Alors ma petite on s'est perdu ? Tu veux que je t'aide à retrouver ta maman ou ton papa ?

Bon on s'en fout de tes parents, si tu veux tu peux regarder ce magnifique paysage en ma compagnie !

Wouh, Hi no Kuni, c’le pied. Pis, comme d’hab’, j’savais absolument pas comment j’étais arrivée là. Mais l’plus drôle, c’que j’reconnaissais les paysages pour les rumeurs qui s’y alliaient. Genre Iwa no Kuni, j’connaissais bien parce que c’tait blindé de roches. Du gris, du gris et encore du gris. Bah c’te putain d’lieu, j’en avais entendu parler comme d’un truc sensationnel, super beau, garni de vert en tous sens. Bah, avec ces éléments, j’avais bité l’lieu où j’me trouvais. J’savais juste pas comment faire pour pas m’perdre en ch’min, mais ça, j’m’en tamponnais, faut dire. Parce que bon, quand tu voyages parce que tu erres, t’cherches pas à t’compliquer la vie.
Pis, après tout, « Tous les chemins mènent à Rome ». Alors bon, même totalement paumée, j’avais une chance de rev’nir à … LA CASE DEPART ! Bah ouais, t’crois quoi, que j’suis trop blonde pour m’retrouver ? Bon, d’accord, c’vrai, mais quand même ! J’étais assez maligne pour SAVOIR revenir. Comme un chat. Ça trouve pas pis, PAF ! d’un coup, ça re-pope. ET QUAND ÇA RE-POPE, TU T’DIS … « WAW, MAN, TU ROXXES DU PONEY BLEU, LÀ ! Viens, on va dessiner un arc-en-ciel. » Enfin voilà, quoi. J’trouvais ça drôle de m’perdre et d’me retrouver. Ca montrait bien c’que j’étais : Une gamine.
Parce que les bambins, ça court, ça court, ça court … Et ça s’perd. Pis ça revient. Comme un lapin ! Ou comme Clau-Clau ! « Ça s’en va, et ça revient … ~♪ » Enfin bref, passons.

J’étais là, à r’garder l’vert. C’dev’nait gerbant, mine de rien, tout c’vert partout. Genre tu tournes la tête à gauche, t’vois d’l’herbe. À droite, c’des arbres. Et en face … UN MIX DES DEUX ! Mais bon, c’tait pas pire qu’Iwa, Kulk et les rochers. Ouais parce que Kulk, en fait, c’t’un putain d’cas. Genre l’mec en mal de baise qui saute sur une gamine. Huuuuuuuuu calme ton p’tit corps, coco. T’fais pédo, là. Mais bon, bref, encore une fois.

C’que j’allais découvrir là s’rait p’têt pire, en fait. Parce qu’après avoir marché traaaaaaaanquillement jusqu’à un p’tit coin d’herbe tout mignon, tout beau, une tête était sortie des feuillages. Savez, comme les trucs de clown, où tu soulèves un couvercle et … BAM ! Clowny apparait. Bah là, c’tait pareil. Sauf que l’truc qui avait pop’ était plutôt mignon. Genre brun avec de superbes yeux bleus. C’me f’sait sourire. Sauf que j’eus pas l’temps d’biter c’qui m’arrivait parce que, juste après être apparu d’nulle part, l’mec s’était j’té sur moi pour m’tirer les joues. Bordel, c’quoi c’délire ?!
Genre il tirait encore et encore, avant d’me d’mander si j’étais perdue et si j’voulais r’trouver mes parents. Là, mon visage changea pour arborer une expression de surprise débile. Parents ? Papa ? Maman ? Souris ? Chat ? Chips ? Yeux Bleus ? QUOI ?! Euh … On r’commence … Euh nan. En fait, on va voir c’que m’veut le petit homme.

Pis il m’proposa des chips et une petite place pour mater l’paysage. Mater du vert ? Euh … Bon, d’accord, parce qu’il était là, qu’il était genre trop cute et que j’avais faim. Mais sinon, l’paysage, j’m’en tamponnais un peu. Suffirait d’répondre « Oui » ou « Waaaaaaaaaah c’est trop beaaaaaaaau ♥ » – en moins mielleux, évidemment – pour que tout passe. Compliqué ? Absolument pas.

