Et voilà, à chaque fois que je le retrouvais, qui c'est qui devait jouer la bonne poire à le surveiller comme un gosse ? Bibi ! Encore une fois il avait tenté d'agir en tête brûlée qu'il était, n'arrivant même plus à marcher, il s'était posé autour de mon cou et je devais le supporter jusqu'aux bureaux de son sensei, Yamada Kioshi. Dans ma tête je le maudissais, de l'air idiot qu'il me donnait ainsi qu'à cause de son idée de s'en aller de l'hôpital. Bizarrement je sentais que j'allais en prendre pour mon grade, car oui je l'accompagnais et non je n'avais pas su lui rendre toute sa tête en l'obligeant à subir ses soins. Tout ça à cause d'un malheureux clone. Mais peut-être qu'il ne pouvait simplement pas être à l'hôpital au moment du réveil des blessés !

Donc il me remerciait, chose à laquelle je ne pris même pas le temps de répondre, ce n'était pas nécessaire. Je continuais à le soutenir à notre arrivée dans le bâtiment du Kakumeigun, lorsqu'il décida d'aller dans le bureau de son supérieur pour tenter de l'y retrouver et même quand il eu la brillante idée de se rendre dans les toilettes, espérant le trouver entrain de faire ce qu'il avait à faire. Décidément il ne faisait jamais rien comme les autres, même penser qu'un tel endroit était plutôt privé ça ne lui effleurait pas l'esprit ! Alors il ouvrit porte après porte jusqu'à ce que ce qui devait arriver arriva. Nous nous retrouvions brusquement en présence du deuxième personnage le plus puissant du village, le pantalon baissé et assis sur la cuvette... Situation rocambolesque il était vrai. Celui claqua la porte avant de finir ce qu'il faisait dans un concert malvenu de sons plus disgracieux les uns que les autres. Et bien sûr après tout ça, qu'est-ce qui arriva ? La leçon de morale sur le fait de l'avoir laissé sortir.

• Non mais attendez ! C'est lui qui est parti, je n'ai fais que l'accompagner pour le surveiller, vous le connaissez... Après si vous préfériez qu'il vienne ici seul, et bien c'est que vous ne tenez pas très bien à lui.

Je ne lâchais pas le Rêveur, sans quoi je me doutais qu'il s'effondrerait lamentablement, brisant par la même occasion son bel égo sans doute un peu trop gonflé après son sauvetage vraiment réussi, pour le coup, de Ketsueki Yami. Par contre, la façon dont j'avais répondu à mon supérieur m'aurait facilement valu un avertissement, mais après l'avoir vu dans la situation de tout à l'heure, ça en valait bien la peine. Je redressais un peu Kibo qui semblait tomber doucement, c'est qu'il n'était pas léger le bougre, ou alors moi pas assez imposant pour nous soutenir tout les deux.

Je me disais que je n'étais peut-être pas vraiment à ma place entre ces douces retrouvailles, mais je resterais, au moins jusqu'à ce que je puisse placer mon camarade en sécurité sans le risque qu'il s'évanouisse à chaque battement de cils.

• De toute manière c'est une tête brûlée, je suis sûr que la plupart du temps il se fout de vos ordres, alors les miens vous pensez bien... Non j'ai fais ce qu'il fallait. Puis c'est sympa de vous voir, depuis mon retour nous ne nous étions pas croisé.

C'est vrai que j'étais revenu mais pas depuis très longtemps. Et alors que j'avais vu Zanshi-Sensei, le Yamada faisait parti de ceux que je n'avais pas recroisé depuis mon départ il y avait de cela dix-huit mois. Je me demandais maintenant pendant encore combien de temps nous allions rester dans les toilettes, non pas que ce n'était pas agréable toutes ces belles retrouvailles mais un endroit plus confortable aurait fait bien meilleure impression.