J'avais reçu une missive de la part de Kioshi qui m'invitait à venir sur le toit de Palais pour une remise en forme ? J'étais suspicieuse face à cette demande... Avait-il bu ? Etait-il sous les effets d'un quelconque aphrodisiaque ? Ou s'était-il si dévergondée qu'il m'écrivait dans le but d'une invitation ?!
Je ne savais pas vraiment quoi en penser... Ma maladie me rongeait, j'étais fatiguée et pas vraiment d'humeur pour ce genre de choses... Toutefois la curiosité me poussais à me rendre sur place, ne serait-ce que pour passer du temps avec lui : c'était toujours agréable d'être en sa compagnie.

D'un pas lent mais assuré je me rendais donc encore dans ma tenue du Kakumeigun, soit avec mon équipement Shinobis et ma faux à double lames attachée dans le dos, sur les lieux. J'entrais dans le Palais et gravissais les escaliers pour atteindre le sommet de l'édifice. J'ouvrais finalement la porte et constatais avec surprise que non seulement Kioshi n'était pas encore arrivé mais que Kibo se trouvait là, appuyé contre la rembarre du bâtiment.

J'arquais un sourcil face à cette découverte. Visiblement je m'étais trompée sur plusieurs points : le message ne devait pas être interprété comme je l'avais fait et ce n'était pas non plus un moment pour nous retrouver tous les deux... Nul doute que la présence de Kibo ici n'était pas due au hasard.

Il semblait également surpris de me voir. Je m'approchais de lui pour le saluer.

« Bonjour Kibo. »

Je marquais une légère pause avant de reprendre, inquisitrice.

« Dis moi... Pourquoi es-tu ici ? Est-ce également Kioshi qui t'y a convié ? Sais-tu ce qu'il nous veut ? »

Une remise en forme... avec lui et Kibo. Je préférais attendre de voir de quoi il retournait plutôt que de m'imaginer des choses farfelues et totalement improbables.
S'agirait-il d'un combat ? Croyait-il vraiment qu'un combat allait me remettre en forme dans l'état dans lequel je me trouvais ?

Je soupirais. Quelle idée le Yamada avait-il encore derrière la tête... ?

Une remise en forme ? Venant de Kioshi cela ne me disait absolument rien qui vaille. Pour ainsi dire avec lui on pouvait s'attendre à tout et surtout à l'inattendu. J'espérai tout de même que cette annonce mérite le déplacement car je n'avais pas que cela à faire. Mon travail me prenait le plus clair de mon temps tant et si bien que je ne pouvais me permettre de déserter mon poste au risque de prendre du retard dans mes plannings. L'invitation se faisait bien entendu sur mon temps libre, ce dernier qui, lui, était entièrement consacré à mes recherches. Ainsi dans tous les cas de figure cette affaire ne m'arrangeai guère. A en juger par le contenu de sa lettre j'osai supposer que nous allions nous entraîner où nous battre. Fait pouvant s'avérer intéressant sauf pour moi. Je ne pouvais le nier et je n'en avais guère honte. Depuis ma prise de poste au conseil je ne m'étais pratiquement pas entraînée.

Cela faisait des mois que l'on ne m'avait pas vu sur un terrain à exercer mon corps et mon esprit au combat. Tout au plus, il m'arrivait parfois en soirée de me rendre au stand de tire du Kenkyuujo afin de placer quelques balles au centre d'une cible, mais pas davantage. Personnellement j’avais l'impression d'avoir beaucoup régressé depuis. J'avais beaucoup maigri et une belle cerne chronique entourait désormais mon unique œil valide. Autant dire que je n'étais pas au mieux de ma forme pour faire mon devoir de Kunoichi. Si cela n'aurait tenu qu'à moi je ne serais certainement pas venu, pressentant l'inutilité de cette réunion. Hors il s'agissait d'une convocation de mon Kazekage, je n'avais donc d'autre choix que de m'y plier sans dire mot.

Vêtu d'une simple tenue de civile, un bandage entourant mon bras droit, les cheveux détachés flottants dans le vent, je me rendis jusqu'au toit du palais du conseil souverain. A bien y réfléchir, il ne pouvait s'agir d'un entraînement, auquel cas notre hôte aurait certainement choisi un lieu plus adéquat. La journée touchait bientôt à son déclin et c'était précisément à partir de cet instant que le village commençait à prendre vie. La chaleur ardente de l'air déclinait progressivement à mesure que le soleil s'échappait du désert. Les villageois sortaient par petits groupes pour écumer les ruelles. Les marchands préparait leur établi sur la place centrale tandis que de nombreux commerces ouvraient leur porte. Suna prenait lentement vie loin l'intempérance de l'été. Je quittai la foule de plus en plus abondante pour pénétrer à l'intérieur du palais où nos aïeuls avaient jadis siégé.