Donc j’m’étais approchée pour m’asseoir et j’l’avais fixé. Mes yeux partirent dans les siens pour s’y perdre avec délectation. Du bleu, du bleu, encore du bleu … Du bleu sous ses cheveux noirs. ENFIN UN TRUC QUI SORTAIT D’L’ORDINAIRE ! Ça méritait FRANCHEMENT un arc-en-ciel, là. Mais bon, j’pouvais pas l’dessiner … Tant pis.
Du coup, j’y fis un graaaaaaaaaand sourire tout mignon et j’commençais à parler. À mon tour d’entrer en scène, hahaha.

« — Oh oui, on s’en tamponne des parents. C’sert à rien. J’m’appelle Nezumi, sinon ! Pis j’traine là … euh … J’sais pas pourquoi, en fait. Mais bon, peut-être que c’pas plus mal, que j’sois ici ! »

Mon sourire devint plus mignon et mes yeux s’illuminèrent de toutes petites étoiles. Discrètes, hein, quand même. Puis j’détournai l’regard pour fixer l’vert. Et là … Questions qui tuent.

« — Et toi ? Comment qu’tu t’appelles ? Et pis, t’aimes vraiment c’t’endroit ? »

Pleiiiiiiiine d’entrain. Comme d’habitude ! Mais bon, fallait bien s’intéresser au monde, hein …

Spoiler:

Je me nomme Kôhei ! Et bien je suis quelqu'un qui adore observer, scruter et contempler les paysages. C'est une chose que j'apprécie. Konoha regorge de paysage sublime, la nature nous a bien gâté.

Et toi, je ne t'ai jamais vu dans ce coin, tu n'es pas de Konoha ! D'ou es-tu ?

Ma petite Nezumi ... Tes parents sont vraiment con, sans déconner, moi si j'étais à ta place, je me serais armé du batte de baseball et je l'aurais frappé. Te laisser vadrouiller seul ... Ils sont pas autiste tes parents ?

J’aimais bien c’mec. Bah ouais, l’était mignon, son odeur était délicieuse, pis sa voix allait bien avec le reste. J’sais pas, j’sentais une sorte de truc en lui qui f’sait qu’il serait drôle. J’arrêtais pas d’sourire, aussi. Bon, ça, c’venait d’l’habitude, mais voilà. C’genre de sourire intrigué, amusé, qui popait d’nulle part, comme ça, bah c’tait plutôt rare. Genre celui qui montre une vraie envie d’jouer n’apparaissait que quelques fois. Faut croire que Kôhei – puisque c’tait son nom – s’voyait touché par cette envie malicieuse. J’sais pas pourquoi, mais j’m’imaginais bien à l’titiller pour rire. M’enfin. Fallait pas courir devant l’train. Parce qu’une fois qu’il vous a rattrapé, pis dépassé, tout est terminé. Et tout ça, avec des rimes ! Hahahaha.

J’regardai d’vant moi tout en m’demandant c’qu’il pouvait bien trouver à c’t’endroit. Fallait dire que les paysages et mes yeux, c’faisait des multitudes de trucs. J’arrivais pas à m’concentrer sur un lieu en m’disant « Waaaah man, c’trop beauuuu ! » ou, sinon, j’devais m’focaliser uniquement d’sus. Et sur l’coup, bizarrement, j’avais pas envie. Sur ça, on était un peu contraires, puisque lui semblait être super intéressé par toutes ces choses. Mais bon, il d’vait pas trop sortir d’Konoha et des alentours, contrairement à moi. Aaaaah~.

J’remis mes yeux sur lui quant à sa r’marque. ‘fectivement, j’venais pas d’son village. Ni même du pays. J’étais … Une errante, comme certains les appellent. J’dirais plutôt « voyageuse », moi. Vu que j’vagabondais un peu partout pour passer l’temps. Mais ça, si j’y racontais … oh pis merde, pourquoi s’faire chier ? Si jamais ça lui plaisait pas, tant pis, non ?

« — Ben, en fait, j’viens d’partout et d’nulle part. Prends ça comme tu veux. T’peux m’imaginer en haut d’une montagne ou au pied d’une cascade, c’toi qui vois ! »

J’me mis à rire après ça. Un rire amusé, qui apparaissait comme ça, d’nulle part, juste par envie. Ouaiiiis, il était mignon, c’type. Et j’avais envie d’lui parler. D’jouer. Mon esprit de chat renfermé voulait pas s’laisser attacher, pour une fois. J’pouvais faire des coups d’pute et être mignonne. Malheureusement, quand j’avais envie d’rester cute, j’pouvais pas m’battre pour faire ma conne. C’tait d’un chiant. Mais bon. Tant pis.

