Un nouvel ordre des supérieurs m’avait été donné. Apparemment j’allais rejoindre une équipe dont le Sensei est une grande chef de guerre. Je ne sais pas si on pense que j’ai du potentiel ou quoi que ce soit d’autre, mais j’ai l’impression d’être tombé dans une équipe de fou furieux. C’est vrai qu’après tout je ne suis qu’un nouvel arrivant autant dire un débutant alors que la chef avait déjà un rang si important. Une certaine Samui Yuki, on dit d’elle qu’elle est plutôt connue mais moi à Kanazawa je n’en avais jamais entendu parler. J’ai intérêt à être à la hauteur, puis qu’elle me voit comme un gars cool et sur qui on peut compter. Enfin bon, apparemment le premier point de l’ordre consiste à rencontrer une autre nouvelle recrue. Cette nouvelle me met moins de pression car je ne suis pas seul à être novice. Je dois rencontrer un certain Samui Kirito. Nos clans n’étaient pas vraiment en bonne entente de ce que je me rappelle, mais peut-être que cela a changé depuis, je verrai bien. Le deuxième ordre était de trouver la chef dans ses appartements. Ce n’était pas plus compliqué. Le point de rendez-vous était le palais impérial et il n’y avait plus qu’à se sortir les doigts pour y être. Ma cape, mon treillis noir, mes rangers ouvertes sans lacet et c’est parti.

Les cloches non loin d’ici sonnent le moment où je viens juste de sortir de ma nouvelle maison. Il était marqué 10h sur la lettre recommandée, j’avais donc du temps. Enfin pas trop non plus mais il me fallait au moins un petit milk shake à la fraise histoire de faire du chemin un moment exquis pour les papilles. Je me déplace donc à la prospection d’un milk bar dans le coin mais hélas, il n’y en avait pas. Je regrette celui de Kanazawa et me sens frustrer mais c’est le jeu après tout. Je continue ma marche admirant le ciel gris. C’est l’hiver après tout. Je pense aussi comment peut-être cette seigneur de guerre ou encore Kirito. Un éclair traverse mon esprit. Les deux s’appellent Samui, je suis dans de beaux draps, et si comme je l’imaginais tout à l’heure les Samui détestaient encore les Kaguya. Je serre les dents à cette idée et me mets encore plus la pression.

Nous y sommes, je suis devant le palais impérial avec environ 10 minutes d'avances - tout ça juste parce qu'il n'y a pas de milk bar dans le coin pfpfpfp - il ne reste plus qu’à attendre mon futur collègue, qui sait, deviendra-t-il un ami ? Un ennemi héréditaire à cause de nos familles ? Encore une fois, mon cerveau est en train de trop réfléchir. Je me pose contre le mur du palais, juste à côté des portes, et guette la populace à la recherche de l’homme ayant la capacité de faire des boules de neiges.

Un blondin s’approche de moi, je le regarde du coin de l’œil. Oh merde encore une Jisetu ? Ses cheveux étaient de la même couleur que les yeux de ce gars-là, Ako… Et puis son accoutrement, c’est quoi ça ? Un péteux de noble commerçant comme à Kanazawa ? Enfin ce n’est pas que c’était moche, je trouvais ça même pas mal ou du moins original. Je retiens dans mon cerveaux, encore embrumé de ce tôt réveil, son accoutrement quand je pourrai faire fabriquer des vêtements à ma taille. Il tenait une petite affichette dans la main, c’était ma photo quand je fus validé en tant que Heishi. C’était donc mec que j’attends depuis même pas deux minutes, c’est cool sa ponctualité mais était-il rancunier envers les Kaguya ? Et puis pourquoi lui il avait une photo de ma gueule et moi pas la sienne ? Cela aurait été pratique pour moi aussi, c’est du favoritisme. Enfin bon on s’est trouvé c’est le principal. Je souris.

