouhaha incessant reprit après les déclarations du champion de Dhartsedo, mon regard azuré se posa sur lui. Regard qui se glaçait plus je prenais en pouvoir et en force, je me levais de ma chaise faisant ainsi taire tout bruit. Mes paumes étaient à plat sur la table face à moi, je balayai la salle d'un regard avant de fixer Ketsuen.

Tu as bien fait de programmer cette traque, il est nécessaire de savoir que notre pays ne soit pas envahi. Pour ta perte, j'espère que cela ne te gênera pas... Il est évident que d'autres attaques nous frapperont ou inversement.

Oui, malgré le souhait de paix du clan, du pays ou de l'Empire, il n’existait pas de paix sans guerre. Je fis une pause avant de reprendre rapidement.

Les informations que nous apportent là Ketsuen ne sont pas à prendre à la légère. Cette organisation de déserteurs ainsi que Kumo ne nous laisseront pas tranquille, nous devons commencer à ériger nos défenses et voir qui peut être apte à comprendre pour Yuki no Kuni.

Oui, je ne comptais pas rester ici à défendre mon pays. Nous devions éradiquer cette organisation, ainsi que gagner cette guerre contre Kumo. Nous étions le pays le plus isolé de l'Empire et donc une cible si facile pour tout opposant au Shukai.

As-tu fait part de cette nouvelle à l'Empereur ? Durant votre combat ou avant, as-tu pu tirer des informations de sa part, Ketsuen ?

Toutes informations était désormais bonne à prendre.[/justify

Prenant bien soin d'écouter chacun des mots que me lançait le chef de notre clan, j'essayai par la même occasion de replacer chacun des événements dans ma tête. Cependant, quelques mots...certains en particulier...résonnèrent entre mes deux oreilles. Des mots très mal choisis en mon sens et tout particulièrement dans la situation présente.

"Pour ta perte, j'espère que cela ne te gênera pas... Il est évident que d'autres attaques nous frapperont ou inversement."

Je ne pu m'empêcher de me repasser ce passage encore et encore. Je n'en revenais tout simplement pas. Comment un chef de clan pouvait-il minimiser autant l'impacte de cette blessure alors que, encore, je souffrais de ce membre arraché la veille même. Était-ce ce que nous étions pour lui? De simples machines de guerre à son service? Lui qui n'avait fait que s'asseoir sur ses lauriers après qu'il eut été promu chef de notre clan depuis plusieurs mois déjà. Un clan qui, depuis Samui Yuki, souffrait toujours de l'absence d'un chef digne de ce nom car depuis sa nomination rien n'avait été fait en notre direction en cette date et voici maintenant qu'il espère que mon bras en moins "ne me gênera pas" parce qu'il "était évident que d'autres attaques nous frapperont..." et "inversement"!

Excusez mon insolence, mais cette demande est tout bonnement déplacée!

Comment peux-tu lui demander s'il est prêt à combattre en ton nom dans les conditions actuelles! As-t'il l'air apte à combattre?!? Il tient à peine debout!

C'était la voix de Masayuki qui venait de retentir dans la foule silencieuse. Elle avait dit tout haut ce que la plupart des gens avaient pensés tout bas et son regard se posait sur moi comme pour pointer au chef que le soldat que j'étais n'était plus apte à reprendre du service dans l'état actuelle des choses. Ce fut l'intervention de Seijiro d'ailleurs, le plus sage de toute l'assemblée, qui calma la situation. Assis aux côtés de celle qui venait de faire part de ses états d'âmes, il se releva à son tour pour poser une main amicale sur son épaule et lui demander de se rassoir.

De mon côté...mon poing se serra. Si j'avais été tout près de lui, je ne saurais dire si mes quatres phalanges n'auraient pas étampées sa joue. Aussi peu de considération envers ses sujets ne faisait qu'enfoncer le respect que j'avais pour lui. Néanmoins...je ne pouvais me laisser m'emporter dans cet élan de rage pour l'instant. Mon corps ne me le permettrait tout simplement pas et nous n'étions pas dans un endroit où il serait bon pour moi d'agir ainsi. Je me contentai donc de répondre aux autres questions, mais je remarquai bien dans la salle le dérangement que cela avait pu causer chez certains autres Samui. Celui qui était considéré comme le bras droit du chef venait de frôler la mort...et c'est d'avoir un combattant en moins dans ses rangs qui l'inquiétait le plus et non pas les maux de l'homme derrière l'épée. Le silence qui s'était imposé dans la salle en était le témoin.

