N'oubliez pas que vous pouvez voter toutes les deux heures sur les cinq Topsites pour le forum !
Rappel : Chaque RP doit au minimum faire 15 lignes, soit 1400 caractères espaces non compris minimum.
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

Partagez
 

 Home sweet Home [Kibo]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Konoha
Aburame Mira
Aburame Mira
Informations
Grade : Genin
Messages : 1203
Rang : S

Home sweet Home [Kibo] Empty
Message(#) Sujet: Home sweet Home [Kibo] Home sweet Home [Kibo] EmptyJeu 30 Avr 2015 - 13:32

Étrangement, cela lui semblait égal que tout Suna haïsse. Le seul et unique regard qu’elle craignait était celui de Kioshi, son maître et – aussi incroyable que cela puisse paraître pour ce dernier – son ami. La convention voudrait qu’elle reste à ses côtés, suite à une perte aussi lourde et douloureuse mais elle doutait sincèrement pouvoir apporter cet « aide ». Oui, elle avait perdu des êtres chers mais jamais, ô grand jamais, un être aimé avec autant de passion et d’amour. Enfin, et plus important, à dix ans, que savait-elle de la douleur ? Cet homme avait plus de la vingtaine, avait accepté de mourir pour elle et l’avait aimé d’un amour fou et aveugle … Ajoutons à cela que les derniers moments avaient été rude au sein du couple.
 
« Il doit s’en vouloir » se disait-elle.
 
A peine avait-elle pensé à cela que les nombreux regrets, incertitudes et inquiétudes revenaient à la charge. Que faisait-il ? Que pensait-il ? Voyait-il ? Entendait-il ? Ou était-il plongé dans une profonde tristesse ou colère ? Faisait-il des « bêtises » dans l’unique but de retrouver l’assassin, ou de la ramener à la vie ? Enfin, avait-elle fait le bon choix en disparaissant subitement de Suna, en se contentant de laisser des lettres plus ou moins vagues ?
 
Tant de questions qui rendaient chaque pas toujours plus compliqué et plus lourd. Le désert n’avait pas été long à traverser : elle avait usé des Ruines Kawaguchi, de quelques « gardiens » plus ou moins « sympathiques » et de ses dons pour le sunaton pour avancer à une vitesse effarante, sans subir les aléas du désert comme les tempêtes de sable ou la chaleur. Le plus gros de la traversée avait été les pays de l’alliance ou encore des pays neutres. Elle avait tantôt user de sa plateforme « volante », tantôt fait appel à un cheval d’un lieu à un autre, payant et revendant à prix dérisoire la bête.
 
Les dépenses tant en chakra qu’en monnaie avaient été nombreuses mais c’était un mal pour un bien. Il fallait qu’elle retrouve Kibo au plus vite pour le rapatrier au sein de Suna, puis signer l’alliance entre Suna et Konoha et terminer en trouvant une « solution » à ces traîtres qui se cachent encore et encore dans tout Suna. La connaissance était le pouvoir, et une certaine personne pourrait lui apprendre les tenants et aboutissants … Mais à quel prix ?
 
- A quand le prochain bateau vers Yuki no Kuni ? demanda-t-elle au sein d’une Auberge.
- Si vous êtes patiente, demain, le navire le plus rapide de nos contrées arrivera et vous mènera à bon port en moins de trois jours. Certains passagers prétendront une semaine, et c’est le cas. De temps en temps, le bateau doit amarrer à Nami no Kuni pour se réapprovisionner. Les autres bateaux mettent tous, sans exception, une semaine. Entre ceux qui s’arrêtent à Nami no Kuni pour boire, ou d’autres qui heurtent des icebergs … Les aléas sont nombreux.
 
Elle ne disait rien, se résignant à attendre le fameux bateau pour le lendemain. Pourquoi se rendait-elle directement à Yuki no Kuni et non au Shukai ? En visitant les terres de l’Alliance, elle avait appris que la majeure partie du clan Samui vivait dans cette contrée glacée. Si Kibo était allé visiter la tombe de sa dulcinée morte ainsi que suivre un entraînement aux côtés d’un Samui, il devait forcément y séjourner là-bas bien longtemps, et elle ne trouva donc guère l’utilité de se rendre directement au sein d’une Capitale en pleine ébullition et voyant sûrement d’un mauvais œil une Shinobi de nation « Etrangère ».
 
La nuit, elle dormi à peine. Elle ne cessait de réfléchir ... encore et encore. Une réflexion qui continuait à s’étendre au petit matin, jusqu’au quai où elle s’est traînée. La sombre et imposante silhouette de la carcasse d’acier pointait enfin son nez, et ne tardait guère à amarrer à bon port. Les passagers défilaient, et Tsukiko ne pouvait s’empêcher de taper du pied en voyant la longue file.
 
« Une heure pour embarquer, au minimum … argh ! » s’impatienta-t-elle, fermant un court instant les yeux pour respirer l’air marin ou apprécier la douce chaleur du Pays des Sources – quoique, ce n’était pas aussi chaud qu’au Pays du Vent. Après une attente assez longue ...


Dernière édition par Kawaguchi Tsukiko le Jeu 30 Avr 2015 - 15:45, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Iwa
Asshu Maiku
Asshu Maiku
Informations
Grade : Genin d'Iwa
Messages : 1957
Rang : C

Home sweet Home [Kibo] Empty
Message(#) Sujet: Re: Home sweet Home [Kibo] Home sweet Home [Kibo] EmptyJeu 30 Avr 2015 - 15:38



Fin du voyage pour notre jeune héros. Sa dernière étape aura durée moins longue que prévu et Kibō se retrouvait déjà sur le bateau qui naviguait sans cesse entre Yu et Yuki no Kuni. De temps à autre, le navire faisait des haltes à Nami no Kuni, mais pas aujourd'hui. Envelopper dans sa cape beige, le membre du Kakumeigun était appuyé sur la rambarde avant du bateau, il scrutait l'horizon. Le froid créait de la fumée à chaque respiration, décidément, ce temps n'était pas pour lui, il languissait à l'idée de revenir dans le désert, mais un monde le séparait de ses terres.

Le Shinobi au regard de glace repensait aux derniers évènements survenus. Yuki était vivante. Il n'y croyait toujours pas. Quelle farce, il y a sept mois de cela, il n'arrivait pas l'oublier et désormais, il n'arrivait plus à l'accepter. La vie était étrange, il était impossible de prédire l'avenir, car le destin avait toujours le don de nous surprendre, quoi qu'il arrive. Kibō avait décidé de ne plus penser à cette histoire, il allait laisser le temps faire les choses, comme il l'avait très bien ces derniers temps. Son objectif était Suna, son expansion et la Paix dans le Monde. Il était prêt, il avait mûri, était devenu plus fort et avait tissé des liens avec des personnes importantes du monde Shinobi.