Mes questions sur ses tendances envers les Kaguya s’avérèrent vite fixées. En effet, il me dit bonjour sans la moindre rancune. En plus il m’a appelé Doragon-Kun. Je souris de plus belle, je me sens flatté, mais était-il gay ? Ce n’est pas tous les jours qu’on voit un inconnu si charmant nous appelé ‘Kun’ tout de suite. A moins que c’est naturel chez les Samui ? Je n’en ai jamais rencontré mais en tout cas cela prouve déjà bien l’écart qu’il y a entre ma famille et la sienne. Il est tellement plus raffiné que mes cousins barbares quand je vivais avec eux encore à Kiri. En plus il n’a pas un langage ultra soutenu comme les bourgeois, c’est encore un point de plus pour lui. Et puis ses yeux bleus, je serai une fille je lui aurai sauté dessus même s’il est un peu mince je trouve. Par contre s’il est vraiment gay, hmm disons que je ne suis pas attiré par cela ahah. Enfin bon tout ça pour dire qu’il a l’air d’être un bon gars, j’espère que ce n’est pas juste qu’une impression.

« Bonjour, oui c’est bien moi, tu peux m’appeler Dora si tu veux, en tout cas ravis de te rencontrer Kirito-k… Kun. »

Je n’avais jamais utilisé ce mot là avant, ça me perturbe, mais il faut que je lui renvoie sa politesse.
Je me décale du mur, me mettant pleinement droit devant lui et présente ma main pour lui serrer la sienne.

« Bon ba allons voir cette Smui Yuki qu’en penses-tu ? »

Je me tourne vers l’entrée, prends les devants, rentre et regarde un plan adossé à un mur à l’accueil. Les appartements sont tout en haut. Je fais signe à mon partenaire les escaliers. On fera plus connaissance plus tard, à moins qu'il veut discuter le temps qu'on monte?

« T’as de chouette fringue sinon, c’est con qu’il n’y jamais ma taille côté vestimentaire. »

Il avait fait ses vêtements lui-même, c’était cool mais il n’y avait aucun intérêt pour moi là-dedans. Je voulais des fringues de marque, pas comme les pêteux bourgeois, mais genre une cape de luxe ça serait cool.

« Ah d’accord c’est bien que tu sois toi-même créateur de tes vêtements, mais je préfère les vêtements de friqués quand j’aurai assez de sous. Disons que j’aime fanfaronner ahahaha. Pour ce qui est d’être Shinobi, disons que c’est la première ‘vrai’ fois que je le suis. A Kiri c’était plutôt compliqué enfin bref.»

Nous sommes déjà arrivés devant sa porte d’entrée, je me demande bien encore à quoi elle peut ressembler. A mon humble avis, je pense à une quarantenaire, elle est chef de guerre après tout. Il doit falloir être sacrement fort, avoir de l’expérience et aussi être assez âgé pour regrouper les deux critères précédant. Enfin je verrai bien, j’ai oublié de demander à Kirito si elle la connaissait, de toute façon c’est trop tard pour le question là-dessus, il a déjà toquer à la porte.

La porte s’ouvre, une jeune femme d’environ notre âge se présente devant nous. Elle était, disons en petite tenue. De belle courbe, de longs cheveux. Et surtout en petite tenue ! Mais c’est qui cette fille ? Elle nous parle de sa nuit horrible et qu’il aurait fallu apporter le petit dej’. Hmm je regarde mon coéquipier blond comme pour lui demander qui était cette charmante fille sexy mais sans plus. Mes yeux se tournent à nouveau vers la domiciliaire de l’appartement, je vois qu’elle nous fusille du regard. Mooh c’est qu’elle est mignonne à être ronchon. Je pense que cela doit-être la fille de la chef de guerre. Elle nous laisse entrer et je lui souris bennaisement et ouvre le dialogue en premier.

