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 Bonjour sensei ! [Kioshi]

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Konoha
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Message(#) Sujet: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyMar 2 Sep 2014 - 0:09

Quelques passants lançaient des regards curieux à la petite dame aux cheveux roses qui se parlait à elle-même. Etait-elle folle ? Préparait-elle un casting ou un rôle ? Allait-elle rencontrer quelqu'un ? Tant de questions mais aucune réponse. D'une, personne ne posait la question. De deux, la jeune fille était bien trop prise dans son monologue pour remarquer ces gens-là.

- Bonjour sensei ! Je suis votre nouvelle élève, Kawaguchi Tsukiko du clan Kawaguchi ... Ah nan, c'est nul. C'est terriblement nul. Recommençons ! et elle recommença un autre discours similaire qui ne lui plut pas plus.

Voilà un drôle de manège que Tsukiko répétait depuis quelques temps. Elle voulait rencontrer son professeur, elle était devant sa porte mais elle se sentait incapable d'y toquer et de s'y présenter en bonne et dû forme. Elle avait un tantinet peur. Elle craignait d'être jetée à la rue comme une malpropre, de subir moqueries ou critiques en raison d'une intégration faite sans l'accord du professeur ou, pire, d'être bannie de cette équipe à peine intégrée.

En effet, voilà quelques temps qu'elle faisait partie de l'équipe Miira dirigée par Yamada Kioshi. Cependant, c'était Kibo qui l'avait intégré en raison de quelques "petits" soucis de santé du professeur. Certes, elle se sentait bien avec ce ninja mais elle était terriblement curieuse au sujet de ce cher Kioshi. Elle entendait des échos ici et là, elle écoutait les quelques petites anecdotes de Kibo mais rien n'assouvissait sa curiosité grandissante. Et cette dernière dictait à nouveau tous ses actes. Là où la raison et la logique cautionnent la patiente, la curiosité la poussait à accélérer les choses en se rendant directement à la résidence du professeur pour se présenter entre autre.

Cependant si l'idée lui avait paru excellente en chemin, elle s'était sentie soudainement bien stupide devant la porte du professeur. Elle rebroussa le chemin le premier jour. Les jours suivants, chaque course ou sortie était une excuse pour passer devant cette porte dans le mince espoir d'apercevoir cette mystérieuse silhouette. Malheureusement, elle ne l'avait pas vu si ce n'est quelques rideaux qui bougeaient ou quelques ombres qui se mouvaient - et encore, elle pensait halluciner.

Au bout d'une semaine, son impatiente avait atteint son paroxysme. Elle devait rencontrer cette personne. Sauf qu'il était plus facile à dire qu'à faire !

Comment ne pas paraître brusque ou trop envahissante ? Comment rester charmante et chaleureuse afin de partir sur de bonnes bases ? Que pouvait-elle bien faire ?

- Qui ne tente rien, n'a rien ! Finit-elle par conclure.

Inspirant profondément, elle se positionna pile devant la porte de Kioshi et leva son petit poing, prête à toquer à cette fameuse porte.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyMar 2 Sep 2014 - 10:21

    Aucun souvenir de mon passé, sauf les pires. Dans ma demeure, j’étais pourtant étranger à mon monde, mon foyer, redécouvrant les quelques pièces et me demandant quel genre d’homme pouvait y vivre.

    Peu de décoration, le strict minimum. Bien l’appartement d’un homme. Aucune trace d’un autre habitant. On m’avait dit qu’une fois l’âge de la raison atteint, les parents et les enfants vivaient dans des tentes séparées par le passé, donc ici des demeures. Sans doute pour favoriser le développement de la maturité, sauf que le lien familial persiste toujours. Les tentes n’étant pas une barrière solide au son, tous les Yamada étaient toujours au courant de tout. Ici c’est pareil, les murs ont des oreilles dans le sens où les rumeurs circulent vite d’un bâtiment à l’autre. Sauf qu’à présent, il manquait un maillon de leur chaîne. M’ignorant moi-même, comment pourrais-je connaître leur coutume ?

    Je restais notamment souvent bloqué dans la chambre, figé face à l’étrangeté de la pièce. Il y avait bel et bien un lit, mais il semblait très rarement utilisé. Cependant, à côté se trouvait un bac à sable, dont le relief laissait penser qu’un corps s’y allongeait souvent. Dormais-je à même le sable ? Qui fait ça ? N’est-il pas dans nos mœurs de dormir sur un lit ? Mon moi antérieur me semblait toujours plus loin à force d’en savoir plus sur lui.

    Zanshi m’avait incité à quitter ma cellule, choisissant de m’apprendre à manipuler ce chakra que je possède. Je me sentais un peu plus à l’aise qu’au début. Et bien que je n’entende rien, je ressentais une présence non loin. Ils appelaient ça la sensorialité je crois. Tournant sur moi-même, je ne remarquais rien du tout. Peut-être m’étais-je trompé ? Mais quand je vis la porte d’entrée, mon intuition se fit plus grande. Je m’en approchais donc, jetant un bref regard à travers la fenêtre la jouxtant.

    Une demoiselle.

    Encore une ancienne connaissance ? Ou bien une surveillante ? Il est vrai que la raison m’ayant poussé à m’enfermer fut une expression chakratique que je ne contrôlais pas, perçant l’épaule de Goren et un bâtiment. Malgré tout, le fait d’avoir une nounou plus jeune que moi me dérangeait quelque part. Une fierté mal placée ? Ou bien la sous-estimais-je ? Si mes sentiments reprennent le pas sur mon sang-froid, qu’est-ce qui m’empêchera de la blesser elle aussi ? J’étais sorti car je pensais que ça ne se reproduira plus, donc me mettre en compagnie d’autrui n’est pas forcément l’idéal.

    J’ouvris la porte sans prévenir. Elle n’était pas fermée à clé. Je ne l’entrouvrais que pour laisser voir mon visage. Un visage à la barbe de quelque jour, pas coiffé.

    « Si tu es là pour me surveiller, va dire à Zanshi que ce n’est pas une bonne idée… »

    Pas une voix agressive, mais neutre, froide, sur un ton légèrement calme. Je fixais alors ses lèvres dans le cas d’une réponse quelconque. A moins qu’elle n’ait apporté de quoi écrire ? Car je ne parviens pas encore à lire complètement sur les lèvres des gens.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyMar 2 Sep 2014 - 13:58

Elle toqua à peine une seule fois que la porte s'ouvrit instantanément ou plutôt s'entrebâilla pour laisser voir la moitié du visage d'un homme mal rasé et des plus tristes. Toute la vision héroïque ou merveilleuse que Tsukiko se faisait de son sensei venait de s'effondrer tel un château de carte. Chaque visage imaginé, chaque parole pensée ... tout n'avait été qu'une douce illusion. La réalité était toute autre, surprenante et bien brutale.

Cerise sur le gâteau, la réaction de son professeur la fit tomber des nues. En effet, la petite s'était attendue à des regards noirs ou encore à des airs ennuyeux et même à aucune réponse mais clairement, jamais elle n'aurait pensé être "suspectée" d'être une espionne ou une nounou envoyée par la Kazekage elle-même. Elle n'était que genin et ne faisait clairement pas le poids face aux ninjas de haut niveau. Même amnésique, elle était persuadée qu'un ninja restait un ninja, que les réflexes étaient toujours bien là !

Autant dire, elle était bien en accord avec son sensei. Il serait stupide de la mettre à la surveillance d'une bête des combats alors qu'elle n'était qu'une nouveau-née dans ce monde, un pauvre oisillon bien faiblard.

- Non non ! S'empressa-t-elle donc d'ajouter. Je ne suis pas là pour vous surveiller, je ne peux pas, je n'oserais pas ! Je ... Je ... ne faisais que passer.

Elle bredouillait, elle bafouillait, elle s'emmêlait les pinceaux. Etait-ce sa surprise qui la mettait dans cet état ? Etait-ce les yeux intimidants du sensei ? Etait-ce ce ton trop neutre et froid qui laissait l'interlocuteur bien interrogatif ? Elle ne savait que dire, ni quoi penser, ni sur quel pied danser. Elle ne savait pas quoi faire si ce n'est regarder quelques instants son sensei, à la recherche d'une réponse en travers d'un signe, d'un regard ou d'une parole. Elle n'était pas fière d'elle.

"Il ne manquerait plus que je dise que j'ai vu la lumière et que je suis rentrée. J'ai rien à faire ici en fait ... " pensa-t-elle sarcastiquement.

Et puis elle se souvint d'un détail. Un très important détail même : il était sourd. Kibo l'avait vaguement évoqué et elle l'avait entendu ici et là. Avait-il compris quoi que ce soit à ce qu'elle venait de dire ? Savait-il lire sur les lèvres ? L'avait-elle inconsciemment blessé dans son orgueil ou sa fierté Avait-elle accentué sa tristesse ou son malheur par un acte si enfantin et si spontané ? Aurait-elle dû être accompagnée par quelqu'un, un visage plus connu qu'elle ? Etait-elle le visage en trop ? Elle se sentait stupide et davantage lorsqu'elle se souvint avoir glissé un calepin et un crayon dans son petit sac. Elle aurait dû commencer par sortir le calepin au lieu de passer des heures à préparer un discours, qui n'avait servi à rien d'ailleurs au vu de sa piètre prestation orale.

Elle devrait partir mais une petite voix lui susurrait le contraire. Il n'avait pas l'air bien et un bon bol d'air sablé de Suna semblait nécessaire. Cependant, qui était-elle pour lui proposer quoi que ce soit, lui conseiller quoi que ce soit ?

Par contre, si elle devait partir, peut-être devrait-elle d'abord mieux se présenter et le saluer comme il se doit et non déguerpir comme une voleuse, et le laisser au pas de la porte. Elle prit son calepin et commença à écrire. Etrangement, écrire était plus simple. On n'avait pas à subir le regard d'autrui, on n'avait pas à maîtriser ce ton, et surtout on pouvait se relire. Bien plus assurée soudainement, elle finit par tendre son premier mot.

"Bonjour Yamada-san, je suis Kawaguchi Tsukiko, je suis la nouvelle recrue de l'équipe Miira, votre équipe. Je souhaitais seulement vous rencontrer ... cependant, je me rends compte que je vous ai peut-être dérangé. Je m'excuse".

Elle attaqua une autre feuille pour souhaiter une bonne journée à Kioshi mais elle ne put s'empêcher d'ajouter quelque chose.

"Je comptais vous proposer de venir m'accompagner ! Je comptais visiter un coin du désert, tout près du village. Peut-être un autre jour si vous êtes occupés aujourd'hui. Si jamais vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas à le faire savoir ! Je n'habite pas très loin".


Les membres des clans s'étaient réunis dans ces quartiers résidentiels, et autant dire dans le quartier même il y avait encore quelques "sous quartiers". Celui du clan Kawaguchi imposait, celui des Saibogu étonnait et ainsi de suite.

Elle tendit donc ce dernier petit mot. Elle espérait sincèrement avoir un tantinet aiguisé la curiosité de ce cher professeur afin d'échanger plus, et ne pas se limiter à ce ridicule échange. Sincèrement, elle priait de toutes ses forces, car pour le moment, elle avait l'impression qu'ils n'étaient pas partis sur de mauvais pieds, chose qu'elle voulait éviter à la base. De plus, et comme dit précédemment, il n'était pas bien du temps.

Un peu du soleil de Suna ne ferait pas de mal !
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyMar 2 Sep 2014 - 14:31

    Non fut le seul mot que je pus distinguer sur ses lèvres. En même temps, elle semblait mal à l’aise, gênée, ce qui n’aidait en rien à la lecture. L’avais-je effrayée ? En même temps, j’étais une réserve de chakra incontrôlée, et j’avais déjà démontré que j’étais capable de blesser. Alors sa peur pouvait être compréhensible, bien que vexante. Avais-je donc eu raison de m’enfermer à l’Ergastule ? Peut-être n’aurais-je jamais dû en sortir… Si Zanshi était vraiment ce qu’elle prétendait être, son jugement ne pouvait être objectif.

    Enfin elle eut l’idée de sortir un calepin. Ca prouvait déjà qu’elle était au courant de mon état. Mais alors, pourquoi avoir commencé par parler ? Pour savoir si ce n’était pas de simples rumeurs ? Plutôt bas de pointer ainsi mon impuissance.

    « Kawaguchi Tsukiko… »

    Comme bien des noms, celui-ci ne me disait rien, même si je l’avais déjà rencontrée par le passé. Kawaguchi, ceux qui manipulent le sable si j’ai bien compris. Sans doute une faculté bien utile dans le désert. Mais c’était tout ce que je savais sur elle. Je ne me présentais pas. Tout le monde me connaissait mieux que je ne me connais.

