Peu de temps après la fin de la mission spéciale à laquelle j'avais participé, l'on m'avait convoqué au palais du Raikage après seulement quelques soins primaires. Et c'était pour une seule raison, malgré l'échec de la mission et ma blessure assez grave on m'offrait une promotion, j'étais donc devenu chunin sans en parler à Urio qui ne m'avait pas vu. Plus que surpris, je pensais ne pas mériter cette promotion, bien sur je savais que j'avais le niveau de techniques et de force pour un chunin, voir plus. Le problème n'était pas là. Je gardais en tête qu'une promotion était méritée pour un haut fait accompli par un shinobi digne de ce nom, or j'avais échoué et j'étais rentré bredouille avec un bras hors d'usage. Il ma fallait donc clarifier cela au plus vite avec le chef de mon village, qui était aussi pour moi un mentor qui m'avait permit de développer ma technique de la manipulation du papier. Mais obtenir un rendez-vous avec lui surtout quand on est chunin n'était guère aisé, je me retrouvais donc une semaine plus tard devant les portes du palais prêt à faire mon entrée et m'expliquer avec Urio. J'étais en train de fumer une clope tout en regardant les personnes arpenter les rues étroites et pierreuses du village, une légère brise fouetta mes cheveux et eux pour cause de me donner une légère chair de poule. Le stress sans doute de revoir à nouveau cet homme, il n'était pourtant pas si vieux que ça, à peine plus que moi. J'écrasais ma cigarette puis, alors que je m’apprêtais à entrer dans le grand bâtiment, je constatais que le plâtre couvrait toujours mon épaule et une bonne partie de mon bras gauche. Ceci rendait cette partie de mon corps totalement disgracieuse. Je saisissais donc le premier couteau venu et entaillais ce truc blanc qui servait à tenir mon bras afin qu'il se rétablisse plus vite. Le plâtre tomba à terre et je jetais un oeil intéressé à ma blessure encore récente, le trou de l'épaule était refermé mais alors que je retrouvais le plaisir de bouger mon bras gauche une vive douleur fit son apparition et me força à faire une grimace. Tant pis, je ne tenais pas à apparaître comme faible devant le Raïkage.
Tout en me tenant le bras gauche du droit je pénétrais donc dans le hall d'entrée du palais, m'annonçais puis on me conduit dans une pièce différente que d'habitude. La destination n'était donc pas le bureau d'Urio, concentré plutôt à repousser ma douleur tout en essayant de retrouver une totale maîtrise de mon membre, je ne pensais même pas à me poser la question d'où on allait. A mesure que je marchais, j'avais de moins en moins mal ce qui était bon signe, les médecins n'auraient jamais du me mettre autant de temps de convalescence. Je passais ma main droite dans mes cheveux faisant mine de me recoiffer alors que j'arrivais devant une grande et lourde porte. Je frappais puis entrais en gardant un visage tout à fait sérieux, si j'avais pu avoir mal, aucune douleur n'aurait transparu sur mon visage. Seules les quelques gouttes de sueur qui commençaient à parler sur mon front auraient pu me trahir. Je jetais un oeil expert dans la pièce, elle était grande, le peu de meubles était répartit sur les côtés. Quelques armes de bonnes et mauvaises facture trônaient sur les murs. C'était une salle d'entraînement, mais à voir la tenue du Raïkage qui se tenait face à moi, nous n'étions pas là pour nous entraîner. Peut être avait il envie de parler dans un endroit autre que son bureau, ce que je pouvais comprendre. Je gardais toujours une mine impassible, plantais mes yeux dans les siens. Nous n'étions que tout les deux ici, tant mieux je pourrais lui parler franchement. Sans lui laisser le temps de me saluer je commençais à parler d'un ton neutre.
"Je vous salue Raïkage-sama."
J'avais posé un genou à terre en signe de salut, ce n'est qu'en me relevant que je lâchais un très léger rictus de douleur en sentant mon épaule s'alourdir. Je me faisais violence pour écarter les souvenirs de ma blessure qui ravivaient mon mal.
"J'ai sollicité une audience auprès de vous pour deux raisons et j'espère pouvoir vous les exposer."
Ne voyant pas de signe de refus je continuais.
"La première était pour vous faire un rapport plus détaillé que ce que vous avez pu avoir. Mais la deuxième est sans doute la plus importante des raisons ! Simplement, j'aurais aimé comprendre ... Qu'ais-je fais pour mérité une promotion ? Il me semble pourtant avoir échoué la mission en plus d'avoir été blessé ! "
C'était dit.