Pouaaaaah ! Je me fais chier ! Devoir rester au calme tu parles, je suis une Kaguya bordel ! Je ne reste pas calme oh ! Jouer aux échecs, aux fléchettes, lire des livres ou dormir encore et encore, ça fait chier !
Une toux violente me ramena à la réalité. Kiseki avait réduit les antidouleurs depuis la fin de l’opération, et je le sentais. Même si je n’avais plus la moindre cendre dans le corps, mes organes restaient atrocement douloureux. D’après notre petit toubib ils avaient même brunis ! C’est chaaauuuud, sans vouloir faire de mauvais jeu de mot. Du coup j’avais droit à bien moins d’antidouleurs et par contre je devais pouvoir régulièrement cette mixture dégueulasse, toute verte, au goût hésitant entre du gazon taillé si petit que s’en est devenu une mixture dans laquelle on aurait mit beaucoup d’eau, et de l’écorce de sapin ayant subit le même traitement. Bref c’est infect. Mais il faut ce qu’il faut pour guérir hein ! Après tout, ne ditons pas que les remèdes les plus mauvais sont toujours les plus efficaces ? Bah franchement vu le goût du truc, ça a intérêt à être utile parce que pouah, ce n’est vraiment pas bon. Même visuellement ! Dans un verre ou un pichet transparent, voir la chose reposer et les plus gros copeaux descendre au fond tout doucement … C’est un peu comme un smootie voyez-vous ? Mais sans le côté sympa des fruits.

Kurasa était sortit un moment pour se dégourdir les jambes et les autres, bah disons qu’ils avaient leurs propres occupations. Si seulement Tsubaki était là, elle, elle aurait pu réellement me remettre sur pied, c’est certain. Au lieu de ça, je dois me shooter aux plantes vertes et limiter toutes mes activités physiques pour les deux ou trois prochaines semaines. Tss, sympa la récompense pour avoir voulu arrêter un combat qui partait complètement à volo, et protéger un allié. Saloperie, pourtant c’est pas un secret, jouer les héroïnes c’est nase … Bon bah du coup je m’étais trouvée une nouvelle occupation, plutôt que jouer aux échecs, je vais réaliser chacune des pièces avec mes os, le plateau inclus. Rien que les trente-deux pièces ça devrait me prendre un bon moment. Si j’alterne entre ça et un peu de muscu ce sera très bien. Ah nan Kiseki a dit « aucune activité physique » … Zut, bon aller mettons-nous au boulot.
Utilisant le jeu original qui trainait dans un coin de cet établissant miteux, je commençai déjà par façonner chaque pion. C’est les plus simples, ils sont tous pareils. Il manquera plus tard que de la peinture noire pour différencier les deux camps. Mmmh, nan on va pas les faire le plus simple possible, finalement, mais à l’effigie du clan Kaguya. Les pions ce seront les enfants. La reine ce sera moi, naturellement hein et puis pour le roi … heu … Tenzo ? Qui d’autre pourrait aller à cette position à part celui qui a été Mizukage ? Pas grand monde. La doyenne sera un des deux fous, héhé. Son fils fera une tour, une très bonne place pour un type aussi borné. Et puis les autres on verra plus tard, faisons les seize morveux, ce sera un gros boulot.

Assise en tailleur sur mon lit dans cette chambre de fortune aux murs plus proche du papier que du béton, au rez-de-chaussée de ce hangar vulgairement déguisé en hôtel. C’est vrai hein, de loin ça ressemble à un hôtel, mais en s’approchant on remarque sans trop de mal que c’est de la peinture qui remplace certaines fenêtres. Que la porte est en réalité un large portail métallique qui se déplace sur le côté en grinçant. Que le premier étage est plus factice qu’autre chose, même s’il est techniquement habitable faut pas être exigeant.
Hop, deux pions déjà, et un socle. Mmh, zut c’est pas parfaitement plat … attendez si je lime un peu par ici, ça devrait être mieux. Mouais, avec la peinture on n’y verra que du feu. Continuons. Tiens lui ce sera un noir, je vais lui rajouter un bouclier dans le bras et une lance à place de l’avant-bras dans l’autre. Parfait, héhé.

