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 Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé]

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Nukenin
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Message(#) Sujet: Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] EmptyMer 16 Mar 2016 - 4:49


Début de l'hiver de l'an 14, quelque part non loin de la résidence de Ketsuen à Yuki no kuni


*TOC...TOC...TOC...TOC...TOC CCRRRRKKKKK...
...
...
BOOOMMMM!!
*

"Pfff...Pfff"

Essoufflé, j'essuyai d'un revers de main la sueur qui perlait sur mon front tout en laissant pendre ma hache d'une seule main, laissant la tête métallique de celle-ci se déposer sur l'une des buches presque congelée que j'avais déjà coupée quelques heures plus tôt.

Bien que ce ne fut pas une journée très froide, la température avoisinant les dix degrés Celsius sous zéro était suffisante pour givrer les premiers tronçons d'arbres dont je m'étais occupé plus tôt dans la journée. Il allait de soi que je n'étais pas mécontent de ce temps quelque peu frisquet, m'évitant de transpirer d'avantage que je ne le faisais déjà. Cela faisait des mois que je bûchais dans les environs et c'était comme si l'on ne s'y habituait pas. C'était un travail rigoureux qui demandait concentration, force et précision...un travail parfait pour moi. Ayant moins le temps de m'entraîner au maniement de mon sabre, la hache me permettait néanmoins de garder ma puissance physique et la précision nécessaire à me garder en forme.

La simple pensée pour Akuma Kudaku changea la direction de mon regard, laissant mes yeux contempler ce monstre d'acier fissuré qui gisait non loin de moi, à ma gauche. L'entraînement me manquait, je ne pouvais le renier, mais en même temps notre maison ne se construirait pas seule et père avait besoin de ce bois pour continuer les travaux. Je me remis alors au travail, levant d'abord la hache devant moi en la faisant basculer tout en y apportant mon autre main sur le manche lorsque celui-ci atteignit la hauteur de mon torse. Je la levai alors bien haute, laissant glisser le plat de ma paume sur le manche en bois du haut de celui-ci jusqu'au bas afin de la refermer tout près de l'autre qui assurait déjà une prise. En même temps, je laissais la hache descendre rapidement en me servant à la fois de ma force, mais surtout de la gravité afin de porter un coup violent sur la buche qui se tenait droit devant moi. Je refermai mon emprise sur le manche avec force et vigueur tout juste avant l'impact.

*PAC...crrk*

Elle fendit en deux et se sépara de chaque coté de la lame de mon outil. J'en plaçai alors une autre et je refis le même manège qui, au fond, ne durait à peine que cinq secondes. Pour un Shinobi, beaucoup vous diront que j'étais pas très discret, et ils auraient raisons. Non seulement l'on pouvait m'entendre à des lieux à la ronde, mais je savais aussi très bien que je n'étais pas du genre à faire dans la dentelle. Après tout, n'était-ce pas une hache que j'avais dans les mains? Rien ne pouvait être bien discret venant d'un homme qui manipulait une hache.

Je continuai donc ainsi durant une demi-heure peut-être avant de ne me reposer quelques minutes par après. M'assoyant sur le monticule de bûche que j'avais accumulé, je regardai autour de moi sans nécessairement chercher quoique ce soit de précis. Je reprenais tranquillement mon souffle tout en caressant du bout des doigts la lame fissurée de ma guillotine portative.


"J'ai hâte que l'on soit installé. Nous pourrons alors reprendre du service et commencer ici ce que nous n'avions pu faire à Kiri."

Car il était vrai que depuis la destruction du village, les buts que nous avions c'étaient envolés et bien que j'eus retrouvé le reste du clan Samui, notre établissement à Yuki no kuni prenait du temps et de l'énergie. Je me couchai donc sur le dos, fermant les yeux et laissant l'épuisement m'emporter tranquillement vers un état quasi végétatif. Seuls mes oreilles restèrent aux aguets, sondant les moindre sons des environs et se laissant surprendre par les gazouillis d'un couple d'oiseaux se cherchant mutuellement entre les branches blanches des arbres dénudés de feuilles, mais décorées d'un givre verglaçant.


Dernière édition par Samui Ketsuen le Lun 28 Mar 2016 - 14:59, édité 1 fois
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Iwa
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Message(#) Sujet: Re: Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] EmptyJeu 17 Mar 2016 - 17:32

Les forêts de Yuki no Kuni avaient de quoi attirer l'oeil des curieux. L'air y était plus glacial qu'ailleurs sur l'île, certes, mais ce n'était que parce que le vent avait matière à s'insinuer sournoisement entre les branches, et à siffler de sa voix aiguë aux oreilles de ceux qui osaient s'aventurer jusqu'à un milieu apparemment si hostile. Mais ceci mis à part, les bois glacés du Pays des Neiges relevaient de la merveille. Seito, qui avait quitté la ville quelques jours plus tôt, se ravissait de retrouver des forêts, lui qui avait passé le plus clair de son enfance à grimper aux arbres de Ki no Kuni et à jouer avec les bêtes sauvages qu'on pouvait y croiser. En ce qui concernait les bêtes sauvages, il n'avait pas encore rencontré d'habitant des lieux. Mais la seule présence, abondante, des arbres suffisait à son plaisir.

Il promenait ses doigts fins, engourdis par le froid et dont la peau était marquée par les légères coupures provoquées par le vent glacial, sur l'écorce dense et résistante des troncs épais. La rigueur du climat de l'île n'avait laissé que les végétaux les plus résistant subsister. Aussi, les quelques espèces qui parvenait à percer la couche de neige permanente qui recouvrait la quasi-totalité du pays étaient d'apparence particulièrement robuste. Une forte odeur imprégnait les narines, une odeur de pin. Si on fermait les yeux, on pouvait presque oublier la neige qui tombait et le voile blanc, pour imaginer à leur place un lit d'épines de conifères. Les sapins constituant la majorité des arbres de Yuki no Kuni, du moins la majorité que Seito avait pu observer jusque-là, il ne parvenait pas à s'imaginer qu'une autre sorte d'arbre puisse résister au climat mortifère. Le froid s'insinuait jusque dans sa bouche, et il sentait sa langue souffrir de cette température extrême, s'engourdir. Arriverait-il à percevoir de nouveau le moindre goût ? A ses oreilles sifflait sans arrêt le vent cruel, sans interruption. Pareil à un oiseau moqueur, il criait de sa voix de harpie une mélodie infernale qui s'insinuait dans la têt de Seito et embrouillait ses pensées. Au loin, seule la brume épaisse constituait l'horizon, les silhouettes des troncs d'arbres la striant régulièrement d'ombres verticales.

