Ces Sunajins étaient des brutes ! Le petit homme avait pu s’en rendre compte dès l’entrée au village où tout le convoi de Shukajin a été mis en garde à vue suite à un tour peu pertinent et peu intelligent d’un Shukajin. Soit, s’il fallait punir quelqu’un, il fallait punir le fautif, et non l’innocent convoi ! En fait, dans l’histoire, c’était l’idée qu’un autre avait touché à ses précieux parchemins qui l’avaient embêté. C’était ton trésor. C’était son « précieux.

Ainsi, râleur comme à l’accoutumé, il attendit patiemment l’annonce de la première épreuve de ce fameux examen Chunin. A nouveau, ne lui demandait pas comment il avait bien pu finir dans un tel événement : toutes ces coutumes Shinobi étaient des traditions d’êtres primaires, qui n’ont malheureusement aucun talent inné au sein de la Science.

« Ils s’occupent comme ils peuvent ces misérables choses ».

Sa vision de l’Homme était incroyablement ironique et sarcastique. Hormis lui, et les autres scientifiques de renom qu’il se promettait de dépasser, tout le reste n’était que de la chair à manipuler, à disséquer, et à examiner. Ce n’était en somme qu’un amas de muscle, de nerfs et de sang ! Cependant, dans cette vision noire de l’Humanité, en ce jour, quelqu’un allait éblouir le petit garçon.

Une Konohajin à la chevelure rousse prit la parole, et annonça la première épreuve.

« Qu’elle est belle » se disait-il soudainement, rougissant un tantinet devant cette pensée bien trop humaine et infantile. Il releva ses lunettes, s’éclaircit la gorge et tenta de regarder ailleurs comme à son habitude. Malheureusement, de temps en temps, le regard glissa sur la demoiselle de Feu. Un court moment, il se disait qu’il était fort dommage que le dirigeant du Shukai ne soit pas elle, obéir aurait été clairement plus agréable ! Aburame Mizuki, la première demoiselle qui n’avait nullement eu droit aux critiques habituelles du jeune Kiseki. Autant dire, soudainement, l’épreuve avait de l’intérêt : s’il réussissait, il recevrait la récompense de la main de la demoiselle peut-être bien !

« Il faut réussir » se disait-il, animé d’un feu soudain.

Autant dire, il accourut – aussi dignement que possible – à la sortie de la tente lorsqu’on fit appel à lui, ainsi qu’à deux autres personnes. Il y avait une blonde à la tenue vulgaire – digne de la fille de l’aubergiste de Nami no Kuni !- et un autre brute qui aurait pu être un pirate dans une vie antérieure tant sa musculature et sa pilosité dégoûtait le pubère.

- Bien avant de commencer, sachez tout de suite qu’il faut qu’on gagne, à tout prix. Je n’accepte pas de perdre contre ces autres pauvres insectes. Présentez donc vos … hem … talents, disait-il en regardant de haut en bas ces deux personnes. Sana Kiseki, grand médecin de génie dans le futur, j’ai sûrement une petite collection agréable de quelques poisons.

La première règle du Shinobi serait de maintenir secret ses talents, mais Kiseki n’avait pas grandi dans un village Ninja. Il avait grandi au sein de Nami no Kuni, où se vanter de ses talents était une pratique commune, voire même de survie pour effrayer l’adversaire potentiel ! Pour finir, ils étaient temporairement une équipe – voire pour tout l’examen – alors autant savoir comment s’organiser.

- Je cours plutôt vite, et je suis endurant. Je n’ai pas arrêté de courir depuis petit, donc bon. Je ne saurais dire pour vous …. Avec une telle proéminence de sein, ou encore une telle musculature pour monsieur, tout cela doit peser lourd !

Spoiler:

Nous fûmes progressivement accueillit, sans grand soucis. Le renforcement de la sécurité se sentait bien, ou alors c’est constamment chargé de garde partout mais dans ce cas ça ne doit pas être fun comme village. Diverses tentes avaient été mises à disposition des participants venus des quatre coins d’un monde. Matelas de fortune et sac de couchage bon marché, d’accord ça a déjà dû couter cher au village pour fournir cela à chaque participants extérieurs, m’enfin le lendemain bonjour le mal de dos ! En plus ils nous font levés à neuf heures du matin … Ils sont dingue ces villageois.
Sur l’estrade, face à des centaines de ninjas volontaires, différents organisateurs prirent place, et deux en particulier présentèrent l’évènement. Un homme de taille moyenne, cheveux très noirs et peau claire, l’air assez peu sociable, et une demoiselle rousse plus souriante mais au teint tout aussi blanc. Ils doivent tellement prendre cher au soleil … surtout elle ; si son organisme fonctionne comme tous les roux, le concept du bronzage doit lui être totalement inconnu, remplacé par un intense rougissement de l’épiderme. Coup de soleil ! Grosse crevette ! Homard ! Obélix ! Ahah !

La première épreuve consistait à être envoyés par groupe dans le désert avec pour unique but, rallier la tour des mirages, à quelques kilomètres au Nord. J’espère qu’on aura une carte au moins, parce que personnellement je n’ai aucune, mais alors aucune idée d’où ça peut se trouver. Si en plus on aura de la résistance, alors … oh ? Ce sera eux la résistance ?
Au moment où la jeune femme avait frappé des mains, des hommes entièrement revêtus de noir, à l’apparence aussi sinistre que la Grande Faucheuse, apparurent à ses côtés une seconde, avant de disparaitre tout aussi rapidement. Au moins ils ont le sens du spectacle. Mais c’est vrai que les sous-estimer pourrait être fatal.