Puis vint la remarque sur mes parents. Étrangement, cette question aurait dû m’emmerder. Mais là, j’sais pas, l’était bien placée. Une batte de baseball pour les frapper puisqu’ils me laissaient vadrouiller toute seule. Pourtant – et ça, c’tait con pour lui – mes parents n’avaient plus aucune autorité sur moi d’puis longtemps. J’étais libre ! Liiiiiiiiiiibre comme l’air, t’vois ? Pas genre sous leur putain d’joug à écouter tout c’qu’y disaient. Naaaan, moi j’glandais tout et n’importe quoi sans qu’on n’m’engueule jamais ! Hahaha ! La joie d’être un oiseau.

J’recommençai à rire suite à son constat. Frapper mes parents, pourquoi pas ? Mais bon … Naaan, j’en avais pas vraiment la possibilité. Mes autistes d’géniteurs n’étaient plus vraiment là. Papa était mort, Maman s’était tirée et Kellan, étrangement, avait préféré la corde à la vie. Bah ouais, c’t’idiot s’donna la mort, comme ça. D’ailleurs, j’ai jamais vraiment bité. Pis j’cherche pas, faut dire. J’m’en tamponne, quoi. La vie continue ! Pis en plus, si elle continuait sur cette voie, j’allais beauuuucoup l’aimer, nya ! ♥

Donc j’lui souris, genre toujours aussi mignonne, avant d’reprendre, tout connement.

« — Bah ! T’sais, c’fait longtemps qu’Papa et Maman sont plus là. Et pis Kellan aurait servi à rien. Du coup, j’me r’trouve seule, à trainer un peu partout. T’sais, j’fais comme les oiseaux ! J’vooooooooole au gré du veeeeeeeeeeeeeent~ ! »

Je haussai les épaules, montrant bien que j’me contrefichais éperdument d’ce qui s’était déroulé dans leur p’tite vie. Après tout, moi, j’vivais heureuse, hein. Donc bon, l’reste …

« — Pis c’pas comme si j’risquais quelque chose, hein. J’sais m’taper, étrangement ! Haha ! J’suis pas si gamine que ça, t’en fais pas pour moi ! »

J’y fis un clin d’œil complice avant d’me coucher comme une patapouf’ sur l’herbe fraiche. Un loooooooooooooong soupir s’échappa d’entre mes lèvres. J’étais BIEN ! Oh ouaiiiiis. Depuis longtemps, j’me sentais vraiment BIEN, là. Hu. Avec un type mignon. Tout cute, tout beau. Nyaaaa~♥. Pis j’tournais la tête vers lui, genre d’un coup, pour passer du coq à l’âne.

« — Mais passons ! C’sujet est propice à un gros blanc, s’tu vois c’que j’veux dire, nya ! ♥ Passons donc. Vu que t’passes souvent ici, ça doit pas t’faire bizarre de voir des étrangers, j’me trompe ? »

Question con version 1 ! Attentiooooooon~ ! Haha. Mais bon, fallait bien faire d’autres choses, hein. Sinon, j’allais … Dormir ! Enfin non. Mais on s’en fout.

Les oiseaux ils doivent se reposer des fois, vaut mieux être un nuage.

Un nuage, ça voyage sans limite et il peut regarder tout les paysages qu'il souhaitent... C'trop bien !

Oh putain t'en a des biscottos ! Avec ça, tu aurait pu casser la gueule à tes parents !

Euh ... Bah C'normal d'avoir des .... étrangers sur une terre aussi belle !

Pas besoin d’alcool. Besoin de rien, en fait. J’avais tout ce qu’il me manquait, ici. La connerie partagée, les rires, pas de prise de tête. Tout me semblait si parfait. Tellement parfait que j’aurais pu m’demander si c’n’était pas un rêve. Mais là, même un pincement n’suffirait pas. Naaan, j’devais être anesthésiée par une substance inconnue. C’genre de sensation que j’ressentais quand mon corps tout entier était parcouru d’saké. Quand, en gros, j’étais beurrée. Mais là, j’l’étais pas. Nan, dans l’cas présent, j’n’avais rien bu. Totalement sobre. Bizarre, non ? M’enfin, ça m’semblait pas si terrible, j’m’en fichais pas mal, au fond. Tant qu’j’avais pas envie d’me barrer en courant, c’tait bon signe, non ?