Peut être était-ce à cause de cette pleine sollicitation des sens, ou alors était-ce la fatigue d'une marche ininterrompue ? Seito avait fini par complètement perdre son chemin. Avait-il seulement pensé à le retenir ne serait-ce qu'un seul instant ? Lui qui était habitué aux environnements sylvestres, il pensait en passant la frontière de l'orée qu'il saurait se repérer, ne serait-ce que par la position du soleil. C'était sans compter la grisaille permanente qui couvrait la voûte du ciel, en période hivernale, à Yuki no Kuni. Arriva ce qui devait arriver: il s'était perdu.

Le spectacle muet et immobile des arbres, une fois qu'il eût compris son sort, devint à ses yeux une horrible torture. Ces êtres de bois semblaient le moquer, lui tendre leurs branches en riant de ce rire perçant: eux pouvaient survivre dans de telles conditions. Le chétif Shûkaijin le pouvait-il ? Lui qui ployait déjà sous le simple souffle du vent, pouvait-il souffrir éternellement la météo locale ? La forêt se retournait contre lui, infâme trahison. Il se sentait un chevalier perdu, entouré de félons. Ceux qui avaient été ses amis riaient maintenant de lui, alors qu'il cherchait désespérément quelque chose à quoi se raccrocher, pour retrouver son chemin. Un simple signe, une balise, aurait suffi ...

Un quelconque dieu miséricordieux l'avait-il pris en pitié ? Le son sec et familier d'une hache que l'on abat parvint jusqu'aux oreilles bercées de givre de Seito. Il se débattit du mieux qu'il put dans la neige, força son corps à lui obéir. Retrouvant un espoir qu'il croyait définitivement perdu, il sentait comme une chaleur nouvelle se répandre dans ses veines, alimenter son corps. Il fallait, maintenant, qu'il parvienne jusqu'à ce bruit. Il était convaincu qu'il s'agissait de quelque chose de bon. Ce ne pouvait être que quelque chose de bon.

Après des instants de peine interminables dans la neige épaisse, le jeune homme arriva jusqu'à une clairière. Là -miracle-, il vit bel et bien un garçon couper du bois au moyen d'une hache. Il pataugea jusqu'à celui qui s'assimilait dans son esprit à une idole, s'agenouilla devant lui, ployant sous la fatigue, et l'implora d'une voix rauque:

"A boire ... Par pitié, à boire et à manger ..."

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Message(#) Sujet: Re: Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] EmptyJeu 17 Mar 2016 - 19:13

Semi-conscient, quelque part entre l'éveil et le sommeil et emporté par des rêves éveillés aux couleurs mornes d'un hivers gris taupe en son ciel, mais d'un blanc immaculé sur ses terres, je me reposai toujours sur le monticule de bois que j'eus accumulé de par mon travail rigoureux.

Assis et en hauteur, je m'imaginai être seigneur des terres du nord, surveillant les limites de mon territoire du haut de ma forteresse. À mes mains, mon fidèle Akuma Kudaku qui pointait le bout de sa lame au sol, supportant le poids de mon bras qui s'y appuyait en tenant bien fermement un pommeau couleur d'ébène dont les yeux du crâne qui y siégeait à son extrémité regardaient dans la même direction que moi, bien au loin. À mes pieds, alors, reposait le reste de mes terres qui, sagement, n'attendaient que j'en foule le sol en direction de ceux qui oseraient troubler la paix qui s'y était installée depuis mon règne. Puis, venaient mes sujets, acclamant mon nom et lorsqu'enfin je descendu de ma tour, l'un d'eux leva la main et s'écria:


"A boire ... Par pitié, à boire et à manger ..."


Écarté de mes rêves d'une manière si brusque qu'il m'en laissa un brin furibond, je posai les yeux au bas du monticule de bûches où je me trouvai à l'instant. Mon visage, cachant mal le sentiment de dérangement qui m'avait envahit, reflétait franchement l'attitude de quelqu'un qui n'avait encore guère compris les enjeux de la situation, puis ce n'est que lorsque je remarquai l'homme et son état lamentable que je sortis totalement de mes fabulations.

Rapidement, je raccrochai Akuma Kudaku sur son support dorsal et m'élançai aux cotés du pauvre garçon pour l'aider. Établissant d'abord une première et rapide analyse de son état, comme si j'allais y découvrir les solutions à son problème, j'hochai rapidement la tête en maudissant mon incompétence médicale et pratique dans ce genre de situation. Heureusement, j'avais ce qu'il demandait d'abord: de l'eau.

Je le quittai donc un instant après l'avoir aidé à s'asseoir sur l'une des bûches afin d'aller chercher mon sac de provision que j'avais laissé dans un trou, plus loin dans la neige afin que l'eau ne gèle pas en cette journée trop froide. Je sortis rapidement la gourde d'eau et une barre à l'avoine en courant vers l'homme qui semblait avoir marché quelques heures de trop dans un pays qu'il ne connaissait probablement pas à en voir ses habits, mais aussi les signes qui l'identifiait comme un shinobi n'étant pas de Yuki no kuni.


"Allez...bois. Prend ça aussi, c'est de l'avoine. J'te demanderai bien de me dire d'où tu viens, mais j'crois d'abord que t'as besoin de te réchauffer. Monte, c'était pour le bois, mais ça attendra. Les ours ne le mangeront pas et ne se construiront pas plus une cabane."

C'est aussi sans attendre une seconde de plus que je tirai le traîneau aux pieds du garçon qui, selon moi, avait probablement déjà assez marché pour la journée.

Je pris donc par la suite ma hache, mon sac et autres outils que j'avais emporté et les déposai derrière le souffrant avant de finalement empoigner la corde qui me servait à tirer le moyen de transport. Heureusement pour lui, je ne vivais qu'à quinze minute de marche du village et donc, dix minutes de marches d'où nous étions. Père étant en mission, je pourrais lui laisser mon lit s'il en avait besoin.


"Notre maison à père et moi n'est pas bien loin. Elle n'est pas totalement construite à l'intérieure et donc mal isolée, mais avec un bon feu dans la cheminée on sera vite à l'aise."


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Message(#) Sujet: Re: Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] EmptySam 19 Mar 2016 - 16:51

Grelottant, la gourde d'eau dans une main et la barre à l'avoine dans l'autre, Seito se laissait traîner à travers la forêt enneigée. Il avait repris quelques forces, avec les provisions que lui avait données ce jeune garçon à l'identité inconnue. Mais surtout, il avait retrouvé l'espoir. La perspective de mourir seul, perdu dans une contrée bien loin de la sienne, semblait être écartée. Maintenant qu'il avait rencontré un autochtone, il était entre des mains expertes qui sauraient le guider jusqu'à un endroit plus sûr. Il fallait faire confiance, maintenant. Il n'avait, de toute façon, pas le choix. C'était la confiance ou la mort certaine dans le désert blanc.

