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 Bitter Sweet Home Symphony

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Kentaro Hattan
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Message(#) Sujet: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyVen 14 Mar 2014 - 19:51

S'occuper d'un gamin, c'était bien plus compliqué qu'on pouvait le croire. Il fallait le surveiller, le nourrir. Lui parler et faire semblant qu'il est intéressant. Cette dernière partie était facile pour Hattan, parce qu'il n'avait jamais appris à faire semblant. Il respectait la différence de pensée, le point de vue à cette expérience. Le Kentaro ne pouvait cela dit prétendre avoir rassemblé au frère d'Aoji au même âge. Tei' n'avait pas à se battre pour manger, à voler quand les choses devenaient impossibles. À dormir dans la nature, à se réveiller au moindre bruit, un couteau géant et malfaisant entre les mains. Mais ce petit vivait ses propres épreuves. Le départ de Tenzô, un qui serait sans retour. Puis c'était le tour de sa sœur, de sa mère, qui le laissait entre les mains d'un inconnu avec qui il avait joué au ballon une fois. Jouer était un grand mot. Massacrer était meilleur comme terme.

Toujours est-il qu'au départ de la princesse, Hattan s'était réveillé seul dans son lit. Il avait posé sa main sur l'emplacement du mâtelas ( 75 % ) maintenant désert. Et lorsqu'il était arrivé dans la cuisine, le petit déjeunait et l'évidence le frappa enfin. Ils s'étaient considérés du regard, lui en pyjama, l'autre torse nu. Grognement puis retour au petit dej. Silence. Le Kentaro s'assied à côté de lui en posant Saïtan contre le comptoir, puis ramasse un fruit et commence à le peler. Petite voix qui perce l'air.

« Elle est partie? »

Hattan s'arrête, et lui jette un regard. 7 ans et un regard bleu digne d'une princesse.

« ...Elle est partie. »

Une autre minute de silence.

«  Comme Tenzô? »

Autre regard.

« Comme Tenzô. »

Le gamin sembla méditer sur cette réponse, puis croisa les bras en insufflant.

« Je veux un chat. »

***

Il lui lança le ballon, qui revint au moins deux fois plus vite. Ce Tei' serait un excellent lanceur de shuriken un jour. Ou bien de phalanges. Il espéra que Aoji ne lui avait pas encore montré ce tour. Le temps avait passé, une sorte de routine s'installait entre lui et le garçon. Le futur Kage prenait du temps pour s'assurer qu'il s'amuse, qu'il fasse ses corvés. Quelques crises de colère, mais Tei' avait vite compris que Hattan n'était pas vraiment influençable émotivement. Tei' compensait en faisant des sales tours. Une habitude de sa sœur sans doute.

Ils n'étaient pas amis. Et le Kentaro n'avait rien d'une nourrisse. Mais ils s'entendaient bien, une sorte de petit contrat invisible. Comme un jeu dont la récompense était de revoir Aoji. Et Tenzô. Mais ni l'un ni l'autre n'était certain et Hattan lui-même ne voulait pas en parler. Le ballon revint et l'épéiste l'envoya bien haut. C'était toujours rigolo de le voir faire des cercles, la tête vers le ciel en espérant attraper le projectile. Saïtan observait du coin de son métal, enfoncé dans la terre près du grand arbre du parc. Le ballon fila comme l'éclair et lui écrasa le ventre, mais l'habitude et le fit se redresser sans un bruit. Nouvel élan puis...

« T'es le nouveau Tenzô? »

Le Kentaro s'arrêta tout en se rapprochant du gamin qui faisait de même.

« Pas le nouveau Tenzö. Personne ne sera jamais Tenzô, sinon Tenzô.»

« Alors qui es-tu? »

L'épéiste le considéra un moment en tapotant le ballon dans ses mains. Puis il soupira.

« Je suis chez moi. Allez, viens. »

***

Repas romantique en tête à tête avec Tei. Midi. Il pleut dehors, pluie fine mais persistante. Bienvenue au pays de la Brume. Le Kentaro lui ébouriffa les cheveux.

« Alors, tu fais quoi ce soir? »

« Je me trouve un chat. »

« Pas de chat. »


Il était de bonne humeur au moins. L'horaire d'Hattan était moin joli. Une pile de dossier et de formulaire l'attendait patiemment dans son bureau. Saïtan servait de coupe-papier davantage que d'épée ces jours-ci. Si la température était bonne, il emmènerait Tei' à la mer demain. Question de changer d'air, qu'il pense à autre chose.

Mais ce chakra à la porte allait tout changer.

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Xia Chao Seng
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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyVen 14 Mar 2014 - 20:31


~ Tei' ! Je te ramène un chat !

Et le sourire était lumineux en disant ça alors que je venais à peine de rentrer chez moi. Enfin. Bien qu'il fallait avouer qu'une longue méditation avait été nécessaire pour en arriver là. Pour peu et je l'abandonnais, monstre de sœur un instant que j'avais été... Coupable, je voulais peut-être me faire pardonner alors que le félin quittait mes bras pour avancer d'une démarche snoobinarde dans la maison, il me connaissait bien et n'était pas inquiet, c'était celui de Yuki. Quoi de plus normal que de confier à mon petit frère l'animal chéri de ma petite sœur... ? Pourtant j'en soupirais déjà... J'allais regretter sa présence.

Mais le gamin n'y réagissait même pas. La bouche béante, pas sûr que ça soit réel... L'effet de mes doigts revenus qui s'agitaient pour le saluer, que j'ai cédé pour le chat ou simplement ma présence ? Un petit rire m'échappait en voyant ça et pour le coup, tellement pressée de vérifier qu'il allait bien en le cherchant dans la pièce j'avais vu Hattan sans le voir, mais me voilà rectifiant ça en plongeant mon regard dans le sien... Je suis rentrée.

Pas de mélancolie, bien que j'étais surprise, il me semblait les avoir vu complices en arrivant, le petit Kaguya avait eu raison du Kentaro... Un frisson dans mon dos alors que je restais planter là, pourtant chez moi non ? Alors pourquoi j'attendais comme qu'on m'invite, je secouais la tête face au ridicule de mon attitude, avant que les pas francs ne reviennent, mes deux coudes s'appuyaient de l'autre côté du comptoir, face à eux, un regard fixe pour mon cadet.

~ Bah quoi ? T'as espéré que je ne rentrerais pas ?... Raté !

Ma blague ne prenait pas, je prenais le contenu de son verre dans la face d'ailleurs, j'étais trempée, ça ne changeait pas grand chose, pas pour autant qu'il en oubliait son foutu chat en quittant la pièce pour bouder sûrement. Sale morveux même pas reconnaissant. Il allait bien et je me redressais en essuyant ça, un bon moyen aussi pour esquiver le roi quelques instants encore.

~ Tu as mis ces derniers jours au profit de sa bonne éducation à ce que je vois.

Et je m'asseyais en confisquant l'assiette du môme, pas de gaspillage, mais la faim n'y était pas.

~ Tout s'est bien passé ici à ce que je vois. Pour moi là-bas aussi.

Une façon de dire mission réussie... ? Mais c'était le cas ? Mon regard ne perdait rien du carnage du plat, ce gosse ne savait pas manger convenablement... Comme moi. Pas que ça m'intéresse encore une excuse voilà, encore que mon regard était perçant en le regardant maintenant avant de m'étirer par dessus la table pour lui donner un bonjour convenable. Un qu'il aimait, jeu de regard tendre tout autant que le contact humide de quand il me faisait taire, juste après l'avoir ramené en attrapant son col, serré contre moi pour caresser ses cheveux de deux vraies mains, ça aussi il aimait. Un long moment pour qu'il apprécie bien. Comme beaucoup de chose... Beaucoup d'ailleurs que...

~ Plus aucun contact de ce genre entre nous jusqu'au retour de ma sœur.

Sec et ferme lançait après un ultime contact mordant, c'était le cas de le dire vu le liquide qui quittait ses lèvres... Pourtant je souriais, donnant/donnant, il me frustrait par l'ordre du Kage me séparant de ma sœur après tout, la perdre avait un prix, lui qui voulait que je donne de la valeur à ses pions non ? Me voilà à nouveau assise reprenant mon repas...

~ Alors, j'ai raté quoi ?
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Kentaro Hattan
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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptySam 15 Mar 2014 - 1:21

Le Kentaro la regarda longuement en essuyant le sang sur sa lèvre, le goût métallique au fond de la gorge. Au moins il n’avait plus trop faim maintenant. En vérité, Hattan s’était efforcé de ne pas penser aux milles manières dont ce retour pouvait avoir lieu. Il se leva et alla chercher une serviette épaisse dans la commode de la penderie avant de s’approcher en faisant le tour du comptoir.

« Entre nous ? Qui est-nous, Aoji ? »

Il lui entoura les épaules avec le tissu pour ne pas qu’elle prenne froid, puis retourna à place. De toute évidence, la princesse ne voulait pas d’attention spéciale de sa part. D’accord. Après, il était chez lui. Pour de vrai. Littéralement. Tout en soutenant ce magnifique regard bleuté avec une assurance calculée, le Kentaro rouvrit la bouteille de saké scellée sur le comptoir et remplit les deux verres assortis placés là pour l’occasion.

« Beaucoup de choses… Le Raikage a envoyé un émissaire peu après ton départ. Il voulait négocier la vie des Samui en échange d’une trêve et de pourparlers avec lui. C’est Karasu Tsumei. Celui qui a volé Kushibachi. Il est envie. Toujours est-il qu’il a fait tout un faciès en découvrant qu’il n’avait plus d’otages à marchander… »

Il leva son verre et ils trinquèrent, regards étrangement hostiles et enflammés. Que célébraient-ils actuellement ?

« Tei’ ne le dira pas mais je pense que tu lui manquais. »

Et moi aussi. Mais Hattan ne dit rien, comme si le froid de la pluie avait fait son chemin dans la pièce. Les mots pouvaient brûler sa pièce, ils ne fleuriraient jamais dans cet endroit.

« Habashi Zanshi, la nouvelle Kazekage, a demandé un autre cessez-le-feu et demandé un sommet des Kages. J’ai accepté de garder nos forces de notre côté des lignes de délimitation du conflit. J’avais ordonné ton opération avant, alors ça ne comptait pas pour moi. »

Parlant d’opération, il avait soif de détails. Que c’était-il passé, comment allait Samui Yuki. Mais ce regard de braise, comme une brûlure de froid vu l’océan de ces pupilles, avait davantage à dire qu’à répondre. Le Kentaro regarda les doigts neufs de la princesse en s’appuyant vers l’arrière en remplissant encore les verres. Son autre main caressait le pommeau de Saïtan sous le comptoir.

« J’ai fait ce que j’avais à faire. J’ai fait ce que tu m’as demandé. Et je suis encore là. Alors dis-moi donc ce que tu as à me dire, Princesse. »

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Xia Chao Seng
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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptySam 15 Mar 2014 - 2:30


Je voyais son regard porté sur ma main, l'autre n'avait plus l'alliance, laissée à Yuki et au même moment je voyais l'absence de la sienne sous le comptoire et pas de reine en vue. Je savais qui il avait rejoins, manie propre à lui, dommage que je ne pouvais pas voir, car quand il la resserrait, il se calmait ou se rassurer, quand il la tenait il réfléchissait, ça je savais, j'avais remarqué et le reflet de l'homme sur la vitre du fond le montrait la carressant. Que voulait dire ce geste-là? Je n'avais pas eu le temps ni l'occasion de l'apprendre, ma maison n'avait plus sa chaleur qui me manquait tant, c'était devenu glacial, moi qui faisais cet effet là?

~ Nous?... Une illusion talentueuse?

Celle de qui la sienne, la mienne? Il était meilleur illusionniste que moi, j'avais fait tout ce qu'il voulait, même le pire, alors quand il disait en avoir fait autant, je pestais dans un souffle sans rien ajouter. C'était faux, il n'avait fait que ce que qui l'arrangeait, tellement naturel, que sur le coup le geste de la serviette ne me frappait pas, j'attrapais les bouts du tissu entre deux regards pour sécher mes cheveux en les défaisant, ils reprendraient leur lissage plus simplement... Une affaire de plie à prendre hein...? En prime, il venait de me dire tout ça pour rien, on aurait pu avoir d'autre moyen, la pilulle passait mal, ma machoire se crispait et ce n'était pas prêt de s'améliorer il avait parlé de mon frère. Il venait de trinquer et j'avais envie d'imiter l'action de mon frère normal? Frustration extrême... Dernière réplique du Kentaro, Il n'aurait pas dû demander ça.

