La neige avait commencé à fondre avec l’arrivée du printemps. Les premiers retours des rayons de soleil pouvaient se faire remarquer grâce à l’apparition de la flore, qui sortait de son sommeil suite au sommeil hivernal qu’elle fut contrainte de prendre. Le pays du feu possédait une grande variété d’animaux qui se baladaient librement au sein de ses forêts, la vie commençait à reprendre son règne en main. Enfin, il ne fallait pas s’y fier. Beaucoup de ces animaux étaient des créatures dressées par les Ninjas de Konoha, qui avaient pour but de contrôler la zone, afin de repérer quiconque pourrait représenter une menace pour le pays, comme ceux détenteurs d’un puissant chakra.

Et au beau milieu de la forêt, il y avait justement ce genre d’individu potentiellement dangereux, moi. Cela faisait quelques jours que j’étais parti du pays du bois afin de revenir au village de la feuille. Les blessures que j’eus lors de mon dernier entraînement avaient guéri, me permettant ainsi de me mouvoir sans grande difficulté. Cependant, je devais admettre que des douleurs restaient. Asuma-Jiisan n’y était pas allé de main morte en me portant ce coup. Le même malin plaisir à imposer sa force sur ses élèves… Pas de doute, papa et lui avaient un lien de parenté… Et moi pour l’occasion. Sérieusement, je ne suis pas aussi brutal que lui hein ? Je veux dire, il m’est arrivé de demander à mes élèves d’essayer de me frapper lors d’entraînement, et de m’en servir d’un pour frapper les autres… Mais quand même.

Les minutes passaient, et voilà que je pouvais percevoir le mur qui entourait Konoha dans mon champ de vision. Les arbres s’écartaient aussi, montrant que je retrouvai enfin la voie du chemin menant à l’entrée principale. Soulagé de voir que j’arrivai encore à me rappeler du chemin de la maison, je choisis de me mettre au milieu de la route, en compagnie des autres arrivées comme marchands, civils et autres. Mon visage était encore caché par la capuche de ma cape, couvrant l’entièreté de mon corps. Désireux de me cacher ? Pas vraiment, je voulais tout simple éviter de trop être en contact avec l’air frais. Après, c’est vrai que voir un homme encapuchonné de presque deux mètres de haut, y en a qui pourrait être suspicieux. Mais ceci, c’était un détail que j’aurai réglé une fois sur place.

Les portes du village étaient maintenant devant moi. Les observants, un faible instant, je me retrouvai avec un sentiment de nostalgie, celui de quelqu’un qui rentre chez lui après une longue absence. Je n’étais parti que deux mois, et pourtant, je m’impatientai de pouvoir reprendre un quotidien ici. Après une légère inspiration, je m’avançai vers le village, rentrant comme si de rien n’était, et lâchant dans un soupir un faible :

« - Je suis de retour. »