Même si ses pensées étaient occupées à se soulager de cette mort à laquelle il venait d'échapper, Seito ne pouvait s'empêcher de ressentir un certain malaise à l'idée d'être un poids mort. Il avait pour habitude de secourir les gens, pas d'être secouru. Si sa condition physique le lui permettait, il aurait volontiers marché aux côtés du traîneau, évitant à son sauveur la peine de devoir soutenir son poids. Mais le problème était là: sa condition ne le lui permettait pas. Son visage presque aussi blanc que la neige, ses lèvres bleutées et ses mains écorchées à de multiples endroits par le froid n'étaient que quelques marques du mal dont il avait souffert au cours de son voyage imprudent. D'une main tremblante, transie de froid, il porta la gourde à ses lèvres, une nouvelle fois, et avala une gorgée d'eau bienfaitrice. Il se recroquevilla ensuite un peu plus sur lui-même, préservant le peu de chaleur que son corps pouvait encore lui prodiguer. Nul doute qu'il ressortirait de cette mésaventure avec un peu plus qu'un rhume.

"Si tu es fatigué, on peut faire une pause ... Ca va déjà un peu mieux."

Il se doutait bien que ça ne devait pas être facile pour un garçon de son âge -même s'il ne le connaissait pas, il ne donnait pas à son compagnon plus de seize ans- de traîner la masse d'un corps humain derrière lui. Et puis, il avait aussi le sentiment d'être un peu moins un poids en reconnaissant simplement qu'il en était un.

"C'est marrant comme moyen de transport, le traîneau. Vous utilisez beaucoup ça dans la région ? J'imagine que ça doit être plus pratique que les chevaux, avec la neige."

Pour un habitant de Ki no Kuni, d'abord, puis de Tsuchi no Kuni, c'était assez amusant de découvrir ce véhicule. Il y avait quelque chose de commun aux us de Yuki et de Ki. C'était une forme de proximité avec l'environnement, malgré sa rudesse. Les habitants de ces deux pays s'étaient faits tout simplement aux climats qui, quoique très différents, étaient tous les deux assez contraignants. Le traîneau sur lequel Seito était installé en était un témoignage tout à fait parlant.

"Oh, au fait, j'ai oublié de me présenter. C'est vraiment malpoli de ma part ... Je suis Yôgan Seito, soldat du Shûkai. Merci de m'avoir sauvé la mise. Je pense que j'y serais resté sans toi."

Alors qu'il prononçait ces derniers mots, ils arrivèrent à une nouvelle clairière. Cette fois, une maison partiellement construite, répondant donc à la description que Ketsuen avait donné de son propre foyer, occupait une partie de l'espace. C'était assez joli, comme construction. Une architecture bien loin de toutes celles que Seito avait pu observer jusque là, même dans la capitale de Yuki no Kuni.

"C'est mignon, comme maison."

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Message(#) Sujet: Re: Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] EmptyDim 20 Mar 2016 - 12:37

L'épuisement n'était que secondaire dans l'état actuel des choses et prendre une pause n'était simplement et strictement inacceptable d'un point de vu moral. Bien que mon corps eut déjà forcé la journée durant lors de mes activités bucheronne, je comprenais néanmoins l'importance d'une vie humaine, bien que ce ne fut que d'un point de vu totalement rationnel. Cet homme, comme n'importe quel jeune homme, avait probablement des gens qui l'attendaient et ses dires ne furent qu'agrémenter l'ardeur de mes efforts.

Un soldat ne pouvait se permettre de mourir d'une situation aussi grotesque. Un soldat était un combattant, un survivant, un héros pour lequel deux options étaient possible: La première étant une vie courte, mais remplie d'honneur et une mort digne d'un guerrier et la deuxième une vie longue et tortueuse, mais remplie de fierté et de reconnaissance de la part de ses proches. Ma mère avait héritée de la première option en tant que Kunoichi de Kirigakure no sato et mon père semblait en voie d'hériter de la seconde. J'avais donc grandis au sein d'un clan qui faisait grand cas de l'honneur et de la responsabilité militaire. Il était donc hors de question de s'arrêter tant et aussi longtemps que j'eus réussis à mettre un pied dans notre petite maison en bois rond, en marge de la capitale du clan des Samuis.

Je fus néanmoins heureux de constater l'amélioration de son état et que ma barre d'avoine lui eut redonnée les forces nécessaire pour qu'il puisse marcher de lui-même si jamais les choses tournèrent au vinaigre. Bien qu'il y eut que très peu de chances que les animaux sauvage des environs ne se pointent, il aurait été contraignant d'avoir à faire à une meute affamée, un léopard des neiges ou un couple de lynx. Heureusement, les ours hivernaient et à moins de les déranger dans leurs tanières directement, il était impossible de s'attirer leurs foudres.


T'inquiète, ça va aller. Je suis moins chétif que j'en ai l'air et traîner quelqu'un sur la neige est beaucoup moins difficile qu'il ne le parait. De plus, la neige est poudreuse en ce moment, elle ne colle pas sur les rails du traîneau."

Bien que je j'eus mis les pieds à Yuki no kuni il y avait un peu moins d'une année complète, je n'avais eu aucune difficulté à m'habituer à ce climat et aux problèmes de l'hivers. Peut-être était-ce parce que j'étais un Samui et que nous étions les enfants de la blancheur immaculée du pays du froid. Le jeune homme, bien que clairement un étranger au pays, avait l'air assez robuste aussi malgré sa mésaventure, peut-être connaissait-il lui même les défis de la nature, mais sous une autre dimension. Dame nature avait bien des visages et bien des tours dans son chapeau après tout.

C'est alors qu'apparut, dans notre champ de vision, la pointe de la
cheminée qui nous envahirait de sa chaleur réconfortante. Je sentis un sourire se formé sur mes lèvres engourdies par le froid, sourire qui tarda aussi à s'effacer dû à cet effet, ce qui me donna l'air bête durant un court instant. C'est aussi à ce moment que les présentations eurent lieu. Dans l'urgence de la situation, il était compréhensible que celles-ci furent retardées.


"Et je me nomme Ketsuen. Guerrier de l'honorable clan Samui et Sabreur du regretté Kirigakure no sato. Je naquis à Mizu no kuni et dû rejoindre le reste de mon clan lors de la destruction du village caché de la brume. Vous êtes ici entre bonnes mains et mon premier conseil serait de vous méfier de Yuki no kuni de la même façon que l'on se méfie de la mort car comme elle, sa nature peut être à la fois douce et fatale tour comme rude et violente à la fois invitante et sournoise, belle et traître."

J'ouvrai donc la porte d'entrée et déposai mes effets sur le plancher de bois de notre demeure. Je fis signe à notre invité de fortune de venir à l'intérieur alors que, d'un pas rapide, j'allai mettre d'abord des branches secs dans l'antre de la cheminée, puis des feuilles d'arbres séchées et ensuite quatre buches montées en pointe de flèches, la base plus large que le haut. Je pris ensuite une allumette que craquai contre la surface sableuse du côté de sa boite et vint la porter au centre des buches, où les feuilles sèches se mirent d'abord à fumer puis à s'enflammer. Les branches suivirent et enfin les bûches.