« Ces mercenaires vont vous poursuivre. A vous de rallier la tour par groupe, peu importe le moyen. Mais n'oubliez pas : ces hommes en noir ne sont pas à prendre à la légère. » Continua la présentatrice après avoir échangé un petit sourire avec son collègue. « Une fois l'équipe parvenue à la tour, les directives de la deuxième épreuve vous seront communiquées. Vous partirez de cette tente avec vos compagnons d’aventure dès qu’on vous appellera. Ça peut être dès maintenant comme dans plusieurs heures. Soyez attentifs et prêts : nous ne vous appellerons qu’une seule fois. »

Mouais, bon bah il n’y a plus qu’à attendre de voir avec qui je vais devoir faire équipe. C’est qu’il y a beaucoup de choix ici. Elle est où Ether ? Et Nozomi ? Roh ce serait tellement bien si je pouvais être avec elles. Mais les probabilités sont assez minces au vu du nombre conséquent de participant.

Les heures passèrent alors, les noms défilaient et la foule se vidait progressivement. J’attendais en silence dans un coin, les doigts et l’esprit occupés à jouer avec une rose des sables.
Jusqu’à ce qu’enfin on m’appela, avec un certain Sana Kiseki et un Dentô Kongoh. Sans attendre plus longtemps, je me rendis au point de rendez-vous et tombai sur mes coéquipiers du moment.

« Mais … mais c’est un gosse … » Laissai-je échapper à voix basse en voyant l’un d’eux.

Des cheveux noirs, des yeux verres derrière des lunettes rondes, tint clair, lui il a moins de quinze ans, obligé. Peut-être même dix … Enfin de toute manière il est extrêmement jeune. Et à côté, j’avais droit à un homme grand, bodybuildé, à la coupe défiant la gravité. On dirait Goren avec moins de cicatrices. Peut-être un frangin caché, ou un faux sosie. Ça existe vous savez, ces gens qui ressemblent énormément à quelqu’un d’autre alors qu’ils n’ont pas le moindre lien de sang, sauf éventuellement en remontant à plusieurs générations.
Le môme prit immédiatement la parole et prouva à tous qu’il ne manquait pas de fougue, malgré son jeune âge. Il allait même jusqu’à traiter les autres participants d’insecte. Brave petit. A le voir s’agiter ainsi, ça donnerait presque envie de lui faire un câlin. Il présenta ce qu’il savait faire, à savoir la médecine, les poisons et la course à pied. Oh toi, t’as dû tellement faire de connerie qu’à chaque fois t’avais intérêt à filer vite pour pas te prendre une correction bien méritée.

Sa réflexion sur mon tour de poitrine me fit cependant froncer un sourcil. Roh mais zut alors ! Déjà Ether qui me traite de nudiste, et maintenant ce gosse qui sous-entend que je ne peux pas courir bien vite avec mes formes. C’est dingue ça ! Je ne vais quand même pas dépenser de l’énergie et du chakra pour les réduire, voir les cacher, juste pour leur faire tous plaisir. Nan mais oh … J’y peux rien moi s’ils ont autant grossit durant l’adolescence …

Kongoh se présenta à son tour. Et il prouva tout seul qu’il ne faut pas se fier aux apparences.
Sa voix était hésitante, comme s’il était mal à l’aise. Ça ne correspondait tellement pas à sa masse musculaire si développée. Là il passait plus pour un trouillard que pour un grand costaud. Vraiment surprenant, et déconcertant. C’était incohérent entre ce qu’on voyait et ce qu’on entendait.
Il annonça maîtriser la sensorité, et ne pas être fait pour le front. Et bé … je sens que je vais encore prendre un sacré paquet de coup pour les autres.
Un détail me tapa dans l’œil, le symbole sur son bandeau ninja. Kumo. Zennosuke était-il encore Kage ou bien il avait fini aussi par abandonner ce poste ? Qu’en était-il de ce village d’ailleurs ? Il serait bon de se renseigner un minimum, juste histoire de se tenir informer des diverses actualités. C’est l’inconvénient d’être nunkenin, on n’a pas une flopée d’espion à travers le monde pour être au courant de ce qu’il se passe partout.
Il se proposa ensuite en tant que chef de groupe. Tiens, ça me rappel un truc ça. Certes son argumentation n’était pas mauvaise mais bon.
Puis ce fut mon tour :

« T’en fait pas mon petit, ils ne m’ont jamais posée problème. » Répondis-je à Kiseki avec un haussement d’épaule. « Kongoh, ne le prend pas mal hein, mais je ne souhaite pas me retrouver aux ordres d’un inconnu. A mon avis, si on définit clairement nos rôles dans cette équipe et si on s’y tient, sauf cas exceptionnel, il n’y aura pas de problème. Nous sommes partenaires dans cette épreuve. Si cela ne convient pas, on essayera ton idée de chef de groupe, d’accord ? »

Je tournai simultanément mon regard sur le gosse et sur le concerné. Ils étaient tous les deux concernés, pas uniquement le Kumojin.