Puis il me lança un regard assez fou, reprenant la parole. Des oiseaux … Libres oiseaux … Qui devaient se reposer. Parce qu’un oiseau est incapable de voler éternellement. Il doit se poser. Et, une fois posé, qui sait ce qui peut lui arriver ? Hm … Pas mal, comme vision des choses. Mais la suite me surprit un peu plus. Ses yeux s’étaient écarquillés, et je voyais encore mieux ses prunelles chocolatées. Je souris, tandis qu’il enchainait sur le fait que les nuages, quant à eux, ne s’arrêtaient jamais. Et que, de leur hauteur, ils pouvaient tout voir. Vraiment tout. Je hochai la tête, et mon sourire s’agrandit légèrement. J’aimais beaucoup sa façon de penser. Mais je restais tout de même un oiseau, car j’avais des faiblesses et que … des fois, j’devais penser à m’arrêter. Cependant, peut-être qu’avec le temps, j’trouverai la force de devenir aussi légère et libre qu’un nuage ? Quelle perspective poétique.

Mon sourire resta simple, à vrai dire. Il était pas spécialement fou, le p’tit. En fait, j’aimais beaucoup c’te manière d’penser. D’parler, aussi. C’m’amusait beaucoup ! Et puis, ça m’permettait de réfléchir un peu sur certaines choses qui, mine de rien, s’avéraient plutôt importante. Bah ouais, faut dire aussi qu’mon état « réel » n’était pas à négliger, hein ! J’suis p’têt’ j’m’en-foutiste, mais quand même, faut pas abuser, haha.
Mais mes pensées furent coupées dans leur élan. Son bras se posa avec lenteur sur mon bras pour le tâter. Puis une remarque suivit le rythme. Comme une mélodie. Un acte, un mot. Ainsi, nos folies s’suivaient, comme dans une partie d’chat géante. Aaaaaah c’était trop bien. J’éclatai de rire, d’un coup, suite à la bêtise que contenait sa prise de parole. Hahaha. Casser la gueule à mes parents, hein ? Haaaaan, j’aurais tellement aimé ! Mais bon, rien à foutre, au final. Parce que maintenant, ils touchaient plus l’sol. Enfin p’têt’. C’n’était plus mon problème, désormais. Oublié dans l’temps. Archivé. Bye-bye !

Et, un autre sentiment vint se mêler à la danse. Un geste maladroit, aussi doux qu’une caresse, entra dans la valse sans trop se gêner. Un acte fait par inconscience, maladresse totale. Pourtant, ça m’gênait pas. Bizarrement, une sensation agréable me parcourait. C’tait pas méchant. Et d’voir son état après ça m’amusait, mine de rien. Un sourire naquit sur mes lèvres. Beaucoup plus joueur, cette fois. Mais pas pour autant pervers. Naaaan, j’allais pas non plus me jeter dessus, ça s’faisait pas. Surtout pas vu comment il se sentait maintenant.

Ce qui m’amusa le plus, j’pense, c’quand il tenta de reprendre la parole. Son p’tit cœur devait battre la chamade comme pas possible, maintenant qu’il venait d’se « rater ». Et, du coup, le mouvement stressé d’ses doigts en plus de son incapacité à parler sans buguer, c’me faisait vraiment sourire. Le pauvre … Mais j’devais pas le laisser comme ça !

Alors, avec douceur, j’m’emparai de sa main, la caressant du bout des doigts. Un sourire tout doux et tout mignon naquit sur mes lèvres. Cette scène était à en décrocher un arc-en-ciel du cul d’un poney. J’vous assure. Mais, bizarrement, c’me gênait pas. Ouaip, j’arrivais pas à être embêtée par de tels détails, pour une fois. J’plongeai doucement mes prunelles dans les siennes, pour paraitre encore plus dans l’truc. C’tait beau. Tellement beau !

« — T’sais, c’pas grave, hein ! C’pas comme si tu t’étais j’té sur moi pour me peloter ! »

Mon sourire devint plus amusé, plus enjoué. J’avais vraiment du mal à rester calme, fallait croire. Mais c’t’incapacité à rester posée n’s’était jamais montrée comme un problème. Naaaan, j’devais penser autrement. M’dire qu’mon comportement pouvait gêner n’avait rien à faire ici. Rien du tout. Alors, pendant que je caressais toujours sa main du bout de mes doigts, j’y lançais un regard complice, extrêmement joueur.

