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Nukenin
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Message(#) Sujet: Pic-pic ou Pic- [Solo] Pic-pic ou Pic- [Solo] EmptyJeu 25 Aoû 2016 - 14:42

Chapitre : Pic-pic ou Pic-

"Rien ne vaut une douce maman"
Léon Tolstoï


  • "Maman", c'est le métier le plus ingrat du monde, pourtant toutes les mères ou presque aiment ça.



Environ trois avant la rencontre avec Sasha.


Snow



Les mission de villages. J'y venais finalement, il fallait bien de l'argent pour garder Laya et les autres au temple, me loger, me nourrir, pour vivre. De par mon passif, l'on me considérait samouraï, samouraï sans terre certes, mais samouraï tout de même, Tetsu était à Kumo, et bien j’obéissais à Kumo, pour ce que cela changeait... On m'avait collé pour l'occasion un chûnin hakushi, il était sympathique ce jeune homme, nous avions le même âge, environ vingt cinq ans, mais lui semblait plus préoccupé par les dames que la mission vers laquelle nous nous dirigions. Nous devions monter vers Rauin. Dans la forêt non loin Zyurin (c'est noms franchement...). Le cachet de mission nous informait que des dizaines d'enfants disparaissaient sans explication. La forêt était hantée selon la rumeur, une dame en noir y rodait pour y voler les enfants qui osaient s'y balader et pendre aux arbres les hommes qui osaient s'en approcher. Mon compagnon de voyage, Dozira, n'y croyait pas vraiment. Il m'avait parlé de Mamoru, de Shinobi taré, et d'autres choses. Je l'avais écouté, mais pour ma part j'estimais que nous en savions trop peu pour estimer quoi que ce soit. Nous débarquions vers l'entrée du village, selon ce que nous indiquait le panneau que nous passion. Était-ce l'automne qui rendait l'atmosphère si lugubre ? Non c'était autre chose. Tous ces corbeaux qui croassaient ne pouvaient pas plus rassurer n'importe qui, qui y passerait. Nous nous stoppions devant l'entrée, une simple voie boueuse entourée des premières maisons. Mais ce qui nous interpellait, tous les deux montés sur nos canassons, c'était que l'on trouvait plus haut. Un homme avait les bras fixés à une poutre, il était mort, les bras et les jambes ballantes, on pouvait facilement conclure à son état qu'il avait été lapidé. Il portait un panneau "je suis un meurtrier" sur le corps. Dozira me regardait un moment, quelque peu,... déstabilisé. Moi je regardais la tête penchée.
-Nous devrions avancer, on ne va pas apprendre grand chose ici, lui disais-je.
-Mais et lui ?
-Tu veux qu'on fasse quoi au juste ?
-Je sais pas... C'est pas très...
-Juste ?
-Ouais..
-La justice des hommes manque parfois de justesse. Cela ne nous empêche pas d'avancer.

Nous nous avançâmes pendant encore quelques minutes jusqu'à atteindre ce qui paraissait être une sorte de "forum". C'était la baraque du plus riche du coin qui réunissait simplement ses notables en réalité, et justement notre venue était annoncée. Nous laissions les chevaux, là où nous pouvions et toquions à la porte de cette riche et grande demeure. Un homme, habillé comme pingouin, austère et glacial nous ouvrit.
-Snow, et Dozira de Kumo. Nous venons pour le rendez-vous que nous avons avec le "conseil" de cette ville. Concernant une mission.
-Oui... Entrez.

Nous entrions dans une pièce, une antichambre, à la décoration un peu trop "pompeuse" à mon goût. L'homme restait alors à nous regarder tous les deux, Dozira et moi, et nous nous regardions en retour car nous ne comprenions pas. L'homme nous fit un simple geste de l'oeil vers les armes.
-Pas ici
-C'est avec ça que nous réussissons les missions que vous nous confiez. Lui disais-je simplement.

Nous nous regardions, simplement, longuement... Et il cédait d'un "bien, suivez-moi".


Nous arrivions, après un long escalier tout aussi pompeux, dans une pièce aussi vaste que soignée. L'ambiance y était tamisé par les bougies et la feu de bois de la cheminée. Nous voici.


Dernière édition par Snow le Sam 27 Aoû 2016 - 19:10, édité 3 fois
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Message(#) Sujet: Re: Pic-pic ou Pic- [Solo] Pic-pic ou Pic- [Solo] EmptyJeu 25 Aoû 2016 - 16:36

Dans la pièce je trouvais bon nombres d'hommes, et pas une femme... L'homme qui nous avait fait entrer nous les présentait tous, cela nous faisait gagner du temps.
Il y'avait le médecin civil, accoudé à la cheminé qui fumait un cigare (curieux pour un médecin), un prêtre du temple de la foudre (qu'est ce qu'il fout là lui ?), un magistrat (ouais un gratte papier quoi) et enfin un propriétaire terrien. L'homme finissait par un "voici les Shinobis" en nous présentant de la main. Mais merci pour moi qui suit samouraï lui répondais-je intérieurement. Je nous annonçais donc à mon tour, posément, après-tout il payait, et Kumo aimait avoir de bons retours de ses payeurs.
-Snow, Samouraï de Kumo, et Dozira, Chûnin de Kumo. Pourrais-je savoir auquel d'entre vous je dois m'adresser ?
-À moi. Intervenait avec "hauteur" le magistrat. Je tournais le regard sur lui et Dozira aussi. Il remarquait la même chose que moi. Richement vêtu pour un magistrat. Et surtout, quelle belle barbe...J'attendais qu'il nous invite à nous asseoir, mais il ne le fit pas, nous devions passer cette séance debout. Charmant, ce village avait décidément vraiment le sens de l'hospitalité. Nous nous contentions donc de le regarder sagement pour qu'il commence lui-même, cette si digne personne.
-Nous attendons de vous que vous faisiez taire les rumeurs sur la forêt. C'est très mauvais pour l'image du village.
-Des mec pendus avec un panneau c'est mieux ?
-Mmmh ?

