J'ai fait un rêve, littéralement on peut dire puisque j'ai était placé dans un sommeil artificiel. Ce n'est qu'un prix ridicule a payé pour tout ce que grande-soeur a fait, fait même aujourd'hui pour moi. Est-ce que je suis condamnée à être un boulet pour elle et les autres ? Le rêve ? Je ne saurais le dire exactement, mais c'était un des futurs potentiels qui pourraient se créer... Ou plutôt une allégation fumeuse créer par mon esprit dans sa torpeur. Améliorer le quotidien de tous sans exception grâce aux technologies saibogu... Faire autre chose que la guerre, j'y ai déjà pensé, mais dans ce monde avec les rivalités qu'elle contient, j'imagine que cela ne restera qu'un rêve, n'est-ce pas ?

Je reviens à moi, il fait un peu froid, mais ce n'est pas grave. Je ressens un peu de douleurs, mon corps comme mon esprit sont engourdi... Encore ? Oui on peu le dire, avec mon retour à la vie de la dernière fois cela fait un écho dans ma mémoire. Je sens les bandages, encore une légère odeur de sang et au milieu de tout cela un parfum, enfin je pense.

"Grande-soeur ?"

Je me sens étrangère dans mon propre corps, ma voix n'est plus la mienne... Celui-ci revient a lui, doucement je bouge mes doigts pour les sentir, sans trop forcer non plus. Je fais pareil avec à peu près tous mes muscles petit à petit histoire de m'assurer que j'ai de nouveau le contrôle de mon corps. Machinalement, je passe mes doigts délicatement sur mon poignet droit... Un bandage aussi, cela veut-il dire que le sceau a disparu ? En même temps, il n'a plus aucun pouvoir depuis qu'Arekushi n'est plus. Je me demande si c'est fini ? Est-ce que j'ai changé à ce point ? Je vais devoir me reposer le temps que ça cicatrise.

Un autre jour, apparemment j'ai le droit de me lever, on m'aide à retirer les bandages petit à petit. Je sens à nouveau cette odeur, je n'ai pas de doute sur sa provenance cette fois. J'imagine qu'elle vient voir le résultat de son travail. Petit à petit alors que je me découvre face à un miroir, je redécouvre également. Une peau toujours pale, mais à la couleur moins grisée ou jaune, plus couleur approchant plus de la chaire claire. J'ai la vague impression d'avoir les doigts plus fins, j'ai surement dû perdre du poids pendant la convalescence... On m'avait dit que cela affectait les pieds, mais les mains ? Peut-être que je me fais des idées.

Je regarde mes mains un long moment, pourquoi ? C'est fascinent, elle a amoindri, non, fait disparaitre les traces de brûlures dues à certains tests, cette précision, ce souci du détail. Si je n'avais pas déjà un immense respect pour son savoir-faire, ce serait maintenant le cas. Évidemment, plus rien sur mon poignet droit, prévisible et normal alors qu'encore je passe un doigt dessus caressant ma peau et constatent que je ne récent même pas de petite imperfection à ce niveau.

J'allais regarder le miroir quand un détail, plutôt une forme plus qu'évidente à attirer immédiatement mon regard... Je suis a peu prés certains qu'ils n'étaient pas aussi gros, surtout que j'ai perdu du poids ils devraient avoir fondu comme la neige au soleil. Pourtant... Ces deux investigateurs de futur mal de dos son bien présent, avec des formes si parfaites qu'ils en trahissent leur côté artificiel. Bon en même temps, ce n'est pas comme si j'allais me trimbaler nue en public... Je suis certaine que le poids et le volume sont idéalement proportionnés par rapport à ma masse corporelle idéale. Sans avoir ce genre de complexe, ce geste de sa part pour me faire accepter ce nouveau moi me fait sourire. Je me surprends à pouffer de rire en les soupesant avant de me dire qu'il serait temps de regarder le reste du travail.

Mains, coudes, épaules, je me sens si différente et pourtant je me mouvois de manière si naturelle. Plus que de changer mon apparence, elle l'a fait de sorte que je me sente bien. Je m'approche alors d'un miroir, m'observe de haut en bas... Des cheveux verts ?! C'est... Spécial, je joue avec une mèche entre mes doigts. Ils descendent jusqu'à mon fessier, encore une fois ni trop long, ni trop court. Si délicats, est-ce qu'ils sont organiques où ? Je me demande, la pointe elle semble naturelle et en passant mes doigts dans mon cuir chevelu je ne sens rien de particulier. Pas de cicatrices ou autre.

