N'oubliez pas que vous pouvez voter toutes les deux heures sur les cinq Topsites pour le forum !
Rappel : Chaque RP doit au minimum faire 15 lignes, soit 1400 caractères espaces non compris minimum.
Le deal à ne pas rater :
Manga Chainsaw Man : où acheter le Tome 17 édition Collector de ...
19.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Home sweet hole

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Nouveau
Yorurai Mikami
Yorurai Mikami
Informations
Grade : Onshi
Messages : 833
Rang : A+

Home sweet hole Empty
Message(#) Sujet: Home sweet hole Home sweet hole EmptyLun 18 Mai 2015 - 4:29

    * Voilà, la dernière...*


Encore une pente à dévaler et il pourrait arpenter le sentier montagnard observé depuis les hauteurs, sentier qui menait au quartier où il avait sûrement passé son enfance. Il resta un moment à le contempler dans son ensemble avant d'y pénétrer dans le détail ; une branche à la main, arrachée à un arbre encore feuillue qui poussait sur un flan de montagne.

Puis il sauta dans le ravin, dévalant la pente raide en glissant de ses pieds, se servant de son bout de bois resté intacte jusque là pour modérer sa vitesse. Usé par de multiples descentes rapides comme celle-ci, il finit par se briser au premier roc dont la tête sortait de terre. N'en tenant plus qu'un morceau rentrant juste dans sa main, Mikami l'abandonna et compta sur l'équilibre pour terminer.

Le frottement de ses semelles dénotait de la vitesse à laquelle il avançait et entraînait de petits éboulis dans sa course. La pente se fit moins raide et il se retrouva bientôt à user de son postérieure et de ses mains dont la peau aurait pu se déchirer si elle n'avait pas été rodée à de multiples brûlures et coupures. Le pied qui se plaqua à la paroi face à lui dans le petit val que formait l'espacement entre les deux étapes mit fin à sa chute. Le reste du bois le suivit de près ainsi que les derniers éboulis, relaissant le calme gagner l'endroit.

L'agitation de cette descente passée, les premières voix s'élevant du sentier commencèrent à se faire entendre.


    * Et ça commence ici… *


Parmi tous ces timbres qui arrivaient jusqu'à ses oreilles, combien avaient vécu en même temps que lui en ses lieux ? Le jeune homme ne savait pas depuis combien de temps il les avait quitté. Était-ce depuis les évènements encore inconnus ayant causés son amnésie, ou une marche de franchie dans le monde shinobi qui l'avait tiré du nid ? Il s'épousseta… beaucoup, rattrapant au maximum les ravages de son escapade. Mikami savait aussi qu'il avait commencé l'entrainement alors que les autres enfants de son âge jouaient encore dans les bacs à sable. Quelques parts dans ces montagnes… Et au-dessus de lui se trouver le cœur, le berceau de toute une famille, le foyer de tout un clan. Son clan.

Peut-être un ou deux clans s'y étaient installés et partageaient le terrain avec le sien, depuis. Dans ses visions il n'avait vu l'emblème que d'un seul, mais il n'arrivait plus à le percevoir depuis le moment où il échangeait quelques paroles et discussions avec les grandes personnes. Aujourd'hui encore il n'arrivait plus à remettre d'image dessus, mais ça ne saurait tarder. Même si les lieux se voyaient dès lors partagés avec une autre famille de ninja, dans un accord mutuel, il reconnaîtrait sûrement celui qui lui appartenait. Les réactions étaient fortes à chaque fois qu'il était en relation avec la moindre bride de son passé.

Le cerveau entérique en ébullition, le cortex cérébrale calme mais enclin à toutes sortes de scénarios, il pénétra au travers des quelques chariots portant bois et paille dans les deux sens de ce petit village. Les murs qui l'encerclaient étaient toujours intactes, la voie qu'il prenait pour le rejoindre, dans l'autre sens, continuait vers le Nord. L'atteindre depuis le Sud restait toujours un mystère, peut-être n'y avait-il pas d'autres moyens que de surmonter ses sommets.
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Yorurai Mikami
Yorurai Mikami
Informations
Grade : Onshi
Messages : 833
Rang : A+

Home sweet hole Empty
Message(#) Sujet: Re: Home sweet hole Home sweet hole EmptyLun 18 Mai 2015 - 4:45