Dozira ne l'avait pas retenu, trop sensible peut-être. Il n'avait pas tord dans le fond, mais cela ne nous apportait rien de le dire. Il n'avait pas l'air déjà très courtois alors pourquoi leur donner l'occasion d'être désagréable ? Je retirais mon casque pour le tenir dans le bras à ma gauche. Cela sous-entendait qu'il n'y aurait pas de violence, et quand Dozira le vit, vit surtout qu'il n'aurait pas mon soutien, il se taisait. Fort heureusement... Je reprenais devant le regard menaçant du magistrat.
-Pourrais-je quand elles ont démarrés et où ?
-Il y'a deux mois, l'homme qui l'a lancée a eu un fâcheux accident.
-C'est à dire ?
-Il a été pendu à un arbre prêt de la forêt avec d'autres hommes.
-Et de cela vous ne vous en souciez pas ?
-C'est sans doute la même personne qui vole les enfants et tue les hommes.
-Nous nous rendrons dans cette forêt pour voir ce qu'il en est. Vous avez touchez aux cadavres ?
-Non
-Bien.
-Vous irez quand ?
-Demain.

L'un d'eux, le prêtre, toussait pour nous obliger à l'écouter, il intervint avec conviction il faut dire, peut-être même trop de zèle.
-Et pourquoi pas aujourd'hui !
-Parce que aujourd'hui nous mangeons et nous reposons. Nous ne venons pas d'à côté.
-C'est justifié, reprenait le riche propriétaire. Permettez-moi de vous offrir l'hospitalité.

Je me méfiais de cet homme, je me méfiais des riches en général, mais je voulais le rester un peu. Tout ce que c'est gens disait, présentait, pouvait faire partit du problème. Pour le moment je observais et j'invitais du regard Dozira à en faire autant lorsqu'il essayait de parler.
-Pourquoi pas. Mais les auberges ici ne valent pas le coup ?
-Elles seront moins confortable vous pouvez me croire.
-Dans ce cas comment refuser n'est-ce pas ?

Il se levait de son fauteuil tout guilleret cet homme. Il avait une quarantaine d'années et était très soigné, tant sur l’hygiène que la tenue, malgré son âge, il faut dire qu'il devait faire tomber plus d'une femme dans ses bras. Il se présentait sous le nom d'Ameno, qui vivait dans son propre domaine en dehors de la ville. Il avait l'air sympathique, il avait l'air en fait parfait, presque trop, Dozira n'y voyait rien d'anormal, et je me laissais moi-même prendre par la sympathie qu'inspirait cet homme. Il nous conduisit dans ce domaine, une immense maison à trois étages digne d'un prince, entouré de terre, et d'animaux. Il était un véritable petit seigneur, je supposais qu'il y avait plus de domestiques que d'habitant dans la maison cependant, enfin, certains diraient que c'est la même chose.
Nous y étions allez avec nos chevaux, mais à côté d'eux, les gens d'ici n'en utilisent pas, il nous permettait cependant de les mettre dans la grange où il enfouissait du matériel agricole.
Le soir tombait déjà, et personnellement, je n'avais qu'une hâte, c'était d'en arriver au repas. Je zieutais un coup au-dessus en arrivant. Gi survolait la zone de haut. C'est bon.
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Message(#) Sujet: Re: Pic-pic ou Pic- [Solo] Pic-pic ou Pic- [Solo] EmptyJeu 25 Aoû 2016 - 20:41

Nous étions reçu comme des princes. C'était presque trop et quand je voyais les domestiques s'affairer comme des puces dans tous les sens, cela ne faisait que me mettre mal à l'aise. Dozira était plus intéressé par les soubrettes que par notre hôte qui nous faisait un portrait parlé de son domaine tandis qu'il nous conduisait au petit salon. Il prenait place, il nous avait faire venir du thé, que je n'aimais pas, mais apprécié par Dozira et des gâteaux en patte d'amande, que je ne mangeais pas, mais aussi apprécié par Dozira.
Je préférais un vrai repas qu'il nous promit ne pas tarder, pour le moment, je ne pouvais que profiter du moment pour essayer d'en apprendre un peu plus. Cette façon qu'il avait de nous accueillir ne me plaisait qu'à moitié, personne ne donne sans rien en retour et je ne voyais pas un bon gentilhomme prendre soin de nous par soucis d'humanisme. Je le devinais subtil et bien éduqué, assez pour savoir dissimulé ce qui pourrait lui paraître gênant sans que je ne m'en aperçoive. Nous échangions nos paroles comme ça, simplement, avec Dozira qui s'y glissait parfois entre deux gâteau. Je restais juste et aimable, mais j'allais pas jusqu'à me montrer "séduit".
-Après le repas mes domestiques vous conduiront à vos chambres
-Vous êtes vraiment aimable.
-Je suis certain que vous ne nous décevrez pas.
-Comment ça se fait qu'un homme comme vous ne soit pas marié ?