"Ils sont si beaux... Je me demande si ce n'est pas un peu étrange de m'extasier sur mon propre corps ?"

Mais c'est vrai, ils le sont, deux grands yeux couleur ambre. Mais ce n'est pas la seule chose qui a changé sur mon visage. Des lèvres plus fines, un nez plus petit et régulier, des oreilles sans grandes originalités... Dans un ordre général je suis bien plus féminine que je ne l'ai jamais était même en essayant. J'ai les joues encore un peu ronde, mais ça, c'est l'âge qui veut cela, je n'ai que seize ans, je vais encore me développer j'imagine, encore un peu.

Ainsi, je continue de visiter mon corps, laissant le bout de mes doigts glisser le long de celui-ci. Rien ne semble être laissaient au hasard, j'imagine que même mes empreintes digitales sont différentes maintenant. Elle a effacé ce que j'ai était, aucune partie de mon corps n'y a échappé, un processus long qui a dû lui coûter des heures et des heures de travail. Elle m'a sculpté comme une statue de cire, je suis maintenant à l'image qu'elle a souhaité me donner.

"Merci grande-soeur."

Malgré tout cela, je n'en suis pas moins ce que je suis. Un risque pour ce pays, pour cette nation, d'ailleurs est-ce que maintenant les Saibogu sont officiellement détachées de Suna ? Je n'ai pas eu d'information et je ne pense pas que cela me servirait à quoi que ce soit de toute manière. Je tends le bras vers des vêtements qui me sont fournis, délicatement je passe mes sous-vêtements puis le reste. Si je me rappelle bien, elle n'aime pas que je reste nue... Enfin il n'y a pas grand-frère dans les alentours pour que cela attise sa colère, mais dans le doute...

Je l'observe un instant, sans un mot, juste un sourire. Je suis à peu près certaine que si j'essaye de trop l'approcher elle va me repousser. Pourtant j'ai envie d'essayer. Je comprendrais les raisons qui la pousseront à en faire ainsi, enfin ce sera peut-être le cas. Je m'approche d'elle, attrape une de ses manches comme le ferais une petite soeur pour le peu que j'ai pu en voir avant d'essaye de me blottir contre elle. Adviendra ce que dois advenir, je me suis préparé à sa réaction.

Suzuka n'est plus, elle est remplacée par ? Dans l'immédiat, je ne sais pas, ou je ne m'en rappelle plus ce qui en revient au même dans ce cas. Tout ce que je sais, c'est que je ne suis plus, pour être à nouveau, c'est une renaissance. Ma vue est plus floue, j'imagine que les lunettes vont être nécessaires désormais. Je pense que c'est une autre modification qui fait que je suis, ce que je suis et ne suis plus ce que j'étais. Autant dire que dans mon état présent, je n'en saisis pas forcément toutes les subtilités.

"J'ai déjà reçu beaucoup de médicaments... Je n'ai pas envie de faire une accoutumance."

Ou pire, de devenir dépendant. J'ai vu, entendu et lu beaucoup d'histoires sur l'addiction à certaines substances et je n'ai pas envie de tomber dans le cercle vicieux des stupéfiants et des substances du même genre. Je bouge un peu mes bras, mes jambes, tirent et étirent mes muscles et ma chaire qui me rappelle rapidement à la réalité. La douleur, ça fait mal... Mais c'est très supportable tout de même. Surtout que mon cœur est plus léger, puisque j'ai reçu un câlin, ça faisait combien de temps ? Depuis quand je ne me suis pas senti au moins vaguement en sécurité ? Même a la capitale la marque de serviteurs et son maître planaient sur moi, mais surtout le couperet de Suna qui devait bien apprendre a un moment donné où un autre ce que j'ai fait.

J'écoute un à un ses conseils, mais aussi, et surtout sa demande par la suite. La remplacée à la tête du pays ? C'est elle qui a dû la perdre... Je suis certainement l'une des moins qualifier au monde pour ce genre de tâche, en quoi un dirigeant froid et en grand manque d'empathie pourrait être utile ? D'un autre côté, ça exclut toute corruption, réduit grandement les réussites de manœuvre de coercition et j'imagine que le fait d'avoir un certain sang-froid et une vision réalité peu aider.

