Une ombre dans le ciel. Un vrombissement orageux lointain. Voilà ce que l'on entendait dans les environs de Sunagakure no Satô, village shinobi à Kaze no Kuni. Et cette silhouette traversant le bleu du firmament, s'approchait très rapidement de cette concentration de population. Le sable commença à se soulever au fur et à mesure de la descente de l'OVNI, qui finalement se termina en une explosion minérale, lorsque cette chose heurta le sol qui menait à la voie Illusionnée. La fumée se dissipa pour finalement faire place à une forme androgyne scintillante. C'était une personne toute vêtue d'un métal noir et bleu. Une voix féminine, légèrement transformée par les haut-parleurs intégrés de l'armure s'échappa.

— Wow ! Ça c'est ce que j'appelle voler ! Qu'est ce que t'en dit Son' ?
— CE. FUT.UN. FRANC. SUCCES. MADEMOISELLE.
CEPENDANT. SI. JE. PUIS. ME. PERMETTRE. LES. PROPULSEURS. PEUVENT. ÊTRE. AMELIORES.
L'ARRIVEE. DE. GAZ. EST. PROBABLEMENT. LA. SOLUTION.
— Pourquoi ? On est barré à combien là ?
— 987 KM/H. MADEMOISELLE.

La jeune femme haussa un sourcil. C'était peu. Comment avait-elle pu se tromper à ce point dans ses calculs ?

— Rafraîchis moi la mémoire Sonzai. La vitesse du son ?
— 1 224 KM/H. MADEMOISELLE.
— Putain de merde. On en est méga loin làààààààà !!
— EN. EFFET. MADEMOISELLE.

Mains sur ses hanches métalliques, elle se décida finalement à les croiser. Sous son casque, elle affichait une mine boudeuse. Ronchonnant, elle se décida de continuer ce dialogue avec l'IA qui composait l'ensemble de ses gadgets, de son ordinateur à cette armure.

— Ranafout'. Deux-trois retouches et ça va faire le café.
— JE. REGRETTE. MADEMOISELLE. L'ARMURE. MG 1. NE. POSSEDE. PAS. CETTE. FONCTIONNALITE.
NOUS. DEVRIONS. AJOUTER. CE. DISPOSITIF. SUR. LE. PROCHAIN. PROTOTYPE.
— C'était une expression, ligne de code ratée...

C'est alors que cette étrange conversation fut interrompue par l'arrivée d'un Sunajin méfiant. Immédiatement, il interpella Kanpeki.

— Identifiez-vous ! Vous êtes en territoire Sunajin...

Sa main était cramponnée à un Kunaï à moitié dégainée de son récipient.

Sans prendre la peine de relever la face de son casque, l'interpellée parla d'un ton blasé.

— Et je suis Sunajin abruti... Allez maintenant dégage.
— Je veux voir votre bandeau frontal et votre ordre de mission.

A travers le micro de l'armure, on put entendre un soupir, fatigué et frustré à la fois.

— Ecoute, espèce de pisse suspicieuse de mes, futures, deux. T'as déjà vu une armure semblable ? Si ? Le Clan Saibogu c'est ça ? Bah figures-toi... QUE JE SUIS UNE SAIBOGU !

Aucune peur ne put se lire dans le regard de ce maudit passeur. Il se montra encore plus aggressif. Le Kunaï était entièrement dégainé et malheureusement pour la mécanicienne, qui n'était pas senseur, ce type était bien plus fort qu'elle. C'est alors que ce dernier parla d'une voix menaçante à vous hérisser l'échine.

— Je regrette, mais vous ne passerez pas sans que je vois votre bandeau frontal et votre ordre de mission.

Un combat verbal de tête de mule, qui allait finir en jeu de main si personne ne se ramenait, et vite...

C'était entre elle et lui. Pas question qu'elle flanche. Pour quoi est-ce qu'elle passerait si elle abdiquait ? Grognant presque, Kanpeki, tentait de tuer son adversaire d'un simple regard. Casque toujours fermé, difficile pour le passeur de voir la colère qui bouillait en elle.

— Ah ok... Tu veux jouer à ça ma couille ? Hé ben, tu pourras pas dire que tu l'auras pas cherché ! J'vais te foutre la branlée de ta vie !

En un instant, Kan' déployait l'ensemble des systèmes d'armements de son armure. Mitrailleuses, petits missiles sur les avants bras, dispositifs de lancements pour de plus gros missiles sur les épaules. Il y avait assez de "pétards" sur la Saibogu pour détruire un petit village.