« — Et puis … C’tait pas forcément gênant, nya ♥. »

J’tirai doucement la langue. Bouuuuuuuh, vilaine fifille que j’suis, j’allumais le pauvre Kôhei ! Haaaan, faudrait m’châtier ! Méchamment, méchamment ! Mon autre main vint se poser sur sa joue, un peu plus « pure », cette fois-ci, tandis que mes yeux ne relâchaient pas les siens. Une sorte de course, de jeu entre un chat et une souris. Une souris mordue du chat qui la tenait entre ses griffes. Une souris extrêmement joueuse, qui ne voulait, pour rien au monde, s’arrêter de contempler sa proie. Que c’était merveilleux ! Nyaaaaaa~♥.

Puis, tout aussi gentiment, je m’approchai, amenant mes bras autour de son cou. Il s’agissait de la meilleure attaque, celle qui s’avérait la plus pure, la plus mignonne : L’attaque câlin ! Ce truc formidable me permettait à la fois de sentir les bras de ma victime s’entourer autour de moi – encore fallait-il qu’il y réponde – et, en plus de ça, j’pouvais me perdre dans son odeur. Aaaah~. Attaque parfaite. Parfaaaaaaaaite ! ♥. Mes joues s’empourprèrent doucement. J’comprenais pas vraiment pourquoi, d’ailleurs … Mais … Encore une fois, c’me gênait pas. Naaaan, j’étais bien, là. J’voulais pas bouger. Pourtant … p’têt’ que j’le devrai, au final … Là était la question.

Redoutable question.

Et bien, continuons dans notre lancée !

Tu veux que je mène la danse ?

Citation :

Passage à la troisième personne du singulier, comme précisé en PV =p.

Juste … Un jeu. Une illusion, quelque chose qui ne se faisait qu’entre deux personnes totalement libres. Pas de contraintes, pas de gênes, juste des envies. Des besoins, qui se voyaient rassasiés de par leur simple volonté. Deux êtres, deux idées, un seul et unique jeu.
Mais qui se perdait le plus, dans cet univers ? Nezumi, petite princesse un peu trop allumeuse et incapable d’aller au bout des choses ? Ou était-ce Kôhei, ce magnifique prédateur, qui scrutait la souris depuis quelques temps déjà ? Questions rhétoriques qui ne trouveraient jamais de réponses. L’essentiel, cependant, était là ; les deux jeunes gens jouaient sans se lasser, se courant l’un après l’autre. Et voilà, tout trouvait enfin une conclusion.

Il leur fallait désormais continuer. Ne pas s’arrêter à mi-chemin pour repartir en courant. Rester là. S’amuser. Aller au bout des choses, sans en être jamais gênés. À part pour elle. Tout ce sérieux, d’un coup … Cela lui faisait une sorte de choc, bien qu’elle semblât ne pas en être tant embêtée. Au contraire, même. Ses yeux cherchaient inlassablement ceux de Kôhei, sans pouvoir s’empêcher de s’y noyer après la chasse. Douces noisettes rassurantes, qui lui permettaient de ne pas perdre pied. Enfin … Cela n’est qu’une expression, à vrai dire … Eh bien oui. Il était actuellement impossible de mentir ; Nezumi ne tenait plus « debout ». Non … Victime d’un étrange envoûtement, la demoiselle ne pouvait que fixer ce cher Kôhei pour rester « entière ».

Et la chaleur … Douce chaleur qui l’enveloppait toute entière … Ce poison, étrangement, s’était infiltré en elle à une rapidité fulgurante. Et, désormais, il la prenait entièrement, la laissant totalement dominée. Ses yeux se hissèrent avec douceur en ceux du jeune brun. Douceur, chaleur, candeur …

Petite, petite, reviens-ici … Petite, petite, tu t’égares …
Poupée, pourquoi te laisses-tu dévorer ? Poupée, vas-tu vraiment devenir sa dominée ? Poupée, que fais-tu, que cherches-tu ? Poupée …

Ses mains glissèrent le long des épaules de Kôhei, pour finir par se poser avec tendresse sur son torse. L’innocence l’enveloppa totalement et, lorsque leurs bouches se touchèrent, le glaçon fondit entièrement. Petite poupée capturée par un méchant prédateur. Un joueur. Un ange, être de perfection. Timidement, Nezumi caressa les lèvres de son séraphin du bout de la langue. Ses paupières, plissées jusqu’à lors, se rouvrirent, pour faire face au rêve. Cette douceur, cette main posée là, innocemment, sur son ventre … Pas de pourquoi, pas de comment, juste un sourire. Une marque de bonheur, de candeur … Et, plus simplement, un symbole de son aise. Oui, Nezumi était bien ainsi. Oui, elle voulait que ce jeu étrange continue. Que ce jeu devienne le plus important de sa vie, qu’il fasse de cet être le plus grand des présents.