    L’équipe Miira. J’en avais déjà entendu parler. Kibo en faisait partie il me semble, mais je ne crois pas avoir vu d’autres élèves venir me voir. Etais-je un si mauvais mentor pour qu’ils ne se préoccupent pas de moi ? Mais d’un autre côté, cela ne me dérangeait pas. Moins de personnes à me rappeler, déjà que je ne me souvenais pas de ma propre personne.

    « Miira… Je suis entrain d’apprendre, alors je crains qu’enseigner ne soit pas dans mes cordes. Peut-être que Kibo pourra davantage t’aider ? »

    En effet, je ne pouvais certainement pas assumer le rôle de mentor pour le moment. Et ce n’était peut-être pas le cas, mais j’avais l’impression qu’elle me demandait une leçon en-dehors des murs du village. Certes, dehors je risquerais de faire moins de dégâts, mais seul j’en ferais encore moins.

    « Si j’ai besoin d’aide ? Ma présence est dangereuse, alors prends garde à ta bonté, elle risquerait de se retourner contre toi. A moins que tu ne sois capable de me maîtriser ? »

    Aucune réponse immédiate. Peut-être l’avais-je fait peur ? Peut-être cherchait-elle une réponse, un moyen de me contrôler ? Mais ce temps d’hésitation était la réponse à ma question : aucune certitude.

    « Sache que c’est pour ton bien. »

    Sur ce, je refermais la porte. L’avais-je claquée, fermée trop brutalement ? Je n’entends rien, alors qu’en savais-je ? Je demeurais là, de l’autre côté de la porte, le regard dans le vide. Sortir m’aurait peut-être fait du bien. Et dehors, je serais bien moins dangereux. Mais je resterais un danger pour elle. Cela valait-il le coup de tenter sa chance ? J’en doute…
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyMar 2 Sep 2014 - 17:02

Tsukiko acquiesça énergiquement avec sa petite tête rosée à l'entente de son nom de famille et de son prénom. Elle ne savait pas vraiment pourquoi son professeur avait ce besoin de le dire mais si c'était pour engager la conversation et faire plus ample connaissance, cela ne la gênait. Naïvement, elle crut qu'ils allaient échanger plus que quelques maigres phrases. Malheureusement au fur et à mesure qu'il parlait, elle désenchanta.

- Miira… Je suis entrain d’apprendre, alors je crains qu’enseigner ne soit pas dans mes cordes. Peut-être que Kibo pourra davantage t’aider ?

Cette phrase la surprit. Elle n'était pas là pour apprendre quoi que ce soit mais simplement pour discuter. Il semblerait qu'il ait mal compris ses intentions, ou plutôt qu'elle s'est mal exprimée. Elle se pencha rapidement sur son calepin pour rédiger une autre note contredisant ce qu'il venait de dire. Par contre, à peine avait-elle écrit le "non" qu'il enchainait sur un tout autre sujet.

Elle ne put que le regarder avec incompréhension. En quoi était-il un danger ? Elle avait à peine baissé la tête pour coucher sur papier cette question qu'elle entendit une porte claquer.

- Yamada-san ...

Elle n'osait plus toquer à la porte et c'est gêné, la tête basse, qu'elle rentra. Qu'avait-elle bien pu faire ? Où était donc son erreur de rencontrer son professeur, amnésique ou sourd soit-il ? Avait-elle été trop brusque ?

C'est ainsi qu'elle passa sa soirée, à ressasser sa journée, ses erreurs et ses maladresses. Son demi-frère remarqua l'absence de Tsukiko et profita d'un moment de tête à tête - pendant que les parents étaient occupés à discuter de quelques bagatelles - pour tenter de comprendre ce qui se passait dans l'esprit de la jeune fille. Le souci était qu'elle se confiait mais superficiellement. Il fallait toujours creuser, toujours insister pour avoir le vrai fin mot de l'histoire.

- Allez Tsukiko, t'en fais pas. D'un côté, quelle idée de toquer à sa porte comme ça ? C'est déjà pas facile de se réveiller amnésique ET sourd, et là t'as une tête rose qui sort de nulle part. Comprend-le. Redeviens blonde aussi, tu paraîtras moins grotesque, termina-t-il sur un ton taquin.

Pour seule réponse, elle lui tira la langue. Elle ne changera en rien sa couleur de cheveux fantaisistes. Elle l'appréciait pour le moment. Et elle ne changera en rien sa volonté de nouer un lien avec son professeur. Soupirant, elle se dirigea tout droit vers la cuisine pour se préparer quelques provisions. Demain, elle comptait passer toute la journée dans le désert pour un entraînement ainsi qu'une nuit à la belle étoile. Son père était en mission ainsi que le demi-frère. La maison va donc être irrespirable et un enfer pour elle en raison de sa belle-mère.

- Et voilà ! Une portion pour le repas du matin, du midi, du soir. Et l'autre matin. Beaucoup d'eau, commença-t-elle à énumérer.

Puis, une petite idée germa dans son esprit. C'est le sourire aux lèvres qu'elle doubla le volume et rangea les portions supplémentaires dans des bacs plus présentables que ses bacs métalliques usés.

Finalement elle quitta sa chambre et la demeure vers le milieu de la matinée, quelques temps après le départ des hommes de la famille. Sans tarder, elle se dirigea tout droit vers la demeure de son professeur et toqua encore à la porte. Cependant, elle se souvint qu'il était sourd. Comment signaler sa présence à un sourd ? Elle se décida à attendre ... sauf qu'elle n'attendit pas du tout. Son professeur avait à nouveau ouvert la porte.

"C'est pas possible, il doit sentir autrement... Ah, sensorialité ?" pensa-t-elle. Voilà une technique bien pratique. Pourrait-elle l'apprendre un jour ? A voir mais ce n'était pas le sujet du jour.

Elle tendit immédiatement une feuille à Kioshi, avant qu'il ne claque à nouveau la porte. Elle avait longtemps médité sur chaque mot afin que tout soit extrêmement clair.

"Bonjour, ne refermez pas la porte encore et lisez moi jusqu'au bout s'il vous plait. Je m'étais mal exprimée hier, ce qui a crée un certain quiproquo entre nous. Je n'étais pas venue pour un quelconque enseignement - j'ai l'entraînement propre à mon clan au quotidien - mais pour discuter avec vous. J'ai intégré que très récemment votre équipe et je ne vous ai jamais rencontré. Je voulais seulement vous connaître, et non attendre que vous reveniez, et faire votre connaissance en plein milieu d'une mission. Je me rends compte que j'ai été brusque. Laissez moi m'expliquer, et m'excuser autour d'un bon pique nique, près d'un oasis. Si le désert est gênant, on peut aller ailleurs. Ne craignez pas pour moi, dans le désert, je suis dans mon élément. Je suis membre du clan Kawaguchi, je maîtrise bien le sable et je saurais me défendre contre les dangers. Ne voulez-vous pas discuter un peu avec moi ? Je le veux beaucoup pour ma part".


Et sans tarder, elle tendit un autre morceau de papier.

"J'ai également fait des portions supplémentaires pour vous. Il sera dommage de gâcher toute la nourriture. Il y a entre autre des boulettes de riz, quelques viandes séchées et salées - extrêmement bonne -, suffisamment de boissons pour deux pour deux jours, pas mal de fruits et quelques pâtisseries. Venez le partager avec moi, j'insiste ! Si vous n'êtes pas convaincu, on peut aller à un restaurant, je vous invite !".

S'il ne la croyait pas en raison de son statut d'inconnue, elle se fera alors à un simple repas en restaurant en laissant provisoirement de côté ses plats. Au pire, elle s’entraînera dur en soirée et en profitera pour se rassasier et récupérer plus que nécessaire de l'énergie. Le plus important aujourd'hui était de ne pas être mise à la porte, et de sortir ce professeur de sa caverne.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyMar 2 Sep 2014 - 19:31

    Le jour suivant, la même scène. On aurait pu croire à un genjutsu. Peut-être était-ce le temps que l’idée fleurisse dans mon esprit ? J’avais ressenti une présence de l’autre côté de la porte, comme le jour précédent. Je pensais que c’était Zanshi pour m’entraîner, mais elle serait entrée sans toquer, sachant que je n’entendais rien. Pourquoi attendait-elle de l’autre côté ? J’espérais tout de même encore tomber sur elle alors que j’ouvrais la porte sur la même demoiselle que l’autre fois.

    Persévérante, on ne peut lui ôter ça. Je lisais et relisais son message en considérant une nouvelle fois la proposition.

    « Faire la connaissance d’un homme qui ne se connaît pas… Quelle ironie. »

    Je pensais tout haut, quoiqu’elle pouvait prendre ça comme une réponse. Elle semblait tellement insister qu’elle me donnait l’impression de pouvoir revenir chaque jour jusqu’à ce que j’accepte. Me laisse-t-elle vraiment le choix en ces cas-là ? Une bien étrange manière de faire, mais une manière qui fonctionne. La fin justifie-t-elle les moyens ?

    « Tu as gagné. Je viens. »

    Ouvrant davantage la porte, la lumière du soleil baigna mon corps. Mon visage n’avait pas changé et je portais une tenue légère, comme tout le monde à Suna. Short noir et t-shirt bleu foncé, un pendentif dessous. Mon regard rouge observa la fille qui semblait satisfaite de recevoir mon approbation. Je la laissais me guider, la suivant tranquillement avec des tongs aux pieds. On me dévisage souvent pour ces derniers, car l’ancien moi était toujours pieds nus y paraît. Mais cet homme n’est plus moi !

    « Je suppose que c’est une manière de te démarquer, d’affirmer ta personnalité ? »

    D’un geste je lui indiquais la couleur de ses cheveux. A moins que ce ne soit une couleur naturelle ? Le premier de mes élèves, Kibo, avait une chevelure blanche. C’était à la mode d’arborer des couleurs originales ? Je ne suis que blond châtain, navré.

    Elle voulait faire connaissance non ? Alors autant commencer à parler en chemin, vu que j’ignore dans combien de temps nous arriverons. Je lançais un bref regard à mon appartement derrière. Avais-je bien fait de sortir ? L’avenir me le dira. Et au moins j’ai fait l’effort d’entamer la conversation par une question. Peut-être s’agit-il d’un sujet délicat, important pour elle ? Peut-être que si je trouve une corde sensible je pourrais rentrer plus tôt ? L’idée était tentante, je dois bien l’avouer.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyMer 3 Sep 2014 - 15:15

Tsukiko ne put cacher sa déception aux premières phrases de Kioshi. Elle avait encore été maladroite dans ses petits mots, n'accentuant que davantage l'ironie de la situation. Peut-être aurait-elle dû attendre qu'il récupère miraculeusement sa mémoire ou qu'il s'adapte à cette nouvelle vie ? Peut-être que oui, peut-être que non. Elle allait encore y penser ce soir, et déjà elle baissa la tête pour rebrousser chemin.

Mais il finit par accepter. Elle releva aussitôt la tête, heureuse de cette mince victoire.

- Merci ! Je veux dire ... et elle commença à écrire ce merci à nouveau sur un bout de papier pour le tendre à Kioshi.

C'était étrange d'écrire pour communiquer et à force, elle trouvait cela bien compliqué. Certes, on pouvait se relire mais cela prenait du temps d'écrire or certaines choses ne devaient pas prendre du temps. Elles nécessitaient l'immédiat, l'instantané. Cependant, le temps de trouver une alternative, elle n'avait pas d'autre choix que d'écrire sur ce bout de papier blanc.

Elle se plaça à ses côtés et le guida jusqu'aux portes d'entrée de Suna. Elle ne quittait pas vraiment le village, elle restait dans les alentours. On la laissait passer à force de la voir, à force de l'entendre arguer qu'on ne devait pas laisser une Kawaguchi sans désert plus de deux jours et ainsi de suite. La seule condition contre cette "liberté" partielle était de rester toujours aux abords, bien visible des gardes et toujours près d'un oasis.

Elle réfléchissait d'ailleurs à l'endroit où l'emmener tout en lançant un regard aux tenues de son professeur. Oui, elle devait le traîner à un oasis, à l'ombre d'un palmier. Il ne manquerait plus qu'il prenne un malheureux coup de soleil. Pour sa part, elle quittait rarement ses tuniques presque transparentes longues manches, un top et un pantalon des plus larges et confortables.

Lorsqu'il fit référence à ses cheveux, elle ne put s'empêcher d'y poser ses mains et d'y réfléchir un long moment.

"Je suis très blonde à la base, je dirais même blonde platine. Je voulais être rousse mais la coiffeuse avait raté la couleur, et j'étais devenue rose. Et ... eh bien, je trouvais cela drôle alors j'ai gardé !" se contenta-t-elle d'écrire avec un sourire faux, un air amusé faux. Dans le fond, c'était tout autre chose, une chose qu'elle enfouissait et ignorait continuellement.