Notre jeune héros activa un sceau sur sa peau pour faire apparaître la lettre que Kioshi lui avait envoyée, celle qui parlait de l'attaque sur Suna. Heureusement pour Kibō, le Village s'en était sorti, sinon il s'en voudrait à mort. Ouvrant le parchemin, il remarqua qu'il s'était trompé de Fûin, il avait la carte du monde entre les mains, celle où il pouvait pister les personnes ou objets marqués de son sceau. Un point se trouvait à Yuki no Kuni, il s'agissait de la bague de la Princesse des Neiges, désormais, ce point ne bougera plus jamais. Cependant, il ne s'agissait pas l'unique point... Un autre repère était positionné à Yu no Kuni, au port du Pays.

Tsukiko... Que faisait-elle là ? Le port de Yu no Kuni se dessina à l'horizon et notre jeune héros rangea la carte, qu'il plaça dans sa poche. Pourquoi la Kawaguchi viendrait ici, surtout au port, avait-elle l'intention de rejoindre le Pays de la Neige ? Si oui, dans quel but ? Kibō n'avait pas revu de Sunajin depuis bien longtemps, se reconnaîtront-ils ? Sûrement, malgré leur dernier différent, les deux membres de l'équipe Miira avaient un lien fort. Le bateau débarqua et après un moment, les passagers purent descendre du navire. Enrouler dans son écharpe, seulement ses yeux étaient visibles et encore, l'ombre masquait son regard. L'élève de Kioshi descendit du bateau empruntant le pont déployé et examina l'embarcadère. Elle était là, sa tenue vestimentaire la démarquait des autres, une tenue des Pays chauds.

      " Tsukiko "

Dit-il s'arrêtant devant elle et dégageant l'écharpe qui le masquait. Son visage à découvert, la Kawaguchi pouvait désormais reconnaître son coéquipier, malgré les traits fatigués, endurcis et sans expressions dessinés sur son faciès. Son aura était également différente, plus sombre, plus imposante, plus sûr, Kibō savait où il allait et comment parvenir à ses fins. Il était devenu Homme.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Aburame Mira
Aburame Mira
Informations
Grade : Genin
Messages : 1203
Rang : S

Home sweet Home [Kibo] Empty
Message(#) Sujet: Re: Home sweet Home [Kibo] Home sweet Home [Kibo] EmptyJeu 30 Avr 2015 - 16:26

« Je vais mourir de froid » conclut-elle, en ayant perdu toute sensation au niveau du nez, et sentant sa chair rougie par le froid sous son pantalon ou encore sa veste. Elle avait tenté de s’habiller comme une « nordique » mais il semblerait qu’elle se soit totalement trompée, ou plutôt qu’elle a mal choisi la tenue. En effet, si cette veste était adaptée pour quelques heures dans une grande majorité du Yuukan, ce n’était guère adapté pour une fin d’automne et un début d’hiver dans le pays des Sources.
 
Les passagers du précédent voyage s’enchaînaient encore et encore dans une longue file interminable. Chacun portait des vestes, bottes et tenues tout en fourrure, extrêmement épais et imperméable. Une vue qui ne confortait que davantage Tsukiko dans sa certitude de mourir complètement congelée sur les terres de Yuki no Kuni. Elle espérait seulement que les Samui n’habitaient guère loin du port ou qu’il existait un moyen de transport « clos » et « chaud » - car elle se voyait mal monter en altitude avec son sable.
 
Soudainement, dans ce brouhaha des retrouvailles qui – elle pensait – ne la concernait guère, un voix l’interpella. Elle sursauta tout d’abord, ne s’étant guère attendu à ce qu’on l’appelle. Ensuite, elle chercha autour d’elle, persuadée qu’on devait appeler une autre « Tsukiko ». Enfin, voyant qu’aucune petite fille ou jeune fille n’accourait vers la voix qui avait prononcé ce prénom, elle finit par relever la tête.
 
- Kibo ? demanda-t-elle, la voix incertaine mais également interrogative.
 
Quelque chose avait changé en lui, et elle avait un mal fou à savoir quoi. Avait-il « grandi » en plus de six mois d’absence ? Ou était-ce tout autre chose ? Elle se demanda soudainement si cela avait été une bonne idée d’avoir fui Suna telle une voleuse pour aller à l’encontre de ce « parfait » étranger, car il en était un. Où était cet éclat dans les yeux ? Ou encore ce sourire si caractéristique de lui ?
 
« C’est … lui » finit-elle par conclure.
 
Elle ne put s’empêcher de se demander si c’était à « ça » qu’allait ressembler Kioshi dans six ou sept mois. Un homme aux traits inexpressifs et à l’aura menaçant. Une équipe si brillante ayant viré dans une destinée si … sombre. Elle avait perdu des êtres oui, mais jamais l’amour avec un grand « A » et au vu des dégâts de ce dernier, elle priait tous les dieux pour ne pas subir un tel « destin » à son tour. Ce genre de sentiment aveuglait …
 
- Hey, cela fait longtemps, finit-elle par dire d’une voix douce avec un faible sourire, mais sincère. J’espérais te faire la surprise de mon arrivée à Yuki no Kuni même.
 
Elle était mal à l’aise en prononçant ce nom de pays. Ironie du sort il avait fallu que la fiancée porte un nom équivalent. Certains jours, elle se demandait ce que les parents avaient bien pu avoir en tête. Aussi beau soit le prénom, il portait à confusion avec celui du pays. Et dorénavant, c’était plus un nom de deuil suite à la mort de la demoiselle Samui.
 
- Je suis désolée, pour ta fiancée, dit-elle, n’ayant guère pu l’exprimer il y a sept mois. En effet, à peine avait-elle eu la nouvelle de la mort de cette dernière, que Kibo était déjà parti. Tsukiko n’avait pu exprimer quoi que ce soit. Je suis heureuse de voir que tu vas bien.
 
Oui il allait bien car il vivait. Elle n’avait pas eu un seul mot de sa part en sept mois, une attitude qui l’avait pas mal blessé. Davantage lorsqu’elle avait appris qu’il avait entretenu une correspondance régulière avec Kioshi. Que signifiait l’attitude ? Qu’elle avait brisé toute amitié suite à un avis ou qu’elle ne valait guère la confiance ou l’amitié ? Des questions qui resteront sans réponse car elle n’allait pas les aborder.
 
