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 Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi]

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Suna
Ketsueki Yami
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Message(#) Sujet: Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] EmptySam 14 Mai 2016 - 12:15

Depuis le modeste appartement situé à la mégalopole je cherchais une nouvelle fois à détecter la présence de mes pactisant. Ogami et Tetsui semblaient bien se porter et demeurait loin et tout deux à même distance ce qui me faisait dire qu'ils se trouvaient a Suna ou en mission conjointe, La semblait plus éloignée encore et je ne parvenais pas a saisir son état d'esprit : ce qui m'inquiétait quelque peu... Oniri était à côté de moi et Kioshi... Kioshi n'était pas si loin lui non plus... Je me redressais soudainement, focalisée sur cette présence familière qui semblait fouler le sol de la mégalopole.

« Kioshi est ici. »

Me contentais-je d'annoncer a Oniri qui, avec ses sens sur développés, l'avait sans doute perçu elle aussi même si j'ignorais si cela se révélait instinctif dans son cas où s'il fallait qu'elle se focalise sur un chakra familier perceptible...

Le doute m'assaillait. Devais-je aller le trouver ou au contraire faire la morte puisque c'était l'état possible dans lequel je me retrouverais après lui avoir expliqué la situation. Il avait quitté le village pour me retrouver et m'arracher des griffes de mon bourreau sauf qu'il n'y avait jamais eut d'enlèvement ni de bourreau d'ailleurs mais j'ignorais tout de cette histoire orchestrée par le Nidaime avant que Isnajh ne m'en parle... Soit un peu tardivement...
Ce vieux fou ne me laisserait jamais tranquille ! Il paierait pour ça et pour le puissant genjutsu dans lequel il m'avait enfermé au sein même de Suna avant de prendre la poudre d'escampette ! J'avais la rancœur facile et mauvaise... ma liste noire était peu remplie et cela uniquement parce que bon nombre en avait été rayés par mes soins.

Toutefois Kioshi méritait tout de même des explications et une certaine sérénité concernant ma bonne santé. Le problème étant, que le connaissant, une fois qu'il m'aurait vu et appris cela, il choisirait sans doute une réaction de son cru à savoir : excessive...
Où bien il tenterait de m'incinérer sur place – une nouvelle fois – où bien il voudrait se désintégrer lui même ou encore – et sans doute étais-ce la pire option possible – choisirait-il de nous suivre... Je connaissais suffisamment le Yamada pour savoir que cela n'augurerait rien de bon et qu'il ne voudrait pas s'en tenir au plan d'Oniri allant contre les lois régissant notre monde pour assurer la sécurité de Kaze et de Suna. Oniri aussi le savait.

Pourtant nous décidions tout de même d'aller à sa rencontre, quittant l'appartement pour littéralement remonter sa trace et tomber sur lui. Néanmoins le Yamada était visiblement quelque peu occupé à … combattre ? Pourquoi se faire remarquer en tant que Kazekage déchu ? Lui qui se montrait plutôt pacifiste se battait pour le plaisir dans le cadre d'un tournoi ? Que lui avait-on promis en cas de victoire ? Qu'espérait-il en retirer ? Des informations sans doute. En tout cas je ne pensais pas une seule seconde qu'il s'y adonnait pour faire simplement passer le temps...

C'est ainsi que, depuis les gradins, Oniri, ou plutôt Red et moi, assistions au combat de... Yamada Tetsui... Il n'avait rien trouvé d'autre que d'utiliser l'identité de son cousin ? Il avait plutôt intérêt à lui faire honneur pour ne pas bafouer son nom...

La foule était en délire, un monde fou assistait aux combats. L'engouement était total et rappelait quelque peu celui de l'examen international de Suna si bien qu'il nous était presque possible de croire que ce maudit Kaiho-sha resurgirait pour jouer la même pièce dont il avait déjà donné représentation au village caché du sable...

C'était étrange de le voir ici et même si cela réchauffait une part de mon cœur inexistant je savais qu'il perturberait nos intérêts... Une explication valait-elle de voir voler en éclat un projet d'envergure pour le salut de notre Pays ? Probablement pas. Je n'étais toujours pas convaincue de la démarche à adopter et sans doute ne me serais-je même pas poser la question s'il avait s'agit de quelqu'un d'autre. Qu'en pensait Oniri ? Il s'agissait là de son investissement. Voulait-elle prendre le risque ?

« Que fait-on ? »

Lui demandais-je derrière mes lunettes de soleil pour dissimuler mon regard écarlate alors que mes long cheveux attachés en une queue de cheval apportaient un changement non négligeable à mon apparence sans parler des tatouages trônant sur ma peau...

« Il s'agit tout de même de Kioshi. »

Je lui adressais un regard entendu par dessus ma monture teintée. Ce n'était pas là un compliment sur la personnalité qu'il était mais justement sur comment il était. Lui adresser la parole était une source de problème pour le futur à prendre en considération. Le risque en valait-il la peine ?
Je jetais un œil sur la bague se trouvant à mon annulaire gauche, en pleine réflexion...


Spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] EmptyMar 17 Mai 2016 - 19:31

J'étais plongée dans la lecture d'un livre lorsque Yami m'annonça soudainement et sans retour que Kioshi se trouvait à la mégalopole. Un désagréable frisson me parcouru l'échine en comprenant que cela n'annonçait rien de bon. La raison était simple. Kioshi était un parfait idiot et exerçait cette influence sur Yami qui avait également tendance à la rendre idiote. Naturellement j'avais de nombreuses dettes envers le Yamada, elles mêmes contrebalancées par tout autant de raisons de vouloir lui fracasser le crâne. En effet les nouvelles circulaient facilement. Et ces derniers déboires n'avaient pas manqués d'ébranler le monde Shinobi. Le pis dans cette histoire étant que j'étais persuadée que le concerné était incapable de prendre conscience de la mesure de ses actes, enfermé qu'il était dans la bulle qui délimitait son monde. Je levais alors les yeux vers le plafond, étendant une nouvelle fois ma sensorialité sur toute la ville afin de retrouver sa trace. Cela me prit moins d'une minute.

-Effectivement... Fis-je d'un ton neutre.

Avant d'aller lui parler, nous devions avant tout voir ce qu'il trafiquait. Ce fut pourquoi nous nous rendîmes jusqu'à l'arène de la Mégalopole. Un tournoi y était organisé par le grand et tout puissant fondateur de la Corporation qui restait encore à ce jour une énigme pour beaucoup. Aussi sans plus attendre nous nous rendîmes jusque dans les gradins pour prendre place face au spectacle. Mon apparence était-celle de Ierou comme le plus clair du temps où je sortais accompagnée de ma Ketsueki. De ce que j'avais compris un dénommé Yamada Tetsui participait au tournois et quelle fut ma consternation lorsque je vis qu'il manquait un bras au concerné en plus de ne pas être celui qu'il prétendait être. Dans un élan de dépits j'allais écraser ma tête dans la paume de ma main, maquant de peu de faire sauter mes lunettes de soleils.

Ce type était un véritable imbécile. Je me demandai parfois s'il lui arrivait de réfléchir avant d'agir. Mais puisque nous ne pouvions rien faire de plus dans l'immédiat, nous assistâmes docilement à l'affrontement l'opposant à un Inuzuka. La conclusion vu brève. Le Konohajin ne sembla pas avoir été affecté par un genjutsu. La réaction de son corps laissait plutôt penser à un technique Yamada. Le round enfin clos. Yami me posa alors la question du jour. Car oui il était effectivement question de Kioshi, cet éternel nid à problème. Par chance ma réponse était toute prête depuis longtemps, mais avant de la transmettre je pris la peine de finir mon soda en tirant sur la paille de la façon la plus bruyante qui soit.

-Débrouille-toi. Lâchais-je finalement avec toujours autant de détachement.

Je lui adressai alors un sourire révélant toutes mes dents. En effet, il s'agissait de son problème, de son erreur. C'était-elle qui s'était faite rouler dans la farine en accordant sa confiance au premier venu. Résultat nous nous retrouvions à devoir composer avec un ex-Kazekage itinérant qui n'avait rien de mieux à faire que de se faire remarquer durant un tournoi. Je me lavai les mains de tout ceci et il était temps pour la demoiselle d'apprendre à faire de même avec ses fautes.

-Simplement ne lui parle pas de moi maintenant et encore moins de mes projets.

Il serait parfaitement du genre à semer le trouble dans mes affaires et ce uniquement par principe, désireux qu'il était de suivre sa philosophie irrationnelle. Je décidai donc de rester dans les tribunes loin du Yamada et de la Ketsueki, mais surveillant tout de même leur agissement de loin grâce à ma sensorialité, au cas ou l'un chercherait à bêtement incinérer l'autre sous le coup de la colère.


Dernière édition par Aozora S. Oniri le Ven 23 Sep 2016 - 20:56, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] EmptyVen 20 Mai 2016 - 13:15

La voir aspirer si fortement dans sa paille tout en m'adressant un sourire et un débrouille toi avait le don de m'énerver. Je soupirais, râlant et pestant en croisant les bras tout en observant le combat qui se déroulait sous nos yeux, en pleine réflexion.

Oniri ne souhaitait pas que je lui parle d'elle ou de ses projets : madame avait des exigences en plus de ne pas vouloir m'aider ! Heureusement qu'il s'agissait d'elle sans quoi elle aurait pu allègrement s'asseoir sur cette clause de confidentialité alors qu'elle avait décidé de ne pas me prêter main forte !

« Merci de ta sollicitude. »

Cela dit mieux valait être raisonnable et réfléchie pour une fois : il s'agissait de Kioshi, autant dire un nid a problème par son sens du devoir et de la justice, lui révéler le plan de la Saibogu ne nous attirerait que des ennuis supplémentaires car il était certain qu'il tenterait de nous en dissuader ou de nous suivre... Ce qui était là la pire des options possibles.

Devais-je donc tout de même aller lui parler tout en sachant pertinemment ce que tout cela apporterait ? J'étais bien tentée de dire que non mais en même temps je portais son anneau autour du doigts et lui devait quelques explications pour qu'il ne court pas après une quête inexistante ni n'apprenne par lui même la vérité : la dernière chose que je souhaitais était de lui faire du mal. Il faudrait donc que je fasse preuve de diplomatie, ce qui s'annonçait ardu... Ce n'était pas vraiment dans mes cordes d'avoir du tact et de ménager mes propos... Pourtant j'allais devoir m'y appliquer et garder mon égo et mon impulsivité en arrière plan sans y recourir sinon il était certain que les êtres têtus que nous étions finiraient inéluctablement par se taper dessus.

Le combat terminé je me levais des gradins en prenant une grande inspiration. Me reconnaîtrait-il avec mes cheveux attachés en une queue de cheval et ces tatouages dans mon cou ainsi que sur le haut de mon bras ? Je n'en doutais pas. Verrait-il la bague à mon annulaire ? Probablement. Est-ce que cela aura un impact sur mon discours ? Possible mais pas certain. Plutôt que de spéculer encore fallait-il mieux lui parler pour en avoir le cœur net.