« A propos de mes compétences, je suis extrêmement solide. Sans rire hein, je peux vous fournir une bonne défense sans trop de problème. Je peux aussi servir d’appât selon les situations, ça ne me gênera pas. Et puis si ça peut éviter au benjamin de l’équipe une mort atroce avant d’avoir connu tous les plaisirs de la vie, c’est tout bénèf. » Je lançai un petit sourire au concerné avant de tourner les yeux vers Kongoh. « Si ça te va aussi, bien entendu. Les Dento ils maîtrisent la lumière c’est bien ça ? Il y a moyen de faire de très bons combos, si par exemple Kiseki met du poison sur mes os, je fais l’appât et pendant que les ennemis s’acharnent dessus, toi tu les défonces à coup de laser. » Un moment de silence, souriante. « Je servirai du coup de ligne de front, parce que je doute que Kiseki puisse tenir ce rôle. Il fera alors le toubib et le soutien, et toi Kongoh, tu joueras le radar et tu m’aideras autant que possible à distance. Ça marche pour vous ? »

Un plan rudimentaire, simple et efficace. Pas honorifique du tout, parce qu’attaquer quelqu’un dans le dos, on a fait plus fair-play dans le genre, mais ça sera toujours utile. Peut-être moins si on se retrouve à devoir se battre contre d’autres participants en approchant de la tour, mais bon.

« Autre chose, vous savez par où il faut aller ? Les tours dont ils parlaient. Parce que j’ai pas eu le moindre plan moi … Et le désert c’est pas mon terrain de prédilection. »

La proposition du Seki avait bien été transférée chez l'unité spéciale de Suna. Une Konohajin et un Sunajin avaient envoyé une lettre au Chûnin de Kumo pour lui demander de jouer un rôle un peu spécial... Mais qui était très intéressant. Le Fantassin devait jouer un "homme en noir", chargé de les "attaquer" psychologiquement. Il ne voulait pas de mort... Ce contrat fut accepté sans hésitation, le Seki ne voulait pas s'ennuyer pendant tout son séjour à Suna. La Konohajin nommée Aburame Mizuki et le Sunajins Kibo expliquaient le déroulement de la première épreuve. Le Fantassin ne connaissait pas les autres Hommes en noirs, mais ils avaient fait une entrée plutôt spectaculaire.

L'Examen avait enfin débuté, le sable et la chaleur étaient en la faveur du Fantassin, c'était un allié pour démoraliser les participants à l'Examen. Le Seki s'occupait donc de Sana Kiseki, de Dentô Kongoh et de Kaguya Milly. Le Dentô, qui était fier de son évolution allait montrer enfin ce qu'il sait faire. L'Homme en noir les regardait longtemps discuter, ils se répartissaient les tâches sans pour avoir un chef d'équipe, ils avaient l'air sûr de leur force sauf le Dentô, qui commençait peu à peu à ressurgir sa timidité et son manque de confiance.

Ils avaient marché quelques bon mètres déjà sans avoir vu aucun Homme en noir, le Seki déguisés allait enfin montrer ce qu'il avait fait pendant tout ce temps, la Kaguya ne savait pas où était la tour des mirages, il planta d'abord plusieurs shuriken qui faisait un mot : échec. Il se mettait ensuite à découvert sur une dune de sable à quelques mètres d'eux, le Dentô devait le repérer très facilement et dès qu'il aurait prévenu ses alliés, il aurait disparu. C'était la première étape de son plan.

Son but était de jouer sur le morale du Dentô, pour que ses alliés pensent qu'il avait tellement peur qu'il ait des hallucinations pour qu'ils se méfient de lui, donc le groupe sera un minimum déstabilisé pour le moment, le Fantassin ne voulait pas jouer sur cette faiblesse du Dentô, mais le Seki n'avait pas le choix et il voulait voir une équipe soudée même s'ils ne se connaissent pas. Après qu'ils ont cru que le Dentô ont des hallucinations et qu'ils auront marché quelques mètres, l'un deux se fera piéger par un crocodile métallique qui a été recouvert de sable pour le dissimuler. Ce piège blessera l'un d'eux et renforcera peut-être le lien ou pas...

HRP :

L’habit ne fait pas le moine disait-on, et cela s’appliquait parfaitement à ce fameux Kumojin. Malgré qu’il soit une montagne de muscle dont le moindre froncement de sourcils pourrait effrayer plus d’un, il n’était qu’un petit être fort timide qui bégayait encore comme un enfant. Certes, c’était exagéré, mais pour une personne aussi imbue et sûre de lui, tout être qui plaçait un « euh » ou un « blanc » hésitant dans la phrase n’était qu’un faible.

« Il serait si facile à effrayer celui-là » se disait-il, imaginant déjà les quarante mauvais tours à jours. Malheureusement, aussitôt, l’image de la belle Rousse du Feu lui vint en mémoire, lui rappelant la nécessité de « gagner » pour briller aux yeux de cette dernière. Il rangea donc bien vite ses mille et une idées scientifiques désastreuses pour le corps humain, optant – ô grand dieu – pour une décision « sage ».

- Je peux placer ces sceaux sur vos corps. Je peux activer à distance, et apporter ainsi les premiers soins si jamais vous êtes blessés. Par contre, ce ne sont que des blessures superficielles ou quelques empoisonnements non mortels à la seconde hein …

Médecine ne voulait pas dire « miracle » forcément, et il préférait prévenir.

- Par contre, il faudra se mettre à l’abri si besoin d’être guéri, et aussi me protéger car j’ai à me concentrer.

Il se tut à nouveau et regarda autour. Il ne voyait rien, si ce n’est un long et affreux désert. Il ne tarda pas à sortir de son sac un véritable petit ensemble du parfait petit Sunajin : tissus légers, capuche et foulard pour protéger nez bouche et oreille, et quelques petites rations. Il profita de cet instant de répit – chose qu’il avait eu du mal à avoir dernièrement – pour aller se changer derrière un rocher vaste et géant – il avait un petit corps aussi, guère compliqué à cacher.

- ET VOILA !

Malheureusement, sa joie d’être le parfait petit nomade touriste disparu : déjà le grand Timide disait qu’il avait une de ces fameuses Ombres noires menaçantes. Kiseki ne voyait rien. Il pourrait croire – il le pensait – avoir droit à un peureux, mais dès le départ, les choses se devaient d’être claires. Il prit le poignet du grand colosse, calcula le rythme du poul et puis lança un regard critique aux deux personnes.