~ Je te déteste.

Sorti du fond du coeur, sincère sur le coup, il me prenait tout et plus encore à chaque seconde, me mettait à mal, impuissante, je détestais ça plus que lui en fait... une agitation dans mon coeur, la même sensation qu'à Konoha dans ma tête, ce bourdonnement insuportable, fin du sake ou double dose? Ma main choisissait pour moi et ma gorge brûlait, je détestais ça. C'était le moment où la kunoichi arrêtait le carnage. Le Kage n'attendait pas ses états d'âme avec impatience, mais son rapport de mission, ça avait un côté fend le coeur quelque part, un petit souffle et puis voilà.

~ J'ai convaincu Yuki. Konoha l'a soignée, elle est une sorte de refugier politique là-bas, vu son passé et leur souvenir pour l'ancien Mizukage que tu as banni Kage.

Tenzö mort, ne l'était-il pas plus que jamais Mizukage officiellement...? Je ne voulais pas penser à ça, j'avais assisté celui qui était dès le début venu l'évincer, les mots du Kaguya me hantaient encore, comme son choix.

~ Je suis veuve et j'ai ramené son corps. Shord est rentré? J'ai besoin de le voir... Comment va Rei, Shio, Chaton et l'autre...

Une certaine animosité pour le Samui, il payerait, pour d'autre aussi. Mais Hattan n'était pas dans ce lot là, une affaire entre lui et moi, le nous. Mon regard était perçant en repensant à ça.

~ Aucun kumojins tués, ni même incapables de rentrer chez lui, pas de conflit avec Konoha et je suis rentrée à Kiri, plus chez toi que chez moi, mes doigts rendu par la Samui au passage.

Pas que ça... Autant être directe et le môme réaparaissait avec son chat dans les bras, une triste mine, mais ce n'était pas vers moi qu'il venait se cacher pour bouder, ça c'était dur de se servir du Kentaro en bouclier contre moi. Au moins je constatais une chose, il s'en était bien occupé, comme promis, notre contrat était comme ça, fiable? Pas sûr, pas aujourd'hui en tout cas, pour preuve, j'en avais enfreind des bouts, pas de douceur, mais une grande brutalité dans mon retour. Je regardais l'enfant qui me fixait avec le même regard de défie qui était mien, si il avait pu me dévorer des ses yeux...

~ Je garde le chat.

Cela voulait dire quoi ça? Comme si je lui avais donné pour le reprendre, mes yeux se levaient vers le plafond, qu'il vienne m'enlacer plutôt que son foutu chat... Et je lui disais d'ailleurs, ceux à quoi il rétorquait direct...

~ Il est plus affectueux que toi lui ! Retourne d'où tu viens si c'est pour être comme ça !

Vraiment fâché ce coup-là... Peut-être qu'il avait senti ma faiblesse ou simplement écouter, désolée qu'il l'apprenne comme ça, j'aurais voulu en gérer un à la fois... Pas besoin de ça.

~ En plus aujourd'hui j'allais pas à l'école, on allait partir jouer et maintenant je vais devoir...

Je n'y croyais pas trop... Il perdait jamais le nord celui-là et il avait brisé toute froideur, d'ordinaire, j'aurais grogné, cette fois je riais, au moins quelque chose qui n'avait pas changé ! Mon regard se portait sur le roi.

~ Et toi tu ne travailles pas? Je suis là maintenant, te voilà libre.
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Kentaro Hattan
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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyLun 17 Mar 2014 - 2:11

Le temps passe et on oublie presque le martèlement de cette masse verbale qu’est la Princesse parfois. Le Kentaro baissa les yeux un instant en respirant silencieusement, sa main se posant sur le pommeau de son arme sans bouger davantage. L’histoire se déroulait, prévisible dans son ensemble. Elle avait réussi et ainsi, les pièces s’emboitaient une à une, comme une machine lente et laconique. Mais la princesse en revenait endommagée, brisée. Ils l’avaient su bien avant son départ. Et pourtant, la chute était tout aussi brutale.

« Banni jusqu’à sa mort. »

Hattan l’écouta parler sans broncher, sans se départir de sa moue où l’on aurait pu, en cherchant, trouver le plus sensible des sourires. Tei’ vida sa colère sur sa sœur. L’épéiste observa ce duel secret entre liens de sang, il vit Aoji’ perdre la face un instant devant cet évènement imprévu. Combien de temps avait-elle réfléchi aux mots qui franchiraient ses lèvres quand elle reviendrait à la maison ? Le Kentaro n’avait pas de réponse. Il n’avait pas réfléchi. Trop compliqué. L’humeur de la princesse se retourna vers lui et il haussa les épaules en ramassant son assiette pour l’amener à l’évier.

« Tei, tu veux le chat ? »

« Je veux le chat. »


Le Kentaro ouvrit le réfrigérateur et tendit au gamin une bouteille de lait servant habituellement au thé du matin. L’enfant semblant comprendre et serra le récipient contre son petit corps comme si c’était maintenant le plus précieux trésor du monde. Hattan fit un geste de la tête vers sa chambre et Tei’ fila en attrapant le matou par le ventre, miaulement désespéré en musique d’accompagnement. Seuls. Le Kentaro alla reprendre sa place et le silence envahissa la pièce. La pluie couvrait la colère palpable de la princesse, ce rire qui cachait autre chose. Grondement dans les nuages, un souvenir au bord de la mère.

« Shord est mort. »

Un souffle.

« Tué au combat lors des offensives menées par Tenzö. Je n’ai pu en être confirmé que lorsque son corps est arrivé au village il y a une semaine. Je suis désolé, Aoji. Il y a autre chose. »

Il devait s’en tenir à qui il était. À son destin et à sa voie. Le Kentaro ne connaissait rien d’autre et pourtant c’était douloureux. Mais la Princesse parlait au Kage en ce moment. Elle le détestait à ses mots. Alors qu’en serait-il maintenant ? Elle n’avait encore rien vu. Hattan serra les dents en se relevant. L’épéiste alla à la commode et en sortit une longue boite de bois qu’il posa sur la table. Sa main sortit une fleur de sa poche, une qu’Aoji connaissait bien. Il la posa sur la boite.

« Tu as le droit de me détester pour le chemin que je trace ici. Pour le passé qui a fait surface pendant ton absence. Pour l’épée inconnue du sanctuaire que le destin a remis entre mes mains. »

Il ouvrit la boite en révélant le sabre de Kitase Shinichi, défunt Mizukage. Par sa main. Le Kentaro écarta le col de sa tunique, révélant des bandages récents.

« Je n’ai jamais voulu que les choses soient ainsi, Aoji. Tu es veuve, mais je suis orphelin. »

Hattan se leva plus brusquement en serrant les dents, le visage plus fermé mais ce regard sombre tout aussi brillant.

« Et je te déteste tout autant que toi, car avant je n’aurais jamais eu peine et regrets à agir comme je l’ai fait. »

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Xia Chao Seng
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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyLun 17 Mar 2014 - 3:02


Première pulsion d'une chaleur mauvaise, une accélération malsaine dans la poitrine, on défiait mon rôle sur mon cadet impunément, comme si il avait son mot à dire, mon frère pas le sien. En le voyant faire je réalisais, sa maison, plus la mienne... Cassure, ça faisait mal, je jonglais sur un regard tendre pour le petit, il fallait prendre sur soi, son repère ici, mais le voilà qui le renvoyait dans sa chambre comme pour asseoir une autorité, une que j'acceptais difficilement, je serrais les poings sous la table et observer le gamin disparaître avec son chat. La colère qui naissait à nouveau, dense et mauvaise, mais contrôlée, un coup de sang, il fallait se calmer. Le regard brillait, pas de peine, de rage. Une qu'il ne ferait pas taire, bien au contraire, mais ce n'était pas sa faute du moins, pas au début. Une première perle salée sur mon visage... Il mentait.

~ Non, il ne peut pas. Je veux le voir où est-il ?!

Un souffle, une nouvelle larme et le ciel qui grondait pour annoncer la suite, les cieux avaient compris d'avance quelle ambiance serait maîtresse ici bientôt. Il se relevait et j'avais quitté ma place, fais le tour pour ses bras... Je n'y arriverais définitivement pas. Il s'éloignait de là et moi je regardais quoi encore, pas le moment là tu vois, on m'avait pris mes âmes sœurs, elle me les avait prises cette maudite citée. A bout, réellement, j'aurais voulu la mort et c'était celle de l’âme qu'il m'offrait, pour ce qu'il en restait... Une boite, ma fleur, un message ? Le cœur se serrait, pas le temps d'ouvrir la bouche pour lui dire d'arrêter la belle bleue face à moi...

Comment ça ?...

Senseï... ? Elle là et lui pas ?! Mon regard balayait la pièce avec une anxiété palpable, il continuait de parler et j'écoutais sans le faire, jusqu'à ce que je comprenne, regards scintillants... Tricheur, menteur même, trahie. Je reculais choquée seul un mur stoppait ça, il mentait, on ne pouvait battre mon maître même pas lui, même pas Saïtan... Pas Shinichi, il n'avait pas le droit, à nouveau dans ma tête un calcul, cet homme me prenait tout, il était Kiri après tout, ma tortionnaire... Ni fusion de larmes, ni élan de rage pourtant. Juste une main essuyant le visage d'une tête baissée qui suivait le sol en silence pour rejoindre la chambre de son cadet, un qui sursautait à ma vue, j'avais déjà pensé à lui, il ne se rendait pas compte déjà de l'effort.

Ma main le saisissait fermement, lui il retenait du mieux son chat comme effrayé, mais par quoi ? Je n'écoutais pas ce qu'il disait, enfermée dans une bulle inaccessible. Qu'il m'en pardonne un jour. La même détermination dans les pas que dans l'action qui allait suivre, la porte d'entrée qui s'ouvrait, le ton et le visage froid, un sifflement pour le loup et une main pointait au loin.

Va t'en, rentre chez papa et maman, ne reviens jamais, toi et ton chat. 

Je ne serais pas la seule à pleurer aujourd'hui, mieux comme ça et le loup semblait le seul à avoir compris en lançant son cri, dans bras accueillants saisissaient l'enfant, je refermais la porte en revenant. Nouveau cran de rage, lassitude extrême. Un regard sur le bleu inanimé de la lame de mon mentor, mon père, la mienne dans mes mains maintenant, la pâle copie de sa mère sur la table, comme moi celle de mon mentor. J'aurais pardonné beaucoup, mais pas ça. Pourtant je savais su depuis le début que l'on ne pouvait s'attendre qu'à ça, un futon qui parcourait la lame tranchante à souhait, chez lui, plus chez moi, cet endroit devait mourir lui aussi, il était à moi. Ultime hommage au moment, la garde de Brook était basse, la sienne, pas la mienne de façon de se battre, je n'arrivais pas à lui sans ça. Cri au loin d'un enfant, chose qui fendait mon cœur en ce moment, mais ma limite était atteinte un regard vaincu, mais pas à terre pour le Kentaro, après tout pas en meilleur état que moi à se fier aux bandages, à sa voix...

~ Finissons en cette fois Hattan.

Et la mémoire de ces mots face au genjutsu, tellement bas... Comme ce qu'il avait fait, mais je ne m'y résiliais pas, retour au point de départ. A la différence près, pas de test cette fois. Yuki m'avait prouvé qu'elle était une grande fille, Rei avait sa vie, Tei' survivrait comme moi je l'avais fait... Les autres n'étaient plus là, le premier coup de l'épée était pour la fleur hachée à tout jamais d'un revers de la main ce qui accessoirement fissurait la boite de l'épée de ma reine à moi.

~ Comment tu justifies la mort de Shinichi?

Pourquoi posé cette question, une évidence, cet homme ne supporterait la présence d'aucuns autres Kages, ni Tenzö, ni mon maître, ni Yoru alors? Pas question de tourner autour du pot comme la dernière fois, je chargeais la première comme il m'avait appris justement, comme il avait vaincu mon maître, ironie.

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Kentaro Hattan
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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyLun 17 Mar 2014 - 3:45

La boite se fissura. Les pleurs d’un enfant dans la pluie du midi. Et un frisson dans le cou de l’épéiste. L’angle façonnait l’opinion, comme l’aurait dit la princesse. Béni d’être toujours en vie après avoir croisé le fer avec des shinobis d’exception. Maudit d’être toujours en vie aussi. La lame d’os tanguait dans l’air, une garde basse et dangereuse. Le Kentaro connaissait cette pose, car il l’avait combattu. Saïtan avait fait son chemin dans ce filet d’estoc et d’adresse, et terminé son trajet au même endroit, à l’endroit le plus confortable du corps pour une lame : à l’intérieur… Ses yeux lui piquaient, mais son visage restait calme, inexpressif. Cette tempête ne pouvait que rester dans sa tête.