Je décelais dans le visage de notre hôte une petite gêne. Voilà, là il cachait quelque chose, mais je laissais passer pour le moment, il ne tarda pas à répondre, comme s'il voulait vite que nous pensions à autre chose.
-J'ai été marié, mais j'ai été contraint de répudier ma femme.
-Pourquoi ? Insistait Dozira.
-Elle ne me donnait pas d'enfant.

Voilà qui m'interpellait, des enfants dérobés et une femme répudiée pour infécondité. J'étais si habitué à voir la saleté humaine que je m'imaginais déjà un lien et le pire. Même si l'imagination donne rarement l'accès à la vérité. Je ne croyais pas vraiment aux coïncidences. Je voulais ne pas lui mettre la puce à l'oreille, alors, je décidais de reprendre en allant subtilement dans son sens.
-Cela peut se comprendre, l'enfant est la continuité du couple.
-Vous êtes marié vous ?
-Oui.

Il ne me posait pas la question de savoir si j'avais des enfants. Je ne crois pas que nous l'intéressions plus que cela en réalité, je crois qu'il voulait surtout s'assurer que nous fassions ce qu'il espérait. Sinon pourquoi nous faire venir chez lui. C'est ce que je me disais sur le moment, mais je n'avais toujours pas assez d'information pour me faire une idée. Nous devions passer d'ailleurs à table dans une autre pièce tel qu'un domestique nous l'annonçait en venant nous voir. Cette salle à manger dans laquelle on nous dirigeait était à proprement parlé immense, tout comme la table, même à trois dessus, j'avais l'impression d'un grand vide. Cela donnait un côté lugubre à ce repas, ces domestiques autour de nous, ces plats qui arrivaient sans cesse les uns derrière les autres et cet homme incapable de décrocher un mot alors qu'il mangeait à pleine dent. Il mettait tellement d'entrain, que j'en perdais l’appétit pour être honnête et je devais surveiller Dozira dont les yeux baladeurs risquaient de définitivement lui faire oublier les raisons de notre présence. L'ambiance fut telle que je me levais avant la fin.
-Je vais me retirer je crois. Je suis fatigué et j'aimerai enlevé mon armure. Pourrais-je être conduit à ma chambre ?

Dozira me regardait avec étonnement, il n'avait pour sa part pas envie de laisser tomber son assiette. L'homme me regardait un instant avant de me sourire et de me gratifié d'un "mais je vous en prie", il claquait des doigts l'une de ses domestiques qui venait lui obéir sans discuter "Oui, monsieur Castor" dit-elle avant de se placer devant moi pour me faire une révérence. Je retenais un soupire, et ne lui fit q'un signe aimable de la tête en réponse. Elle nous conduisait hors de la salle à manger et j'en profitais pour engagée la conversation.
-Votre maître est un homme étrange. Sa femme n'a pas du avoir la vie facile.
-Tant qu'on lui obéit il est gentil.
-Tant qu'on lui obéit. Où est partit sa femme ?

Mais elle ne répondit pas, elle m'ouvrit simplement ma porte et j'y entrais. "Si vous avez besoin de quoi que ce soit n'hésitez pas" me dit-elle. Mais ce dont j'avais besoin c'était de réponse, et elle semblait trop bien dressée pour risquer de me divulguer quoi que ce soit. La nuit serait longue encore.
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Message(#) Sujet: Re: Pic-pic ou Pic- [Solo] Pic-pic ou Pic- [Solo] EmptyVen 26 Aoû 2016 - 0:53

Je ne trouvais pas le sommeil, j'avais entendu Dozira entrer dans la chambre mitoyenne à la mienne, ce n'est pas que cela m'avait réveillé, mais la pleine lune et l'ambiance générale de cette maison m'empêchait vraiment de fermer l'oeil. Pour passer le temps je sortais du lit, dans une longue chemise et je faisais ce qu'il m'arrivait de faire pour me calmer. Je fumais la pipe dans une main en tenant fermement le manche du sabre dans l'autre. Cette épée près de moi, je me sentais entier et en sécurité. Assis ainsi sur une chaise, j'observais la lune de ma fenêtre. C'était habituel que le commanditaire (car même s'il ne l'avait pas dit je me doutais que c'était lui) veuille héberger les Shinobis. Être dans les petits papiers des grands villages est toujours un plus dans l'idée des notable de province. Pourtant, j'avais une curieuse sensation ici, une sensation que je ne pourrais pas décrire, comme lorsqu'on se lève le matin, et que l'on sait que la journée va être merdique. Je tentais de faire le vide dans mon esprit, quand au dehors, dans la pénombre j'entendais chanter. J'entendais chanter oui, j'en étais sûr, la voix d'une femme douce et triste, je me levais de ma chaise pour coller la tête hors de la fenêtre et chercher d'où pouvait venir ce chant. Et plus je le cherchais plus il grandissait !
Dozira entrait dans ma chambre par la porte qui les liait, il avait aussi entendu la chanson.
-Snow !
-Chut ! Ecoute.

La chanson continuait tandis qu'il me rejoignait à ma fenêtre. La voix résonnait dans le domaine sans que l'on sache d'où elle pouvait réellement venir, elle était "ambiante" en bas nous découvrions des domestiques en panique avec des torches en main et le maître de la demeure qui était suivit par vraisemblablement le maître des chiens.
-Trouvez-la ! qu'il gueulait à tout le monde pour les voir se mettre en chasse. Mais la chanson semblait déjà s'éloigner. Je la veux vivante ! Trouvez-la !