Comment étais-je censée l'aborder alors qu'il me croyait enlevée ? Comprendrait-il que les choses n'étaient pas comme il le croyait ou se montrerait-il soulager de me voir « échappée » ?
Je m'approchais de lui tout en hélant son nom alors qu'il était devant moi à quelques mètres.

« Kioshi ! »

Prends garde à tes propos Yami ! Fais preuve de jugeote pour une fois ! Ne parle pas sans réfléchir !
Je l'observais sans rien dire de plus, attendant sa propre réaction pour voir de quelle humeur et dans quel état d'esprit il était afin de me faire une idée de la suite des événements. J'étais certaine qu'Oniri se délectait de son pop-corn depuis sa place assise alors qu'elle suivait sans doute ce qui se passait depuis sa position éloignée... J'aurais pu invoquer l'un de mes félins pour m'escorter. Non pas pour me montrer offensive mais plutôt pour me défaire de l'un des genjutsu dont Kioshi avait le secret et qu'il était susceptible d'utiliser contre moi mais ma Saibogu n'étant pas très loin je ne risquais pas grand chose et me devais de toute façon d'affronter mes problèmes en face.

« Cela faisait longtemps... »

C'était là la seule chose que je trouvais à dire... Presque un mois s'était écoulé depuis mon départ.

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Message(#) Sujet: Re: Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] EmptyJeu 26 Mai 2016 - 16:39

    Je venais d’affronter un Inuzuka qui me força à puiser dans une grande partie de mes ressources pour le vaincre, bien que je m’en sois sorti dans un meilleur état que lui. Du sang tâchait encore ma peau aux endroits où ses bêtes m’avaient mordu pour m’immobiliser, mais je m’étais déjà appliqué les premiers soins tout en me retirant de l’arène. Je récupérais mon souffle en réajustant ma cape sur mes armes et mon visage lorsque j’entendis une voix m’interpeller. Sa voix, soufflant mon prénom.

    Mais elle ne pouvait être là, ici, si près de moi. Le Nidaime l’avait kidnappée et jamais il ne l’aurait laissé s’échapper si aisément. Un piège donc ? Ou une moquerie. Lentement, je me tournais vers mon interlocutrice, et mon cœur manqua un battement. Ca n’était pas sa coiffure, mais les bons cheveux. Ca n’était pas ses tatouages, mais il y avait sa cicatrice saillante sur le haut de son buste. Il y avait ses yeux, il y avait la bague. Ma bague, accrochée à son doigt. Un message ? Non, elle avait refusé cette symbolique, se contentant de le porter autour du cou. Etait-ce bien elle ? Mon cœur l’espérait mais ma tête n’osait y croire. Une trappe, sans nul doute. Je déglutis en l’invitant dans mon monde d’illusion qu’elle connaissait bien : un monde parallèle en tout point identique à la réalité, mis à part qu’il n’y a que nous deux. Et alors qu’une seule seconde s’écoulera réellement, ici l’éternité nous accueille.

    D’un geste rapide, mon unique bras dégaina ma lame qui menaça aussitôt la gorge de la dame.

    « Où est-il ? »

    Si elle se trouvait là, le Nidaime devait forcément être dans les parages. Nous surveille-t-il en ce moment même ? Pas au sein de cette illusion en tout cas. L’utilise-t-il comme messagère tout en ayant sa vie entre ses mains ? Un sceau dissimulé quelque part sur son corps ? Mais tout d’abord, est-ce vraiment elle, ou bien une pâle copie destinée à duper mon attention ?

    « Que t’ai-je demandé la première fois où je t’ai interrogée ? »

    Je ne demandais qu’à croire, à la serrer contre moi et à l’embrasser. Mais à la place, je devais la menacer d’un katana. Triste sort que le destin me joue.


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Message(#) Sujet: Re: Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] EmptyMer 1 Juin 2016 - 12:15

Le voir dégainer cette arme, cette lame ayant appartenue à son précédent amour, la Godaime , et avec laquelle il m'avait poignardé quelques mois plus tôt avant de vouloir me passer la bague au doigt... Comment pouvait-il oser désormais la placer sous ma gorge... Je sentais l'énervement s'emparer de moi. Comme je l'imaginais notre entrevue serait semblable aux trois quart des autres que nous avions vécu : des prises de têtes et une perte de sang froid.

Je gardais tant bien que mal mon calme par ma volonté à lui fournir des explications quant à ma nouvelle condition pour mettre au clair les choses et le faire cesser de s'inquiéter pour des faits imaginaires. Je voulais qu'il est la conscience tranquille vis à vis de mon état tout en sachant pertinemment que cela lui créerait de nouveaux tourments.

Son attitude me faisait dire que la réalité était déformée malgré moi. Nous étions sans doute dans une illusion de son crue et puisque le ciel ne s'était pas teinté de vert ni composée de trois lunes j'imaginais qu'il s'agissait de celle-ci qui modifiait le temps pour nous laisser a loisir de nous exprimer autant que nous le voudrions sans être dérangés. Cependant, je voulais lui parler de vive voix sans alternative et monde fictif : il était temps d'assumer ses choix sans faux semblants.

Son geste était factice tout comme son attitude menaçante. Il n'avait pas changé et se montrait toujours aussi méfiant, cherchant a s'assurer du fondement de ce qui se déroulait sous ses yeux à savoir : étais-je vraiment moi ou une pâle copie pour le déstabiliser ?

Malgré sa menace j'esquissais un sourire en le regardant dans les yeux de part cette attitude que je lui reconnaissais avant qu'il ne me pose cette question : où est-il ? Si Isnajh ne m'en avait pas informé j'aurais ignoré à quoi il faisait référence mais ce n'était plus le cas et c'était d'ailleurs pour lui expliquer la vérité que je me tenais face à lui aujourd'hui. C'était encore une fois de la faute de ce vieux mégalomane corrompu par la folie que je devais des explications au Yamada... Ma haine pour le Nidaime était à son paroxysme. Jamais je n'avais connu telle aversion envers qui que ce soit si ce n'était Megami, ma propre mère...

« Pas à ma portée. Malheureusement... »

S'il se tenait face à moi j'aurais l'immense plaisir de faire s'effondrer son château de carte une nouvelle fois !

Kioshi, quant à lui, me demandait d'exprimer un événement du passé une fois encore pour tester si j'étais bel et bien celle qu'il pensait. Je l'observais, hagard, me demandant bien pourquoi il soulignait une nouvelle fois ce fait ridicule. Après tout on aurait très bien pu sonder mon esprit pour avoir connaissance d'une telle chose si bien que rien n'était plus évocateur qu'un comportement qui me caractérisait.

J'agrippais donc sa lame et me l'enfonçais peu à peu dans la gorge, laissant un filet de sang de plus en plus impressionnant s'écouler de cette dernière tout en gardant le sourire. Cela ne me causait aucune souffrance, preuve que nous étions bel et bien dans un genjutsu. Mais aussi illusoire cette scène était-elle, je me doutais qu'elle impacterait sur Kioshi le connaissant. Voulait-il continuer à regarder sa lame me marteler et me tuer ?

Tout en continuant mon manège, m'approchant un peu plus de lui pour laisser l'arme se planter plus profondément dans ma chair dans un craquement des plus réalistes, je reprenais la parole en posant ma main sur sa joue.

« Cette illusion n'est pas nécessaire. Parlons en face à face, Aare n'est pas ici et ne nous espionne pas non plus. J'ai des choses à te dire et je souhaite le faire sans faux semblant et non à travers un monde illusoire. »

Il était bien placé pour savoir à quel point j'étais têtue. Sans cette requête accordée je ne lui expliquerais rien.
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Message(#) Sujet: Re: Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] EmptyMer 1 Juin 2016 - 22:32

    Quand bien même rien n’était réel, était-elle obligée d’aller jusque-là ? Ces images demeureront dans mon esprit, dans mes souvenirs. Celles de Yami s’empalant mortellement sur ma lame, le sourire aux lèvres. Son sang s’échappait du navire. Son précieux liquide vital. Je déglutis pour refouler un reflux gastrique tandis que l’illusion se dissipait, et que ma lame retournait alors à sa juste place dans son fourreau.

    « Tu aimes peut-être le sang, mais ça n’était pas nécessaire… »

    Mon teint était légèrement plus blême qu’auparavant. Cette scène me poursuivra la nuit plusieurs semaines durant. La Ketsueki se donnant la mort sur mon arme… J’en ai encore des frissons, et pas de ceux qui sont positifs. Voulait-elle que j’en fasse de même pour savoir ce que cela fait ? Aimait-elle jouer avec mon esprit ? Finalement, ça pouvait bien être la vraie Yami. Quoiqu’elle avait pas mal changée, et je ne pense pas que ces tatouages soient l’idée du Nidaime.

    « Comment… Comment t’es-tu échappée ? »

    Finalement, peut-être n’avais-je pas eu besoin de partir à sa recherche ? J’aurais dû faire confiance en ses capacités pour s’en sortir. J’aurais dû, mais je n’ai pu. Et elle savait pertinemment pourquoi. Elle devait savoir que j’aurais fait ça. Que j’aurais tout fait pour elle.

    Cependant, si elle n’était plus captive, elle aurait dû être rentrée au village. Sans doute y aurait-elle appris mes derniers actes et ma récente situation. Pourtant elle ne dit rien concernant le fait que j’avais tué Habashi Zanshi, sa maîtresse. Finalement, elle n’avait rien dit du tout, encore.

    « Est-ce Suna qui t’envoie, ou tu es là de ta propre initiative ? »

    J’étais très probablement un criminel, un traître pour ma patrie. Sans doute recherché également. Enfin, seulement si le village avait fini par se relever. Kibo avait repris les rênes de Suna. Il le méritait amplement. Que pensait-il de moi à présent ? Et que pensait Yami de moi ? Mon regard retomba vers la bague portée à son doigt. Avait-elle une annonce particulière à me faire ?
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Message(#) Sujet: Re: Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] EmptyJeu 2 Juin 2016 - 0:01

Cette vision percutante eut le don de fonctionner et Kioshi ne tarda pas a lever son illusion. Mon cou était de nouveau refermé comme si rien ne s'était passé, seule l'attitude de Kioshi et son teint blême trahissait notre passage dans ce genjutsu.

La scène qu'il avait vu semblait particulièrement l'affecter comme je m'en étais doutée mais puisqu'il était au moins aussi têtu que moi les grands moyens étaient nécessaires pour qu'il préfère le monde réel.

Il se demandait comment je m'étais échappée... Il n'était donc pas au courant du manège du Nidaime. Tant mieux. Je préférais qu'il l'apprenne de ma bouche que de celle d'une tierce personne. Je ne m'attendais pas en revanche à ce qu'il me demande si c'était la volonté de Suna de me retrouver face à lui. J'inclinais légèrement la tête sur le côté en fronçant légèrement les sourcils du fait de la surprise d'une telle réaction. Pensait-il que j'étais ici pour arrêté le déserteur qu'il était devenu ? Le ferait-il à mon encontre quand il saurait que j'en étais une moi même ?