Thème

Il se mit à avancer, dans cette atmosphère qui se voulait sûrement quotidienne, dans les murmures des paysans et villageois qui prenaient ou revenaient d'une longue route. Vivaient-ils tous dans le Nord de Kaminari ? Ou contournaient-ils les montagnes pour aller vers le Sud ? Ce genre de questions sans plus d'importance que l'on se pose avant que toutes pensées frivoles ne s'évaporent pour ne laisser place à une concentration portée uniquement sur la fin du chemin qu'il prenait avant d'arriver… chez lui. C'est en se rapprochant de la modeste arche qui formait les portes du village muré sur tout son périmètre qu'il comprit l'ampleur de ce qui pourrait arriver. À combien s'élevaient les chances qu'il ne retrouve toute sa famille dans quelques mètres à peine ? Ou bien que l'un d'entre eux ne l'interpelle d'un moment à l'autre ? L'amnésique n'arrivait pas à imaginer quel serait ce scénario, quels sentiments caractériseraient cette rencontre fortuite distancée d'une période à la durée et aux évènements marqués de multiples inconnus.

En partant de Shozaichi, il savait revenir, pensant dans le dernier des cas passer un temps peut-être long auprès des siens. Façon assez banale de voir les choses, archétypale. Parce qu'au-delà d'un village familiale, c'était le foyer d'un clan qui se dressait bientôt au-dessus de lui. Son pas s'était fait très lent, régulier pourtant. Sans entre-coupure, mais il serait aller tout aussi vite un traînant des pieds. Inconsciemment il se laissait tout le temps de la réflexion, d'une méditation appréhendant des évènements qui peu importe, le surprendrait. Ceci il ne le pensait pas, mais partant de rien il était très difficile de se rapprocher de la réalité.

Un contrôle à l'entrée ? Le flot de manant semblait fluide… Des shinobi aiguisant leurs armes en tailleur au pied du mur ? Il aurait juré entendre l'entrechoc des lames depuis un terrain d'entrainement. Rien que le fruit de son imagination… Peut-être qu'il ne recevrait pas un bon accueil, voire violent. Bien que fatigué, il était tout à fait en état de se battre. Mais son esprit n'y était pas un brin préparé… Le quartier du clan était peut-être regroupé dans une zone d'ombre à l'écart du centre. Peut-être qu'il y aurait beaucoup à faire. Une autre raison pour y être retenu, mais impossible d'imaginer pour l'instant quels en seraient les tenants, ce qui le motiverait ou l'obligerait à rester.

Son souffle était long et profond. Calme, mais empreint de tout son environnement. Aucun élément ne lui échappait, son état de contemplation active lui permettait d'englober tout le paysage dans son champs de vision, le moindre mouvement de roue des charrettes, le moindre glissement de pied d'un voyageur ou commerçant, le moindre battement d'aile d'un oiseau trop lointain pour en distinguer la race.

L'arche n'était plus très loin. En-dessous, un homme les poings sous les hanches respirait l'air montagnard en observant de sa position surélevée les aller et venues sur le sentier aux bords escarpés. Son regard se porta sur Mikami, comme sur toute autre personne présente. Mais cette fois-ci, plutôt que d'onduler sur une énième nouvelle tête, il s'arrêta. Alors qu'il n'avait aucun moyen d'avoir le soleil dans les yeux, cette silhouette posa un main sur son front. Un geste machinal pour chercher à mieux voir… Comme après être resté bloqué quelques secondes, il se retourna et disparut à l'intérieur.
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Yorurai Mikami
Yorurai Mikami
Informations
Grade : Onshi
Messages : 833
Rang : A+

Home sweet hole Empty
Message(#) Sujet: Re: Home sweet hole Home sweet hole EmptyLun 18 Mai 2015 - 15:05

Thème


Il y avait largement la place pour qu'un emblème soit apposé sur la clé de voûte. On aurait juré que cette dernière était prévue à cet effet. Mais elle ne formait qu'une plaque vide, pas même le nom d'un lieu-dit. Passant au-delà de l'ombre qu'elle projetait, Mikami entra dans le village.

L'atmosphère n'était pas très bruyante. Quelques voix s'entremêlaient, des discussions qui avaient tout le temps du monde pour aboutir. L'amnésique marchait en observant les toitures d'une architecture typiquement japonaise qu'il appréciait. Comme s'il visitait un village parmi tant d'autres. Songeant des jours plus tôt à ce moment, il s'attendait à être bombardé de flash et envahi par des visions d'un ancien temps. Mais rien, tout était verrouillé.

À quoi est-ce qu'il s'attendait en approchant ? À la fois tant de choses et rien… mais pas à ce que tout reste normal. Bien sûr, son arrivée n'avait déclenché aucune réaction majeure ou mouvement de foule, bienvenue dans la réalité. Tout se passe tellement banalement que c'en est à la fois décontenançant et logique. Un vieux sage dit - à raison – qu'il ne faut s'attendre à rien. Ainsi toutes les petites choses qui arrivent ne nous échappent pas et constituent un lot de surprises qui finit par atteindre émotionnellement le niveau de tous les films que l'on aurait pu se faire et dans lesquels on aurait pu enfermer son plaisir et tant de bonnes autre choses.