« Je n’ai pas voulu sa mort, il est venu prendre son destin. De toute façon, ce n’est pas à moi que tu veux parler… »


L’os siffla dans l’air et la fleur perdit sa forme. Saïtan vibra dans sa main. Une épée se souciait peu des raisons qui la poussent à être révélée au grand jour, seulement de son but, de sa trajectoire. Mais la main qui se posa sur sa poignée se révéla peu assurée, comme à contrecœur. L’os fila et le regard d’Hattan se plissa quelque peu alors que Kaï se leva à sa rencontre. Une charge à travers la cuisine qui avait porté pourtant que de la joie jusque-là. Un terrain d’entente d’un contrat bien ficelé. Son poids le frappa avec insistance, la douleur fusa dans sa poitrine mais ses dents se serrèrent, sa garde inversée se replaça, et ils s’entrechoquèrent dans une proximité presque orageuse. Hattan secoua la tête.

« Le contrat est notre illusion, Princesse… Mais pas notre accord. »

Il renforça sa garde avec son autre bras, gronda en pivotant l’angle de la frappe, et l’épée d’os siffla dans l’air. Le Kentaro fit un pas en arrière.

« J’ai tué pour survivre, pour me rendre jusqu’ici dans mon destin. Et je le fais encore. Je n’ai pas connu ton maitre mais je l’ai respecté, même quand Saïtan a fini son périple, et sa vie. Aimes-tu toujours autant ma rage, ma violence, les dents de ma furie, Aoji ?! Ne vois-tu pas que je t’ai mise en garde contre elle, contre moi, pendant tout ce temps ? Tu me poses tellement de question, mais tu n’écoutes pas. »


Et il ne la blâmait pas pour ça. C’était son code, ses principes, son sens de l’honneur qui l’avait façonné. Des idées qui n’étaient pas universelles mais propres à lui, à sa vie. Le Kentaro secoua la tête en considérant la boite du sabre du Kitase.


« Je suis désolé d’être en vie et pas eux. Tu peux me demander de te laisser, de partir. Mais ne me vise pas de ta lame. Saïtan ne fera pas la différence entre un ennemi et un être qui est cher à mon cœur. »

Le Kentaro l’avait déjà averti la dernière fois. Saïtan pouvait s’égarer une fois….

« Je ne suis pas Tenzö, ni Shord, ni Shinichi… Et pourtant si. »

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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyLun 17 Mar 2014 - 4:24


Choc entre les lames, un attendu, je voulais qu'il répond et il le faisait, ça ne me satisfaisait pas, l'accord ? Il l'avait trahi.

~ Tu devais protéger les miens Hattan ! Et tu les prends tous, Yuki que tu m'as poussé à trahir et maintenant Shinichi ! Ne me dis pas qu'il n'y avait pas d'autre façon de faire, tu mentirais, tu l'as fait assez comme ça, plus d'accord, fini tout ça !

Vision flouté, mauvais pour un combat, mais incontrôlable, il me repoussait avec une facilité déconcertante, comme à chaque fois, cette fois s'était pire parce qu'il ne se battait pas... C'est lui qui ne m'écoutait pas, ou bien étions-nous deux sourds, si j'aimais la rage et la folie de sa lame ? Bien sûr sauf qu'elle me snobait moi quand j'avais besoin d'elle, fatiguée de tout ça.

~ Saïtan, c'est toi Hattan...

A nouveau en garde non pas sans mesurer le geste, ni ses mots, c'était un choix qu'il demandait, une menace ou un ultime cadeau... Rien en tout cas que je prendrais. C'était lui qui n'avait pas compris, c'était mieux ainsi. A nouveau le choc des lames en réponse...

~ Mon départ d'ici Hattan, ça sera ma mort. Le destin qui scelle les enfants de Kiri. Si j'avais voulu, je ne serais pas rentrée, non pas que je n'y ai pas pensé, pas besoin de ton approbation pour ça. Mais finalement je suis là, avec tout ce tu attendais de moi, dis moi pourquoi ? Ne te cache pas derrière Saïtan, elle n'est pas un pilier derrière lequel on peut se reposer quand ça va mal il parait.

Ses mots non ? A nouveau repoussée, ça serait peut-être la dernière fois à l'inverse du premier jour, ses coups assurés ne venaient pas, je les ferais venir, pas au prix de quelques doigts cette fois, il avait dû comprendre, ces forfaits là n'avaient pas d'effet sur moi. Il m'avait poignardé dans le dos, je n'aurais jamais dû partir, ni céder, plus de colère pour moi en vrai, un regard pour la belle bleue, l'honneur de mon maître dans ma copie et un sourire mesquin avant de relever ma garde pour prendre celle de Shinichi, un qui jurait un peu avec les larmes.

~ Des choses qu'on ne pas pardonnait, comme quand j'ai pris ta lame, pas le droit ni envers la femme, ni la kunoichi, tu as su pardonné ça Hattan ? Imagine que je t'enlève Saïtan à jamais dans le creux de ma main et je te demande de te contenter de ma présence pour te consoler de son absence. Mon maître ne méritait pas ça pour une foutue lame dont tu ne te serviras même pas ! Une relique pour un socle qui me vole mon père, tu m’imagines même pas ce qu'il adviendra d'ici de là-bas, si c'est moi qui reste. Bats-toi Mizukage, c'est bien ce que tu es aujourd'hui. C'est ta Kiri qui prendra pour toi.

La maudite reine qui avait toujours raison de tout. Même de moi.

~ Tu n'es pas eux... Ils me protégeaient eux, ils m'aimaient plus qu'un titre, qu'une fierté. Tu ne seras jamais eux.
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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyLun 17 Mar 2014 - 19:08

Il secoua la tête en balayant la lame de la princesse. Sa main se resserrait sur Saïtan, sa respiration prenait un rythme plus rapide, surtout pour quelqu’un comme lui.

« Je devais… »

Contre toute attente, un faible sourire éclaira son visage contraint alors qu’il s’appuyait contre le comptoir. La tempête qui s’éveillait dehors n’était face à son conflit intérieur, à cette frustration qu’il n’extériorisait jamais qu’en la trajectoire de Saïtan.

« Je devais protéger Kyu Shord, ramener Samui Yuki chez elle. Ignorer tes provocations, celle de Kaguya Shio. Je devais prendre soin de ton petit frère. De Gekei Nodoka et de Samui Rei. Je devais faire tant de choses… Mais laisse-moi te demander… Que devais-tu faire, toi ? »

Sauver Yuki n’était jamais que ce qu’elle avait toujours voulu. La laisser à Konoha, l’incarnation des dernières volontés de Tenzö. L’aimer ? Le réconforter ? Mais ce contrat n’avait jamais été à sens unique. La princesse ne pourrait jamais prétendre telle chose et le regarder au fond des yeux. C’était un mensonge.

« Et maintenant je devrais me battre. Tu crois avoir été trompée, mais c’est seulement que cette fois les choses ne se passent pas comme tu le voudrais. Tu n’arrives pas à avoir ce que tu veux. Tu voulais les pouvoirs du Kage, et l’amour de l’homme, mais tu as oublié leurs revers plus noirs, plus obscurs. Tu aurais voulu les écarter. Mais je refuse. Il n’y a pas que toi. »

Il secoua encore la tête en posant son fourreau sur la table, puis se pencha en ramassant la boite brisée.

« Je refuse. Si simple de se battre pour éviter la vérité. Tu l’as fait la dernière fois, pourquoi pas recommencer, non? Sauf que je refuse de jouer à ton jeu, de jouer selon tes règles. Kitase Shinichi est venu reprendre ce qui ne lui appartenait plus. Tu me trouves injuste parce que cette fois, Saïtan a respecté sa vocation ? C'est mon erreur de t’avoir laissé croire, en t’épargnant, que mon cœur serait toujours fragile à l’avenir. Je n’ai pas voulu sa mort ! Il a fait son choix et ne m’en a laissé aucun. Et aujourd’hui, tu voudrais faire de même ?! Je ne me cache pas derrière Saïtan. Ne me blâme pas d’embrasser la violence quand on m’y force. »

Saïtan cliquetait dans son fourreau.

« Je ne t’ai pas forcé à trahir Yuki. Tu ne l’as pas trahi tout court. Tu n’as fait que regarder cet angle parce qu’il te convenait. Tu veux me détester parce que je ne te donne pas ce que tu veux, parce que je suis imparfait. Je ne veux pas du sabre de Shinichi. Et je ne veux pas de ta colère, de te voir me juger sans essayer de me comprendre. Et pourtant, crois-tu que je te demanderais telle chose ? C’est la différence entre nous, Aoji. Je n’ai jamais demandé quoique ce soit, j’accepte ce que la vie m’offre et je le prends sans hésitation, avec seulement gratitude et respect. Et à ce moment, tu brises mon cœur. Car ce que je n’ai jamais pu demander de toi est ce que tu exiges de moi. Il n’y a aucune différence entre toi envers moi, et moi envers Kiri. »

Il lui montra une Saïtan proprement enragée.

« Alors vas-y, prend ma vie si tu l’oses. Tu ne pourras jamais me faire plus mal qu’en faisant de moi un paria, un outil qui te permettrait d’enterrer ton mari et de laisser libre court à ta colère et ta rancœur maintenant. Après tout, je suis seul, encore et toujours, il semble au final. Ne me demande pas de regretter, de m’excuser pour qui je suis. Je ne suis qu’un homme. Pas ton sauveur. Je ne suis pas Tenzö ni Shinichi, mais je n’ai jamais cru en être si lointain et distant… »

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Xia Chao Seng
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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyLun 17 Mar 2014 - 21:49



~ Qu'est-ce que tu m'as demandé de faire Hattan ? La kunoichi, comment même ça l'arrangeait, ça t'arrangeait tout autant ne te fou pas de moi. Tu voulais une femme aimante ? Tu tues son père, à quoi t'attendais-tu. Mon maître n'a jamais été ta menace, je n'y crois pas une seconde, ce n'était pas lui, il se fichait du pouvoir, même de cette citée, de Mizukage, il n'avait que le titre que des fous lui avaient collés. Je ne vois pas quelle raison l'aurait poussé à rentrer pour te défier. Mon maître avait enterré sa vie de Shinobi, il voulait vivre en homme, s'occuper de son fils. Tu es un orphelin ? Tu en fais un aussi. N'espère pas mon soutien.

Mais la lame avait déjà éclaté au sol, il ne se battrait pas et le planter sans riposte n'avait aucun intérêt, il le savait, la vraie différence entre lui et moi, il pouvait lui se jouer de moi, mais pas l'inverse. Hattan ne perdait jamais, mais il voulait que moi j'apprenne à le faire. Comment demander quelque chose dont on ne sait même pas les conséquences sur l'être.

~ Tu annonces avoir tué mon père le jour où j'avais tant hâte de rejoindre tes bras. La mort donnée est un choix, pas une fatalité. Ni soutien, ni pardon jamais pour ça, jamais.

Non, très certainement, le dernier morceau de Brook était à terre, j'avais besoin de mes deux mains, lui qui n'en avait jamais considéré un ne pouvait savoir ce qu'était la perte de pareil trésor, le contact, par les lames ou dans ses bras pour une taille qui se serrait violemment par mes bras, c'était tout ce que j'entendais de lui finalement. Mais c'était le Kage pas l'homme que j'étais stupidement venu retrouver en premier, que j'étais une enfant égoïste n'était pas nouveau, pas comme si je lui avais caché. Différents, mais finalement le même choix que Tenzö, les hommes étaient des créatures agaçantes, je commençais à comprendre le message de Dame Destin, il ne fallait pas espérer en finir simplement. Pourtant Saïtan elle avait d'autre projet pour moi, plus sanglant j'en suis sûre et tristement c'était qui me faisait sourire, cette garce qui avait tué mon maître. Une telle proximité et il ne se défendrait pas, la mort du Kentaro ? Il serait faux de dire que je n'y avais pas pensé, mais au final pur égoïsme encore, c'était moi que je punirais, un silence sa respiration agitée en contraste avec la mienne subitement calme dans une mise au point silencieuse, bilan dans ma tête.

~ Je suis désolée.