Une fois l'escalier parcouru et le sommet atteint, je rencontrai dans une demi-surprise Kibô et Yami déjà présent sur les lieux. Je leur adressai un signe de main en guise de salutation. De toute évidence ces retrouvailles n'avaient rien d'officiel. A partir de là deux hypothèses germèrent dans mon esprit. La première étant que nous allions bel et bien nous entraîner ce qui à mon sens une idiotie sans non, soit nous allions nous « remettre en forme » de façon plus extravaguante, idée impliquant certainement une sortie alcoolisée. Dans les deux cas il s'agissait du genre d'extravagance que le Yamada était en mesure de proposer.

HRP:

Et mes pires craintes furent confirmée. Je ne savais que penser de la situation. Si ma fierté ne m'avait pas retenue sur place je m'en serais certainement allée sans demander mon reste. Cependant il était hors de question de me défiler alors que les garçons venaient de me lancer un défi. Était-ce un défaut ? Indigne d'une conseillère haute de son rang ? Très certainement. Je n'avais pas honte d'avouer la puérilité de mes motivations, mais c'était plus fort que moi. Il était inconcevable que je leur laisse avoir l'ascendant sur-moi ne serait-ce qu'un instant. De plus les dernières paroles du Yamada terminèrent de piquer mon égaux. Peut-être s'agissait-il également de l'occasion pour-moi de tester mon nouvelle équipement qui plus cela étant contre des combattants de haut niveau. Ainsi dans un profond soupir poussé par la résignation, je commençai à défaire le bandage entourant mon bras droit. Ce dernier était couvert de sceaux.

-Dans ce cas Kibô je vous chargerai de choisir le restaurant où nous inviter. Je n'ai rien contre les goûts de Kioshi, mais j'attends quelque chose d'assez raffiné au vu du combat que cela va nous coûter...

Puis soudainement, les sceaux présents sur ma peau se répandirent sur tout mon corps, comme s'ils étaient mu par une volonté propre. Ces derniers s'effacèrent aussitôt pour me faire apparaître en tenue de combat, vêtu de mon gilet de cuir rouge et noir, de mes mitaines, de mon pantalon sombre ainsi que de mes bottes de marches. Mes cheveux se retrouvaient d'eux-même noués à une longue tresse blanche qui me descendait jusqu'en bat du dos. Mes holsters étaient attachés autour de mes cuisses, ma ceinture de gadgets et d'explosifs autour de ma taille, tandis que mon sniper et mon fusil à canon court étaient docilement attaché à la sangle dans mon dos. J'adressais aux deux hommes un sourire plein de confiance, plein d'arrogance tandis que le monde changeait. Nous étions au milieu du désert. Le ciel prit une teinte maladive et le ciel se pavait de deux lunes aux lueurs fantomatiques. Levant les yeux dans leurs directions je cru apercevoir l'une d'elle bouger. Aussitôt je me tournais vers Yami. Sans doute avait-elle vu et également comprit. Cela était définitif. Certaine chose ne pourraient plus jamais changer...

-Puisque nous sommes conciliantes et que nous tenons à vous laisser une chance de gagner, nous vous donnons l'initiative...

Ce faisant j'adressai un regard entendu à ma coéquipière qui comprit d'elle-même la marche à suivre. Son sang filtra discrètement jusque dans les chargeurs de Reaper et Jackall. Je dégainai l'un d'eux en même temps que Spinebreaker, me tenant prête à intervenir. En réalité Kibô avait agit exactement comme je l'avais espéré. Je souriais de plus belle. En prenant l'initiative il s'était directement jeté dans la gueule des louves. Fondant directement sur Yami, je n'eus qu'a dévier les canon de mes armes dans sa direction. Le premier tire résonna tel un coup de tonnerre au cœur de cette étendue sableuse. Il eut pour but de violemment éjecté Kibô sur le côté, un peu plus loin sur la gauche de Yami. Et avant qu'il n'ait le temps d’atterrir ou de se restabiliser, je tirais trois balles imprégnées de sang et recouverte de raiton sur lui. Les deux autres balles du chargeurs furent dédiée au Yamada, que je pris la peine de ne pas regarder dans les yeux, mon attention étant toujours rivé sur l'ancien rêveur. Du reste, je comptais sur Yami pour appréhender la riposte de son futur compagnon.