À présent pris à contre-pied, le shûkaijin se rappela de cette philosophie et son attention engloba à nouveau tout son environnement alors qu'il continuait d'avancer lentement. Et quelles surprises… L'atmosphère n'était pas si banale. Le rythme des petites discussions omniprésentes était en fait perturbé. À certains moments, à certains endroits, il se coupait ; puis reprenait dans un murmure qui cette fois n'avait pas l'air destiné d'arriver jusqu'à ses oreilles. Il y avait quelques mouvements furtifs, des éloignements… Ou alors des stabilisations, comme un arrêt dans une position qui ne se voulait pourtant déjà immobile.

Ses coups d'œil se portaient vers les gens. Leurs regards n'étaient pas ceux que l'on donne à un simple passant se fondant dans la masse. Cet endroit était-il si habitué à avoir ses propres têtes connues ? Ses vêtements étaient-ils si sales que ça ? Peut-être n'avait-il pas sa place ici… qu'il soit au bon endroit ou non. C'était comme si les bouches se cachaient derrière une main pour se rapprocher d'une oreille… Voilà un amnésique à présent bien contrarié, cette ambiance ne lui plaisait guère…

Il se rappelait que dans ses visions, ceux qu'il avait déduit être les membres de son clan avaient des traits physiques similaires. Le teint pâle, la couleur des cheveux, … et l'autre détail qui lui échappait toujours. Il n'en était rien ici, tout le monde était différent.

Ses poumons respiraient l'air ambiant, son esprit sondait l'atmosphère. Ce n'était pas de la médisance. Mikami sentait un certain recul, une étrange appréhension de la part des locaux. Aussi personne ne l'avait approché. Pourtant les commerces étaient ouverts sur la rue et avenants, les positions que tenaient les personnes y étant proches en témoignaient… Mais leur attention n'était plus tourné vers l'étal de légumes ou de fleurs, d'outils de bricolages ou de produits du quotidien.

Commerçant comme clients étaient tournés vers lui. Et quand il se tournait vers eux, ils se tournaient vers le sol. Ces comportements étaient comme une onde qui se propageait autour de son sillon. Il entendait quelques portes se fermer, captait quelques visages qui à travers les rideaux se glissaient. Où avait-il bien pu atterrir ? C''était comme si sa présence dérangeait. Pire, on aurait dit qu'elle gênait.
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Yorurai Mikami
Yorurai Mikami
Informations
Grade : Onshi
Messages : 833
Rang : A+

Home sweet hole Empty
Message(#) Sujet: Re: Home sweet hole Home sweet hole EmptyMer 20 Mai 2015 - 15:03

Sa traversée aléatoire, dès lors marquée de quelques virages, continuait. Les rues marchandes étaient derrière lui, mais il se trouvait encore au sein de la zone active. Pourtant elle se voulait bien étrangement déserte… Comme si la vague de réactions couvertes qu'il avait provoquée l'avait ici précédée. Clair et net, il sentait les présences de toutes ses personnes dans les bâtisses, du caractère exceptionnel des évènements dont il était le seul à ne pouvoir prendre part.

Son agacement n'avait d'égal que son incompréhension, un épais voile de mystère recouvrait dès lors tout le village et l'enveloppait avec lui. Il fallait peut-être qu'il le fouille de fond en comble, ou ne se surélève pour l'observer dans son ensemble. Le crissement d'une enseigne pendue à une barre au dessus des amas de poussières se glissant au pied du mur trahit la présence d'une échoppe (ça se dit pour les lieux où on boit?). Les voix s'entremêlant à l'intérieur aussi d'ailleurs.

Celles-ci s'atténuèrent quand il poussa les portes. Mais au lieu de reprendre comme après une banale entrée, elle laissèrent place à un suspens qui s'avérait la suite logique de son arrivée en ville.

* Mais qui je suis ?!! * eut-il envie de leur crier. Ou « où est-ce que je suis », quelque chose comme ça. Ce serait sûrement un pas de travers, il fallait qu'il prenne du recul, au-dessus d'un verre. Peu importe ce que ce serait, du moment que ça lui laissait le temps de réfléchir. Mikami traversa les tables en se dirigeant vers le comptoir, dans une bulle de silence forcé dont il ne semblait pas pouvoir se dépêtrer. Sans vraiment le regarder, fuyant son regard, on lui laissa une place sur une des chaises vers laquelle il se dirigeait. Même celle d'à côté, et celle d'après, au cas où il voudrait poser une fesse sur l'une, l'autre fesse sur l'autre, puis son verre sur la dernière pourquoi pas. Quelques murmures interrogatifs s'élevaient derrière lui, les réponses étaient brèves et silencieuses, ne débouchaient sur aucun débats.