— Son', enclenche le dispositif de frappe nucléaire.
— JE. REGRETTE. MADEMOISELLE. MAIS. L'ARMURE. MG 1. NE. POSSEDE. PAS. CETTE. FONCTIONNALITE.
NOUS. DEVRIONS. AJOUTER. CE. DISPOSITIF. SUR. LE. PROCHAIN. PROTOTYPE.
— Putain... Toi, t'as le don de me faire perdre toute crédibilité devant les abrutis...

Les missiles commencèrent à fumer, les mitrailleuses étaient sur le point de s'activer. Le combat allait commencer.

— Bah, on s'en balance, j'le baiserai rien qu'avec ça, de toute façon.

Son adversaire commença à luire d'une aura bleuté, prêt à passer à l'action. Les deux Sunajins étaient chauds patate, quand finalement un nouvel intervenant arriva pour calmer le jeu. Surprise de cette entrée, la Saibogu n'attaqua pas, l'ensemble de ses armes se désactivant... momentanément.

— Bordel ! Mais t'es qui toi ?!

Sans réellement lui donner de réponse, le shinobi commença à parler. Il semblait plus observateur que le premier. Pourtant lui aussi réclama les mêmes prérequis : Le bandeau et l'ordre de mission. Et ce fut le coup de la morale qui tomba. Le même refrain... encore et encore. A croire qu'on ne savait pas faire une phrase sans mettre surveillance, crise ou village pour blâmer. Tout ça pour dire que Kan' fut encore plus irritée par l'intervention de ce garçon qui était pourtant bien plus malin. Elle était à deux doigts de leurs exploser la face lorsque le jeune homme continua à discuter. Il changea littéralement de sujet. Et heureusement pour tout le monde, ce sujet eu le don de calmer la Rebelle. Le compliment y était pour beaucoup. Elle n'avait pas souvent de retour positif puisqu'elle ne montrait jamais son travail.

La face du casque se releva, révélant le visage transpirant de la Saibogu. Yeux dorés, une mèche brune s'était échappée du chignon qu'elle s'était faite avant de vêtir son armure. Kan' claqua la langue et toisa le nouvel arrivant, un air dédaigneux sur son faciès juvénile.

— T'as vu ça ? La classe pure et dure.

Elle balança ses mots en admirant sa main métallique qui luisait sous les rayons du Soleil. Elle reposa ses yeux d'or sur l'inconnu et continua :

— Et puis, tu sais, quand on veut atteindre la vitesse du Son, ça crée un boucan monstre. Bon... C'est vrai que j'ai, aussi, un peu foiré mon atterrissage...
— DE. 14°. EXACTEMENT. MADEMOISELLE.
— Shhhh, j't'ai pas sonnée Son'.

Poussant un soupir, elle se décida à enfin rendre les armes.

— Bref... Sonzai, retires moi cette armure.
— A. VOS. ORDRES.

Aussitôt dit, aussitôt fait. L'armure sembla se recroqueviller sur elle même. Les bras et les jambes se dénudant progressivement, puis le torse fit de même. L'armure se scella dans un Fuinjutsu situé sur la troisième vertèbre de la brune. Désormais sans coquille, Kan' était habillée d'une combinaison moulante plus adaptée au port de ce genre d'accoutrement. Ce vêtement permettait de meilleurs mouvements lors du port de la protection métallique. Seules les chaussures de sécurité en cuir faisaient tâche avec cette panoplie. Finalement, la jeune femme extirpa son bandeau frontal et le rouleau contenant l'ordre de mission de sa sacoche située à sa ceinture.

— Et voilà pour vous les losers.

Sans prendre la peine de s'approcher, elle lança gentiment les objets demandés en direction du deuxième passeur, le dernier arrivant.

— Faites vite maintenant. J'ai pas qu'ça à foutre.

Comme prévu, le dernier arrivant s'en alla pendant quelques secondes. Il revint avec un registre qu'il regarda attentivement. Kanpeki profita de cette attente pour lancer un regard noir au chef de la garde. Elle n'hésita pas une seconde à dessiner un mot insultant avec ses lèvres envers ce dernier. Si elle avait pu, un poing dans sa face aurait été le meilleur des réconforts. C'est alors que le jeune homme trouva enfin son nom dans la longue liste des shinobis en mission. Il n'hésita pas à rajouter une phrase pleine de sous-entendus. Se mordant la lèvre inférieure, elle se retint de l'insulter. Finalement...