Je venais déposer mon index sur ses lèvres que j'avais si souvent embrassés et si peu à la fois, pour lui intimer le silence en lui adressant un regard un brin malicieux alors que je voyais le sien diverger vers la bague que je portais au doigt.

« Je vais t'expliquer. »

Mes yeux trahissaient désormais mon sérieux sur la question alors que je retirais mon index de sa bouche sans quitter son regard.

« Malgré la disparition d'Oniri suite à l'attaque de Suna je percevais toujours sa présence au loin de part notre lien de sang comme je t'en ai averti en te demandant de me laisser la poursuivre. Tu as refusé ma requête en me demandant de patienter alors même que je craignais que cette perception que j'avais d'elle finirait par disparaître au fil des kilomètres qui l'éloignait de Suna. Etait-elle partie d'elle même ? Avait-elle été enlevée durant l'attaque ? C'est cette hypothèse qui m'a fait choisir de partir à sa recherche malgré tout par crainte qu'il ne lui arrive quelque chose. »

Je ne le quittais toujours pas des yeux lui faisant comprendre de ne pas m'interrompre alors que je percevais la désillusion qui se dessinait sur son visage. Il devait connaître toute l'histoire pour en faire son propre jugement.

« L'un des miens qui me vouait une confiance infini de part mon lien avec Jashin, m'avait promis de me venir en aide si j'en avais besoin. Il avait mis à ma disposition un livre a sceau jumeau qui me permettait de communiquer avec lui même à distance et qui m'a permis de l'avertir de mon désir de partir à la recherche d'Oniri. »

Comprenait-il où je voulais en venir alors que je savais désormais qu'il avait lui même posséder ce même artefact qui ne provenait que du Nidaime en personne bien que je l'ignorais à ce moment là...

« J'ignorais que cet allié était également l'un des serviteurs de Araakoa Aare sans quoi, tu t'en doutes, jamais je n'aurais fait appel à lui. Il a donc orchestré un enlèvement alors que je lui avais simplement demander de m'aider a partir et en à profiter pour prévenir ce vil sénile mégalomane, lui servant de maître, de tout cela. Bien entendu le vieux aliéné n'a pas perdu un instant pour se saisir de l'occasion pour te manipuler comme il sait si bien le faire et moi-même par la même occasion alors que pendant ce temps là j'ignorais tout ce qu'il avait manigancé. »

Je posais alors mes mains sur ses épaules, cherchant plus encore son regard alors que le mien était empli de sincérité et de culpabilité.

« Jamais je ne lui aurais permis de te causer du tord ! Qu'il s'en prenne à moi est une chose, bien qu'il l'ait déjà fait par le passé, mais qu'il s'en prenne à ceux que j'affectionne... »

Je serrais les poing et les mâchoires, poussée par la colère.

« Je n'ai appris qu'il y a peu de temps la vérité. Ce que tu as fait... Ce que tu as dis... Et j'ai appris dans le même temps par son allié et membre de mon clan que Aare était désormais le conseiller de notre nouvelle Daimyo... »

Cela me débectais ! Qu'un être tel que lui se tienne aux côtés de la dirigeante du Pays pour guider ses pas...

« J'ai senti ta présence se rapprocher à travers notre connexion écarlate et j'ai longuement hésité à me tenir face à toi pour tenir ce discours. »

Je soupirais les mains glissant de ses épaules pour revenir le long de mon corps.

« Tu as le droit de me haïr, je le comprendrais, mais je voulais que tu connaisses la vérité sur les manigances du Nidaime et que tu ais connaissance de ma bonne santé. J'aurais pu me taire et te laisser me rechercher jusqu'à apprendre par toi même les faits mais je n'ai pu m'y résoudre... »

Je lui devais des réponses... Il avait troqué sa toge de Kazekage pour venir me secourir et surtout pour veiller à ma sécurité puisque c'était là le chantage que lui avait imposé le Nidaime avec ma captivité fictive. Ma décision hâtive n'avait pas valu la vie d'errance à moi seule. Mes actes avaient entraîné Kioshi dans ma chute et bien que la culpabilité me rongeait de lui infliger cela alors même qu'il était vu comme un paria pour la nation qu'il avait toujours chéri à cause de sa révélation à laquelle je ne croyais pas un mot, cela était nécessaire pour que les choses changent et que le monde évolue afin que Kaze prospère...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] EmptyJeu 2 Juin 2016 - 11:59


    Nous avions quitté l’illusion, et pourtant je n’avais pas l’impression de me trouver dans la réalité. Dans un rêve plutôt. Sur le point de se changer en cauchemar. Le monde autour s’effaçait doucement. Il n’y avait plus que Yami et moi. Non, pour être plus exact, il n’y avait plus que sa voix qui me parvenait comme un chuchotement lointain. Comme un aveu, une confession que l’on n’ose dire qu’à mi-voix. Je ne comprenais pas ses mots. Ou peut-être ne voulais-je pas les comprendre ? Mon esprit les refusait. Non, c’était tout mon être qui refusait d’écouter. J’entendais, mais je ne percutais pas, ou qu’à moitié.

    Je ne l’avais même pas vu s’approcher pour poser ses mains sur mes épaules. Je les ressentais à peine, et mon regard était figé dans le vide. Je ne voyais pas ses yeux. Je ne voulais pas les voir, car alors je comprendrais qu’elle ne mentait pas. Qu’elle disait la vérité.

    « Je t’avais donné l’ordre de… »

    De rester. Je ne parlais pas à l’intention de Yami, mais plutôt à moi-même. Plus rien autour n’existait, le monde s’effondrait lentement. Je lui avais bien faire comprendre d’attendre au village, malgré ses réticences. Et je lui avais non seulement parlé en tant que son amant, mais aussi comme son supérieur. Et elle n’est pas restée.

    En plus de cela, elle ne m’avertit point de son départ, me laissant croire à toutes sortes de scénarios. Pourtant, elle savait pertinemment ce que cela faisait. Ne l’avait-elle pas vécu avec Oniri au même instant ? Sans le moindre remord, elle calqua cette détresse sur ma personne. Pas un mot pour m’expliquer, pas un indice. Simplement disparue. Plus là. N’avait-elle pas suffisamment confiance en moi, ne serait-ce que pour laisser un message derrière elle ? Suffisamment de compassion pour ne pas me faire vivre ça à mon tour ?

    Et que dit-elle à présent ? Qu’elle avait longuement hésité à venir m’annoncer tout ça. Longuement hésité… Content qu’au moins elle ait pensé à moi. Même s’il était alors trop tard. Mais ça signifiait également que ne rien me dire, ne plus me voir lui avait aussi traversé l’esprit. Et pourtant elle portait ma bague au doigt à présent. Cela n’avait-il aucune signification pour elle ? Ca n’était qu’un bijou, un bout de métal ?

    « Donc j’ai fait tout ça pour… »

    Je ne finis pas ma phrase, me contentant de rire alors que le voile finissait de faire disparaître tout le monde autour. Yami compris. Il n’y avait plus rien. Pourquoi ? Parce que j’avais tout donné, tout laissé, tout sacrifié. Je dirigeais un village auquel j’ai tourné le dos pour retrouver celle que j’aimais, et que je pensais qui m’aimait. Je veillais sur mon clan que j’ai dû abandonner alors qu’ils se retrouvèrent sans toit, parce que je pensais la femme que j’aimais en danger. J’ai fait se retourner tous mes proches, mes frères et mes amis contre moi, parce que je voulais rejoindre celle à qui j’avais offert mon cœur, car on ne peut pas vivre sans cet organe battant. Comme un tambour antique percutant au loin. A présent qu’elle se trouvait en face de moi, je l’entendais de nouveau battre. Etait-ce mon cœur, ou le sien ? Peut-être le nôtre ? Si seulement elle m’avait aimé assez.

    Je ris à gorge déployé à présent, attirant l’attention des passants. Mais je ne les voyais pas. C’était un rire nerveux dont je ne pouvais me soustraire. Un trop plein d’informations. Le soulagement de la voir en sécurité, mais il y avait aussi tout le reste. L’amour. J’avais absolument tout donné pour cette idéologie. Jusqu’à mon identité. Pour elle. Elle que j’aimais trop, à l’évidence.

    Je dégainais ma lame une nouvelle fois. Réellement cette fois. Et j’arrêtais de rire, observant une ultime fois la femme que j’avais sous les yeux. Il y a une heure à peine, mon seul souhait était de respirer encore une fois le parfum enivrant de ses cheveux et me retrouver contre elle. C’était la seule pensée qui me faisait continuer d’avancer. Celle de nos retrouvailles. Mais à présent…

    Je n’avais pas terminé ma phrase précédente. Finalement, j’avais fait tout ça pour :

    « Une farce. »

    Ma vie toute entière avait été une farce. Je pensais aimer, mais je n’étais qu’un pion sur l’échiquier de ces dames. Pas suffisamment digne de confiance. Bon qu’à souffrir pour elles. Zanshi avait rempli le vase, Yami venait de le briser. Elle avait mon cœur, mais elle venait de le poignarder. Or, un cœur percé par une lame pouvait-il encore battre ? Le mien s’accéléra subitement à cette pensée. Mais ma résolution était prise. C’est Yami qui l’avait prise, de par ses choix et décisions. De par son silence surtout.

    « Si seulement tu m’avais aimé assez… »

    Je pensais que mon amour suffirait pour deux, mais il n’en était rien. Et si ma vie était une farce, en voici la chute. Je retournais rapidement ma lame vers moi pour me la planter en plein cœur. Ses battements résonnèrent encore dans mes oreilles, dans mon corps entier. Mais le tambour antique ralentissait, chuchotait, se tut. C’était le poignard de trop. Mais au moins, je l’aurais vue, une dernière fois. Ma main lâcha le pommeau de ma lame pour caresser ses cheveux alors que du sang coulait de mes lèvres.

    Je t’aime.
    Adieu.
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Message(#) Sujet: Re: Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] EmptyJeu 2 Juin 2016 - 13:29

J'observai la scène de loin tout en finissant ma boisson gazeuse. Mes sens accrus me permettaient de veiller à ce qu'il n'y ait aucun débordement. Pour autant, des débordements, il allait y en avoir. Je connaissais suffisamment Kioshi et sa logique pour savoir qu'il prendrait la décision la plus stupide qui soit. En attendant, la situation avait des airs de mauvais drama. Pour ainsi dire tous deux l'avaient bien cherché en manquant à leur rôle. J'étais certes partie également, mais j'avais agis par devoir, par nécessité pour notre nation.

Et eu xpourquoi étaient-ils là ? Parce qu'ils étaient incapable d'écouter la raison et préféraient se laisser aller aux sentiments. Il fut un temps où j'aurais très certainement agis comme eux, seulement la différence étant que j'avais grandi. Tel était la raison pour laquelle j'avais demandé à Yami de se débrouiller par elle-même. Pourtant quel ne fut pas mon soubresaut quand l'attendu survint finalement.