Elle aurait bien voulu écrire qu'elle n'avait aucune personnalité, rien qui méritait d'être démarqué mais se retint. Elle n'aimait pas s'épancher des masses sur son caractère ou ses doutes. Si elle le faisait, elle espérait le faire sans paraître trop misérable. Elle aurait également voulu dire qu'en blonde, elle ressemblait bien trop à sa défunte mère et rendait ses relations avec sa nouvelle famille un brin trop compliqué mais elle ne dit rien. Elle ne dira rien. C'était ses soucis, pas ceux d'autrui.

Il fallait qu'elle change de sujet. Et de chemin. Ils approchaient beaucoup trop des quartiers Kawaguchi et voilà un domaine qu'elle voulait éviter un certain temps, le temps qu'elle gagne en notoriété au sein du village et du clan. Au vu de l'heure, elle risquait de rencontrer certaines personnes qu'elle n'aimait pas du tout.

"Yamada-san, avez-vous déjà visité le désert ou Suna ? Je connais chaque recoin alors n'hésitez pas à me demander de l'aide si vous désirez. Aujourd'hui, c'est le désert. Ce soir, si vous souhaitez je vous montrerai les bons endroits de Suna. Le village est très vivant en soirée, quand il y a une bonne brise fraîche. Enfin, je trouve. Et si vous voulez !". Cette dernière phrase a été ajoutée rapidement, comme pour ne pas être bien plus envahissante qu'elle ne l'était.

Et elle prit un tout autre chemin, contournant volontairement les résidences de son clan, quitte à prendre un chemin bien plus long. Sans embûche, ils arrivèrent aux portes du village et ils la passèrent. Elle ne s'éloigna guère comme promis et se dirigea rapidement, tant bien que mal avec le sable sous les pieds, vers le petit oasis. Elle lança de temps en temps un regard et des mots sur les tongs de son professeur.

"Vous vous en sortez avec vos tongs ?" demanda-t-elle naïvement.

Puis elle s'arrêta un court instant. Au loin, elle vit un petit groupe qu'elle connaissait trop bien. Malheureusement. Ce dernier la remarqua aussi et l'un d'eux s'approcha de Tsukiko. Un autre Kawaguchi, en plein entraînement avec d'autres.

- Hey l'étrangère, tu viens là pour t'entraîner pour la future cérémonie ? A voir ton air d'abruti, je dois en conclure que tu as oublié... tu sais la cérémonie où on prouve notre avancée dans notre maîtrise du sunaton, celle que t'as royalement raté l'an dernier. J'ai hâte de te revoir à l'œuvre, c'était drôle.

Et en rigolant il s'éloigna, laissant une Tsukiko complètement paniquée. Elle n'avait pas oublié la cérémonie en question mais on ne lui en avait pas parlé. Peut-être que si, mais elle a dû rêver encore ou alors elle avait dû découcher. Elle fit un rapide calcul de la date du jour et de la date figée de la cérémonie et elle blanchit. Deux mois. Deux pauvres mois. Certes elle avait fait des progrès, mais est-ce que ça allait être suffisant ?

Elle se souvint au dernier moment de la présence de Kioshi et se retourna pour indiquer un oasis dans la direction opposée au groupe.

"Cet oasis est plus calme et il y a peu de monde! A moins que vous aimez le monde ..." Elle n'aimait pas du tout, surtout quand c'était les orgueilleux et prétentieux Kawaguchi. Sa journée avait perdu du goût soudainement. C'est pensive qu'elle se posa près de l'oasis, et pensive qu'elle déballa et installa une petite tente. Une nappe dans le désert se recouvrira de sable, et les plats avec.

Quant à Kioshi, allait-il l'aider ou plonger ses pieds dans l'eau fraîche du petit oasis.
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyMer 3 Sep 2014 - 18:29

    Le message n’était pas nécessaire pour ce simple mot, j’avais perçu le remerciement sur ses lèvres. Mais elle avait pris l’initiative de l’écrire avant que je ne le lui fasse comprendre. Je parviendrais peut-être à le lui dire avant la prochaine fois, qui sait. En tout cas elle semblait vraiment contente que j’accepte son offre.

    Il y avait quelque chose d’étrange dans sa prochaine réponse, et notamment dans son sourire. Avec mon état, j’eus l’occasion d’en voir de toute sorte : la réjouissance de voir son proche sortir du coma, la pitié face à son état, la tristesse de se savoir oublié, l’espoir, le désespoir. Celui-ci, je ne le connaissais pas. J’étudiais alors sa réponse. Un sourire de politesse ? Quelque chose clochait.

    « Une fille garde rarement une chose qu’elle qualifie de drôle, mais plutôt ce qui est beau ou mignon… »

    Cliché ou vérité ? Mais l’adjectif drôle quand ça touche à l’apparence est plutôt étrange. Peut-être me trompais-je. Peut-être était-ce récent et elle attendait de voir les réactions de son entourage. Peut-être me cachait-elle simplement la vraie raison. Un sujet sensible ? Déjà ? Peut-être pourrais-je rentrer plus tôt que prévu…

    Elle enchaîna sur le programme, mentionnant même la soirée. Comptait-elle me kidnapper pour la journée ? Etait-ce vraiment une simple histoire d’élève et de maître ? Etant amnésique je n’ai pas beaucoup d’éléments pour résoudre ce mystère.

    « Si ta question avait été au passé, j’aurais sans doute pu répondre par l’affirmative… »

    Traduction : dans l’état actuel des choses, non. N’empêche, je commençais peu à peu à m’adoucir en la voyant. Mon confort semblait vraiment lui tenir à cœur. Peut-être pour me donner bonne impression ? Faut dire que je suis censé être le chef du Kakumeigun, une place qui doit laisser certains pouvoirs. Avait-elle une faveur à me formuler ?

    Un groupe vint l’interpeler à l’extérieur. Ils semblaient se connaître, mais pas en de bons termes. Bien que je ne comprenais rien, je remarquais qu’ils s’en allèrent en riant tandis qu’elle avait l’air désemparée. Qu’avaient-ils pu lui dire ? Je n’aimais pas trop cette situation. Etait-elle un martyre ? Tsukiko semblait vraiment cacher des choses. Mais si elle n’avait rien dit pour ses cheveux, pourquoi en dirait-elle plus à présent ?

    Si j’allais l’aider ou profiter de l’oasis ? Aucun des deux. J’attendais juste qu’elle soit concentrée dans l’installation de la tente pour me soustraire à ses yeux et rejoindre le premier groupe. Ils me virent arriver, le regard interrogateur.

    « Que lui avez-vous dit ? »

    Je le vis marmonner quelque chose. Certes, j’avais oublié de préciser un truc :

    « Ecrivez la réponse dans le sable ! »

    Une voix un peu plus autoritaire, mais il semblait hésiter. Serait-ce un déshonneur que d’écrire dans le sable, ou bien parce qu’il ne voulait pas répondre à la question ? Je fis alors quelques pas en plus, me collant pratiquement au jeune homme, sentant sa respiration s’accélérer contre ma peau.

    « Je croyais que vous deviez obéir aux ordres, et à ce bandeau tu es bien ninja. Alors qu’attends-tu pour me répondre ? »

    Bien que je ne les connaissais pas, eux devaient savoir qui j’étais. S’en prendre à une jeune fille, même verbalement alors qu’elle ne semble pas se défendre n’est pas un comportement digne. Je voulais donc au moins en connaître la raison, avant de savoir comment réagir. Ils étaient peut-être au courant de mon état actuel, et donc qu’ils pouvaient sans doute me maîtriser s’ils le voulaient. Mais mon statut les en empêchait. A moins que ce ne soit la rumeur qui indiquait que j’avais blessé quelqu’un dans une saute d’humeur ?
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyMer 3 Sep 2014 - 23:47

La cérémonie était dans deux mois, deux pauvres mois et qu'en était-il de sa maîtrise du sunaton. Certes, et contrairement à l'année précédente, elle maîtrisait les bases mais qu'en était-il des techniques plus poussées et plus propres au clan ? Peut-être devrait-elle demander l'aide de son père ou demi-frère exceptionnellement, entre deux missions ? Peut-être devrait-elle allait supplier un autre Kawaguchi ayant plus de temps, un ninja retraité peut-être ?

Tout ce qui l'importait était de ne pas subir le massacre de l'an dernier, ne pas perdre la face dans cette petite évaluation des nouveaux aspirants ninjas du clan. Oui, il semblerait que la création du village et de la renommée du clan au sein de Suna incita les anciens à créer ces petits tests pour s'assurer que les membres atteignaient, encore et toujours, le niveau d'excellence nécessaire. Sauf que ces tests étaient abordables par les membres entrainés depuis leur plus tendre enfance mais pas par les nouveaux qui maîtrisaient à peine le sunaton à la quinzaine passée. Les anciens avaient "juste" oublié de prendre en compte les enfants hors mariage. Elle n'avait droit à toutes ces connaissances sur cet art que depuis trois pauvres années, dont une des plus intensives. Clairement elle partait avec un handicape.

Comment pouvait-elle rattraper son retard ? Il lui fallait développer autre chose en parallèle du ninjutsu. Mais quelle spécialité ? Ou alors devrait-elle user davantage de son suiton ? Dans tous les cas, si elle réussissait les petites démonstrations, elle risquait d'en baver dans le seul combat à l'amiable - si l'on pouvait dire amical avec les sacs ou boules ou jet de sable à la figure, au ventre et à toute autre partie de l'anatomie -. La dernière fois, elle n'avait pas réussi à quitter le lit durant trois quatre jours en raison des douleurs et courbatures dont une complètement inconsciente.

- Aïe !

Le coup qu'elle porta involontairement à son index, alors que son but était un pauvre piquet, la tira de ses pensées. Elle suça quelques minutes la zone douloureuse en se retenant d'injurier la tente ou la cérémonie, et se décida à regarder autour. A sa grande surprise, elle ne voyait pas son professeur. Où avait-il disparu ? S'était-il disparu ? Avait-il fui sa compagnie ? C'est dépité qu'elle se relève et lança un regard tout autour. Elle le vit non loin, près du groupe de Kawaguchi de toute à l'heure.

Elle n'approcha pas. Elle savait bien qu'il ne lui arrivera rien. Les "gamins", tout de même des adolescents presque adultes, pouvaient être moqueurs, arrogants et prétentieux mais savaient se taire devant les aînés et surtout les plus forts qu'eux. Aussi amnésique soit-il, Kioshi imposait de par sa prestance que par son aura.

Lorsque Kioshi revint, elle remarqua un air ... sérieux. Etait-ce elle ou il ne semblait pas ravi ? De plus, du coin de l'œil, elle vit le groupe quitter les lieux avec un regard noir vers sa direction. Que s'est-il donc passé ? Qu'avaient-ils bien pu lui dire ? Et qu'avait bien pu dire Kioshi aux jeunes? Au vu du regard du professeur, c'était sûrement en rapport avec elle et de sa petite rencontre de toute à l'heure. Prenant son courage à deux mains, elle se décida à poser la question.

"Pourquoi leur avoir parlé Yamada-san, si ce n'est pas indiscret ? Est-ce pour tout à l'heure ? Si oui, il ne fallait pas. Ils m'ont juste rappelé quelque chose, en rapport avec le clan. Rien de bien grave" raconta-t-elle, mentant à demi. Ce n'était pas grave, concrètement, mais ca allait avoir son importance pour la jeune fille. Soit elle allait s'en sortir en Kawaguchi lambda, soit elle allait en sortir complètement humiliée.

"Ils m'ont tenu au courant d'une date d'une cérémonie annuelle pour les jeunes recrues au sein du clan. Il faut juste que je travaille quelques enchaînements et c'est dans deux mois, j'ai le temps" mentit-elle à nouveau. Elle n'allait pas dire qu'elle paniquait, qu'elle n'était pas sûre d'elle, qu'elle maîtrisait qu'une partie de ce qu'elle devrait savoir et qu'elle n'avait pour le moment aucun réel mentor en sunaton.

Enfin si les mots couchaient sur papier étaient neutres, voire même réconfortante, son expression en disait tout autre chose. Elle qui arborait constamment un sourire n'avait qu'un visage sérieux et un sourire bien faiblard. Cependant, elle ne laissa pas longtemps Kioshi détailler ses traits car elle se retourna pour reprendre l'installation de la tente.

Par contre, elle s'emmêlait les pinceaux, l'esprit bien trop ailleurs.
Par où commencer pour atteindre un certain niveau en deux pauvres mois ?
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyJeu 4 Sep 2014 - 0:26

    J’avais enfin mes réponses. Comme attendu, ils avaient obéi sans opposer de résistance. Tant mieux. Cependant, je n’allais pas abandonner ce sujet si aisément. J’étais contrarié, ou légèrement en colère ? Mais je ne laissais rien paraître, pour l’instant. Pour l’instant car les dires de la demoiselle ne me plurent pas. Pas du tout. Rien de grave ? Alors pourquoi avait-elle fait cette tête auparavant ? Elle jouait clairement celle qui contrôlait tout, masquant la vérité. Hypocrisie, une certaine forme du moins.

