La mort.
Elle arrêtait tout, elle stoppait vos ambitions, vos émotions, vos joies, vos pleurs. Tout ça disparaissait, comme souffler par la fin. Les peuplades lui donnaient différents noms mais une chose était sur chez la plupart des mortels la mort relevait de l'épreuve finale. Tous tentaient de l'esquiver, de retarder son arrivée. Qu'ils soient Kage, Daimyos, civils, aspirants ou Furyous. Tous mourraient, et les corps s’amoncelaient, pourtant une partie de ces shinobis pouvaient défier la mort. Outre les Mamorus dont les pouvoirs si particuliers demandaient bien sur un don sur la longueur il y avait un art tout aussi dévastateur. La nécromancie, une pratique interdite et mal vue. Mais quand on veut vaincre à tout prix, on en vient à ne pas rechigner à l'idée d'emprunter des chemins se détournant de la lumière. L'on plonge alors dans le domaine sombre des arts interdits, utiliser des morts est tout autant détestable que de l'afficher clairement. Des nécromants connus il n'en reste qu'un. Le gouverneur de Mizu Shinda Michiki Kirijin. La réputation le précède tout autant que son espérance de vie. Comme quoi utiliser la mort est peut-être un moyen pour la retarder ou la maîtriser? Personne ne devient invincible, immortel en revanche c'est possible.
Le sable, le désert brûlant de Kaze contient nombre d'impudents, de morts suspects, de voyageurs égarés, de cadavres carbonisés. Le désert ne livre pas ses secrets facilement, comme la mer qui garde en son sein les disparus. Le désert conserve chaque mort, l'avale et le fait disparaître sous des monticules de sables. Et Tali les voulait tous. Par ambition, par désir de trouver quelque chose d'autre que ces marionnettistes et Mamoru. Elle refusait tout ceci, la Kawaguchi avait trouvé quelque chose à hauteur de ses attentes. Faire sortir du sable ces morts, en lever autant que possible et les poster à la frontière. Une armée se déplaçant dans le sable. Les relever tous et avoir une armée à disposition. De quoi enfin se défendre efficacement, les morgues seront vidés mais en temps de guerre beaucoup tombent.
-Liara personne ne me dérange.
-Entendu, veille pas trop tard.
Et la blonde se mit à mettre le nez dans ces arts occultes, à comprendre les mécanismes et à effectuer des tests. Des batteries de tests, vidant quotidiennement son chakra. Sur des corps, sur des membres, des animaux tout ce qui était trépassé l'intéressait. Elle apprenait chaque jour un peu plus. A ce rythme, elle espérait maîtriser l'art pour l'examen chûnin qui aurait prochainement lieu à Suna. Elle était une ombre, après tout et ses cadavres seraient comme elle. Des ombres sortant pour attraper ses proies. La Kawaguchi esquissa l'espace d'un instant un sourire froid en songeant à l'avenir puis se remit au travail. Acharnée elle ne s'arrêtait pas avant que le soleil ne se lève et se réveillait à midi pile. La Saibogu voyait dans la détermination de sa camarade quelque chose de nouveau. Jamais auparavant Tali ne s'était autant acharné pour quelque chose, quelque soit la fin.
Au matin du sixième jour elle avait réussit à faire lever un tronc humain. Cette réussite provoqua en elle une sorte d'alimentation naturelle pour la suite, comme un charbon infini pour une locomotive lancé à toute vitesse sur une ligne droite vers la réussite. Les livres s'entassaient tout autant que son savoir augmentait.
Les jours passants les résultats furent de plus en plus probants, malgré quelques échecs globalement l'apprentissage arrivait à sa fin et avec lui des possibilités s'ouvraient. Liara ramenait chaque jour un peu plus de cadavres, cadavres qui finissaient le plus souvent par s'écrouler avec l'épuisement de Tali. Puis vint l'examen chûnin, et pour l'occasion tous les gradés de Suna étaient déployés, laissant Tali avec l'obligation de surveiller les genins du monde entier. Pour son épreuve elle fit peur aux concurrents en cachant des morts dans le sable, la fille du groupe déguerpit rapidement en pleurant et les deux garçon ne firent pas plus long feu en voyant que les cadavres pouvaient 'fusionner' entre eux, un peu comme des séries d'horreurs de séries B mais pour des gamins cela suffit.
Tali était un peu déçus mais le résultat était à la hauteur de son investissement, désormais elle maîtrisait la nécromancie. Bien sur elle allait devoir percer tous les secrets de cet art, dont un qui la passionnait, mais elle saurait l'utiliser en combat. Plus qu'à récolter tous les cadavres des morgues.
La suite bien triste lui donna autant de 'recrues' qu'elle voulait, malgré la destruction et la tristesse de cet événement de Suna la suite des événements la conforta dans son idée. Il fallait plus de défenses, une armée défensive.
Son armée.