Spoiler:

J’avais passé la majorité des derniers mois précédents à l’étranger et sur la route. J’étais partis pour Suna avec Mizuki-san et Natsuki-senpaï pour la préparation de l’examen Chûnin qui avait terminé en catastrophe selon les dernières nouvelles. Du village caché du Sable, j’avais fait plusieurs allez-retour à Konoha, dont l’un d’eux avec Nozomi-san ainsi que Miko-sama elle-même, et aussi un détour par Ki no Kuni en compagnie de Yusei-san. J’avais finalement été rapatrié à Konoha pour ensuite partir pour le Pays des Vagues, où nous y avions mené à bien notre conquête pour renverser ce Daimyo corrompu qu’était Toichi Kurama. J’étais enfin revenu au bercail pour me remettre des derniers événements et pour prendre un repos bien mérité. J’avais combattu sur ce qui avait été considéré comme le champ de bataille principale, me battant Sho-san et moi contre l’armée principale Namijine. J’avais moi-même affronté le commandant en chef de l’armée en personne, triomphant finalement sur lui sans toutefois m’en tiré indemne. D’où mon congé bien mérité. J’avais eu des journées un peu mouvementé depuis mon retour, mais je profitais bien de mon congé. Cela n’était toutefois pas fait pour durer.

Je sirotais une tasse de café, assis confortablement dans mon fauteuil fétiche, lorsqu’on cogna à ma porte. Je me levai puis me rendis sans trop de mal jusqu’à la porte pour découvrir un shinobi sur mon portique. Devinant immédiatement de quoi il était question, j’écoutai tout de même le shinobi me dire que j’étais convoqué pour une mission. Il attira toutefois toute mon attention lorsque j’appris que Miko-sama était celle qui m’avait convoqué. Je remerciai le coursier qui disparut presque aussitôt. Je refermai donc la porte puis, laissant mon café là où il était, je me dirigeai vers ma chambre pour me préparer. L’infirmière avait dit une semaine, mais je me sentais déjà mieux et cela ne faisait que trois jours. Je m’habillai donc en vitesse, passant tout de même un bandage léger sur mon épaule droite, puis je me déployai mes ailes bien grands, elles aussi rétablies de leur périple. Je sautai et pris mon envol, passant par la trappe du toit pour monter plus haut dans le ciel et prendre la destination du Palais. J’aurais pu passer directement par la fenêtre du bureau, mais je me retenu cette fois-ci, ne l’utilisant que pour les urgences. Je me posai donc à l’entrée du Palais puis passai par la porte principale. Je montai les escaliers jusqu’au sommet du Palais pour atteindre la porte de son bureau. Je cognai à la porte, signalant mon arrivé, pis poussé la porte déjà entre-ouverte pour pénétrer dans la pièce.

Elle était assise derrière son bureau, la cigarette entre les deux doigts et le cendrier tout juste à côté d’elle. Je m’approchai de l’une des chaises mais restai debout derrière celle-ci, saluant respectueusement l’Hokage avant de prendre place. Elle m’annonça que nous attendions encore quelqu’un avant de pouvoir commencer. Quelques minutes passèrent avant que finalement la porte ne s’ouvre à nouveau, révélant Kihran-san qui venait nous rejoindre à la hâte pour prendre place sur l’autre siège. Nous fûmes alors briefés sur la mission qui nous était confié. Il s’agissait de traquer une dénommée Milly Kaguya et de lui remettre une lettre de main propre. L’Aburame poussa un parchemin de notre côté du bureau que Kihran-san se saisi. Elle nous envoyait donc la trouver dans la Mégalopole de Kawa no Kuni, où elle était supposée s’être planquée. Miko-sama tendis également un petit flacon contenant un de ses insectes pour nous guider jusqu’au Nukenin. Elle nous demanda si nous avions des questions, puis une fois les questions terminées, nous fûmes aussitôt en route. J’avais pris l’essentiel dans mes sacoches, ayant même laissé mes gantelets pour ne pas attirer l’attention. Nous traversâmes la Grande Porte puis nous nous dirigeâmes à vitesse modéré vers l’Ouest, relâchant l’insecte du flacon pour le laisser nous guider. Je profitai que nous soyons toujours sur le territoire du Feu pour parler de notre plan d’action. Nous atteignîmes donc la frontière de Hi et de Kawa no Kuni avec notre plan échafaudé. Après quelques mudras, un nuage de fumé me camoufla quelques instants pour faire apparaître un nouveau moi, sans ailes.