- Je … J’étais venue te dire de rentrer à Suna. Et parce que j’ai besoin de te parler, dit-elle, fuyant le regard de Kibo, ayant honte de ses propres actes. C’était pour le bien de Suna, mais elle avait abandonné une personne qui lui était cher au cœur malgré les nombreux événements, malentendus, divergences et disputes. J’ai entendu dire que les plages de Yu no Kuni sont belles.
 
Elle disait cela, préférant passer à côté de Kibo pour poser, incertaine, une main sur son bras afin de le diriger doucement vers une plage un tantinet recluse. Le vent du nord frappait de plein fouet, n’arrangeant guère à l’état de Tsukiko. Cependant, cela lui était égal. Il y avait bien, bien plus important.
 
- As-tu eu des nouvelles, dernièrement de Suna ? commença-t-elle, désireuse de savoir à quel moment le temps « s’était arrêté » pour Kibo, et savoir quelles mauvaises nouvelles elle allait devoir annoncer.
Revenir en haut Aller en bas
Iwa
Asshu Maiku
Asshu Maiku
Informations
Grade : Genin d'Iwa
Messages : 1957
Rang : C

Home sweet Home [Kibo] Empty
Message(#) Sujet: Re: Home sweet Home [Kibo] Home sweet Home [Kibo] EmptyJeu 30 Avr 2015 - 16:52



Avait-il autant changé que cela ? La demoiselle semblait incertaine sur l’identité de notre jeune héros, mais finalement, elle reconnut son coéquipier. Plus de sept mois s’était passé depuis leur dernière rencontre et étant dans un jeune âge, Kibō avait évolué, que ce soit physiquement, que mentalement. Cependant, il restait reconnaissable, même si Tsukiko aura mis quelques secondes pour réaliser qu’il s’agissait bel et bien du membre du Kakumeigun. Le regard de Kibō se plongea dans celui de la jeune fille pour comprendre à quoi elle en était, que faisait-elle ici ?

La réponse tomba, mais elle resta floue. Pourquoi vouloir faire une surprise à notre jeune héros ? Le mot Yuki sonna étrangement dans la bouche de la Kawaguchi, comme si cette parole était interdite en présence de Kibō, mais ce dernier ne broncha pas devant le prénom de sa fiancée. Ça montrait à quel point il avait mûri, il s’énervait rarement à présent, l’apprentissage de Kakeshuou avait été bénéfique pour cela. La manieuse de Sable s’excusa pour la Samui, mais il n’y avait pas de quoi se faire pardonner, elle était en vie et même si ce n’était pas le cas, elle n’avait pas à s’excuser.

      " Heureux de te revoir. "

Dit-il en relâchant un sourire, presque forcé, tellement il n’avait plus l’habitude de sourire. Puis, il reprit aussitôt.

      " Tu n’as pas à t’excuser, Yuki est vivante. "

Relâcha-t-il froidement pour montrer qu’il n’avait pas envie d’aborder le sujet, enfin, pas pour le moment. Heureusement, Tsukiko expliqua la raison de sa venue, elle était venue pour quémander à Kibō de rentrer et parce qu’elle avait également besoin de lui parler. La demoiselle se plaça à côté de son coéquipier, fuyant son regard, pour ensuite, lui attraper le bras et marcher en direction des plages de Yu no Kuni. La Kawaguchi grelotait, elle mourrait de froid et elle voulait aller parler sur la plage.

      " Il serait plus judicieux d’aller à l’intérieur, tu meurs de froid. "

Dit-il tout en balayant l’horizon à la recherche d’un établissement public. « Le Café du Port », voilà qui fera l’affaire. Le Sunajin prit les devants et tira la demoiselle avec lui. En moins de dix minutes, ils étaient posés, au chaud et avec deux boissons bouillantes sur la table. Kibō n’avait pas demandé l’avis de Tsukiko, mais cela faisait partie de son changement, il fera ce qui est bien, sans forcément en demander l’avis. Arrogance ? Non, mais plutôt protecteur.

      " J’ai su pour Kyoshi Rei et l’attaque, y’a-t-il autre chose que je devrais savoir ? "

Le Shinobi à la crinière blanche entoura sa tasse avec ses mains pour les réchauffer. Il souffla et sirota le thé à l’intérieur du récipient, tout en regardant la Kawaguchi dans les yeux, malgré la vapeur qui se dégageait de la tasse.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Aburame Mira
Aburame Mira
Informations
Grade : Genin
Messages : 1203
Rang : S

Home sweet Home [Kibo] Empty
Message(#) Sujet: Re: Home sweet Home [Kibo] Home sweet Home [Kibo] EmptyJeu 30 Avr 2015 - 21:33

Un sourire forcé, des traits durs et un ton extrêmement froid … était-ce qu’il était à partir de ce jour ou alors était-il encore en colère à l’égard de Tsukiko ? Des questions qui n’auront pas, encore, la moindre réponse. Elle allait se blâmer sans savoir si c’était réellement sa faute ou non. Inconsciemment, elle se demandait si tel allait être l’accueil à son retour à Suna, malgré tout ce qu’elle avait fait, avait dû faire ou aurait à faire.

- Je ne veux pas rentrer dans un lieu public … Tu ne comprends pas !

Qu’importe, aussi borné que le maître, il la traîna dans un lieu clos, chaud et peuplé. C’était ce peuple qu’elle ne voulait pas, ces oreilles qu’elle aurait désiré éviter plus que tout. Il était inutile de montrer une telle méfiance si loin de Suna mais, séjour dans le désert traître oblige, elle était devenue bien plus méfiante que jamais. Une méfiance qui ne cessait de la presser de « renvoyer » Kibo à Suna même.

« Il peut se téléporter presque instantanément. En moins d’une journée, il sera sur place » se rassura-t-elle, persuadée que – contrairement à elle – il ne perdrait pas une semaine entre dépense de chakra et dépense monétaire pour une ou deux montures. Une rapidité qui allait l’aider à retrouver bien vite – très, très vite même – Kioshi, et le protéger ou l’aider. Des deux élèves, c’était Kibo le plus apte à le comprendre et à l’aider. Aider … elle en doutait soudaineemnt au vu de la froideur.

« Peut-être n’est-ce qu’à mon égard … »

- Vivante ? J’étais persuadée que les médecins de Suna avaient statué pour sa mort, ou Kioshi-sensei.

Un nom qui la ramena bien vite au point crucial même de cette histoire, l’invitant gracieusement à oublier un court instant cette « Yuki ». Cependant elle revint bien vite à la réalité. Si Yuki vivait toujours, cela signifiait-il que Kibo allait quitter Suna à nouveau pour rejoindre sa dulcinée ?

- Ne quittes plus Suna pour elle, je t’en prie, finit-elle par dire d’une voix suppliante, le regard exprimant tout son égarement, toute sa « fragilité » et ses « peurs ». Ne nous quitte plus.