Le tavernier semblait surpris, même s'il n'y avait pas ce genre de crainte qui imprégnait tous les autres. L'amnésique prit place et désigna une bouteille au hasard, de ses yeux jaunes et sombres. « De ça. » Le tenancier acquiesça de la tête avec un air troublé, et en se tournant vers la boisson indiquée il lança un regard interrogateur à la femme qui le suppléait. Sa réponse fut tout aussi silencieuse mais très claire. Une simple approbation faciale suffit à lui faire comprendre ce que tout le monde ici avait saisit, hors mis Mikami.

Ce dernier pianotait sur le bois, d'un geste qui ne traduisait nulle impatience mais une intense réflexion. Le barman ne sembla pas l'entendre de la même oreille, il tentait maladroitement de se dépêcher. D'autant plus contrarié, son pianotement se fit plus nerveux et audible. Le service de son verre virait à la précipitation. L'amnésique arrêta tout mouvement de sa main et retint un soupire pour ne pas que les choses s'empirent…

Sa boisson inconnue arriva enfin jusqu'à lui, il porta une main à la poche pour en sortir quelques ryos.


    - Laissez… ! C-C'est offert.


Pas de bon cœur apparemment. Une main toujours plongée dans la poche et l'autre en écartant l'ouverture, il lui adressa un visage à la fois froid et interrogateur, puis accepta, et but une bonne première gorgée. C'était amer, subtilement alcoolisé, et insolemment pétillant. Le son des bulles était comme une voix incompréhensible qui lui racontait toute son histoire et ne lui disait rien.

Derrière, il ressentait l'envie de la salle de se vider, et l'inertie que l'impossibilité de faire un choix cohérent imposait. La barman eut un petit échange silencieux avec son associée, son employée, ou qu'importe ; et il disparut à son tour dans l'office. Lassé, Mikami se renferma dans sa bulle en ignorant toutes les personnes aux comportements étranges - autrement dit tout le monde - rivé sur les mouvements de la mousse qu'il faisait tournoyer en même temps que le verre et ressassant les minutes qui s'étaient écoulées depuis son arrivée, piochant quelques gorgées de frustration quand son esprit arrivait à court d'idée.
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Yorurai Mikami
Yorurai Mikami
Informations
Grade : Onshi
Messages : 833
Rang : A+

Home sweet hole Empty
Message(#) Sujet: Re: Home sweet hole Home sweet hole EmptyVen 22 Mai 2015 - 21:38

Il engloutit la dernière gorgée et se retourna vers l'extérieur, traversant la salle jusqu'à la sortie sans calculer le moindre visage, demeurant froid et impassible. Dehors, la femme du bar fumait une cigarette. Il n'avait pas remarqué qu'elle était sortie. Alors c'était d'elle que venait l'odeur de tabac qu'il avait reniflé depuis l'intérieur… Il la regarda, sans mot dire, d'un masque plus que jamais glacial et flegmatique. Elle soutint son regard à travers la fumée qui s'échappait rapidement, comme habituée, ou plus confiante que les autres… Et après avoir inhalé :

    - Vous allez revenir ?

    - Comment ça, revenir ?
    - Est-ce que… vous allez vous réinstaller ici ?
    - On s'connait ?


Il n'avait pas réussit à se défaire cet air froid et neutre qui marquait à présent le ton de sa voix. Elle faillit écraser sa clope et se retourner vers l'intérieur comme s'excusant – avec une certaine ironie un tantinet accusatrice – d'avoir tenté de percer un peu trop profond la dure carapace qui entourait les gens comme lui.

    - Non, j'veux dire… personnellement.
    - … Il est possible qu'on se soit déjà croisés… Je n'ai pas toujours vécu ici.
    - Et qu'est-ce qu'ils ont tous ?
    - De… ? Ils ont peur.


Pourquoi cette question plutôt que les origines d'une éventuelle première rencontre avec cette indigène ? Parce que le mystère de l'accueil général avait fini par être bien plus grand que celui de la période vécue ici. Et puis de toutes façons ce devait être indéniablement lié. Quant à elle elle avait répondu avec un air surpris puis comme si l'évidence transpirait de ses mots, sans pour autant que son air ne soit accusateur.

    - Et vous, vous n'avez pas peur ?
    - Je ne me laisse pas avoir par les apparences, je me suis bien rendue compte que vous et votre clan ne vous en êtes jamais pris aux habitants de ce village. Ou peut-être que c'est parce que je ne vous ait pas côtoyé longtemps.