Et je l'étais sincèrement, car je ne serais jamais ce qu'il espérait, des mots que je ne disais pas, des actions que je ne savais pas faire, des choix qui seraient toujours égoïstes, un soutien qu'il fallait deviner, comme une affection, pas espérer voir ou entendre directement. Mais Hattan n'était pas comme ça lui, il ne voulait pas jouer avec mes règles, alors il fallait apprendre, pas comme si il me donnait le choix. Pas comme si j'étais habituée à ce que ça passe comme ça...

~ Je déteste le Kage, ce n'est pas nouveau, mais je ne pensais pas que tu m'en voudrais qu'on s'aime. Ça me sert à rien de rester avec un homme qui se sentira toujours seul au final. Alors maintenant il va se passer quoi ?

Déjà, j'allais chercher mon frère, ma cruauté aujourd'hui avait été sans faille, ma main ne quittait pas celle du Kentaro combien même ce qu'il en fasse, encore une fois je n'écoutais pas son avis en le tirant vers la porte où le premier contact fut un regard bleu, le même que moi, triste et larmoyant. Un chat coincé entre ses bras... Comme quelque instant plus tôt avec un Kentaro, serrant fort de peur qu'il s'échappe, qu'on nous l'enlève, il ne se faisait pas prier pour rentrer en me contournant méfiant alors que j’ébouriffais ses cheveux en passant.

~ Je garde le chat et je reste ici. Et je te boude.

Que d'affirmations qui me décrochaient un sourire, ça ne voulait pas dire que l'orage était passé bien au contraire, une trêve face à la fatigue générale.

~ D'accord, mais... Je garde Hattan.

~ On va réfléchir si on te garde nous !

~ Morveux !

Et ma serviette lancée sur sa petite tête lui décrochait un sourire et il préférait essuyer son chat, lui il pardonnait aussi simplement que ça, car c'était ça la vraie affection après tout. Et mon regard se perdait sur le tombeau brisé de la belle bleue, pour ne se détourner qu'un instant pour secouer négativement la tête face à la question de mon cadet qui m'affichait un air compatissant comme si si petit comprenait déjà.

~ Tenzö ne reviendra pas... ?

Tei' ne pouvait pas être tant plus talentueux que moi.
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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyLun 17 Mar 2014 - 22:42

Ce n’était pas vraiment une victoire, ni même une trêve pour Hattan. La chaleur de la princesse le fit frémir mais il soupira contre son cou. Cruel jeu de l’existence, d’un accord, d’une causalité. Mais c’était un départ. D’une certaine façon, lui et elle était plus liés que jamais après tout. Pour le meilleur, et surtout le pire actuellement. Il considéra l’épée bleutée sur la table. Saïtan semblait aussi satisfaite malgré le ton amer d’Aoji. On ne pouvait pas tout avoir… Des mots qu’il n’allait certainement pas oublier après les avoir martelé dans le crâne de la princesse. Il était seul, mais jamais l’épéiste n’avait senti le besoin de manipuler son environnement comme Aoji se plaisait à le faire parfois. Il était peut-être l’araignée de sa toile, à couper des fils à sa guise, à rompre les liens…

Tei’ ne s’était pas enfui évidemment et elle sembla fondre à sa vue, lui donnant sa serviette. Il secoua la tête en donnant approbation visuelle. Hattan le regarda jouer le jeu jusqu’à sa question sur Tenzö. Un regard dans le bleu boréal de la princesse pour confirmer ce qu’il se doutait déjà.

« Tenzö est déjà de retour. Mais il sera là désormais. »

Il pointa son propre cœur. Es-ce que c’était vrai ? Ce n’était pas un mensonge. Le défunt Mizukage guiderait toujours les pas de son successeur, d’une manière ou d’une autre. La princesse l’influençait, et le Kaguya avait plus qu’influencer la princesse, c’était donc peu dire au final. Le jeune Tei’ sembla baisser les yeux un instant pour absorber cette information. Ce gamin était plus solide pour son âge. Même Aoji semblait au bord des larmes, à travers la pluie dans ses cheveux. Mais le voilà qui se met à rigoler en souriant.


« Je veux le gâteau. »

Déjà ? Hattan le regarda en soupirant. Bon, peut-être qu’il était temps. Devant le regard interrogateur de la princesse, le Kentaro haussa les épaules.

« Bon , tu as joué ton rôle. D’accord. »

Il se retourna et sortit du frigo un gâteau choco-cerise dédicacé à la crème « Bon Retour Princesse » avec un dessin plutôt caricatural de la princesse qui n’accordait pas trop grâce à ces jolies courbes. Il soupira en sortant le couteau et en coupant le gâteau.


« Shinichi est venu il y a quelques jours me remettre sa lame. Il voulait te l’offrir puisqu’il quitte la vie de shinobi active. Il prend sa retraite pour s’occuper de sa progéniture hors du village si j’ai bien compris. Un drôle de type, plutôt sarcastique. Je suis désolé, mais la vue sur ta figure était inestimable et j’avais quand même besoin de te faire comprendre que je ne te laisserai pas m’en vouloir pour des choses que je ne contrôle pas. Puis, Tei’ s’est porté volontaire pour te mener en bateau en échange d’un chat. Le destin fait bien les choses. Mais j’étais sérieux sur tout le reste. Pour Shord. »

« Je veux mon gâteau Hattan »


Il lui attrapa la main et y entrelaça solidement les doigts. Elle pouvait être en colère et se venger, mais certainement pas s’enfuir. Elle lui avait bien trop manqué.

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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyLun 17 Mar 2014 - 23:30


Une plaisanterie ? Pourtant je regardais la scène sans rire, sans apprécier, comment auraient-ils pu ? Je me sentais trahie. Pas que le Kentaro l'ai fait en fait, il était le cadet de mes soucis subitement, mon regard était dur pour mon cadet, chacun son tour, pour Hattan, mon esprit faisait mille tours, il payerait incroyablement cher son acte. Tu parles d'un test d'une leçon... Cruauté gratuite pour asseoir une autorité...

~ Tu es un monstre.

Comment pouvait-il jouer avec ça?! Pas le jour pas le moment et même si ils étaient devenu légers c'était bien pire encore pour moi, je regrettais d'être rentré, il payerait ça alors que je pouvais difficilement m'arrêter de chouiner. Tiraillée entre soulagée, accablée ou méfiante et j'avais beau m'agitait pour libérer mes doigts pester, tout le monde s'en foutait, ça parlait gâteau et chat. Dire que j'aurais pu pardonner jamais plus ! Ah il voulait jouer à ça. Un geste vif, Saïtan disparue sous ma paume. Déception extrême, rage.

~ Lâche ma main.

Autoritaire et sèche, le regard perçant et vif, l'action ne lui aurait sûrement pas échapper, il avait choisi la mauvaise main, pas de bol, pour peu, j'aurais pu lui rendre moi après ma leçon, mais là, sa lame... Bim au fin fond de suna comme la première fois ! La main d'un sceau qui me reliait à la Sunajins, à Lucy qui ne comprendrait pas ce foutait subitement cette épée là, j'espérais qu'elle comprendrait de la garder, sa punition, il pouvait rager maintenant nous étions deux dans la frustration. Tei' en perdant sourire et bout de pâtisserie qui tombait de sa bouche, je l'observais du coin de l'oeil, alors il savait déjà la valeur de l'épée ? Intéressant.

~ Tu veux garder ma main en attendant de retrouver ta reine ? Ça va être compliqué. Tout un désert et un pays pluvieux à traverser pour la récupérer, et que moi pour savoir où. Si j'étais toi je me hâterais. 

Sourire vache, amour vache, illustration de nous. Un donnant/donnant qui faisait bientôt rire le gamin, One-chan était rentrée. Leur gâteau si ils savaient où je leur mettrais, j'étais furieuse, pas pour autant que je le gâchais en attrapant de la main fautive une part. Sourire pour mon cadet.

~ Merci de l'attention Tei', toi tu vas rester ici avec une nounou et ton chat. Pas de voyage pour toi, mauvais pour ton félin, pas de chance.

Niak là-dedans. Allez, allez, venez me chercher encore ! C'était le jour ! Ce gâteau était bon, j'aimais subitement ce que je fêtais, ma cruauté méritée...

~ Je vérifiais pour Shinichi et Shord, pardonne que ma confiance pour toi est entamée maintenant. Et puisqu'on en est aux confidences ! Y en a des tas en chemin que je te ferais qui ne te plairont pas, fais le trie de ce qui est vrai ou pas !

La guerre. Rien de mieux pour renaître de ces cendres ! Il l'avait laissé encore sans attention sous mon nez, une invitation, sa faute !
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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyMar 18 Mar 2014 - 3:41

« Un monstre ! Ça fait mal ! »

Il dit ça avec le sourire en se servant un morceau de gâteau. Elle empoigna sa lame, ce qui était prévisible. Le Kentaro soupira tout en resservant le petit Tei’ qui se gavait à la vitesse de la lumière. L’épéiste piqua le dessert d’une fourchette et le porta aux lèvres de la princesse dans lui demander son avis, une petit rituel qu’ils avaient développé puisque Aoji persistait souvent à se sustenter comme un écureuil.


« La façon dont je caressais Saïtan n’a pas mis la puce à l’oreille de ma Princesse ? Amuse-toi avec tes petits sceaux, je ferai de même avec un Kawarimi. J’ignore où tu l’as envoyé, mais j’espère que le destinataire aime le panier à linge sale. »

Tei éclata de rire, le gâteau vola un peu, et le Kentaro ria à son tour en déposant un léger baiser sur la joue de sa dame en blanc. Son regard devint contraint.

« Écoute, je sais que ce n’était pas super pour toi. Mais on n’est pas obligé de s’engueuler ce soir. Voir le bon angle, ce genre de chose. Et je n’ai pas oublié ce que t’as dit… Tu sais… Sur le fait qu’on s’aime. »

« Dégueux »


Oh non, elle allait regretter longtemps ces mots-là, la Princesse. Cette main qui ne daignait lâcher la sienne en caressa les doigts un à un. Il roula des yeux vers le gamin.

« Allez, va t’occuper de ta bête toi, sinon je la confisque. »

« Non ! C’est mon chat. »


Il disparut à la recherche du félin, barbouillé de gâteau au chocolat. Le Kentaro jeta un regard vers la boite fracassée et l’acier bleuté qui y reposait, avant de retrouver un bleu encore plus joli.

« Je n’ai pas menti sur cette épée. Dès qu’il me l’a remis, j’ai su qu’il s’agissait de la troisième. Mais qui sait depuis combien de temps elle n’a pas été détenue par mon clan. Mais depuis, j’ai cette étrange sensation, comme si le socle épéiste cachait autre chose que des épées. Une sorte d’essence du Kenjutsu. Je ne saurais l’expliquer autrement. Il m’arrive parfois d’en voir des images pendant mon sommeil… »

Un peu perdu dans ses pensées, Hattan eut un faible sourire en reprenant ses esprits.

« Raconte-moi tout sur ton voyage. Et après je te révélerai une surprise. »

Il l’enlaça malgré ses fortement possibles réticences en la poussant le comptoir, et tourna un peu la tête.

« Je peux t’embrasser, maintenant ? Ou tu veux encore m’arracher la tête ? »

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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyMar 18 Mar 2014 - 4:27


Il n'avait pas fini de jouer et moi de grimacer, non pas d'humeur à m'amuser même si au fond voir Tei' rire me consolait, rien à mes dépends vaurien... Il parlait de Saïtan de linges sales et moi je pensais à Lucy la pauvre... Il payerait pour ça aussi, mon regard était noir, autant que ma pensée à ce moment même, ça jubilait et je l'aurais bien fait fermer à ce petit monde sauf qu'on me gavait en prime, j'avalais le gâteau comme les infos de travers. Pas obliger de s'engueuler ? Il se foutait de moi là ? Regard perçant, pas un mot, pas de réactions, ni au geste, ni dire, pas question que je le laisse jouer si simplement avec moi, avec lui en prime contre moi. Le regard switchait pour le plus jeune amère que j'étais me vendre moi sa sœur, sa mère, pour un chat... D'ailleurs il fallait encore pour cette stupide bête, regard toujours aussi mauvais, le passe-passe ne prenait pas, il me narguait en prime.

~ Tu as su vite faire mourir ces mots ! Mon envie d'arracher ta tête me démord pas, je regrette de ne pas l'avoir fait quand tu proposais, depuis quand tu joues ces comédies là ? Toi.

