Une mission éprouvante la veille et la rencontre personnelle avec Hak n'était pas trés loin, rien de bien glorieux pour son corps, mais elle se remettrait rapidement. Elle avait refusé les soins des docs, elle avait des principes. Sauf urgences ou obligation, elle se devait de guérir seule. Question de fierté et fuck off les principes de souffrance et toutes ces compassions de faux cul... Le monde prenait une tournure dans sa tête, lentement mais surement sans qu'elle n'en comprenne la source... De longues méditations qui ne cherchaient qu'à rendre sa force plus profonde... Elle ressentait ce dieu... elle aurait même voulu le voir devant elle, fier d'elle... elle allait loin parfois dans ses souhaits mais ... croire en une force astrale, bien qu'elle en savait les contours, c'était différent que de toucher quelque chose, quelqu'un? Alors cet espoir la bouffait. Même si ce dieu avait été fou, ça lui aurait été au final, tant elle avait passé d'années à le prier. Quelle importance. Elle s'habille rapidement , la chaleur de la couverture lui brulant la peau. Elle a besoin d'air. Elle a besoin de sentir le vent. Il pleut. Tant mieux. Elle pousse le volet dégoulinant, le masque sur le nez et saute dehors, se laissant glissant sur le toit arrondi pour attérir en douceur plus bas, l'eau giclant et lui inondant les jambes. Ah la douce ignorance de ceux qui évoluent ici. Nous sommes en guerre, le savent-ils? S'en foutent-ils? C'est au loin, mais nous le sommes. Koa se met à marcher dans une rue, tourne, puis tourne, elle doit s'occuper, ne plus penser, ses mèches dépassant s'humidifiant sous son couvre chef hyperméable. Sa visière lui protège le visage. Elle s'arrête calmement dans une ruelle d'où émane une discussion agitée. Une petite vieille s'excite sur son pauvre mari qui ne tient plus trop la route. Elle cherche quoi la ridée, à lui péter le fémur? Les gens ont vraiment un problème parfois. Elle souhaite ne jamais devenir sénile et insupportable, ou qu'on la dézingue, ce serait aussi bien comme ça. Il renifle un peu, les mains dans les poches et observe la scène à se demander qui allait faire une crise cardiaque en premier.

Elle sent une présence sur le coté, et reconnait une autre genin, bien plus juste à quelques mètres plus loin. Sans expression, elle la détaille quelques secondes, puis la salue d'un signe de tête , sans penser qu'elle viendrait à sa rencontre, puisqu'elle est sous la pluie, et se detrempe, mais la petite blonde s'en fout un peu au final, elle aime ce temps. Son attention se reporte sur le couple assez vieux dont le vieux semble de plus en plus mal en point. Mais c'est qu'elle se calme pas la folle... aahh.... un soupire. Elle va devoir intervenir c'est ça? Merde, elle est pas babysitter ou papysitter... quoi que vu les missions qu'on lui fout en ce moment, ça aurait pu en être une, donc bon.. allez, on se déplace et on calme la vieille. Ouais. La motivation... Koa sort ses mains de ses poches et s'avance le long de la rue , direction le couple qui s'engueule , jusqu'à voir le vieux partir à la renverse. Elle accélère d'un coup en utilisant son futon en esquive inversée et soutient le petit vieux sous le bras au dernier moment , avant de l'asseoir par terre, la petite mamie ne se calmant. Elle doit lui en coller une pour qu'elle la ferme? Merde, son mari risque de crever et elle est comme possédée, c'est quoi son problème? Et là , elle entend : “C'est ta faute si j'ai perdu ma vache! Elle est plus utile que toi, pauvre pruneau défraichi!”

Non sérieux? Pour une putain de vache? Koa hausse les sourcils, interdite. Elle doit dire quoi là? Mamie, vous avez un grain? Dans l'incompréhension, la blonde cherche du regard l'autre shinobi qui doit pas être loin sauf si son énergie l'a déjà envoyé à l'autre bout de la ville et la voit. Elle pose un genou à terre pour soutenir le petit vieux qui tente de canaliser son pauvre cœur fatigué et la siffle, pour lui faire un signe de main, et lui intimer de la rejoindre, qu'elle a besoin d'elle. Elle ne connait pas son nom, faut bien qu'elle trouve un moyen de l'appeler. La mamie continue de brailler et s'en prend même à un passant et Koa l'observe , totalement sidérée d'un pareille comportement. Elle, elle veut comme le pretre rencontré avec Snow, une grosse baffe dans sa gueule, mais elle peut pas faire, elle la tuerait. C'est pas trop prescrit dans le code moine. Pas trés diplomatique non plus.