Dozira observait patiemment aussi, il me regardait ensuite l'air questionneur. Cette musique, cette chanson étrange, lui aussi elle lui avait titillé la curiosité. C'était une berceuse et cela concordait, sans vraiment comprendre comment ou pourquoi avec tout ce que nous avions appris.

"Dodo minette
Catherinette
Endormez-moi cette enfant
Jusqu'à l'âge de quinze ans
Quand quinze ans seront passés
Il faudra la marier
Dans une chambre
Pleine d'amandes
Un marteau pour les casser
Trois p'tites dents pour les croquer
Croque !"


-Qu'est ce qu'on fait ? On la pourchasse aussi ?
-Tu veux qu'on chasse une musique ?
-Y'a bien quelqu'un pour la chanter cette foutue berceuse !

Je regardais plus bas, ces hommes, avec leurs chiens baveux et enragés qui s'élançaient hors du domaine, jusqu'au bois. Je me disais que cela ferait beaucoup de bruit et que si cela aurait suffit à attraper cette personne, surement l'auteur de tous ces problèmes, cela aurait été déjà fait. Mais les chiens avaient du flair après tout. Je regardais pas Dozira tandis que je lui répondais. En réalité, je ne savais pas bien quoi faire. En bas je voyais bien que les dresseurs de chien étaient bien embêtés car les bêtes avaient beau flairés elles ne trouvaient rien. Alors comment pourrions-nous faire mieux ?
-Non ça ne sert à rien, la musique commence déjà à s'arrêter.
-Je vais pas dormir de la nuit moi avec ces conneries.
-Tu as qu'à boire un verre avant de te coucher. Shinobi... Maintenant sort de ma chambre, nous verrons demain. Et pourquoi tu as peur au juste ?
-Imagine c'est un fantôme ? Comme ceux qu'invoquent les Mamoru !

Je soupirais sous ma fenêtre... "Allez file dont" insistais-je. Quand bien même s'en serait un, n'était-il pas Shinobi ? Avoir peur d'une créature déjà morte, j'en connaissais plus d'un qui aurait rit de cela, mais je restais aimable, je n'allais pas l'enfoncer. Je tournais un regard aimable vers lui, pour le convaincre par avance de ce que j'allais lui encourager.
-Une femme qui chante des chansons, ce n'est pas bien menaçant va. Va dormir, demain le soleil se lève, disais-je en refermant la fenêtre.
Il allait redire quelque chose, mais je claquais la langue sur le palais pour lui faire entendre que c'était déjà trop. Il s'en alla donc, et moi ? Je fermais à peine l'oeil de la nuit.
Dès le soleil levé j'étais prêt, en armure, assis sur ma chaise. Je n'avais qu'une hâte, sortir dans cette forêt, jusque là il fallait bien le dire nous n'avions pas appris grand chose et tout était allé bien trop vite. Cet hôte si aimable,... Ce conseil qui nous avait fait venir. Après avoir été rejoint par Dozira, nous descendions seuls pour revenir au rez-de-chaussé pour prévenir de notre départ. Nous y trouvions notre hôte, qui mettait lui-même ses bottes pour aller "promener ses chiens". Ce qui m'étonnait quand je savais la balade qu'ils avaient dû se taper hier.
-Vous allez dans la forêt ?
-Oui, nous ne rentrerons sûrement pas ce soir. En tout cas c'est possible alors ne vous inquiétez pas.
-J'espère que vous trouverez ce que vous cherchez, nous a-t-il dit d'un ton qui résonnait plus comme une menace en moi.

Je ne fis que le regarder, pour tenter de saisir ce qu'il sous-entendait derrière ce ton. Mais je ne voyais rien. Dozira l'avait sentis lui aussi, quelque chose d'étrange. Heureusement cette fois-ci, il préférait le silence, alors je répondais moi-même
-Je l'espère encore plus que vous. Lui disais-je sur un juste ton.

Nous prenions la sortie pour nous mettre directement en scelle, car oui, c'est à cheval que je voulais que nous y rendre. Dozira n'appréciait pas particulièrement, mais il pouvait bien en penser ce qu'il voulait c'était ce que je préférais et malheureusement, c'est moi qui avait les barrettes sur l'épaule aujourd'hui.
La forêt était tout de même assez loin, car même partit le matin, nous n'arrivions qu'en fin d'après-midi. D'ordinaire je préférais le silence pendant mes voyages, j'avais la manie de regarder toujours droit devant moi, mais si l'on me parlait je ne refusais jamais une conversation non plus, par politesse. Dozira était de ces gens qui avaient l'impression que quelque chose ne va pas dès qu'on ne parle pas... Cela pouvait être amusant comme agaçant, mais jamais méchant. Nous découvrions la forêt, enfin, mais encore à un moment, nous aurions pu y rentrer simplement, mais il fallait qu'il fasse des commentaires.
-Elle a une sale gueule cette forêt.
-Elle est vielle. Juste vieille. C'est ton imagination qui fait le reste.
-Je déteste l'automne décidément. Tout orange là. On se croirait dans un ghetto de Suna !
-Tu n'arrêtes jamais de te plaindre ?
-Quand je mange ou que je drague.
-Alors imagine que je suis une femme.
-Si tu avais pas tes cicatrices à la limite mais là hein...