Ma tête se tournait pour Tei', plus là. Affaire remise, mais pas classée, il courait après son chat à travers le couloir et je soupirais entraîner contre un comptoir, ah bon il y croyait encore lui. Pourtant mon fascié était parlant, un air de dire... Va mourir Hattan. Mais en souffrance avec puissance ! Une main tendue pour le gamin et l'air neutre au visage, mes doigts lui faisaient signe de venir, ses bras à lui que je voulais. Bordel qu'il lâche son foutu chat ou …

~ Je te jure Tei', je l'empale ton chat !

Il abandonnait traversant la pièce pour se résoudre à mon caprice alors que je poussais gentiment le Kentaro pour accueillir l'enfant, non pas sans ajouter doucement en le faisant quelque mot seulement pour le grand.

~ S'aimer et être seuls c'est de l'attirance charnelle Hattan. Ça me va, mais rien de ce genre tant que Yuki ne sera pas là, prend ton mal en patience.

Le baiser était pour son cou, il n'aura rien de mieux, la guerre je vous disais bien et le petit roulait des yeux, voulait repartir, mais j'attrapais son col.

~ Toi aussi fais gaffe de ne plus jamais retrouver mes bras !

Si bien qu'il était déjà serré fermement dans les miens pourtant, pas crédible et lui ne se privait pas pour mille papouilles, voilà le niveau de ton allié Hattan, il le narguait déjà en réquisitionnant la princesse, une de mauvaise foi. Très mauvaise même, mais qui pourtant céder un bras à un Kentaro, intrus dans le tableau Kaguya espiègle... Encore que il venait de démontrer son niveau maintenant dans la matière. Quatre bras que pour moi, enfin le retour que je voulais, bien fut court, le gamin était obsédé par son chat, son tour de me repousser gentiment. Il fallait que je m'y fasse, plus que deux bras et un regard dont la sévérité était passé. A noter, quand il caresse Saïtan je vais pleurer, sauf que j'avais promis de ne plus faire...

~ Pourquoi tu fais ça... ?

Mais en fait je ne voulais peut-être pas de réponses, j’enchaînais...

~ Mon voyage est fatiguant et j'aimerais l'oublier pour le moment, une chose à la fois, vous deux vous êtes déjà beaucoup pour moi toute seule à gérer. Quelle surprise et la belle bleue serait de la même essence que Saïtan ? Explique, je comprend rien. Si c'est une bonne surprise, je ferais une exception sur notre nouvel accord.

Une excuse... Encore. La routine qui revenait enfin !
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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyMar 18 Mar 2014 - 13:22

Une balade. Avec Shogi à mes côtés. Depuis des années, alors même que j'étais dans ce pays. Vous savez combien de fois j'ai mis les pieds dans ce village en dehors de leur foutu prison ? Aucune ! Prenant soin de cacher mon œil je passais inaperçu ou presque. Pourquoi je prenais Shogi avec moi ? Parce que j'étais paumé... Songer qu'aucun Shinobi ne peut m’échapper et que je suis pourtant incapable de lire un panneau. Alors comment j'allais la trouver sa baraque ? Je pensais que mon loup pourrait m'aider mais....

-Teichirô... Je suis un loup hein. Tu crois vraiment que j'ai appris à lire ?
-Mais tu sers définitivement à rien toi...
-C'est pas moi qui n'est pas foutu de lire de lire une carte !

Oui, parce que déambuler dans les rues comme une âme en peine ça allait bien cinq minutes. Je décidais de m'arrêter au près d'une fleuriste. Bien aimablement je lui demandais quelle direction emprunté pour me rendre à la maison du Mizukage... Très surprise, elle m'indiqua tout de même la direction avec des mots que j'avais du mal à suivre... Genre tu cliques à gauche, puis à droite, puis à droite puis à gauche... J'allais devoir m'en contenter... Cependant Shogi ne comptait me laisser partir comme ça. Cet imbécile se mettait à parler même devant les civils maintenant. Mon destin était de m'entourer d’incompétents décidément...

-Tant que tu es là prend lui des fleurs...
-Pour le Kage ? Tu te fou de moi ?
-Non pour ton élève.
-C'est le Kage là qu'on va voir. Et j'offre pas des fleurs moi tu m'as regardé ?
-Pourtant tu as offert des roses de cendre.
-C'est pas pareil.
-Non mais vient avec un bouquet genre qui signifie la paix un truc du genre.
-Tu veux que je passe pour un gay en fait ?
-Oui totalement.
-Espèce de...
-De loup je sais.

Bref, je quittais la fleuriste. Sans acheter de bouquet bien entendu. Puis activant mon Jigokugan je regardais à l'intérieur de chacune des maisons en suivant le chemin qu'elle m'avait indiqué. Voyeurisme ? Pour ce que je voyais... Croyez-moi, les Kirijins sont loin d'être tous des cannons. Et comme je ne voyais la beauté que de loin maintenant... Avec en prime certaines images à faire pâlir le plus sale des hommes. Mais ma foi j'atteignis ce que je voulais. Sauf que... Ils étaient trois dans la baraque. Aoji y était et sans doute que le petit était Teï. Plutôt que d'y aller directement je décidais de m'asseoir patiemment sur les talons et de regarder. Le moins que l'on pouvait dire fut que c'était animé. Et déjà certaines choses ne me plaisaient guère. Voici les caprices de l'enfant qu'elle voulait que je lui cède ? Je portais le regard un instant sur Shogi, puis fermement je lui annonçais.

-Tu m'attends là.
-Heuuu je fais quoi moi en attendant ?
-Tu pries le ciel.

Me redressant vivement je me dirigeais enfin vers l'entrée. Entrer sans frapper ? Ce serait osé. Même moi je n'allais pas faire ça maintenant même si l'envie ne me manquait pas. Vêtu du Jinbei et du Yukata que Ao m'avait offert. Je passais plus pour un samurai qu'un Shinobi désormais. Mais l'important était que je ne comptais pas venir pour un nouvel affrontement. Quoi que certains ici risquerait de se faire quelque peu remonter les bretelles. Mais à peine me verrait-elle que je suis certain qu'elle attendrait la remontrance justement. Alors comment ça se passait ? Bhein je frappais à la porte....
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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyMar 18 Mar 2014 - 15:13

« C’était une idée de Tei’ en fait. »

Regard complice entre lui et le gamin, petit rire simple alors qu’il se dégagea de bonne grâce de ses bras pour s’appuyer sur le comptoir en mangeant sa propre part de gâteau, subissant sans rien dire ses foudres et ses sermons. Attirance charnelle ? La voilà qui sortait les gros mots, étrange princesse de mauvaise foi je dis. Peut-être qu’elle détestait vraiment le Kage… L’homme était son seul lien d’appartenance, et il ne lui suffisait pas à oublier que quelque part à Konoha, Samui Yuki était seule à chasser un monstre. Il posa la main sur son propre cou, essuyant le passage humide des lèvres de la Kunoichi. C’était mauvais joueur, faire ça puis le repousser…

Rapidement il se retrouva à l’enlacer à nouveau, quoique selon ses règles… Encore elle qui menait le jeu, ne venait-il pas de déclarer qu’Hattan ne s’obligerait plus à les respecter ? Il resta cela dit immobile. Son regard bleu était interrogateur et le Kentaro haussa légèrement des épaules en se dégageant un instant pour soulever la lame bleutée en prenant garder de ne pas se blesser, puisque Shinichi ne semblait pas utiliser de fourreau.

« Difficile à expliquer… Tu connais ton maître bien mieux que moi. Est-ce que cette lame était réactive comme Saïtan dans les mains de son porteur ? Elle ne réagit pas à moi, mais je sens son énergie. »

Ce n’était le seul chakra qu’il pouvait ressentir, d’ailleurs, mais chaque chose en son temps. Sa main s’égara dans ses longues manches blanches.

« Elle n’est définitivement pas comme Saïtan dans sa nature, je pense. Trop douce, trop gracieuse. Trop légère aussi. Pas mon genre d’épée ! Enfin, il l’a donné à toi, pas à moi. C’est bien la première fois que j’entends parler d’un épéiste qui fait don de son arme. Pas de retour possible. »

Le Kentaro déposa l’arme dans sa boite endommagée.

« Comme je t’ai dit avant que tu n’essaies de me tuer, la Kazekage a demandé un sommet des Kages et je devrai me rendre à… »

Cognement à la porte et Hattan s’interrompit avec un sourire contraint. Il se libéra de l’étreinte de la princesse et se dirigea vers la porte avant tout en ramassant la vraie Saïtan dans son fourreau dans la commode près du portique. Pas qu’il en eut besoin, mais Hattan ne pouvait jamais rester trop longtemps sans sa présence. Rien de nouveau. Il ouvrit.

« Teichiro. »

Quelle surprise. Hattan fit un petit geste de la tête, et les shinobis du Misuto postés sur les toits rengainèrent leurs armes sans un bruit. De toute façon, un chakra comme celui du Samidare pouvait se repérer de loin vu l’aptitude d’Hattan à la sensorialité. Le Kentaro n’avait certes jamais pensé qu’il resterait à Kiri aussi longtemps. Il avait pris son offre un peu trop littérale. Quelle étrange coincidence qu’il se pointe dès le retour d’Aoji. Ou il ignorait qu’elle fut partie tout court. C’était une opération secrète après tout. Mais pour un homme tel que lui, rien ne le restait jamais très longtemps. Son visage semblait avoir cicatrisé proprement, bien qu’on ne le considérerait plus aussi bellâtre que dans le passé. Hattan n’était pas en mesure lui-même de déterminer comment il avait pu blesser cette légende. Une chose était certaine, les coups de Saïtan ne faisaient pas que couper. Ils détruisaient. Moment de silence puis le futur Mizukage se dégage du chemin.

« Entre. Il reste du gâteau. »

Un type comme lui en train de manger du gâteau, voilà qui valait la peine de l’amener dans la cuisine. Tei’ sembla un peu surpris de cette nouvelle apparition mais s’absorba dans la contemplation de son chat. Aucun doute qu’il méditait sur des revendications à faire pour tolérer la présence d’une autre personne chez lui. Hattan jeta un regard à Aoji qui devait être toute aussi étonnée, à sa façon bien évidemment. Il fit le tour du comptoir et sortit un troisième verre avant de remplir les flacons de Saké, qu’il distribua.

« Avant tout le reste, trinquons au retour d’un être cher chez elle. »

Cul sec.

« Si tu gardes celui-là aussi, je veux deux chats. »

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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyMer 19 Mar 2014 - 3:38


La belle bleue... Je la connaissais aussi bien que mon maître à vrai dire et qui la touche me faisait grimacer, je n'aimais pas la voir dans d'autres mains que celles de son maître, il n'aimait pas non plus voir Saïtan dans d'autres mains, alors peut-être pouvait-il comprendre mon scepticisme... Pourquoi Shinichi l'avait abandonné ? Me l'offrir ? La blague. Je n'avais pas le poignet capable de rendre honneur à pareil trésor. Alors il me la confiait peut-être ? Cela ne me plaisait pas du tout et on pouvait le lire sur mon visage facilement.

~Effectivement, elle ne répond qu'au maître qu'elle a choisi, un pacte entre une seule main et un seul pommeau... Je ne comprend pas pourquoi il s'en sépare, mais quoi qu'il en soit, elle est plus tienne que mienne, après tout, ne devions-nous pas courir après ses épées pour les remettre sur leur socle. Je suis déçue de ne pas l'avoir vu... Il est venu à la maison la ramenait ?

J'imaginais sa tête en voyant Hattan maître des lieux.. Il avait dû être des plus désagréables, à ne pas en douter ! Et voilà que l’épéiste faisait un constat sur la belle lame, un qui me faisait ricaner...

~ Ne la sous-estime pas Hattan, elle n'a rien à envier à Saïtan, bien qu'elle s'oppose un peu à elle, elle peut se manier de la même façon, son avantage à elle est qu'elle n'est pas figé, le poids, la forme, c'est l'idéal pour son maître qu'elle forme... ça me fend le cœur de dire ça... Mais je ne doute pas que tu lui trouveras une nouvelle main à sa hauteur. C'est quoi de nouveau et ma surprise alors?

Dans un secouement de la tête je voulais chasser l'idée en quittant le bleu de l'épée d'eau, histoire de retrouver un azur affectueux... Une idée de Tei', il se moquait de moi ou bien ? Cependant pas le temps de lui faire la leçon, décidément, cette journée ne voulait pas se dérouler de façon simple et on frappait à la porte, une bonne chose au fond, le Kentaro s'éloignait, face à face avec l'enfant...

~ C'est le chat de Yuki... Faudra lui rendre quand elle reviendra.

~ Non ! C'est mon chat !