Difficile de décrire les parallèles et les entrechocs des deux visions de la conversation qui jouaient avec son esprit...

    - Ceci dit c'est vrai que vous êtes pas rassurants vous autres à nous regarder comme ça…


Il comprit que son humeur devenue massacrante influait sur son faciès et le rapport qu'il avait avec ses vis-à-vis, et choisit alors de dissiper au mieux toutes ces contrariétés pour laisser à nouveau place à l'état d'esprit qui le régissait durant tous ses voyages.

    - Alors, vous comptez revenir, ou c'était juste pour le coup d'œil ?
    - Ok ok stop, stop… STOP. J'suis paumé là, alors on va repartir du bon pied : Salut, moi c'est Mikami, j'suis amnésique et shinobi du shûkai.
    - Quoi, il reste encore des Yorurai en activité sur les terres shinobi ?
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Yorurai Mikami
Yorurai Mikami
Informations
Grade : Onshi
Messages : 833
Rang : A+

Home sweet hole Empty
Message(#) Sujet: Re: Home sweet hole Home sweet hole EmptyDim 24 Mai 2015 - 2:03

Thème

Elle s'appelait Darete, c'était une femme ayant dépassé la quarantaine d'année et s'étant installée dans ce petit village pour trouver de l'air frais et une atmosphère loin des conflits perpétuels que pouvaient se livrer villages civils, shinobi, et les personnes les plus habituelles et... lassantes ; tout ça pour quelques bouchées de pain qu'ils ne sauraient partager... Ici les gens ne se marchaient pas dessus, ils coexistaient. Son seul objectif n'était que de vivre de soi-même, le reste n'était que libre arbitre, profit du don de soi, de ce que les autres pouvaient lui apporter. Malgré l'altitude, il y avait largement de quoi cultiver sa propre nourriture. Le reste, jamais attendu, était toujours accueilli en bonne surprise, avec plaisir. Son petit job lui permettait de rencontrer du monde et partager avec eux.

Il y avait sûrement du bon à prendre comme à laisser dans sa nouvelle vie, mais ce nouvel environnement lui convenait et après tout elle pouvait le quitter quand bon lui semblait. Petit à petit elle avait tissé des liens avec la plupart des habitants du village, certains plus forts que d'autres. Quelques uns étaient devenus membres d'une seconde famille, de temps en temps elle retournait voir les siens ; rarement ils venaient, et séjournaient très peu. Plus récemment ces derniers temps, ils restaient plus longtemps. Parce qu'il y avait aussi ce clan de ninja qui vivait ici, le clan Yorurai. Des shinobis au nom séculaire et ayant rivalisé avec les plus grands, à ce que l'on en disait. Car ils étaient toujours tapis dans l'ombre, et leurs raisons d'accepter un contrat étaient difficiles à cerner.

Le désespoir poussait souvent à venir ici, à leur rencontre ; lorsque de toute manière on a plus rien à perdre, vous savez. Parce qu'il valait mieux les avoir de son côté, et ce n'était jamais chose certaine même avec les meilleurs des arguments. Souvent ils agissaient sans qu'on ne sache vraiment qui les avait engagés, et même s'ils avaient été engagés à proprement parler. À la réputation d'êtres froids et cruels, la communication avec eux n'était pas des plus virulentes. À tort, à raison… on dit qu'il y a toujours une part de vérité, ne serait-ce qu'à la base même si elle s'en trouve souvent radicalement déformée. Toujours est-il qu'ils n'avaient jamais démenti cette réputation.

Darete n'en avait que faire. Elle se disait que si ce village tenait encore debout, ils ne pouvaient pas être si terribles. Elle voulait juste changer d'air et vivre dans un endroit paisible, alors hors de question de s’embarrasser de la peur que leur présence imposait et que s'infligeait une bonne partie de la population au point de calculer le moindre de ses mouvements, de les éviter autant que faire se peut et de s'enfermer dans cette politique de la peur qui ne s'impose à soi-même que si on la laisse pénétrer. Après tout, pas tout le monde en était à ses extrêmes.