Il s'agissait donc d'un entraînement dans un genjutsu. L'idée même que je pouvais me dépasser en pleine possession de mes moyens et prouver à Kioshi que je n'étais pas si faible qu'il le prétendait et le croyait me galvanisait : j'allais lui prouver le contraire.

Les hostilités ne tardèrent pas et Oniri eut le bon réflexe, m'évitant ainsi une attaque frontale qui m'aurait probablement mis hors service. Je recevais toutefois quelque peu l'onde sonore de la technique de Kibo qui me coupa le souffle un instant.

Côte à côte avec ma meilleure amie avec laquelle j'avais l'habitude de combattre, nous nous retrouvions bien vite enliser dans un marécage boueux. Qu'à cela ne tienne, grâce à ma propre maîtrise doton, je solidifiais le sol sous les pieds d'Oniri et moi même pour nous en dégager.
Dans le même temps, une brume s'éleva sur la zone nous empêchant de repérer leur position. Toutefois, Oniri pourrait être mes yeux puisqu'elle activa ses lunettes sensorielle, qui lui permettait de voir à travers ce genre de problème, au moment même où la brume apparut sur la zone.
Nous fûmes donc averties de la pluie suiton qui s'abattait sur nous en des projectiles aiguisés contre lesquelles j'eus tout juste le temps de dresser un rempart doton incurvé qui nous protégea toute les deux, bien que je n'étais pas certaine qu'Oniri en soit complètement mise à l'abri.

Après quoi ce fut à notre tour d'agir. Un regard et un hochement de tête rapide plus tard, nous bondissions toutes les deux en l'air et en arrière tout en combinant nos jutsu pour permettre à Oniri de créer une véritable pluie de balle sur une large zone tandis que la vitesse des projectiles étaient décuplées par mon fuuton qui perçait la brume autour des balles retombantes par la même occasion.

Nous continuâmes ensuite de reculer en arrière, sur une quarantaine de mètres de notre position initiale, nous retrouvant de nouveau à côté l'une de l'autre tandis que je m'entaillais les pouces et les apposaient sur le sol pour invoquer mes félidés Hotep et Aastet qui se tenaient désormais à mes côtés.

Résumé:

HRP:

Je venais de perdre mon sniper dans la manœuvre. En voulant me protéger de l'attaque de Kiohi, l'un des jets avait ripé mon dos, fracassant de plein fouet mon arme de prédilection au point de la courber. Celle-ci se retrouvait à présent inutilisable. Après que nous ayons contre attaqué et pris du recul dans le but de conserver nos distances vis-à-vis des deux hommes Yami fit appel à ses deux invocations qui se tinrent prête à intervenir à nous tout instant. Surgissant alors Kibô nous fondit dessus. Il courait rapidement, mais pas assez. Les premières secondes qui lui coûtaient à faire le trajet étaient bien trop longue pour les Kunoichi que nous étions. Nous avions dès lors tout à loisir de contre attaquer étant donné qu'il s'exposait à nous.

Je décrochai un fumigène attaché à ma taille que j'envoyais au loin sur lui. Dans le même temps Hotep composa une série de mudra afin de l'enfermer dans une prison doton. Aveuglé et immobilisé il ne pouvait qu'être à notre merci. De mon côté je gardais les yeux clos, gardant active les facultés de mon pouvoir d'Akuma. Il m'était dès lors possible d’apercevoir mon environnement sous la forme de fluctuations d'énergies et ainsi ressentir la présence du Chasseur Chimère à travers le nuage. Ni une, ni deux je pointais mon arme dans sa direction pour lui décocher une balle de très haut calibre en pleine tête et qui fut rapidement succédé par une puissante lame d'air futon envoyée par Aastet. L'attaque fut si violente qu'elle eut pour effet de balayer le nuage.

Sans plus attendre je laissai couler le chakra Senin dans mon corps de sorte à amplifier encore davantage mes capacités sensorielle pour nous prévenir de toute éventuelle contre attaque. Notre petit groupe ne se fit également pas prier pour prendre à nouveau de la distance, de sorte à conserver cette bonne quarantaine de mètre qui nous préservait de l'ennemi. Je me plaçai derrière Yami et ses Kuchiyose, posant un petit module sur l'épaule de mon amie de sorte à déverser sur sa peau une partie des sceaux présent à l'intérieur. Les marques s'illuminèrent indiquant que la protection était active. Tout le monde était sur le qui-vive. La tension venait de monter d'un cran et nous nous tenions prête à répliquer, encore et encore.