Pas le temps de débattre, je remarquais une présence surprenante et subitement Nectus qui grognait à mes pieds, le poil hérissé. Il n'en avait pas après le Samidare, mais son attention était centré vers l'extérieur, on empiétait son territoire et ça m'amusait. Un regard vers les hommes et cette proposition étrange du maître des lieux, un autre pour le gamin qui s'interrogeait...

~ Mon Senseï.

Le gamin arquait un sourcil, pointait du doigt Hattan et reposait la même question, mais le Kentaro répondait de lui-même en posant des verres sur la table, petit sourire au gamin qui regardait perplexe cet étrange tableau, puis toute mon attention pour notre invité.

~ Re-bonjour Sempaï. Si j'avais su que tu voulais nous rendre visite, je t'aurai emmené directement avec moi ce matin. Ma proposition de bain et de repos prend tout son sens maintenant.

Avalé en deux/deux, pourtant le saké n'était pas mon fort, il m'avait semblé le démontré à Hattan à plusieurs reprises, je jouais le jeu malgré tout et Tei' faisait encore dans la négociation...

~ Je viens de te dire que tu le rendras à Yuki ce chat ! Tu voudrais m'en coller un autre ? Hors de question. Tu as Nectus déjà. Et c'quoi cette obsession pour les chats !

~ Raison de plus pour un autre chat !

~ Pas de chat ! Occupe toi de celui-là déjà...

Long soupir... Il n'en démordait pas ! A chacun son débat, tant que j'avais lâché mon attention, peut-être pas une bonne idée, envers les deux autres protagonistes de l'histoire. Bilan : Zéro d'autorité. Il aurait un deuxième chat à moins que je convaincs Yuki de lui laisser celui-la... Bienvenue dans la famille le chat... Retour dépité qui se faisait à côté...

~ Alors ? Je n'ai pas écouté, qu'est-ce qui t'amène ici, tu as pris au pied de la lettre mon offre d'hospitalité ?

Le Kentaro allait me tuer... Pas ma faute, c'était chez moi avant d'être chez lui après tout, ça le restait !
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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyMer 19 Mar 2014 - 20:53

Je demande la maison du Mizukage. Je me trouve maintenant dans celle d'Aoji ? Bien que l'hospitalité était au beau fixe, je ne me sentais pas si à l'aise que cela. Quelque chose clochait. Quelque chose ne me plaisait pas. Je demeurais droit, le visage si impassible qu'il en devenait glaciale. Sans m'avancer plus loin que l'entrée. Je portais premièrement et silencieusement le regard sur le loup. Belle bête. Je la fixais droit dans les yeux. Signe de défis chez les races canines. Je lui fis entrevoir quelque chose. Il se coucha sous l'impulsion du regard tandis que je me grattais un peu la cicatrice. Que s'était-il passé ? Cela nous regarde. Mais cette anecdote n'avait rien de réellement utile. Par mon mutisme et mon immobilisme, je faisais entendre que je n'étais certainement pas des plus joyeux devant ce que je voyais. Du Sake ? Non merci. Du gâteau ? Encore moins. Je portais alors le regard sur Teï. Fixement. Celui-ci s'adoucit alors quasiment par instinct. C'est alors que... Je regarde Aoji. Je regarde Hattan. Aoji me regarde, me fait des propositions, mon regard devient sévère. Je reviens sur Hattan. Cette lame...

Souvenir ? Cette lame m'avait blessé l'épaule au pays de la foudre. Elle m'avait tenu tête sur les côtes du continent. Elle n'était pas dans les mains qui avaient l'habitude de la tenir... Le deuxième était... Mort ? Je ne l'aimais pas particulièrement mais je le respectais. Je regrettais déjà d'être venu. Pour négocier le départ d'Aoji avec moi à Suna ? Croyez moi ou non. La rage que je dissimulais n'en n'était pas moins présente. Était-ce cela l'erreur d'enfant qu'elle me demandait de lui accorder avant le passage à l'âge adulte ? Je revenais sur Teï. Pourquoi ? Parce que le plus honorable et honnête de cette pièce c'était lui à mon sens pour le moment... Et surtout le plus à plaindre...

-Il ne me garde pas.
-T'es qui ?
-Le maître de ta....Soeur.
-C'est la veste de Tenzo ça !
-Tenzo est mort.

Froidement. Il jouait tous une pièce de théâtre ici. C'est ainsi que je le voyais. Moi pas. Et étant donné à quelle vitesse le deuil d'Aoji prenait fin, rapport avec la présence d'Hattan et ce que je venais de voir au travers des murs. Je n'allais surement pas me montrer patient. Je n'en avais pas envie. Ils me débectaient en fait. Je reportais un regard sévère sur Aoji. La fixant plusieurs secondes en plissant le regard inquisiteur sur elle. Qu'est-ce que cela pouvait dire ? Pouvait-elle le comprendre ? On s'en moquait en fait.

-Je préfère les bains publique. Ils sont mieux fréquentés.

Preuve de "déception". Profonde déception. Mais c'est le lot de tous les maîtres d'avoir une fois de temps à autre l'impression de s'être lourdement trompé sur son élève. Cela passerait. Mais surement pas ici. La pièce dégageait quelque chose de malsain. Et reportant mon regard sur Teï, celui-ci se trouvait maintenant désolé.

-Et dire que j'estimais mon enfance malheureuse. Ton psychisme sera surement bien plus atteint que le mien.

Tournant le dos à tout le monde et surtout à Aoji que je ne daignais même pas regarder sur le moment je concluais froidement.

-Demain je pars à Suna. Je prendrais un bateau qui me mènera aux côtes. Au revoir.

Et la proposition de l'emmener ? Aux oubliettes. Elle préférait jouer à je ne savais quoi avec un tueur de légende alors que son mari venait de passer à trépas. Décidément. Quelque soit les efforts que je pouvais faire. Le don et la sympathie que je tentais d'accorder à ce village. Je le trouvais définitivement malsain et sans honneur. Je claquais ainsi violement la porte en ordonnant fermement à Shogi à peine sortit.

-Aux bains publiques.
-Ça été rapide, ça c'est mal passé ?
-C'est l'heure de faire silence. Shogi. J'ai dis.... Aux bains publiques...
-Mmpf...
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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyJeu 20 Mar 2014 - 2:33

Hattan se sentit bien vite un certain malaise malgré son apparente hospitalité. Échange de regard entre Teichirô et la princesse qui déjà recommence à s’époumoner. Visiblement, Aoji était en mal de discuter après une si longue absence. Le futur Kage n’allait certes pas s’en plaindre. Mais la légende borgne ne semblait pas d’humeur. L’épéiste ne savait pas trop comment se sentir face à ça. Il avait crû que l’épisode de la prison, aussi étrange soit-il, avait créé un lien entre lui et cet homme. La relation entre Teichirô et la princesse, cependant, restait voilée. Hattan ne cherchait pas à en savoir davantage de par sa nature privilégiant la simplicité. Puis, la princesse était libre de ses actes après tout.

Cela dit, les mots plutôt durs du dresseur de Bijuu le fit froncer les sourcils. Hattan n’attendait rien d’un invité dans sa maison parce qu’il n’avait jamais eu de maison. Mais il sentait ce malaise s’intensifier. Et pourtant, Teichirô ne semblait pas lui en vouloir à lui… Alors pourquoi cette envie de lui montrer l’acier noir de Saïtan dans son œil subsistant ? Ce pourrait-il que Tei’ et Aoji soient devenus plus importants à ses yeux que lui-même ?

Les choses empirèrent quand il parla directement à Tei’ en se montrant plus ou moins injuste. Le gamin avait sept ans, pensait-il vraiment qu’il allait comprendre. Les mots étaient décidément pour lui et Aoji, comme si Hattan était devenu une sorte de… Papa ? Le voilà qui indique ses intentions de partir, et qui prend congé sans toucher son verre ni le gâteau. Quelque part, un maître de maison aurait sans doute trouvé cela insultant. Mais le Kentaro n’y connaissait rien et c’est donc avec un regard perplexe qu’il considéra la princesse puis Tei’.

« Allez Tei’, il reste plein de gâteau. »

« Je veux pas de gâteau. Je veux rien, ni toi ni lui. Je voulais juste un chat ! »


Et il fila dans sa chambre, chat sous le bras. Hattan soupira en regardant la princesse, comme s’il cherchait une réponse à deux comportements simultanément jugés comme étrange pour un être sans vécu relationnel comme lui. La pluie prenait sa place dans le tableau sonore. Le Kentaro posa Saïtan et commença à ramasser les verres et la vaisselle. Décidément, l’humeur ne semblait plus à la fête pour personne – sauf lui, qui ne ressentait que le vide, et le malaise de ne pas savoir ce qui se passait exactement depuis la dernière minute.

« Tu ferais peut-être mieux de le rattraper. Tu l’as appelé maître, alors… »

Alors quoi ? Hattan ne savait pas, et ne cherchait pas. Ce n’était pas sa nature. Il déposa les assiettes dans l’évier.

« Le sommet des Kage a lieu à Suna. Je voulais juste t’emmener avec moi. Si tu veux. »

Quelle étrange coïncidence qu’il y aille lui aussi…

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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyJeu 20 Mar 2014 - 3:19


Le regard dur, pas comme si ça me gênait vraiment, il n'était pas le premier à le poser sévèrement pour me juger, de quel droit ? Je n'avais jamais prétendu être parfaite et lui avait même susurré clairement mes défauts, jamais caché le fait que j'irais retrouvé le Kentaro, pourtant c'était bien là ce qui le dérangeait et je le savais. Pour le coup, je m'en fichais royalement, qu'il lui dé-convient ne me gênait en rien, cependant... Encore une fois je n'avais pas prévu Tei' dans l'équation. Mon visage se décomposa à la troisième phrase du Samidare pour le petit, froide et directe, je pense qu'il aurait pu lui mettre une claque cela aurait eu encore moins d'effet. Ma main à moi en tout cas débordait d'énergie à le faire, il ne fut pas étonnant que je me redresse l'air des plus mauvais. Pas comme si il ne savait ce qu'était Tei' pour moi, je lui avais appris à peine quelques heures plus tôt et il me plantait dans le dos avec. Inacceptable. Se jouait alors un échange de long regard, sans l'enfant entre nous, tout ici aurait volé en éclat très certainement, je n'étais pas du genre patiente et encore moins compréhensive dès que le môme avait le fascié qui se voilait et ce fut le cas. Le voilà qui déclarait que j'étais mauvaise mère. Insupportable.

~ Ah bon, parce que tu es parent toi pour juger Teichiro ?!

Simplement ignoré et la porte qui se claquait pour qui il se prenait, mon poing faisait trembler de la même violence le comptoir, dans la rage j'en oubliais le principal, maladroit c'était le Kentaro qui signait les dires du Samidare sur mon incompétence. Le premier à s'occuper de Tei' avant autre chose, ce que j'aurais dû faire, d'autant qu'il se faisait jeter en prime et là je n'avais qu'une réaction, pas très raisonnée, patience à bout de course...

Encore une fois, il aurait dû ma priorité et mon regard se perdait longuement sur la maître de maison qui faisait la vaisselle... Paumé à premières vues, des choses que la légende savait et pas le Kage et le premier en jouait, ça se payerait. Je ne savais pas à quoi jouer l'homme qui avait claqué la porte après son sermon, mais je savais à quoi il m'obligeait à céder, confier un enfant à un autre enfant au fond... ça ne changerait pas de l'ordinaire de Tei' vous me direz. Ce qui imposait encore plus sa place dans cette maison, pas sûr que c'était ce que je voulais, ni lui d'ailleurs, la force des choses. Juste une main qui longeait le bras de l'homme occupé à sa vaisselle, une façon de dire encore que j'en étais désolée d'avance pour ce que j'imposerai. Répartition des tâches.

~ Tu amènes du lait pour son chat à Tei' histoire de le consoler ou tu tues le Samidare ?

Choix qui n'en était pas un, j'avais déjà ma main sur la poignée de la porte, si il croyait s'en tirer à si bon compte, maître ou pas, il y avait une chose que je ne tolérerais jamais et la pluie, ni le tonnerre auraient su taire mon grondement. Alors que j'avais rejoins l'extérieur attraper le premier truc et l'avait laissé avec « classe » sur le concerné pour qu'il cesse sa marche... Un loup à ses côtés...