Néanmoins, je rompus ce même silence en me relevant de ma chaise pour reprendre la parole. Accoté sur ma paume, qui écrasait une partie de mon poid sur la surface plane de la grande table, j'effacai toutes traces de colère sur mon visage pour un air de résignation. Certains coups valaient mieux la peine d'être endurés que d'en faire un état de rage. Du coup, ce fut plutôt une réponse nette et claire qui fut adressée au souverain de la famille, directement en lien avec ce qu'il demandait. Je pris tout de moins la peine de remercier l'une de mes ainées pour s'être prononcée sur le mal que j'avais subis.

Ça va Masayuki-san, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même pour ma lourde perte. Sachez que je compte bel et bien reprendre du service aussitôt que mes plaies seront pansées. J'ai encore un bras...et un oeil.

Malheureusement,  le shinobi sans bandeau a joué son jeu jusqu'à ce que je ne le tue. Il affirmait être un simple visiteur alors que je connaissais son identité. Il n'a rien dévoilé.

Et non...l'empereur n'est pas au courant Kirito. J'ai mis les priorités là où elles devaient être: Envoyer une escouade d'enquête et avertir les premiers concernés...c'est à dire: ceux qui sont déjà ici. J'enverrai un messager jusqu'à Iwa pour l'en informer. Sinon...j'ai bien peur que vous devrez vous passer de votre bras droit et second pour quelques semaines Kirito-Sama. Je sais que vous ne me l'avez jamais directement demandé, mais j'ai eu ouïe dire que vous me considérez comme tel.

Enfin... Je me rends à Taki avec le seigneur Hoheinheim aussitôt que cette réunion sera terminée. Il pense être apte à faire quelque chose pour mon membre perdu. Dis-je en reprenant mon sabre que j'avais déposé sur la table, devant moi, pour le replacer dans mon dos, laissant voir à tout le monde que je ne comptais bel et bien pas m'éterniser ici plus longtemps.

La menace ayant été découverte et anéantie avant que celui-ci ne fasse quoique ce soit d'important, rien ne me retenait vraiment à rester pour la suite des événements. Si les jeunes recrues arrivaient à dénicher quelque chose ou quelqu'un durant leur mission, c'était au système carcérale du pays qu'ils allaient avoir à rendre les évidences...et le reste relèverait du système juridique impérial. Donc à l'organisation que j'avais mis en place dans l'ombre du Shukai.


Pour ce qui est des défenses; elles sont déjà érigée. Nous avons déjà un système mis en place...mais​ nous ne pouvons surveiller les moindres centimètres de plages de glaces et de neiges que nous possédons. C'est impossible...il faut rester réaliste. Soyons juste content que j'aie pu le dénicher avant qu'il ne reparte avec des informations utiles. S'il se promenait seul...c'est qu'il en avait les capacités. Ce n'était pas un simple Shinobi de bas niveau. La technique qu'il a utilisé sur mon bras en est la preuve. Il venait en éclaireur. Il faudra donc continuer d'être vigilant. J'ai l'impression que cette rencontre n'était que le prémisse d'un combat beaucoup plus important.

Oh et...une dernière chose avant de partir Kirito-Sama. Il serait temps de réunir nos Samui à Yuki. Je ne vois pas pourquoi vous avez permis à nos jeunes pousses d'être envoyées à Kiri pour la défense d'une personne qui a le culot de se prétendre Mizukage sous le régime impérial. Pourquoi envoyer des Samui...hein? Pourquoi pas les Suzurane qui, depuis toujours, bénéficient de la protection de l'empire et des Samui alors qu'ils restent reclus sans rien faire. Je me suis battu pour que les Suzurane fassent leur part égale dans le Shukai...pas pour qu'ils bénéficient de traitements de faveur en restant bien confortablement chez eux alors que les notre se trouvent disperser...ce qui n'était jamais arrivé à ce que je me souvienne. Et pourquoi la nouvelle génération de combattants? Pourquoi ne pas m'envoyer moi à la place...ou d'autres plus expérimentés?

Une question qui piqua la curiosité de tous. Tous les yeux étaient alors rivés sur le jeune chef de clan qui allait devoir trouver une réponse claire pour justifier que la nouvelle génération était séparée de l'ancienne. Comment pouvaient-on continués de perpétuer la tradition avec eux et garder ce lien si solide qui unissait le clan...si l'on envoyait les nouveaux maillons de la chaine ailleurs. À moins que le but derrière cette histoire était de créer une nouvelle chaine...une nouvelle caste de Samui qui serait séparée de l'ancienne? Drôle de situation...qui se manifestait au moment même ou un nouveau chef avait prit le pouvoir.