« Bonjour, lui c’est Samui Kirito et moi Kaguya Doragon, tu peux m’appeler Dora ça sera plus simple. Enchanter de faire ta… »

Trop absorbé par la belle jeune femme devant moi, j’oublie de me baisser pour passer la porte et je me tape le haut de l’encadrement de celle-ci. Un gros bruit se fait entendre alors. Voilà aussi pourquoi je n’avais pas finit ma phrase. Ah merde heureusement que c’était la fille de la chef, ça l’aurait foutu mal si cela aurait été devant notre Senseï. Je finis quand même mon discours en me frottant la tête, mes tâches bleutées s’étant aussi éclaircies que mes joues devenues rouges de gène. Mais quel empoté fais-je…

« Désolé.. Et enchantez de faire ta connaissance… »

On se présente à sa cuisine, c’était la corne d’abondance du petit déjeuné. Cela me donnait tellement faim, mais il fallait que je me contienne, j’ai déjà fait le con avec cette porte, il ne faut pas que j’en fasse plus. Elle nous attendait mais qu’est ce que cela voulait dire ?

« Oh oui avec plaisir, un verre de lait ne serait pas de refus si c’est si gentiment demandé. »

Je lui refais un grand sourire chaleureux tout en me frottant cette satanée tête.

Spoiler:

Kirito semblait gêné par la beauté de la fille en face de nous, c’était divertissant à distinguer, puis le jeune blond m’annonce en un chuchotement une bien triste nouvelle pour moi. Apparemment, la jeune fille en face de nous à nous servir, c’était Yuki, notre sensei. Je suis tellement chanceux… Me cogner comme un con devant elle, lui parler comme si c’était ma pote… Je suis mal. D’ailleurs mon mal aise se fait ressentir par un sourire niais, tentant de feinter ma piètre élégance. Mais comment c’est possible d’être aussi bien placé à son âge ? Cela devait être un monstre, ou alors, un peu comme ce film que j’ai vu dernièrement, ‘la reine des neiges’. Si ça se trouve elle peut geler un village entier comme dans le film ! J’avale ma salive pour me faire taire l’imagination débordante qui se déroule dans ma tête.

Nous sommes tous les trois servis, Yuki entame la conversation vers Kirito, se présentant alors comme une cousine de clan et dont elle se propose à enseigner ce qu’elle sait sur la glace à mon camarade. Elle tutoyait c’était déjà bon signe. Je l’écoutais attentivement, après tout j’ai déjà gaffé, il ne faut pas que je recommence. Elle se tourne ensuite vers moi, m’expliquant que de proches amis à elle étaient l’ancien Mizukage et sa femme. Ba écoute, tant mieux pour elle là-dessus, moi à cette époque je m’en foutais je n’étais pas ninja.

Enfin bon cela lui donne encore plus de classe et de prestige quand même. A Kiri elle devait aussi être importante. Elle me parle ensuite sur de la maladie héréditaire des Kaguya. Elle avait réussi à ralentir les effets de cette malédiction. C’était en plus une brillante médecin. Je commençais à être fan. A son âge, avoir autant de réussite, elle a dû travailler très dur. J’ai maintenant un profond respect envers elle. Elle me sourit vers la fin comme pour m’encourager avec la maladie des Kaguya mais là cependant elle se trompait.

« En parlant de la maladie des Kaguya, je ne l’ai jamais eut je ne sais pas pourquoi, ni même qui est mon vrai père, je ne sais pas non plus mais je suis sûr qu’il y a un lien avec le fait que j’y suis immunisé. Mon beau père était apothicaire et lui-même n’a pas trouvé la raison de mon immunité. Cela m’intéresse beaucoup les connaissances en médecines que tu as acquises, j’aimerai beaucoup en apprendre là-dessus vu que je suis moi-même apothicaire à mes heures perdues. »

Je parle un peu trop, elle vient de souffler de béatitude, elle avait déjà mangé un paquet de viennoiseries avant que je ne finisse de parler. Peut-être que sa force est dans ce quelle mange ? Ahaha je souris et rigole dans ma tête. Je bois d’une traite mon verre de lait, puis elle nous demande de nous présenter un peu. Chose que j’ai déjà un peu faite à l’instant.