En tout cas pas elle. Elle avait fini par se dire que la présence des Yorurai était le symbole de la mort qui pouvait frapper à tout moment, par la peur d'avoir à faire avec. Et elle était allée au-delà de cette barrière et vivait pleinement. Finalement elle avait plus de choses en commun avec eux qu'avec la plupart du village, eux qui faisait leur vie à leur manière sans se soucier des avis des autres. Au final ils avaient trouvé leur place et permettait un équilibre certain dans cette zone.
Pourtant ces mêmes avis servent à avancer, à s'adapter, à vivre en communauté. Ce dernier point était sûrement le plus important, même parmi d'autres qui auraient été omis. Et après tout, les Yorurai ne vivaient-ils pas en communauté avec ces villageois ? Ils étaient reclus, dans leur bulle de progression aux arts ninjas et d'actions dans l'ombre, d'actions sanglantes. Dieu sait combien d'entre elles avaient servis à préserver cet équilibre qui régnait ici, ou tout simplement à faire en sorte de ne pas être eux-même dérangés…

Mais à ce jour, le quartier était vide.
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Yorurai Mikami
Yorurai Mikami
Informations
Grade : Onshi
Messages : 833
Rang : A+

Home sweet hole Empty
Message(#) Sujet: Re: Home sweet hole Home sweet hole EmptyDim 24 Mai 2015 - 2:06

Leur ombre semblait encore planer au-dessus du quartier, leurs esprits parcourir les ruelles. Rien n'avait changé. Non pas que Mikami le reconnut, mais les faits étaient tels. Darete lui confia entre deux bâtisses que personne n'osait ni s'installer, ni s'emparer du plus infime de leur bien, au cas où ils reviendraient… Chose étrange que de découvrir un endroit qui semble avoir été quitté le matin même alors que l'amnésique venait avec dans le fond de l'idée retrouver certains des siens, en apprendre beaucoup plus. Le trou noir aspirait toujours autant chaque matière à penser sur ce qu'il avait été. Les conditions de sa perte de mémoire restaient nimbées de mystères…

Quelques fois elle lui donnait un détail, le jeune homme lui était resté silencieux tout le long. Nul besoin de lui demander s'il écoutait, bien sûr qu'il enregistrait chacune de ses paroles. Ayant fini son service, elle lui avait proposé de l'accompagner dans la partie du village où les Yorurai vivaient, le lien entre Mikami et ce clan ayant vite été fait. Pendant le bref instant où elle était retourné dans la taverne, il n'avait eu de cesse de se ressasser ce nom, comme cherchant si quelque chose dans son subconscient y était greffé. « Yorurai Yorurai Yorurai... » Autant se répéter « Chaussure chaussure chaussure », il ne ressentait aucune impression de plus banale que lorsqu'il creusait dans les tréfonds de ses souvenirs perdus.

La brise le caressait toujours de la même manière, ses organes ne réagissaient qu'au fumet qui s'échappait de la fenêtre de la cuisine à ras de terre. Pourtant il avait su se plonger dans un état similaire à ses plus longues séances de méditation (parce que oui, malgré son tempérament il la pratiquait régulièrement). Puis elle était ressortie. Il aurait le temps de se questionner sur les raisons de son amnésie plus tard…
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Yorurai Mikami
Yorurai Mikami
Informations
Grade : Onshi
Messages : 833
Rang : A+

Home sweet hole Empty
Message(#) Sujet: Re: Home sweet hole Home sweet hole EmptyMar 26 Mai 2015 - 13:51

    - On s'arrête là.
    - T'en as marre ? Trop de mélancolie peut-être… Eh, où tu vas comme ç…


Mikami poussa une porte ; elle n'était pas verrouillée. Il entra, fit quelques pas et regarda autour de lui, dans les différentes pièces. Puis il tourna d'un quart vers Darete.

    - Ben quoi, tu rentres ?
    - T'es sûr de toi là… ?
    - C'est chez moi. Viens te mettre à l'abri.


Elle s'était exécutée, mais sa surprise fut marquée dans son élan. À l'abri de quoi ? Elle se dit que décidément, ces ninjas là resteraient un mystère. Peut-être contaminée malgré elle par le mouvement de foule, elle restait les mains posées sur ses propres bras, juste en-dessous les épaules. Ou peut-être sentait-elle un froid s'installer… Elle regardait le jeune shinobi s'affairer à travers les pièces de la maison, caresser les différents murs comme si quelques souvenirs ou quelques énergies allaient remonter à la surface. Pas grand-chose ne se passa à vrai dire, mais elle pouffa un peu en l'imaginant pris de soudaines convulsions suite à la frappe d'une surcharge de vibration spirituelle ou quoi que ce soit d'autre.