Il n’avait eu vent que de l’attaque de Kyoshi Rei, et malgré cela, il n’était pas revenu. Elle ne comprenait pas la raison. Pourquoi était-il resté encore aussi loin de cette terre alors que la moitié des civils avait subi de véritables massacres ? Qu’y avait-il de bien plus « important » ? Peut-être existait-il quelque chose d’important, en dehors des murs de Suna, mais qu’il fallait oser quitter ce dernier pour appréhender ce fameux monde ? Peut-être découvrira-t-elle ce qui avait retenu son coéquipier ?

- Pourquoi n’es-tu pas revenu ? demanda-t-elle sans aucune accusation dans sa voix. Seulement une interrogation, devant ce fait. Ai-je .. donc quitter Suna dans ma hâte pour rien ? Vas-tu continuer à nous ... à ne pas revenir ? finit-elle par demander, totalement désorientée, les membres tremblants.

Elle ne commanda pas une boisson chaude mais directement une boisson fortement alcoolisée. Entre ses longues chevauchées qui avaient courbaturé tout le corps ou encore les vols sur une petite plateforme de sable, une boisson chaude non alcoolisées auraient plus tendances à l’endormir. Il fallait qu’elle reste éveillée.

- C’est moi qui t’avais annoncé la mort, ou plutôt la disparition des Conseillers, te souviens-tu ? Et bien … J’ai une autre mort à t’annoncer. Encore.

Elle n’osa dire à haute voix, préférant utiliser ses dons en Genjutsu pour parler télépathiquement.

« La Godaime Kazekage, Habashi Zanshi, a été tué ».

Elle attendit quelques minutes, attendant que l’information fasse son chemin dans l’esprit du jeune homme. Seulement après, elle s’apprêta à raconter les événements.

- J’étais revenue sur Suna, suite à une lettre disant que les nouveaux Conseillers allaient être élus. Elle était sortie, elle faisait face à la foule du Palais, et … Une seule balle, en plein cœur. Morte dans les minutes qui ont suivi.

Elle se tut à nouveau pour boire un coup de ce jus amer. Ce n’était guère de qualité mais assez fort pour l’obliger à garder les yeux encore un peu ouverts, et ne pas se morfondre dans le moindre remord ou le moindre regret ou la moindre culpabilité.

- Je ne sais rien de plus, car je suis partie immédiatement après. Soupçonnes-moi si tu le désires mais mon seul crime a été de la regarder impuissamment tomber. Et si je suis partie si vite, c’est pour deux raisons ou trois.

A nouveau, elle établit un silence.

- J’ai besoin de toi. Tu fais partie de ces deux ou trois raisons. Poses moi les questions que tu désires, je te dirais tout.

Elle préférait l’écouter avant de parler à son tour. Elle avait beaucoup de soupçons et de peurs, et elle espérait qu’il comprendrait.
Revenir en haut Aller en bas
Iwa
Asshu Maiku
Asshu Maiku
Informations
Grade : Genin d'Iwa
Messages : 1957
Rang : C

Home sweet Home [Kibo] Empty
Message(#) Sujet: Re: Home sweet Home [Kibo] Home sweet Home [Kibo] EmptyJeu 30 Avr 2015 - 23:03



Pourquoi ne voulait-elle pas rentrer dans ce bâtiment, alors qu'elle ne mourrait de froid ? Sur ce point, elle n'avait pas le choix, il n'allait pas rester dehors la voir trembler de la sorte. Malgré son apparence froide et sans émotion, Kibō était chaud et protecteur à l'intérieur, mais ça, il allait être dur de l'apercevoir. Les boissons résidaient sur la table, mais le serveur s'était trompé... ah non, la Kawaguchi avait bien commandé cette boisson qui sentait drôlement fort. De l'alcool ? Depuis quand buvait-elle ? Notre jeune héros avait hâte que sa coéquipière développe ses arguments pour comprendre comment était la situation à Suna, mais surtout comment elle allait.

Le membre du Kakumeigun se contenta d'acquiescer lorsque Tsukiko se posa l'interrogation si Yuki était réellement vivante. Inutile de rentrer dans les détails, les choses étaient ainsi. Soudainement, l'attitude de la demoiselle changea, on pouvait clairement voir la terreur, le manque de confiance dans son regard. Ça lui faisait mal de voir les siens dans cet état et il en était le responsable. La manieuse de Sable lui demanda une explication sur son non-retour alors qu'il savait pour l'attaque de l'Homme masqué. L'expression de Kibō ne changea, mais il posa sa main sur celle de sa coéquipière.

Un contact humain. Kibō n'avait plus touché un seul être humain depuis des lustres, mise à part donner des coups ou manier des armes, ses mains n'avaient jamais eu la joie de toucher délicatement une autre peau. La main de notre jeune héros stoppa les tremblements de Tsukiko.

      " Regarde-moi."

Dit-il sèchement, le regard froid, confiant et puissant.

      " Regarde-moi encore. "

Où voulait-il en venir ? Tsukiko devait se poser des questions. Au fond de lui, Kibō était le même, serviable, chaleureux, protecteur, mais surtout lumineux. L'image qu'il dégageait reflétait le ninja qu'il était devenu, mais non pas l'homme qu'il était. Cependant, comme dis auparavant, seulement ses proches pourront en faire la distinction.

      " Mon retour sera définitif. "

Affirma-t-il avec sureté, puis reprit plus calmement.

      " En ce qui concerne l'attaque, l'information m'est parvenue tardivement... "

Le membre du Kakumeigun relâcha la dextre de la Kawaguchi, empoigna sa tasse et but une autre gorgé de ce breuvage bouillant. Tsukiko avait autre chose à lui dire et il était tout ouï. La discussion devient sérieuse et Kibō plaça ses mains devant sa bouche, entrelaçant ses doigts entre eux. Le regard sérieux, l'élève de Kioshi s'attendait au pire, une autre mort... Il garda son calme et contrôla sa respiration, en aucun cas il devait montrer un signe de nervosité ou de surprise, un excellent ninja était capable de masquer ses émotions.

Soudainement, une voix retentit dans la tête du ninja à la crinière blanche, la manieuse de Sable utilisa la télépathie pour divulguer l'information. Zanshi était morte. Kibō ne broncha pas, mais à l'intérieur il bouillait, sa grande soeur avait péri, celle qui l'avait recueilli, elle lui avait offert une maison, une famille et une place dans ce monde. Tuer devant son peuple, une balle en plein coeur... Inutile de se faire submerger pas ses émotions, une analyse de la situation était nécessaire pour déduire les conséquences de cette perte.