On n'avait beau se préparer à toutes les situations, cela ne signifiait que l'on était prêt à les vivres. Ce ne fut guère question de la peine ou de remords, mais plutôt un semblant de peur couplé à de la colère. Des sentiments qui coulèrent en-moi au point de me brûler les entrailles. Décidément, j'avais beau les critiquer, je ne pouvais ignorer ce fait. Malgré ma nature d'Akuma, malgré ma volonté pour devenir une Kunoichi parfaite une part de moi restait humaine. Et elle me poussa à agir instinctivement lorsque le Yamada brandit son Katana pour tenter de le rediriger vers-lui. Il voulait se donner la mort, mais je ne comptais aucunement lui laisser se privilège, pas après tout ce qu'il avait fait.

La petite aiguille de ma montre n'eut pas le temps d'annoncer la seconde passée que j'avais dégainé mon arme pour faire feu. La balle fendis l'air, traversa l'espace de l'arène avant de parvenir à sa cible empêchant ainsi la lame du katana d'atteindre la sienne, lui qui se brisa brutalement en deux sous la violence de l'impact. Le tintement métallique retenti jusqu'à ma position. L'aiguille acheva son mouvement, mais avant qu'elle n'eut a faire le suivant j'avais brutalement canalisé mon chakra raiton dans mon corps afin de m'élancer vers le duo.

Moins d'une seconde : Le temps qu'il me fallut pour les rejoindre à l'image d'un clignement de lumière. Aucun d'eux ne me vit arriver et dans un unique élan j'envoyai mon poing se fracasser contre la joue de l'ancien Kazekage. Sans plus attendre je le saisissais par les épaules de sorte à lui administrer un coup de genou dans la cage thoracique. Ainsi abaissé, je l'attrapais cette fois-ci par l'encolure avant de commencer à le marteler de coup.

-Comment oses-tu ? Sombre imbécile !! Arrête donc de te foutre de nous !

J'avais volontairement repris l'apparence d'Oniri, une Oniri en proie à la colère la plus viscérale. De part les actes dont il avait à peine eu conscience, il avait atteint l'exploit de me mettre hors de moi comme jamais. Et sur l'instant j'aimais à croire que lui marteler le visage lui remettrait les idées en place.

-Te rends-tu comptes de ce que tu fais ? Non ! Évidemment que non ! Tu ne comprends jamais rien, tu vis dans ta bulle !

Mon poing s'encastra plus profondément sur son visage, propulsant au son passage un filet de sang.

-Arrêtes-donc de tout ramener à toi. Arrêtes-donc d'agir sans chercher à comprendre le monde qui t'entoure. Arrête d'être un putain d’égoïste !!

Nouvelle série de coups, accompagné parfois de craquement. Le sang maculait désormais mes phalanges comme le sol à nos pieds. Je pouvais sentir la garde approcher, mais j'en aurais terminé avec-lui bien avant.

-Tu crois que c'est en jouant les sentimental, tu crois que c'est en pleurant que tu feras avancer les choses ? Non, bien-sûr que non. Ta vie continuera d'être aussi pourri tant que tu garderas un tel comportement. Alors pour une fois... ESSAI DE TE COMPORTER EN HOMME !

Tout en le tenant je l'avais approché de mon visage pour lui hurler ces mots. Mon bras levé était prêt à s'abattre à nouveau, mais je réalisai que le frapper davantage risquait de le tuer. Alors je me contentai simplement de le jeter son corps moue en arrière pour le laisser s'échouer au sol. J'avais le souffle courts. La rage au cœur, ce dernier tambourinait dans ma poitrine. Je pouvais sentir le sang pulser violemment jusqu'à mes tempes et les larmes couler le long de mes joues. Pourtant sans ajouter le moindre mot, sans même daigner me tourner vers Yami, je m'éclipsai littéralement, usant de ma vitesse récemment acquise ainsi que de mes techniques pour littéralement disparaître aux yeux de tous.
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Message(#) Sujet: Re: Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] EmptyVen 3 Juin 2016 - 23:37

Il ne disait presque rien, ne cherchait pas de réponses complémentaires et ne s'énervait pas non plus : rien à voir avec le Kioshi que je connaissais. Pourtant je l'avais déjà vu se terrer dans ce mutisme... Je me souvenais parfaitement de cette période où il refusait de s'alimenter pour mieux dépérir à l'annonce de la mort de son aimée.

Le voir ainsi me serrait les entrailles car je savais quelle était la conclusion qu'il en tirait. Cette absence d'énervement et d'engouement sur le sujet ne menait qu'à une seule voie, le seul chemin qu'il se donnait : la mort.
Je le connaissais suffisamment pour savoir qu'il avait abandonné sa lutte et qu'il ne réclamait que le repos pour qu'on le laisse enfin tranquille, loin de toute souffrance. Mais qu'est-ce qu'était ce comportement ? Comme chacun d'entre nous il avait dû faire face à des situations difficiles et douloureuses desquelles il devait se relever en faisant d'elles une force pour continuer. Lui qui avait été élu Kazekage par ses Sunajins voulaient renoncer ? Il ne s'agissait là que d'un élan de lâcheté et de peur.

C'était ce que je pensais de son comportement mais mon âme et conscience me faisait passer cela sous silence pour le moment. J'imaginais que ce n'était pas vraiment le discours à tenir auprès d'un suicidaire et je faisais donc preuve de pincettes.

Je l'écoutais parler de temps à autre, les yeux perdu dans le néant de ses tourments jusqu'à ce qu'il rit, nerveusement et plus fortement encore ensuite. Il n'analysait pas le fait mais l’entièreté de sa vie.
Il dégaina une nouvelle fois cette maudite lame, sachant pertinemment ce qu'il comptait faire, lisant en lui comme dans un livre ouvert alors que notre lien écarlate n'avait de cesse de me torturer les veines tant sa détresse était à son apogée. Il n'était pas question qu'il se donne la mort. Elle viendrait le chercher lorsque l'heure sonnerait pour lui et ce n'était définitivement pas le moment.

J'étais prête à l'arrêter jusqu'à ce qu'il ne prononce une nouvelle phrase qui cette fois faisait écho en moi. L'aimer assez ? Etais-je seulement capable d'aimer sans détour et dans un complet abandon ? L'amour était une chose et mes intérêts une autre. J'étais capable de priorisé l'un sur l'autre mais la réciproque n'était pas vraie sans quoi j'aurais accepté de vivre sous son toit peu importe si celui-ci n'était fait que de tissu, sans quoi je serais restée auprès de lui dans ce Suna dévasté comme il me l'avait ordonné mais surtout demandé... Toutefois, si l'amour ne faisait pas écho en moi cet anneau ne se trouverait pas à mon doigt non plus mais je ne pouvais me contenter de cela.

Mieux valait ne pas se rapprocher de moi où on finissait indéniablement par en souffrir et perdre quelque chose de précieux. C'était le constat que je faisais de ma personne. Oniri y avait perdu la possibilité d'engendrer la vie, Shinji l'avait perdu, Aare avait ouvert les yeux sur une vérité qui l'avait détruit, La avait perdu sa faculté à communiquer et Kioshi avait souffert de nombreuses fois avant de songer lui aussi à la mort.

L'arme se rapprocha de son thorax alors que je sortais de ma torpeur liée à ces mots, tendant la main par réflexe pour l'en empêcher avant qu'une balle ne vienne casser la lame en deux. Je savais pertinemment qu'il s'agissait d'Oniri et je n'avais de toute façon pas le temps de me le dire qu'elle était déjà à notre hauteur, martelant Kioshi de coups tandis que je restais pantoise devant la scène. Elle venait de le sauver de la mort mais l'y précipitait à son tour ? J'arquais un sourcil alors qu'elle clamait un discours d'une grossièreté que je ne lui connaissais pas me faisant comprendre qu'elle était vraiment en rogne. Je la laissais donc se défouler pour écouter la suite de son discours, surveillant qu'elle ne lui cause pas de blessures irréversibles alors que je me savais capable de faire repartir son cœur si jamais elle le tuait sur l'instant.

J'étais hébétée par la scène et bien que je ne faisais rien pour arrêter Oniri, chaque coups qu'il se recevait me faisait frisonner l'échine d'effroi jusqu'à ce que j'explose à mon tour alors que la garde approchait.

« ça suffit ! »

Les sourcils froncés, j'adressais un regard mauvais à Oniri qui ne faisait qu'accentuer mon ordre. Elle le relâcha de toute-façon me faisant l'attraper avant qu'il ne heurte le sol. Il avait probablement perdu connaissance avec tout cela.

Oniri s'était volatilisée aussi vite qu'elle était venue. Elle venait de prôner un discours sur le non sentimentaliste à adopter et pourtant elle avait elle même agit sous son influence, extériorisant son ressenti. Malgré la situation cela me faisait esquisser un sourire : faites ce que je dis mais pas ce que je fais hein ?!

Je faisais alors comprendre à la garde que tout allait bien et qu'il valait mieux ne pas s'en mêler, ce qu'ils firent sans rechigner après tout ils se trouvaient dans la capitale de la corruption, le repaire de bons nombres de nukenins dont nous faisions nous même désormais partis.

Je décrochais un rocher du sol après quelques mudras et le faisait s'élever dans les airs avant de chercher un coin plus tranquille. Seulement une poignée de seconde me faisait trouver un hangar abandonné pour le moment sous lequel je déposais Kioshi doucement pour ne pas empirer ses blessures. J'usais alors de mon chakra médical pour le soigner du mieux que je le pouvais, ressoudant ses os cassés et ses muscles déchirés bien que cela prendrait du temps pour une guérison complète : au moins sa vie n'était pas en danger.

La Lame scindée en deux se trouvait en ma possession, je les avais attaché dans mon dos là où j'accrochais habituellement ma faux à double lames. Je me méprisais déjà pour les avoir récupéré alors que j'étais enfin débarrassée du vestige d'elle que cela représentait. Peut-être justement parce que je savais que cela était l'un des dons qu'il avait reçu et qui était capable de le maintenir en vie. Elle ne cesserait jamais d'exister pour lui. C'était sa plus grande perte et son plus grand désespoir. J'observais mon annulaire porteur de cette bague en principe si symbolique me demandant simplement si elle ne continuait pas d'exister à travers moi de son point de vue mais au fond je m'en fichais. La jalousie ne me sied pas bien en général... Et je ne pouvais pas tuer quelqu'un qui l'était déjà pour m'assurer la tranquillité.

Ma veste posée sous sa nuque, j'attendais qu'il reprenne ses esprits car nous avions encore à discuter : il était hors de question que je le laisse avec cet état d'esprit de faible qui le conduirait à une mort certaine ! J'avais assumé mes actes en venant lui en parler pour le rassurer aussi dans un sens il était temps que lui s'en serve pour avancer et s'endurcir tout en identifiant ses véritables ennemis...
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Message(#) Sujet: Re: Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] EmptySam 4 Juin 2016 - 16:04

    Pas de lame, mais la douleur était bien présente. Une ruée de coups provenant d’un visage familier. Celui-là même qui m’avait ôté mon bras droit par le passé. Le même qui prétend avoir tué Habashi Zanshi. Celui de la personne qui s’est enfuie du village, qui a poussé Yami à en faire de même et a engendré cette suite d’événements jusqu’alors.