    Et elle se disait être mon élève ? Mon élève ne se laissera pas marcher ainsi dessus sans rien faire. Il demeurera honnête avec ses pensées, au lieu de sourire en public et pleurer dans son lit. Mais surtout et avant tout : la sincérité avec son mentor. Elle avait insisté deux jours d’affilés pour faire ma connaissance, mais elle cachait tout sur elle. Comment devais-je le prendre ? Et là voilà qui retourne auprès de la tente, comme si de rien était. Sauf que ce n’était pas rien !

    Comme elle ne semblait pas bien comprendre, j’avais décidé d’écrire à mon tour sur ce calepin.

    « Rien de grave. C’est en effet pas grand-chose quand la bouche dit quelque chose mais que le visage montre autre chose. Pas grand-chose de vouloir connaître quelqu’un mais rien dire sur soi, rien de personnel, d’important en tout cas. Tu es revenue me voir, montrant une certaine persévérance, mais là tu ne vas pas jusqu’au bout des choses, tu évites simplement le sujet, le problème… Si tu ne cherchais que le statut d’élève du chef du Kakumeigun, tu peux rentrer chez toi. »

    Je jetais le message aux côtés de la demoiselle, retournant auprès de l’oasis tandis qu’elle remarquait le message inscrit. Tant pis si elle le prend mal, peut-être qu’elle réagira enfin ? En tout cas, ce n’est pas un pardon que je cherche. Mais on verra bien ce que j’obtiendrais.

    « C’est parce que je ne suis pas un Kawaguchi que je ne suis pas digne de confiance ? Si tu ne peux même pas parler à un amnésique, tu parleras jamais à personne. »

    Une réplique cette fois, pas un message. Le tout en lui tournant le dos, penché au-dessus de l’eau. Je ramassais une poignée de sable que je trempais dans le liquide avant de me retourner vers la demoiselle pour lancer la boule compacte en direction de son visage.

    « Tu vois, pas besoin d’être Kawaguchi pour manipuler le sable ! Mais si ce que tu aimes c’est te faire marcher dessus… »

    Je m’approchais à grand pas vers elle à présent.

    « Allonge-toi sur le sable que j’exauce ton souhait ! Qu’attends-tu pour obéir ? Tu m’as voulu pour maître non ? Je ne fais qu’accomplir ce que tu as l’air d’apprécier ! Comme ça tu auras une raison de plus pour mentir aux gens, pour mentir à toi-même ! »
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyJeu 4 Sep 2014 - 10:55

Un petit mot finit par glisser à ses côtés, l'arrachant à nouveau à ses pensées. Lorsqu'elle le lut, ses yeux ne s'agrandirent pas, ne s'enflammèrent pas, ne larmoyèrent pas. Elle était juste déçue. Déçue d'elle, déçue de la journée, déçue de pleins d'autre chose. Elle inspira profondément, prête à accueillir la suite des accusations ou injures. Et elles arrivèrent sans tarder, avec en supplément un merveilleux mélange de sable et d'eau qu'elle évita sans problème. Certes, elle n'était pas la kunoichi la plus forte du clan ou du village mais elle avait assez de réflexe pour éviter une simple petite lancée de boue.

La situation n'était en rien étrangère ou désalarmante et c'est avec un grand stoïcisme qu'elle affronta le regard rouge de Kioshi. Quoique, on pouvait voir une toute petite lueur mais de quelle nature ? Etait-ce de la combattivité, de la haine, de la rancœur, de l'ambition ? Aucune idée car la lueur était changeante, elle était indécise, elle continuait à observer les événements et à s'affiner, à modeler l'esprit de la jeune Kawaguchi au fur et à mesure. Allait-elle nourrir de la haine pour son clan ? Allait-elle montrer de la combativité ? Allait-elle garder cette attitude toute son existence en développant une grande frustration ? Allait-elle tout abandonner pour passer à autre chose ? Tout dépendra de beaucoup de choses, de beaucoup d'événements futurs.

"Je préférais prendre le temps de me présenter vraiment. Si vous insistez, voilà en quatre mots toute mon histoire : je suis une bâtarde" tendit-elle en première feuille, continuant à écrire à la suivante en gardant un œil tout de même sur Kioshi et ses projectiles boueuses.

"Mon père était venu au pays du feu pour une histoire de soutien à des amis ou pour une mission pour le clan. Je ne sais plus. Durant son court séjour, il a une aventure avec ma mère. Ni l'un ni l'autre ne savaient que ma mère allait être enceinte, et donc il finit par rejoindre à nouveau le pays du vent et ma mère continua son existence au pays du feu. Et puis elle se rendit compte qu'elle était enceinte mais elle ne pouvait rien dire à mon père. C'était trop tard".

Elle tendit à nouveau le bout de papier et se contenta d'hausser les épaules quand elle remarqua que Kioshi était arrivé à la fin du bout de papier. Elle continua la suite.

"Après, avec les conflits avant la création de Konoha, ma mère est morte, mon grand père maternel aussi. Il ne me restait que ma grand mère maternelle mais elle était malade aussi et elle est morte peu après la création de Konoha. J'étais seule, simple civile, avec un talent bancal pour le sunaton. Je ne savais même pas que ca s'appelait sunaton jusqu'à un examen de chunin où des sunajins avaient participé. Ils m'ont parlé d'un clan qui maîtrisait le sable et curieuse, me disant que je devais peut-être avoir de la famille, je m'y suis rendue. Je n'avais rien à perdre. J'ai donc découvert mon père ... marié, et avec un fils doué dans cet art de quelques années mon aîné". En somme, si on était logique - un fils aîné entre autre -, on comprendrait que le papounet avait eu une aventure extraconjugale.

La suite était plus compliquée à expliquer. Elle n'aimait pas diaboliser complètement sa belle-mère. Elle avait toutes les raisons au monde de la détester. N'était-elle pas, en sa qualité de bâtarde, un rappel constant de l'infidélité de son mari qu'elle chérissait tant ?

"Mon père est respecté dans le clan, ma mère très aimée et mon frère très prometteur ... J'avais quinze ans je crois, J'arrivais comme un cheveu sur une soupe, d'un pays étranger et avec une maîtrise ridicule voire inexistence de cet art, chose impensable pour le clan dont chaque membre le maîtrise dès la naissance. On se méfiait de moi aussi (espionne ou menteuse...etc), et on se méfie toujours. Je me suis engagée comme ninja juste pour que le clan accepte de me faire confiance, que je ne suis pas juste une étrangère. Et quant à votre équipe, en voulant l'intégrer, je ne savais même pas quel ninja important et doué vous étiez. Je trouvais juste ... bien d'être dans une équipe, combler mes lacunes, développer beaucoup de choses et devenir un membre futur respecté de mon clan ... même si cela ne semble pas gagné pour le moment".

Sauf que peut-être ne remplissait-elle pas vraiment les "critères" d'admission. Cette pensée-là lui donnait envie de pleurer car cela signifiait un autre rejet. Cependant, elle garda bien ces larmes-ci, elle en était devenue experte et clôtura son discours.

"Je comprends que vous désirez un certain niveau et caractère. Je ne vais pas vous embêter plus longtemps, je continuerai à travailler pour avoir un excellent niveau et être ce ninja que je veux. D'ailleurs, parlant de niveau et comme les autres l'ont si bien dit, il faut que je m'entraîne. N'hésitez pas à vous servir ou à en apporter chez vous" conclut-elle en désignant les plats préparés, qui ne lui donnaient plus envie.

Elle se leva, s'épousseta, indiqua donc de la main les quelques provisions et s'éloigna un tantinet. Il fallait qu'elle ne fasse qu'un avec le sable, seul véritable réconfort, seule chose qui l'accepte telle qu'elle est, qui se modèle tel qu'elle souhaite, qui évolue à son rythme et comme elle souhaite.

L'attitude de son ex-professeur, même si non étrangère, tapait toujours là où ca faisait mal et ne l'obligeait qu'à se poser les mêmes questions. Etait-elle digne d'être une sunajin ? Etait-elle digne de porter le nom Kawaguchi ? Etait-elle digne d'être l'élève d'un tel ninja et la coéquipière d'un jeune homme talentueux comme Kibo ? Etait-elle digne de la moindre chose tout simplement ? Avait-elle bien fait de quitter Konoha pour ce pays aride et inconnu ? Devrait-elle chercher ailleurs la puissance et la technicité qui lui manquaient ? Le désert était si grand et avec tant de possibilités au final.

"Cocon de sable" se murmura-t-elle en réalisant l'enchaînement de signe nécessaire et en concentrant comme il se devait son chakra. Une large paroi de sable se forma autour d'elle, hermétique, sans ouverture pour le coup, en forme de cocon, la protégeant de tout autant qu'elle souhaitait - du moins sans attaque -. Hormis de lourds coups, il est difficile que cette paroi s'effondre. Certes, elle aura pu choisir de paroi plus mince et friable, mais consommant moins de chakra, mais elle n'était pas bien, et désirait se sentir au maximum en sécurité, et entendre le moins de bruit externe possible. Puis, elle se posa à même le sol, ferma les yeux pour se calmer et réfléchir posément.

La différence de traitement et de discours étaient étonnants entre Kibo et Kioshi mais c'est ce dernier qui aurait toujours le dernier mot, amnésique ou pas. Et puis il avait raison. Elle avait une sale attitude. Cependant, dans quelques temps, et elle se jurait, toutes ces personnes la respecteront pour tout ce qu'elle aura fait ou pour sa maîtrise ou son art. Elle se promettait et cette promesse était sa seule consolation. Cet espoir et son acharnement, voilà ses seules armes à cet instant.

Petit à petit, elle réussit à se reprendre, à ravaler toutes ces larmes et paroles amères, à encaisser une autre brisure - une parmi tant d'autre - et à se relever. Décidément, le sable et le silence lui faisaient un grand bien. Si Suna la rejetait, au moins le désert sera toujours là, éternel compagnon doré. Elle annula la technique et la barrière s'effondra tout autour lourdement et dans un gros nuage de poussière.

Combien de temps était-elle restée là ? Quelques minutes ou quelques heures ? Dans tous les cas, elle devait sincèrement s'entraîner maintenant, en améliorant tantôt ses techniques, tantôt ses réflexes. Cependant, elle lança un regard autour d'elle ... espérait-elle voir Kioshi ? Elle se sentait stupide.

"Pourquoi resterait-il ? T'es qu'une pauvre fille. A toi de te débrouiller seule, comme une grande, comme tu l'as toujours fait. Deux mois, c'est faisable ! C'est affiner des techniques, c'est maîtriser les bases, c'est créer de nouvelles. Il faudra aussi que j'aille voir le bureau de Suna pour m'inscrire à une autre équipe peut-être bien...". Elle soupira devant tant de boulot mais finit par sourire. Elle allait s'en sortir. A tout problème existait une solution, il ne servait à rien de désespérer et de s'apitoyer continuellement sur son sort comme dirait son grand père. A cette pensée, elle eut un rire. Un rire nerveux avec des yeux larmoyants nostalgiques. Sa mère, son grand père et sa grand mère lui manquaient. "Vivement que je monte de grade maman, et je viens me recueillir à ta tombe. Et vous aussi papi et mamie !" pensa-t-elle en tournant sa tête vers la direction de Konoha, une direction qu'elle guettait et qu'elle souhaitait emprunter depuis deux ans.

- Enfin, j'ai surtout soif. Et après, entrainement, se dit-elle en quittant ses rêveries aigres-douces. La réalité l'appelait à grand renfort et c'est douloureusement qu'elle s'y engouffrait.
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyJeu 4 Sep 2014 - 12:46

    Une batarde ? Donnée qui semblait marquer la demoiselle. Ca donnait certainement une raison aux autres de se moquer, mais je ne voyais rien justifiant qu’elle se laisse faire. Elle gardait néanmoins son masque jusqu’au bout, ne craquant pas. Peut-être gardait-elle une certaine fierté. Elle cherchait la reconnaissance, tandis que je recherche la connaissance. Elle a un passé, mais pas d’entourage. J’ai l’entourage mais pas le passé. Quelle situation est la plus enviable ? Sans doute aucune des deux.