— Ou j'vous pète la gueule à toi et ton pote et ensuite je passe. C'est bien aussi comme option.

De toute évidence, ses dires n'eurent aucun effet. L'un comme l'autre, les deux Sunajins l'ignorèrent magnifiquement. Fronçant les sourcils, elle ragea intérieurement de leurs ignorance à son égard. Elle allait vraiment passer à l'acte si ça continuait ! Heureusement que l'un des gardes recommença à parler en usant des bons mots. Même si le coup de la morale sur l'armure avait fait grincer des dents la rebelle. Elle savait qu'il fallait fignoler l'engin, pas besoin qu'un abruti le lui dise. Ces novices, j'vous jure !

— Hey, j'me suis pas écrasée ! J'ai juste loupée mon atterrissage. C'pas la même chose.

C'est alors que la montre sur son poignet s'activa montrant une ligne en vibration. Sonzaï était aussi intégré à cet outil afin d'être disponible à tout moment.

— DE. 14°. EXACTEMENT. MADEMOISELLE.
— J't'ai pas dis de la fermer Son' ?
— MES. EXCUSES. MADEMOISELLE.

Sans quitter des yeux son interlocuteur, elle continua.

— Si j'm'étais écrasée, ça aurait été le feu d'artifice et c'est un steak carbonisé que t'aurais accueilli. T'imagines même pas la quantité de pétard qu'il y a dans c't'armure.

C'est alors que son joyeux compagnon la questionna sur ce qui lui restait à faire. Inquiet pour la sécurité intérieure, il lui demanda s'il devait l'accompagner ou pas. Une attitude qui fit grimacer la Saibogu. Non mais sérieux, pourquoi tout le monde pensait qu'elle était une personne violente et impulsive ? Elle savait se retenir nom d'Ichibi ! Finalement, d'un geste, son interlocuteur l'invita à le suivre. C'est vrai qu'il faisait chaud. Suna en été, c'était pas le fun.

Finalement engagée dans les premières rues du village, Kan', pas vraiment emballée d'être baby-sittée, voulu mettre un stop à ce type.

— Non mais mec, c'est pas que tu me fais chier ou quoi, hein. Mais je peux aller au palais du Kage tranquille, sans aide. Alors tu peux retourner avec ton pote et faire ton taf'. Y'a pas de malaise, j't'assure !

Elle lui posa alors une main sur l'épaule et lui adressant un faux sourire.

— En tout cas, c'était un plaisir, euh... Inconnu-san ?

Sans attendre de réponse, elle se détourna de lui, et agitant la main, elle mit de la distance entre lui et elle.

— Allez, à plus !

Le chemin du départ. Enfin ! Kanpeki allait enfin se débarrasser de tous ces abrutis de la Voie Illusionnée. Mettant de la distance entre elle et l'endroit de son tourment, la jeune femme fut alors interpellée à nouveau par la personne qui l'avait accompagnée jusqu'ici. Qu'est-ce qu'il était collant ! Se retenant de lui hurler dessus, la brune sentit la dextre de ce dernier se poser sur son épaule. Serrant le poing, elle était à deux doigts de lui en foutre un en plein visage. Se mordant la lèvre, elle fit son possible pour se maîtriser. Qu'est-ce qu'ils avaient tous à vouloir lui rendre cette journée infernale ?

A la limite du tremblement, elle vit, le jeune homme se placer à ses côtés, bien déterminé à accomplir son fichu boulot jusqu'au bout. Silencieuse, la Saibogu avançait sans répondre aux interrogations du jeune homme. Elle en avait plus que marre. Et tous les signes étaient là pour le démontrer : Jointures de la mâchoire se dessinant sous sa peau de porcelaine, sourcils froncés et un regard dur, borné. Clairement, elle ne pourrait pas tenir très longtemps. C'est alors que le dénommé Jax entama le sujet qu'il n'aurait jamais du aborder. Invoquant à nouveau Metal Gear qui se déploya le long de sa combinaison, elle attrapa son interlocuteur par le col d'un seul bras et fit émerger une mitrailleuse sur l'autre, pointant cette dernière entre les deux yeux de l’élément perturbateur. Son masque était toujours relevé, rendant le visage de la Saibogu encore visible.

— Tu veux vraiment savoir ce que foutais ? J'ai buté des types. 10 ? 20 ? J'ai pas compté. Mais ce qui est sur...

Inspirant profondément en fermant les yeux, elle se reprit rapidement en lui hurlant à la figure :

— ... C'EST QUE TU VAS REJOINDRE TOUS CES BÂTARDS, SI TU M'EMMERDES ENCORE !