- C’est bon, malgré une petite montée d’adrénaline, ce n’est pas la panique totale. Il peut avoir dit la vérité notre grand nounours ! Bon Mademoiselle Kaguya, et Monsieur Timide, on ne va pas perdre notre temps, et notre énergie, à combattre des hommes. Personnellement, j’ai pas envie de perdre mon temps à vous guérir à tout bout de champs, ou perdre de l’énergie dans un combat et mourir au milieu du désert.

Il se tut et observa le tout. Soudainement, il farfouilla encore dans son sac, prit un parchemin, et traça deux points.

- J’ai quelques poisons dans une fiole … mais je les administre différemment. Secret médical par contre. Mais sinon, je vous suis.

Il tendit les dit fioles. Principalement pour les tremblements, les vomissements ou paralysies légères. Rien de meurtriers, à priori.

Spoiler:

Le très jeune médecin nous informa qu’il pouvait nous placer des sceaux sur le corps, afin de prodiguer des soins légers à distance. Intéressant, ça sera toujours utile même si comme il le précise, ça ne peut concerner que les blessures superficielles et les faibles poisons. Mmh, c’est mieux que rien. En plus de ça il faudra le protéger pour qu’il puisse se concentrer ? Punaise, c’est déjà pas bien fonctionnel comme système … Un gosse pareil n’a rien à faire ici. Je lui tendis la paume de ma main gauche après que Kongoh eut précisé le vouloir sur le poing :

« Ici pour moi. Et portez ça ensuite, c’est le même principe mais sans les soins. Ça vous offrira une défense non négligeable en cas de pépin. Comme on dit, il vaut mieux prévenir que guérir. »

Après la pose du sceau, je leur formai à chacun un bracelet en os approximativement à la taille de leur poignet respectif. Tout simple, sans motif ni décoration, une babiole brute, simple mais efficace. Il est clair que celui que j’avais offert à Tsubaki était nettement plus travaillé, plus artistique et surtout plus solide, mais on n’a pas le temps de s’attarder.
Le soleil avait commencé sa descente vers l’horizon mais il faisait encore chaud, et si les tours sont loin, on va devoir voyager de nuit. Hors dans le désert, s’il fait extrêmement chaud en journée, la nuit on se pèle le cul ! Kiseki entreprit de se changer, ou plutôt de se couvrir de tissu et de foulard. Excellente chose, ça ne doit sans doute pas être sa première sortie en milieu hostile. Mh, si jeune et déjà casse-cou. T’aurais dû profiter de ton enfance gamin, le monde des adultes est loin d’être aussi fun.
Je sortis mon poncho brun made in Kaze no Kuni de mon sac à dos, et l’enfilai pendant que Kongoh proposait du chemin à suivre. N’ayant rien suggérer là-dessus et surtout n’ayant pas la moindre idée de la position de l’objectif, je me contentai d’approuver d’un mouvement de tête, le regard balayant rapidement l’horizon.

L’instant suivant, notre grand musclé timide annonçait avoir vu un ennemi. Un de ces hommes en noir ? Déjà ? Mais on à peine de partir. Punaise ils ne perdent pas de temps … Notre médecin confirma que ce n’était pas une hallucination, en mesurant le pouls du Kumojin. Pas sur que ce soit vraiment efficace, s’il est sur d’avoir vu un truc, même si ce n’est pas vrai son corps réagira en conséquence. M’enfin on est dans un examen, donc ce serait tout à fait plausible que d’avoir de suite droit au comité d’accueil. Accordons-lui le bénéfice du doute.

« …on ne va pas perdre notre temps et notre énergie, à combattre des hommes. » Lança le môme à la suite de son analyse. « Personnellement, je n’ai pas envie de perdre mon temps à vous guérir à tout bout de champs, ou perdre de l’énergie dans un combat et mourir au milieu du désert.

- Exacte. Et puis rien ne nous dit que les autres participants ne nous tomberont pas dessus une fois arrivés à destination. Il vaut mieux économiser nos forces. »

On eut droit à des fioles de la part du médecin, que je refusai poliment, prétextant que je risquais plus de les casser inutilement qu’autre chose. En vérité, je n’avais clairement pas confiance dans ces substances aux couleurs extravagantes. C’est bien un truc de toubib ça, toujours à trimbaler des produits douteux. Par contre ce que Kongoh nous tendit, c’était bien plus utile. Des oreillettes permettant de communiquer à distance sans avoir à hurler. J’en pris une et l’installai de sorte à ce qu’elles ne tombent pas malgré mes mouvements brusques.

« Je vais assurer nos avant, » annonça le Kunojin « ainsi si je me trompe vous n’en assumerez pas les conséquences. Comme notre cher médecin, je souhaite garder certaines capacités secrètes. Retournez-vous et fermer les yeux, ça ne prend que quelques secondes. »

Un haussement d’épaule avant de faire comme il voulait. Pourquoi pas hein, et puis c’est bénèf’ pour tout le monde. On forme une équipe maintenant, mais c’est pas une raison pour dévoiler toute notre vie non plus. Surtout si on ne connait pas la suite des épreuves, et que la probabilité qu’il y ait une baston entre membre d’une même équipe prévue plus tard soit très élevée.
Quelques secondes plus tard, Kongoh annonça que nous pouvions avancer. Et juste après, devant nous, des bruits étrangement métalliques rappelant les pièges à loup que je posais à l’époque dans la forêt de Mizu no Kuni pour attraper les sangliers, retentirent. Qu’est-ce que c’est que cette technique ? Une manipulation du sol pour déjouer les pièges peut-être … Il faut vraiment que je bosse sur ma sensorité, ça me serait tellement utile dans d’innombrables situations. Du coup à la place, je me contentai de regarder un peu partout, mes sens aux aguets.