    « Au moins tu as une histoire… »

    Un murmure à peine audible alors qu’elle s’enfermait dans son cocon. Peut-être était-ce pour cela que je ne pouvais pleinement la comprendre ? Peut-être parce qu’il n’y a aucun réel problème à mes yeux. Elle a retrouvé son père, une famille. N’était-il pas plus beau cadeau pour des parents que d’avoir un enfant qui tient à eux ? Les miens ont perdu leur fils, en quelque sorte. Mais ils sont un peu comme elle : ils ne montrent aucune tristesse. Seule dans son cocon, peut-être pleurait-elle enfin ? Avais-je été trop dur à travers mes propos ?

    Me reposant sur le cocon, je me demandais si elle pouvait m’entendre. Car malgré mes paroles, il y avait un fait qui ressortait :

    « Si tu es rien, comme tu le laisses entendre, pourquoi ne t’es-tu pas allongée comme demandé ? Peut-être aurais-tu laissé un Kawaguchi te fouler du pied… Mais si tu ne me laisses pas faire, je ne vois pas pourquoi tu les laisserais faire… »

    Peut-être une pensée dite toute haute, pas forcément à son intention. La chenille enfermait dans sa chrysalide évoluait-elle, ou se reposait-elle seulement ?

    Aucun signe de vie de la part du cocon, ni même si elle m’a entendu. Que devrais-je faire alors ? M’en aller ? Ce serait vraiment cruel, surtout après mes paroles. Je voulais la faire réagir, ce n’était en aucun cas de la violence gratuite comme les jeunes gens de tout à l’heure. Et puis, n’était-elle pas censée être mon élève ? Ce qui signifie que je dois m’occuper d’elle. Sauf que d’aller réprimander les Kawaguchi n’est pas une solution si elle ne change pas derrière, ça ne ferait que reporter les moqueries un temps.

    Retrouvant le calepin, je retournais près du cocon pour déposer un petit message à son pied ne comportant que quelques mots.

    « Naître n’a jamais été un crime. »

    Si faute il y a, c’est aux parents de la porter, en aucun cas un bébé innocent qui n’y connait rien. As-tu demandé de naître ? As-tu demandé d’être une batarde ? Tu n’as fait aucun choix, tu n’avais aucun pouvoir là-dessus, alors tu n’es certainement pas à critiquer. Seulement, tu ne sembles pas le comprendre… Le fait d’être rejeté suffit-il à donner du crédit à leurs paroles ?

    Le vent tourna. On m’avait expliqué que c’était mauvais signe dans le désert. Signe annonciateur d’une tempête. Comme nous sommes juste à côté du village, il n’y a aucun problème pour se mettre à l’abri, sauf un : la demoiselle n’est pas au courant de ce qui arrive. Je ne vais tout de même pas retourner chez moi en la laissant dans son cocon ? Je tentais de frapper sur la surface du sable, mais aucune réaction. Si seulement je n’étais pas amnésique. Si seulement je maniais correctement mon chakra… Mais je n’allais pas me servir de mon état comme excuse. Comment pourrais-je me regarder dans la glace en sachant que j’ai abandonné une élève dans une tempête de sable ?

    J’optais d’abord pour me réfugier dans la tente, le regard fixant le cocon en attendant qu’il s’ouvre pour la ramener au plus vite au village. Mais quand la tempête débuta, je m’aperçus bien vite que c’était un très mauvais choix : la tente ne tiendra pas. Mais au moins, l’abri de la demoiselle semble sûr. Sauf que si elle en sort au mauvais moment, ça risque de mal se terminer.

    Mais je ne suis qu’un pauvre amnésique sans défense ? Pourquoi diable me suis-je mis dans cette histoire ? J’ai rien du tout à voir avec tout ça ! Je n’ai même jamais vu cette soit disant élève !

    Trop tard pour les remords. Prenant mon courage à deux mains, je cours vers le cocon en m’écriant :

    « Surtout reste là-dedans ! »

    Aucune idée de si elle entendra ce message ou non. En tout cas, ma course ne s’arrêta pas là. Je continuais jusqu’à l’eau où je plongeais sans hésitation. Dessous, je ne ressentirais pas la tempête. Sauf que remonter prendre de l’air est un risque à chaque fois. Un risque obligatoire si je ne veux pas me noyer cependant.

    Le cocon se désagrégea peu avant que la tente de s’envole, prise dans le vent fou. Avec tout ce sable, on n’y voyait pas à plus de 5 mètres. A ma prochaine montée, je ne distinguais pas les contours de son abri habituel. La tempête l’avait détruit, ou en était-elle sortie volontairement ?

    « A couvert ! »

    Du sable entra dans ma bouche, m’asséchant la gorge alors que je toussais pour expulser ces grains et reprendre de l’air. Mais le vent était bien fort. Il me fallut replonger, rincer ma bouche pour souffler ce qui me restait d’air afin de sortir le sable. Je remontais alors, tentant d’inspirer un grand coup avant de réitérer mon cri. Je ne la voyais pas, et je ne risquais pas de l’entendre. S’en sortait-elle ?
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyVen 5 Sep 2014 - 1:31

La réalité était bien dure tant au sens figuré qu'au sens propre. En effet, la journée avait été rude pour le moral mais il semblerait que le destin a décidé de s'acharner aussi sur la résistance physique de Tsukiko. A peine son cocon s'était effondré, la rendant à nouveau vulnérable, qu'elle fut accueillie par de fortes bourrasques de vent. Par automatisme, elle mit une main devant sa bouche et ferma les yeux.

Où était passé son éternel cape ? Pourquoi avait-elle eu le malheur de la laisser dans sa chambre ? Cependant si elle avait oublié cet accessoire "vital", elle avait au moins pensé aux lunettes. Ce n'était pas de stupides lunettes, mais le genre à être si serré en raison du caoutchouc tout autour du crâne qu'elles laissaient des traces sur le visage du pauvre propriétaire. Sans tarder, elle le mit solidement devant ses yeux et put ainsi mieux "voir", c'est-à-dire regarder devant sans cligner des yeux toutes les demi-secondes.

Sa tente s'était envolée et elle voyait déjà son sac rouler doucement sous la force du vent. Tant bien que mal, tantôt se courbant, tantôt s'arrêtant, elle s'y dirigea et ramassa le sac. Il ne lui manquait plus qu'à créer un autre cocon et attendre que cette maudite tempête de sable passe. Le sable commençait déjà à se loger sur sa langue et sa gorge. Des signes indiquant qu'elle devait se mettre à l'abri d'urgence avant de courir un ridicule risque d'asphyxie. Elle était une Kawaguchi par diable, il serait stupide de mourir en raison du sable, l'élément mère !

Elle commença à réaliser la succession de signe pour se créer un second cocon mais s'arrêta net en plein milieu de l'enchaînement. Elle avait entendu un bruit des plus inhabituels. Elle scruta un court instant les alentours et, ne voyant rien, conclut que ce n'était peut-être que l'écho d'une bourrasque de vent. Elle recommença ses signes et s'arrêta encore une fois. Elle avait à nouveau entendu le bruit, comme un appel ou un avertissement. Dans tous les cas, c'était humain !

Tsukiko se risqua à être à découvert encore quelque seconde pour mieux regarder les environs. Au loin, dans l'oasis, elle vit une agitation. Certes, l'eau était agitée naturellement avec tout ce vent mais à un point, l'agitation était inhabituelle. Contre vent et marés, le sable de plus en plus présent dans sa bouche, elle finit par arriver près d'une des rares sources d'eau du désert et découvrit avec stupeur Kioshi. Sans réfléchir d'avantage, elle le tira hors de l'eau, le poussa légèrement de côté et créa rapidement son cocon protecteur pour eux deux. En un rien de temps, les bourrasques n'étaient plus que des échos extérieurs, qu'un petit spectacle observable du plafond très légèrement entrouvert pour permettre à l'oxygène de circuler. Mine de rien, ils étaient deux et la durée d'une tempête de sable était indéterminée.

- Buvez, ordonna-t-elle en tendant un petit thermos d'eau fraîche. Elle avait réellement bien fait de récupérer son sac, malgré toute la difficulté qu'il représentait pour l'aspect transport. Sans tarder, elle prit elle-même une première gorgée pour nettoyer sa bouche de tout résidu de sable et cracher, puis une seconde gorgée - plus longue - pour se désaltérer.

- Mais que faites-vous dans l'eau ?! Vous auriez ... oh, ça ne sert à rien, conclut-elle. Elle n'avait plus aucun calepin ni crayon et surtout, peut-être qu'il serait bon de se reposer. Elle lui fit signe de se coucher et de dormir. A lui de décider. Pour sa part, elle devait rester éveillée pour continuer à garder le contrôle de leur cocon.

Quelques heures plus tard, la tempête avait cessé et c'est avec un grand soulagement que Tsukiko annula sa technique. Elle était épuisée et surtout très en colère. Elle traîna Kioshi près de l'oasis et surtout près d'un recoin de sable complètement mouillé et commença à écrire une série de mot avec son index.

"Kawaguchi = sable = aucun danger" écrit-elle en se désignant.
"Tempête = danger = village" termina-t-elle en l'indiquant.

Avait-il compris qu'elle ne craignait presque rien dans le désert, qu'elle connaissait le B.A.BA en cas d'intempéries ? Etait-il conscient du danger inutile qu'il avait couru ? Si elle ne l'avait pas entendu ou vu, que ce serait-il passé ? Etait-il amnésique au point d'oublier les bons réflexes à adopter en pleine tempête de sable, comme rentrer au village dont les hauts murs protégeaient de beaucoup de choses ?

"Tempête de sable = visible ?" demandant tant bien que mal s'il n'avait pas vu de loin la tempête approchée. Normalement, les tempêtes se voyaient, avançant doucement, laissant le temps à une personne censée d'aller se mettre à l'abri. Pourquoi ne l'avait-il pas fait ?

Tsukiko ne comprenait pas l'attitude et pas une seule seconde elle n'imaginait qu'il était resté pour elle. Il faut dire, elle n'avait guère l'habitude qu'on se soucie d'elle ces dernières années. Son père était maladroit, elle-même cherchait peu d'aide ... Non, l'incompréhension était totale pour la dame, surtout après les paroles de l'ex-professeur.

"Bien?" termina-t-elle. Mine de rien, ça avait du être éprouvant pour cet homme ... ou pas. Elle ne savait pas, bien trop concentrée à maintenir le cocon en état en luttant contre la fatigue et la monotonie d'une telle situation. Dans tous les cas, éprouvant ou non, la journée avait été un fiasco total et autant que chacun rentre chez soi et oublie tout cela. Décidément ... elle n'était guère douée dans les relations sociales, ou alors c'était le monde qui aimait créer les situations les plus incroyables. Etait-elle maudite ?

"Rentrons"
conclut-elle.

Elle mit son sac sur le dos et avança tant bien que mal vers le village. Une fois qu'elle déposera Kioshi à sa demeure, elle devra revenir et tenter misérablement de retrouver sa tente. Autrement, il fallait qu'elle se crée un abri de fortune ou alors aller payer une chambre dans une auberge. Tant qu'elle ne subissait pas l'ambiance exécrable de sa demeure, tout lui allait.

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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptySam 6 Sep 2014 - 16:25

    Tsukiko vint me tirer hors de l’eau. Je voulus d’abord critiquer son action : l’oasis étant plus sûr qu’à l’extérieur, mais l’apparition du cocon autour de nous me contredit. Les sons s’atténuèrent, mais surtout, il n’était plus nécessaire de plisser autant les yeux. La gorgée d’eau fraiche était des plus bienvenues. Je toussais encore quelques grains de sables avant de sombrer, épuisé.

    Je ne me réveillai que lorsque la lumière de soleil me frappa une nouvelle fois, soit lorsque le cocon disparut. Elle aurait pu me réveiller d’une manière plus douce, mais je n’étais pas d’humeur à râler. Alors qu’elle se dirigea vers du sable humide pour y graver des mots, je ne faisais même pas attention ni à son message, ni à son expression plutôt en colère. Je la pris simplement dans mes bras, sans un mot, le visage adouci, avant de chuchoter :

    « Heureusement, tu vas bien… »

    Amnésique ou pas, comment aurais-je réagi en perdant une élève ? Surtout qu’elle s’était réfugiée dans le premier cocon à cause de ma réaction. La faute me reviendrait alors ?

    Qu’importe qu’elle me comprenne ou non, je ne pense pas que j’aurais réagir différemment. Je regardais alors son message :

    « Mais je croyais que tu avais quelques soucis en Sunaton. »

    Dis-je avec un clin d’œil. Comme quoi, elle peut se montrer confiante de temps en temps. Ca dépend peut-être de la situation ? Elle qui se laissait marcher dessus affirme haut et fort, ou plutôt par écrit, qu’elle n’a rien à craindre du sable. Dans ce cas, si elle contrôle si bien cet élément, où est le problème ?

    Elle commençait déjà à prendre la direction du village. Dépitée par les événements sans doute. Mais je restais là, ne bougeant pas, la regardant juste s’éloigner.