Le lâchant sans prendre de précaution, elle inhala de l'air puis continua, le ton volontairement adouci :

— Tu captes, grosse merde ?

Lui passant à côté sans retirer son armure et sans même le regarder, Kan' continua sa route en espérant que le Yamada est bien compris le message. C'est alors qu'elle s'arrêta à mi-chemin, se tournant légèrement dans la direction de Jax, elle le regarda d'une manière hautaine et défiante.

— Et puis, qu'est-ce qu'un nudiste en chaleur de ton genre saurait quoi que ce soit sur la technologie hein ? Vous vivez dans des tentes tes potes et toi. J'passerai pour quoi si j'écoutais tes conseils de sous fiente ?

Lui tournant le dos, elle entama sa marche vers le Palais.

— Tu ferais mieux de ramener ton cul à la Voie illusionnée, j'ai pas envie de salir mon armure pour ta gueule. Quoique j'te rendrais service...

Pour la deuxième fois de la journée, elle tenta de mettre de la distance entre ce gars et elle. Y'aurait-il une troisième tentative ?

Mettant de la distance entre elle et son interlocuteur collant, Kanpeki espérait que ce garnement ait compris la leçon. Elle s'éloignait, totalement en rogne, quand cette dernière sentie une forte douleur à sa main droite. Une odeur de brûlé émanait de la zone endolorie. Jetant un regard dans la direction de son maux, c'est avec stupéfaction que la jeune femme comprit que le Yamada avait usé de ses pouvoirs clanique sur elle. Auparavant aveuglée par sa colère, elle ne remarqua pas la chose directement... Mais désormais, c'était chose faite. L'armure avait été salement endommagée, les circuits à cet endroit avaient totalement fondus, rendant les mouvements de sa dextre droite difficile. Lentement, elle se tourna vers le responsable de ce bordel. A cause de lui, la Saibogu allait devoir retaper son armure encore une fois. Sans compter que certaines pièces qu'il avait transformé en bouillie étaient particulièrement chiante à trouver.

Alors que le portier commençait à réciter un véritable discours, Kanpeki s'approcha lentement en direction de ce dernier. Ses pupilles dorées étaient fixées sur sa cible verrouillée. Désormais le destin de ce Jax était scellé. Il l'avait cherché. Aucun doute là dessus. Par deux fois, la Saibogu avait tenté de lui alléger la tâche en le renvoyant à son poste, plus ou moins de manière agressive. Mais à croire que ce gars était aussi borné que la Mécanicienne, il voulait à tout prix terminer ce qu'il avait commencé. Un regard assassin sur le visage, Kanpeki commença peu à peu à trottiner dans sa direction quand finalement, elle s'élança pour de bon.

Prenant de la vitesse, elle pouvait sentir ses muscles crispés se contracter à chaque mouvements de ses articulations. Ses oreilles captaient les frottements de l'air et le bruit discret des pistons de la Metal Gear qui s'échappaient au rythmes de sa vélocité. Sans même y penser, la face de son casque se rabattit, montrant ainsi à son adversaire une guerrière sans expression. Hurlant de rage, la Rebelle concentra son chakra, dans chacune des parcelles de son corps. Réagissant à sa propre énergie, l'Armure commença elle aussi à s'activer. D'une lueur bleutée, les propulseurs de la carapace de métal commencèrent à vrombir. Ce garde allait voir de quoi la Technologie était capable... Elle allait lui montrer qu'elle n'avait pas besoin des conseils d'un bouffon qui vivait dans une tente.

La distance qui les séparait diminuait peu à peu, quand finalement elle était assez basse pour que la Brune frappe. Poings serrés au possible, dans une explosion de réacteurs suralimentés, Kanpeki utilisa sa plus puissante attaque de Taïjutsu de son répertoire : Storm. Une fusion parfaite entre le corps et la machine. Un enchaînement dévastateur qu'elle avait maîtrisé après de long mois d'entraînement. Sans compter que cette dernière avait augmentée l'arrivée de gaz dans les propulseurs, améliorant subitement sa vitesse de frappe. Telle une furie, elle utilisa tous ses membres pour frapper au mieux son adversaire ! Ce n'était pas pour rien qu'elle s'était donnée, elle même, le surnom de Metal Beast.

Allait-il enfin comprendre qu'il aurait du rester aux portes ?