Une odeur de pins sec et de fumée envahit alors l'intérieur de la cabane qui se réchauffa tranquillement, nous apportant une chaleur réconfortante, agréable. Je poussai par la suite les deux fauteuils qui nous avions pour les mettre face au feu et j'apportai une couverture pour celui qui était mal en point. Au moins, pouvait-il maintenant être au chaud.


"Ce soir tu dormiras dans mon lit. Je prendrai celui de Père. J'ai un lièvre aussi qui n'attend qu'à être dépecé et mijoté, avec quelques racines bouillies et des pommes de terres ça devrait être suffisant. Alors, qu'est-ce qui t'as amené ici?"
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Iwa
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Message(#) Sujet: Re: Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] EmptyDim 20 Mar 2016 - 16:40

Installés tous les deux au coin du feu, une écuelle pleine de gibelotte et de pomme de terre dans les mains, les deux camarades pouvaient profiter de la merveilleuse ambiance des soirées propices aux histoires. C'était d'ailleurs une histoire que Samui Ketsuen avait demandé à Seito de lui raconter: sa propre histoire. Le garçon s'était présenté très formellement. Il semblait mettre un point d'honneur à s'identifier comme membre du clan Samui. Ce n'était pas vraiment choquant, quand on savait que ce clan dominait en grande partie les plus hauts postes du Shûkai. La majorité des Seigneurs de Guerre, après tout, étaient des Samui. Appartenir à cette maison ne pouvait qu'être un facteur de fierté pour un habitant de l'Empire.

Une couverture posée sur ses épaules, Seito avala une bouchée de ragoût. Pouvait-il se prétendre aussi fier d'appartenir à son clan ? Il ne faisait aucun doute dans son esprit que les Yôgan avaient largement de quoi se distinguer, et faire pâlir de jalousie certains. Après tout, ils avaient réussi à maintenir une paix au sein de leur communauté, ce qui n'était pas le cas de tous les clans. Mais pourrait-il jamais se vanter d'appartenir aux Yôgan ? Sans doute pas. C'était contraire à ses principes, d'une part -la vantardise sonnait tellement vilaine à ses oreilles- et c'était d'autre part plutôt irréaliste: même si certains connaissaient l'existence de ces ermites de la jungle, ils restaient une exception. Vivre reclus avait ses avantages et ses inconvénients. La discrétion en faisait partie. A moins qu'il ne se soit agit d'une bonne chose ?

"A vrai dire, je ne sais pas vraiment pourquoi je suis venu à Yuki no Kuni. Un besoin pressant de changer d'air, sans doute."

Il posa son écuelle devant lui, et gratta son menton d'un air songeur. Son arrivée au pays semblait remonter à des années, tellement la peur de la mort avait pris de place dans son esprit. Raconter son histoire à quelqu'un d'autre l'aiderait sans doute à remettre un peu d'ordre dans tout ça.

"Commençons par le commencement. Je ne suis pas originaire du Shûkai. Je suis né à Ki no Kuni, où vivent les miens, les Yôgan, dans la jungle. J'y ai passé mon enfance, parmi les arbres, à suivre les enseignements de mes aînés. Les Yôgan sont une communauté assez fermée. Ils ont un mode de vie très particulier. les étrangers ne sont admis qu'en très petite quantité. C'est un moyen de préserver la paix et la cohésion du groupe, en se tenant écartés des dangers du monde. J'en suis parti il y a quelques mois seulement, attiré par le besoin d'aventure. J'ai atterri au Shûkai. Je me suis engagé dans l'armée, sans trop savoir pourquoi. Ca me semblait être la meilleure chose à faire, et au fond je ne le regrette pas. Ca m'a permis de voir du pays. C'est ce que je voulais."

Il avait la gorge sèche. Il but une gorgée d'eau.

"Il y a quelques jours, j'ai débarqué à Yuki no Kuni. Je voulais découvrir de nouvelles terres, et en même temps, je cherchais quelqu'un capable de m'apprendre. Je suis un soldat, et pourtant je ne me trouve pas à la hauteur de mon métier. Je dois devenir plus fort, c'est primordial. Finalement, j'ai trouvé quelqu'un. Par hasard. Mais quelle personne ... Tu dois la connaître, au moins de nom. Elle est du même clan que toi: Samui Yuki."

Un léger sourire passa sur les lèvres de Seito, au souvenir de la dame.

"Une sacrée femme. Après, j'ai eu envie de partir à la découverte du pays. Et me voilà."

Une histoire assez banale, en somme.

"Et toi ? Qu'est-ce que ça fait d'être un membre du clan le plus puissant du Shûkai ?"

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Message(#) Sujet: Re: Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] EmptyLun 21 Mar 2016 - 14:29



Ki no kuni, un pays dont seul les échos m'étaient parvenus aux oreilles. Comme pour bien d'autres choses, je ne connaissais que le nom que l'on me citait et malheureusement pas les détails. Durant un bref instant, je me suis dis qu'en dehors des compétences de survies et de combats, je ne connaissais rien qui était signe de mention. Certes, j'étais mature pour mon âge, plus "sage" sur certains points et je pouvais le reconnaître, mais le projet que voulu accomplir mon clan m'avait coupé du reste du monde. La seule chose que je savais donc, de Ki no kuni, c'est qu'il s'agissait du pays du bois et que ses terres étaient volcaniques et que les forêt y étaient denses.


"Ce devait être très différent de ce que j'ai vécu. Et, il est bon de savoir que certains peuples croient encore en la paix. Peut-être vaudrait-il mieux que l'ensemble des villages cachés suivent l'exemple de ton peuple. Les guerres seraient probablement moins violentes et moins de gens en périraient...les familles pourraient alors rester des familles."


Malgré une pensée envers ma mère et un certain sentiment d'amertume qui me traversa le coeur, je restai attentif à l'histoire de mon interlocuteur. Il était fascinant de voir qu'il avait décidé se voyager par lui-même et de joindre les rangs du Shukai et en un point, je sentis que nous nous ressemblions. La perpétuelle quête de perfection de notre art. Lui qui était soldat, comprenait probablement les sacrifices qu'il y avait à faire lorsque l'on vivait de nos armes, de la discipline et des ordres. Je me levai donc pour ramasser le récipient vide de mon invité tout en écoutant le reste de son discours. C'est alors que le nom de Samui Yuki vint à s'introduire dans la conversation.

"Le chef de notre clan, oui. Je n'ai malheureusement pas eu la chance de le rencontrer encore. Cela ne fais pas encore une année que nous nous sommes installé et, pour l'instant, mon père s'occupe des contactes avec le conseil."