    « Ne voulais-tu donc pas t’entraîner ? »

    Une simple phrase qui avait au moins le mérite de capter son attention. Suffira-t-elle à la faire revenir ? Là demeure la question.

    « Si l’avis d’un chef du Kakumeigun amnésique t’intéresse, je suis disponible pour le moment. »

    Amnésique, car faut bien préciser que je n’y connais pas grand-chose. Mais si c’est de la logique, je peux peut-être aider.

    « Ou à défaut, tu pourrais m’apprendre à me protéger d’une tempête de sable ? »

    Si la prochaine fois je serais trop loin du village, il n’y aura pas forcément une autre Kawaguchi pour me sauver. Deux pistes de motivation : une pour elle-même, son concours, une pour aider un homme sans défense. Il devrait bien y avoir quelque chose pour la faire revenir non ?

    Mais d’abord, je me rendis près de l’oasis pour y passer de l’eau sur le visage et me rincer une nouvelle fois la gorge. On se sent déjà mieux quand l’air est respirable…
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyLun 8 Sep 2014 - 1:07

Étrange.

Voilà ce que la situation et la sensation qui s'insinuait en elle lui inspiraient. Kioshi semblait ignora totalement l'air fâché de la jeune fille, la serra dans les bras et prononça quatre mots. Quatre mots magiques et surréels pour la Kawaguchi. Sa colère finit par s'envoler, laissant place à la surprise et aux interrogations.

Depuis quand n'avait-elle pas eu droit à une telle attention sincère, dépourvue de tout regard coupable dû à une "erreur" du passé ? Depuis quand n'avait-elle pas entendu de telle parole de la part de son entourage ? Ces battements de coeur, ces paroles, ce genre de situation ... tout la replongeait dans de délicieux souvenirs qu'elle avait cru avoir oublié.

Cependant d'autres questions la taraudaient. Pourquoi agissait-il ainsi après tout ce qu'il avait dit ? Pourquoi tant d'attentions ? Elle aurait pu poser les questions mais préférait se taire, apprécier le moment et en rien la gâcher avec des paroles qui pourraient être dures ou, à contrario, trop implicite ou complexe.

Enfin, si elle faisait de son mieux pour ne pas "gâcher" le moment, Kioshi s'en chargea en lui rappelant douloureusement son concours de sunaton. Elle n'avait pas pu s'entraîner avec cette histoire de tempête et elle risquait encore de perdre du temps à rechercher la tente. A moins qu'elle abandonne l'entreprise pour se créer l'abri de fortune.

"Et dire que j'ai dépensé une coquette somme pour être à mon aise en tout temps et tout lieu ! Si j'avais pu prévoir cette tempête, si j'avais bien cloué ... Je l'aurais encore ! Dommage que je ne puisse pas scruter rapidement le désert ..." pensa-t-elle en lançant un dernier regard à l'étendu sableux où se dissimulait sa petite tente.

Ainsi, c'est toujours pensive qu'elle finit par continuer son petit chemin pour ramener son professeur au village, et surtout à sa demeure - il ne manquerait plus qu'il ait oublié Suna et qu'il s'y perde -. Par contre si elle était certaine qu'il souhaitait rentrer, se reposer - et se débarrasser d'elle par la même occasion-, il n'en fut rien. Il la stoppa à nouveau en lui rappelant cette histoire d'entraînement, en ajoutant qu'elle souhaitait peut-être l'avis du chef du Kakumeigun.

- Ou à défaut, tu pourrais m’apprendre à me protéger d’une tempête de sable ?

Elle ne lui répondit qu'avec un air interrogatif. Elle ne comprenait décidément pas ce qui se passait dans la tête de cet homme et profita qu'il se dirige droit vers l'oasis pour faire un brin de toilette et se réhydrater pour le reconsidérer. Faisait-elle partie de l'équipe ou pas ? Etait-ce un "test" ? Devait-elle poser la question ou pas ?

Finalement, elle haussa ses épaules et décida de ne rien dire. Il était amnésique d'une part, et chef du Kakumeigun d'autre part. De plus, c'était elle qui avait insisté pour qu'il vienne jusqu'ici. Ainsi, A part se taire et "obéir", elle n'avait guère le choix.

Elle s'approcha de Kioshi et écrivit quelques mots à son intention.

"Abri, peu de temps"

Pouvait-il comprendre qu'elle devait déjà s'occuper d'un abri potentiel et que ce dernier n'allait pas lui prendre beaucoup de temps ? Il fallait qu'elle profite d'avoir encore assez de force et de chakra pour se charger de quelques détails. En effet, une fois complètement épuisée, elle n'aurait pas la force de bouger loin et elle comptait bien s'épuiser au vu du petit laps de temps qu'elle avait.

Elle se mit de dos à l'oasis, s'assit, ferma les yeux et commença à user de son chakra pour influencer le sable tout autour. Ce dernier commençait à se soulever doucement et à former une forme lentement mais sûrement. Tout d'abord, c'était de petits murs qui s'élevaient puis c'était une table suivi d'un toit qui ressemblait plus à un chapiteau. Au fur et à mesure, la sculpture prenait forme et sens. Enfin, lorsqu'elle convenait à Tsukiko, elle tapa fortement de ses mains et aussitôt les sables se resserrèrent, durcirent et à la fin, c'était une tente faite de sable solide qui se dressait devant eux.

Elle se releva, se massa les poignets et le cou. Décidément, elle avait déjà usé une partie de son chakra entre le cocon ou encore cette "sculpture" abri conséquente et des plus solides. Cependant, c'étaient tout deux un mal nécessaire.

Elle se tourna vers Kioshi, et se mit à réfléchir quelque instant.

"Si tempête = village.
Sinon, oasis = bonne idée !
Mais oasis = peu pratique
Donc ninja = technique"


Elle attendit de voir la réaction de Kioshi puis continua.

"Affinité ? eau, air, foudre, feu, foudre, terre ?
Spécialité ? ninjutsu, taijutsu, genjutsu, sensorialité, fuinjutsu"


Réflexion faite, il y en avait des spécialités. Avait-elle oublié quelque chose ? Peut-être bien que oui, et la base même de tout bon ninja.

"Savoir contrôler chakra ?"

A chaque fois, elle effaçait son message précédent sur ce sable temporairement mouillé pour écrire le suivant.



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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyDim 14 Sep 2014 - 9:50

    Tsukiko avait donc fait demi-tour, revenant vers l’oasis. Comme quoi, elle n’était pas totalement indifférente à tout. Elle a installé un cocon de sable autour de son propre cœur… Après, comment réussir à égratigner sa surface ? Le fait qu’elle revienne était déjà un bon début.

    La demoiselle revint, se posa par terre et se concentra sur le sable face à elle. Ce dernier prit peu à peu forme, jusqu’à devenir une tente similaire à la précédente. Hormis la matière et la couleur, évidemment. Il semblerait qu’elle sache modeler les petits grains à sa guise. Alors quel est le problème pour son examen ? Que faut-il y faire ? Pour moi c’était déjà remarquable. En même temps, dans mon état actuel, je ne sais rien faire…

    Je me contentais d’applaudir brièvement la démonstration, comme le ferait le public d’un spectacle. Le moi d’avant l’aurait-il fait ? Aucune idée. Cependant, la succession de ses questions fut plutôt… drôle. Pourquoi ? Parce que ma réponse ne changeait pas de l’une à l’autre : un haussement d’épaule à chaque fois. Certes j’avais lu le rapport sur ma personne en quête de souvenirs, mais j’étais plus attentif aux remarques qu’à ce type de détails ésotériques. De mon point de vu actuel, l’art ninja n’est rien d’autre que de la magie. Et là encore : créer une tente rien que par la pensée, ça n’a rien de réel.

    Mais bon, il paraît que je suis censé savoir le faire. Prenons-nous au jeu. Sauf que de mon côté, je me mis face à l’oasis, près du bord de l’eau. Il me suffirait de tendre mes pieds pour l’atteindre. Assis en tailleur, je tendis mes bras vers le liquide. On appelle cet élément le Suiton non ? Dans ma saute d’humeur, c’était un filin d’eau perforateur que j’avais créé. Cela signifiait-il que je possédais cet élément-ci ?

    Fermant les yeux, je tâchais de me concentrer. Bouger l’eau, la modéliser comme Tsukiko l’avait fait avec le sable. Je me dis alors que je n’avais aucune idée de la façon dont elle l’avait fait, mais j’essaie quand même. Par contre, une tente au-dessus de l’eau risque de ne pas être pratique, car comment je fais pour l’atteindre ? Tant pis. Tente… Tente… Tente…

    Quand je rouvre les yeux, je remarque une zone plus sombre que le reste de l’oasis. C’est moi ? Qu’ai-je fait ? Mais au bout de quelques secondes, je remarquais qu’il s’agissait simplement de mon ombre sur la surface… J’avais donc eu l’air d’un imbécile avec les bras tendus vers le vide, concentré, pour rien. Hum…


    Tsukiko s’était approchée, comme pour voir ce que je faisais. Ou bien la façon dont je m’y prenais ? Peut-être allait-elle être déçue du résultat. Peut-être même allait-elle se moquer. Pour une fois que c’est elle qui est en position de force sur ce domaine… Sauf qu’elle a commis l’erreur de trop s’approcher. Je me penchais rapidement en avant, mettant ma main dans l’eau avant d’envoyer plusieurs gouttes vers la demoiselle.

    « C’est bien plus simple manuellement qu’avec votre magie. »
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyDim 14 Sep 2014 - 22:22

"Décidément, qu'a-t-il avec cette pauvre oasis ?" pensa-t-elle en voyant son professeur s'y diriger. Ce dernier ne tardait pas à prendre une position similaire à la sienne, à lever les bras et à rester immobile un long moment. Le silence était tel que le vent pouvait s'entendre ainsi que le mouvement de quelques grains de sable. "Que fait-il sincèrement ? Aucun clan n'a la maîtrise naturelle de l'eau à Suna, et un Yamada est plus une concentration de chaleur qu'autre chose" se disait-elle en se dirigeant tout droit vers le châtain.

La jeune fille se pencha même pour voir ce qui arrivait à l'infortuné amnésique mais sa curiosité ne fut récompensée que par une belle lancée d'eau. Elle resta figée un court moment, stupéfaite qu'un homme de cet âge - et d'une telle position - s'adonne un jeu si enfantin. Cependant, peut-être l'était-il, qu'en savait-elle ? Que savait-elle de lui ? Rien. Et il semblerait qu'elle n'allait jamais le savoir.

- Magie ?

Elle aurait voulu répliquer mais ce mot-là avait coupé court à son imagination enfantine. L'amnésie avait été vraiment terrible dans son cas, jusqu'à en oublier des notions si élémentaires et leur donner un nom aussi incongru. Cependant, si l'amnésie avait fait des dégâts, son entourage n'avait pas pris la peine de détailler le chakra, la base même de tout ninja ? Qu'en était-il des réflexes de ninja ou encore de son don naturel en tant que Yamada ?

"Même quand je n'étais pas ninja je savais que j'avais un don pour le sable. Je maîtrisais, très peu, mais je maîtrisais. Qu'en est-il de lui, chef d'une grande organisation ? Je doute fortement que sa maîtrise incertaine débouche qu'à une petite hausse de la température ambiante" pensa-t-elle d'un air critique.

Effectivement, simple civil - ou genin en apprentissage -, son sunaton avait causé son petit lot d'accident mais rien de grave ou d'irréparable en raison de son peu de chakra et de son bas niveau. Cependant, Kioshi n'était ni genin, ni un petit niveau et encore moins un type avec un chakra ridicule. Cela rendait donc le mot "magie" encore plus ... inquiétant. Tsukiko n'avait pas peur du personnage en soit mais de ce qu'il pouvait faire accidentellement.

Oui, à cet instant, la petite craignait pour sa vie. D'ailleurs sentait-il cette petite inquiétude naissante?

- Bon ! On va pas vous laissez comme ça ! Ce n'est pas magie, c'est chakra. Et ... le cours va être long alors on va utiliser une autre méthode. Adieu entraînement du jour ! conclut-elle en tapant soudainement des mains.

Elle allait utiliser le reste de son chakra pour improviser une pièce de théâtre tout en sable rien que pour le Chef. Elle n'avait pas de papier, et elle ne pouvait pas donner de cours avec des monosyllabes, ainsi, toujours en restant sur le visuel, elle allait user de ses petites sculptures.

Tout d'abord, elle écrivit brièvement que "magie" n'existait pas, et qu'elle avait utilisé le chakra, une énergie, tout à l'heure. Immédiatement après, elle tapota des mains, composa quelques signes très brèves - dont le but était juste de renforcer ou de détailler certaines sculptures - puis finit par poser les paumes au sol. Aussitôt, un petit bonhomme de sable haut d'un bras se forma. Contrairement à la tente, celui-là n'était pas solide du tout et restait très versatile, très mobile. Cette structure consommait que peu de chakra et autant dire qu'elle pourrait confectionner tout une pièce sans risquer quoi que ce soit, si ce n'est un peu de fatigue.