Je souriais. Avant que je sois défiguré, on me disait androgyne, étrangement, aujourd'hui, plus personne n'avait le moindre doute. Nous passions alors dans le bois, la différence de lumière et de température changeait du tout au tout. Sans aller jusqu'à en faire trop, il fallait admettre que cette forêt était lugubre, ancienne, et qu'un air malsain s'y ressentait. Le sentier que nous empruntions la traversait et c'est ce que je voulais justement. Dozira grelottait, de peur plus que de froid je pense, même s'il ne l’avouerait jamais.
-Mais c'est quoi ton plan au juste ? On se balade et c'est tout ?
-Elle attaque les hommes qui traversent ? Nous sommes des hommes et nous traversons.
-C'est quoi tous c'est corbeaux aussi qui gueulent, j'en vois aucun.
-Tu sens cette odeur ?
-De quoi ?
-La charogne.

Je bifurquais dans un petit chemin sur notre droite. J'y sentais la mort, allez savoir comment ou pourquoi, mais c'était le cas. Je lançais un petit trop, pressé de confirmer ce que je pressentais, Dozira fut obligé de me suivre et alors nous découvrions un tout petit coin de bosquet. Il y avait trois énormes arbres sans feuille où étaient pendu des hommes, mais aussi des femmes et des enfants. Certains depuis très longtemps. Dozira était écœuré, mais je ne me moquais ni le en voulais, devant ce genre d'image, les premières fois je n'avais pas fait le fier non plus. Hélas, comme à tout, on s'y fait.
-Ce n'est pas exactement ce dont on nous avait parlé, lui disais-je en cherchant des réponses dans ces cadavres.
-Mais bordel ! J'y comprends rien ! Me dit-il avec le bras devant le nez.

Des aboiements nous interpellait. Des chiens ? Je sentais que ce n'était pas bon pour nous. Nous entendions des hommes haranguer leurs bêtes, "ils sont où ?!" leurs criaient-ils. Avant qu'ils ne nous atteignent je me retournais sur Dozira pour le mettre en garde.
-Ils viennent pour nous. Méfie-toi.
-Mais qu'es..
-Fais-le ! Lui répétais-je sèchement.

Les maîtres et leurs chiens sortirent petit à petit du bois qui entourait le bosquet et les "arbres des morts". Il y'en avait beaucoup des chiens, et ils n'avaient pas l'air de bon poil sans mauvais jeu de mot. Ces dresseurs avaient beaux être plus bas que nous sur nos montures, j'avais cette curieuse sensation, devant leur silence (à l'inverse de leur chien), qu'ils nous prenaient de haut, comme si, comme si.. Et l'un d'eux parlait enfin.
-Vous les avez trouvés.
-Où est votre maître ?
-Pas là.

Sèchement. "Pas là". J'avais déjà comprit, nous devions être dévoré par les chiens. Dozira n'était heureusement pas bête et il comprenait lui aussi. Les chiens allaient être lâchés, ils sont... - lâchés. Dozira n'eut le temps que d'en abattre quelques uns en lançant ses oiseaux de papiers sur eux. Mais certains parvinrent à se saisir de son cheval, sanglante bête, elle finirent par faire tomber Dozira de sa monture en laissant passer qu'un "merde" touchait le sol. J'avais plus de chance pour ma part, je maîtrisais mieux ma monture et elle était plus vive, divers coups de cul, de sabot et surtout de sabre dissuadaient les chiens restant. J'allais au galop pour venir en aide Dozira, mais mon cheval prit un carreau dans la gorge... Il s'effondrait et moi avec sur le coup dans la boue. L'un d'eux avait en effet amené une arbalète. Immédiatement les chiens nous bondissaient dessus, comme s'ils n'avaient rien eu à manger depuis des jours. Le problème ne fut pas tant qu'ils étaient des chiens, mais leur nombre. Il suffit qu'un vous chope un membre, puis un autre un autre, et vous voilà submergé. Sur mon amure, ils se cassaient les dents, mais Dozira fut beaucoup plus gravement blessé au bas de la gorge; à la cuisse, au mollet, bref c'était un carnage. Pourtant nous nous en étions sortit. Il était coincé au sol, dans la boue, mais conscient, et moi j'avais terminé d'abattre les chiens. Ce n'était pas beau à voir... Les maîtres avaient déguerpit pendant l'attaque. Moi j'étais accroupis à côté de Dozira, il s'était défendu comme un petit diable il fallait le dire.
-Tu es mal au point, mais tu t'es bien défendu..

Il avait la voix tremblante, et je le regardais désolé à travers mon casque , car je cherchais une solution et pour le moment je ne trouvais rien. Pouvait-il seulement être déplacé... Non. Il me regardait, il n’empoignait la main, et je ne pouvais plus voir que ses yeux suppliant.
-Je vais pas crever là hein... Sous ces arbres.

D'ordinaire j'aurais dit, désolé, c'est l'heure, courage, soit digne. Mais je ne voulais pas pour cette fois. Il faisait son poids, et nous n'avions plus de chevaux, je ne pouvais pas le porter, il en mourrait et je n'étais pas médecin... Mon regard se durcissait sur lui, il le vit à travers mon casque. Je brandissais un peu la main au dessus, j'allais frappé, c'était le mieux. Il ouvrit grand les yeux, il ne voulait pas... Et puis.
-Arrêtez ! Je peux l'aider !