    Ses mots me parvenaient à peine : ses poings parlaient plus forts. Pourtant elle ne semblait pas s’excuser, ni regretter quoique ce soit. Venait-elle s’enquérir du droit de mettre fin à ma vie ? Saibogu Oniri, l’assassineuse de Suna. Ça ferait deux Ombres du Vent à son compteur. Elle mentionna la pourriture de ma vie, mais n’avait-elle pas saisi qu’il n’était nul question de vie ? J’avais trouvé la solution, et les ténèbres vinrent me prendre.

    Plus rien. Aucun son, ni proche ni lointain. Aucun soleil et aucun visage non plus. La douleur s’en était allée elle aussi. Le noir partout, seul au sein du néant. Le calme. La paix. Plus de souvenirs, plus de cauchemars. Plus de vie, plus de malheur.

    Voilà que j’entrouvre les yeux. La traversée ne fut pas très longue. Quoique je n’avais pas vraiment la notion du temps dans ce monde ténébreux. Alors, à quoi ressembles-tu, Dame la Mort ? Toi qui m’a tant pris, toi qui vaincs toujours. Des yeux rouges comme le sang, perçant au milieu des ombres. Une chevelure obscure, fidèle à sa représentation. La douleur revint. N’avait-elle pas compris que je lui appartenais déjà ? Ne m’avait-elle pas encore fauché ? La Dame portait un tatouage sur le cou, et une bague au doigt…

    « Alors tu viens me hanter jusqu’en enfer ? Ca n’est pas très étonnant… »

    J’étais mort tout entier, donc tout mon corps devait passer dans l’autre monde. Or, elle représentait très bien l’organe le plus noble que je possédais. Devais-je donc me rendre en enfer pour enfin la retrouver ? Ici aussi, son parfum était-il le même ? Oui il l’était. Et je n’aurais pas à voir la vraie Yami, celle demeurant parmi les vivants, probablement affligée par les événements. Quoique son cœur de pierre avait peut-être repris le dessus ? Peut-être ne me pleurerait-elle-même pas ?

    Etrange tout de même que j’eusse du mal à mouvoir mon corps et que la douleur ne s’en était pas totalement allée. Sans doute une phase de transition. Bientôt on lavera ces impuretés de mon corps pour ne laisser que mon âme. La laisseront-ils à mes côtés ? Je me le demande. J'en profitais alors pour effleurer sa joue, au cas où il s'agissait de la dernière fois.
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Message(#) Sujet: Re: Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] EmptyMer 8 Juin 2016 - 21:27

Kioshi se réveillait finalement après mes soins et au bout plusieurs minutes, peut-être une heure mais pas plus. J'avais ingéré de son sang pour gérer son flux et ainsi lui donner un coup de boost pour que sa tension remonte afin de reprendre conscience.

Agenouillée a sa gauche, la main posée à sa droite de manière a l'encadrer tout en me penchant légèrement vers lui, j'observais ses yeux papillonné en étirant un sourire alors qu'il proférait sa phrase.

« En enfer ? C'est bien là où j'irais mais je doute que cela soit ton cas... »

Il effleura ma joue du bout des doigts, renforçant mon sourire alors que je ne quittais pas son regard aussi écarlate que le mien.

« Je t'aurais plutôt imaginé dans un monde fait de guimauve où tu pourrais y marcher pied nus. Les braises de l'Enfer ne doivent pas être agréable au contact... Et une fois de l'autre côté tu n'auras peut-être sans doute plus tes facultés de Yamada. »

Je passais ma main dans ses cheveux à la fois fugacement et tendrement. Je savais au fond de moi qu'il s'agissait sans doute de notre dernier face à face où l'affection aurait sa place. Les choses avaient changé et puisque nous étions désormais des paria pour notre nation il n'était pas question de relâcher sa garde. Les projets futurs auraient sans doute raison de notre relation et nous opposeraient peut-être... Rien était sûr mais je n'en n'oubliais pas son sacrifice pour autant. Un jour, peut-être, serais-je capable de lui rendre la pareille.

En attendant, je me trouvais face à un Kioshi confus et douloureux comme le témoignait ces quelques grimaces tirant ses traits l'espace d'une seconde. Etait-il vraiment sérieux dans ses paroles ? Pensait-il réellement qu'il était mort ? Cela ne m'étonnerait pas de lui et son raisonnement.

Je soupirais tout en le quittant des yeux un instant avant d'attraper sa main pour la diriger contre son thorax, la mienne par dessus.

« Sens-tu les battements de ton cœur ? Est-ce vraiment celui d'un homme mort ? »

J'observais sa réaction sans le brusquer. Il avait beaucoup de chose à prendre en considération et le choc lui avait peut-être affecté l'esprit. Le connaissant, mieux valait éviter une nouvelle réaction excessive.

Cela ne suffisait sans doute pas à le convaincre alors je me penchais sur lui, ma main toujours jointe à la sienne, pour venir chercher ses lèvres et m'en délecter comme autrefois. Sans doute cela ferait-il bien longtemps qu'il n'avait pas senti autant de sentiment dans l'un d'entre eux même si ce dernier n'était pas aussi désireux qu'ils avaient pu l'être à une époque révolue.

Ce baiser serrait mon cœur alors que je réalisais, maintenant qu'il était auprès de moi, le manque que sa présence m'avait infligé : je savais pourtant qu'il me faudrait le surmonter car Kioshi n'avait pas sa place dans les projets d'Oniri que je l'aiderais à accomplir et en définitive ne l'avait pas auprès de moi... Il n'avait pas a s'infliger cette prise de risque alors que nous étions probablement traqués : il en avait assez fait pour moi et c'était là la seule manière que j'avais trouvé pour le lui rendre.

Ma main libre venait caresser sa joue après cet échange alors que je gardais toujours le sourire malgré tout.

« Alors ? Es-tu vraiment mort ? »

Mort pas encore, mais brisé oui il l'était et j'en étais la principale responsable...
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Message(#) Sujet: Re: Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] EmptyLun 13 Juin 2016 - 14:43

    Un monde de guimauves ? Etait-ce là l’image qu’elle avait de moi ? Un sol agréable à mes pieds. Ils foulaient très bien le sable du désert. Ce contact m’était agréable. M’était… Le sentirais-je de nouveau un jour ?

    Yami cherchait à me convaincre que je n’avais pas quitté ce monde. Mais si c’était le cas, et après ce que j’avais tenté de faire, pourquoi me sourirait-elle ? Ne devrait-elle pas plutôt hurler ? Le chagrin ne devrait-il pas ternir ses traits ?

    « Un homme qui n’est pas mort n’est pas en vie pour autant… »

    Elle m’embrassa de ce baiser dont j’avais tant rêvé, comme un fou courant après une chimère. Etait-ce réel ? Il était chaleureux et doux. Il était ce que je voulais, et ce que je n’ai pas reçu de sa part. Mais surtout, il laissait une marque désagréable, malgré son sourire.

    « Ton baiser me laisse un goût amer, comme si tu ne comptais pas rester… »

    Je sentis sa main effleurant ma joue et compris qu’elle s’était occupée de mes blessures. Du moins en partie. Pourtant, elle avait omis le plus grand maux, alors qu’elle était la seule à pouvoir le panser. Son baiser ne l’effaça pas, mais il m’en évada un court instant.

    Ketsueki Yami n’avait pas été kidnappée. De plus, elle avait retrouvé Saibogu Oniri, mais elle n’était tout de même pas revenue auprès de moi. Sont-ce des retrouvailles ou bien des adieux ?

    « Quand comptais-tu me revenir ? »

    Un jour ? Une année ? Jamais ? Oniri avait changé elle aussi. Je ne l’avais jamais vu agir aussi excessivement. Elles avaient toutes les deux changé. En bien ou en mal ? Je n’étais pas assez bon pour juger de cela. Après tout, que vaut le jugement d’une farce ? La vie et la mort se moquaient toutes deux de moi. Destin, qu’as-tu donc prévu pour moi ? Ne peux-tu pas simplement me laisser filer ?
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Message(#) Sujet: Re: Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] EmptySam 18 Juin 2016 - 14:51

Kioshi y allait de sa philosophie habituelle en arguant des mots que je ne souhaitais pas entendre pour continuer de me voiler la face : il n'était pas heureux ou du moins il ne l'était plus. Il avait tout perdu en grande partie suite à ma décision et je ne pouvais absolument rien faire pour y remédier. La faute me revenait-elle entièrement ? Bien sûr que non. Si son jugement n'avait pas été a ce point obscurcit par ses sentiments jamais tout cela ne serait arrivé ! Dans une situation similaire je n'aurais pas cédé mon poste même si j'aurais tout mis en œuvre pour retrouver le kidnappeur présumé mais je n'aurais pas courbé l'échine sur un chantage présomptueux...

Là était son erreur, je possédais les miennes. Nous étions tout les deux responsables de la situation actuelle et bien que si cela serait à refaire je savais que j'agirais exactement de la même façon. Il n'avait pas su me faire confiance et m'envoyer rechercher Oniri officiellement alors que je percevais encore sa trace au loin. Il avait préféré faire attendre la lionne dans sa cage qui avait saisi la première opportunité pour se libérer de cette entrave. Kioshi avait toujours cherché à bridé mes liberté dans un but de protection et de sécurité à mon encontre mais je lui avais finalement montré qu'on ne me retenait pas et que j'agissais de la manière dont je l'entendais malgré les risques encourus. Il aurait dû retenir la leçon et savoir pertinemment que je ne me contenterais pas d'attendre sagement comme il me le demandait ou me l'ordonnait : je pensais du moins qu'il le saurait car il me connaissait mais je m'étais visiblement trompée...

Tout cette réflexion pour en tirer la conclusion suivante : il avait lui même provoqué la situation dans laquelle il s'était embourbée et j'avais simplement contribué par mes actions à lui faire prendre de mauvais choix. Ce n'était donc pas ma faute s'il se sentait ainsi esseulé. Les erreurs étaient commises alors que pouvais-je faire pour les réparer si ce n'était rien du tout ?!

Je l'entendais pré-sentir mon départ tout en me demandant quand est-ce que je comptais lui revenir. L'anneau que je portais autour de mon cou en quittant le village et qui se retrouvait aujourd'hui a mon doigt était pourtant empli de signification à mon sens...

« Il m'est impossible de rester avec toi Kioshi... »

Allait-il rendre tout cela plus compliqué que cela ne l'était déjà ? Bien sûr que oui, j'en étais certaine le connaissant.

Je caressais sa joue une nouvelle fois sans quitter son regard, lui devant des explications complémentaires.

« Tu as dû t'en rendre compte : je ne suis qu'un poison à ta vie. J'ai toujours fini par faire du mal autour de moi de part mes choix et cela ne s'arrêtera pas. Tu as assez souffert par ma faute. »

Je faisais preuve de beaucoup de tendresse dans mon geste affectif, comme si je cherchais à mémoriser ce contact a la fois éphémère et simpliste qui ne saurait sans doute plus se reproduire.