« Si jamais vous apercevez quelque chose, dites hein. Il est fort possible que l’ennemi attende la nuit pour agir, on doit avancer le plus possible d’ici-là pour éviter à Kongoh une utilisation abusive de ses techniques de détections. »

Spoiler:

Le Fantassin avait commencé plutôt tranquillement et facilement pour cette petite et première étape, c'était un groupe intéressant, il ne fallait pas les prendre à la légère. Le Seki devait passer au chose sérieuse pour qu'il n'y est pas assez de facilité. Le Chûnin de Kumo les laissa se déplacer tranquillement pendant quarantes-minutes, dans le désert aride du pays du Vent, on peut croire qu'on vient de passer une éternité pour les faibles d'esprit. Le Fantassin laissait le Dentô user son chakra inutilement pour l'affaiblir. Le Sana était un médecin, le Dentô un senseur, mais la Kaguya devait être la seule combattante du groupe. Il examinait la situation pour créer un piège.

Le groupe qui avançait tranquillement était dans un lieu plutôt favorable à moi maintenant, il était dans un canyon avec du sable, un canyon dans un désert... C'était un très joli paysage. Le Fantassin avait mis en place ses prochains pièges. Des fils presque indétectable à l'œil nu à cause de cette chaleur, si elle sera activé par un contact physique, il déclenchera une vingtaine de shurikens explosives et se dirigera où un des fils à été touché.

C'était déjà un piège pas mal réalisé, mais ça vient à peine de commencer. Ensuite, s'ils ont réussi à esquiver ce piège, le Seki allait enfin utiliser son chakra qui a été extrêmement amélioré. Le Fantassin qui était sur une petite montagne rocheuse allait créer une boule de chakra qui était assez puissante pour les aveugler un peu de temps par la fumée... C'est de cet instant précis que l'Homme en Noir allait faire son apparition, pendant ce laps de temps, il allait s'acharner sur le médecin, Sana Kiseki...

Il allait le frapper pour qu'il ne puisse se déplacer correctement et donc fortifier la liaison de l'équipe. Il allait lui donner un coup de pied dans le ventre, puis un coup dans la tête, et surtout... Détruire toutes ces fioles qui pourraient guérir soigner les blessures. Dès que la fumée se dissipera, l'Homme en Noirs ne sera plus là...

Le Fantassin se cachera dans l'ombre d'un rocher un peu plus loin. L'Homme en Noir essaie de créer un lien fort de l'équipe ou régner la quiétude dans l'équipe ? Le Fantassin ne faisait que son devoir de traquer le groupe, ces deux pièges étaient difficiles à esquiver, mais pas impossible.

HRP:

Si Kiseki était un petit homme extrêmement fier d’exposer ses talents et ses connaissances, ce n’était guère le cas de ses « coéquipiers » du jour. L’une se contentait de former un sceau fait d’os autour des poignets, et l’autre à avancer un tantinet à l’avance. Loin de se plaindre, il se contentait seulement d’hausser les épaules, et d’accepter ce qu’on voulait bien lui donner pour aller au bout de la première épreuve.

- Je propose surtout qu’on avance intelligemment. Nos réserves d’eau sont limitées, et donc on ne peut se permettre de courir comme des fous, ou de se perdre.

Le danger du désert n’était nullement les adversaires, mais l’environnement lui-même. Sans connaissance du désert, sans carte, et perdus au milieu d’hommes en noirs comme de Sunajins habitués à cet environnement hostile, il ne donnait nullement cher de leur peau. Il fallait se montrer prudent, et intelligent !

- Enfin, la prétendue tour mirage ne sera pas non plus dure à apercevoir, disait-il en cherchant un tantinet à droite et à gauche.

Effectivement, non loin, une étrange forme se dressait, dominant dans ce flou le sol aride, ainsi que les fameuses dunes. Il l’indiqua sans tarder ce qu’il avait remarqué, et déjà se mettaient-ils en route. Malheureusement, entre les multiples pièges qui s’activaient mystérieusement au fur et à mesure – avec des « araignées » dans les environs et un sol qui se mouvait étrangement, il ne saurait dire pourquoi -, et la fumée, Kiseki se disait que c’était peine perdue que d’imaginer la fin de cet examen avant la nuit.

En effet, à peine des explosions eurent-elles lieu, qu’une fumée s’éleva et obscurcit la vision de chacun. Aussitôt, quelqu’un ordonna une formation en triangle, dos à dos disons même. Il se mit bien vite en position, bien trop désireux de gagner cette épreuve pour discuter stratégie.

- Comment on utilisait tes bracelets, grosse poitrine ? demanda le médecin dans ce fameux micro.

Il eut la réponse, mais avant qu’il ne puisse agir, il sentit un premier coup au niveau du ventre. Il y a quelques mois, il se serait effondré sous le coup mais maintenant, il avait plus d’expérience, plus de résistance et il était toujours autant sans peur, une caractéristique des enfants. Ainsi, Le souffle court, il profita de ce contact court mais physique pour empoigner le bras de l’adversaire, et y apposer discrètement un sceau. L’effet n’en saura visible qu’à l’activation, chose qui allait malheureusement tarder …

Non loin, il entendit des fioles se briser.

- NON ! MECREANT ! CRIMINEL !