Encore une fois, seul le nom m'était familier. Jamais je n'avais vu le visage de notre commandant, de la personne à qui l'on devait notre honneur et pourtant, c'était pour cette même personne que je vivais, respirait, fortifiait mon destin dans la voie que l'on avait forgée pour moi. Peut-être étais-je trop patriotique pour mon propre bien...la suite de notre discussion venant affirmer cette réflection. Je compris rapidement le lien entre ce que j'avais dis plus tôt en me présentant comme guerrier du clan Samui, et le qualificatif utilisé par mon camarade pour décrire mon appartenance. En y repensant, j'avais l'impression de dégager une fierté mal placée envers un clan dont je faisais partie, mais que je ne connaissais que très peu.

"Eh bien...moi-même je ne saurai répondre clairement à cette question. Je ne connais rien vraiment de mon propre clan, ou presque. Tout jeune, alors que le clan Samui habitait et gouvernait Kirigakure no satto, l'on m'offrit en gage de loyauté et de protection à la nation. Le clan Samui décida qu'il était plus que temps de raffermir ses liens avec Mizu no kuni en faisant l'un des membres de son clan, un sabrer légendaire de Kiri. Cette épée que je traîne avec moi n'est nulle autre que Akuma Kudaku, la quatrième lame de Kiri, le démon brisé. Comme Samehada, elle possède sa volonté propre et "choisis" son porteur...mais est très peu bavarde.

Enfin...après avoir pris cette décision, à laquelle je n'eus que très peu libre arbitre, je dû m'affairer à un entraînement rigoureux et une vie mouvementée. Le clan Samui quitta Kiri lorsque les Kaguya en prirent le pouvoir...et je dû y rester jusqu'à la destruction du village par l'attaque des furyous. C'est là que je pris Akuma Kudaku avec moi et que je perdis mon oeil droit et c'est ainsi que nous décidâmes de rejoindre les nôtres au Shukai...à Yuki no kuni.

Pour terminer, je dirais que cela ne me fait rien de spécial. Être le clan le plus puissant dans la hierarchie du Shukai n'influence probablement en rien le sentiment que j'ai envers les miens et les autres, mon patriotisme aveugle parcontre explique peut-être ma fierté à appartenir à ce clan.


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Message(#) Sujet: Re: Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] EmptyLun 21 Mar 2016 - 17:50

Seito n'avait jusque-là pas prêté attention à l'oeil éborgné de son compagnon, caché par un bout de tissu. Mais maintenant qu'il le savait, il ne pouvait plus voir que ça du visage du jeune garçon. C'était à la fois repoussant, et étrangement fascinant. On avait presque envie de soulever le cache-oeil, pour découvrir, en proie à quelque terrible fascination morbide, quelle affreux entrelacs de chair en décomposition pouvait remplacer l'oeil, dans cette orbite vide. Bien évidemment, Seito ne succomba pas à cette tentation, mais il garda une certaine curiosité. Comment quelqu'un d'aussi jeune pouvait avoir, déjà, subi les mutilations dont seule la guerre est capable ?

Autre point qui attirait maintenant l'attention de Seito, c'était l'épée de Ketsuen. Maintenant posée dans un coin de la maison, il y jeta un rapide coup d'oeil. Cette lame était donc la quatrième lame de Kiri ? Seito aurait très certainement été impressionné, s'il savait seulement ce que les lames de Kiri avaient de spécial.

Ketsuen reposa devant lui son bol, de nouveau rempli de ragoût fumant. Seito se dépêcha d'en avaler une bouchée, avant de reprendre la parole.

"Ton épée ... Tu dis que c'est la quatrième lame de Kiri, c'est ça ? Pardonne l'inculte que je suis, mais qu'est-ce qu'elles ont de spécial, les épées de Kiri ? Et cette "Samehada", c'est quoi ? Une épée, aussi ? J'avoue que j'ai déjà entendu le nom quelque part, mais sans plus. Je pensais que c'était une personnalité importante de l'Empire, c'est tout."

Un nouveau monde se révélait à Seito, ne faisant que mettre en lumière les limites grandissantes de son ignorance. Lui qui pensait en savoir de plus en plus, il ignorait, apparemment, des éléments fondamentaux du monde des shinobis. Et il semblait avoir oublié que, même s'il était immense, le Shûkai ne couvrait qu'une partie du monde. Kiri no Kuni, ce n'était pas dans l'Empire. Et sans doute souhaitaient-ils conserver certains secrets, plutôt que d'en faire part à l'empereur. Ce qui faisait de Ketsuen une source d'information précieuse sur les moeurs de ces gens-là, inconnus pour Seito.

"Comment c'est, d'ailleurs, Kiri ? Enfin, comment c'était avant que ces gens -les Kaguya ?- prennent le pouvoir ? Je n'ai lu ce nom que sur les cartes, mais si un jour je le peux, j'irais volontiers y faire un tour. Bien entendu, quand la situation internationale le permettra. Pour l'instant, j'ai bien peur qu'il me faille me contenter d'attendre ..."

Seito planta nerveusement sa cuillère dans un morceau de lapin qui traînait à sa portée. Lui qui aimait voyager, il se trouvait restreint aux frontières du Shûkai. Certes, il y avait déjà beaucoup à voir dans celui-ci. Il ne crachait pas dans la soupe, il se doutait bien qu'il était très loin d'avoir vu toutes les merveilles dont regorgeait l'Empire. Mais tout de même, être cantonné à ses seules frontières, sans même l'espoir de pouvoir en sortir, dans sa situation actuelle, c'était comme s'il était enfermé dans une cage. Une grande cage, mais une cage quand même.

Vivement que les choses aillent mieux entre les nations, qu'il puisse reprendre ses explorations de ce vaste monde. Pour l'heure, il sustenterai son besoin de connaissances en connaissant à fond le Shûkai.

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Nukenin
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Message(#) Sujet: Re: Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] EmptyLun 21 Mar 2016 - 22:51

Comment quelqu'un ne pouvait-il pas être au courant de la chute de Kiri? Il me fallu quelques instants, alors que mon invité parlait toujours, pour relativiser les faits et me dire que, peut-être, que son pays était peu informé de la situation actuelle à Mizu no kuni car après tout, que savais-je à propos du pays du bois? Rien non plus. Seulement, lorsque l'on est au coeur d'une tragédie et d'un massacre, l'on a tendance à croire que le monde souffre avec nous...ou plutôt l'on aimerait croire que nous ne sommes pas seuls à souffrir. Je pris alors un moment pour me concentrer, vivant chaque instants de cette attaque à nouveau dans mon imaginaire, à la vitesse de la pensée.