Bien que je fusse là en train d'attendre une parole du chef de notre clan, ce fut plutôt une personne qui m'était totalement inconnu qui vint à prendre la parole. Des parole qui se voulaient beaucoup trop hautaines selon moi et qui ne firent qu'attiser une certaine fureur dans ce corps déjà au bord de l'effondrement qu'était le mien. Tournant donc la tête vers celle-ci, tout en plaquant ma main sur la table, je la regardai se donner en spectacle et "vanter" d'anciens mérites Samui en nous pointant du doigt et en nous accusant d'être les faiblesses du clan. Resserrant le poing, je la laissai faire son intervention sans trop bronché publiquement, mais de l'intérieur, je bouillais de rage.

Les mots "inutiles" "affaiblis" et cette menace à peine voilée qu'elle me lança furent tous justes suffisant pour me faire lever de mon siège et envahir la salle d'une prestance qui était propre à celle d'un géant de ma taille. Bien que blessé, je pouvais encore mordre...et il n'y avait maintenant plus aucun doute là dessous. Le bois sous ma main craqua légèrement sous l'appuie un peu trop lourd que mes muscles raidis y portaient. Plus elle parlait, plus ma respiration s'accélérait et devenait bruyante...bien que j'essayais de respirer par le nez. Puis enfin, ma main vint frapper littéralement la table lorsque ses mots furent directement transformés en murmures à l'intention de Kirito...et moi. Et je me levai, en plongeant mon seul et unique oeil enragé sur sa personne qui m'apparaissait jusqu'ici plus insignifiante et provocante qu'autre chose.

HA!!!!
C'est la meilleure celle-là! Tu sors de nulle part, absente du clan pendant combien d'années?!?! Et tu viens me foutre la morale de ne pas me pointer ici blessé alors que c'est MOI qui ait intercepté un Nukenin et combattu...pour venir ensuite vous avertir de ce qui se passe et que le clan doit être sur ses gardes. Oh mais...attendez...non! Non! J'aurais dû attendre quelques semaines j'imagine, ne rien dire à personne...et laisser l'ennemi se faufiler dans le pays et peut-être tuer deux ou trois personnes, voir même gagner des informations sur nous tranquillement. Dis-je simplement en ajoutant sarcasmes et absurdité au ton de ma voix, afin de simplement souligner à quel point ce qu'elle venait de dire ne faisait tout bonnement aucun sens.

Et croyez moi, même avec un bras ou un oeil en moins, si ce sont des menaces que vous me proférez concernant mon membre perdu...vous en perdrez tout autant en essayant...croyez-moi.

Et ne me mêlez pas à ces décisions, vous qui dites TOUT SAVOIR! Vous devriez savoir que je ne suis EN RIEN à voir avec ces décisions. Ce n'est pas moi ici qui prend les décisions...car il en aurait été autrement.

Sur ce...excusez-moi vieille impertinente...mais il semblerait que je ne dois pas me présenter ici dans de telles conditions. Mais, prenez bien garde à ce que vous dites ou faites. Ici...vous êtes une inconnue...et rien de ce que vous avez fait encore n'a d'importance au sein du clan. Allez donc...les chercher ces Samui affectés à Kiri...si vous réussissez vous aurez peut-être alors raison de vous enfler la tête et cela vous donnera peut-être un tant soit peu de crédibilité la prochaine fois que vos paroles franchiront mes tympans.

Puis, guidant ma seule main vers le pommeau du sabre que j'avais déposé à ma gauche, j'en soulevai l'énorme ma lame pour venir la rattacher entre mes deux omoplates, où l'on pu entendre un petit "clic" confirmer que le sabre de pouvoir était bel et bien là pour y rester. Dirigeant mes pas vers le fond de la salle, j'ouvris tout simplement la porte à la volée jusqu'à ce qu'elle claque dans le mur pour enfin m'en aller en laissant clairement entendre derrière moi;

Non mais elle est bonne celle là...comme si tout ce qui arrivait était en partie de ma faute...le délire quoi...La prochaine fois j'les laisserai simplement entrer, la sélection naturelle s'occupera de nettoyer la racaille.