Mon bras se baissait, et je découvrais une jeune femme blonde, enceinte, dans une robe de pauvresse qui ne rendait en rien à sa sublime beauté. Mais qu'est-ce que... Dozira tirait sur lui pour regarder et la vit aussi.
-Vous êtes sa femme. Lui disais-je comme frappé.
-J'étais. Me répondit-elle gravement.
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Message(#) Sujet: Re: Pic-pic ou Pic- [Solo] Pic-pic ou Pic- [Solo] EmptyVen 26 Aoû 2016 - 18:09

Cette jeune femme, aux grands yeux qui portait l'innocence au creux de ses joues. Il y avait longtemps que je n'avais été frappé de la sorte par un visage. Je m'écartais de Dozira pour la laisser opérer. Elle s'approchait de lui et posait les genoux dans la boue pour mieux se pencher. Il commençait à tourner de l'oeil au milieu des cadavres des chiens et de la vision des pendus sur les arbres aux morts. Elle prit de sa bandoulière un petit pot, elle en sortit une patte, une sorte d’angon qu'il passait sur la plaie de la gorge, cela avait de le soulager, mais je ne le voyais pas sauvé pour autant. Je me tenais debout à côté à l'observer. Cette femme enceinte. J'avais des tonnes de choses à lui demander, mais il fallait gérer ses priorités.
-Je vais devoir le recoudre ici. Si on le déplace il va se vider de son sang.

Je tombais le regard sur Dozira. Il avait peur, mais il s'accrochait. Il passait le fil dans le chat de l'aiguille que je posais un genoux au sol pour lui empoigner la main, même à travers le gantelet d'acier, je pouvais sentir la pression. Je ne lui disais rien. Elle non plus tandis qu'elle commençait. Et je le voyais contenir ses gémissements, son visage se tordre de douleur pendant qu'elle passait l'aiguille sur les plaies, il ne parvint plus à un homme à contenir la douleur et tombait évanoui, moi, je lui lâchais la main.
-C'est pas grave, ho moins comme ça il ne bougera pas. Me disait-elle sans perdre sa concentration.
-Vous n'avez pas peur qu'ils reviennent ?
-Vous êtes là, et ils n'ont plus leur chiens.
-Nous avons beaucoup de choses à nous dire je crois, disais-je en me relevant. L'arbre aux morts derrière nous soulevait beaucoup de question, sa présence aussi.
-Pour le moment je sauve votre ami. Je le rends déplaçable tout au moins.
-Je dois prévenir mon village.
-Si vous partez et qu'ils le savent ils vont l'abattre. Je ne pourrais pas le protéger.
-Où allons-nous aller ? Les chevaux sont morts en plus, et mon ami si présent n'est pas en état de nous fabriquer de quoi voler.
-Ne vous en faite pas. Vous pourrez le porter ? Si ce n'est pas trop loin.
-On m'a souvent poser cette question...

Je le prenais sur l'épaule une fois qu'elle eut terminée. Recoud et couvert de cette pâte, je la laissais nous conduire à travers le bois, loin des arbres aux morts. Elle voulait pour le moment ne rien me dire. Je n'avais de toute façon pas d'autre choix que de la suivre. Sa maison, si l'on pouvait appeler ça une maison, ressemblait plus à une cabane de sorcière dissimulée dans la forêt, cependant quand j'y entrais, j'y trouvais un certain charme, elle me le fit déposer sur son lit et Dozira s'y endormait. Cette maison ne comportait qu'une seule pièce, et la jeune femme vu ce qu'on l'y trouvait semblait s'adonner à une sorte d'alchimie. Je prenais place à la petite table, sur un tabouret et elle m'y rejoignait. Je ne cessais de la fixer depuis notre rencontre, même si je contenais facilement tout élan, elle devait le sentir.
-C'est mon mari qui vous a logé ?
-Je préfère poser les questions, lui disais-je sur un juste ton.
-Sous mon toit c'est ma loi, me répondit-elle sur le même ton. J'en fus surpris, très surpris. Alors je répondais.
-Je suppose. Car je ne sais toujours pas qui vous êtes.
-Mamoru Mitsiki.

Une Mamoru, ici ? Qu'est-ce qu'elle faisait là... Elle était bien loin de chez elle. Et si c'était une Shinobi, surtout, pourquoi ne se débrouillait-elle pas seule ? Même enceinte une Mamoru peut user de ses capacités. Je la regardais encore, pourquoi je n'arrivais pas à me détacher de ce regard. Et elle reprenait avant que je trouve quoi demander.
-C'est un homme dangereux. Et vous avez tués ses chiens. Il adorait - ses chiens.
Mais je répondais toujours pas.
-Je me suis enfuit quand je suis tombée enceinte.
-Pourquoi ?
-Il me battait depuis que nous étions mariés. J'avais peur pour mon enfant.

Toutes les sensations que je ne comprenais pas, je les comprenais maintenant. Je restais tempéré, il ne s’agissait pas de sombrer dans le mélodrame, personne n'aime ça.
-Pendant longtemps ?
-12 ans. Il m'a achetée jeune.
-Achetée ?
-Je n'ai jamais été très doué pour contrôler les esprits. Je n'entre en contact avec eux que rarement. Alors ma famille m'a vendu à très bon prix à cet homme.

Je me trouvais désolé, c'était encore l'une de ces histoires si commune de chez nous. Mais cela n'expliquait pas tout.
-Et cette voix alors ?
-Ce sont des esprits qui chantaient pour mon enfant. Il ne font de temps en temps. Depuis que je suis enceinte, ils se montrent plus protecteurs. C'est eux qui ont fait les arbres aux morts.
-J'y ai trouvé des femmes et des enfants...
-Je ne les contrôle pas, ce sont des démons, des esprits, ils ne dont pas la différence. Pour eux cette forêt est l'enclos de mon enfant.
-Nous ils ne nous ont pas attaqués.
-Oui vous n'avez eu que les chiens. Me dit-elle ironiquement.