Je n'étais pas de nature bavarde, ni révélatrice ou plaintive, mais la curiosité de l'individus et son intérêt fut pour moi un soulagement. Je n'avais encore jamais eu l'occasion et la chance de parler de ces événements et pourtant, quelque chose en moi me hurlait de raconter cette histoire, ne serais-ce que pour chasser les démons du passé. C'était peut-être aussi l'occasion de lui parler des épéistes de Kiri dont je faisais partie, malgré que je n'eus rien de légendaire à raconter si ce n'est que ma rencontre avec Akuma Kudaku. Mon regard se durcit aussi à ce moment, je ressentis pour une énième fois cette vive douleur là où mon oeil était manquant comme si le simple souvenir de cette amputation réussissait à l'éveiller. Je serrai les dents et portai une main délicate vers mon cache-oeil en cuire que je frottai du bout des doigts. Je gardai l'oeil fermé tout en laissant ma parole danser de concert avec les crépitements du bois embrasé...embrasé comme le fut un village entier.
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"Malheureusement Kiri n'est plus. Détruite par les monstres que laissèrent le clan Uchiha derrière eux: Les Furyous. Ils sont venu au village caché de la brume au nombre de trois et be furent repoussé qu'une fois la totalité du village ayant été mis à feu et à sang, saccagé par la violence du combat.

Kirigakure no satto était autrefois un village très puissant, réunit pour la première fois par l'ami de mon père: Le shodaime Mizukage Samui Mahan. À deux reprises, nous repoussâmes les attaques du Sanbi, le démon à trois queue. L'une de ces fois, j'y étais et je l'ai vu. Bien que trop jeune pour combattre, j'ai vu ce monstre géant emporté des poignées de nos braves guerriers avant qu'il aille ensevelir sa rage ailleurs que sur nos terres.

Néanmoins, j'ai toujours eu l'impression que Kiri cherchait les ennuis car nous étions toujours en guerre. C'est dans notre victoire contre Kumo que je perdis ma mère et que l'on décida de faire de moi l'un des sabreurs légendaire de Kiri. Cependant, ce projet ne pu continuer puisque, comme expliqué plus tôt, Kiri et une petite partie de Mizu fut totalement annihilé par ces furyous.

C'est d'ailleurs lorsque que je tentai de fuir l'une de ces abominations que je perdis mon oeil. Caché dans le dojo privé des sabreurs, je tentai de bluffer l'ennemi en me cachant derrière une armure, au fond de la salle principale du dojo. Malheureusement, il entra à une vitesse telle qu'un simple enfant ne pouvait même le percevoir. Dans son élan, il détruisit d'un seul coup de pied l'entièreté de l'armure dont l'une des pièces se détacha. La lanières de cuir du morceau me fouetta d'abord le haut de l'arcade sourcilière jusqu'au bas de ma paupière, puis le fragment de fer se planta dans mon oeil.

Je ne sentis aucune douleur sur le coup, sinon un choc violent et tout devint noire l'espace d'un instant. Une voix me réveilla aussitôt, m'insultant et m'ordonnant de la prendre. Sans savoir pourquoi, je m'exécutai. Je refermai solidement mon poing contre le bras de ce qui m'appelait et je me mis à courir, toujours les yeux fermés et lorsque cette voix m'ordonna de sauter vers la droite, je sentis le verre d'une fenêtre se casser à l'impact et je me retrouvai dehors où deux jonins entamèrent le combat contre le Furyou. Ensuite, je retrouvai mon père qui m'annonça que mon oeil était foutu et que nous devions quitter Kiri comme le reste du clan l'avait déjà fait.

Pour ce qui est de son aspect géographique, Les ruines de Kiri sont sur la plus grosse île que constitue l'archipel de Mizu. C'est un territoire assez brumeux, de là le nom de Village caché dans la brume. L'on voyage énormément par bateau, les Ayabune et les Tenmasen étant probablement les embarcations les moins coûteuses et les plus populaires. La vie à Kiri était...tout sauf ordinaire. Au lieu de vivre de la chasse, l'on vivait surtout de la pêche et la nourriture y était très différente aussi. Nous vivions de l'océan, plus que nous ne vivions de la forêt. Heureusement pour toi, le reste de mizu est encore intacte et tu pourra avoir un semblant de ce qu'était la vie à Kiri."

Un long silence s'installa alors que je prenais une gorgée d'eau pour m'aider à continuer le reste de l'histoire, cette fois-ci en m'attardant un peu plus sur les explications concernant les épéistes. Je ne pouvais lui en dire trop, par discrétion envers ceux qui étaient probablement toujours vivants, mais je pris néanmoins le temps de l'informer à un minimum.

"Les sabreurs de Kiri sont un projet élite constituant sept expert et futur expert en kenjutsu qui étaient destiner à vouer une protection et une garde inégalée des forces de la nation. Chaque sabreur possède une épée, ou arme, particulière. Le sabreur peut entrer en "communion" avec son sabre...comme
c'est mon cas. C'est pour cette raison que pour certains d'entre nous sept, c'est notre sabre qui nous choisis et non l'inverse. Notre épée nous permet alors de puiser dans ses ressources et de l'utiliser sous sa vrai nature. Par mesure de sécurité, mais aussi par respect pour les miens, je ne peux en divulguer plus malheureusement. Déjà, j'en ai peut-être trop dit...

Et toi...pourquoi t'as t'on choisis comme soldat au Shukai, toi qui vient d'un autre pays?"

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Message(#) Sujet: Re: Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] EmptyMer 23 Mar 2016 - 15:12

Un archipel ? C'était original, et ça avait de quoi faire rêver Seito. Il se demandait à quoi pouvait ressembler ce type de lieu qu'il ne connaissait que de nom. Un ensemble d'îles ... Ce devait vraiment être une formidable topologie. Mais le moment n'était certainement pas bien choisi pour s'émerveiller devant la beauté hypothétique d'un pays qu'il ne connaissait même pas. De toute évidence, les malheurs avaient été plus grands à Kiri no Kuni que les bonheurs, ces derniers temps.

Mais il commençait à y voir plus clair concernant Ketsuen. Il était orphelin de mère, donc ? Il semblait la regretter, cette mère, pourtant. Et son père était un soldat, donc quelqu'un voué au combat et à une potentielle mort comparable à celle de son épouse. Auquel cas, Ketsuen se retrouverait bien seul dans la forêt de Yuki no Kuni, perdu avec une maison encore en construction et des impératifs lourds pour résister au climat local. Pour un adolescent, c'était trop. Mais que pouvait faire Seito ? Il n'allait certainement pas dire clairement sa pensée à son jeune sauveur. D'ailleurs, il ne la lui dirait pas du tout. Qui était-il, après tout, pour s'immiscer ainsi dans la vie d'autrui ?

Concernant les épées de Kiri no Kuni, cependant, il tendit l'oreille. Des armes dotées d'une sensibilité, d'une âme ? C'était quelque chose de tout à fait original, et de remarquable. Un bretteur pouvait donc parler à son sabre, communiquer avec lui en plein combat et en apprendre plus sur lui. L'arme elle-même avait une conscience, et savait donc ce qu'elle faisait. De là, elle pouvait elle-même choisir son porteur, comme Ketsuen l'explicita par un exemple, le sien, à Seito. Etrange et intriguant processus ...