Spoiler:

Sous nos nouvelles formes, nous poursuivîmes notre chemin vers l’Ouest en passant par les champs de Kawa. Le chemin se fut principalement en silence, n’étant pas quelqu’un de très bavard en partant mais surtout parce que j’étais concentré sur notre mission. Nous avions été envoyés à la Mégalopole qui était réputé pour abriter les crapules et malfrats de ce monde. Ceux-ci se terrant exclusivement dans les quartiers pauvres, voir même abandonnés pour certains, c’était exactement là où nous dirigions.

Spoiler:

« Kurasa ! Oh Kurasa ! Si t’es dans le coin il me faudrait un autre pot de peinture noire s’teu’plait ! »

Bah ouais, mine de rien ça s’épuise très vite. Et puis c’est que des petits flacons qui trainaient dans un coin depuis on-ne-sait-combien-de-temps. Si ça se trouve c’est même avec ça que les anciens propriétaires des lieux avaient essayé de camoufler ce hangar en hôtel. Le bon vieux système D ; avec D pour démerdes-toi. L’avantage c’est que ce type de produit s’étale bien sans faire de gros pâté moche, mais bon il en reste bien trop peu pour que je puisse finir mon œuvre. Quasiment tout à sécher depuis, alors forcement … Enfin bon, terminons déjà tous les pions, les autres pièces nécessiteront plus de temps, et c’est pas pressé. Mmh, où il est le scotch déjà ? Mince je vais en avoir besoin pour faire le damier sur le plateau, parce que faire des carrés bien propres juste au pinceau, ce sera impossible. Zut, bon sitôt que Kurasa revient je le renvoie aller en acheter, pour le moment arrêtons la production d’os et mettons-nous à la peinture. Héhé, il y a quelques années jamais j’aurais crue trouver du plaisir à réaliser ce genre de truc. Et pourtant c’est cool, ça occupe et ça évite de penser à des centaines de trucs inutiles.

Deux silhouettes apparurent soudainement dans l’encadrement de la porte de ce qui me servait de chambre, peu après que j’eus commencé à noircir le deuxième pion. Deux hommes, un grand brun musclé avec une barbe taillée très courte, et un blond dans le style m’as-tu-vu. Le brun était d’ailleurs un peu plus grand que le blond, de pas beaucoup mais le plus important c’était surtout que leurs visages m’étaient totalement inconnus. Des nouvelles recrues ? Ou des fouteurs de merde ? En tout cas c’était des ninjas, et pas des débutants. Sans vrai talent en sensorité, il m’était impossible d’en savoir plus, mais c’était déjà mieux que rien. A un détail près, au lieu de frapper comme des gens civilisés, ils venaient de voler la porte à travers la pièce. Heureusement que je n’étais pas dans l’axe oh, ça aurait fait mal. Et en plus c’était le blond qui venait d’agir. Au vu des apparences, j’aurais plutôt pensée que ce serait un acte de son comparse, mais non. Comme quoi, l’habit ne fait pas le moine.

Immobile sur mon lit, le pinceau dans une main, une figurine dans l’autre et de la peinture plein les doigts, j’observai avec des yeux ronds les deux nouveaux arrivants. Très peu probable qu’ils soient des renforts de l’équipe. Et encore moins lorsque le plus petit des deux reprit son calme demanda sur un ton plutôt sérieux si je me nommais bien Kaguya Milly. Mmh, c’est louche. Comment me connaissent-t-ils ? Des fans ? Nan, ça se verrait à leur tête si c’était le cas. Pour correspondre à cette hypothèse il aurait au moins fallut un sourire. Des huissiers de justice ? J’ai aucun compte dans aucune banque, et puis de toute manière je n’ai pas d’argent, alors nop. Est-ce que ce serait suite à ce que disait Satochi ? Avec sa menace comme quoi j’allais bientôt avoir des nouvelles de Konoha. Pourtant je ne voyais sur ces deux-là aucun bandeau. Certes, rien ne les empêcherait de les retirer avant, mais bon …

« Hum, elle dort encore. » Répondis-je sans bouger de ma place. « Je peux lui transmettre un message ? Et vous seriez prié de remettre la porte en place. Je suis au courant que cet endroit est en dépotoir qui tombe en plus en ruine, mais ce n’est pas une raison. Vous n’êtes pas chez vous. »

Je fronçai un peu les sourcils, avant de reprendre ma peinture tout en les gardant à l’œil. Ça m’arrangerait bien de pas être obliger de me battre. De toute manière c’est même pas sûr que j’en sois capable, m’enfin l’idée de base est la même.