Quelques « toc » se mettaient à résonner sur la toiture. Elle commençait à y croire, à cette histoire de vibration, frissonnant même à l'idée que ça ne dépasse son imagination ; ou peut-être faisait-il un peu plus froid. L'amnésique s'était arrêté sur des armoiries qui devaient auparavant contenir tout un équipement ninja. En tout cas, c'était le seul meuble vide dans cette demeure. Il y avait de la place pour un arsenal, ou alors les armes et vêtements de toute une famille. Est-ce qu'il avait des frères et sœurs ? Les premières voix entendus suite au « traitement Hoheinheim » lui revinrent à l'esprit. Une voix maternelle qui disait « Je ne veux pas qu'il meurt, lui. »

Y en avait-il eu d'autres après lui ? Et dans quel état actuellement ? C'était important, la famille. Les frères et sœurs, les indéfectibles liens du sang. S'il était l’aîné – ou tout comme – il avait du être celui qui devait montrer l'exemple.
* Lequel… ? * Esseulé de son clan, il avait trouvé comme des membres d'une seconde famille au sein de quelques personnes du Shozaichi. Au final, n'importe qui avait été susceptible de faire partie de celle-ci. Il s'était assez ouvert, en se relevant de sa période noire au début de ses derniers souvenirs.

    * Montrer l'exemple hein, devenir un shinobi de grande classe pour que les générations futu… *

    - Comment t'as su qu'il allait pleuvoir ?


La voix de la jeune femme le coupa dans ses pensées. Et effectivement, dans un battement rendu régulier par leur fréquence élevée, des gouttes d'eau venaient s'écraser sur les fenêtres de la cuisine, à gauche de l'entrée.

    - J'sais pas, l'habitude du pays peut-être…
    - J'croyais que t'étais totalement amnésique.
    - Faut croire que j'ai sauvegardé quelques instincts. Et puis il y avait de gros nuages venant de l'Ouest.


À travers le rideau d'eau dégoulinant sur la vitre auparavant et sûrement de nouveau dès le lendemain marquée de poussière, il distingua une forme octogonale peinte sur le mur qui cernait le village. Sans dire un mot et sous le regard toujours autant incompréhensif de la femme qui l'accompagnait, il se pencha au-dessus l'évier, ouvrit les fenêtres et s'exposa aux fouets tombés du ciel. Dans l'octogone et sur un fond jaune foncé, étaient représentés en un symbole en tribal deux éclairs noirs qui s'entrelaçaient.

    * Alors c'est ça l'emblème. Yorurai… *


Au final il était assez inratable vu de cette pièce là. Il pencha sa tête sous la pluie battante et regarda d'un côté, de l'autre. Tous les emblèmes étaient alignés à une vue depuis une bâtisse. Il trouva cela étrange, cette soudaine surreprésentation à la vue de chaque demeure. Et puis ce mur qui cachait la vue sur l'extérieur…

    - Tu préfères pas aller voir ta chambre, ou des trucs comme ça ?


Il hocha des épaules qui vinrent tâter de ces cheveux mouillés puis referma les fenêtres.

    - Bof, ça m'inspire pas grand-chose. J'ai plutôt envie de me rendre sur les terrains d’entraînement après.
    - Chacun ses jouets, hein.
    - Sacré monde, je te l'accorde.
    - Vous avez quand même de drôles d'occupations parfois…


Après avoir laissé passer la charge de remise en question, il sortit de son immobilité pour se diriger à nouveau dans le salon. Pièce assez vaste, avec une baie vitrée à son échelle donnant sur le jardin. Assez atypique, un petit étang frappé par le ruissellement et la nature qui avait repris ses droits sur la totalité de la surface. Quelques grenouilles ne s'étaient pas gênées d'investir les lieux, elles. Décidément le monde humain diffère quand même en bien des points du monde animal dont il fait pourtant partie. Cependant une libellule se vautra dans la mare ; pas tant de points que ça en fait...

    - On dirait qu'une simple fenêtre peut littéralement t'absorber.
    - Je te contredirai pas sur ce point… Tu peux faire un truc pour moi ?
    - Hum… dans une drôle pointe d'ironie, et puis : Dis toujours.
    - J'aimerais quand même savoir le nombre de chambre qu'il y a à l'étage.


Au tour de Darete de hocher les épaules, elle ne comprenait pas vraiment pourquoi le concept de chambre le repoussait à ce point. Boah, ce ne devait pas être ça… Mais elle y alla. En bas, il n'y en avait pas ; en haut, elle en compta deux. Seulement deux. Sans trop s'attarder sur ces lieux vides elle redescendit dans le salon, et trouva Mikami à l'extérieur, derrière la fenêtre ouverte de la baie vitrée, encore une fois sous la pluie. Elle s'approcha mais resta à l'intérieur.

    - T'aimes bien l'eau toi.


Nouveau hochement d'épaule, comme si cette échange de nonchalance était devenu un jeu entre eux.