Avec timidité, la demoiselle ne fit que hocher la tête à sa remarque. Elle n’était pas spécialement douée, quand il s’agissait de ce type de jeux. Pourtant, cela ne l’empêcha pas de bouger ne serait-ce qu’un peu. Furtivement, ses mains firent quasiment le même mouvement que celles de Kôhei. Elles glissèrent sous son haut, tout simplement. Ses doigts restèrent immobiles, posés là, à profiter de cette délicieuse position. Tout était si … Surprenant. Ce corps, inconnu, lui paraissait comme incroyablement découvert. Comme si elle l’avait déjà vu nu, qu’ils s’étaient déjà touchés, que ceci n’était pas la première fois.

La première fois … Cette pensée fit tressaillir la jeune femme. Pour la première fois de sa vie, Nezumi allait quitter son statut d’enfant … Était-ce seulement un rêve ? Une … illusion ? Son corps se souleva juste un peu pour mener ses lèvres contre celles de Kôhei. L’une de ses mains s’échappa de sous son haut pour se poser sur sa tête et l’amener un peu plus près d’elle. Lentement, doucement, sa langue titilla la bouche de son ange. Au bout d’un instant, elle réussit à l’entrouvrir pour donner naissance à une valse entre leurs deux langues. Toute cette scène lui paraissait plus étrange que jamais, pourtant, celle-ci était si douce … Si agréable … Et puis, son geste lui permit de comprendre que tout ceci n’était pas qu’un songe, mais bien la réalité. Une délicieuse réalité.

Elle se reposa, pendant que sa main glissa sur la joue du séraphin. Délicatement, Nezumi caressa sa peau, un sourire timide plaqué sur son visage candide.

« — Je … Oui … Il vaut mieux que tu mènes la danse, mon chat … »

Et cette réplique, s’échappant comme un simple murmure d’entre ses lèvres, lança totalement le jeu. Plus aucune limite. Non … Juste une délicieuse envie de jouer avec lui sans se retenir.

Laisse-moi faire

« Je pouvais le voir, le contempler, fixer ses belles prunelles qui me dévisageaient. Je pouvais le sentir, sa peau contre la mienne, une caresse, si douce caresse … Un sourire, un regard, deux prunelles qui se mélangent … Et je me perdais, dans cette si délicieuse contemplation. Il devenait mien, peu à peu, pendant cet échange charnel. Quel bonheur, que d’être en proie à la folie de l’indécence. Oublier ce que l’innocence nous avait appris pour grandir. Nous échapper d’une trop grande cage et nous dévorer, l’un l’autre, en mourant à petits feux, attaqués par la passion. Un désir dévorant, brûlant, qui aurait pu me pousser à faire n’importe quoi, qui m’aurait menée jusqu’aux étoiles … »

Douce impudeur, qui la transformait en pantin. Ce jeu, encore plus addictif que n’importe quel autre, semblait lui devenir tel une drogue. Un besoin, irrépressible besoin, de se sentir caressée, seulement par ses mains. Une nécessité d’être au creux de ses bras, devenant une simple poupée. Une marionnette, qui la forçait à échanger son rôle avec celui de Kôhei. La manipulatrice devenait manipulée. Un jeu agréable, dément, qui la perdait peu à peu.

Poupée d’indécence, abandonnée par l’innocence, manipulée par un ange. Cette réalité, aux allures de rêve, la dévorait peu à peu, ne laissant que des miettes de son existence. Ce soir, il serait sien. Et vice-versa. Être à lui, juste à lui … L’enfant sourit, plongeant ses prunelles dans la perfection qui lui faisait face. Comment l’égaler, lui, alors qu’elle n’était qu’un objet ? Cette idée la surprenait, mais son corps ne pouvait s’arrêter. Ses pensées se mélangeaient, jusqu’à ce qu’elle se décide à ne plus les écouter.