« Je ne me souviens pas qu’elle ait parlé de deux personnes comme vous. Veuillez décliner vos identités ? Moi c’est Hyo Maïko. »

Le prénom était totalement inventé, et le nom c’était en souvenir de Kohei et de la peinture que j’avais un peu partout sur les doigts. Avec un peu de chance ils seront assez incrédule pour y croire et repartir, m’enfin ça, ça doit revenir à penser que le Père Noël existe.

Nous avions passés les jours suivants dans les quartiers pauvres de Kawa, Kihran-san et moi. Aavant de foncé directement dans la gueule du loup, nous avions jugés appropriés de tâter le terrain un peu avant d’agir. Nous avions finalement attendu le moment opportun pour pénétrer, Kihran-san jouant la comédie pour couvrir nos arrières. Il n’y avait toutefois personne à l’horizon, alors je m’étais pencher sur la cas de la porte d’une lourdeur surprenante. Je tirai de toutes mes forces pour faire bouger la porte dans un grincement inattendu, ne tirant que l’essentiel pour nous faire entrer. À l’intérieur, un grand vide noir éclairé par quelques lumières d’urgence. Comme prévu, personne ne montait la garde à ce moment précis, nous laissant le champ complètement libre. Était-il vraiment nécessaire de continuer le petit acte de comédie? Sérieusement, avec nos apparences, nous ne trompions personnes. Je roulai des yeux puis continuai de suivre l’insecte de Miko.

Celui-ci nous mena finalement devant une porte on ne pouvait plus bancale. J’échangeai un regard avec l’Hayashi puis hochai la tête, confirmant qu’il s’agissait de notre porte. Faisant fi de toute subtilité, il ouvrit la porte d’un violent coup de pied qui la fit lâcher de ses gonds pour se fracasser sur le mur d’en face. Nouveau roulement de yeux alors que j’entrai dans la pièce, Kihran-san sur les talons. J’examinai la pièce, confirmant qu’elle était seule. Ce fut l’Hayashi qui entama la conversation, demandant à la jeune femme de confirmer son identité. Il y eu quelques secondes d’hésitation dans son regard puis elle nous répondit finalement qu’elle était malheureusement encore assoupis. Elle nous demanda tout bonnement si elle pouvait transmettre le message, nous priant par la même occasion si nous pouvions replacer la porte de la « chambre » prenant tout à coup un ton un peu trop accusateur à mon goût, comme si on devait se soucier de l’état d’un tel taudis. Je ne laissai toutefois rien paraître, répondant plutôt à la nouvelle Hyô.

- Mon ami va réparer la porte, ne vous inquiétez pas. Il a tendance à laisser ses émotions prendre le dessus, dis-je avec un regard réprobateur vers lui. Je reportai mon attention sur la « Hyô ». Nous aurions toutefois aimer parler à Mlle. Kaguya et non transmettre un message. D’où notre présence ici, « Maïko Hyô ».

Kihran sortit à ce moment le parchemin et le lança sur le lit de la Kaguya. Pensait-elle vraiment pouvoir nous avoir avec une telle supercherie? Nous avions été mené ici par sa propre signature chakratique de un, mais en plus nous avions eu une description très détaillée dans le Bingo Book, gracieuseté de plusieurs Konohajins dont Yusei-san et Satochi-san pour nommer que les plus importants. Les cheveux blonds, les yeux bleu et la poitrine plantureuse, il n’y avait presque pas de doute.

- Nous savons pertinemment qui tu es, nul besoin de nous mentir. Tout ce que tu as à savoir  est dans cette lettre.

Sans même attendre la réponse de la Kaguya, je tournai les talons puis, croisant le regard de Kihran-san, je lui indiquait le porte des yeux pour lui dire que nous partions. Notre missionaccomplie, nous n'avions aucune raison de rester un seul instant de plus.Nous n’étions après tout que des messagers donnant la dernière correspondance de deux anciennes amies.