Elle s'assit, tapota le sol à ses côtés pour inviter le Chef à s'asseoir. Un long cours allait commencer et il allait avoir besoin de concentrer pour comprendre ne serait-ce que la moitié.

- Voyez, le chakra coule en nous. Ce sont des faisceaux invisibles, un peu notre système sanguin.

En même temps qu'elle parlait, le petit bonhomme s'adaptait au discours. Dès qu'elle prononça le mot faisceaux, le corps sableux fut creusé de tout un petit réseau dont les branches étaient reliées par de petits points.

- Il provient de notre réflexion et méditation, ainsi que de notre entraînement physique.

Au côté du bonhomme, deux autres bonhommes virent le jour. L'un semblait faire des pompes, l'autre était dans une position de méditation.

- Il permet aux ninjas de réaliser plusieurs techniques.

Les trois bonhommes disparurent, et un seul se releva dans une position bras tendu. Quelques secondes plus tard, c'était une toute petite tente qui faisait face au bonhomme des sables.

- Il y a ensuite différents chakras. Il y a les affinités clans, il y a les affinités tout simplement. ...


Les figurines s'écrasèrent à nouveau et au sol même, le mot chakra se dessina, puis deux flèches, puis les deux autres mots suivants : clans, éléments. Pour terminer, ces mêmes flèches se séparèrent. L'un indiqua Kawaguchi et Yamada, et l'autre indiqua eau, feu, terre, foudre et terre.

Puis, abandonnant sa maîtrise, elle pointa du doigt le nom des clans. Elle montra là les mains tendues et fit le signe "ok" avec le pouce. Puis, en pointant du doigt le nom des éléments, elle écrivit immédiatement en dessous "signe". Certes, le chakra clan n'existait pas sous cette appellation mais pour expliquer son geste de toute à l'heure et la raison de l'échec du geste du Yamada, elle devait un peu adapter son discours.

"Enfin, j'espère ne pas avoir raconté de bêtises avec mes pauvres connaissances. Et encore, je ne suis pas sûre pour les signes. Je fonctionne comme ça et peut-être ai-je tord. Enfin, s'il comprend que chakra n'est pas synonyme de magie, c'est déjà bien".

Pour terminer, elle effaça le tout, écrivit le mot "magie", "origine" et "fonctionnement" et ponctua ces derniers mots avec un gros point d'interrogation, indiquant que "magie" était clairement une chose à exclure en raison de son incertitude. Rien n'était magie, tout n'était qu'énergie.

"URGENT contrôler chakra".
"Sinon, danger mortel !".


Exagérait-elle ? Elle en doutait.

"Mais comment suis-je censée lui apprendre quoi que ce soit sans parler ? Et puis, suis-je la mieux placée pour lui apprendre quoi que ce soit ? Ah ...misère" s'inquiéta-t-elle.

Elle finit par opter pour le plus simple.

"Que voulez-vous faire?". Un peu long à écrire, limite microscopique mais assez compréhensible.

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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyMar 16 Sep 2014 - 22:19

    Comme Tsukiko s’était efforcée de donner la forme d’un spectacle à son cours, je fis l’effort d’applaudir par moment, notamment lors des changements de forme de la marionnette. Je ne comprenais pas tout ce qu’elle disait, malgré l’image sous les yeux. Le fait d’être sourd joue sans doute beaucoup… Mais je discernais tout de même des mots par endroit. De plus, je connaissais déjà presque tout ce qu’elle disait. C’était plus un rappel qu’autre chose. Pourquoi ? J’ai gardé ma mémoire sémantique, comme le langage par exemple. Certes j’ai appelé cela magie, mais même pour quelqu’un connaissant la théorie, ça ressemblera toujours plus à de la magie qu’autre chose du point de vue du simple civil.

    Un élément qui s’anime tout seul, à distance et sans aucun lien, comme un fil, c’est de la magie. Ca ne veut pas dire qu’on ne comprend pas que ça n’existe pas. Les religions sont-elles appuyées sur des certitudes ?

    Mais j’appréhendais surtout son dernier message. Danger mortel… D’après toi, pourquoi étais-je enfermé à l’Ergastule ? Je sais tout ça, je sais que je peux être dangereux ! Et pourtant, Zanshi a tenu à ce que je quitte ma cellule. Et pourtant, tu es toi aussi venue à ma rencontre en connaissant pertinemment mon état. J’ai envie de dire : tu es prévenue. Tu connaissais très bien les risques.

    « Si tu as peur, je ne te retiens pas… »

    C’est déjà assez difficile d’en avoir conscience, alors être regardé avec frayeur… Je n’ai pas très envie d’en faire l’expérience.

    Quant à la dernière question, ce que je souhaite faire… Très bonne question. Retrouver mes souvenirs, redevenir l’homme que j’étais ? Quoique, tu ne parles sans doute pas de mes souhaits mais d’une chose qu’on pourrait faire là, maintenant, tout de suite ? Honnêtement, je n’en sais trop rien… C’est pas toi la prof en ce moment ? C’est donc à toi de préparer le programme normalement ! Bon… Parmi les possibilités que j’ai, qu’est-ce qui me plairait le plus…

    « Le Ninjutsu. »

    J’aimerais bien apprendre cette spécialité, en effet. C’est grâce à ça qu’on déplace les éléments à distance ou qu’on en crée non ? C’est donc aussi par ce biais-ci que j’avais blessé Goren… Peut-être qu’en apprenant à le contrôler, je me sentirais déjà mieux dans ma peau ?

    « Pas la théorie, plutôt l’aspect pratique. »

    Car je me souviens encore de la théorie, comme expliqué plus haut pour le chakra par exemple. Sauf que dans certains cas, ça ne suffit pas. Lis tous les livres que tu veux sur la façon de faire du vélo, la première fois que tu en feras tu tomberas quand même. La mémoire procédurale, si on ne se souvient pas l’avoir pratiqué une fois, ne sert pas à grand-chose…

    Mais après, peut-être que cette idée effraie encore plus Tsukiko ?
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyVen 26 Sep 2014 - 21:19

- Si tu as peur, je ne te retiens pas ...

Elle baissa la tête et fixa ses pieds, honteuse d'avoir montré sa peur. Avait-elle le droit de la montrer, même si sa vie était peut-être en danger, à l'une des rares personnes qui semblait un tantinet l'écouter ou se soucier d'elle ? A réfléchir, et malgré un début assez compliqué, il a vraiment été le seul à avoir été à la fois sincère, dur et attentif. Le seul à l'avoir serré dans ses bras sans arrière pensée, sans culpabilité ... le seul à avoir exprimé une véritable inquiétude.

- Désolé ... cependant, à nouveau, elle avait oublié qu'il était sourd. Décidément, voilà un handicap gênant au quotidien.

Elle voulut l'écrire à nouveau sur le sable mais il l'interrompit en lui indiquant ce qu'il voulait apprendre. Ainsi, il voulait de la pratique et non de la théorie et dans le domaine du ninjutsu. Intérieurement, elle fut enchantée. Actuellement, c'était le seul domaine qu'elle maîtrisait vraiment et encore, si on se basait sur les critères du forum, elle l'arrangeait un tantinet à sa sauce. Cependant s'il fallait seulement montrer comment manipuler basiquement son chakra, cela n'allait pas être bien compliqué.

- Alors ... hum ...

Et elle eut une idée. Elle ferma les yeux, érigea un mur de la taille de son sensei et enchaîna immédiatement après sur des caractères en sable. Au lieu de se casser la tête à écrire ou encore à sortir des sculptures de bonhomme, pourquoi ne pas imaginer des sculptures des lettres et mots ? Cela serait bien plus pratique qu'autre chose. En somme, elle "disait" qu'il devait d'abord fermer les yeux, sentir l'énergie circuler dans son corps et "ordonner" à celui-ci de descendre jusqu'aux pieds par exemple. A partir de là, il fallait marcher sur le mur. Immédiatement après, ,elle illustra ses propos en fermant les yeux, concentrant une bonne quantité de chakra sous la plante des pieds et marcha naturellement sur le mur.

Elle termina son explication en disant que peu de chakra le ferait tomber et que trop de chakra ferait exploser le mur. Une fois l'explication donnée, elle se recula de quelques pas pour laisser à Kioshi tout le loisir de faire ce simple entraînement, et exploser si nécessaire le mur. En fait, elle préféra même s'asseoir, un brin fatiguée par le soleil, les techniques qu'elle avait déployé successivement et ses nombreuses inquiétudes pour son futur test de clan.

"Je vais m'écraser lamentablement ... je vais battre personne avec des châteaux de sable. Ni défendre... Han" gémit-elle mentalement, soupirant, lançant un regard bien vague à son maître. Elle était vraiment un court instant ailleurs, ayant complètement oublié que Kioshi était un danger en soit et qu'une très mauvaise maîtrise de la quantité de chakra pouvait causer plus de dommage qu'un simple mur qui explose.

Enfin, heureusement, si ce n'était que le mur qui explosait, en dehors de particules de sable et des yeux qui piquent ou d'une respiration difficile durant quelques minutes, il n'y aura pas de graves blessés.
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyLun 29 Sep 2014 - 18:33

    Elle est marrante… Sentir l’énergie ? J’avais beau fermer les yeux, c’était bien trop abstrait pour savoir ce que je devais ressentir. L’énergie… Les battements de mon cœur ? Ma respiration ? Mon torse se levant et s’abaissant suivant l’inspiration et l’expiration ? Mon pouls ? Une contraction musculaire ? Un relâchement total ? L’énergie… Etait-ce l’une de ces choses ? Laquelle ? Sinon aucune d’entres elles ?

    Dans le doute, il suffit d’essayer non ? J’expire et j’ouvre les yeux, m’avançant vers le mur et posant un pied dessus. Hum… J’ai pas confiance, je ne sens aucune accroche. Je recule alors, prenant un peu d’élan. Je courus ensuite vers le relief verticale. Je mis un pied dessus, même un deuxième avec l’élan, avant de retomber vers le sable au sol. Marcher sur un mur… Elle est marrante. Ca s’escalade, à la façon des singes, pas en mimant l’escargot. J’ai pas de ventouses sous mes pieds !

    A la limite, marcher sur le mur n’est pas bien compliqué. Mais c’est marcher contre le mur qu’elle veut voir.

    Sauf que le passage entre l’horizontalité et la verticalité est trop brutal. On ne peut pas rester dans le même état physique et psychique : la peur de tomber nous rattrape forcément. Il faut rester dans le même plan du début à la fin. Par conséquent, je refermais les yeux à la recherche de cette énergie une fois de plus. Sauf que je n’étais pas debout, mais couché par terre, les pieds côté mur. Je mimais d’abord les mouvements de marche dans les airs, juste avant le mur, les rapprochant petit à petit. Le mouvement pour mes jambes demeurait inchangé, et je m’imaginais un décor où j’avançais simplement dans une rue, sur le sol. J’ôtais toute idée d’un mur de ma tête. J’avançais par terre, comme toujours, tout simplement…

    Mais l’exercice est plus compliqué les yeux ouverts. Sauf qu’il s’agit de la seule façon d’observer les résultats. Quand j’ouvris les yeux, j’étais au milieu du mur, debout à l’horizontal, revenant brutalement à la réalité et à la proximité du sol en-dessous. Bien qu’il ne s’agisse que de sable, la position des plus inhabituelles m’effraya sur le coup, ce qui se traduisit par une brève augmentation de la chaleur ambiante, et une sensation chaude au niveau de mes jambes, descendant jusqu’aux pieds, avant un son détonnant. Le mur explosa en milles grains alors que je me retrouvais expulsé comme par un souffle qui quittait mes pieds. Je restais à l’horizontal, volant droit vers Tsukiko, peut-être à une vitesse légèrement trop grande.

    Elle est marrante avec son mur explosif…

    " AH ! "
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyMer 1 Oct 2014 - 22:00

Les agitations de Kioshi arrachèrent Tsukiko de ses rêveries désespérées. Elle observait curieusement les manœuvres du blond. Tout d'abord il mit un premier et fit une légère pression, comme pour "accrocher" le pied au mur. Devant la dure réalité qu'il n'était en rien collé à ces grains de sable, Kioshi se recula, prit de l'élan et "fonça" au mur. La jeune fille fermait déjà un œil, s'imaginant de voir un Yamada aplatit comme une crêpe contre le muret. Cependant il fit un premier pas, puis un second ... et tomba.