Je me stoppais. Tout cela était grave, car elle avait un pouvoir qu'elle ne contrôlait pas et c'était la cause de tous ces désastres. Mais encore, lorsqu'elle parlait, je sentais qu'il manquait quelque chose, alors je la fixais de nouveau, déterminé, elle répondit...
-C'est mon mari qui a enlevé les enfants pour les pendre. Il veut m'obliger à revenir.
-Et vous avez laissez faire.
-Et j'aurai dû faire quoi !

Ce n'était pas faux. Faire quoi ? Elle était sans défense, et le "mal" lui avait donné sa défense. Je ne suis pas certain que qui que ce soit pouvait la juger, elle, qui se protégeait avec son enfant de la violence d'un mari compulsif et obsessionnel. Je la laissais se calmer avant de reprendre.
-Pourquoi nous avoir appelé du coup... C'est stupide...
-Parce la rumeur des morts est sortit du village et que le conseil l'y a obligé sans doute.
-Bien sûr. Et moi je suis coincé ici, je ne peux pas compter sur tes démons pour vous protéger. Gi ou est-ce qu'il est...
-Qui ?
-Non personne. Combien de temps vous pensez qu'il devra attendre pour se déplacer ?
-Au moins trois semaines.
-Si long...


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Message(#) Sujet: Re: Pic-pic ou Pic- [Solo] Pic-pic ou Pic- [Solo] EmptySam 27 Aoû 2016 - 14:39

Nous passions le temps enfermés depuis deux semaines... Hors de question de sortir, elle m'affirmait que cette maison était inconnue de son mari. Elle l'avait trouvé par hasard en fuyant et s'y était établis. Nous étions un peu à l'étroit et je craignais que mon armure y rouille. Cependant la cheminée était toujours alimenté, quoi que nous commencions à manquer de bois. Le seul moyen de passer le temps était de parler...
Je découvrais que Mitsiki, venait certes d'une famille Shinobi, mais d'une famille pauvre, l'homme qui s'était présenté pour l'acheter clamait qu'il en était amoureux et semblait le gendre idéal en tout point. Pris à la gorge, la famille a cédé en pensant faire en même temps un noble geste.
Il a commencé à la battre le lendemain de son mariage, "par le mariage j'ai compris dès le premier instant que je lui appartenais" m'a-t-elle. La manière japonaise, ici à l'est, ils sont moins souple que chez moi à l'ouest. Les Samouraïs n'étaient pas forcément plus "féministe" non plus il fallait l'admettre. Cependant quand j'entendais les sévices qu'elle devait subir, je savais que ce n'était par le poids du temps que j'y restais de marbre, car je ne pouvais qu'être désolé. Les coups, attaché à un poteau dans une cave, il en avait fait un véritable animale qu'il violait à loisir. Cet homme, était un accroc du contrôle, de la domination, pourtant, je ne me laissais pas prendre à la haine qu'invite souvent devant l'horreur que peut dégager un homme. Je me demandais plutôt comment, un homme, pouvait en venir là.
Elle était à l'aise avec ce qu'elle avait vécu, tout ce temps toute seule, et cette grossesse, lui avait donné une certaine force qui émanait naturellement d'elle.
-Ses parents ont dû être des gens durent.
-Il n'a pas eut de mère, c'est son père qui l'a élevé. Et c'est son père qui a battit sa fortune d'ailleurs.

Je regardais de côté, enfant délaissé ? Enfant battu ? Enfant violé ? Simple naissance du mal ? Il y avait toujours une raison, une cause, qui n'excusait pas mais nous rappelait toujours, que la première cause, venait souvent de hors la personne qui fut l'expression de la faute. Ainsi un père violeur crée un pédophile et ainsi de suite... Cette femme n’avait de chance, comme beaucoup, comme ceux qu'on ignore, parce qu'il nous renvoie ce qu'il pourrait nous arriver. Les humains ne savent faire corps que lorsque leur douleur est commune, les quelques saints qui parsemaient le monde, je le crains, ne sont plus.
-Si au moins vous saviez vous servir de vos dons.
-Ce n'est pas plus mal me répondit-elle.

Me voilà étonné de nouveau, pourquoi accepter de n'avoir eu le pouvoir auquel les Shinobi avoir le droit de naissance ? Et dans mon regard elle vit la question, ce qui suffisait à m'apporter sa réponse.
-Les esprits me protègent d'eux-mêmes pour mon enfant, sans que je ne fasse de mal à qui que ce soit d'autre. C'est eux qui chantent des berceuses à mon enfant. Ils lui promettent qu'à ses quinze ans, elle aura un vrai mari, qu'elle ne sera pas une shinobi qui verse le sang, le sien et celui des autres. Si il a fallu que je vive tout cela pour que mon enfant n'est pas à le connaître, alors je suis heureuse.

J'entendais marmonner dans son sommeil Dozira, pour lui éviter les douleurs elle lui administrait souvent des tranquillisants. Je ne peux pas dire que j'étais convaincu de ce qu'elle disait, mais elle le dit avec assez de conviction pour que je le respecte. Je me contentais d'un sourire, sincère, et elle le prit tout aussi sincèrement.
-Vous comptez le mettre au monde ici ?
-Vous me donnez l'espoir que non. Votre ami sera bientôt déplaçable. Vous reviendrez avant.
-Je ferais mon possible je vous le promet.