Spoiler:

Une question qui ne trouva nulle réponse. Ni l’un ni l’autre ne donna la moindre information sur eux, que ce soit leur nom, leur âge, ou même leur village d’origine. Ouais village, les probabilités qu’ils soient de Konoha sont très élevées, mais ils pourraient tout aussi bien être de Suna, après les coups qu’à reçu le petit Yoshimitsu. En même temps, cet âne a préféré nous affronter plutôt que nous aider, forcement que ça fait un peu mal ensuite. Mais nan, nan ils ne peuvent pas venir du village du sable. Regarder leurs tenues, ça ne colle pas du tout à un habitué de là-bas.
Le brun répondit simplement qu’il voulait parler à Milly – dont moi, si vous avez bien suivis – et il s’excusait pour les gestes violents de son camarade envers la pauvre porte. Puis ce dernier sortit un parchemin et me le lança sur le lit. Avec la petite note orale disant que ma tentative de cacher mon identité était totalement vaine. Boh, qui ne tente rien n’a rien, n’est-ce pas ?

« Tout ce que tu as à savoir est dans cette lettre. » Termina-t-il.

J’haussai les épaules et observai dans un premier temps le rouleau, hésitant à m’en acquérir. Ça pourrait être un piège. Déposant mes soldats d’ivoire sur le côté, le pinceau dans le verre d’eau, j’attrapai le message et parcourrai mes doigts dessus comme pour chercher un truc suspect. Mais rien, bon ouvrons-le alors. Prête à revêtir immédiatement mon armure, je dépliai le parchemin, attentive à tout ce qui pourrait ressembler à un danger. A l’intérieur il s’agissait d’un message de … de Miko ? Oh ? Sérieux ? Ouah mais en plus elle a écrit tout un pâté !
Bon, voyons voir ça pendant que le blond fabrique une nouvelle porte et la réinstalle.
Au fur et à mesure de la lecture, j’y décelais de plus en plus de problème. Et de ces problèmes naissaient des inquiétudes pour l’avenir. L’Hokage m’annonçait officiellement que je ne pourrais jamais remettre les pieds sur les territoires du village de la feuille, sous peine d’y laisser probablement la vie. Et bé, c’est vachement pour une chose que je n’ai pas faite … Hélas toutes ses révélations vis-à-vis du Shoraizen arrivaient trop tard, Hiriko s’était déjà occupé d’en éclaircir les zones d’ombre. Seulement avec cette lettre il y avait des quiproquos évidant. Qu’est-ce que Satochi et Hebi sont allé raconter ? A tous les coups ils sont juste allé se plaindre que j’étais super méchante et dangereuse, que je les ai froidement attaqué, que je mange des enfants au petit déjeuné et je-ne-sais-quoi encore. Tss …

« Ah, attendez ! » Lançai-je soudainement quand les deux Konohajin repartaient. « Une minute, y a une énorme méprise là-dedans. Je vais faire une réponse rapide, vous pourrez la passer à Miko quand vous rentrerez ? Faudrait pas qu’elle s’attaque à la mauvaise personne. »

Sans attendre, je me levai et allai chercher un bout de papier, un plateau et de quoi écrire. Toujours en gardant bien sûr de temps en temps un regard sur les deux ninjas, on ne sait jamais. A toute vitesse j’expliquai mes actes, les problèmes de sa lettre, les erreurs et y apportaient des précisions sans trop loin dans les précisions. Par exemple je ne parlai pas une seule fois que Yusei. Faudrait pas que Miko le pense louche ou quoi que ce soit. C’est un fier Konohajin qui aime son village et qui est certainement très loyal. Noter qu’il est ami avec une nukenin, avec une ennemie du village – comme le présente la big boss – ça n’apporterait rien de bon.

« Hop, je signe … et voilà ! »

Je soufflai un peu dessus pour faire sécher l’encre plus vite puis roulai le papier avec celui de Miko, et remit les deux dans le même étui. Ce sera plus simple à transporter en plus de faire des économies. Et comme pour les remercier, je vins leur rendre le document en main propre, suivit de deux petits soldats encore vierge de toute peinture.