Le Village était fébrile, un Village sans Chef était mort. Il fallait élire un Kazekage sans attendre, mais qui ? Kioshi-Senseï était le plus à même de revêtir ce poste, mais dans quel état se trouvait-il ? Il venait de perdre son âme soeur, ironie du sort, Kibō savait ce que l'on éprouvait et après avoir vu son maître noyer son chagrin dans de l'alcool pour un collègue, il n'osait pas imaginer pour sa moitié. Eichi ? Yami ? Oniri ? Tsukiko ?... Kibō ? Avait-on nommé la Kawaguchi et elle aurait fui ? Pourquoi était-elle venue chercher expressément notre jeune héros ?

      " Non, je ne te soupçonne pas, tu n'aurais pas procédé de cette manière. Peu de personnes utilisent des armes, cette technologie n'est pas ouverte au grand public... "

Les Saibogu.

      " Le meurtrier ne m'intéresse pas. Qui est à la tête du Village à présent ? Pourquoi as-tu fui Suna pour venir me retrouver ? "

Le temps pressait, Kibō ne pouvait pas perdre de temps, sa place était plus que jamais dans le Village caché du Sable.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Aburame Mira
Aburame Mira
Informations
Grade : Genin
Messages : 1203
Rang : S

Home sweet Home [Kibo] Empty
Message(#) Sujet: Re: Home sweet Home [Kibo] Home sweet Home [Kibo] EmptyJeu 30 Avr 2015 - 23:51

Elle avait retiré sa main, doucement, prétextant saisir son verre d’alcool pour en boire une gorgée. Elle n’était guère à l’aise devant l’attitude de son coéquipier, et était incertaine si le geste était « sincère » ou tout simple « hypocrite » ou fait par « pitié ». Enfin, suite aux derniers événements avec Kioshi, elle souhaitait s’épargner toute ambigüité avec l’autre coéquipier « restant ».

- Quand je suis partie, personne n’a été … élu. Je suis partie le jour ou le lendemain même, dans la hâte.

Elle ne disait rien soudainement, en sentant l’approche d’un serveur pour resservir le verre. Elle ne put s’empêcher de lancer un petit regard critique, étonnée qu’elle ait pu finir aussi vite celle-ci. Il serait peut-être bon de ralentir un tantinet, afin de ne pas finir sous la table, ou en plein bagarre inutile avec un client ou dans un tout autre état. Les rares fois où elle s’était « bourrée » sévèrement la gueule, elle n’en avait gardé que peu de souvenirs, si ce n’est des « séquelles » comme des tatouages ou un corps déshydratés ou roué de coups …

- Ce n’est pas ma façon de procédé mais je peux « engager » si je désirais tuer qui que ce soit. C’est ça le problème, nous ne savons pas et nous ne saurons jamais qui est le vrai meurtrier. Des choses se trament …

Et pour la suite, elle préféra opter à la télépathie encore, sirotant lentement son verre.

« L'histoire se répète ... Comme avec l'explosion des Quartiers des Conseillers. ».


Une enquête qui avait pu être jeté aux oubliettes mais dont elle se souvenait encore précisément. Tout avait été calculé, à la minute près.

« Le schéma est le même pour la mort, ou disparition, des Conseillers et la mort de la Godaime. On connaît nos protocoles, nos défenses et nos événements. Qui que ce soit, il ou elle ou plusieurs ont bien calculé leur coup à l’avance car réussir d’une balle, hors de portée … C’est impossible sans se préparer. Prise au dépourvu au moment où on se croit en sécurité, et aucun meurtrier ou suspect à interroger. Yogan, présumé criminel pour les explosions, porté disparu. Je mettrai ma main au feu que le supposé auteur est porté disparu ou est mort. Jamais personne pour interroger… Rei, c’est différent. C’était les civils la cible, et nous avions Saibogu Shun, la taupe de Rei, en prison et prêt à être interrogé ».


Elle n’allait pas se limiter à faire des suppositions sans faire part de toutes ces découvertes.

« Lors de l’enquête sur les explosions, j’ai découvert un bout de sceau particulier grâce à Saibogu Rantan. J’ai également parlé avec le médecin qui m’a expliqué en détail le protocole en cas d’attaque envers les hauts gradés. J’ai également fouillé la maison de Yogan et étrangement, je suis tombée sur un bout de journal de ce dernier où il disait avoir accepté quelque chose qu’il ne fallait pas. Un bout de journal qui m’a été volé le jour même par un Illusionniste. Je n’ai pas pu me défendre car je n’avais pas de chakra…. Je parie que le même scénario va se répéter avec l’enquête sur la Godaime. J’ai quitté Suna car j’ai préféré profiter du bordel pour ne pas être sous la surveillance de je ne sais quelle ombre. J’ai quitté car je savais qu’enquêter est inutile … Du moins seule ».

Elle inspira profondément, pour dire vraiment la raison pour laquelle elle avait quitté Suna.

« Je ne fais plus confiance à quiconque. J’ai l’impression d’être une poupée entre les mains de je ne sais qui et je n’ai aucune force pour me défendre seule. ET encore moins de la force pour me défendre seule et soutenir maître Kioshi ».

- Il vit la même chose que toi à cet instant, hormis toi… Personne ne peut vraiment l’aider. Je ne sais pas quoi faire, comment l’aider … Et il m’inquiète, également. Je ne sais pas si je m’étais bercée d’illusion en imaginant quelqu’un qu’il n’était pas, ou s’il prend vraiment une mauvaise route.
Elle finit par le fixer. Ma première raison de quitter Suna était de te dire de revenir et de ne plus partir, de conseiller maître Kioshi car … Je doute qu’il soit bien entouré.

Un ou deux noms lui venait à l’esprit, sans parler de ces « ombres » insaisissables, invisibles et menaçantes.

- Je ne suis pas restée car je n’aurais pas pu partir si je l’avais vu. Je … Il doit être dévasté et je ne sais pas ce qu’il fera. Et je ne sais pas si … Je supporterai ses futures décisions, quel que soit son rôle. Sa dernière décision, ou action, me laisse dans le doute …

Enfin, quant aux actions de Kioshi, elle n’osait le dire immédiatement. Cependant, elle devait, pour avoir un avis.
Revenir en haut Aller en bas
Iwa
Asshu Maiku
Asshu Maiku
Informations
Grade : Genin d'Iwa
Messages : 1957
Rang : C

Home sweet Home [Kibo] Empty
Message(#) Sujet: Re: Home sweet Home [Kibo] Home sweet Home [Kibo] EmptyVen 1 Mai 2015 - 0:19



Tsukiko ne savait si quelqu'un avait été élu ou pas. Lorsqu'elle était partie, il n'y avait personne à la tête de Suna, mais était-ce toujours le cas ? Qui nommerait le futur Kazekage ? Les Conseillers ? Non, il y en avait plus. Le peuple ? Mais qui lancerait les démarches pour que cela se fasse ? Le Village était en mauvaise posture, les autres nations pouvaient profiter de cette période de trouble pour attaquer Suna. L'attaque de l'Homme masqué et la mort de la Godaime, peut-être que ces deux évènements sont liés. Ils semblent bien trop proches l'un de l'autre pour les dissocier.