Spoiler:

Hrp:

Notre petit groupe se mettait en place. Même sans se connaitre, même en venant tout juste de se rencontrer, nous étions capables de coopérer pour la survie. Une belle preuve de maturité. Gardons tout de même à l’esprit que les amis d’un jour sont bien souvent les ennemis de demain. Même si on fait équipe pour cette épreuve, on pourrait très bien être amené ensuite à s’affronter pour l’épreuve suivante. Comme pour mettre à l’épreuve cette idéologie d’équipe et de coopération tout juste naissante.

Nous reprîmes la route sableuse, en suivant les indications de Kongoh. Le plus étonnant, je dirais, c’est que malgré les minutes qui passent, à part la vue de cet homme en noir tout à l’heure, il n’y avait plus personne. Même pas d’autres participants, alors que normalement on se rendait tous au même endroit. Certes chaque groupe était partit à un large intervalle des autres, mais quand même. Pas la moindre trace de pas non plus dans le sable. C’est la bonne direction au moins ? Difficile à dire, et mes capacités de pisteuse se limite à un terrain forestier et à des prairies. Pour chasser le gibier quoi. Hey faut bien manger parfois, à Mizu no Kuni, si tu ne sais pas chasser, t’es mort. Tout bêtement.

Un canyon se présentait à l’horizon, comme quoi il n’y a pas que des dunes de sable dans ce pays. Seulement ce genre de terrain c’est parfait pour un traquenard, pour une embuscade. Notre Kumojin pensait comme moi, ça puait le piège à plein nez et pire encore, il annonçait ne pas pouvoir utiliser ses facultés de détection dans un tel environnement.

« Ah, ce serait emmerdant ça … je propose qu’on contourne alors, ou qu’on passe au-dessus. » Proposai-je en essayant d’évaluer la hauteur des édifices de roche malgré à luminosité du soleil.

Une soudaine explosion devant nous, à l’entré du canyon justement, interrompit l’initiative. Vous voyez que ça puait le piège ! Après, qu’est-ce qui a déclenché ça, aucune idée. Ça pourrait autant être l’œuvre de Kongoh quand il a fait ses techniques en nous demandant de regarder ailleurs, qu’autre chose.
Pas le temps de réfléchir qu’un nouvel assaut survint. Une boule de chackra d’un bon mètre de diamètre fut projetée depuis le sommet rocheux. Qui ? L’homme en noir justement ? Si on se prend cette attaque de face, ça va faire très mal. Heureusement, ou presque, cela n’était pas dirigé directement sur nous, mais un peu à côté. Un épais nuage de fumée et de sable en découla, obscurcissant les alentours et me contraignant à fermer les yeux pour ne pas être tout de suite aveuglée. Kongoh ordonna de tous se mettre dos à dos, en triangle, ce que nous fîmes sans discuter. Pas le temps de toute manière pour parlementer sur telle ou telle stratégie, surtout si le Kumojin est le seul à y voir quelque chose dans cette purée de pois.

« Comment on utilisait tes bracelets, grosse poitrine ? » Demanda Kiseki dans le micro.

Grosse poitrine ? Grosse poitrine ?! Sérieux il n’a retenu que la taille de mes seins ? Même pas mon prénom. Mais c’est quoi ce gosse irrespectueux ?! Ceux de sa mère lui manque c’est pas possible, il a tout juste l’âge de débuter sa puberté …

« Préviens juste, je gère la suite gamin. » Lui répondis-je.

« Un adversaire avance dans notre direction, il est pour le moment en face de Kiseki. » Annonça le Kumojin. « Soyez prêt je donnerais la première lettre du prénom de celui ou ceux attaqués. »

Je joignis immédiatement mes mains, prête à faire mes mudras, les yeux toujours clos et la respiration la plus calme possible. L’ennemi pourrait tout aussi bien s’en prendre à moi, sachant que je suis la seule combattante du lot pratiquement, s’il arrive à se débarrasser de moi, les deux autres ne pourront plus tellement poser de problème. Restons calme, chaque instant, chaque parcelle de seconde compte.

« K ! »

C’est Kiseki ! Je m’empressai de faire mes deux techniques, mais aussi rapide suis-je, l’ennemi l’était plus encore. Notre petit médecin essuya un premier coup avant qu’un large bouclier d’os ne naisse de son bracelet. Ce dernier faisait la moitié de ma taille, donc les trois-quarts de son petit corps. Pas sur qu’il aura la force de le porter ensuite, mais pour le moment on a autre chose à régler.
Est-ce que ça a marché ? Très peu de temps après, sa voix retentit à nouveau dans le micro, où il insultait l’ennemi avec une haine et une rage farouche … Il a l’air plutôt bien portant. Enfin je décidai tout de même d’agir, de voir ce qu’il se passait. Une nouvelle dépense de chackra – et moi qui disait qu’il fallait s’économiser, tu parles – et un puissant souffle d’air naquit autour de moi, autour de notre groupe puis sur les alentours, dissipant toute trace de brouillard et de nuage de sable.
Sans perdre une seconde je tournai les yeux vers notre médecin, mais ce fut l’ennemi qui attira d’abord mon regard. Il s’enfuyait se cacher derrière les dédales de roche, au sein du canyon, à une vitesse impressionnante. Avec un peu de chance, Kongoh pourra encore le repérer et nous pourront nous lancer à sa poursuite. Mais pour le moment, sans la moindre info sur le terrain, ça a plus de chance d’être un autre piège, comme un appât. Je décidai alors de réfléchir avant d’agir. Hey noter bien ce jour, car c’est un instant si rare qu’il ne se répétera pas avant un moment !