« Tenez, vous pourrez les lui refiler aussi si vous n’en voulez pas. Sur un bureau ça peut faire joli … Merci bien et faites gaffe en repartant. C’est plutôt dangereux pour les villageois par ici. Faudrait pas qu’on m’accuse en plus de vous avoir fait assassiner. »

Une salutation de la main, et je les accompagnai du regard jusqu’à ce qu’ils disparaissent de mon champ de vision. Après quoi je retournai à mes petites fabrications.

Spoiler:

Kihran-san refiasait littéralement une nouvelle porte, le dernière chose qui nous retenait ici. Du moins, c’était ce que je croyais avant de d’entendre s’écriez derrière moi d’attendre. Je n’en avais que faire qu’il y ai méprise ou non, j’étais là que pour transmettre un message et c’était tout. Elle insista pour écrire une réponse, me faisant rouler des yeux. Je n’aimais vraiment pas se dernière phrase, me faisant serrer les poings. Je la regardai donc se lever tout bonnement et aller récupérer de quoi écrire. Elle se rassit sur son lit puis s’attela à la tâche, écrivant pour ce qui passa comme une éternité. Pendant ce temps, l’Hayashi avait fini et vint me rejoindre, attendant la réponse de la Kaguya. Pourquoi avais-je insisté pour réparer la porte? Nous ne serions probablement plus ici en ce moment si je n’avais rien dis. Ça m’apprendra à essayer de jouer un personnage moi aussi. La prochaine fois, je jouerai un muet, tiens. Elle finit par signer le rouleau parchemin, soufflant dessus pour faire sécher l’encre. Elle roula le parchemin puis vint me le tendre, accompagné de deux pions d’échec blancs. Je restai de marbre à ses propos, ne voyant pas l’utilité que je pourrais faire de ces trucs. Une fois le parchemin en main, je le rangeai dans la poche intérieure de ma veste puis tournai les talons, pour de bon cette fois.

Je fus le premier à passer cette fois et ensemble, nous quittâmes cet endroit de bas-monde. Nous suivîmes le même chemin qu’à notre entré, atteignant sans mal la petite fente de lumière qui provenait de la porte entre ouverte. Je me faufilai à l’air libre puis, attendant que mon compagnon soit sortis à son tour, je me dirigeai vers la sortie principale de la Mégalopole. Celle-ci étant bondée en quasi-permanence, nous passâmes comme deux voyageurs bien ordinaire et quittèrent la ville sans encombre. J’attendis toutefois quelques minutes de marche, m’assurant que nous étions rendu seuls, pour rompre mon henge. Nous élançâmes ensuite vers l’est pour le chemin du retour.

Voyageant en silence, comme à mon habitude, j’étais dans mes pensées à réfléchir sur la lettre que je ramenais avec moi. Devais-je m’en débarrasser? Si ça ne tenais de moi, elle aurait fini en cendre tout comme les deux pions. Je n’étais toutefois en aucun droit de faire une telle chose. La lettre s’adressait à Miko-sama et elle seule pourrait juger de la pertinence de cette lettre. Ne l’ayant évidemment pas ouverte moi-même, je n’avais aucune idée des informations de la réponse. Je la laissai donc en sécurité dans ma poche, ne la ressortant qu’une fois devant mon Hokage. Nous traversâmes les Champs de Kawa en vitesse, passant ensuite par la réserve naturelle Shinzen alors que le Soleil se couchait dans notre dos. Lorsque nous arrivâmes à Konoha, le Soleil envoyait ses derniers rayons sur les arbres. Nous passâmes la paperasse rapidement puis entrèrent enfin au bercail.

- Je comptais aller faire mon rapport en personne, pour lui remettre sa réponse. Libre à toi de venir avec moi.

Je marchai donc dans les rues de Konoha sans me presser, regardant de droite à gauche les villageois en grand nombre dans les rues malgré la pénombre. Les nuits d’été étaient pratiquement aussi occupées que durant le jour. Je marchai donc le long de la rue principale qui menait tout droit au Palais. Lorsque j’y entrai, je trouvai sans grande surprise la réception vide. Les civils avait terminé les quart de travail à cette heure. Je n’avais toutefois pas besoin qu’on me guide vers ma destination, je savais très bien où c’était. Je montai donc les escaliers jusqu’au sommet complètement de ceux-ci, débouchant sur un petit couloir circulaire. Je fis quelques pas puis cognai de nouveau à la porte, la retrouvant cette fois fermé. J’attendis quelques secondes avant qu’on me réponde d’entrer. Faisant alors mon entré dans le Bureau de l’Hokage, je la saluai en me courbant devant elle.