Quiconque aurait pu engager un tueur, mais le tueur restait une personne pouvant manier une arme à longue portée. Le meurtrier ne voulait peut-être pas la mort de Zanshi, mais il payera quand même. Une enquête verra sûrement le jour sur ce décès, mais des choses plus importantes étaient à mettre en place dans le Village. Un Conseil restreint et de confiance, un Kage et deux, trois Conseillers, pas plus. Kibō devait revenir à Suna pour dire son mot, sa parole comptait au sein de ses rangs, mais était-ce toujours le cas après sept mois d'absence ?

Silencieux. Notre jeune héros écouta la longue tirade de Tsukiko. La Kawaguchi était devenu méfiante, elle avait vu, entendu et subi des choses étranges à Suna. Elle avait mis les pieds là où il ne fallait pas, mais depuis quand les rues de Suna étaient aussi peu sûres ? À croire que tout partait en vrille dans au Village. Toute l'affaire sur les Conseillers fut révélée par télépathie, très bonne initiative. Les affaires de Suna n'avaient pas leur place ici, d'où l'envie d'aller sur la plage. La première chose que fera Kibō, à son retour, sera de mettre de l'ordre dans les rues, installer un climat de confiance et de sûreté.

Non, il y avait autre chose à faire avant. Rendre visite à Kioshi. Kibō était donc le mieux placé pour parler et aider son maître. Cela était peut-être vrai, vu le passé de notre jeune héros. Cependant, si le Yamada décidait de partir, son élève ne pourra pas l'en empêcher. Le blondinet avait permis au membre du Kakumeigun de voyager et de se retrouver, il n'avait aucun droit de ne pas le laisser faire la même chose. La seule manière de garder Kioshi était d'user la force, non pas celle physique, mais en le nommant Kazekage. Il ne pourra pas fuir son rôle, enfin, impossible d'être sûr sur quoi que ce soit, la vie était imprévisible et Kibō en savait quelque chose.

      " Je comprends, je vais me rendre le plus vite possible à Suna. "

Notre jeune héros sirota son thé et reprit la parole.

      " Mais avant, j'aimerais savoir ce que tu comptes faire. Tu ne rentres pas avec moi, juste ? "

Tsukiko cachait quelque chose à son coéquipier, mais quoi ? La Kawaguchi était étrange, Kibō ne savait pas comment elle avait changé, mais elle n'était plus la même. Notre jeune héros ne la laissera pas là, sans avoir reçu une bonne explication.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Aburame Mira
Aburame Mira
Informations
Grade : Genin
Messages : 1203
Rang : S

Home sweet Home [Kibo] Empty
Message(#) Sujet: Re: Home sweet Home [Kibo] Home sweet Home [Kibo] EmptyVen 1 Mai 2015 - 1:24

Lorsque Kibo demanda si elle comptait rentrer à Suna avec lui, le visage de la Kawaguchi se durcit presque aussitôt. Son expression passa d’une peur ou d’une fragilité à une rigueur et à une férocité sans précédent, un visage façonné par de nombreuses épreuves. Si plus d’un préférait rester optimiste sur l’avenir de Suna pour de mystérieuses raisons, elle préférait voir les futurs événements d’un tout autre œil.

- Pour faire quoi ? demanda-t-elle, adoptant un ton froid à son tour. Marcher dans votre ombre, exiger votre protection parce que notre ennemi deux pas de plus que nous, être un énième poids ? Depuis ton départ, je n’ai pas apporté une seule seconde la paix à maître Kioshi. Entre mes difficultés à gérer mon chakra, mon caractère de merde comme tu t’en doutes … Tu n’es pas le seul à avoir eu beaucoup de problèmes à gérer.

Une amertume qu’elle n’avait pas pu cacher. Elle se souvenait encore de la façon dont il avait accepté de présenter Yuki alors qu’elle-même avait de véritables problèmes dans sa vie, avec son propre sable. Elle se rappelait encore précisément des dernières paroles, presque insultantes, de Kibo. Cependant, elle ne souhaitait guère remonter à la surface ce désagréable souvenir.

- J’ai passé six mois à tenter de retrouver la maîtrise de mon sable, et je l’ai retrouvé, finit-elle par dire, la mâchoire crispée, cachant malgré tout une toute autre vérité. Je saurais me défendre contre un ennemi « visible ». Il suffirait juste que j’explose sa boîte crânienne comme avec ce bandit, rien de bien compliqué, dit-elle en commandant un autre verre. Et ne me regardes pas comme ça, c’est ma « meilleure » version.

Il n’avait pas vu la demoiselle avec ses bracelets de chakra, il n’avait pas assisté à l’emballement du système qui lui avait donné droit à une merveilleuse crise cardiaque « courte durée », et il n’était guère là quand elle s’était retrouvée en plein milieu de l’attaque de Rei avec un manque d’entraînement de six mois. Il n’était pas présent non plus toutes ces longues journées où elle avait dû taire ses sentiments, bons comme mauvais, pour ne pas emballer son chakra, pour retrouver la maîtrise de ce dernier.

Un tantinet alcoolique, légèrement nerveuse et angoissée, oui c’était sa meilleure « elle ». Elle pouvait encore s’améliorer et « se guérir » mais sûrement pas dans un Suna étant davantage une fosse aux lions qu’un lieu plaisant où vivre.

- Le seul problème est que notre ennemi n’est pas visible, et qu’il peut tout faire. J’ai quitté Suna brutalement pour fuir à cette … ombre. Je parie, beaucoup, que si je reviens les mains vides, je risque de finir l’Ergastule, comme suspect. Et peut-être mourir dans l’heure, suite à quelques malheureux accidents. Les morts et les accidents sont vraiment communs ces temps-ci … conclut-elle ironiquement.

Elle finit par soupirer, inspirer profondément pour retrouver un semblant de calme. Elle joignit ses mains, geste « automatique » pour cacher ou empêcher tout éventuel petit grain de sable intempestive apparaissant. Un petit regard à cette main, et elle ne vit aucun grain. Elle s’était maitrisée.