« Je suis désolée pour tout ce que tu as traversé mais que puis-je faire d'autre pour te témoigner de mon attachement si ce n'est simplement te laisser régir ta vie sans ma présence pour la ternir. »

Quant à son envie d'en finir...

« Je sais que tu as perdu le goût de vivre mais tu dois te battre : pour ta famille, pour moi et surtout pour toi. Tu es un Yamada. Qu’adviendrait le soleil de Kaze sans l'un de ses enfants, comme tu as le coeur à le dire ? Qu'adviendrait-il de moi si j'apprenais ton abandon ?
La faiblesse. C'est cela que tu souhaites que l'on retienne du Rokudaime Kazekage ? Tu es capable d'accomplir de grande choses pour le Yuukan si tu t'en donnes les moyens. Ne laisse pas la tristesse te ronger ni tes sentiments t'aveugler. Qu'importe où je serais, tu disposeras toujours de mon soutien et de mon amour : n'en doute jamais. »


Je lui octroyais un sourire sincère tout en passant ma main dans ses cheveux comme je le faisais depuis le début de ce discours. Bientôt je devrais m'en aller et lui devrait faire face à une énième décision...
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Message(#) Sujet: Re: Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] EmptySam 18 Juin 2016 - 20:27

    Il lui était impossible de rester avec moi. Ces simples mots résonnèrent encore et encore dans mon esprit, ricochant d’écho en écho jusqu’au tréfonds de mon âme. Mon unique main se superposa à la sienne. Que disait-elle ? Croyait-elle vraiment ses mots ? Elle se méprenait.

    « Mais tu es aussi mon remède… »

    Le remède à mon poison. Elle me ronge et me répare en même temps. Elle seule possède ce pouvoir sur ma personne. Et ses arguments pour me rassurer, ou plutôt pour me redresser, était-ce vraiment tout ce qu’elle trouvait à dire ?

    « Ce que l’on retient du Rokudaime Kazekage ? Qu’il a assassiné celle qui l’a précédé et qu’il aimait. Qu’il a abandonné son village et son pays peu après une attaque de grande ampleur. Qu’il a préféré choisir une femme que d’écouter son devoir… »

    Si mon héritage était vraiment ma priorité, jamais je n’aurais été ici. Jamais on ne se serait revu. Ou du moins, elle aurait eu des chaînes entre reliant ses poignets. Elle par contre, cet argument se valait. Que dira-t-on d’elle à présent ? Yami jetait l’opprobre sur son clan de par sa trahison. Elle voulait redorer leur blason, et voilà qu’elle le déchirait. Mais là n’était pas la question. Elle dit que j’aurais toujours son amour. Alors pourquoi ?

    « Pourquoi partir si tu m’aimes ? Reste. Je me fiche de mon héritage, il n’y a toujours eu que toi, que nous. »

    Si elle partait, ce serait comme si tout ça n’avait vraiment servi à rien. Etais-je condamné à la voir loin de moi, quel que soit le prix que j’y mets ?

    « Construisons une cabane dans la montagne, ou un manoir au bord de la plage. Quittons ce monde, mais ne nous quittons pas l’un l’autre. Nous n’aurons alors qu’à nous soucier de nous. De nous et de notre famille à venir, à devenir. »

    Voilà mon rêve le plus cher à cet instant. Après tout, c’était pour être avec elle que j’avais tout laissé derrière moi. Je ne l’obligerais pas à vivre dans une tente. Juste à être avec moi.

    « Si tu pars, autant m’achever de suite. »

    Elle était mon remède mais aussi un poison terrifiant.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] EmptyMar 21 Juin 2016 - 22:32

« Ton remède ? Je t'ai aidé à remonter la pente lorsque tu en avais besoin mais j'ai contribué à te précipiter dans une nouvelle ! »

Comment pouvait-il me voir ainsi ? J'avais longuement attendu des signes d'affections de sa part autrefois mais aujourd'hui je ne pouvais simplement plus m'attarder sur ceux qu'il me donnait parce même si mon temps n'était plus compté, ma vie ne tenait plus qu'à un fil et il était hors de question de le précipiter dans ma chute.

Mais voilà qu'il évoquait l'histoire que j'avais entendu d'une tierce personne : a savoir son auto proclamation meurtrier de la Godaime... Je ne pouvais toujours pas y croire.

« J'ignore pourquoi tu t'es déclaré assassin mais je sais que tout cela n'est que mensonge. Jamais tu n'aurais pu faire cela. Alors maintenant tu vas me dire une bonne fois pour toute : qui cherches-tu a couvrir ?! »

Il ne pouvait pas y avoir d'autres raisons. Je l'avais tellement vu haïr les meurtriers inconnus de Zanshi que j'étais certaine qu'il ne s'agissait pas de son fait.

Mais voilà qu'il prononçait toujours la même rengaine : il se moquait de tout le reste si ce n'était nous... Ces paroles m'auraient profondément touchées il y avait de cela quelques mois et même si j'étais heureuse de l'entendre dire je ne pouvais m'en réjouir. Y avait-il seulement eut un « nous » ? Oui... Durant quelques heures, parfois quelques jours avant de n'avoir plus rien du tout ou de rentrer sans cesse en conflit à cause de points de vue opposés. On pouvait dire que nous formions un couple peu banale...

Il évoquait un logis dans un endroit où on se sentirait bien, rien que tout les deux tout en construisant notre vie et notre famille... Je n'aspirais pas à cette vie cousu de fil blanc. Alors même que nous ne vivions pas ensemble nous avions essuyé de nombreuses disputes, parfois violente et attentant à la vie de l'autre alors que serait la situation si c'était le cas : invivable. Nous étions bien trop différents et je lui en avais déjà fait part, ce qui m'avait valu d'être pratiquement incinérée dans mon couloir au lendemain d'une demande en mariage décliné... Quel cirque...

Mon regard ne l'avait pas quitté des yeux alors que mon sourire lui, s'était étiolé au fur et à mesure de la conversation.

« C'est justement parce que je t'aime et que je veux que tu restes en vie que je dois partir. »

Il ne le comprendrait pas. Il me positionnait dans une situation délicate dans laquelle je devais trouver la faille. Si je partais il voudrait probablement mettre fin a ses jours mais s'il restait, mes actions finiraient sans doute par lui nuire. Il me fallait lui faire une promesse. C'était ainsi qu'il fonctionnait tant qu'il avait quelque chose à quoi se raccrocher.

« Ce n'est pas un adieu, juste un au revoir. Nous nous reverrons Kioshi. Je suis sure que tes pas te mèneront dans les miens dans un futur proche. Je ne peux pas mener une vie de toute quiétude dans un monde au bord de l'effondrement. Il faut détruire le mal à sa source avant qu'il ne gangrène... »

Je lui donnais par ce biais un indice sur mes intentions si toutefois il était en mesure de les interpréter.

« Promets moi de ne pas attenter à ta vie ou bien sache que tu condamneras la mienne... »
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] EmptyMer 22 Juin 2016 - 9:35

    Si elle n’avait pas été mon remède, elle n’aurait jamais été le poison non plus, car si elle ne m’avait pas fait sortir de la pente précédente, jamais je ne serais tombé dans une nouvelle. Yami avait surtout démontré qu’elle savait me relever. Alors pourquoi pas maintenant ? Où était parti sa foi inébranlable en elle, en nous ?

    Mon air se fit penaud alors qu’elle demanda qui je couvrais. Pourtant, je l’avais bien tuée. Notre dernière discussion était une dispute, et je n’avais pas su tendre ma main à Zanshi. Je le lui avais déjà raconté, et Yami savait que je m’en voulais pour cela. Que quelque part, je me sentais déjà coupable pour sa mort. Ma seule issue était d’haïr l’assassin pour ne pas ployer sous le poids de ma conscience. Mais lorsque j’appris que celle qui avait appuyé sur la détente était une amie… Je ne pouvais pas la détester. Trop d’événements sombres tombèrent au même moment, si bien que ça n’était qu’une goutte de trop parmi d’autres, et ce regret revint au galop, frappa aux portes de mon âme. Mon échappatoire n’étant plus, ne demeurait que la fatalité.

    « Tu la connais très bien… Mais c’est bien moi qui ai provoqué cette tragédie. »

    Mais était-ce vraiment une tragédie aux yeux de tous ? Cela permit à Yami de mieux se rapprocher de moi. Cela transforma l’élue précédente en fantôme et cauchemar, la plaçant elle en lueur d’espoir au centre du néant ténébreux. C’était à cause, ou grâce à cela qu’elle devint mon nouveau phare.

    Pourtant, ses sentiments ne suffisaient pas. Elle préférait choisir le monde que nous, la paix universelle à la notre. Lâche. Elle avait peur. Peur qu’en s’engageant, nous risquions de détruire le peu qui nous restait encore. Elle préférait garder notre semblant de relation plutôt que de la miser en priant pour la renforcer. Un monde au bord de l’effondrement ? Il s’agissait de notre monde à nous deux qui était menacé. Elle, de quoi parlait-elle ? Du groupe ayant attaqué Suna ? L’Ordre et la Nation ? Un équilibre précaire qui prévaut depuis deux décennies et qui est sur le point de se rompre ? Elle n’était plus de Suna. Elle n’appartenait plus à une nation. Elle était libre, et pourtant s’enchaînait encore.

    « Nous n’avons plus de couleur, plus de bannière. Pour la première fois, nous avons vraiment le choix. Pourquoi ne pas prendre la notre, de voie, et laisser le monde tourner comme il le fait depuis bien avant nous et qui continuera à le faire bien après nous ? »

    En tout cas, elle avait su trouver les bons mots. Jamais je ne pourrais quitter ce monde en sachant que cela mettrait un terme à la sienne… Un coup bas, un poids supplémentaire. Je fis fi de la douleur et de mon corps meurtri pour me redresser afin de me tenir plus proche encore d’elle. Bien qu’avec difficulté, je positionnais mon front contre le sien.