~ Teichiro ! Pour qui est-ce que tu te prends ! Tu viens chez moi et même pas capable de me dire les choses en face tu t'en prends à un enfant ! Tu es gonflé vraiment, ne le mêle pas à... à quoi au juste ?! C'était quoi la manœuvre d'ailleurs. Ne lui parle plus jamais comme ça, maître ou pas ! Tu n'as pas tous les droits, sur lui moins que sur n'importe qui. Pas comme si tu ne savais pas, n'oublie pas où tu es encore non plus. Je ne vois pas en quoi j'ai des comptes à te donner ! Alors explique toi ou ferme la ! Toi qui te pense si grand tu ne vas pas fuir comme un lâche après ta petite mise en scène si ?

Pas de pincettes cette fois, fini les douceurs, il avait touché ce qu'il ne fallait pas. Tei' n'avait rien demandé.
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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyJeu 20 Mar 2014 - 13:06


Pluie battante. Tonnerre grondant ? Même le ciel accompagnait la colère de l'instant. Trempé, elle me courait après. Vexée ? Shogi se planquait derrière moi tandis qu'elle s'employait à me montrer toute sa fureur. Faut dire qu'il n'avait jamais été des plus courageux. Moi je daignais cette fois me retourner. N'offrant qu'un visage... Impassible. Oui toujours. Elle pouvait hurler tant qu'elle voulait, les mots trop bruyant me faisaient fermer mes oreilles. Cheveux et vêtements gouttant et flash des éclairs éclairant. C'était un brin de cliché. Mais je n'en fis pas grand cas sur l'instant. Elle ne manquait ni de caractère ni de poigne. Un peu comme... Moi ? La Nomade ? Plus elle braillait. Plus sur mon visage se dessinait un sourire. Curieux n'est-il pas. Sauf qu'elle n'avait pas compris le message.

Vous savez ce que je voyais alors ? La beauté à l'état pure. Ma vision décelait chaque goutte ruisselante sur son visage, me permettant ainsi d'en discerner tous les traits. Je penchais la tête sur le côté lui offrant alors un regard désolé. Brisant ainsi l'impassibilité et faisant preuve que j'entendais bien sa colère. Qui étais-je me demandait-elle ? Voilà une question bien difficile. Ou pas... Histoire de laisser la température retomber. Je la laissais souffler patiemment en la regardant. Durant de très longues secondes. La colère n'a jamais été bonne conseillère et cette fois encore ne dérogeait pas à cette règle. Si elle voulait que nous conversions. Et bien il fallait se calmer.

-Moi je n'ai pas eu de parent. Mais je ne pense pas cela pire que d'en changer si rapidement. Si ? Tu veux protéger Teï du deuil ? De la vérité ? Tu n'as dont pas saisis que la vérité, même si terrible, vaut mieux que tous les mensonges ?

Je dodelinais de la tête tristement. Mes yeux se fermaient tandis que mon visage tombait enfin. Oui. Moi mes parents, je ne connaissais même par leur visage. La prenant comme élève elle devenait, ma fille ? Peut-être que j'ai simplement agis comme un père qui n'a pas apprécié de quelle façon sa fille gérait le deuil du père de son... La trace dans le lit de l'un n'était pas encore résorbé qu'un autre y prenait place. Comment pouvais-je cautionner ceci ? Était-ce moi qui était vieux jeu ? Qui vivait dans une époque révolu...

-Comment comprendra t-il la situation si tu ne lui en fais pas part ? Comment peut-il grandir si tu le protèges du monde ? Et je ne me suis caché de rien. Tu étais là que je sache. Quand tu frappes un allié de ton ennemis c'est de la lâcheté ? Il est temps de grandir maintenant Aoji. La vie n'est pas une illusion. Il te faut assumer les fais. Et les fais, c'est que tu combles le vide de ton mari avec un autre. Ce n'est pas la force que j'aimerais voir en toi.

Autre chose qui déplu dans son verbe. Fortement même. Parce que ses agissements, je ne les considérais pas. Je devenais un monstre ? Je devenais comme n'importe qui ? Je passais de son maître, de son guide, à... rien ? Mon regard se fit plus intense. Plus profond. Me voilà vexé. Toute légende que j'étais. Tout acte improbable que j'avais accomplit. J'étais avant tout un homme... Et cette fois je me sentais touché. Car ayant consentit à lui donner tout ce qu'il y avait de bon de moi. Elle me crachait au visage après la première "correction".

-Je suis à Kiri. Et Kiri, je ne lui dois plus rien. Elle ne me doit plus rien. Le lieu n'a aucun sens. Il s'agit de toi et moi et rien d'autre maintenant. Pourquoi suis-je encore ici selon toi ? Et de quel droit toi, tu me dis comment je dois m'adresser à quelqu'un ? Effrontée. J'affrontais le deuil des parents que tu n'étais même pas née. Si mon maître m'avait dit qu'il était le responsable de la mort de mes parents plus tôt. J'aurais eu le temps de l'accepter avant de le haïr et de le tuer, et lui de se faire pardonner... C'est ce que tu veux ? Que Teï te haïsse ? Comprenant un jour ce qu'il te doit. Et ce Hattan. Quel vide comble t-il ? Celui du cœur ou celui du lit ? Nous nous battrons autant qu'il faut Aoji. Mais le pacte est signé. Je ne te laisserais pas devenir l'une de ces shinobis sans âme et dépourvu d'honneur. Et que crois-tu que j'entende dans cet état ? Tu es une guerrière et tu es incapable de gérer tes émotions. Ton imperfection je la conçois. Et qu'est ce que je fais ? Et bien je la répare. Je vais t'apprendre à te battre. Certes. Mais je dois aussi t'apprendre à être quelqu'un de bien. Et ce que j'ai vu dans cette salle n'était pas "bien". Ravale ta maudite fierté, je ne sais que trop bien quelle difficulté c'est de se retrouver face à soi-même et ses fautes. Aussi je ne te tiens pas rigueur de ce remue ménage et de tes mots si "dur" à mon encontre. C'est le lot de tout parent de recevoir le dénis de ses enfants. Nikkou m'avait déjà reprocher mes actes. Tu le feras encore...

Mon visage ne retombait pas. Mais alors que cela ne changeait en rien ma vue, car mon dojutsu m'obligeait à regarder absolument tout de face... Et croyez-moi, c'est très difficile. Néanmoins les réflexes de la tristesse de tomber le regard demeuraient toujours... Quel compte elle avait à me donner ? Si elle ne savait pas... Elle ne comprenait pas ce que voulait dire maître et élève.... Ma voix ne devenait alors qu'un murmure.

-Teichirô... Cela sonne bien dans ta bouche... Mais entre ce matin où tu méritais de dire ce prénom et maintenant... Un grand pas a été fait... A peine je te donne quelque chose de moi. Tu commences déjà à le frapper. Nous sommes quitte je crois...

Je lui tournais à nouveau le dos. Shogi n'avait pas prononcé un mot. Mais lui ? Ne me suivait pas. Et je ne m'en occupais pas. Non, il restait à regarder Aoji sous la pluie. Et quand je fus assez éloigné pour que je ne puisse les entendre. Il vint à elle pour lui parler.

-Je suis Shogi... Heuuu... Je sais qu'il est pas franchement agréable. Mais si il prend la peine de te parler plutôt que de se barrer simplement. Tu peux me croire. C'est qu'il t'aime. En général il ne perds pas son temps comme ça. Tu es son élève si j'ai bien compris. Tu sais qu'il en a perdu prêt d'une douzaine ? Et surtout... Dans ce pays il est mal à l'aise... C'est proche de ce village qu'elle est morte. M'enfin... C'est à vous de vous débrouiller entre humains. Vu que cet imbécile est incapable de parler de ce qu'il ressent je voulais juste décoincer un peu la situation. Allez au revoir...
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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyJeu 20 Mar 2014 - 17:21

Elle partit le poursuivre dans la pluie tombante, et le Kentaro sentit l’atmosphère tomber elle-aussi, pas pour les mêmes raisons. Il soupira et continua à nettoyer en silence. La princesse lui avait certes demandé de s’occuper de Tei’, mais Hattan sentait que le gamin avait besoin d’un peu de temps pour lui-même. Si l’épéiste ne savait plus trop où il en était lui-même, que dire d’un enfant de sept ans ? Il se surpris à se demander ce qu’il aurait fait à la place de Tei’, devant cet homme sinistre.

Probablement soulever cette épée alors deux fois plus longue que lui et l’enfoncer dans son ventre. Le Kentaro avait peu de repère sur l’enfance parce que pour lui, il n’en avait jamais vraiment eu. Pas de question d’une jeunesse heureuse ou malheureuse. À huit ans, il se battait pour survivre en forêt. À dix ans, il se battait pour survivre en campagne. À quatorze, en village. Et maintenant, en ville. Les choses n’avaient jamais changées pour lui jusqu’à maintenant. Alors cette situation, cette colère et ce ressentiment, il n’en comprenait même pas la nature émotive, seulement ce vide et ce malaise. Pouvait-on vivre sans ressentir ?

Il rangea les assiettes puis emballa le gâteau pour plus tard. C’était un membre du Misuto qui lui avait conseillé de préparer une pâtisserie pour le retour de la princesse. Le sucre adoucit les femmes, avait-il dit. Hattan avait haussé les épaules mais avait suivi son conseil. Décidément, ce n’était pas exactement vrai. Certains auraient pointé qu’elle avait bien avalé la mort de son vieil ami, Kyu Shord, mais Hattan n’aurait su sur quoi se baser pour mesurer ça. Il n’avait jamais perdu personne, lui. La peur était bien là désormais, envers Aoji mais aussi son petit frère. Mais la douleur n’était pas encore là. Le Kentaro songea qu’il ferait tout pour ne jamais la sentir, car si la sensation de perdre une partie de lui, Saïtan, le déchirait, alors que serait la permanente idée de ne plus jamais ravoir entre ses mains un être cher.

Le futur Kage cogna à la porte de Tei’, et entra. Il était sur son lit, assis dans le coin du mur. Le chat rêvassait à l’autre bout et il semblait absorbé dans sa contemplation. Ses joues étaient rouges mais pas de larmes. Hattan s’assied sur le lit mais ne dit rien. Le gamin non plus. Moment. Autre moment. Le Kentaro le considéra encore un instant.

« … Tu voudrais te venger ? »

Petit regard qui se relève.

« Quand j’étais petit, comme toi, je voulais me venger, moi. De ce monde que je ne comprends pas, et qui ne m’a donné aucune attache. J’ai pris ce monde dans ma main et j’ai décidé de suivre mon destin. »

« Elle ne veut pas. »

Sourire contraint. Hattan caressa la fourrure chaude du chat qui gronda sa désapprobation. Le petit suivait le mouvement avec attention.

« Il y aura toujours des forces qui iront contre toi. Un ballon plus rapide et lourd que toi. Je ne t’ai jamais vu en manquer un seul. C’est ton choix de te mettre dans son chemin et de risquer de l’avoir dans la figure. Ce sera toujours, au final, ton choix. »

Silence.

« Je veux être shinobi. Comme toi, comme Ao, comme tout le monde ! »

Le Kentaro resta silencieux.



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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyJeu 20 Mar 2014 - 22:55


Une leçon de morale, d'ordinaire je n'en étais pas déjà fan, aujourd'hui moins que jamais, je voulais juste... Qu'est-ce que je voulais d'ailleurs déjà ? Simplement que la journée se finisse et que le temps passe et m'amène vers trop d'occupations pour que je puisse penser, à nouveau trempée... Génial. Pourtant j'écoutais patiente sans l'interrompre, non pas qu'à plusieurs moment j'aurais voulu, même préférer croiser le fer en vrai. Qu'il ne pointe pas du doigt des éléments de ma vie que moi même je ne savais pas situer avec franchise.

~ Ne viens pas me dire comment l'élever, mes choix sur lui ne regarde que moi, jamais tu n'auras un droit de jugement ou de parole dessus, ni toi, ni personne. Tu peux te plaindre sur moi mon comportement en tant que kunoichi, mais à aucun moment ne mêle le petit à ça, une autre histoire ! Une parallèle rien à voir avec ça. Jamais.

Le reste. Je m'en contrefoutais, aucune importance aujourd'hui, si il n'avait pas touché Tei', je ne me serais même pas déplacé et qu'il s'éloigne après son discours ne me faisait plus ni chaud, ni froid, d'autre chat à fouetter, il ne payait rien pour attendre... S'en suivait un face à face avec le loup qui pouvait profiter d'un fascié amer, en d'autre circonstance, j'aurais été béate à contempler la bête...