- Nous venons tout juste de revenir de Kawa, Kihran-san et moi. Nous avons réussi à transmettre votre message. Elle a toutefois tenu à vous répondre, annonçai-je en fouillant ma poche intérieur gauche, en ressortant le parchemin en question ainsi que les deux pions d’échec. S’il n’y avait rien d’autre, je vais prendre congé.

La saluant de nouveau, je sortis du Bureau en refermant la porte derrière moi. Je montai alors jusque sur le toit du Palais pour y prendre mon envol, me transformant sous ma forme d’oiseau après avoir décollé de l’immeuble.

Enfoncée dans son fauteuil, les mains jointes, Miko regarda Senwashi et Kihran rentrer dans son bureau. Senwashi lui livra la lettre et ce qui semblait être deux pions d’échec sur son bureau, avant de partir précipitamment. Acquiesçant avant son départ, l’Aburame n’était pourtant pas spécialement satisfaite.

Je t’écoute...

Curieuse, elle se renfonça dans son fauteuil, pianotant de sa main en acier sur son accoudoir.

Pourquoi ne pas l’avoir fait exécuter directement plutôt que la menacer d’une sentence qui finirait un jour par tomber hein ? … J’aurais plusieurs raisons à te présenter pour expliquer ma décision, je pourrais te dire que ce n’était que pas sentimentalisme, car je me sens responsable d’elle d’une manière ou d’une autre, étant donné que j’ai détruit le Shoraizen auquel elle appartenait … Mais te dire ce genre de chose serait mentir. Non, Milly a été prévenue plus d’une fois et beaucoup sont morts pour bien moins que ça.

Sortant une cigarette de son paquet, elle l’alluma avec le briquet intégré au pouce de sa prothèse.

Cependant, comme tu l’as fait remarquer, Milly était accompagnée à Suna, affiliée au Kaiho-sha, et visiblement de nouveau accompagnée à Kawa. Vous avez pu confirmer une chose en ne vous assurant de la livraison de mon message : s’en prendre à elle reviendra à s’en prendre à ceux qui l’accompagneraient, et il ne faudra pas lésiner sur les moyens pour cela.

Bouffée de fumée, elle détourna bien évidemment son visage pour expirer la fumée qui s’envola par la fenêtre.

Avec Nami à remettre sur pied et les combats qui ont eu lieu ici et là, ma priorité pour le village est de renforcer nos positions, de ne pas risquer la vie de Konohajins inutilement. Ton idée de combats tests rentre parfaitement dans ce cadre, mais risquer ta vie et celle de Senwashi à l’étranger à la recherche d’une personne certes hostile mais pas grande criminelle n’en faisait pas partie.

Nouvelle bouffée, mais quelque chose venait de la titiller, un chakra étranger.

Ne t’en fais pas, je garderai un œil sur Milly, et dès qu’elle mettra le pied sur les territoires du feu, elle et ses camarades trouveront leur fin. D’ici là, qu’ils fassent ce que bon leur chante, et qu’ils apprennent une chose : à vivre dans la crainte.

Quelques insectes sortant de sa manche, ils se dirigèrent vers les figurines. Grande maligne.

Mais bon, Milly ne vivra visiblement pas bien longtemps. À peine menacée, qu’elle vous demande de rapatrier des figurines en os chargées de son chakra en guise de provocation. Si elle pense pouvoir brouiller mon pistage de cette façon, qu’elle ne se fasse pas d’idée, elle ne disparaîtra pas comme ça du radar... Dis-moi si j’ai satisfait ta curiosité … as-tu encore cet artéfact gagné à Suna sous la main ? Si oui, tu me feras le plaisir de débarrasser mon bureau de tout ce qu’elle a pu vous donner en le brûlant dehors.

« Pas de réponse attendue » … la Kaguya ne savait pas lire ? Qu’espérait-elle véritablement ? Un coup elle la menaçait en lui soufflant dans l’oreille, puis attaquait ses Konohajins pour la retrouver, et maintenant quoi ? Elle cherchait à se justifier ? Le jugement resterait le même : Kaguya Milly était bannie des terres du feu, et toute entrée sur ce territoire la condamnerait elle et ceux qui voyageaient avec elle.