    « Les mots ne servent à rien pour te convaincre. Alors bois. Cela fait bien longtemps, je sens que tu en meures d’envie. Bois et tu sauras mes pensées. Bois et tu les verras. » La cabane au fond d’un bois, le feu dans le foyer principal, le petit garçon m’aidant à ramener du bois dans le salon et toi sur un fauteuil, portant dans tes bras une petite fille. « Bois et ne pars pas… »

    Elle m’avait eu, je ne pourrais mettre fin à mes jours. Mais elle pouvait encore s’en aller, et ses paroles ne me rassurèrent pas. Alors que nous n’avions plus aucun devoir, elle s’emprisonna d’une nouvelle tâche. Ne voulait-elle pas simplement retrouver Oniri ? Pris d’une impulsion subite, j’embrassais Yami, ignorant la douleur qui me tirailla les entrailles. Je l’avais retrouvée. Enfin là voilà. Si c’était vraiment son souhait, elle s’en ira, mais non sans que je ne mette tout en œuvre pour la retenir. Si elle m’aimait, ce baiser, premier que je lui donnai depuis nos retrouvailles, devrait suffire à l’émouvoir, lui rappelait une nuit d’ivresse sous une tente, deux corps entremêlés oubliant le monde les entourant, juste deux âmes en communion et se laissant aller dans leur rêve idyllique, chimérique…
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Message(#) Sujet: Re: Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] EmptyMer 22 Juin 2016 - 13:00

La réponse de Kioshi me laissait sans voix : je connaissais très bien la personne a l'origine de l’assassinat de la Godaime. Bien entendu je pensais immédiatement à Oniri mais cela ne me semblait pas possible étant donné qu'elle vouait un culte à Zanshi, la voyant presque comme sa propre mère alors pourquoi aurait-elle fait cela ? Et pourquoi Kioshi n'en semblait pas plus affecté si ce n'était dire qu'il était le responsable de ce qui était survenu ? Non pas que je portais mon ancienne sensei dans mon cœur mais le mystère restait entier et je ne le supportais pas. Je savais en revanche que d'interroger Kioshi a ce sujet ne serait pas une bonne idée, aussi je le ferais auprès de l'accusée improbable.

Le Yamada évoquait ensuite des choses qui sonnaient fausses à mes oreilles. Des sans bannières ? Libre de choix ? Peut-être mais nous demeurions traqués : comment voulait-il et pensait-il faire pour couler une vie paisible entre champs et forêt ?

« Je serais toujours une Kazejin et plus particulièrement une Sunajin. Qu'importe si ma terre natale me regarde désormais en paria : je ferais toujours en sorte d'agir pour le bien des personnes auxquelles je tiens et qui s'y trouvent. »

Je n'étais pas l'ennemi de Suna, pas plus qu'il ne l'était lui ou que ne l'était Oniri. Tant pis si cela n'était pas l'avis des concernés, je continuerais d’œuvrer dans l'intérêt de ma patrie et des miens. J'avais beau être partie je n'en oubliais pas pour autant les Ketsueki, bien au contraire, mes actions allaient possiblement se révéler salvatrice pour la renaissance du clan qui, je l'espérais, connaîtrais leur expansion. Kioshi me connaissait suffisamment pour savoir que l'altruisme et la recherche de la paix universelle ne faisait pas vraiment parti de mon caractère, je laissais cela à Kibo.

Il se redressa alors, posant son front contre le mien, un contact à la fois apaisant et déchirant pour mieux me proposer de son sang. Il était vrai que je n'avais cessé de chercher a percevoir la présence des quelques personnes avec lesquelles j'avais établi un lien de sang pour veiller sur eux et que celle de Kioshi avait été celle que j'avais le plus cherché à atteindre. C'était comme cela que je m'étais rendu compte de sa venue dans la capitale. Son sang avait fait écho en moi et m'avait appelé tandis que je voulais toujours plus m'en rapprocher. Il était celui qui m'avait offert le plus son sang et avec lequel je possédais le plus fort lien écarlate de ce fait. Me retrouver ainsi proche de lui, sentant presque son fluide s'écouler a travers ses veines et alimentant son cœur meurtri ne me laissait pas indifférence et nul doute que j'aurais déjà craqué par le passé mais que ma maîtrise actuelle de cette pulsion m'en avait empêché.

Il voulait que je puisse percevoir ses pensées, ses sentiments à travers cet échange. Il était la seule personne avec laquelle il m'avait été permis de déceler ce genre de chose du fait justement de ce lien des plus alimenté et ainsi renforcé.
Je réfléchissais à cette proposition, me demandant si elle était des plus avisée mais Kioshi me coupait dans mon élan en m'embrassant à son tour. Il était blessé, il souffrait sans doute du moindre mouvement et voilà qu'il n'en avait cure pour m'octroyer un baiser... Quelque peu surprise par les événements, je restais coi un instant avant de le lui rendre à mon tour avant de me servir comme il me l'avait suggéré en mordant l'intérieure de sa lèvre pour laisser un mince filet de sang s'en échapper dont je me délectais à travers notre échange. Ce goût... Cet arôme... Il m'avait tellement manqué. Il était évocateur de tant de souvenirs qui réchauffait ce cœur qui ne m'appartenait pas. J'entendais presque mes ancêtres mugir sous l'effet de la chaleur qui gagnait ce palpitant resté de glace pendant des siècles.

Je pouvais le percevoir, son rêve, son envie de famille : c'était ce qu'avait toujours souhaité Kioshi, construire la sienne mais ce n'était pas la mienne. Un jour, peut-être jamais, mais quoi qu'il en soit pas pour l'heure : il restait tant de choses à accomplir.

J'ouvrais les yeux après avoir mis un terme à cet échange délectable tout en posant ma main sur sa joue :

« C'est vraiment ce que tu veux ? Laisser ces enfants, les nôtre, vivre dans un monde tel que celui ci ? C'est là l'avenir que tu leur souhaites ? Avec des parents fuyant la traque, en prime ? »

Je ne voulais pas fonder une famille pour l'heure mais je le voulais encore moins dans ces conditions.

« Les choses doivent changer avant tout. Il sera bien impossible de débarrasser le monde de toute sa corruption mais certaines menaces doivent être éradiquées. Pour le bien de Suna et par extension, du nôtre.  »
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] EmptyMer 22 Juin 2016 - 17:04

J'étais dans les environs depuis le début. A seulement une vingtaine de mètre de l'entrepôt à écouter leur conversation, mon ouïe était suffisamment fine pour cela. Loin de moi l'idée de m’immiscer dans leur intimider. Je n'en avais que faire, mais j'étais avant-tout là pour éviter tout débordement, exactement comme dans l'arène. Malgré tout leur mièvrerie m'agaçaient fortement. Je réalisais alors à quel point Kioshi avait une mauvaise influence sur Yami. Il l'a bridait totalement. Souhaitait la transformer en vulgaire femme aux foyers alors qu'elle méritait et pouvait accomplir tellement plus. Néanmoins je n'étais pas ici pour leur faire une thérapie. Il se trouvait dans cet entrepôt quelque chose que je souhaitai prendre. Ainsi passais-je dans la grande ouverture, laissant tout à loisirs aux tourtereaux de m'entendre arriver. Le son de mes pas résonnait tout autour de moi. Mon long manteau ouvert laissai planer ses pans au gré de la brise qui parvenait tantôt à s’immiscer entre les amas de taules. Présentant ma chevelure immaculée d'origine, j'arborai une expression sévère et froide. Dire que j'en avais assez de toutes ces extravagances aurait été un euphémisme.

-J'ai effectivement tiré sur Zanshi... Dis-je sans m'arrêter, reprenant cette conversation là où elle s'était arrêtée. Tel était l'ordre qu'elle m'avait donné. Il était à l'origine prévu qu'elle revienne sous une autre forme, ce qui ne fut hélas jamais le cas. Dès lors j'ai du vivre avec sa mort sur la conscience.

J'arrivais finalement à hauteurs des deux protagonistes droite et fier. J'adressai un regard neutre à la Ketsueki ainsi qu'un autre, plus glacial, à l'encontre du Yamada dont le visage, passablement défiguré, portait encore la marque de mes coups. Qu'il ne lui vienne pas à l'idée de penser que je lui pardonnai sa trahison envers Kaze. Après avoir laisser peser un lourd silence je repris la parole.

-Mais tout ceci appartient au passé à présent. Nous pourrions passer notre vie à ruminer que cela ne changerait rien. Nous sommes désormais des déchus, mais cela ne doit pas nous empêcher de faire notre devoir. Mon regard se posa à nouveau sur l'amant de la Ketsueki. Durant toute ta carrière de Shinobi, tu n'as été qu'un élément perturbateur. Un imbécile indigne de ses titres n'en faisant qu'à sa tête. Tu aurais certainement mieux fait de rester dans le désert avec les tiens, de ne jamais rejoindre Suna. Ainsi aurais-tu évité de causer du tort à bien des personnes ainsi qu'à toi-même.

Cette fois-ci mon regard se fit plein de reproche. Avait-il seulement conscience de ce qu'il avait put faire ? Éprouvait-il le moindre remord ? La moindre honte ?

-Que tu le saches, cela importe peu à présent. Tu pourrais mourir ici que cela ne changerait rien pour le reste du monde. Tu pourrais tout aussi bien quitter le Yuukan et poursuivre une vie paisible en tant que paysans nomade loin de tout... Ou alors tu pourrais accomplir quelque chose. Pour une fois cesser de penser à toi-même et faire ton devoir. Te battre pour ce que tu aimes. Ta nation, ton village, tes frères et sœurs Yamada. Tu peux te battre à leur place afin de leur accorder une vie paisible.

Cela incombait également les civiles ainsi que toutes les âmes innocentes peuplant le désert et qui ne méritait pas de subir les conséquences de l'éternel combat que nous menions. Par ces mots je lui transmettais une partie de mon idéal, ce que certains appelaient Nindo. Mon regard était rivé dans le sien jusqu'à ce que je lui tourne le dos pour saisir, parmi ses affaires, la lame brisée de Zanshi ainsi que son fourreau.

-Je te le reprend parce que tu es indignes d'elle. De sa volonté. Elle n'aspirait qu'à protéger notre nation. Tu n'as jamais vraiment agit dans cet intérêt. Tenant le fragment de garde, ainsi que la lame brisé dans chaque main, j'e fis parcourir les deux objets d'électricités afin de chauffer le métal à blanc. Désormais cette arme m'appartient.

D'un geste vif je ressemblai les deux pièce qui s'unirent dans un crissement d'éclaires. Je passai délicatement ma main sur la lame nouvellement restaurée et parcourut de décharges de manière à affiner mon travail. Le silence retomba aussi soudainement qu'il était parti. Je contemplai alors mon œuvre en brandissant le Katana sous la lumière. Quelques reflets miroitants se répercutèrent sur les murs. La lame restait encore fragile, mais un forgeront aguerri n'aurait aucun mal à finir le travail.

-Si tu tiens à la récupérer alors montre t'en digne. Cesse d'être égoïste. Œuvre pour notre nation. Après quoi tu pourras me retrouver et je te la rendrais.

Je leur tournais toujours le dos, faisant bifurquer la lame, j'avisais alors le reflet du Yamada à l'intérieur.

-Contrairement à toi je compte l'utiliser pour une juste cause. J'ai décidé par moi-même de m'affranchir de notre système et ce afin de protéger notre nation bien au-delà des limites qui m'étaient imposées. En tant que Shinobi notre rôle est d'anticiper l'avenir c'est pourquoi j'éradiquerai toute menace présente et futur allant à l'encontre de notre nation... Cela incluait également celle pouvant se trouver à l'intérieur. Pour sa gloire et pour la paix du peuple... C'est pourquoi je tiens à te prévenir.

D'un geste vif, fouettant l'air avec une vélocité phénoménal j'arrêtai la pointe de la lame à quelque centimètres de sa gorge. Yami juste à ses côtés avait certainement senti l'air glisser dans ses cheveux.