« Ça va ? Pas trop de casse ? » Demandai-je à Kiseki tout en lui tendant une main pour l’aider à se relever. « J’ai pas été assez rapide, désolée. »

Le bouclier avait prit de sacrés coups en si peu de temps, ça démontrait parfaitement la puissance de l’adversaire au taijutsu, ou de sa puissance tout court. Il avait même réussi à briser certaines parties de ma défense, des bouts manquaient, comme s’ils avaient été arrachés ou qu’ils avaient sautés par la force des coups.

« Il est fort … Mais avec un peu de chance, il a emporté des morceaux de mes os dans sa fuite. » Ajoutai-je à voix basse. « Kongoh, si tu veux vérifier ça avec tes yeux, il y a moyen de contre-attaquer sans avoir à se jeter dans la gueule du loup. J’avais modelé le calcium dans l’os pour qu’il s’effrite volontairement à chaque coup sans pour autant tomber en morceau, donc c’est fort possible qu’il en est encore sur lui. » Puis je repris un volume de voix normal en tournant la tête vers le jeune médecin. « Kiseki, le bouclier n’est pas foutu, tu peux t’en servir encore mais je ne sais pas s’il n’est pas un peu trop lourd pour toi. Tu restes un enfant, mine de rien. Je ne me moquerais pas si tu dis que tu ne peux pas le porter. Promis. »

Un petit sourire accompagna ma tirade moqueuse. C’était ma vengeance pour le coup de tout à l’heure.

Spoiler:

Le plan du Fantassin avait réussi... Mais pas avec succès, car le médecin avait pu avoir un contact physique avec l'Homme en Noir, le Seki c'était tout de même préparer à cette éventualité... Il devait donc passer à la dernière phase de sa mission : essayer d'en éliminer un à tout prix. Le Chûnin de Kumo laissait le groupe marchait tranquillement, il avait prévu d'en éliminer un du groupe absolument... Mais après réflexion, il se posait toujours des questions, les empêcher ou les laisser être à la tour. Il les regardait marcher tranquillement, ils étaient tous sur leurs gardes, comme s'ils savaient que le Fantassin les observait...

Il avait décidé de passer à la dernière épreuve, le Fantassin n'avait pas fait beaucoup d'épreuves très difficiles, ils ont eu de la chance. Le Seki était déjà passé par là, et il connaissait à présent ce qu'était la difficulté. Le Chûnin de Kumo pensait que ce n'était que la première épreuve, les prochaines seront sûrement assez difficiles. Le groupe arrivait proche de la tour, c'était bientôt, que le Seki allait faire son apparition une nouvelle fois et une dernière fois. Il était gentil durant cette épreuve, mais c'est pendant la fin qu'il allait se montrer sans pitié...

Le groupe était enfin arrivé à quelques kilomètres de la tour, ils avaient à présent dépassé le canyon, ils sont revenu dans le désert aride. L'Homme en Noir fit son apparition, il était à présent en face de d'eux. Il les regardait pendant un court instant puis dit d'une voix neutre.

« Ceci est est la dernière phase de l'épreuve. Les épreuves étaient assez faciles, mais cette fois-ci, c'est du sérieux. »

Ce que L'Homme en Noir avait oubliait de dire, c'est qu'il allait en éliminer un. Il réfléchissait un instant puis remarquait qu'ils étaient tous concentrés. Il allait donc appliquer le proverbe " les plus faibles meurent, les forts survivent ". Il avait malaxé pas mal de chakra, c'était suffisant pour les envoyer trois techniques de rang S. Il étaient tous équiper d'un bracelet de la Kaguya, c'est elle qui avait plus de chances de succomber.

L'Homme en Noirs créait trois boules de chakra qui était de rang S. Il en lança une boule sur Sana Kiseki, une sur Dentô Kongoh et une sur Kaguya Milly. Il ne s'arrêta pas là, dès qu'il avait lancé ses boules, il lança trois shurikens explosives. Puis il disparut, il se fichait complètement du résultat... Parce que personne n'allait mourir et ils avaient tous une chance de passer la première épreuve.

HRP:

Spoiler:

J’hésitai presque à lui tirer la langue mais ça aurait prouvé que j’étais quasiment aussi immature que lui. Avouer que ce serait plutôt stupide pour une donneuse de leçon. Je l’aidai simplement à se relever et portai ensuite mon attention dans la direction qu’avait prit l’ennemi dans sa fuite. Il y a moyen de faire un truc, tant ma technique est encore active il faut en profiter.

« Lui, il va nous poser problème avant qu’on arrive à la Tour, si on ne s’en occupe pas de suite. Bouger pas mes petits amis, je me charge de ce détail. Il va apprendre ce qui arrive à ceux qui touchent aux compagnons d’une Kaguya. »

Roh ça fait tellement badass ! La classe attitude ! Ah comme je m’aime !
Petit pose théâtrale avec un sourire so love et un pouce en l’air, puis je fis une série de mudras en visant bien une autre cible que mon propre corps. Il s’agissait d’agir sur des os qui ne sont plus connectés à moi, et qui ne sont plus dans mon champ de vision. Cela demande du coup plus de concentration.
Un malaxage de chacka, les sourcils légèrement froncés et les yeux clos, quelques secondes de silence et puis je me redressai, fière de moi.

« Voilà, avec ça il ne devrait plus être capable de faire quoi que ce soit. Du moins pas dans la journée, et pas sans soin urgent. » Annonçai-je à mes compagnons d’épreuve tout en remettant mes vêtements désertiques en place.