- J’ai pu voir la liste des Conseillers élus. Saibogu Oniri à la défense, Wada Eichi au tactique et moi au développement. Si on a voté pour moi, c’est pour être en dehors de ces murs, à chercher des ressources pour Suna. Enfin, je ne veux pas être une conseillère de pacotille servant de jouer à je ne sais … qui. Ou quoi. Si on a voté les autres, je doute que je puisse être accueillie comme il se doit. Oniri m’a vu avant de partir, et elle a été claire que je n’aurais plus vraiment ma place … Quelle place, telle est la question.

Elle se souvenait encore des dernières paroles de la Saibogu. Peut-être véridique mais un brin … hâtive. La demoiselle, à ses yeux, restait encore une jeune adolescente qui agissait bien trop imprudemment et bien trop impulsivement. Elle était remarquable, digne élève d’Habashi Zanshi, mais quelque chose gênait devant cette « maturité » teintée par la jeunesse encore. Etait-ce son éducation, si différente et bien plus distinguée que la sienne, qui faisait cette différence entre les deux ? L’un à être sûr que Suna avait de l’avenir, et l’autre à être persuadé que Suna était perdu aujourd’hui.

- Je ne reviendrai pas, immédiatement. J’ai beaucoup de choses à faire. Finir la dernière mission qu’elle m’avait confiée, soit assuré l’alliance économique et militaire entre Suna et Konoha, plus largement entre Kaze et Hi. Je dois également … prendre du recul. Et surtout, être plus forte et être un atout pour vous tous, conclut-elle.

Elle n’était qu’une jeune fille faible aujourd’hui. Cependant, demain, elle promettait d’apporter la force nécessaire. Pas une force brute – le Sunaton en lui-même était une puissance phénoménale de taille dans le désert – mais une force bien plus sournoise et adaptée aux traîtres qui se dissimulent dans Suna : la connaissance. Quel que soit le prix du « moine » pour qu’il lui apprenne les tenants et aboutissants du savoir, elle allait l’acquérir et l’utiliser afin de protéger les siens, et leurs valeurs.

- Je vais revenir à Suna, mais avec un atout économique, militaire et humain. Pas avant, conclut-elle. Est-ce que tu comprends ? Dis le moi, avant que je finisse avec ma dernière demande.

Il y avait beaucoup à faire tant à Suna qu’en dehors de Suna.

- Je ne sais pas ce qu’il va advenir du rôle de conseiller au développement. Si jamais il est maintenu et que ma position est discutée par les membres du Conseil, je refuse que ce soit quelqu’un d’inapte, ou n’ayant pas partagé ma passion pour mes projets civils qui prenne cette place. Saibogu Lina, une ingénieur qui m’a aidé depuis le début, est une fille en qui j’ai confiance pour … prendre le flambeau le temps que je revienne. J’ai écrit et envoyé une lettre à cette dernière où je lui confis, temporairement, le poste de conseillère au développement. Soutiens-la, si jamais on discute de sa légitimité. Si on veut en faire une conseillère « définitive » … Soit. J’intégrerai son équipe alors, je ne doute pas une seule seconde ses capacités d’ingénieur. Mais … Pour les alliances, je préfère que tu l’accompagnes jusqu’à mon retour.

Lina était adorable mais un brin trop jeune. Il était impossible de confier ce rôle à quiconque, mais également peu de chance de confier entièrement un poste aussi sensible et avec tant de pouvoir à une demoiselle si impulsive et si tête en l’air.

- Prendre soin, voire décider pour, maître Kioshi, et aider Saibogu Lina … Puis-je compter sur toi ? Et j’espère que tu comprends mes motivations.

Elle se fichait que trois quarts du monde la critiquent tant qu’elle était persuadée de ses actions et motivations. Par contre, elle serait bien peinée si ceux qu’elle considérait comme une famille se méprenaient de ses intentions. Kibo l’avait déjà, intentionnellement ou non, blessé mais malgré tout, il restait quelqu’un d’important dans son cœur. Il l’avait fait entrer dans cette « famille », et elle avait pu élargir celle-ci avec Kioshi.

Suna sans eux, c’était une ville fantôme. Suna, sans son clan aussi détestable soit-il certains jours, c’était sans intérêt. Suna sans la petite Lina et son brin d’énergie, c’était une ville sans un beau soleil. C’était pour eux qu’elle faisait tout ça. Ses propres intérêts ? Peut-être qu’elle en avait mais, encore, au service de ces êtres et de leurs valeurs.

- Maître Kioshi doit me détester à l'heure qu'il est. Ou alors ... Ne pense-t-il à rien et cela m'effraie davantage, m'inquiète, finit-elle par dire d'un air presque absent, coupable d'avoir eu à l'abandonner. Mais je ne pouvais pas rester sinon j'aurais pas pu partir, et j'aurais pas pu l'aider. Il a fallu que je parte Kibo, finit-elle par dire d'une petite voix, se taisant définitivement en fermant les yeux. Pour trouver quelqu'un en qui j'ai confiance. Tu es le seul.

L'alcool commençait à monter au cerveau. Enfin, la fatigue du voyage s'imposait de plus en plus.
Revenir en haut Aller en bas
Iwa
Asshu Maiku
Asshu Maiku
Informations
Grade : Genin d'Iwa
Messages : 1957
Rang : C

Home sweet Home [Kibo] Empty
Message(#) Sujet: Re: Home sweet Home [Kibo] Home sweet Home [Kibo] EmptyVen 1 Mai 2015 - 14:39



Kibō avait vu juste, Tsukiko n'avait pas l'intention de regagner le Village. Elle se trouvait inutile et elle avait plusieurs problèmes à résoudre. La Kawaguchi était jeune et l'on prétendait peut-être un peu trop d'elle, d'où ses crises, son combat avec son pouvoir et les autres soucis. Cependant, elle avait au moins retrouvé la maîtrise de capacité, elle se disait être capable d'exploser la tête d'un ennemi, elle annonça cela tout en buvant une énième gorgé de son deuxième... troisième verre d'alcool ? Notre jeune héros ne put s'empêcher de regarder étrangement la demoiselle, c'était à son tour de s'interroger sur la personne qu'il avait en face, était-ce réellement Tsukiko, la jeune fille aux cheveux roses rejetée par son Clan ?

      " Ta meilleure version dis-tu ? Je n'en suis pas certain, mais si tu le penses, alors tu dois avoir raison... "

Un ennemi invisible ? Intéressant. Cela aurait été trop simple si on savait qui était l'ennemi. La jeune femme pensait que l'Ombre en avait après, car elle savait bien trop de choses et comme dit auparavant, elle n'était pas assez forte pour se défendre toute seule, d'où sa fuite. En plus de cela, si elle revenait les mains vides, on l'enverrait directement en prison, mais avait-elle oublié que Kibō reviendrait avec ? Elle ne reviendrait donc pas les mains vides, mais avec une force non-négligeable. Le rire final laissa perplexe le membre du Kakumeigun, qui était convaincu que la demoiselle avait besoin de repos. Elle était fatiguée et elle buvait par-dessus, ce n'était pas la meilleure idée...