"Si tu penses que j'en suis capable, alors je le ferais au mieux."

En plus contrairement à une personne plus classique, je suis sûre que je peux "avaler" la paperasserie à un rythme bien supérieur... Peut-être que je ferais une meilleure secrétaire qu'une shinobi. Enfin, j'ai mieux à faire, même si je pense que mon esprit divague et papillonne à la moindre information... Tenmei ? Qui est... Moi ? Il n'y a personne ici a par nous n'est-ce pas ?

"Tenmei se fera un plaisir d'élaguer un maximum toutes les tâches administratives et gérer le territoire, la diplomatie et le peuple dans le respect de la constitution de Shukai, pour le bien de ses citoyens."

Je dis cela avec un grand sourire, il me faut au moins deux à cinq bonnes minutes pour réaliser une chose, non en fait deux.

"Enfin, je voulais dire je."

La première, c'est que parler à la troisième personne est certainement étrange, la seconde, c'est que j'ai toujours un problème qui n'est pas réglé.

"Quand je suis allée au Shozaichi, j'étais accompagnée de ma cousine... Himawari ? Elle a pu rentrer à Suna ? Elle est encore à la capitale ?"

Est-ce qu'elle a pu rentrer ? Je ne sais même pas depuis combien de temps je ne l'ai pas vu. Est-ce qu'elle est seule ? Peut-être que Kibo la trouvé et ramené ? Je ne sais pas...

"Une semaine ?"

Bon, je n'ai pas le choix. D'un je n'ai pas envie de l'énerver et de deux, je n'ai pas envie de lui désobéir non plus. Après tout, c'est ma grande sœur, enfin elle l'est pour moi. Du coup je ne me fais pas prier et je prends mes médicaments. En plus je ne suis pas médecin, elle sait mieux que moi ce que je dois faire ou non dans ce genre de circonstances. Et puis comment lui dire non après sa caresse ? J'ai vraiment une mentalité d'enfant parfois, mais cela me va très bien.

"Voilà grande sœur."

Elle tente ensuite de me rassurer sur le travail qu'elle me confit. Déjà je ne serais pas seule et en plus elle s'assurera tout de même qu'il n'y ai pas de problème, gardant un œil sur les événements qui arriveront en son absence. Je lui fais un sourire et acquiesce d'un mouvement de la tête. De toute manière tant que j'aurais à faire avec des civils je pourrais toujours utiliser un Henge sans problème pour les duper et les ninjas eux seront conscients de la situation. Donc un rapport quotidien, parfait, je comptais le faire, mais maintenant j'ai une méthode appropriée pour le faire.

Elle ne sait pas qui est ma cousine et le problème est que même si elle savait d'ici elle ne pourrait rien faire. Je sais que je suis dans un autre pays et je n'ai pas le droit d'avoir de contacts avec l'extérieur. Donc, même si je le souhaite, je ne peux honnêtement rien faire. Autant oublier et prier pour qu'elle aille bien, de toute manière puisque qu'il y a eu... Mon exécution on va dire, ils ont bien dû la ramener à Suna, enfin, je pense.

"Ce n'est pas grave, ce n'est pas comme si je pouvais y faire quoi que ce soit de toute manière."

Je ne veux pas non plus qu'elle fasse la tête, je n'aime pas ça. Bon, du coup j'en profite pour lui attraper encore la manche et lui faire un sourire. Je ne sais pas ce qui passe par sa tête, mais je n'aime pas ce visage. Tiens d'ailleurs elle va à Suna, elle va surement voir grand-frère alors... Enfin bon, je ne vais pas évoquer le sujet, je n'ai rien d'intéressant à dire de toute manière. Surtout qu'il pense que je suis morte, il m'a lui-même planté une dague dans le cœur donc bon.

Je me penche en avant et... Mauvaise idée, mon pied glisse et je bascule la tête la première vers le sol. Le problème, c'est qu'en général :

"Aïe... Le sol, c'est dur."

Suite à ce petit incident, je viens me réinstaller dans le lit aidé ou non. Souffle face à mon impuissance et attends la suite. Déjà qu'elle a dû perdre beaucoup de temps à me soigner, je ne voudrais pas la monopoliser maintenant aussi. Maintenant que j'y pense, elle a l'air maigre, plus que dans mes souvenirs et même si elle sourit... Je viens, ou essaye de lui caresser la joue, l'observe avec mes lunettes.