    - J'men fous un peu, de l'eau. C'est plutôt l'orage qui me plaît.
    - Ah ouais, et qu'est-ce qu'il y a de si particulier dans l'orage ? À part beaucoup d'eau ?


Un éclair tonitruant déchira le ciel au-dessus des montagnes qu'il regardait.

    - Ya ça, dans l'orage…


Comme un souvenir familier.
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Yorurai Mikami
Yorurai Mikami
Informations
Grade : Onshi
Messages : 833
Rang : A+

Home sweet hole Empty
Message(#) Sujet: Re: Home sweet hole Home sweet hole EmptyMer 27 Mai 2015 - 3:20

Seulement deux chambres alors. Au final, ça ne lui en disait pas plus, un autre enfant aurait très bien pu prendre sa place après son départ vieux d'on ne sait combien d'années. Il ne savait donc toujours pas s'il avait un frère ou une sœur de sang ou non. C'était un peu pour les mêmes raisons qu'il n'avait pas voulu aller voir ces chambres de ses propres yeux : ça lui éviterait de se torturer encore plus l'esprit avec ces incertitudes quant à l'enfance qu'il avait eu, comme si il avait pas déjà assez de matière à se retourner la tête dans tous les sens comme ça.

Le vent avait fait que l'orage était vite passé, mais le spectacle avait été grandiose. Des éclairs dans tous les coins et à tout moment, fendant la pénombre d'un éclat soudain, aveuglant et faisant passer le fracas de la pluie pour des périodes d'accalmie. La vie avait tellement de surprises à leur offrir, c'était dans ces moments là qu'il ne comprenait pas la prison dans laquelle les shinobis se refermaient en s'imposant cette surcharge de bataille avec eux-mêmes et quotidiennement. Même s'il en faisait en ce moment partie, jamais il ne laisserait les barrières d'un village ninja se refermer définitivement autour de lui.

Songeant à ceci en lorgnant sur son reflet dans les flaques d'eau, il longeait le mur qui enfermait le quartier dans lequel il avait grandi. Le tour du domaine avait été vite fait, et il s'était avéré qu'il n'y avait pas de terrain d’entraînement, du moins pas dans le village. Le dojo se trouvait à l'extérieur paraissait-il, mais personne n'était jamais tombé dessus. Le temple, peut-être ? En fait, les montagnes étaient leur terrain de jeu. Même si les jardins servaient parfois de lieu d'exercice commun, comme un barbecue que ce seraient partagés de bons voisins qui croisaient le fer.


    - Alors, et maintenant ?
    - Je sais pas, je vais sûrement pas m'attarder.
    - T'es pas venu pour te réinstaller alors.
    - Non, et c'était pas vraiment le but. De toute façon il n'y a plus personne, j'ai espéré un moment trouvé une bibliothèque ou quelques archives, mais ça n'a pas l'air d'être ici.
    - Ils étaient pas du genre à laisser traîner beaucoup de chose derrière eux... Euh, désolé pour toi.
    - Ya pas de mal, et puis j'ai encore un endroit à visiter. Un temple, passé les plus hauts sommets, établi au niveau de la mer, ça te parle ?


Ces gros yeux parlaient d'eux-mêmes.

    - Boah je finirai bien par trouver, j'suis devenu débrouillard à force. … Merci pour tout, en tout cas.
    - Bof, c'était pas grand-chose. Et puis, j'ai toujours voulu prendre le temps de faire connaissance avec un des vôtres. Mais bon, toi… t'as l'air différent.
    - Haha, arrête tu me flattes là. Ça doit sûrement être parce que j'ai oublié que j'ai été un Yorurai.


C'est drôle comme des fois, on peut mettre le doigt précisément sur le nœud du problème sans s'en rendre compte.

    - Même pas un petit saké avant d'y aller ?
    - J'suis sûr que je pourrais dévaliser ton patron d'un simple regard.
    - Ouais mais vous en mettriez la moitié par terre.


Ils rirent un peu, mais dans le même temps. Ce petit instant de complicité le secoua légèrement, comme le ramenant à une période passé introuvable, ou peut-être l'inverse.

    - Au fait, une Yume ça te dit rien ?


Sa grimace parlait d'elle-même...

    - … Mais bon, c'est bien de conserver ses rêves mon garçon.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Informations

Home sweet hole Empty
Message(#) Sujet: Re: Home sweet hole Home sweet hole Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Home sweet hole

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Home sweet Home |Mizu-blonde|
» Home Sweet Home [ Libre - Konoha ]
» Home sweet Home [Kibo]
» Home, Sweet home
» Bitter Sweet Home Symphony

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shinobi no Hattan :: Archives :: SnH Legacy :: Pays de la Foudre :: Kaminari no Kuni :: Villages Civils-