« Elle s’accélérait. Ma respiration devenait de plus en plus saccadée, et je sentais désormais mon corps vibrer à chacun des passages de sa main sur ma peau. Je le voulais, un peu plus, pour m’oublier. M’oublier et devenir pleinement sienne. La chaleur de mon souffle, les rougeurs de mes joues … Je ne comprenais pas, mais j’en voulais plus, encore, toujours, incapable de m’arrêter. Ce désir ne se calmait pas, au contraire, je le sentais plus présent, gagnant en puissance au fur et à mesure. »

Sa main, avec lenteur, se hissa le long de son dos, à la conquête de son corps. Elle n’était pas censée rester immobile, non … À moins que …
Soumise, elle l’était. Désireuse, encore plus. Jusqu’au bout des ongles, Nezumi représentait la sainte-ni-touche trop joueuse. Aujourd’hui, cette image s’en irait, arrachée d’une main perverse. Étrangement, cette situation ne la dérangeait pas le moins du monde, bien à l’inverse. Un sourire innocent emprisonna ses lèvres et sa tête se suréleva, d’un coup. Que se passait-il ? Pourquoi sa main se trouvait-elle … ici … ? L’incompréhension. L’incapacité de deviner les raisons pour lesquelles tout devenait d’autant plus sensuel, revêtant cette tournure divinement sexuelle.
Ses yeux se fermèrent et ses lèvres, autrefois instrument d’innocence, atteignirent les oreilles de Kôhei pour se transformer en véritable jouet de perversité. Des gémissements, tout d’abord élancés avec faiblesse, qui devenaient de plus en plus présents. Sa main, sa main … Le séraphin venait de faire la conquête d’un endroit peut-être trop sensible pour la pauvre pêche.

Rapidement, ses petites mains remontèrent le long de son dos. L’une d’entre elles se hissa avec douceur dans ses cheveux, amenant sa tête près de la sienne. Ses lèvres cherchèrent les siennes, étonnamment en proie à la faiblesse. Et, lorsque celles-ci les trouvèrent, son petit paradis s’agrandit. C’est fougueusement qu’elle l’embrassait, caressant sa langue du bout de la sienne. Leurs souffles se mêlaient l’un à l’autre, ce qui avait pour don de renforcer le désir que ressentait Nezumi.

« Et je le ressentais, ce besoin de le toucher, de le caresser, de l’embrasser … De découvrir ce que je ne connaissais pas de lui, de tout savoir sans n’avoir besoin de demander … Je pouvais sentir cette envie irrationnelle de m’offrir à lui, de le laisser dévorer chaque parcelle de mon corps, de mon être … Devenir sienne, c’était tout ce que je désirais. »

La mélodie de ses gémissements se fit plus présente, plus puissante, lorsque son emprise sur ses lèvres s’effaça. Son corps revint épouser le sol avec douceur. Elle en quémandait toujours plus, sans pour autant tenter de rester l’éternelle pucelle dominée. Sa main, alors jusque-là innocente, s’élança à la poursuite de l’inconnu. Se hissant avec agilité sous son haut, sans trouver ce qu’elle désirait vraiment, ses doigts finirent par se frayer un chemin dans le bas de son ange, jusqu’à découvrir quelque chose de magnifique, de parfait … Délicatement, sa petite main se hissa entièrement, jusqu’à sentir quelque chose de long, un bout de chair qui, à son contact, devenait de plus en plus dur. Un nouveau gémissement rythma le tout et, enfin, Nezumi effectua des allers-et-venues, non sans difficulté, sur son nouveau trésor. Une fois que cela devint plus simple, elle ne se priva pas de hisser sa main hors du pantalon pour le déboutonner avec malice.
Une fois le chemin plus simple d’accès, elle retourna à la chasse, toujours aussi joueuse, bien que se servant du hasard pour agir. Ne pas connaitre mais se jeter ardemment dans la danse … Quoi de mieux pour s’y faire ?

Elle poussa un nouveau gémissement, plus doux, bien que son excitation se ressentait toujours autant à travers celui-ci. Et, à nouveau, elle alla chercher ses lèvres. Peut-être qu’ainsi, elle tairait ses sensations, ainsi que celles de son ange … ? En tous les cas, c’était toujours un délice de se perdre sur sa bouche … ♥