Tsukiko se retint de rire et cacher ce petit sourire derrière sa main. Au lieu de se relever, il resta allongé, ferma les yeux et mima de marcher. Et il marcha, sur et contre le mur, enfin. La jeune fille se releva, prête à applaudir mais elle fut brutalement interrompue par une suite d'événement.

Tout d'abord, elle eut bien plus chaud que d'habitude. Instinctivement, elle leva la tête vers le soleil, cherchant à comprendre cette hausse subite et inhabituelle. Et seulement après, elle se souvint qu'elle était aux côtés d'un Yamada et que ce dernier appartenait à un clan apte à maîtriser leur chaleur corporelle et sûrement ambiante aussi. Cependant, le temps qu'elle s'en souvienne, il était trop tard.

Le mur explosa et son professeur fut projeté. Elle n'eut guère le temps d'esquiver - car il aurait certainement moins mal de se rétamer sur une dune que sur un corps frêle - et ne put se contenter que de croiser ses bras devant son thorax pour le futur choc.

Tsukiko était habituée à se manger pas mal de charge. En effet, en travers de ses entraînements, plus d'une fois elle eut droit aux merveilleux boules de sable ou jets de sable projetés à une grande vitesse. Autant dire, tout cela valait largement un corps adulte ninja, fait de muscles d'acier, projeté par une mini explosion. Cependant, aussi "entraînée" soit-elle pour se prendre tous les projectiles possibles et imaginables, la petite dame n'était en rien un mur inébranlable.

Comme tout le monde, elle eut le souffle coupé. Par contre elle n'eut pas trop le temps de s'en apercevoir car elle avait à subir un véritable roulé boulé. Pensez-vous à la situation classique où l'un est au dessus de l'autre ? Que nenni! Adieu le regard plongé dans celui de l'autre et bonjour à l'aveuglement dû au soleil. Adieu aussi à la proximité car à peine les esprits se mettaient en place que chacun se dégageait de l'autre pour tenter de retrouver sa respiration, en particulier Tsukiko qui avait la sensation d'étouffer, d'être bloquée, de ne plus être apte à respirer.

"Calme, calme".

Le secret était de retrouver le calme et ne pas paniquer devant cette respiration bloquée. Doucement, mais sûrement, elle retrouva cette capacité naturelle et pu enfin "revenir" sur cette planète terre. Après quelques minutes, elle finit par se relever et regarder son professeur avec un air ahuri.

"C'est pas un genin ! Un jonin, forcément, il a plus de chakra" et forcément s'il maîtrisait mal, le mur explosait un peu plus "fortement" qu'avec un genin normal.

Elle jeta un coup d'œil à ses mains et conclut que pour aujourd'hui, elle arrêtait sa maîtrise du sunaton ou tout simplement sa maîtrise du chakra. Elle commençait légèrement à toucher le fond entre ses cocons, ses constructions, ses solidifications ou encore ses multitudes de lettres de sable. Elle usa de ses dernières réserves pour "écrire" ceci : "trop de chakra entraîne ce genre de dégâts. Pas assez de chakra, pas de technique solide ou durable. Tenter encore, mais sur l'eau".

L'exercice sur l'eau devait également être un "simple" exercice mais Tsukiko commençait fortement à en douter. IL ne manquerait plus que le jonin crée un raz de marée dévastateur ...

"Enfin ... il ne peut pas dans sa condition ... normalement" tenta-t-elle de se dire, pour se rassurer.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyDim 5 Oct 2014 - 10:05

    Fiou, elle n’a pas froid aux yeux. Après ce choc, elle persiste à vouloir m’entraîner. C’est bien de la voir insister pour une fois. J’espère que tu n’as pas eu trop mal ? Je dois avouer que tu as le corps dur… On parie que j’ai une bosse ? Tu n’aurais pas pu prévoir le coup et créer un petit filet de rattrapage avec du sable doux ? Mais bon, je ne dis rien. Trop content qu’il n’y a pas de réel blessé pour gâcher le moment.

    Marcher sur l’eau cette fois ? Bon, c’est déjà plus simple que le mur. J’approche de l’oasis, m’accroupis à son bord et passe ma main dans le liquide afin d’asperger le sable à mes côtés de quelques gouttes. Là, je me lève et je marche sur le sable mouillé. Rien de plus simple ! Sauf que le visage de Tsukiko laisse entendre que ce n’était pas ce qu’elle attendait. Non… J’ose pointer l’étendue d’eau du doigt, mais elle opine du chef. Non… Tu me vois marcher là-dessus ? C’est encore une blague ? Congèle d’abord cette eau, et après je le ferais !

    Non mais elle ne semble pas comprendre l’absurdité de sa demande. Par conséquent, je pose mes pieds dans l’oasis, et ceux-ci traversent le liquide jusqu’à toucher le sol, sans grand étonnement. Tu vois ? Je ne suis pas une araignée d’eau ! Mais son expression insistante signifie qu’il y a possibilité. Que le chakra permet véritablement de marcher sur l’eau. Sauf que j’ai beau lever la jambe, quand je la descends elle va toujours jusqu’au sol sans se soucier de la surface.

    Bon, je suppose que le procédé doit être similaire à celui pour le mur ? Soufflons un coup et fermons les yeux. Fiou… Sentir l’énergie… Lentement, je sens des fluctuations autour de moi. Ces perturbations sur l’eau, c’est parce que je bouge ou c’est autre chose ? L’eau semble s’éloigner de moi, rendant visible mes pieds sur le sol. C’est comme si un flux, un courant jaillissant de mes jambes chassait le liquide. Je jette un coup d’œil à Tsukiko, l’air de demander si c’est normal.

    Quand j’expire, l’eau s’approche de nouveau. Mais lentement, comme si elle avait peur, qu’elle était repoussée. Le liquide passe sous mes pieds et semble me soulever doucement. L’altitude varie : tantôt baisse, tantôt remonte. Comme dans un rythme respiratoire, le flux et le reflux. J’observe chaque perturbation, chaque cercle à la surface de l’eau. La direction du courant, le déplacement des gouttes. Je ne peux m’empêcher de sourire : je commence à comprendre.

    Malgré le fait que le niveau change, je parviens à mettre un pied devant l’autre sans que ce dernier ne plonge. J’approche doucement du centre de l’oasis. Les mouvements de l’eau se font plus réguliers, se callant sur mon souffle. Quand je tends ma main dans une direction, une perturbation se crée sur la surface en-dessous. J’approche mon doigt du liquide, comme si je voulais tracer des lettres dans du sable. Les gouttes se dispersent à la superficie, à l’approche de mon doigt, et ne reviennent pas tout de suite. Des caractères se forment. J’essaie ensuite de retourner la paume de ma main vers le ciel, une supination comme pour indiquer au liquide de s’élever également. Une flaque s’élève, un petit tableau comprenant le mot que j’avais écrit :

    « J’ai compris, merci. »

    Alors que je souriais, l’eau se mettait à trembler derrière moi. Satisfait, j’avais relâché mon attention. Résultat : le liquide s’assemblait dans une grande masse dans mon dos.

    Qui avait parlé de raz-de-marais déjà ?
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Message(#) Sujet: Re: Bonjour sensei ! [Kioshi] Bonjour sensei ! [Kioshi] EmptyMar 7 Oct 2014 - 13:24

- Mais c'est pas vrai ... marmonnait-elle tout en marchant avec des pas rapides jusqu'où le Yamada s'était "échoué". J'arrête, j'arrête et je le laisse aux mains d'expert. Quelle idiote d'avoir cru être "capable" d'apprendre quoi que ce soit à une boule de chakra non maîtrisée ambulante.

Elle maugréait, elle se plaignait mais tout simplement parce qu'elle s'était inquiétée. En effet, comment réagir quand derrière votre professeur se dessinait une vague conséquente inquiétante ? Tout d'abord vous criez pour dire à l'autre d'arrêter toute concentration de chakra, puis vous vous souvenez qu'il était sourd et donc vous vous empressez de courir pour le pousser. Cependant la vague est bien plus rapide qu'une petite humaine aux petites jambes.

Ainsi, à peine avait-elle fait deux pas que la vague se jeta entièrement sur Kioshi et le traîna des plus loin. Le plus inquiétant était le mélange d'eau et de sable, c'est-à-dire qu'au lieu de se râper la peau contre une surface rude, on se retrouvait enseveli sous du sable mouillé. Le sable en soit était déjà lourd et étouffant mais ajoutée l'eau, c'était tout bonnement insupportable.

Lorsqu'elle vit une petite masse dans une dune, elle y courut et commença à dégager l'homme de là, époussetant d'abord le visage puis enlevant le sable posé sur le thorax. Il fallait dégager les voies respiratoires, et profiter qu'il retrouve son souffle pour dégager les autres parties du corps. A la main, ce n'était pas évident et elle était "incapable" d'utiliser le sunaton. Elle avait un mal fou à maîtriser le suiton et dès que l'eau se mêlait au sable, elle était tout bonnement une incapable de service.

- Temps mort, on arrête, stop, finit-elle par dire en faisant les gestes associés. Il était hors de question de continuer car Kioshi semblait être apte à transformer un simple exercice en une véritable catastrophe et elle n'avait plus grand chakra.

A peine avait-elle mis debout Kioshi qu'elle tâta rapidement le corps. Elle s'assurait là qu'il ne s'était pas brisé un os ou encore déplacé quoi que ce soit. Quoique, elle faisait là un examen grossier et par conséquent, il n'était pas sûr qu'elle verrait ce genre de petites choses.De plus, elle fut rapidement gênée, surtout lorsqu'elle arriva au torse. Ce n'était pas un torse d'un simple civil mais celui d'un ninja, le genre solide et bien bâti et elle n'était plus la petite fille de huit ans qui allait soigner sa maman ou son grand père ou son meilleur ami suite à un énième conflit. Elle abandonna donc l'examen en baissant la tête, s'inclinant presque comme pour s'excuser. S'excuser de l'avoir forcé à faire un tel exercice, et s'excuser de ... l'avoir touché ? Mais elle n'avait rien fait. Elle se sentait encore plus stupide. Stupide d'y avoir pensé. Décidément, elle était nulle sur tous les plans, allant de l'art ninja à la vie sociale.

"Décidément .... ancien professeur au vu de la catastrophique journée... ." se dit-elle, désespérée.

- Vous semblez okay ... dit-elle, en faisant un signe de pouce. On va rentrer, vous vous reposerez, conclut-elle en faisant un signe de dormir.

De toute façon, le soleil commençait à se coucher. Il était plus que temps son professeur retrouve son abri et qu'elle revienne à nouveau au désert pour se poser dans sa tente, récupérer un peu de chakra et tenter un entraînement. Et si aucun entraînement, au moins réaliser quelques sculptures ou alors trouver un lieu "secret" où les entreposer en paix.

Beaucoup de boulots où la présence du Yamada n'était pas "voulue". D'une, il risquait de jouer les rabat-joies en la retenant et de deux, il courait un gros risque avec cette amnésie. En effet, elle ne comptait pas juste explorer le désert mais un jour la grotte. Et elle n'irait que toute seule, il était hors de question de trainer quiconque dans ses lubies.

Elle récupéra son sac et en sortit un peu de nourriture.

- On était censé manger et se détendre, se souvenait-elle soudainement. En dernier geste, elle tendit un petit boitier où se trouvait onigiri et compagnie, haussant les épaules.

Au moins s'il avait faim, il n'aurait pas à cuisiner ce soir. Une excuse d'avoir "gâché" la journée ou avoir autant "forcé".

Cependant ce petit accident d'eau ne passa pas très inaperçu aux yeux des gardes situés sur les remparts. En fait, certains surveillaient déjà attentivement le duo en raison du titre et de la situation de Kioshi. Autant dire que rapidement, un garde arriva sur les lieux, lançant un petit regard à Tsukiko, le genre "mais que fais-tu?" et fit quelques signes, indiquant la direction du village.

- Penses à rentrer Tsukiko, finit par dire le garde à l'habituée du désert. Traine pas dehors ce soir.
- Je dois m'entraîner encore, répondit-elle en cachant ses paumes brûlantes derrière son dos.

Le garde se contenta de soupirer et invita gentiment Kioshi à le suivre. Il allait sûrement le raccompagner jusqu'à la demeure du chef.

Pour sa part, elle se tourna vers sa tente de fortune, et commença à s'installer. Elle posa quelques petits pièges de kunai tout autour de la tente en cas d'arrivé non voulu d'inconnus ou des rares bêtes sauvages qui peuplent le désert, alluma un petit feu et dégusta enfin son repas. Quant au reste de la soirée, elle allait soit s'assoupir soit méditer ... l'un comme l'autre, elle allait attendre d'avoir un peu plus de chakra et ne plus avoir cette sensation de chaleur dans les paumes. Seulement après, soit elle s'entraînera soit elle se fera une petite séance de sculpture de sable.
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