« Je n’y connais pas grand-chose dans le monde des ninjas, lorsque j’étais à Kiri je bossais comme apothicaire avec mon beau père en centre ville. Suite à la destruction du village, ma mère y a laissé la vie, et avec le vieux nous sommes arrivés à Kanazawa. Je suis resté avec lui jusqu’à son décès l’an dernier, et depuis, me voici-ci pour commencer une nouvelle page de ma vie. Mon désir le plus fort est d’être reconnu dans le monde ninja, que l’on ait de l’estime sur moi. Je cherche également à connaître la vérité sur mon vrai père. »

Elle avait posé beaucoup de questions en même temps. Je reprends mon souffle et recommence à parler.

« En tant que Sensei, je pense que cela veut dire être professeur, aussi j’imagine que tu dois nous enseigner à devenir de bon Heishi. J’ai un bon intérêt dans tes connaissances en médecine comme je l’ai dit tout à l’heure. Voilà je crois que c’est à peu près tout. Ah et enchanté de faire ta connaissance Yuki. »

Je me frotte encore une fois la partie de ma tête qui a tapé le haut de l’entrée. Je suis gêné, je n’ai jamais eut de relation comme celle-ci, je ne sais pas trop quoi dire, ni même comment agir devant une personne ayant déjà tant vécue en si peu d’année.

Spoiler:

Notre Senseï venait de perdre son sang froid et surtout de se coller à moi. Suis-je vraiment une bête de foire à ce point ? Ma tête se met le plus en arrière possible car je suis gêné, non pas qu’être aussi prêt d’une jolie fille me dérange, mais plus sur le fait que j’étais immunisé à la maladie des Kaguya et que cela semblait être très important pour elle. Je tourne mon regard vers Kirito comme si je voulais lui dire ‘sors moi de là’. Puis elle se ravise, elle a dû s’apercevoir de sa bourde ahaha, en plus elle me dit que je suis le premier qu’elle voit sans être malade. Décidément, est-ce que ma mère aussi avait un lien dans cette histoire en plus de mon père génétique? Bref je lui souris avec sa gosse-attitude comme si un enfant était excité de sa curiosité. Ses joues avaient rougies. Finalement, même sous son poste de seigneur de guerre, elle restait une petite fille en fait.

Je voulais lui répondre que cela serait avec plaisir et que ce n’était pas un problème au contraire, mais elle enchaina très vite. C’était facile à voir que ce n’était que pour éviter de se faire encore plus grillée sur sa défaillance. Elle se lance alors dans un speech sur ce que veut dire pour elle être une Senseï, il y avait une histoire d’ombre mais j’ai pas tout compris, j’étais occupé à manger un pain au raisin et me délecter de son merveilleux goût.

Un claquement de doigt redirige mon attention vers elle. J’arrête de becqueter ma viennoiserie en la fixant. Avait-elle vu que j’écoutai qu’à moitié ? Apparemment non, je fini donc mon pain en une bouchée, comme une récompense de ne pas avoir été remarqué. Elle parle ensuite de confiance réciproque, je lui fais de grand signe de tête positif comme si j’avais tout écouté depuis le début. Puis aussi la confiance mutuelle c’est important alors je suis obligé que d’acquiescer. Je n’ai pas le temps d’ouvrir encore la bouche qu’elle se tourne vers Kirito pour lui répondre également.

Je me tourne également vers lui, reprenant encore un délicieux pain au raisin. Il semblait gêné avec sa cousine. Elle finit de lui parler qu’elle nous pose demande ce qu’on pense de sa proposition.

« Moi ça me va, j’ai hâte de commencer ! »

Je n’ai pas fini de manger ce que j’avais dans la bouche. Un petit postillon de morceau de pain au raisin s’écrase sur la table. Décidemment, j’en ratte pas une…