"Je comprends que tu ne puisses pas m'en dire plus. Toute nation digne de ce nom se doit de garder quelques petits secrets, même le Shûkai. Tu m'en as déjà dit suffisamment pour que je puisse m'imaginer la suite. Mon imagination fera le reste de ton histoire, ne t'en fais pas."

Il reprit une cuillerée de ragoût, avant de répondre à la question que lui posait son compagnon. En même temps, il en profita pour réfléchir à une réponse satisfaisante, car, dans son esprit, les pensées à ce sujet étaient mélangées.

"Je ne pense pas qu'on puisse dire qu'on m'ait choisi moi comme soldat. Déjà, on ne peut pas vraiment dire qu'on m'ait choisi, puisque je me suis proposé de moi-même pour m'engager dans l'armée. Ca me semblait être un bon moyen de voir du pays tout en s'assurant un certain niveau de vie. Mais si on m'a remarqué, et j'insiste sur le "si", je pense que c'est simplement pour mes talents héréditaires. Je ne peux pas te les montrer, je m'en voudrais d'abîmer votre si belle maison, mais en gros, comme les Samui manipulent la glace, les Yôgan ont le pouvoir de maîtriser la lave. C'est assez impressionnant, dit comme ça, et il faut avouer que ça en jette pas mal ... Mais c'est quelque chose de délicat. Dans mon clan, on prône plutôt le pacifisme. Alors, attaquer avec du magma, ce n'est pas la meilleure solution pour garder les gens en vie ..."

Oui, ce n'était pas facile de retenir ses coups, en manipulant le Yôton. Peut être Seito devrait-il s'ouvrir à de nouveaux arts de la guerre, grâce auxquels il serait plus apte à combattre sans forcément laisser ses ennemis pour morts. Lui qui n'était pas pro-violence, il se retrouvait confronté à un certain dilemme, en combat: devait-il se défendre, au risque de tuer, ou ne rien faire et subir, simplement ?

Un bâillement l'arracha à ses pensées. Il ne s'en était pas rendu compte, trop absorbé par le repas et la discussion, mais il tombait de fatigue.

"Désolé mais ... Je crois qu'on va devoir continuer cette discussion demain. J'aurais bien besoin d'un peu de sommeil, si ça ne t'ennuie pas."

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Message(#) Sujet: Re: Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] EmptyMer 23 Mar 2016 - 20:31



Ainsi donc, le clan des Yôgan avait la faculté de maîtriser la lave. Durant un instant, je tentai de m'imaginer ce que pourrait ressembler un style aussi dévastateur. Alors que j'étais sur la voie de suivre un chemin très offensif tout en étant issus d'un clan dont le pouvoir héréditaire avait une direction probablement plus défensive, je me trouvai face à un être qui, étrangement, était à l'opposé parfait de ce que je représentais. La seule ressemblance que je voyais réellement en nous était probablement dans notre nature plus "calme" et "posée". Pour le reste, et selon ses dires, des contraires sans équivoques.

Malheureusement, bien la conversation était agréable, la soirée tira à sa fin et la nuit s'installa rapidement. Je préparai donc le lit qu'allait emprunté l'invité durant la nuit tout en écoutant son cheminement qui fit de lui un soldat de l'empire. Une histoire qui me plu, beaucoup plus simple que la mienne...et qui me donna un semblant d'espoir de peut-être avoir la chance un jour de vivre une vie moins compliquée.



"Tu as raison. Bien que je n'eus souffert des mêmes aventures que toi, la coupe du bois fut rigoureuse aujourd'hui et une bonne nuit de sommeil sera nécessaire pour moi si je veux avoir assez de force demain pour continuer. Heureusement, on en a que pour deux ou trois mois encore.

Tiens, voilà ton lit pour ce soir. C'est le mien, il est confortable. Je vais laissez le foyer s'éteindre de lui-même, comme ça on n'aura pas froid cette nuit. S'il y a quoi que ce soi, n'hésite pas. Je ferai un repas demain matin et tu pourra reprendre la route sans problème. À partir d'ici, se perdre est difficile, le chemin étant beaucoup moins difficile à emprunté. Père et moi l'avons bien tapé."


Je tendis alors une douillette en poil de cerf au jeune Yôgan tout en lui indiquant le lit que j'avais préparé, dans une pièce adjacente. Je pris aussi Akuma Kudaku et l'amena au pied du lit que j'allais utiliser pour la nuit, celui de Père. Je m'y installai tranquillement sans attendre, en repensant à la journée qui venait de passer. Ce Seito avait été chanceux d'entendre les coups de haches et avait eut le bon réflex et décidant de les suivre. Et...bien que de nature solitaire, cette rencontre m'aura au final fait un grand bien.

Ce jeune homme avait un tempérament intéressé, ce qui le rendait à son tour intéressant comparativement à biens d'autres qui ne parlent que pour eux-même...ce que l'on avait habitude de retrouver parmi les Samui et dont je ne faisais pas nécessairement exception, de là la raison pour laquelle je préférais resté muet la plupart du temps. Je fermai donc l'oeil en laissant le feu crépiter, son qui était si apaisant malgré les sombres souvenirs qu'il pouvait refléter sous la mélancolie de mes mémoires de Kiri.

Le sommeil vint et s'installa en un rien de temps jusqu'à ce qu'une bonne odeur de viande mince, mais grasse vienne chatouiller les narines de l'invité. Déjà éveillé depuis une bonne heure, j'avais pris soin de faire un petit déjeuner lourd et copieux qui allait nous aider à prendre d'assaut cette nouvelle journée de travail pour moi, et de voyage pour le natif du pays du bois.

Le feu avait été rallumé, mais à faible intensité cette fois-ci et les poêlons y étaient installés. De mon côté, je terminai de dépoussiérer mon monstre d'acier fissuré. Peut-être allais-je prendre une demi-journée d'entraînement histoire de ne pas perdre la main.


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Message(#) Sujet: Re: Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] EmptyJeu 24 Mar 2016 - 18:24

Seito se réveilla, sorti de sa torpeur par l'odeur enivrante qui avait envahi la petite maison. C'était le meilleur réveil que quelqu'un ayant échappé à la mort la veille pouvait espérer. Un réveil doux, qui ne laissait présager que de bonne choses pour la journée qui commençait. Seito resta un moment tassé sous les couvertures, les yeux fermés, appréciant le privilège dont il bénéficiait. Il devait une fière chandelle à Ketsuen, il le savait. Et il s’acquitterait tôt ou tard de sa dette. Pour l'heure, il devait faire honneur à un petit déjeuner préparé dans les règles de l'art.