Elle avait été nommée Conseillère, ainsi qu'Eichi et Oniri, voilà donc le nouveau Conseil de Suna. Les postes avaient été correctement assignés, un soulagement pour notre jeune héros, qui craignait le pire pour ces élections. Cependant, pourquoi Tsukiko pensait que son poste était pour la tenir éloignée des terres de Suna ? Elle avait prouvé à mainte reprise qu'elle possédait des idées très intéressantes pour le développement du Village et du Pays tout entier.

      " Si on t'a élu, ce n'est pas pour te t'éloigner de Suna, mais car tu en as les compétences. Libre à toi de penser ce que tu veux... "

Elle souhaitait partir, si elle sentait que c'était la meilleure chose à faire, alors elle devait y aller. Voyager dans le Monde permet de développer sa vision, ses croyances, ses ambitions et ça permet surtout de se retrouver soi-même. Elle voulait partir pour revenir plus forte et pouvoir aider concrètement Suna, après une telle argumentation, Kibō ne pouvait pas la retenir. Tsukiko semblait déterminée et sûre de son projet, c'était le plus important. Cependant, la Kawaguchi souhaitait que son coéquipier s'occupe de deux, trois choses à Suna. La première était de s'assurer que son poste reste vacant ou repris par une personne capable de pouvoir y siéger. Elle donna un nom, Saibogu Lina, une personne que Kibō ne connaissait pas. Néanmoins, le membre du Kakumeigun allait s'assurer que cette inconnue puisse réellement assumer un tel poste, il fallait avoir les épaules larges et ça, ce n'était pas donné à tout le monde. Deuxièmement, le ninja au regard de glace allait devoir s'occuper de Kioshi, veiller à ce qu'il ne fasse pas de bêtises et Kibō comptait bien le surveiller, quitte à devoir être 24 heures sur 24 avec lui.

      " D'accord, je porterais à bien ces tâches. "

La Kawaguchi termina en spécifiant que Kibō était une personne de confiance pour elle, il était le seul à qui elle pouvait partager tous ses secrets.

      " J'espère que ton voyage t'apportera les réponses et la force que tu recherches. "

Kibō termina sa tasse de thé et déposa l'argent nécessaire pour payer les boissons. La demoiselle avait-elle autre chose à dire ?
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Aburame Mira
Aburame Mira
Informations
Grade : Genin
Messages : 1203
Rang : S

Home sweet Home [Kibo] Empty
Message(#) Sujet: Re: Home sweet Home [Kibo] Home sweet Home [Kibo] EmptyVen 1 Mai 2015 - 16:43

Kibo doutait sincèrement d’avoir en face de lui la « meilleure » version de Tsukiko … Et pourtant tel était le cas. Il ne l’avait guère vu durant les sept derniers mois, et il aurait pu être presque heureux pour ce qu’elle était devenue. Heureux qu’elle puisse, enfin, à nouveau maîtriser plus ou moins son pouvoir et davantage parce qu’elle semblait animer d’un tout nouveau but.

- Je serais bien plus utile à trouver ce dont Suna a réellement besoin qu’en restant là-bas, et continuer à me laisser par un vent incontrôlable, finissait-elle par dire.

Kibo paya les boissons, indiquant par là qu’il était prêt à partir. Etait-ce donc « tout » ? Aucun mot sur ces sept mois, aucune question sur quoi que ce soit d’autre, aucune explication ou questionnement ? Une attitude qui eut le don de désorienter la demoiselle. En effet, d’une certaine façon, elle avait l’impression de perdre un tout autre repère.

- Je trouverai ce dont j’ai besoin. J’espère seulement qu’à mon retour, mes volontés ont été respectées. Car aucune de mes demandes ne sont un simple « caprice », insista-t-elle.

Saibogu Lina paraîtra inapte et pourtant c’était la seule en qui elle avait suffisamment confiance pour un poste aussi sensible. Enfin, si elle avait l’appui d’une personne plus ou moins de confiance comme Kibo, alors Tsukiko n’aurait plus rien à craindre pour son retour ou encore pour l’avenir de Suna le temps qu’elle revienne.

- Bon voyage, finit-elle par dire avant qu’il ne parte.

Il ne tarda guère à disparaître, laissant Tsukiko bien seule dans ce bar. Le serveur approcha à nouveau pour récupérer l’argent, demandant encore si la demoiselle avait besoin de quelque chose. Elle préférait secouer la tête, quittait l’établissement pour aller finalement visiter ces fameuses plages.

Le vent hululait encore et l’horizon bleu s’étendait à perte de vue. Elle ne put s’empêcher de repenser à d’anciens visages, qu’elle avait crus perdu dans les méandres de sa jeune mémoire. Petit à petit, des promesses et des rêves d’enfant remontées à la surface, une douce-amère nostalgie qui ne lui arracha ni sourire ni larme, si ce n’est un profond soupir.

« Il faut que je me mette en route. Pour Konoha, et puis en direction d’Howaito » se disait-elle, ayant peu de volonté de vraiment « bouger ». Elle attendit donc ici une ou deux heures, consentit finalement à s’héberger une ou deux nuits ici même. Un séjour qui aurait dû être de très courtes durées mais qui allaient apporter son lot de « surprise ».

Des surprises qui allaient toujours reporter de quelques jours son départ, mais des surprises qui n’allaient que la rendre plus forte, plus confiante et plus … riche. Dans la vie, des opportunités allaient se présenter, de dur choix allait être fait, et elle le fera comme elle l’a toujours fait jusqu’à maintenant. Et elle ne perdra jamais son seul et unique but des yeux : aider et protéger ses proches et leurs valeurs.

Les siennes ? Il semblerait qu’elle en a perdu, ou alors n’en a-t-elle jamais vraiment eu. Une enfant de guerre, cela n’avait guère le temps d’imaginer un « futur » car d’un moment ou un autre, on pouvait mourir … n’est-ce pas ?


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Informations

Home sweet Home [Kibo] Empty
Message(#) Sujet: Re: Home sweet Home [Kibo] Home sweet Home [Kibo] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Home sweet Home [Kibo]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Home sweet Home |Mizu-blonde|
» Home Sweet Home [ Libre - Konoha ]
» Home, Sweet home
» Home sweet hole
» Bitter Sweet Home Symphony

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shinobi no Hattan :: Archives :: SnH Legacy :: Reste du Monde :: Reste du Monde :: Yu no Kuni-