Dernière édition par Snow le Sam 27 Aoû 2016 - 20:02, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Pic-pic ou Pic- [Solo] Pic-pic ou Pic- [Solo] EmptySam 27 Aoû 2016 - 18:42

Dozira avait eut beau faire ce qu'il pouvait, nous avions été considérablement ralentit par ses blessures et je craignais à chaque jours qui passait que l'on m’apprenne un nouveau drame lorsque je reviendrais. Dozira fut pris en charge à Kumo, et lorsque je fis mon rapport et réclamait un renfort, on ne fit pas de problème.
C'était une vingtaine de chinobis montés à cheval (parce que je l'avais réclamé) qui se rendaient là-bas maintenant. Je ne comptais pas me rendre directement vers la forêt où Mitsiki se cachait, mais vers le domaine de ce seigneur de terre. Je forçais parfois le galop, un peu trop pour les bêtes, mais les hommes suivaient. C'était qu'il y avait encore du chemin...

Dans cette vaste demeure, le maître était à genoux dans sa chambre, il priait, il implorait car il savait ce qui l'attendait, il était devant le tableau de sa pauvre mère. Il s'était pourtant pensé toute sa vie apte à faire face à sa fin dignement, mais là le voilà qu'il craignait la sentence pour ses œuvres.
-Je sais que je suis un monstre, se disait-il à lui-même.

Soudain, lorsqu'il entendait les chevaux au galop pénétrer dans l'enceinte de son domaine, il ne paniquait plus. Il partit mettre sa plus belle tenue, tranquillement, se coiffer, se raser... Dehors il entendait ses gens discuter avec les Shinobis,... Nous. Il s'armait d'un katana à la ceinture, puis descendit paisiblement l'escalier centrale de sa maison jusqu'à sortir.

Je voyais du haut de mon cheval un homme magnifiquement vêtu. Avec une arme à la ceinture. Je n'éprouvais pas de compassion pour cet homme, mais je n'éprouvais pas de haine non plus. Ses "esclaves", car c'est bien ce qu'ils étaient s'enfuir dès qu'il le vit. Surtout aussi parce qu'à sa tenue et sa description, les compagnons qui me suivaient brandirent leurs armes sans réfléchir. Mais je restais calme, j'attendais, j'étais certain qu'il cherchait quelque chose, même si je ne savais pas encore quoi.
-Il n'y a plus rien à sauver vous savez.
-Qu'est-ce que tu veux dire ? Lui répondais-je.
-Cette forêt, ma femme, ma fille, tout est perdu. Je suis prêt maintenant.

Je pensais comprendre où il en venait alors que j'essayais de le percer de mes yeux bleus sous le casque. Alors je tentais une remarque.
-Si tu sors ton épée, j'aurais la raison de te tuer tu sais. Tu tiens vraiment à en finir ?
Il me sourit, je regardais ses yeux, qui eux, bien qu'ils étaient tournés sur moi, ne me regardaient pas. Je ne pouvais absolument pas savoir ce qu'il avait en tête à ce moment. Mais je savais que cela lui était important, - à lui. Il cherchait alors à s'emparer de son épée, Je dégainais la mienne, bien plus vite pour fendre le vent. À travers le vide je le vis s'ouvrir du nombril à la gorge. L'un des Kumojin en fut étonné tandis que l'homme s'effondrait au sol son propre sang.
-Mais comment tu as fait à cette distance.
-Ma lame frappe là où mon esprit peut aller.
-C'est quoi la suite ?
-La forêt, éclaire-nous, Dento.

Cette forêt... Elle était encore différentes de la dernière fois. Maintenant, j'y sentais le mal, véritablement, le mal. J'invitais mes hommes à se rendre aux arbres aux morts. Lorsque nous arrivions, je trouvais de nouveaux pendus. Mais surtout Kitsiki, qui avait été pendu face à la cage de son enfant, elle aussi pendu à un arbre. Il l'avait faite pendre en regardant son bébé dans une cage que les corbeaux tentaient de percer... Parmi les hommes, il y'en eut pour se sentir,... décontenancé. Ces arbres aux morts, paraissaient menaçant. Beaucoup trop. Mais quand je me dirigeais vers la cache du bébé pour l'y trouver tout à fait saint et paisible. Du haut de mon cheval je ne pouvais que laisser passer un soupire. "Les esprits l'ont protégés elle, mais pas elle" pensais-je. Quelle gratitude fallait-il trouvé dans cette protection ?
-On trouvera bien quelqu'un à qui le confier à Kumo. Me disait un Kumojin.
-Nous verrons.

Je tournais un instant le regard vers Kitsiki pendu à son arbre. J'aurais apprécié qu'elle sache que son enfant allait bien. J'aurais aimé... J'empoignais d'une les deux reines pour garder l'enfant dans mon bras sous ma cape. Je commençais à partir quand un autre Kumojin, un Dento nous pensait en faute.
-Mais les esprits ? On devait pas s'en occuper ?
-Ils ne s'attaqueront plus à personne maintenant, lui répondais-je simplement.
-Et on va laisser tout ça comme ça ? Dit-il en parlant des arbres.
-Laissons à cette forêt ce qui est à cette forêt.

Générique : Une des musiques ayant servit à l'inspiration

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