Il se leva finalement, et rejoint son hôte à la table. Ensemble, ils se régalèrent de ce que Ketsuen avait préparé. C'était agréable de partager un petit déjeuner avec quelqu'un. Seito n'en n'avait pas souvent l'occasion, vivant seul à Shozaichi. Pour quelqu'un qui avait vécu en communauté toute son enfance, se retrouver plongé dans une sorte de solitude extrême comme celle qu'il vivait au quotidien était loin d'être agréable. Il appréciait d'autant plus le repas, donc, qu'il était accompagné du meilleur des condiments: une bonne compagnie.

Lorsqu'ils eurent fini de manger, Seito revêtit son manteau, et sortit un moment dans le froid. Il s'assit en tailleur dans la neige, ferma les yeux, et laisser ses pensées vagabonder à leur grès. Après sa mésaventure de la veille, il sentait que la sécurité d'un foyer était un luxe précieux. Le voyage offrait certes le plaisir de la découverte, et la satisfaction de la curiosité, mais il exposait également aux dangers d'une nature pas toujours clémente, et parfois même menaçante. Il le savait, mais le plaisir de l'aventure était plus fort que tout, pour un esprit si aventurier. A ses passions, il fallait parfois sacrifier la raison. Il en avait, au moins, fait l'expérience. Il estimait maintenant que sa bonne étoile ayant bien voulu prendre soin de lui au moins une fois, elle pourrait renouveler son geste généreux à l'avenir.

La méditation terminée, Seito rentra une dernière fois dans la maison. Il resta un instant sur le seuil, observant minutieusement chaque détail, des murs de bois au plafond encore baigné de l'odeur de la forêt. Il fixait la maison dans sa mémoire. Il n'aurait pas voulu oublier cet endroit, où il avait passé de si agréables moments. Pendant que son camarade s'afférait dans son coin, il rangea ses propres affaires dans son sac de toile. Le moment des adieux arrivait.

"Bon, je crois qu'il est temps pour moi de partir."

Il était un peu gêné de n'avoir rien à offrir à celui qui lui avait sauvé la vie. Il avait peur de paraître malpoli.

"Je n'ai rien pour te remercier de ce que tu as fait pour moi, si ce n'est ma parole. Alors, considère que tu auras toujours un toit sur le continent. Si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, fais-moi signe. Je serais plus qu'enchanté de t'être aussi sympathique que tu l'as été pour moi. J'espère te revoir au Shozaichi dès que possible. En attendant ..."

Il ouvrit la porte, laissant un vent froid s'engouffrer dans la maison.

"A la prochaine !"

Et il sortit.

Décidément, Yuki no Kuni était un pays plein de merveilles. Il n'en n'avait eu que suffisamment de preuves pendant son bref séjour. Et certaines de ces merveilles, il en gardait une trace indélébile dans son esprit.

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Message(#) Sujet: Re: Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé] EmptyLun 28 Mar 2016 - 14:54





Après s'être empiffrés de pommes de terres rôties, de gras et viande de cerf bien cuits et de confiture de myrtilles, nous prîmes un moment de silence, dérivant tous deux dans nos propres réflexions. Comme à mon habitude, je tentai de planifier ma journée selon le temps que j'avais. La coupe du bois étant très demandante et essentielle pour continuer nos travaux à la maison, je n'avais d'autres choix vraiment que de continuer. De toute manière, lorsque Père reviendrait de son devoir envers l'empire, il devrait y avoir suffisamment de laine et de sable avec lui pour en remplir la plupart des murs pour bien isoler. Il ne me manquerait alors plus qu'à refermer les embouchures et notre demeure serait finalement complétée.

Je me retournai alors vers mon invité qui, dans son élan, m'avait éveillé de mes pensées profondes. Il semblait aller mieux et se préparait à reprendre la route. Ramassant ses effets personnelles et son attirail de voyage, je me demandais bien où il comptait aller maintenant qu'il avait vu une bonne partie des terres de la neige. Bien entendu, il n'avait vu qu'en surface et sa petite pause ici lui avait permis de goûter à de la nourriture locale de base, mais c'était loin d'être représentatif des traditions ou coutumes de la région. Nous n'étions, après tout, installés que depuis plus d'une année à peine.

Voyant que Seito avait presque terminé de s'équipé, je lui tendis un sac avec quelques provisions. Bien entendu il n'y avait pas là des repas complets, mais ces trois barres d'avoines et de fruits séchés et ces quelques morceaux de viandes déshydraté l'aiderait à tenir jusqu'au prochain village.



"Tien, ce sera utile pour toi. Dans l'urgence, tu peux survivre quelques jours avec ces trucs. Il y a un ruisseau sur la route à une demi-journée de marche d'ici. Nous avons tapé le chemin jusqu'à un petit pont qui le traverse. L'eau y est potable.

Après le pont, tu prends vers la gauche. Il n'y a pas de chemin, mais tu passera entre deux collines. La route principale de la région est de l'autre coté de ces deux collines et tu devrais atteindre un village d'ici la fin de la journée si tout se passe bien. Prends ça aussi."


Prenant la couverture en fourrure de cerfs qui avait servit à le couvrir lorsque nous étions devant le foyer, je lui en fit cadeau. Avec ceci, il pourrait se réchauffer si jamais la température venait à chuter en dessous des quinze degrés sous zéro. Yuki no kuni est un pays où il fait bon de vivre seulement si nous y sommes préparés. Malgré sa mésaventure, le jeune Seito avait maintenant plus d'outils en main qui l'aiderait à apprécier la vie locale.

Je me retournai alors pour prendre la grande hache de bûcheron que j'avais laissé contre le mur la veille. J'allai nouer un foulard à mon cou par la suite et je tendis une main à mon collègue qui reprenait la route avant qu'il ne franchisse le seuil de la porte.



"Bonne route Seito. Ce fut un plaisir de faire ta connaissance et sache que toi aussi, tu seras toujours le bienvenu à Yuki no kuni et principalement dans notre demeure. Puisse nos chemins se recroiser!"



Après une poignée de main amicale, je regardai l'aventurier s'éloigner jusqu'à ce que sa silhouette ne disparaisse entre les arbres épineux du paysage du pays de la neige.

Je pris alors mon compagnon d'acier qui s'était toujours montré très silencieux jusqu'ici, mais que je savais très hâtif de reprendre du service. Aussitôt son pommeau bien ancré au creux de ma main, un bâillement creux presque caverneux écrasa l'ambiance silencieuse de la maisonnée. Puis sa voix se fit entendre. Voix que j'avais presque oubliée tellement elle se prononçait rarement.


"Un soldat, hmm? Peut-être que si tu allais voir le chef de ton clan pour lui proposer tes services, je ne prendrais pas la poussière inutilement dans ton dos...gamin."

"Aussitôt la maison terminée, Kudaku."

Et ce fut alors mon tour de quitter la maison après m'être assuré que plus aucune braises ne brillaient dans le foyer maintenant éteint. Hache à la main, je repris le travail là où je l'avais laissé.

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