Toutes ses péripéties rocambolesques avaient fini par nous entraîner tous les deux dans les bras l'un de l'autre et de Morphée. Apaisée et désormais fatiguée, je m'endormais sans aucun problème et je restais dans cet état jusqu'à une heure avancée de la matinée. Jusqu'à ce que finalement, je ne sente plus sa présence à mes côtés. Sous le coup, je ne me réveillais pas immédiatement. Tirant d'abord les draps sur moi, puis me retournant à plusieurs reprises. Ce n'est finalement que l'odeur sucrée d'un chocolat chaud qui me poussa à ouvrir les yeux timidement dans un premier temps, le soleil fouettant la fenêtre de la chambre avec insistance.

Un sourire se dessina doucement sur mon visage en le voyant arrivé les bras chargés d'un plateau largement garni de différents mets. Je me frottais les yeux, puis m'étirais longuement avant de me redresser dans le lit. Je me rendis alors compte de la nudité du haut de mon corps et cela me dit rougir, m'obligeant à cacher mes seins avec mes mains, je lui adressais un regard timide tout en remontant les draps devant moi.

"Tu peux me passer ton tee-shirt s'il te plaît."

Ce n'est pas que c'était spécialement gênant physiquement, mais plutôt intimidant maintenant que le soleil s'était levé. J'attendais qu'il dépose le plateau et me passe le tee-shirt l'enfilant rapidement avant de me rapprocher de lui pour voir ce qu'il avait emmené :

"C'est pour nous deux tout ça ? C'est copieux dit donc !"

Je disais ça alors que j'étais déjà en train de tremper mon doigt dans la confiture et de le porter à ma bouche pour goûter ce que c'était. Pêche, ma préférée. Il avait tapé pile dans le mille sans vraiment que nous ayons parlé de ça. Il s'installait à mes côtés alors que je m'installais en tailleur, prenant un petit pain pour le beurrer avant de lui tendre :

"C'est nouveau ça aussi pour toi ?"

Je le regardais mâchonner la tartine beurrée que je lui avais préparée non sans une certaine satisfaction avant de faire à mon tour glisser du jus d'orange dans ma bouge, puis déguster un petit pain au chocolat. J'avais le visage rêveur. Un sourire aux lèvres imperceptibles et surtout un sentiment inconnu mais assez intéressant de bien-être. Lorsqu'il se laissa tomber sur le lit à côté de moi, je lui lançais un petit regard amusé avant de reprendre mon petit-déjeuner en le laissant faire courir ses doigts sur le bas de mon dos. J'aimais bien cette sensation qui provoquait en moi des frissons. Je finis par déplacer rapidement le plateau au sol avant de m'allonger à ses côtés, ma tête reposant sur son bras et mon corps se collant à lui pour qu'il puisse continuer ses délicates caresses dans le bas de mon dos. Je lui lançais un regard empli de douceur avant de fermer les yeux pour profiter un peu de lui, répondant à sa question sans pour autant ouvrir les paupières :

"Je vais y aller là et je rentrerais probablement vers dix-sept ou dix-huit heures lorsque toute la boutique sera propre et rangée ! Et toi ?"

Je me blottis un peu plus proche de lui. Je n'ai vraiment, mais alors vraiment aucune envie de me lever. Ma bouche se colle contre son cou alors que je cherche à essayer de me rendormir en vain. Il faut bien gagner sa vie après tout. J'acceptais cependant sa proposition d'aller au restaurant d'un petit hochement de tête puis je finis par l'embrasser chastement avant de faire glisser mes jambes sur le côté du lit pour me redresser. Le drap glisse doucement le long de mes courbes alors que je me penche pour récupérer la plupart de mes affaires tombées au sol hier. Faisant la moue, je demande à Ryokai :

"Je peux prendre une douche ?"

J'avais légèrement rosi en disant ça et j'attendis patiemment son accord avant de me diriger vers la pièce adjacente qu'il m'avait montré la veille et pour lui montrer également que j'avais confiance en lui, je fermais la porte, mais je ne la verrouillais pas. Je pris quelques secondes pour retirer ma culotte et le tee-shirt du jeune homme avant de me glisser sous le jet d'eau bouillant. Cela me fit du bien et me détendit alors que je me remémorais ce qui s'était passé la veille non sans rougir d'avantage. C'était tellement bien et agréable. Il faudrait que nous renouvelions l'expérience sans aucun doute, mais je ne me sentais pas encore vraiment prête à franchir le cap. Ma main se posa sur mon ventre en pensant cela et je sentis comme une sensation désagréable. Je finis de me laver avant de sortir rapidement de la pièce d'eau pour rejoindre mon petit ami afin de lui dire au revoir avant de me sauver pour aller au boulot.