-Ose te mettre en travers de ma route, ose nuire d'une quelconques façon à Kaze alors je te retrouverai... Ma voix était empreinte de gravité traduisait toute la volonté et la détermination qui m'habitait. Mais ce ne fut en rien comparable au ton soudainement glacial et meurtrier lui qui susurra ces mots : Et je te tuerai...

Je soutins alors son regard afin de m'assurer que le message était clairement passé. Suite à quoi je rangeai la lame dans son fourreau que je gardais en main. Tournant le pas je rejoignis l'extérieur emportant ainsi mon du avec moi.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] EmptyJeu 23 Juin 2016 - 12:41

    « Ils ne grandiraient pas dans ce monde, mais dans le nôtre. Dans celui qu’on leur offrira, qu’on leur présentera. Avant les villages, la guerre des clans déchirait l’ensemble du continent. Cela n’empêchait pas les Yamada de voyager, de fonder une famille, de vivre. Que nous soyons traqués ? Suna doit se rebâtir et ne sera en position d’agir que dans un an, au mieux. Et qui enverraient-ils ? Mes élèves sont l’Ombre et la Seigneur du pays. Et d’après mon dernier défi, l’élève n’avait pas encore dépassé le maître, alors pour ceux qui sont sous ses ordres… Le Nidaime ne vit-il pas tranquillement depuis quelques années déjà, à l’abri des regards ? Pourquoi pas nous ? »

    Individuellement, nous étions déjà trop puissants pour que Suna puisse nous traquer imprudemment. Alors ensemble ? Aare n’avait jamais été inquiété de cela. Kenji, son successeur, non plus lorsqu’il disparut suite à la guerre contre Makka. Et Habashi Zanshi lorsqu’elle avait déserté ? La coïncidence de notre rencontre la fit revenir. Les anciennes Ombres et chefs de l’unité spéciale n’ont jamais souffert de cette vie de traque.

    Evidemment, les choses pouvaient changer, certes. Cependant, les troupes envoyées risquaient bien plus que nous. Pour les minimiser, l’Ombre elle-même devrait venir à notre rencontre, mais s’il échoue nous aurions un otage bien trop précieux. A moins d’y mettre véritablement les moyens, nous étions tranquilles dans les prochains temps. Et en prenant en compte la situation entre Ordre et Nation, nous avions un long répit devant nous, à condition de faire profil bas.

    Mais Oniri fit irruption et interrompit nos retrouvailles, comme elle l’avait fait tout à l’heure. Ses mots étaient plus tranchants les uns que les autres. Elle parlait de me tuer, alors qu’elle avait empêché ma mort. Elle parlait de devoir. Quel devoir ? C’était cette notion qui empêchait la paix de s’exercer. Dès lors que l’idée du devoir diffère entre deux personnes, il y aura conflit. Et lorsqu’il s’agit de deux pays, on parle de guerre. Egoïste… Si les gens étaient un peu plus ainsi, ils ne penseraient qu’à leur possession, sans regarder ailleurs, et se contenteraient de ce qu’ils ont. Un pays qui ne regarderait qu’à l’intérieur de ses frontières, qui ne s’occuperait uniquement des siens en ignorant les autres. Ignorer, ou respecter ? Ce serait la paix, plus de conflit entre les nations. S’occuper uniquement de sa famille et non des voisins, ne pas voir si l’herbe est plus verte à côté.

    Pour la gloire et la paix du peuple, Oniri allait se battre, déclencher de nouvelles batailles et faire couler le sang, prolongeant le cycle de la guerre et de la violence. Se battre pour ceux que l’on aime ? Tout ce que j’ai fait était pour Yami. Ma vie, mes sacrifices, mon errance. Un combat qui ne coûta pas la vie d’autrui, qui n’impliqua pas les autres, que je supportais seul.

    Mais à croire ses paroles, je n’avais fait que causer du tort autour de moi. Etait-ce le cas lorsque j’avais détruit l’inhibiteur de Makka avec d’autres ninjas ? Etait-ce le cas quand j’avais affronté les Furyous alors que plusieurs des nôtres s’étaient gravés leur lettre sur le bras ? Etait-ce le cas quand j’avais ramené Habashi Zanshi au village suite à sa désertion ? J’avais été amnésique et sourd. J’avais été brisé plusieurs fois. Et pourtant j’étais toujours demeuré là, à suivre les ordres, jusqu’au jour où ce fût à moi de les donner. A quel moment peut-on estimer avoir rempli son devoir ? Avoir mérité de vivre sa vie pour soi et non pour les autres ? Avoir le droit d’être heureux ?

    Yami venait de boire de mon sang, elle connaissait donc mon avis sur la question, et je me demandais si Oniri ne l’avait pas endoctriné là-dedans. Je ne reconnus pas la Saibogu d’antan qui me menaça de cette même lame qu’elle me vola. J’avais sacrifié un bras pour la sauver, et voilà comment elle me remerciait ? Lui avais-je aussi commis du tort à l’époque ? Peut-être aurions-nous mieux fait de la laisser dans son cristal…

    Moi qui étais pourtant parvenu à ne pas la haïr, voilà qu’elle me prenait l’héritage de Zanshi, le dernier souvenir d’elle me restant. Je soutins le regard de la Saibogu et posais une main sur la lame menaçante, m’ouvrant la paume en serrant mon emprise mais je ne sentais pas cette douleur.

    « Prends cette lame, et je te retrouverais. Mais cette fois, je n’hésiterais pas à frapper. »

    J’avais perdu en hésitant face à son sosie, sa sœur jumelle. Mais je ne referais pas la même erreur. Qu’elle garde cette lame, mais je la poursuivrais pour cela. Elle ne connaissait pas Zanshi. Pas aussi bien que moi. Elle n’aspirait qu’à protéger la nation ? A quoi aspirait-elle lorsqu’elle abandonna le village en provoquant plusieurs morts et en ravageant la Voie Illusionnée ? Zanshi avait toujours eu une part d’ombre. Elle n’était pas toute blanche. Et cette lame, elle représentait autre chose que sa volonté. Une prophétie, une promesse léguée dans le clan Habashi d’une personne à l’autre. Chaque fois que je lis les gravures sur la lame, je revois son visage. Elle voulait que je sois sa lumière. Zanshi me l’avait légué à moi, et Oniri n’était qu’une voleuse opportuniste dans l’histoire qui ne connaissait rien de celle qu’elle appelait « mère ».

    Elle fit fi de mes propos et s’en alla. L’avait-elle fait exprès pour me donner un nouvel objectif dans ma vie ? Jamais elle n’aurait dû s’y prendre ainsi. Oniri venait de briser quelque chose, à tout jamais. Mes mots n’étaient pas creux. Je la retrouverais et frapperais de toutes mes forces.

    Et ce jour-là, la Ketsueki devra choisir.
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Message(#) Sujet: Re: Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] Une décision sans retour [ft. Oniri & Kioshi] EmptyVen 24 Juin 2016 - 16:09

Kioshi proférait des paroles utopique tout droit sorties de son propre monde : oui, celui dans lequel il vivait, bien loin de la réalité. Comment pourrait-il tenir un tel discours dans le cas contraire ? Nous étions des déserteurs mais nous n'étions pas inquiétés ? Il nous serait possible de vivre une vie paisible comme tout bon civil ? Non... Nous étions des shinobis. Nous avions fait ce choix de carrière et pour cela jamais nos vies ne seraient tranquilles et sereines.

J'allais le lui dire avant qu'Oniri ne revienne. Je me doutais qu'elle était là, même si je ne sentais pas son chakra, le lien écarlate le mentait pas et j'avais perçu sa présence depuis quelque temps sans rien n'en laisser paraître. Le fait qu'elle souhaite reprendre l'arme de l'Habashi m'étonnait toutefois alors que je venais d'apprendre la vérité : elle était à l'origine du meurtre de cette dernière, qui visiblement n'en était pas un car orchestré par la défunte... Tout cela restait étrange mais au moins je comprenais pourquoi Kioshi n'avait pas cherché a faire payer à Oniri pour cela : elle n'avait été qu'un pion dans le plan, celle a blâmée était son ancienne amante elle même.

Cela ne me plaisait pas de voir la Saibogu restaurer cette lame que j'avais en horreur pour l'avoir reçu dans la cuisse et m'avoir causé tant de tord et voilà que maintenant c'était à son tour de la brandir ! Elle le fit d'ailleurs sèchement contre la gorge du Yamada. J'avais senti le souffle lié à la vitesse de manœuvre balayer mes cheveux tandis que je restais impassible malgré tout car je savais qu'elle ne le tuerait pas : Oniri n'agissait jamais sans une mise en garde au préalable d'une quelconque manière...

Kioshi s'ouvrait la paume sur la lame tout en la regardant à son tour, provoquant un duel de regard alourdissant l'atmosphère. Je sentais bien que, de part son geste, Oniri avait brisé quelque chose pour le Yamada. Je sentais cette tension palpable qui annonçait la fin des conciliations et du pardon. Il était maintenant fini le temps où ils se considéraient tout deux comme des alliés et ils auraient probablement à se faire face un jour ou l'autre, me laissant au milieu de leur conflit duquel je ne voulais pas prendre part. Puisqu'il n'était pas question de les raisonner, tant ils étaient aussi têtus l'un que l'autre, et que je ne souhaitais pas en défendre un au détriment de l'autre dans cet affrontement probablement à mort, je restais neutre, ou bien je devrais les tuer tous les deux...

Oniri s'en alla peu après cette guerre d'ok corral alors que Kioshi jurait de la retrouver quand la première lui promettait de lui rendre la lame lorsqu'il en serait digne... Les événements avaient pris une tournure bien étrange mais au moins avait-il un autre objectif en tête pour avancer en plus de ne pas attenter à sa vie pour me causer du tord... J'étais donc plus sereine et quelque peu soulagée malgré tout car j'allais pouvoir repartir sans qu'il ne se laisse aller au désespoir.

Je posais deux doigts sur l'entaille de sa paume, usant de mon chakra médicinal pour l'en guérir, et déposait un baiser sur sa joue avant de me redresser. Il était encore blesser et ne pourrait me rattraper ni même me retenir alors que je lui tournais désormais le dos pour ne pas avoir a faire à l'un de ses nombreux genjutsu.

« Nous nous reverrons. »

Je m'éloignais à présent de lui, sachant que la prochaine fois où nous nous verrions la situation aurait une nouvelle fois bien évoluée pour nous tous même si ses circonstances demeuraient encore floues et que seul l'avenir pourrait élucider.

Il me restait des projets à mener et je devais m'y tenir pour garantir la tranquillité de Kaze et des miens s'y trouvant, mon clan que j'avais pour le moment laissé derrière moi mais pour le bien duquel j’œuvrais : bientôt les Ketsueki connaîtraient leur renaissance tant attendue...

Une fois de plus je choisissais mes intérêts avant sa personne... Mais tant que j'en aurais, il en serait toujours ainsi. Il me restait encore bons nombres de choses à accomplir...
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