Spoiler:

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♫:

Je reviens d'une petite patrouille dans le désert. Officiellement en tout cas! Parce que j'ai surtout profité de cette occasion pour aller sceller une bonne quantité d'eau qui me sera utile pour le voyage que je prévois de faire à Ki no Kuni! Ouais, bon... Je sais bien que j'ai pas le droit de quitter le pays en tant que Genin. Oui oui, je sais! Mais d'un autre côté le train que j'essaie de construire est ma priorité absolue et j'ai absolument besoin de bois pour passer à la phase expérimentale.

Je pourrais demander l'autorisation, c'est sûr! Mais les lenteurs administratives, je connais! Et puis si on venait à refuser ma demande je reviendrais de toute façon à la case départ. Sauf que j'aurais perdu des jours à attendre pour rien! Du coup je vais faire ça rapidement et ni vue, ni connue. Avec un peu de chance personne ne s'apercevra de mon absence. Et puis avec mon véhicule le trajet me prendra peut-être deux jours au maximum. Rien de très grave en soi...

*Concentration, Lina!* j'arrive vers la voie illusionnée. *Il s'agit de ne pas rouler sur les civils!*

Un jour il faudra que je propose au Kage de construire une voie spéciale uniquement pour les Saibogu. J'aime bien les autres clans hein? En fait non, pas trop les Ketsueki! M'enfin toujours est-il qu'ils sont leeeeents ces piétons! Et c'est fatiguant de devoir toujours avancer à la vitesse du pas avec un bolide conçu pour avaler les distances à grande vitesse.

Du coup je me prépare à avancer à la vitesse d'un escargot pour ne pas écraser quelqu'un. Mais lorsque je m'engage enfin dans le couloir de roche ce n'est pas piétons par dizaine qui obstruent le chemin. Ce sont deux shinobis qui sont en train de se taper dessus! Wut? Mais c'est quoi ce délire encore? En m'approchant je remarque qu'il s'agit de Kanpeki et là, tout devient clair! Elle a un vrai caractère de brute celle-là et le fait qu'elle se retrouve dans cette situation ne doit sûrement rien au hasard. C'est pas vrai ça!

L'autre, je ne le connais pas! Mais il n'a pas l'air du genre à se laisser faire non plus! Ce qui signifie que le combat risque de s'éterniser. En règle général je laisse deux personnes consentantes se mettre sur la tronche. Après tout, si c'est leur délire... Mais le fait que ce soit en pleine voie illusionnée et, surtout, sous le regard de plus en plus de gardes me pousse à intervenir. Je mets les gaz et dérape entre les deux protagonistes du combat avant de sauter hors de l'habitacle de mon véhicule:

- "Non mais ho! Vous vous croyez où là? C'est pas Konoha ici!"

Si des étrangers sont dans le coin on risque de se faire passer pour une bande d'indisciplinés. Ce n'est pas tout à fait faut quand on y pense! Mais l'image du village se doit de rester propre, impeccable. C'est notre réputation qui est en jeu! Ou ce qu'il en reste en tout cas...

- "Kanpeki, c'est juste?" je me tourne vers ma camarade de clan. "Tu sais très bien que notre chef déteste quand le clan se met en avant autrement que par son génie! T'es une Saibogu, bordel! On est plus intelligents que les autres non? Alors prouve-le bon sang!"

Je pousse un soupire agacé et me tourne ensuite vers le type qui se battait avec elle. Lui, c'est pas un Saibogu! Ça c'est sur. C'est tout ce qui m'importe au final parce que je mets un peu tous les autres clans dans le même panier. Celui des niais qui ne savent même pas différencier un émetteur à onde courte d'un accumulateur de chakra à pression différentielle! Mais bon, ça reste un Sunajin:

- "Et toi, hein?" mon ton est condescendant mais juste ce qu'il faut pour ne pas passer pour l'arrogante de service. "Te battre avec une Saibogu? Sérieusement? Si tu veux te suicider il y'a des moyens bien moins douloureux, tu sais ça?"

Je croise les bras et décoche des regards sévères à l'un et l'autre, alternativement. Au mieux ce duel a été remarqué. Au pire... Et bien ils sont bons pour un passage chez le Kage et à une punition digne de ce nom. J'aurais tendance à dire que ce serait mérité. Mais je me dis aussi que ce n'est pas dans notre intérêt. D'autant plus que je risque d'être interrogée aussi maintenant que je suis intervenue. Je ne veux pas être mêlée à ce genre de trucs. Peut-être qu'il n'est pas trop tard pour partir avant l'arrivée d'officiers?