~ Tu as déjà rencontré un shinobi agréable toi ? Moi jamais. Ce n'est pas tellement compatible avec notre façon de vivre de toute façon. Mes yeux savent voir et mes oreilles entendre le loup, simplement, ma mauvaise foi sait faire des tris arrangeants. La base de l'humanité, ah si mon monde pouvait être aussi simple que le tien !
Un geste de la main pour conclure là cette parenthèse qui avait à nouveau marteler ma tête, j'avais beau eu faire, je n'avais rien raté de ce qu'il avait dit, chaque mot comme un coup de poignard dans une spirale d'échec et on m'en prédisait un nouveau sur la seule chose que je voulais réussir. Quel égoïste j'avais été quand même à ne m'occuper de moi, pas une seconde je n'avais réfléchi à l'impact de la présence d'Hattan sur lui, c'était peut-être ce que pointait du doigt l'homme, mon aveuglement.

L
e retour dans la maison maintenant calme passait par un détour vers ma sacoche que j'emportais vers la chambre de l'enfant, seul endroit qui semblait habiter de cette demeure. J'arrivais en surprenant encore une conversation qui me faisait grimacer, retour du regard meurtrier sur le Kentaro. Et la tête blonde qui remarquait ma présence commençait à pouffer de rire, pas comme si il n'avait pas déjà vécu cette scène, mille fois au moins au paravent et subitement je saisissais qu'il venait de retenter, s'appuyant sur l'espoir d'un nouveau soutien. Il voulait être shinobi et ne démordait pas avec cette idée. On savait où il avait hérité son côté têtu et avant de venir rejoindre le lit aussi en quelque sorte, j'ajoutais...

~ Tu veux être seul, même quand tu es enlacé comme lui ? -petit jet de tête vers le Brun- et au final regarder le temps tout t'enlever et toujours tout changer comme moi ? Tu veux être malheureux en clair, bien la peine que je me fatigue à tenter de te rendre heureux.

Le sac lui était tendu et bien que silencieux il ne se privait pas de fouiller dedans et voir que j'avais pensé à tous ses caprices sucrés, mais je réalisais que le gâter et lui offrir de l'affection ne suffisait pas. Hattan aurait dit que la différence était le respect et le môme suivait mes choix selon ce dernier, mais moi ? Mon regard se perdait sur un bleu sombre paumé, mais pourtant mieux ancré dans la vie que moi, le comble. C'était la même chose avec lui. A nouveau l'azur du monstre pour reflet et il arquait déjà un sourcil en comprenant le moment où jamais de se faire attendre.

~ J'ai imposé Tenzö, mais tu ne le voulais pas à la base... Il n'était pas une si mauvaise chose au final hein ? Tu penses aussi que c'est mal maintenant de t'imposer Hattan ?

Le gamin croisait les bras un instant, jonglant son regard sur l'un puis l'autre des pseudos adultes de la pièce, puis d'un haussement d'épaules il rampait vers son chat pour le réquisitionner sans lui demander son avis et la scène me faisait sourire, on était pas du genre à le demander de toute façon.

~ Parce que tu le ferais partir sinon ?

Son petit regard espiègle armé et le voilà qui ricanait en entamant ses bonbons, pas comme si il n'avait pas déjà compris, peut-être même avant que je secoue la tête négativement, tout ce qu'il avait alors à déclarer...

~ Moi aussi je vais à Suna !
Suna ? Et subitement je percutais, il avait parlé d'un sommet Kage là-bas, parler de m'y emmener, je n'étais pas contre l'idée de prendre l'air, étrange coïncidence, je comptais en prime, lui demander si je pouvais m'y absenter. Mon sourire mourait aussitôt en repensant au Samidare, une bonne occasion de m'occuper de son cas aussi...

~ Moi aussi j'y vais !
~ Jamais de la vie, tu vas à l'école toi ! On part quand nous Hattan?
~ C'est pas juste ! Pourquoi c'est elle qui commande !
~ On va travailler ! Pas s'amuser commence pas !
~ Tu parles...

Oui comme il disait si bien... Tu parles... Avant d'afficher son regard de chat malheureux, il avait vu qui le réceptionnait... ? Ce gosse... A peine je me sentais rentrée qu'il fallait repartir, quelle sensation étrange, je n'avais plus envie de réfléchir de toute façon et préférer de loin me chamailler avec le gamin...
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Kentaro Hattan
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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyVen 21 Mar 2014 - 1:54

Elle parla du vide dans ses bras, et Hattan lui jeta un long regard sans répliquer. La princesse n’avait certainement pas tort au fond. La vérité des mots peut donner froid. Les éléments s’additionnèrent dans sa tête et d’autres mots surgirent des lèvres de l’épéiste en sonnant bien plus sérieux qu’il ne l’aurait voulu.

« Alors tu es malheureuse, Princesse ? »

Question honnête. Mais il laissa Aoji mener le jeu avec son petit frère et garda sa place de spectateur. Ce n’était pas à lui d’éduquer Tei’ après tout. Il ne pouvait que donner son opinion sur le sujet. Hattan ne voyait pas d’autre manière de vivre, même si le gamin était sans doute indirectement influencé par les mots de l’Épéiste. À bien des égards, le futur Kage voyait mal la différence entre un enfant et un adulte, puisque pour lui la nuance était mince. Sourire en voyant le gamin s’empiffrer, chat sous le bras comme un trésor. Le sujet de Suna vint vite prendre la place, un autre long regard dans l’océan de la Kaguya. C’est vrai qu’elle n’avait pas répondu à l’invitation, et Tei’ lui n’avait pas manqué une miette.

Au moins elle semblait être enthousiaste, même si on pouvait lire la fatigue. Le Kentaro replaça ses mèches en caressant sa joue, et aussi les épaules moqueusement devant l’impatience de l’enfant.

« Aoji a raison, c’est un voyage pour adulte, je ne pense pas que tu t’amuserais… Puis il faudrait que tu laisses le chat ici ! »

Argument de poids, il semble faire du chemin dans la tête du petit qui décide finalement de manger des friandises au lieu de rouspéter. Brave gamin. Il reporta son attention sur la femme.

« Quelques jours. La Kazekage semble pressée de mettre fin à la guerre et traquer Kyoshi Rei… Kiri n’a présentement intérêt à ni un ni l’autre, mais je suis prêt à l’écouter. Puis, je pourrai aussi rencontrer le Raikage… »


Karasu Tsumei… Un autre dossier en attente. Pas trop envie d’y penser. Il regarda l’heure.

« Parlant d’école, il est temps que tu y retournes, Tei’. Et le chat reste ici. »

« Ah non ! Ao vient juste de revenir ! C’est pas juste ! »

« La vie n’est pas juste, petit. Allez, file »


Le futur Kage l’aida sagement à faire son sac à dos sous le regard attentif de la Kunoichi. Voilà une routine bien implanté dans l’esprit de l’homme et l’enfant après tout. Un enfant déjà intelligent et autonome pour son âge. À contrecœur, il prend le parapluie et va rejoindre d’autres enfants qui marchent le long de la rue.

« Je sais qu’avant, on l’accompagnait jusqu’à l’école, mais un matin il m’a dit qu’il préférait y aller avec ses amis parce que je ne suis pas assez cool pour être en public avec lui. Et toi, bon… T’as pas très bonne réputation avec la plupart des gens, alors… »

Inutile d’en dire plus. Il ramassa la serviette et entreprit de lui sécher les cheveux distraitement, pour s’occuper les mains. Elle comprendrait le geste, bref.

« Je t’ai obtenu une place dans la délégation en tant que chef du Misuto, mais ton rôle sera assez léger, alors tu pourras sans doute visiter le village. Je ne sais pas combien de temps on restera. Quelques jours peut-être, je ne peux pas rester loin de Kiri trop longtemps. »

Il s’appuya le front sur son épaule en écoutant la pluie.

« Tu m’as manqué. »

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Message(#) Sujet: Re: Bitter Sweet Home Symphony Bitter Sweet Home Symphony EmptyVen 21 Mar 2014 - 2:49


Resté calme... Je devrais peut-être essayé un jour, ça semblait bien réussir à Hattan en tout cas qui se faisait mieux écouter que moi par le gamin du moins, il avait la recette pour Tei', le petit l'avait pour moi et je l'avais quelque fois pour le Kentaro. Étrange circuit qui me faisait soupirer en guise de seule réponse à sa question. A son avis ? Long échange de regard et parfois les réponses ne nécessitaient pas de mots, je l'avais appris y a longtemps, peu de chance que la leçon ne soit pas acquise pour l'homme non plus. Mais j'haussais les épaules pourtant, jamais qu'un détail qui n'était pas à l'ordre du jour et finalement c'était d'autres détails comme celui sur ma joue qui me faisait oublier le premier fâcheux. Se jouait devant moi encore une scène à laquelle je devais me faire...

On ne réclamait plus mon assistance et je grimaçais un peu, peut-être le plus grand des deux l'avait-il vu, puisqu'il justifiait ça après l'envol éclair du petit, à peine une étreinte pour me dire au revoir... Pas assez cool et moi de sale réputation...

~ Et depuis quand ce genre de détails le dérangent ?

Ça faisait mal à entendre, pas sûr que l'homme s'en rende compte, il venait clairement de dire que je faisais tort et vie difficile au petit, mes bras se croisaient boudeuse en me laissant malgré tout faire, un peu d'attention n'était pas de refus, à croire qu'on s'était ligué aujourd'hui. Au menu du jour : Souligner mon incompétence de parent. Le point sensible malheureusement et même si je m'en fichais ou aurait voulu plutôt, je pensais déjà à « redorer » ce blason qu'il n'ait plus à le subir... La loi de l'affection et une évidence alors qu'on me séchait les cheveux en dévoilant un manque.

~ Bah lui je ne lui manque plus à lui tout à coup.

Mais qu'importe, le Kentaro avait soulevé un autre point, quelques jours... Lui oui il ne pouvait pas, mais moi j'aurais voulu déserter des mois et le mot n'était pas mal choisi, pourtant... Pas le même rôle, mais tout autant de points tenace qui me ramèneraient toujours rapidement ici. Je savais déjà à qui confier Tei' et pour sûr qu'il en serait ravi, fou de Chaton qu'il était... Des vacances pour tout le monde sauf le couple Samui/Gekei, leur problème ça et ça avait suffi cette cruauté à me redonner un brin de morale, de bonne humeur qui allait profiter au brun subitement enlacé après une rotation qui contrariait son œuvre. Il profiterait de l'action de la pluie dehors, malheureusement, son torse chaud ne gardait pas ce critère longtemps.

~ Je préfère les glaces... Ou les gâteaux glacés. Tu m'as manqué aussi, mais tu ne devrais pas me manquer, c'est embêtant.

Ça résumait simplement la situation au fond et comme toujours je balayais le côté compliqué en le zappant tout simplement pour le troquer avec une illusion talentueuse pour reprendre mes termes, encore que avant, une interrogation revenait.

~ C'était quoi l'accord déjà Hattan ? Je crois que j'ai oublié qu'il était là.
Vérité en prime, une autre qui allait tomber d'ailleurs alors que je voyais définitivement plus la silhouette du gamin par la fenêtre, je l'avais suivi jusque là avec attention, comme pour faire le chemin avec lui...

~ J'ai fait un long détour avant de rentrer, chaque point me semblait choisi aux hasard et quand je m'y trouvais, je savais ce que j'étais venu chercher en un instant, alors que tout le temps du chemin mon esprit vagabondait.

Charabia ? Peut-être, mais moi je me comprenais l'essentiel.

~ Le fait est que j'avais commencé cette escapade pour ne pas rentrer et y méditer, partie de façon définitive ou pas ? Ça était long vu mon absence et le dernier jour avant de rentrer quand j'ai levé le nez j'étais là-bas, devant les portes de ton seul lien d'attache. Et ça m'a fait un peu mal au cœur de m'y inviter comme ça sans toi, pourtant en déposant mes affaires et défaisant les sceaux sur mes doigts, l'évidence était là, c'était le monde de tes routes que j'étais parti cherché. Mon esprit tordu qui s'est dit que si elles ne te manquaient pas, tu ne partirais pas les retrouver... Pas comme moi et Tenzö tu vois. Bête hein ? Quoi qu'il en soit, le temple a un peu changé.. Beaucoup...

Carrément même... On pourrait presque y faire le tour du monde en tournant la tête en se tenant en face de l'autel de ses reines, pas sûr qu'il apprécie le carnage, mais je n'étais pas du genre à demander les avis après tout. Ce qui justifiait la fin de la « douceur ». Ma main se saisissait de la belle bleue, tandis qu'une autre avait emporté l'homme, seulement jusqu'à elle pourtant cette fois.

~ Allons la remettre à sa place Hattan tu veux ?
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