Ils ne devaient sans doute pas comprendre ce que je voulais dire, mais ça restera secret. Par contre l’Homme en Noir, lui il aurait parfaitement compris. Lorsqu’il avait frappé - non sans violence - notre médecin et mon bouclier, des petits morceaux osseux s’étaient effectivement détachés de la défense et s’étaient ainsi retrouver sur ses bras, dans les plis de ses vêtements sans doute. Et c’est là-dessus que j’agissais à présent. En faisant ma technique par-dessus la précédente – celle qui permet d’agir sur mes os même hors de mon corps, suivez un peu ! – cette fois-ci l’ennemi en perdit littéralement ses bras. Rassurez-vous, ce n’est pas le cas. Mais pas loin. Chaque petit morceau se transforma en une pointe osseuse longue comme un petit poignard. Ce qui en fait un bon paquet, vu la puissance qu’il a mit dans ses attaques sur mon bouclier, et la tête de ce dernier maintenant.
Seulement ces « poignards » n’étaient pas tournés vers l’extérieur mais bien vers l’intérieur de l’ennemi. Les bras de l’Homme en Noir, ou au moins ses avant-bras, se retrouvèrent percés de part en part sur toute la longueur par une multitude de pointes tranchantes comme des rasoirs, longues d’une bonne vingtaine de centimètres et pas plus large que la largeur de mon pousse. Enfin c’est quand même conséquent vu le nombre. Rendant ainsi ses bras totalement inutilisables sans le travail rapide d’un médecin.

Mais pas un bruit ne nous parvint. Peut-être que Kongoh aura capté quelque chose avec ses talents de senseur, mais je fus tout de même surprise. Ça devrait faire terriblement mal. Alors soit c’est que l’ennemi à une impressionnante résistance à la douleur, soit qu’il s’est planqué sous terre et du coup son hurlement sera étouffé par la roche et le sable.

« Nous pouvons y aller ! » Lançai-je à mon équipe. « Kiseki, tu peux te débarrasser du bouclier si tu veux, en retirant le bracelet. On ne devrait normalement plus avoir de soucis. Sauf si on a doit à un autre Homme en Noir … M’enfin ce serait un peu abusé, à mon avis. »

Nous reprîmes la route à travers le canyon, guidés par notre radar ambulant kumojin dans ce labyrinthe rocheux, jusqu’à la sortie et les nouvelles dunes de sable. La fin du parcours était en vue ! Une haute tour perchée au milieu du désert, comme un phare en pleine mer – de sable – afin de guider les voyageurs.
Et plus aucune trace de l’ennemi. Ma technique avait donc bien fonctionnée malgré la puissance adverse. Parfait.
Une fois arrivés devant le bâtiment, nous retrouvâmes nombre de concurrents, mais pas autant que tous ceux présents au départ. Peut-être qu’ils ne sont pas tous simplement arrivés. Ou alors il y a eu des éliminations. Tiens, Ether elle est où ? Elle a réussi ou non ? Il me semble qu’elle est pourtant partie plusieurs heures avant nous. Hmm, et Nozomi ? Flute, aucune trace de l’une ou l’autre.

« Bon bah, je vous souhaite bon courage pour les prochaines épreuves, celle-ci était cool. » Fis-je au reste de mon équipe. « On formait un chouette trio. J’espère que vous arriverez jusqu’au bout de l’examen ! »

Puis j’entrai dans la Tour. Fin de la première épreuve.

Spoiler:

Kiseki observait ce duo étrange parlant un langage des plus cryptés. Il comprit réellement les tenants et aboutissants que lorsque la demoiselle revint en assurant que le souci était réglé, et que leur assaillant aurait besoin d’un soin « urgent ». Médecin qu’il était, il ne tarda pas à réfléchir très vite aux milliers de possibilité : avait-elle réussi à mettre en place un quelconque contact avec lui, au point de « parasiter » ses os ou était-ce une autre astuce ? Il lança un regard à l’os qui lui avait été offert, et repensa à ses effets.

« Elle aurait pu mettre des os aussi sur son corps ? » Une hypothèse qui lui semblait compliqué car la personne aurait pu sentir le chakra émanait de ces ivoires, à moins qu’il soit dépourvu de tout talent de sensorialité. Toujours est-il qu’au lieu de se méfier de ce bout d’os, il n’en fut que plus intrigué !

- Kaguya-san, puis-je garder ça s’il te plaît ? Un souvenir de ma première épreuve ! disait-il avec une grande conviction, et les yeux de biche !

Sa requête resta en suspens, il s’était perdu dans l’admiration de la fameuse Tour Mirage qui s’élevait au milieu de ce désert telle une conquérante, une Reine. Il ne savait ce qui l’attendait, mais cela l’intriguait déjà.

« Déjà, pourquoi la Tour Mirage ? Est-ce une épreuve d’Illusion ? » se questionna-t-il, se maudissant entre autre de ne pas avoir appris suffisamment sur cet art abstrait et dangereux, pour le mental du moins. Il se promit que suite à ces épreuves, il fera un effort non considérable pour se défendre dans plus d’un domaine.

« Il faut que je sois suffisamment puissant pour ne pas avoir à dépendre d’autrui » se promit-il, en regardant les deux colosses. Un jour, pourra-t-il avoir la force nécessaire pour les battre ? Il était curieux d’obtenir la réponse… Kyu Goren, Tenbatsu Kurasa, Samui Kakeshuou … chacun avait promis quelque chose, à lui d’en tirer profit.

« Et ensuite, j’irais voir mes parents pour tout leur raconter ! »

Dans le fond, malgré tout, il restait un enfant.

- Eh oui, la Tour Mirage ! Je vous remercie pour votre aide ! Vous pensez que ça sera quoi la prochaine épreuve ? dit-il tout en pénétrant en ces lieux.