- "Allez hop, montez!" je reprends place dans mon siège. "Je vous emmène ailleurs et on prie pour que le responsable de la garde passe sur ce petit incident! Allez, on se dépêche!!!"

J'ai pas envie de moisir ici plus que nécessaire! J'espère juste qu'ils ne vont pas continuer à se taper dessus dans mon véhicule parce que là je ne réponds plus de rien...

Le premier contact eut le don de la déstabiliser. Dans un choc brutal, elle crûe bien qu'elle allait être emportée par la puissance du coup de son adversaire. Cependant, les propulseurs de ses bras lui permirent de se rattraper grâce à l'élan que ses derniers lui offrirent. Désormais plongée dans son enchaînement, Kanpeki frappait et frappait sans jamais s'arrêter, poussant un cri de rage en continu. Une tempête bleutée se déchaînait sur le Yamada qui n'avait sans doute pas mérité un traitement aussi brutal. Mais aux yeux de la Saibogu, c'était justifié. Totalement justifié. De plus, s'il n'avait pas passé son temps à la chercher, avec sa manière de parler et ses questions indiscrète où il semblait avoir une réponse à tout, il n'aurait pas eu le malheur de goûter ce traitement. Désormais, c'était trop tard. Trop tard pour reculer !

Un sourire féroce se dessinait sur les lèvres de la Saibogu qui sentait ses multiples assauts toucher au but. Assénant son coup final, son adversaire valdingua en arrière, s'écrasant lamentablement sur le premier obstacle qui put l'arrêter. Le souffle lourd, la Mécanicienne regardait sa victime tout en souriant derrière son casque. C'est alors qu'elle jeta un regard à ses poings. Ils étaient fumant. Déformés par la chaleur quelques secondes plus tôt, sa main gauche semblait être parcourue de striures semblable à des vaguelette. La droite en revanche se refroidissait tout juste, alors qu'elle avait atteint une température assez haute pour faire souffrir la Rebelle sur la durée. La première contre offensive en était la cause. Kanpeki avait ressenti une forte vague de chaleur lorsqu'elle arriva au contact du Yamada, qui se propagea surtout sur son poing droit. Tournant la paume de sa main vers le ciel, on pouvait aisément voir que cette dernière tremblait. Serrant les dents sous la douleur, la Rebelle jeta un coup d'oeil à son adversaire qu'elle n'avait pas surveillé depuis. A sa grande surprise, elle put le voir debout, en position de combat, un Kunaï en tant que seule défense.

Pestant, elle leva le menton, prenant ainsi Jax de haut.

— Qu'est-ce qu'il y a enculé ? T'en redemande ?

Repensant à ce qu'il s'était passé lors de l'assaut précédant, la Saibogu prit ses précautions. Donnant un ordre à Sonzaï, son Armure se retrouva recouvert d'une nouvelle couche métallique. Plus épaisse, le semblant de silhouette féminine qu'elle avait dans la Metal Gear avait totalement disparu. Massive, la carapace de Métal était assez large pour encaisser n'importe quelle attaque sans que la propriétaire en souffre. C'était le Cocon. La protection la plus puissante qu'elle avait ajouté sur son invention. Désormais large comme deux hommes, la Brune marcha d'un pas menaçant en direction du Portier qui refusait tout simplement d'attaquer.

— Bah, tu vas être servi mon gars !

C'est alors qu'un véhicule s'interposa entre elle et sa cible dans un crissement de pneu. Suivant du regard la nouvelle arrivante, Kan' reconnue une de ses fausses cousine. Une des rares personnes dont la Mécanicienne connaissait le nom : Lina. 4 lettres, un prénom facile. Indignée, cette dernière commença à sermonner les deux combattants. Finalement, la rouquine s'apprêta à les embarquer pour les emmener ailleurs, chose qui n'emballait pas du tout la Brune. Se tournant vers la nouvelle arrivante pleine d'assurance, elle mit un terme à la conversation.

— La ferme. Je n'ai aucun conseil à recevoir de toi ! Tu es à la même enseigne que ce guignol.

Pestant à nouveau, la jeune femme fit disparaître son armure. Se repliant progressivement dans le sceau qui était tatoué sur sa deuxième vertèbres, Kan' tourna le dos au duo et s'éloigna d'eux d'une démarche lente.

— Venez pas m'emmerder.

Rester à cet endroit ne servait plus à rien désormais. Elle ne ferait que se faire remarquer encore plus... Enfin... Vu la foule qui s'était entassée lors du combat, la discrétion n'était plus vraiment un détail à prendre en compte...

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